Les relations entre la France et les Seychelles d'après la presse française (1977-2004)( Télécharger le fichier original )par Guillaume BURDEAU Université Paris Ouest - Nanterre - La Défense - Master 2 Histoire 2010 |
2. Les ambassadeurs et les consulsLes ambassadeurs et les consuls français sont mieux présentés que les politiciens car ils sont mieux décrits par les articles de presse et les journalistes. Onze ambassadeurs ont représentés la France aux Seychelles de RENÉ : René de CHOISEUL-PRASLIN (1976-1978), Francis DORÉ (1978-1981), Georges VINSON (1981- 1985), MARSAN (1985-1987), Renaud VIGNAL (1987-1989), Jean-Claude BROCHENIN 1989- 1993), Roger BOURDIL (1993-1995), Pierre VIAUX (1995-1996), Marcel SURBIGUET (1996- 2001), Josiane COURATIER (2001-2002) et Claude FAY (2002-2005)99. Sur ces onze ambassadeurs, quatre ne sont cités qu'une seule fois dans la presse française, soit le tiers. 99 http://www.ambafrance-sc.org/spip.php?article6 consulté le 29 avril 2011. 100 LEYMARIE Philippe, Océan Indien : nouveau coeur du monde, Paris, Karthala, 1981. 101 DECRAENE Philippe, « Dans le sillage de la « Royale »... », Le Monde, 6 février 1978. 102 SOUBIRON Pierre, La Poudrière des Seychelles, Paris, Éditions Denoël, 1992, p.76. 103 SOUBIRON Pierre, La Poudrière des Seychelles, Paris, Éditions Denoël, 1992, p.125-126. 104 GAETNER Gilles, « Les marionnettes de la République », L'Express, 7 août 2003. 105 C. Ch., « Seychelles : la rébellion matée », Le Matin, 19 août 1982. 106 Op. cit. VERNET Daniel, « La « force tranquille » au service de l'entreprise de France », Le Monde, 11 septembre 1996. 107 « Aide française et américaine », La Lettre de l'Océan Indien, 6 avril 1985. 108 SOUBIRON Pierre, La Poudrière des Seychelles, Paris, Éditions Denoël, 1992, p.266. 109 SOUBIRON Pierre, La Poudrière des Seychelles, Paris, Éditions Denoël, 1992, p.298-299, 302. René de CHOISEUL-PRASLIN est cité par deux articles du Le Monde. Il est aussi évoqué par Philippe LEYMARIE et Pierre SOUBIRON à travers leurs livres. Il est présenté comme étant le « descendant d'une vieille famille coloniale française qui a d'ailleurs donné son nom à une des îles de l'archipel »100. En, effet, l'ambassadeur descendrait du ministre de la marine, PRASLIN. Sa présence illustre la fidélité au passé101. Il aurait été en poste à Cuba puis au Mozambique102. Francis DORÉ est cité dans Le Monde du 21 novembre 1979 et est décrit par Pierre SOUBIRON dans son livre. Il aurait été nommé ambassadeur aux Seychelles par faveur spéciale. C'était sa première ambassade. Celle-ci s'est mal terminée. En effet, il y a eu la crise diplomatique (1979-1981), puis Jacques GARCIN qui saperait les liens francoseychellois, et pour finir, le putsch manqué des mercenaires. Il serait l'ami du ministre FERRARI103. Georges VINSON est l'un des ambassadeurs français le plus décrit dans la presse française. Proche de MITTERRAND104, il serait devenu ambassadeur aux Seychelles en guise de récompense. Sa désignation est perçue aux Seychelles comme un geste de sympathie105. Aux Seychelles, il a laissé le souvenir d'un « grand ambassadeur de la cuisine française »106. Il quitte sa fonction aux Seychelles pour être ambassadeur en Tanzanie107. L'ambassadeur serait un véritable ami pour FERRARI108. Robert MARSAN est cité par la LOI du 6 avril 1985. Il est cité sans être nommé par SOUBIRON à propos de la possibilité que les Seychelles accueillent l'ex-dictateur haïtien DUVALIER alors en France109. Renaud VIGNAL est cité dans la LOI du 6 juin 1987 et dans Le Monde du 9 juin 2001 à l'occasion de sa nomination au Libéria. Né le 18 avril 1943 à Valence, il a été élève à l'ENA. Diplomatedès les années 70, il est nommé ambassadeur aux Seychelles le 6 juin 1987 avant d'être en poste en Roumanie, en Argentine et en Côte d'Ivoire en autres. Jean-Claude BROCHENIN apparaît uniquement dans Le Monde du 4 février 1998. Né le 15 juin 1935 à Crest, élève à l'Ecole nationale de la France d'outre-mer, il a exercé ses fonctions de diplomates dès les années 60. Il devient ambassadeur aux Seychelles de 1989 à 1993 avant d'exercer sa fonction au Ghana. Roger BOURDIL n'est cité que par la LOI du 4 mars 1995. Dans cet article, on apprend que suite à sa mort, Pierre VIAUX allait lui succéder. VIAUX est né le 23 février 1945 à Paris. Ancien élève à l'ENA, Il commence sa carrière d'abord à l'administration centrale avant de devenir diplomate. Ambassadeur aux Seychelles de 1995 à 1996, il quitte ses fonctions pour être directeur des sports au ministère de la jeunesse110. Marcel SURBIGUET, apparaît dans Le Monde du 29 mars 1996 et dans la LOI du 30 mars 1996. Né le 31 janvier 1937, ce diplômé d'études supérieures de droit public et de sciences politiques et qui a fait sa carrière dans l'administration centrale des Affaires étrangères, a été nommé ambassadeur aux Seychelles le 11 mars 1996. D'après la LOI, ce serait son premier poste d'ambassadeur et également son premier poste à l'étranger. Josiane COURATIER, paraît dans Le Monde le 17 mars 2001 et la LOI du 24 mars 2001. Née le 8 juillet 1948, elle a étudié à l'Institut d'études politiques. Devenue ambassadrice aux Seychelles par décret, elle a exercé sa fonction pendant un an et demi. D'après la LOI du 9 novembre 2002, elle ne s'entendait pas avec le personnel : son rappel par Paris pourrait être une sanction. Enfin, Claude FAY, dernier ambassadeur de France sous RENÉ, voit son portrait dressé uniquement par la LOI dans la rubrique « Who's Who » le 9 novembre 2002. Né en 1945, il a d'abord exercé ses fonctions d'enseignant avant de devenir diplomate dès 1975. Les consuls ou vice-consuls sont moins bien connus : trois noms seulement ont pu être identifiés. François-Alexandre GUYOT n'est cité que dans Le Monde sur une affaire de corruption. Il était le consul honoraire des Seychelles à la Réunion111 (1980-1986). Pierre SOUBIRON a lui aussi été consul honoraire des Seychelles à Marseille dans les années 80. Il a été nommé consul honoraire des Seychelles à Marseille en décembre 1979112. L'auteur soupçonne son ami FERRARI de l'avoir aidé dans cette nomination113. Dans son livre il évoque plutôt ses voyages aux Seychelles, ses entretiens avec les dirigeants seychellois, son implication à l'hôtel Barbarons menacé par le régime en place. Trois articles de la LOI décrivent SOUBIRON et son livre, La Poudrière des Seychelles, et le procès intenté contre lui par RENÉ et ses ministres. Enfin, le nom de Philippe HENRIET, vice-consul de France, est évoqué par SOUBIRON. HENRIET est décrit comme un vieil habitué des ambassades africaines qui ne serait « pas du genre à pratiquer la langue de bois »114. |
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