I. 2. Le champ d'étude
I. 2. 1. Le choix des villages
d'étude
En rappel, l'opération pilote porte sur l'ensemble des
douze villages du département de Padéma. Mais dans le cadre de
cette étude, nous avons étendu nos recherches à
l'échelle de trois villages: Padéma, Djigouèma et
Banwaly.
Le choix des villages d'étude s'est fait à
partir des entretiens préliminaires réalisés avec des
personnes ressources. Nous avons tenu compte également de l'état
d'avancement de la réflexion autour des trois problématiques
foncières essentielles (la formalisation des accords fonciers, les
aménagements pastoraux et les organes locaux de gestion
foncière).
Padéma, Djigouèma et Banwaly sont tous des
villages à maîtrise foncière coutumière. En outre,
ces trois maîtrises foncières coutumières constituent l'une
des trois zones d'intervention identifiées par l 'OPSF.
I. 2. 2. La
population-cible
Les personnes ciblées dans cette étude sont les
autochtones, les migrants, les femmes et les jeunes non mariés
résidant dans l'un des trois villages du département de
Padéma (Padéma, Djigouèma et Banwaly).
Les autochtones ou propriétaires fonciers sont des
personnes issues du lignage fondateur du village et de ce fait, ont un droit
de regard et de gestion des terres qu'ils exploitent. Ils sont
détenteurs de maîtrises foncières. Pour eux, l'enjeu
principal est de reprendre le contrôle de la gestion foncière
locale.
Nous considérons comme migrant ou allochtone, toute
personne résidant dans l'un des trois villages, mais dont les ascendants
sont originaires d'autres localités. Les allochtones veulent profiter de
l'ouverture du débat foncier pour « s'affranchir »
des autorités coutumières.
Nous nous sommes intéressé également aux
femmes. Généralement en marge du partage des terres, les
productrices rurales n'ont pas voix au chapitre. Peu ou mal informées
sur leurs droits, elles ne les revendiquent presque jamais,
préférant l'injustice à leur mise à l'index par la
communauté.
Enfin, il y a les jeunes non mariés. L'enjeu majeur
pour cette frange de la population, autochtones comme migrants, c'est l'avenir.
La formalisation des accords ne se fait-elle pas en leur défaveur? Ces
jeunes ont-ils la garantie de disposer de terres dans l'avenir ?
Pour recueillir des informations complémentaires et
d'un autre ordre, nous avons approché quelques personnes ressources,
à savoir: le chargé de la coordination provinciale du Houet du
PDLO, l'opérateur technique qui assure la mise en oeuvre de
l'opération, l'équipe de l'OPSF, les présidents des
Conseils Villageois de Développement des différents villages,
ainsi que le préfet et le premier adjoint au maire de Padéma.
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