CONCLUSION
Rappelons-nous quels étaient nos objectifs et notre
méthodologie de travail pour les atteindre. Notre étude sur les
relations entre la France et les Seychelles de France-Albert RENÉ
d'après la presse française devait nous permettre d'approfondir
nos connaissances sur l'histoire de ces liens bilatéraux méconnus
et la manière dont la presse française couvre et présente
cet aspect des relations internationales. Pour atteindre nos objectifs, nous
nous sommes renseignés sur la diplomatie de la France en Afrique et dans
l'océan Indien afin de mieux comprendre la politique française
aux Seychelles. Nous avons utilisé des articles que nous avions
déjà recueillis et identifié les articles et la
localisation de leurs lieux de consultation. Après avoir mené des
séries d'analyses ou de classements d'articles et organisé notre
étude en fonction des types d'informations contenus dans la presse
française par ordre chronologique, nous avons tenté de les
présenter et, dans la mesure du possible, analyser les faits
présentés par l'ensemble de nos journaux et magazines.
Nous avons pu identifier l'ensemble des journaux ou magazines
français, les journalistes qui ont couvert les Seychelles, et donc les
relations franco-seychelloises de 1977 à 2004 ainsi que leurs champs
d'action. Nous avons pu dresser l'histoire des Seychelles grâce à
la presse française pour mieux comprendre le contexte et la politique de
RENÉ. Nos analyses sur les relations francoseychelloises de 1977
à 2004 dans la presse française nous ont montré qu'elles
ne représentaient approximativement qu'une partie des informations sur
les Seychelles à cette époque, étant donné que
La Lettre de l'Océan Indien écrase tous les journaux, y
compris Le Monde, et que certains types d'informations sont plus
évoqués que d'autres, comme les visites diplomatiques et la
qualité des relations par rapport aux relations
seychello-réunionnaises ou encore les liens économiques
dépassant de loin tous les aspects de la coopération
bilatérale. En étudiant les articles, plusieurs acteurs peuvent
être identifiés, voire présentés, surtout du
côté français. Nous avons pu trouver de nombreux
éléments sur les visites diplomatiques effectuées tant du
côté seychellois que français, et l'implication de ces
déplacements sont souvent évoqués, comme pour la signature
d'accords. Divers aspects de la qualité des relations
franco-seychelloises sous RENÉ peuvent être décelés
dans la presse, les bonnes comme les mauvaises. Sur les mauvais aspects des
relations francoseychelloises, des éléments manquent, notamment
sur la question réunionnaise. Sur les relations
seychello-réunionnaises, on retrouve ce problème du manque
d'éléments sur le conflit entre la France et les Seychelles
autour de son statut. Mais à travers des éléments plus
fournis, essentiellement économiques (nous n'avons trouvé que
très peu d'informations politiques ou diplomatiques), nous avons pu
constater que la Réunion est devenue une aubaine pour les Seychelles. En
étudiant les articles de presse, nous nous sommes rendus compte qu'il
existe des éléments sur la participation de la France dans les
affaires seychelloises et inversement, d'où notre tentative de
présenter « l'imbrication des États » à travers
l'exemple franco-seychellois. Quelques éléments, surtout sur les
événements seychellois, ont été
décelés et présentés dans ce sens dans la presse
française. Avant d'entamer notre étude sur la politique
française des droits de l'Homme et de la démocratisation aux
Seychelles, nous avons pu voir les différents aspects de la nature
dictatoriale du régime de RENÉ. Aspects dénoncés
par la presse française. Celle-ci a présenté la politique
de la France en matière de défense des droits de l'Homme et de la
démocratie dans le contexte de remise en cause du régime et
dès la fin de règne du chef de l'État seychellois. La
Francophonie, les sommets franco-africains et la COI sont des
instruments importants des relations franco-seychelloises. Nous avons
tenté d'étudier leurs déroulements et avons
constaté que la presse a peu traité cet aspect. Dans le domaine
de la coopération, quatre secteurs, c'est-àdire la santé,
la culture, la défense et l'économie, ont été
présentés par la presse française. Malgré sa
très faible place dans notre corpus, nous avons pu voir le
déroulement de la coopération sanitaire entre la France et la
Réunion avec les Seychelles. Pour mieux comprendre cette politique, nous
avons fait appel à nos connaissances issues de nos lectures. Sur les
articles concernant le domaine culturel, on constate que ce dernier n'est pas
si important que l'on aurait supposé en raison de l'importance
donnée par les chercheurs à la culture dans les relations
francoseychelloises. Néanmoins, des éléments sur divers
secteurs culturels comme sur la langue ou la télévision sont
évoqués. Nous trouvons davantage d'informations sur les relations
militaires, sur les escales, les visites diplomatiques effectuées par
des officiers ou encore la coopération dans les années 80. Enfin,
nous avons pu avoir une idée plus ou moins précise, selon les
secteurs, dans le domaine économique.
