ANNEXES
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
GENERALE
L'
|
9 essor de l'économie monétaire, la
facilité des opérations de change et l'interdépendance des
marchés de capitaux ont
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favorisé l'intensification des relations des banques et
établissements de crédit avec les autres agents
économiques.
Mais la crise économique des années 80 a
précipité la population béninoise dans un profond
abîme de pauvreté. Il fallait donc promouvoir l'auto emploi par la
création de micro-entreprises pour réduire un tant soit peu cette
pauvreté. Pour lancer leurs entreprises, financer leurs investissements
ou leurs consommations, les agents économiques disposent rarement en
propre et au moment opportun de tous les capitaux nécessaires.
Grâce au crédit, les divers besoins exprimés peuvent
être satisfaits.
Ainsi, il revient aux institutions de microfinance (IMF)
d'assurer le relais des banques classiques dans le financement des
activités de microentreprises. Le nouveau cadre institutionnel mis en
place dans les pays de l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) et
utilisé par la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO)
dans la conduite de la politique monétaire de l'union, n'a fait que
favoriser la prolifération d'un système bancaire informel, plus
proche des petites et moyennes entreprises (PME) et des micro-entreprises. Il
faut reconnaître que ces «banques» de taille très
modeste ont pu mobiliser des ressources très importantes qui ont
donné un poids non négligeable aux activités de la
microfinance. Le Bénin peut être cité à titre de
pays phare dans cette expansion rapide de la finance
décentralisée. Le développement du secteur de la
microfinance est dû, essentiellement, aux institutions mutualistes et/ou
coopératives, aux institutions de crédit-épargne, aux
organisations non gouvernementales (ONG) et à certaines structures
d'appui.
Les institutions de microfinance sont devenues une composante
importante de l'architecture financière dans de nombreux pays en
développement, notamment en Afrique et en particulier dans l'Union
Monétaire Ouest Africaine (UMOA) en raison de la masse d'argent
brassée :
10 173,4 milliards FCFA à fin 2003 en hausse de 21,6
milliards FCFA par rapport à 2002 et de l'ampleur de la clientèle
issue de toutes les couches sociales3.
L'engouement suscité par la microfinance a
favorisé au Bénin son positionnement stratégique au milieu
de nombreuses actions soutenues par les bailleurs de fonds et l'Etat en faveur
du développement. Ainsi l'Association pour la Promotion et l'Appui au
Développement des Micro Entreprises est née et poursuit sa
mission de prestation de services financiers de proximité aux personnes
à faibles revenus tout en assurant la pérennité de
l'institution. Néanmoins, elle est confrontée à certains
problèmes tels que : le remboursement des crédits par les
clients, la satisfaction de la clientèle, la concurrence, les
stratégies et procédures employées par l'équipe
pour optimiser la performance financière de l'institution.
Si le crédit assure la viabilité d'une IMF, il
peut également causer sa perte, car le crédit représente
également le principal risque d'affaires de l'institution
financière. Le crédit a pour conséquence la dispersion des
actifs de l'institution entre les mains d'une multitude d'emprunteurs. Cette
situation rend la gestion de la fonction crédit très complexe et
parfois périlleuse. C'est ainsi qu'on commence à enregistrer des
taux de crédits impayés non négligeables au niveau de
l'institution. Or il faut rappeler qu'au nombre des problèmes ayant
entraîné la faillite des anciennes banques d'Etat, il y a eu le
manque de rigueur dans la gestion de crédits. Cela a eu pour
conséquence le non recouvrement de crédits octroyés.
Pour prévenir la répétition de cette
situation, il convient de s'intéresser très tôt au
problème et de l'analyser pour en dégager les causes afin de
ressortir les approches de solution.
C'est dans le souci de concrétiser cette suggestion que
le thème « ETUDE ET ANALYSE DU RISQUE DE CREDIT DANS
UNE
3 Confère allocution radio-télévisée
en 2003 du Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie du
Bénin
11 INSTITUTION DE MICROFINANCE : Cas de PADME-BENIN
» a retenu notre attention. Le développement de ce
thème se présente en trois chapitres.
Le chapitre préliminaire intitulé cadre
institutionnel de l'étude et problématique sera consacré
à la présentation de la structure, ses prestations et enfin
à la problématique.
En ce qui concerne le chapitre premier, il
s'intéressera d'une part aux objectifs et hypothèses de
l'étude et d'autre part à la présentation de la
méthodologie de la recherche adoptée.
Le chapitre deuxième quant à lui s'attardera sur
les approches de solution et les recommandations ; ceci après la
vérification des hypothèses.
INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE
PRESENTATION DU CADRE
ET PROBLEMATIQUE
Chapitre préliminaire
Ce chapitre présente de manière
générale le cadre de fonctionnement et les activités de
l'Association pour la Promotion et l'Appui au Développement des Micro
Entreprises (PADME) ; ensuite il fait l'état des lieux de la
qualité de ses prestations et enfin il précise la démarche
méthodologique.
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