I.1.2.1. Fibrose sclérose et vieillissement
Il y a une rigidification du collagène progressive avec
l'âge, ce qui va augmenter sa résistance aux attaques d'enzyme
devant la dégrader les collagénases. Ainsi sa durée de vie
va augmenter et son renouvellement va se ralentir.
D'autres constituants sont dégradés et peu ou
pas remplacés, ainsi les polysaccharides capables de retenir l'eau, les
protéoglycanes, l'acide hyaluronique baissera avec l'âge, les
organes âgés paraiteront donc plus riches en collagène (de
type I en particulier).
Ce phénomène s'observe dans la plupart des
tissus conjonctifs mais ses conséquences seront les plus graves au
niveau des vaisseaux sanguins, leur enrichissement en collagène, et leur
appauvrissement en élastine duent à sa dégradation
caractérise l'artériosclérose. . (Robert,
1989).
I.1.2.2. Vieillissement des cellules parenchymateuses des
organes :
Le vieillissement des organes est due d'une part à la
perte progressive de la fonction des cellules parenchymateuses vieillissant
selon un mécanisme post-mitotique (donc sans division cellulaire)
caractérisé par une perte progressive de leurs fonctions
spécialisées, et d'autre part par une perte cellulaire
(appoptose).On assiste ainsi à un appauvrissement en cellules
différenciées fonctionnelles, par exemple, le taux de
néphron diminue dans le rein, les neurones dans le cerveau, les
alvéoles dans les poumons et à un enrichissement relatif en
collagène mais avec une trame fibreuse altérée n'assurant
plus d'une façon efficace son rôle d'intégration.(
Michael, 2000).
Le vieillissement des cellules du parenchyme s'explique aussi
par l'accumulation de déchets prenant souvent la forme de grain de
lipofuscine, qui sont le résultat d'une baisse de l'efficacité du
système d'épuration de la cellule.
Les défaillances dans l'activité et dans
l'élimination des déchets, des cellules parenchymateuses
s'accompagnent par la modification de la matrice conjonctive. Les organes
perdent ainsi progressivement la capacité d'assurer leurs rôles
dans l'organisme. (Robert, 1989).
I.1.2.3. Tous les organes ne vieillissent pas à la
même vitesse :
Un certain nombre de fonctions de nos organes sont mesurables
et ont été mesurées. Les études les plus
complètes sont dues à un gérontologue américain
« Nathan Schoke ». Il a comparé le déclin avec
l'âge, de certaines fonctions, la fig 2 montre d'une
façon schématique les résultats de ses études, on
note qu'il existe de grande différences entre les vitesses avec les
quelles les différentes fonctions mesurées déclinant. Les
pertes les plus rapides concernent les organes respiratoires, circulatoires,
vaisseaux sanguins, le coeur qui sont les plus riches en matrice extra
cellulaire et en particulier en tissu élastique. Ainsi la baisse de la
vitesse de la conduction nerveuse est très lente, suivie de prés
par celle du métabolisme de base (mesuré par la concentration
d'oxygène d'une personne au repos). A l'autre extreme, ils trouvaient
les fonctions respiratoires, capacité vitale (la quantité d'air
maximale emmagasiner par les poumons lors d'une inspiration profonde) et la
vitesse de circulation du sang dans les artères. Donc le vieillissement
des organes mesuré par leurs fonctions s'effectue à des vitesses
très différentes. (Robert, 1989).
FIG.2. le résultat des études
effectuées par Nathan Schock sur le vieillissement in (Robert,
1989)
Une étude portant sur des individus d'age
différent dont on évalué un certain nombre de fonctions
physiologiques, on peut voir que selon la nature de ces fonctions, leur vitesse
de déclin varie fortement avec l'age. Ainsi, la glycémie à
jeun (a), la conduction nerveuse (b), baissent t'elle lentement avec l'age,
l'indice cardiaque de repos (c) décline plus vite. La capacité
vitale (d), la vitesse de circulation sanguine (e) capacité respiratoire
maximale (f) déclinent rapidement avec l'age. Les paramètres qui
déclinent rapidement avec le vieillissement concernent des tissus riches
en élastine.
Il semble donc qu'au niveau de ces organes, la vitesse de
vieillissement soit étroitement liée au vieillissement de leur
matrice extracellulaire : la perte d'élasticité des poumons et
des vaisseaux, la perte de capacité de filtration sélective des
capillaires. L'enrichissement en collagène du myocarde aggravent et
précipitent la défaillance de ces systèmes d'importance
vitale. Cela doit avoir des répercussions au niveau de tous les
organes
dont l'irrigation, la nutrition, l'oxygénation,
l'élimination des déchets vont souffrir progressivement. Plus un
organe dépend de ces fonctions. Plus il souffrira de leur déclin
rapide (vieillissement pathologique). Il doit être ainsi tout
particulièrement du cerveau, richement vascularisé et sensible
à une baisse en oxygène et en sucre (Robert,
1989).
En dernière analyse, le vieillissement des organes
dépendra de la conjonction de la perte de cellules
spécialisées, et de la perte de ces fonctions car la
synthèse de protéines qui contribuent au fonctionnement
spécialisé dans des cellules spécialisées ainsi les
cellules du pancréas synthétisent l'insuline, de la thyroïde
les tyrosines, cellules nerveuses les neurotransmetteurs, les cellules du
muscle la myosine, myoglobine, actine et les fibroblastes (collagène).
Donc tout défaut ou déficience de la synthèse de ces
protéines provoque une détérioration du fonctionnement de
ces cellules qui à son tour provoquent le déclin de
l'activité de l'organe qui les constitue. (Michael,
2000).
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