Que ressort-t-il de cette étude ? Comment notre
mémoire a-t-elle pu faire avancer notre étude ? Nous pouvons dire
que les journaux et les magazines, surtout La Lettre de l'Océan
Indien, ainsi que les journalistes français, peuvent nous donner
une certaine idée du déroulement des relations entre la France et
les Seychelles de RENÉ, et sur les personnes qui y ont joué un
rôle. En étudiant les articles de presse, nous avons pu constater
des éléments de politique française vis-à-vis de
l'Afrique et de l'océan Indien dans les liens franco-seychellois.
Grâce aux diverses personnalités, entre autres les ministres de la
Coopération, les « Messieurs Afrique », les coopérants
et particulièrement le président RENÉ désireux
d'entretenir des liens privilégiés avec la France, nous pouvons
dire que les relations entre la France et les Seychelles entre 1977 et 2004
sont globalement bonnes et qu'elles se sont renforcées au fil du temps,
malgré des périodes de refroidissements. C'est cette image qui
est essentiellement retenue par la presse française. Néanmoins,
l'analyse et l'existence des tensions nous ont permis de voir que malgré
cette image, les relations franco-seychelloises étaient plus complexes
qu'elles n'y paraient. La presse française redonne aux visites
diplomatiques, si importantes aux yeux des élites seychelloises, leur
importance dans les relations. Ces visites, et tout particulièrement
celles effectuées par le président RENÉ, maintiennent et
renforcent les liens si anciens et étroits entre la France et les
Seychelles. Leurs fréquences dans la presse semblent indiquer que les
Seychelles accordent plus d'intérêts envers la France que celle-ci
vis-à-vis de l'archipel. Dans le contexte de la démocratisation
de l'Afrique et de l'océan Indien dès 1990, la France a fait
pression sur le régime de RENÉ, dénoncé par la
presse française, et accompagné celui-ci dans sa transition
démocratique, transition suivie par nos médias, avant de refaire
pression au début des années 2000 pour la défense des
droits de l'Homme. Ceci peut être un aspect de « l'imbrication
» de la France et des Seychelles. Sur « l'imbrication », la
presse française ne nous donne qu'une très faible idée :
nous voyons surtout la réaction française au coup d'État
manqué de 1981 et la rébellion militaire de 1982. En fait, les
journalistes, les journaux et les magazines semblent cibler ou
privilégier les types d'informations : ainsi, certains aspects
importants comme les relations entre la Réunion et les Seychelles, la
coopération culturelle ou encore les liens franco-seychellois à
travers la COI sont davantage boudés ou mis de côté.
Certains aspects prennent davantage d'importances, comme la défense ou
surtout l'économie. Néanmoins, nous avons assez de matière
pour développer les éléments suivants. Si les relations
entre la Réunion et les Seychelles étaient houleuses, dès
le début des années 80, elles se sont
développées
progressivement, surtout économiquement627. La
Francophonie, les sommets franco-africains et la COI jouent leur rôle
d'instruments des relations franco-seychelloises malgré le peu
d'intérêts qu'ils apportent à la presse française.
Celle-ci présente la coopération bilatérale comme
étant fructueuse. Les trois secteurs les plus importants en Afrique et
dans l'océan Indien ont été privilégiés dans
la presse, en particulier l'économie. La France est
présentée régulièrement comme le principal bailleur
de fonds aux Seychelles et son principal partenaire économique. En
accordant d'importants crédits - aspect économique le plus
important dans les liens franco-seychellois - ou en signant divers accords de
coopérations, la France aide l'archipel à se développer.
