2.
HYPOTHESE DU TRAVAIL
La croissance de la population urbaine à travers le
monde et la ville de Goma en particulier enregistre à la fois la
croissance naturelle de la population et l'apport des migrations rurales et
urbaines; deux éléments dont tout étude relevant de la
population urbaine doit tenir compte.
Face aux problèmes soulevés par le lotissement,
et à nos préoccupations formulées plus haut, nous avons
présumé:
- d'une part, que les influences du lotissement tel
qu'appliqué actuellement dans la ville de Goma sont négatives et,
- d'autre part, que l'une des stratégies pour rendre le
lotissement moins problématique est instauration d'une gestion
participative qui fasse appel à des actions à court, moyen et
long terme, à des acteurs intervenant dans différents domaines et
dans toutes les dimensions de la vie humaine et qui tienne compte des
réalités locales et juridiques (adaptation de la loi au contexte
du pays).
3.
CHOIX ET INTERET DU SUJET
Notre choix s'est expliqué par la
considération du lotissement et/ou de l'urbanisation qui est une
question qui tend à être ignorée par divers acteurs de
développement alors que ces acteurs devraient plaider la cause des
populations autochtones qui se retrouvent dépossédés sans
aucune indemnisation.
Ensuite, il a été motivé par notre souci,
en tant qu'agent de développement, d'interpeller les différents
acteurs pour prendre en compte ou en charge le développement (rural et
urbain) en partant des problèmes qui découlent du lotissement des
quartiers KESHERO, NDOSHO et KA TOYI.
L'intérêt de ce travail réside dans le
fait que:
- le lotissement étant un problème presque
nouveau qui évolue très rapidement en provoquant des
conséquences dans divers domaines, ce travail en évalue les
incidences et propose des pistes pour sa meilleure application ;
- il (travail) constitue un travail scientifique
intéressant les acteurs dans le foncier et susceptible d'éveiller
ou d'affermir l'attention des acteurs de développement pour aider la
population marginalisée des quartiers urbains et suburbains.
4.
DELIMITATION DU TRAVAIL
Notre travail se limite, dans l'espace, à la ville de
Goma et plus particulièrement aux quartiers périphériques
de KESHERO, KA TOYI et NDOSHO qui sont en cours du lotissement.
Quant à la délimitation dans le temps, il sied
de signaler que les conséquences du lotissement sont perceptibles et
analysées à ces jours où la question se pose avec
acuité et où la population est en train de subir le recoupement
de deux modes de vie - quoi que faisant recours au passé -d'une
manière fatale, notre travail couvre la période allant de 1996
à 2000 parce que c'est vers 1996 que les lotissements des quartiers
d'étude ont commencé et que les données de 2001
n'étant pas encore réunies, nous avons arrêté
l'étude à l'année 2000 où existent les
dernières données disponibles.
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