Paragraphe 2 : Perspectives
L'accord tripartite a permis une gestion commune des
différents problèmes inhérents à la gestion et la
sécurité des frontières. Cette expérience combien
louable est une grande première en Afrique centrale. Elle a donné
de bon rendement en dépit de quelques manquements et difficultés
constatées.
La CCTS organe de gestion de l'accord, ayant montré
ses limites, a été dépassé et engloutie par le
mécanisme tripartite de coopération politique et de
sécurité (MTCPS) à la suite de la décision prise
par les trois chefs d'Etats des pays signataires.
De ce fait, les suggestions que nous allons
évoquées doivent être prises en compte par les experts des
trois pays ayant été mandatés pour limiter la structure
pratique du mécanisme, ceci afin de le rendre plus dynamique et de
l'empêcher de tomber dans les mêmes erreurs et difficultés
que la CCTS.
Dans le cadre de la diplomatie préventive et de
l'effectivité des institutions d'intégration sousrégionale
de l'Afrique centrale en la matière, le mécanisme doit mener une
politique d'ouverture afin de faire intéresser d'autres Etats non
signataires tels que la République Centrafricaine et le Tchad, voire les
pays des grands lacs en ce sens que cela pourrait leur paraître comme une
opportunité pour faire asseoir la paix dans leur pays et
généralement dans la sous-région. Une telle approche
conviendrait également à consolider les échanges de
diverses natures entre les Etats impliqués et faciliterait l'application
de texte au niveau de la CEEAC et la CEMAC sur la libre circulation des
personnes et des biens.
Le nouveau plan d'action devrait également tenir compte
notamment de :
· La mise en place d'un schéma de consultation et
de concertation politico-militaire entre les Etats, capables de prévenir
et d'éviter la présence d'action ou de groupes de subversion et
terroristes dans les localités et airs des frontières communes
;
· La garantie d'une coopération efficace dans le
sens de promouvoir une ambiance de sécurité stable dans les
frontières communes ;
· La garantie d'une coopération efficace dans le
sens de promouvoir une ambiance de sécurité stable dans les
frontières communes ;
· La promotion par le dialogue entre les structures
compétentes des trois Etats, l'échange d'information sur les
questions relatives à leur sécurité notamment le long des
frontières communes ;
· La capacité de gérer avec succès les
crises qui affectent la sécurité aux frontières communes
;
· Organiser des réunions périodiques des
ministères des affaires étrangères, de la défense e
de l'intérieur, en vue de superviser la mise en oeuvre et le
perfectionnement de l'organe de gestion de l'accord ;
· Promouvoir le dialogue et le contact entre les hauts
fonctionnaires et experts des structures correspondantes ;
· Organiser des réunions ad hoc des
délégations militaires pour l'évaluation de la situation
et l'échange de point de vue et d'informations à propos des
questions de sécurité dans les frontières communes, ainsi
que pour l'application de mesures et actions concrètes dans le cadre de
ses objectifs ;
· Promouvoir le contact entre les autorités
locales et interlocuteurs sociaux pour l'analyse et décision relative
aux questions socio-humanitaires des migrations et des frontières ;
· Constituer des équipes de travail et
vérification, composées de civils, de policiers et de militaires,
dans le sens de prévenir d'éventuelles actions subversives,
terroristes et d'autres actes illicites.
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