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Evaluation de la participation des populations au débat foncier dans le département de Padéma

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par Inoussa MAIGA
Université de Ouagadougou - Maitrise en scientes et techniques de l'information et de la communication 2010
  

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I. 1. 2. Les éleveurs locaux

Certains sont semi-nomades, c'est-à-dire qu'ils passent la majeure partie de l'année dans leur village. A la fin de la saison sèche, ils effectuent de courtes migrations vers le Sud à la rencontre des premières pluies. Une seule raison explique ces déplacements: l'insuffisance de pâturage. Les éleveurs de Padéma possèdent des troupeaux plus modestes que les transhumants.

D'autres par contre, sont complètement sédentaires. Mais, il semble que s'ils ne migrent pas, c'est juste parce que leurs moyens sont limités. La transhumance demande en effet, des moyens importants. On pourrait dire donc que n'est pas transhumant qui veut, mais qui peut.

I. 1. 3. Les éleveurs cultivateurs

Presque tous les cultivateurs possèdent quelques têtes. A Banwaly, certains enquêtés ont laissé entendre que tout bon cultivateur possède au moins une paire de boeufs de trait pour la culture. Il est en effet impensable d'exploiter une superficie importante au moyen de la seule daba. Cela est d'autant plus vrai que tout cultivateur « aspire à devenir éleveur ». Posséder quelques boeufs de trait offre une certaine garantie dans le rendement. Mais au-delà des besoins de labour, beaucoup de cultivateurs possèdent des boeufs d'élevage. Des trois villages visités, Banwaly a la particularité de ne compter au sein de sa population, aucun éleveur professionnel. Tous les animaux du village appartiennent à des cultivateurs. Dans les trois villages, il y a des cultivateurs qui possèdent un cheptel bien plus important que celui de certains éleveurs professionnels. Certains gèrent eux-mêmes leur troupeau par le truchement de leurs progénitures, tandis que d'autres le confient à des éleveurs professionnels moyennant des frais de gardiennage.

I. 1. 4. Les bergers

Les bergers sont les acteurs discrets du pastoralisme. Pourtant, ils jouent un rôle majeur dans cette dynamique. Parce qu'ils s'occupent au quotidien des animaux, ils sont très souvent au coeur des conflits fonciers liés à l'activité pastorale. Mais, ils sont souvent peu impliqués dans le processus de gestion des conflits qui éclatent.

I. 2. Les conditions du pastoralisme

I. 2. 1. La disponibilité en eau

La disponibilité en eau varie selon les périodes de l'année. En saison pluvieuse, les éleveurs n'ont presque pas de souci pour abreuver leurs animaux. « Pendant la saison sèche, il n'y a pas d'eau dans certaines localités. On peut faire 2 jours sans eau. Parfois, il y a de l'eau mais on n'y a pas accès : ce sont des points d'eau sacrés »71(*). Le bétail est conduit dans les mares et marigots qui avoisinent les aires de pâture. En saison sèche par contre, le point d'abreuvement le plus sûr et le plus permanent demeure le fleuve Mouhoun.

* 71 Yaya Boly, éleveur à Djigouèma

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