Le domaine sanitaire est peu évoqué car le régime de
RENÉ réclamait de moins en moins l'aide de la France. La France
apporte une importante aide technique pour le développement des
médias, de la télévision, de l'éducation et le
renforcement de la langue dans le domaine culturel, dans l'agro-alimentaire,
les transports, le tourisme et principalement la pêche dans le domaine de
la diversification économique si nécessaire pour l'archipel. Aux
Seychelles, comme dans la presse française, on accorde de l'importance
aux escales si nombreuses de la Marine nationale. Celle-ci apporte son
assistance technique au régime et aux forces seychelloises, mais il n'y
a aucun accord de défense. Cet aspect est visible uniquement dans les
années 70 et 80. Donc, l'essentielle est présentée et
traitée par la presse française, mais elle nous donne une
idée limitée de l'ensemble de l'histoire des relations
franco-seychelloises sous RENÉ.
627 Bien que la presse française ne l'évoque
pas, on peut supposer que les relations culturelles entre la Réunion et
les Seychelles se sont considérablement développées.
Le manque d'éléments sur les relations
franco-seychelloises de 1977 à 2004 dans la presse française peut
être considéré comme une limite de ce mémoire. Nous
pouvons regretter que plusieurs sujets pourtant forts intéressants et
aspects importants des relations francoseychelloises, comme les relations
seychello-réunionnaises, ne soient pas complètement
développées par la presse française. On regrette
également que d'autres éléments ne soient trop peu, voire
pas du tout évoqués, nous obligeant ainsi à renoncer
à les étudier. Parmi ces éléments :
l'énergie, si importante dans la coopération en raison de
l'emplacement des Seychelles dans une zone contenant probablement du
pétrole, et par la place de plus en plus importante de l'offshore ;
l'environnement, politique si chère à l'archipel ; ou encore, les
relations franco-seychelloises à travers les Jeux de l'Océan
Indien, événement emblématique, voir incontournable, de la
région. Bien que nous ayons pu voir l'ensemble des aspects des relations
entre la France et les Seychelles pendant le « règne » de
France-Albert RENÉ, l'étude de cet ensemble paraît assez
limitée. En effet, l'organisation des relations internationales ou
bilatérales est bien plus complexe que cela. Ainsi, nous n'avons
guère d'éléments sur le protocole (voeux, messages,
fêtes, cérémonies), le fonctionnement des ambassades, des
consulats ou des agences consulaires, les missions d'inspection, davantage de
précisions sur la question des frontières, la prospection des
hydrocarbures, les travaux publics, la coopération dans les domaines
sociaux, de l'hygiène ou encore des transports (la navigation),
l'influence de la France dans l'archipel, la défense des
intérêts et des ressortissants, les questions administratives,
l'aide humanitaire ou encore les diplomaties française et seychelloises
avec leurs homologues sur les Seychelles (par exemple, les corps diplomatiques
françaises, seychelloises et
soviétiques mêlées). La limitation de
notre analyse que nous nous sommes imposé pour éviter d'alourdir
notre sujet peut être également considérée comme une
limite car elle risque de provoquer un « effet catalogue » au
mémoire. Le manque d'information en provenance des agences de presse ou
des sièges sociaux des différents médias, surtout
iconographique, peut constituer une limite éventuelle. Les ouvrages, les
articles scientifiques - surtout ceux réalisés à
Aix-en-Provence - et les thèses peuvent nous aider à rassembler
des bagages de connaissances sur les relations entre la France et les
Seychelles. Pourtant, l'absence de travaux exclusifs aux Seychelles ou sur ces
relations limite notre mémoire. Telles sont les limites
éventuelles de notre mémoire.
Pourtant, il existe plusieurs possibilités de
prolongements du sujet. D'abord, on pourrait identifier des articles qui nous
ont échappés. Si on continue de concentrer notre étude sur
les sources médiatiques, on pourrait espérer qu'un jour les
archives des agences de presse ou des sièges sociaux des
différents journaux ou magazines français rouvrent à
nouveau. Ainsi, nous pourrions consulter plus facilement les articles, mais
nous aurions alors accès aux bulletins, dépêches, des
témoignages conservés, peut-être des notes et des dossiers
d'investigations, ainsi que des documents iconographiques (des photographies).
