Remerciements
Nous tenons d'abord à adresser nos plus sincères
remerciements à nos professeurs, Mr Yves Creysson et Mr Idriss Ali, pour
leur soutien et la qualité de leur enseignement fondamental qu'ils nous
ont fait comme fortune infinie.
Nous remercions tout particulièrement Mr Mohamed Olow,
et Mr Abdoulkader Sultan, pour leur aide et leur disponibilité tout au
long de la rédaction de ce mémoire.
Nous remercions également l'équipe du service
d'opération, de statistiques, pour nous avoir permis, lors de nos
séjour, de voir en réalité comment les choses se forgent
au terminal et nous ont fait part d'une considération bourgeoise.
Enfin, nous remercions l'équipe pédagogique de
l'université de Djibouti, pour leur soutien et leur aide inlassable dans
le domaine de réception d'information.
Qu'ils en soient tous reconnaissants !!!
Généralité.
Au lendemain de son indépendance en 1977, Djibouti a
opté pour une économie de services et a mis sur rail des projets
visant à développer progressivement sa chaîne de transport.
Le choix des autorités Djiboutiennes de faire du développement de
la logistique une priorité nationale vient du faite que le pays occupe
une position géostratégique dans la région du Corne
d'Afrique. Elle lui confère un rôle de plateforme avancée
pour servir un centre de transit et de redistribution à vocation
régionale et internationale. L'existence d'infrastructures portuaires
ultramodernes (Le Port de Doraleh), des infrastructures routières ainsi
que la position de Djibouti, carrefour des routes maritimes, justifient
à elles seules, le rôle fondamental que tient le secteur au sein
de l'économie nationale. Les ports constituent les points focaux
d'animation des activités de transport notamment le Port Autonome
Internationale de Djibouti et le Port de Doraleh.
Bénéficiant d'une position géographique
exceptionnelle, à la croisée des voies maritimes de l'Asie, de
l'Europe, de la péninsule arabique et de l'Afrique de l'Est. Son port
international voit transiter l'essentiel du commerce extérieur des pays
voisins. Elle représente l'un des points d'entrée au
Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA), un espace
économique de près de 400 millions de consommateurs.
Ce petit pays de 23 000 km carrés, peuplé de 850
000 habitants, se distingue aussi par un climat de sécurité
unique dans cette région tourmentée qu'est la Corne de l'Afrique.
Cette sécurité est renforcée par la présence
d'importantes bases militaires américaines et françaises. Elle a
créé un environnement favorable aux investissements directs
étrangers (IDE), qui ont fait doubler la croissance du PIB réel
en quatre ans, passant de 3% en 2004 à 5.9% en 2008. La croissance
devrait rester soutenue en 2009 et 2010, avec des taux respectifs de 6.5 et 6.8
%. Le port autonome international de Djibouti (PAID) reste le pilier du
développement, en raison de son activité commerciale et
d'importants investissements d'infrastructures. Les services ont
contribué à hauteur de 78.8% du PIB en 2008, contre 3.8% pour
l'agriculture et 17.4% pour l'industrie. (Voir figure suivante).
Les autorités décidèrent de recourir
à un partenariat public/privé pour la gestion des secteurs
portuaires et des zones franches. C'est dans ce contexte qu'intervient en 2000
le partenariat entre Ie gouvernement djiboutien et Dubaï Ports World (DP
World), troisième gestionnaire portuaire au monde. II s'agit d'une
concession de vingt ans pour la gestion du Port Autonome International de
Djibouti (PAID) qui bénéficiera de la renommée mondiale de
Dubaï en matière de techniques et de savoir-faire et la
privatisation de l'actuelle port de Doraleh avec une partition de coûts
de 40% du gouvernement et 60% d'une société
dénommée DCT (Doraleh container terminal).
Le port de Doraleh permettra à Djibouti de toucher une
nouvelle clientèle de très gros bateaux venant directement
d'Europe ou d'Asie, transportant 10 à 12.000 conteneurs. Avec
l'arrivée de matières brutes à Djibouti, les entreprises
de transformation pourront enfin prospérer et créer des
emplois.
Les autorités Djiboutiennes, en étroite
collaboration avec des investisseurs privés, sont en
développement du gigantesque complexe portuaire de Doraleh, à
moins de huit kilomètres de l'actuel port, avec une nouvelle phase de
démarrage. Les motivations qui ont poussé à la
construction de ce nouveau pôle économique reposent sur la
décision stratégique de construire un terminal moderne,
éloigné des agglomérations, qui dispose de
possibilités de développement tant en termes d'espace que de
capacité.
Le nouveau terminal à conteneurs de Doraleh, dont la
construction s'élève à la modique somme de 400 millions de
dollars (312 millions d'euros), est opérationnel depuis février
2009, lors de son inauguration et accueil 1,2 millions de conteneurs par an.
L'objectif d'un tel investissement est de permettre au Port de Doraleh de
détrôner celui de Mombasa (Kenya) mais aussi des ports
régionaux.
II s'agit d'un véritable complexe portuaire en eau
profonde avec les infrastructures suivantes :
Æ 2000 mètres linéaires de quai
Æ Un tirant d'eau de 18 à 20 mètres
Æ Une capacité d'accueil de 1.2 voir 3 millions
d'EVP
Æ Une capacité de réception des plus gros
navires porte conteneurs (10 000 à 12 000 TEU) de la dernière
génération
Æ Une zone de stockage des conteneurs de 700 000 m2
Ce nouveau terminal poursuit un double objectif qui est de
fidéliser la clientèle éthiopienne (activité de
transit) et augmenter l'activité de transbordement dans la
région.
Ce nouveau complexe portuaire constituera le véritable
moteur du développement économique et de l'intégration
régionale car il fera de Djibouti une porte ouverte sur le Marché
Commun de l'Afrique de l'Est et Australe (COMESA), soit plus de 350 millions
d'habitants. Les infrastructures en développement vont contribuer a
réduire de manière significative Ies coûts au départ
et vers les pays du COMESA avec la carte d'assurance (LA CARTE
JAUNE). Ceci aura pour conséquence directe de rendre les
produits plus compétitifs, au grand bénéfice des
population's des pays members.
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