RESUME
Depuis plusieurs décennies, l'agriculture tchadienne a
été affectée par les mauvaises pratiques agricoles
basées sur l'utilisation abusive des intrants chimiques de
synthèse et de la culture itinérante sur brûlis. Ces
différentes pratiques ont fini par acidifier et appauvrir nos sols,
reculer le couvert végétal, polluer les cours d'eau,
disparaître la biodiversité... Tous ces facteurs ont
entraîné la baisse des rendements qui, à son tour, a
crée l'insécurité alimentaire.
Pour faire face à cette situation, il est attendu des
actions concrètes de toutes les couches sociales. C'est ainsi qu'une
enquête a été menée sur un échantillon de la
population et la méthodologie adoptée ne présente pas une
fin en soi.
Au lieu de proposer des solutions aux enquêtés,
ils ont été persuadés de présenter eux-mêmes
leurs propres idées sur les réponses possibles aux questions
posées. Ce qui les encourage à être créatifs dans la
découverte d'une alternative et l'agriculture biologique est pour eux la
mieux indiquée par rapport à l'agrogénétique pour
résoudre les problèmes de l'environnement. Car cette pratique
interdit l'utilisation des intrants chimiques et favorise la santé de
l'agrosystème y compris la biodiversité, les cycles biologiques
et la biologie du sol.
L'agriculture biologique ne se présente pas comme une
recette magique, même s'elle propose certaines technologies qui
pourraient être utiles dans l'atténuation des problèmes
suscités par les mauvaises pratiques culturales.
Les résultats obtenus au cours de l'étude ont
permis de confirmer les hypothèses émises au départ dans
l'introduction. Au vu de ces résultats, les remarques et les suggestions
ont été faites. Celles-ci s'inscrivent dans la logique d'une
meilleure approche des conditions d'installation de l'agrobiologie au Tchad,
gage réel de préservation et de protection des
écosystèmes dégradés.
La pratique biologique exige des actions énergiques
dans le domaine de l'information, de la sensibilisation et d'initiative. Cette
vision est nécessaire pour définir les orientations de la
filière et cerner le contexte dans lequel on produit. Car un
itinéraire technique ou un concept nouveau comme celui là n'est
jamais adapté dans l'absolu. Sa pertinence et son succès se
résument sur l'application de ses bases techniques et scientifiques.
C'est à ce titre seulement que cette pratique saine et
écologique peut contribuer à la préservation de
l'environnement déjà affecté et assurer le
développement durable.
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