Nous aurions donc de nombreuses matières à étudier et qui
renforceront notre étude sur les relations franco-seychelloises de 1977
à 2004 et sur la presse française. Notre mémoire peut
être étendu de deux façons. Jusqu'à présent,
nous nous étions efforcés d'éviter d'alourdir notre
mémoire. Pour cette raison, nous avons présenté
succinctement à plusieurs reprises, surtout dans les relations
économiques, les informations présentées par la presse, et
évité de nous lancer dans une analyse trop approfondie, donc trop
conséquente. Dans le cas d'un prolongement du mémoire, nous
pourrions nous libérer de cette contrainte : les éléments
peuvent être présentés plus en détails et les
analyses sur les différents articles peuvent être
appliquées et approfondies minutieusement. C'est le premier axe
d'extension. Le second axe consisterait à introduire de nouveaux
chapitres, donc de nouvelles possibilités d'études. Nous pouvons
évoquer deux chapitres potentiels. Le premier porterait sur l'histoire
de l'investigation des journalistes français aux Seychelles de
RENÉ et dans les relations franco-seychelloises sous son régime.
Le second pourrait consister à étudier les aspects que la presse
française a choisi d'ignorer ou qu'elle a trop peu
développés : les lectures et la réflexion peuvent
être utilisées, voire les documents d'archives diplomatiques et
les témoignages d'acteurs des relations franco-seychelloises
(possibilité que nous évoquerons tout à l'heure). Si nous
restons dans le cadre de la presse française, il est possible,
même intéressant, de l'étendre à la presse
d'outre-mer et peut-être même aux journaux et magazines que nous
pouvons considérer comme franco-africains. En effet, nous nous
étions focalisés exclusivement sur la presse
métropolitaine. Parmi les journaux d'outre-mer, nous pourrions inclure
Le Quotidien de la Réunion. Parmi les journaux ou magazines de
la presse « franco-africaine »628, nous pourrions
également faire appel à l'Afrique-Asie, l'Asie et
Afrique modernes, ou encore l'Afrique Contemporaine. Enfin, il y
a la possibilité de sortir notre mémoire du cadre exclusif de la
presse pour s'ouvrir aux documents d'archives diplomatiques et à
l'interview de personnalités ayant joué un rôle dans les
relations franco-seychelloises. Cela nous permettra de mieux voir ce que la
presse évoque ou non et mieux comprendre les différentes facettes
de l'histoire des liens unissant la France et les Seychelles pendant le
règne marquant du seychellois France-Albert RENÉ.
628 Ce sont des journaux africains publiés hors d'Afrique
et où leurs sièges sociaux sont basés en France. Des
journalistes français peuvent les diriger, comme Philippe DECRAENE dans
Afrique-Asie.
INDICATIONS CHRONOLOGIQUES
|
Événements marquant la politique
intérieure des Seychelles
|
Événements marquant les
relations franco-seychelloises
|
1977
|
- Juin : coup d'État («
Libération ») des partisans du Premier ministre F.-A. RENÉ,
suspension des institutions et mise en place d'un régime socialiste
(4-5). Création d'une armée populaire et arrivée des
troupes tanzaniennes.
|
- 24 juin : reconnaissance du régime
putschiste par Paris par l'annonce de la venue du ministre de la
Coopération, R. GALLEY, pour la
célébration du premier anniversaire
de l'indépendance.
|
1978
|
- 29 avril : découverte d'un complot
et
répression.
- Juin : Le SPUP est rebaptisé SPPF.
- Juillet : crainte d'un coup d'État
après le putsch des mercenaires aux Comores.
|
- 27 avril : 20 millions de FF sont
accordés par la CCCF pour que les Seychelles puissent acquérir 4
thoniers français.
- 23 mai : V. GISCARD D'ESTAING reçoit
à l'Élysée des chefs d'État dont RENÉ
à l'issu du 5e sommet franco-africain.
- 29 juin : accord de coopération
franco-
seychellois.
- Juillet : visite à Paris (19),
conférence de presse à Paris (20) et visite dans le Sud de la
France (29) du ministre seychellois du Développement économique
et du Plan M. FERRARI.
