2.1.2. Réchauffement climatique lié aux actions
anthropiques
Les tenants de cette thèse sont essentiellement les 600
climatologues qui se réunissent périodiquement au sein du GIEC
pour analyser la tendance générale de l'évolution du
climat. Les différents rapports produits par ces différents
scientifiques au cours des deux dernières décennies tendent
à montrer que le réchauffement climatique actuel est le
corollaire des activités humaines à travers l'augmentation des
gaz à effet de serre. Ces climatologues ont pu démontrer
scientifiquement le lien qu'il y avait entre le réchauffement climatique
et l'accroissement des gaz à effet serre.
Il est établi que lorsque le soleil envoie ses rayons
lumineux sur la surface de la terre, celle-ci absorbe une partie de leur
chaleur, en réfléchit une autre dans l'atmosphère et en
renvoie une troisième sous forme de rayonnement infrarouge. Ce
rayonnement est freiné par les nuages et la vapeur d'eau, ce qui permet
une stabilisation de la température terrestre. Le problème qui se
pose aujourd'hui est que la concentration des gaz à effet de serre (GES)
produits par les activités humaines a considérablement
augmenté. Ces GES piègent une plus grande partie du rayonnement,
lequel se réverbère sur la terre et la réchauffe : c'est
le fameux effet de serre. Un phénomène expliqué en 1824
!
Le principal GES est le dioxyde de carbone ou CO2, qui
représente près de 70 % des GES d'origine humaine. Six milliards
de tonnes proviennent de la combustion des énergies fossiles,
essentiellement le pétrole, dans l'industrie et le transport. Les pays
occidentaux en sont les plus gros émetteurs, Etats Unis en tête.
Mais ils sont en passe d'être rattrapés par les pays
émergents tels que: la Chine et l'Inde.
Il faut y ajouter 1,6 milliard de tonnes provenant de la
déforestation dans les pays du sud. Une forêt qui brûle
libère du carbone alors que, quand les arbres poussent, elle en stocke.
De même, le labour libère le carbone stocké dans le sol. Le
pire, selon les recherches les plus récentes, est que, plus la
planète se réchauffe, moins les plantes et les mers absorbent le
CO2 et plus la température terrestre augmente.
Les activités agricoles participent aussi à
l'effet de serre. En effet, le méthane (CH4), le second GES le plus
important, est généré en majeure partie par l'agriculture.
Il est principalement issu de la fermentation anaérobie (sans air),
importante dans les rizières et les zones inondées
(tourbières, étangs). Les bovins qui ruminent et rejettent des
gaz dans l'atmosphère émettent près de 100 millions tonnes
de méthane par an.
Cependant, le plus grand danger pour la planète est la
fonte du permafrost. Ces sols des zones arctiques, en se dégelant,
pourraient rejeter dans l'atmosphère des milliards de tonnes de
méthane et de CO2.
Ce sont tous ces constats qui ont conduit les scientifiques
à conclure dans le rapport du GIEC (2007): « les
causes du réchauffement climatique sont attribuables à 90% aux
activités humaines, et en particulier à la production massive de
gaz à effets de serre »
Cette théorie a le vent en poupe et est de plus en plus
admise par l'opinion publique de nombreux pays à travers le monde.
|