Evaluation de la participation des populations au débat foncier dans le département de Padéma( Télécharger le fichier original )par Inoussa MAIGA Université de Ouagadougou - Maitrise en scientes et techniques de l'information et de la communication 2010 |
I. 3. 1. La physionomie des GRLe tableau suivant synthétise la physionomie des GR des trois villages d'étude, à savoir Padéma, Djigouèma et Banwaly. Tableau n° 4: La physionomie des GR
Source: OPSF/Padéma, octobre 2007 Les principaux constats suivants peuvent être fait à l'analyse du tableau: · Le nombre moyen de personnes siégeant dans les groupes de réflexion est de 16 membres. Les extrêmes se situent entre 15 et 17. Une telle taille du groupe, assez maîtrisable, permet d'engager des discussions fructueuses. · Les hommes représentent 96,08% des membres inscrits dans les groupes de réflexion. Les femmes ne représentent que 3,92%. En réalité, seul le groupe de Padéma compte parmi ses membres, deux femmes. Toutefois, ces femmes assistent aux débats, mais ne participent pas. Elles prennent rarement et difficilement, la parole. Dans les deux autres GR, les hommes représentent 100% des membres. · L'âge moyen des membres des trois groupes de réflexion est de 50,29 ans. Les membres les plus jeunes ont une trentaine d'années et les plus âgés ont parfois plus de 74 ans. Ceci dénote l'intérêt accordé à la réflexion sur le foncier dans les villages. · En moyenne, 44,9% des membres de ces groupes ont d'autres responsabilités dans le village ou dans le département. Si cela montre qu'ils sont les plus actifs, le risque est que les occupations multiples occasionnent parfois, une indisponibilité des responsables, surtout lorsqu'on a le plus besoin d'eux. · Dans l'ensemble, 47,5% des membres des trois GR sont alphabétisés ou scolarisés. Ce qui dénote un bon niveau des personnes choisies pour animer les groupes de réflexion, compte tenu de la réalité dans les villages et campagnes. · Enfin, 41,6% des membres des GR sont des migrants (agriculteurs et éleveurs). Pourtant dans tous les trois villages, les migrants sont majoritaires. Dans le GR de Banwaly, les migrants sont représentés à hauteur de 40%, alors qu'ils représentent 80% de la population de la maîtrise foncière. S'agissant de la représentation des éleveurs, elle se résume généralement, à l'inscription d'un Peulh lorsqu'un campement existe sur le terroir. Or, la plupart des exploitants du département se considèrent aussi éleveurs du fait qu'ils détiennent un noyau de bovins ou simplement des boeufs de trait. Mieux, les éleveurs ne sont pas représentés à Banwaly, alors que les transhumants sillonnent ces terroirs. Dans l'ensemble, la composition des GR semble « tenir la route ». Les principales insuffisances concernent la faible représentation des éleveurs transhumants. « C'est difficile d'impliquer les transhumants car ils ne sont pas sur place. Aujourd'hui tu les vois au nord, demain ils sont au sud »64(*). * 64 Zallé Hamadé, cultivateur à Padéma |
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