- Septembre : visite en France de F.-A.
RENÉ reçu par le Premier ministre (le 11) et le président
de la République (le 12). Remise d'un patrouilleur constituant le
premier élément d'une nouvelle politique de coopération
francoseychelloise sur la mer.
- 13 octobre : signature à Victoria
avec la France de 2 conventions pour financer la construction d'une maison de
la culture et d'un centre de formation maritime aux Seychelles.
- 11-12 novembre : visite aux Seychelles du
ministre de la Coopération R. GALLEY pour des projets de
coopérations franco-seychelloises.
|
1979
|
- 26 mars : mise en place de la nouvelle
constitution établissant le parti unique (SPPF) qui entre en vigueur le
5 juin.
- Juin : scrutins généraux et
élection en
|
- 11 janvier : réception seychelloise
d'un cargo construit à Lorient.
- 1er février : lettres de
créances de
|
1980
|
- 17 avril : appel de RENÉ contre
« les dangers de la militarisation dans l'Océan Indien, par des
puissances étrangères ».
- 11 décembre : le SPPF demande le
démantèlement de toutes les bases militaires.
|
- 14 janvier : ministère de la
Coopération française accorde 7 millions de FF pour une
ferme-pilote et pour une école hôtelière.
- 27 janvier : libération de J.
CHEVALLEREAU.
- Avril : reprise progressive de la
coopération franco-seychelloise.
- 16 mai : signature à Victoria d'un
accord sur la pêche au thon.
|
|
- 1er décembre : signature à
Victoria d'un accord de coopération sur le développement de la
pêche.
|
1981
|
- Février: lancement du National
Youth Service à Port Launay.
|
- 13-17 mai : pendant son voyage en
Algérie, F.- A. RENÉ félicite F. MITTERRAND.
|
- 26 novembre : tentative de coup
d'État par
|
- 5 juillet : le Congrès du SPPF
prend acte des
|
candidat unique de F.-A. RENÉ comme président de
la République (23) ; nouveau gouvernement (30).
- 15 octobre : manifestations des
étudiants contre la mise en place d'un service obligatoire de la
jeunesse (National Youth Service).
- 16 Novembre : découverte d'une
« tentative de complot » et répression (plus de 80
arrestations).
l'ambassadeur français F. DORÉ.
- 23 mars : signature d'un accord
francoseychellois sur les transports (appliquée le 22 février
1980).
- 2-6 juillet : première
réunion d'une commission mixte de coopération
francoseychelloise.
- 14 juillet : volonté affichée de
Victoria de voir la Réunion autonome, voire indépendante.
- 24-26 juillet : RENÉ à Paris
accueilli par le ministre de la Coopération. Ministre seychellois du
Développement économique et du Plan signe un 2e avenant de la
Convention de Financement pour la livraison des 4 thoniers.
- 13-15 septembre : visite de 48h de
France-Albert RENÉ accueilli par le ministre de la
Coopération.
- Octobre-novembre : visite du ministre
seychellois du Tourisme, Mr CERVINA.
- Novembre : début de la crise
francoseychelloise dû à l'arrestation d'un coopérant
français, J. CHEVALLEREAU, et le débarquement forcé des
marins du Topaze (18). Suspension par la France de la
coopération navale mais pas civile (23).
- 17 décembre : réduction de la
coopération franco-seychelloise.
|
des mercenaires sud-africains dirigés par le «
colonel » M. HOARE.
- 2 décembre : le régime
socialiste demande à l'ONU une enquête internationale sur la
tentative de coup d'État du 26 novembre.
|
déclarations de MITTERRAND, surtout sur les relations
franco-seychelloises.
- 8 octobre : volonté seychelloise de
renforcer les relations franco-seychelloises.
- 2 novembre : sommet franco-africain.
- Décembre : soutient français
au régime de RENÉ victime d'une tentative de coup d'État
et envoi d'un navire de guerre et d'experts militaires (1er). Entretien entre
MITTERRAND et le ministre du Développement et du Plan FERRARI sur le
prêt financier de la France pour reconstruire l'aéroport de
Victoria victime de la tentative de coup d'État (4).
|
1982
|
- 13 avril : début du procès
des mercenaires ayant tenté le coup d'État du 26 novembre
1981.
