CHAPITRE 2. GENERALITES
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
définit l'accident vasculaire cérébral (AVC) comme
étant le développement rapide des signes cliniques
localisés ou globaux de dysfonctionnement cérébral avec
des symptômes évoluant durant plus de 24 heures, pouvant conduire
à la mort sans autre cause apparente qu'une origine (21). En fonction de
l'étiopathogénie, on distingue deux types d'AVC : l'AVC
hémorragique et l'AVC ischémique (22). Ce dernier type
représente 80% des cas d'AVC dans le monde occidental (5-6,23-28).
2.1. Les AVC
Ischémiques.
Les accidents ischémiques cérébraux
(AIC) représentent 80% du total des Accidents vasculaires
cérébraux en Occident. En Afrique où les études
épidémiologiques sont plutôt rares, leur prévalence
se situe entre 63,3% à 84,7% (29). L'occidentalisation des
régimes alimentaires et du mode de vie des Africains laisse supposer une
augmentation de cette prévalence dans les années à venir
(16).
2.1.1.
Etiopathogénie
Les AVC ischémiques peuvent procéder de deux
mécanismes différents (28):
ü Thromboembolique ou thrombotique dans la
quasi-totalité des cas avec dans les cas extrêmes une occlusion
artérielle ;
ü Hémodynamique (plus rare) : chute de
perfusion cérébrale sans occlusion à l'occasion d'un
effondrement de la pression artérielle régionale (sténose
artérielle pré-occlusive sur athérosclérose ou
dissection) ou systémique (arrêt cardiaque). Une embole
marquée
Les causes des AVC ischémiques sont multiples. Les
causes les plus fréquentes sont l'athérosclérose (30% des
cas), les cardiopathies emboligènes (20% des cas), les infarctus dits
« lacunaires » (20% des cas) (28).
Moins fréquentes que les étiologies ci-dessus
reprises, la dissection des artères cervico-encéphaliques, les
artériopathies inflammatoires, infectieuses ou
post-radiothérapiques, les troubles de l'hémostase
héréditaires ou acquis, les affections hématologiques ou
cancéreuses, les complications des médicaments vasospastiques ou
des drogues, ainsi que des maladies métaboliques peuvent
également être à l'origine des AVC.
2.1.2. Clinique
Les AVC ont une expression clinique assez parlante, ce qui
fait de leur diagnostic une tache habituellement assez aisée pour les
praticiens.
Les arguments en faveur d'un AVC sont: la brutalité de
l'installation d'un déficit neurologique focal, sans prodrome et
d'emblée maximale, l'amélioration progressive ultérieure
ou parfois une stabilisation du déficit, la correspondance à un
territoire artériel (en faveur d'un AVC ischémique), le contexte
général (affection cardiaque emboligène connue,
athérosclérose...) (28)
Signes et symptômes varient en fonction du territoire
cérébral concerné (30). Cependant, certains
symptômes sont retrouvés fréquemment. Ils incluent: un
déficit moteur et/ou une perte de sensibilité
controlatérale, une aphasie, une apraxie, une dysarthrie, une
hémianopsie partielle ou complète, des troubles de la conscience
et une diplopie, un vertige, un nystagmus ou une ataxie
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