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Déménager pour échapper à  la dépendance automobile

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par Maxime WEIL
Université de Bourgogne (Dijon) - Master 1 - Transports, mobilités, environnement, climat 2010
  

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3.1 La dépendance automobile dans les trois aires urbaines

Nous avons donc réalisé une classification des communes selon leur dépendance automobile, à partir de de leur offre en terme de services. Afin de rendre compte de cette dépendance à l'échelle spatiale, nous avons réalisé des cartes afin de mieux visualiser le phénomène.

3.1.1 Lyon

Figure 2: Niveaux de dépendance automobile par communes dans l'aire urbaine de Lyon

L'aire urbaine lyonnaise, d'une superficie de 3 356 km², regroupe 296 communes, réparties dans quatre départements (l'Ain, l'Isère, la Loire et le Rhône), et compte 1 748 274 habitants (INSEE, 2006). Elle est la deuxième aire urbaine de France après celle de Paris.

Dans la majorité de ces communes, les populations sont confrontées à une dépendance automobile forte ou très forte (tableau 10). Mais ces communes sont parmi les plus petites puisque, en moyenne, elles comptent moins de 2430 habitants, et peuvent être considérées de ce fait comme des villages. A l'inverse, en règle générale, les communes les moins dépendantes de l'automobile sont les plus grandes. Le statut de la ville joue également un rôle, puisque les chefs lieux de cantons et bien sûr la ville de Lyon (capitale de région et préfecture du Rhône) ne sont pas, ou peu, confrontés à ce phénomène. Enfin, la carte laisse apparaître que la proche banlieue lyonnaise est également peu dépendante de l'automobile.

3.1.2 Toulouse

Figure 3: Niveaux de dépendance automobile par communes dans l'aire urbaine de Toulouse

L'aire urbaine de Toulouse, d'une superficie de 4 015 km², est composée de 342 communes, dans six départements (l'Arriège, l'Aude, la Haute-Garonne, le Gers, le Tarn et le Tarn-et-Garonne), qui regroupent 1 102 882 habitants (INSEE, 2006). Elle est la 5ème de France.

Par rapport à Lyon et à Rennes, les communes très fortement dépendantes sont plus nombreuses, puisqu'elles représentent près des deux tiers de l'ensemble des communes. Mais là encore, il s'agit de petits villages, de 609 habitants en moyenne. Il en est de même pour les dépendances fortes, avec des communes de 1 828 habitants en moyenne. En terme de répartition spatiale, on observe assez nettement une différenciation entre l'est et l'ouest de Toulouse, avec une concentration plus forte de communes dépendantes dans le premier secteur, ainsi que dans la proche banlieue est de Toulouse.

3.1.3 Rennes

Figure 4: Niveaux de dépendance automobile par communes dans l'aire urbaine de Rennes

L'aire urbaine de Rennes, d'une superficie de 2 536 km², est composée de 140 communes, dans un seul département, l'Ille-et-Vilaine, qui regroupent 571 754 habitants (INSEE, 2006). Elle est la 12ème de France.

Ici, et contrairement aux deux aires urbaines précédentes, on observe moins de communes fortement ou très fortement dépendantes (68%, contre près de 80% à Toulouse et à Lyon). Celles-ci sont principalement situées aux confins de l'aire urbaine, au delà d'un rayon de 10 à 15 km autour de la ville-centre, et peuvent de ce fait être considérée comme des villages (moins de 2 116 habitants en moyenne)

De manière générale, on remarque qu'autour du pôle central, on retrouve une couronne de communes assez peu dépendantes de l'automobile (un bémol toutefois pour la banlieue est de Toulouse). Les communes les plus dépendantes sont celles les plus éloignées de ces centres, ce qui rend les trajets de ces habitants encore plus long, et la dépendance à la voiture plus pénible encore. Toutefois, on a vu que que ces communes sont dans la plupart des cas des communes de moins de 2 000 habitants, et que même si, en terme de nombre, elles représente la majorités des communes de l'aire urbaine, elles ne comptent que tout au plus un quart de la population (22% à Lyon, 23% à Toulouse et 24% à Rennes). A l'inverse, les communes les moins dépendantes, moins nombreuses, sont les plus peuplées, suivant en quelque sorte une distribution de Pareto.

On peut tenter d'expliquer ce phénomène par la loi de l'offre et de la demande. Les services et les commerces vont s'installer dans une zone de chalandise importante, donc dans une commune peuplée. Ses habitants vont donc avoir plus facilement à cette offre, et voir leur dépendance à l'automobile diminuer. A l'inverse, un commerce n'aura aucun intérêt à s'installer, voire tout simplement à perdurer, dans un petit village, avec une clientèle faible.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius