Déménager pour échapper à la dépendance automobile( Télécharger le fichier original )par Maxime WEIL Université de Bourgogne (Dijon) - Master 1 - Transports, mobilités, environnement, climat 2010 |
3.3.2 LyonTableau 17: les facteurs explicatifs des déménagements dans l'aire urbaine de Lyon
Tout d'abord, et afin de faciliter l'interprétation, il convient d'écarter les facteurs qui sont considérés comme non explicatif pour les déménagements dans l'aire urbaine de Lyon. Ainsi, le secteur d'activité, outre sa significativité inférieure à 90%, a une influence quasi nulle. Il en est de même pour le lieu de naissance, mais aussi pour le type de logement. En effet, le fait d'habiter en appartement (près de 60% des cas dans la région lyonnaise) ou dans une maison ne semble pas expliquer le déménagement d'un ménage. Il ressort alors que cinq facteurs peuvent être considérés comme explicatifs. Le plus marquant est l'ancienneté de l'emménagement. En effet, les résultats nous montrent que plus celui ci est récent, plus les chances d'un nouveau déménagement sont élevées. Que ce soit pour les ménages aisés ou les ménages modestes (même si la tendance est plus marquée pour les seconds), il y a deux fois plus de chances de déménager avec moins moins de 5 ans d'emménagement, qu'entre 5 et 9 ans. En revanche, après 10 ans d'installation, ce phénomène s'estompe. Le statut d'occupation est également significatif: les locataires ont plus tendance à déménager que les propriétaires, ces derniers s'étant engagés dans l'acquisition d'un bien. En revanche, les locataires HLM déménagent très peu, probablement en raison de leurs revenus, mais aussi de la difficulté d'accès à ce type de logements. Cette tendance est la même pour les deux modèles. L'âge du chef de ménage est plus significatif chez les ménages aisés que chez les modestes, même si la tendance est la même: plus on est jeune et plus on a de chances de déménager. A l'inverse, le nombre de personnes est plus significatif chez les modestes. Mais dans les deux cas, la probabilité de déménager est plus forte chez un ménage de deux personnes (un couple par exemple), puis chez une personne seule. Cette probabilité décroit ensuite selon le nombre, à partir d'un ménage de 3 personnes. Enfin, la dépendance automobile de la commune d'origine joue un rôle. Chez les ménages aisés, bien qu'elle soit significative, avec un coefficient global de 0,6, le niveau de dépendance ne semble pas avoir d'impact. On quitte autant des communes avec une dépendance moyenne que des communes avec des dépendances fortes ou très fortes. Chez les modestes en revanche, le niveau de dépendance a une influence assez nette: on quitte plus souvent une commune moyennement dépendante, qu'une commune fortement dépendante et qu'une commune très fortement dépendante. En comparaison, les modestes quittent plus les communes moyennement dépendantes que les ménages aisés, mais ces derniers quittent plus les communes très fortement dépendantes que les modestes. * 2 DA: dépendance automobile * 3 Significativité: *** supérieure à 99%, ** supérieure à 95%, * supérieure à 90% |
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