- 17 août : mutinerie militaire au camp
d'Union Vall.
- Septembre : 4e Congrès du parti
unique.
- 3 novembre : Remaniement
ministériel.
- 1er décembre : appel aux anciens
opposants de RENÉ.
|
- 16 février : visite de F.-A.
RENÉ à Paris et début d'une « ère nouvelle de
coopération » entre la France et les Seychelles.
- Mai : visite à Paris du premier
secrétaire du parti unique, G. SINON.
- Juin : remise d'équipements militaires
français aux Seychelles.
- 2-4 juillet : visite aux Seychelles du
conseiller du président MITTERRAND sur les Affaires africaines, G.
PENNE.
- Décembre : nouvelle visite de G.
PENNE.
|
1983
|
- 1er février : 7 comités
exécutifs de districts du SPPF nommés.
- 22-23 juillet : amnistie et expulsion des six
mercenaires condamnés à mort.
- 7 août : élections
législatives.
- Novembre : craintes d'un renversement
par l'intervention américaine suite au
renversement par l'armée américaine
du régime castriste à Grenade.
- Décembre : libération de l'agent
secret sudafricain M. DOLINCHEK.
|
- Octobre : visite en France de F.-A.
RENÉ.
|
1984
|
- Juin : réélection en candidat
unique de France-Albert RENÉ (17) ; concentration des pouvoirs de
RENÉ : cumul de mandats et réduction de l'équipe
gouvernementale (5 ministres au total) ; F.-A. RENÉ élu
secrétaire général du SPPF (23).
|
- 28 janvier : la France est reconnue comme
étant un pays riverain de l'océan Indien par les Seychelles.
- 18 janvier : signature d'un important
accord
|
|
- 1er août : création du
Seychelles Marketing Board chargé de planifier et de
centraliser les échanges avec l'étranger.
- 30 novembre : F.-A. RENÉ
réaffirme son non-alignement.
|
de pêche.
- Vers mai : F.-A. RENÉ en France.
- 5 juin : présence de Danielle
MITTERRAND aux célébrations du coup d'État de
RENÉ.
|
1985
|
- Mai-juin : répression du « complot
» de la Garde nationale.
- 27 septembre : 6e Congrès du SPPF et
débat sur la question de la démocratie.
- 29 novembre : assassinat à Londres du
principal chef de l'opposition, G. HOAREAU.
|
- 26 avril : visite de France-Albert RENÉ
à Paris à propos de la pêche et la santé.
- Novembre : tension avec Paris en raison du
blocage seychellois du processus d'entrée de la France dans la COI.
|
1986
|
- 19 mai : fin de la fausse ambassade de l'Ordre
de Malte du mafieux M. RICCI.
- Septembre : « tentative de coup
d'État » du ministre de la Défense O. BERLOUIS,
démission (10) ; nouveau gouvernement (19).
- 28 novembre : 7e Congrès du parti
unique, trois jours avant l'arrivée du pape Jean-Paul II.
|
- 11 janvier : adhésion de la France
à la COI.
- Juillet : dénonciation de F.-A.
RENÉ d'un « complot » fomenté à Paris par les
services américains, britanniques et français.
- Août : visite privée de F.-A.
RENÉ en France.
- 18 septembre : arrivée du chef des
forces françaises à Victoria.
|
1987
|
- 5 juin : célébration avec
éclat du 10e
anniversaire du coup d'État de RENÉ.
- 5 décembre : élections
législatives.
|
|
1988
|
- 31 octobre : remaniement
ministériel.
|
- 28 juillet : F.-A. RENÉ à
Paris.
- Octobre : visite à Paris de D. de
SAINTJORRE, secrétaire d'État au Plan et aux Relations
extérieures.
|
1989
|
- 12 juin : réélection de F.-A.
RENÉ et nouveau gouvernement.
|
|
1990
|
- Février-mai : début du
mouvement
démocratique aux Seychelles suite à la
vague démocratique africaine issue de la chute du Mur de Berlin et
la fin de la guerre froide.
|
- Avril : J. MANCHAM en France pour sa campagne
en faveur de la démocratie.
- Juin : visite aux Seychelles de F.
