5ème PARTIE : LES DEFIS A FAIRE FACE.
Bien que le port de Doraleh à ses atouts, il soit aussi
confronte à des défis auxquelles il doit faire face. Que les
défis soient temporaires ou existant nous allons les éclaircir de
manière plus détailler.
A. LA PIRATERIE
Le point de départ de l'étude est l'analyse
d'une statistique parue dans la presse suisse, soulignant l'importance de la
piraterie maritime dans certaines régions du monde. Dans la presse, 146
actes de piraterie ont été recensés depuis le mois de
janvier 2009. A l'échelle mondiale ; 5 zones sont
considérées comme points névralgiques :
Æ Le droit de Malacca
Æ Le golfe d'Aden
Æ Le golfe de Guinée
Æ Le canal de Mozambique
Æ La Mer des Caraïbes
La piraterie maritime n'est pas un phénomène
constant. Elle resurgit de manière cyclique. Pour Ahmed Doualeh, sa
résurgence s'explique par le « miracle économique
asiatique » et l'augmentation des trafics maritime dans
l'océan indien. Celui-ci a doublé en 10 ans. Pourtant, bien qu'en
forte augmentation, les effets de la piraterie sur le commerce maritime dans
les zones concernées resteraient encore marginaux même s'il s'agit
d'une entrave incontestable à la liberté de circuler sur les
mers.
1. Quelles peuvent être les solutions pour
éradiquer la piraterie ?
Le tour de table porte sur l'efficacité d'une solution
militaire et des perspectives à long terme pour éradiquer la
piraterie maritime.
La France mène régulièrement des actions
navales et a une tradition de forte présence militaire dans la
région, du fait de la proximité des axes de passage
stratégiques comme Détroit d'Ormuz ou de Bab El Mandeb.
Le président de l'autorité portuaire souligne
toutefois les limites de l'intervention militaire. Les moyens mobilisés,
regard d'un espace aussi vaste, ne suffiront pas à éradiquer le
phénomène. Pour endiguer le phénomène puis
l'éliminer, la solution serait au contraire davantage terrestre que
maritime. En effet, de nombreux obstacles obstruent l'action des navires dans
le cadre du P.A.M. Les actions de piraterie se produisent dans un contexte
global de guérilla maritime et les pirates possèdent l'avantage
de la surprise. Cette lutte est rendue d'autant plus difficile que les Somalis
se sont familiarisés, depuis quelques années, avec la navigation
en haute mer ; leur forte mobilité et la configuration des
côtés (abris, criques, mangroves) jouent de surcroît en leur
faveur.
2. L'exemple du Puntland en somalie : un territoire
abandonne par l'état somalien et qui se réorganise autour de la
piraterie.
Le débat s'oriente ensuite sur un cas spécifique
le Puntland en somalie. Les différents intervenants proposent des
explications locales puis internationales aux phénomènes
Le Puntland correspond a un territoire failli dans lequel
l'état somalien n'exerce plus aucun contrôle ; le pillage de
zones de pêche pendant plusieurs décennies ; la desherance de
l'agriculture et de l'élevage ont achève de transforme ce
territoire en zone de non droit.
La piraterie sera donc la conséquence d'un abandon de
territoire et de ses populations aux profits des seigneurs des guerres. Les 3
intervenants montrent ainsi que les phénomènes de la piraterie
s'expliquent avant tout par des causes d'avantages terrestres que maritimes.
Pour appuyer ce constat ; on pressente
l'itinéraire qui a conduit un ancien éleveur a pratiquer la
piraterie maritime. Les disparitions progressives des activités
agricoles a l'intérieur des terres ; pour se réfugier dans
les zones plus clémentes du littoral. Alors que la situation politique
semblait relativement stabilise a la fin des années 90 ;
après des années de guerres civiles ; les pécheurs
vivait chichement mais relativement correctement de leur prises. Or ; ces
pécheurs ont du faire face a la concurrence illégales dans les
eaux territoriales somaliennes de pécheurs
yéménite ; venus suivre le poisson jusqu'au large du
Puntland. Cette concurrence illégale s'est ajoutée à une
pression déjà forte sur les ressources halieutiques ;
contribuant ainsi à leur épuisement.
La situation s'est aggraves par l'incapacité de
l'état somalien a faire respecter le droit internationale maritimes
relatif a la protection des eaux territoriales ; des licences des
pêches ont été vendue illégalement ; a des
flottes étrangères pratiquant une pêche industrielle
principalement yéménite ; indienne chinoise et
japonaise ; par des seigneurs de guerres somaliens qui profitant de la
décomposition de l'état ; se sont substitue a lui pour
réguler le trafic dans les eaux territoriales ; la
régulations et l'appropriation des ressources de la mer par des acteurs
prives ( les milices somaliennes ) ; au fur et a mesures de la
décomposition de l'état somalien ; ont donc joue un
rôle d'accélérateur dans l'épuisements des
ressources halieutiques.
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