MITTERRAND (11 juin) et aide conditionnée
|
|
Prend de l'ampleur.
- Avril : J. MICHEL propose des
réformes.
- 5 juin : F.-A. RENÉ affiche son
hostilité au changement et invite les individus à «
abandonner le navire de la révolution ».
|
(discours de La Baule le 20). Visite privée en France de
F.-A. RENÉ à la fin du mois.
|
1991
|
- 6 avril : maintien du parti unique lors du 9e
congrès du SPPF.
- 5 juin : F.-A. RENÉ menace de
démissionner si le multipartisme s'instaure.
- Décembre : élections locales
(2),
autorisation du rétablissement du
multipartisme (4) et modification constitutionnelle en vue de
l'enregistrement des partis (27).
|
- 15 mai : F.-A. RENÉ à Paris.
|
1992
|
- 14 février : création d'un
Institut pour la démocratie.
- Mars : violences contre l'opposition des
partisans de RENÉ.
- 26 juillet : premières
élections multipartites remportées par le SPPF qui poursuit seul
les travaux sur la nouvelle constitution.
- 15 novembre : rejet par
référendum du premier projet de constitution.
|
- Septembre : visite privée en France de
F.-A. RENÉ.
|
1993
|
- 18 juin : adoption par
référendum du second projet de constitution.
- 23 juillet : premières élections
générales libres remportées par F.-A. RENÉ.
- Décembre : effet boomerang d'un
procès intenté contre un opposant par des
révélations.
|
|
1994
|
|
|
1995
|
- Janvier : les partis politiques obtiennent un
statut similaire à une compagnie commerciale.
- Février : fermeture de la station
d'écoute américaine stationnée sur le territoire
seychellois.
|
|
|
- Juin : controverse autour du nouveau
drapeau.
|
|
1996
|
- Janvier : début de remous autour de
la loi Economic Development Act (EDA) adopté en novembre 1995,
d'où l'adoption de lois contre le blanchiment d'argent.
- 9 avril : accord sur les
propriétés de l'Église catholique.
|
- 19-20 février : visite de J. GODFRAIN,
ministre de la Coopération, aux Seychelles.
- Avril : Paris modère les critiques de
l'Union européenne contre le régime seychellois.
|
1997
|
- Avril : reconnaissance par le gouvernement
de la vente de 250 passeports à des étrangers à 25 000 $
pièces en 3 ans.
- 5 juin : célébrations en
grandes pompes du 20e anniversaire du coup d'État des partisans de
RENÉ.
- Septembre : débats sur la
citoyenneté
seychelloise.
- Novembre : polémiques après
l'organisation sur son territoire du concours « Miss Monde ».
|
- 25 février : décès
à Paris du ministre des Affaires étrangères, D. de
SAINT-JORRE.
|
1998
|
- 20 mars : élections
générales et réélection de F.-A. RENÉ.
- Octobre : accrochage au Parlement.
- Décembre : fin du National Youth
Service.
|
|
1999
|
|
|
2000
|
- Avril: 5e amendement de la Constitution
pour que le président décide de la date des élections
présidentielles comme bon lui semble.
- Juillet : démontage de la station
d'écoute américaine.
|
|
2001
|
- 31 août : élections
présidentielles anticipées remportées par F.-A.
RENÉ contestées par l'opposition.
|
- 19-20 février : déplacement
de C. JOSSELIN aux Seychelles, première visite d'un ministre
français depuis 1996.
|
|
|
- Septembre : venue à Paris de
l'opposition
|
2002
|
- 4 décembre : élections
législatives violentes.
|
seychelloise.
- Octobre : venue à Paris du ministre
seychellois des Affaires étrangères.
|
2003
|
- 9 mars : J. MICHEL (vice-président)
désigné dauphin de RENÉ.
- Mars : normalisation avec l'opposition. -
19 juillet : répression de l'opposition.
|
- 9 septembre : mort mystérieuse d'une
Française suscitant des réactions
européennes.
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2004
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- 24 février : annonce de F.-A.
RENÉ de sa démission prochaine.
- 14 avril : démission volontaire de
F.-A. RENÉ (68 ans) et arrivée au pouvoir de l'actuel
président des Seychelles, J. MICHEL.
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