0. INTRODUCTION
L'environnement économique est constamment soumis
à des perturbations plus ou moins importantes qui influencent grandement
la performance des entreprises. Cet environnement est défini par
l'ensemble des variables que l'entreprise ne contrôle pas directement,
car elles sont nombreuses et de nature bien différente. En outre, ces
variables concernent bien sûr la concurrence immédiate que lui
livrent ses principaux compétiteurs relevant de la conjoncture
économique.
Malgré tous les efforts déployés par
l'entreprise pour définir une stratégie et coordonner ses
activités de manière cohérente avec ses objectifs, sa
performance demeure en partie tributaire de l'environnement économique.
Les marchés actuels sont devenus infiniment plus concurrents avec des
délais de réaction réduits, surinformation des clients et
leur déréglementation. Les avantages concurrentiels deviennent
temporaires et le succès d'une entreprise ne repose plus sur une
situation avantageuse mais sur son aptitude à élaborer une
architecture stratégique lui permettant de précéder ses
concurrents à tout instant et sur le long terme.
En outre, le milieu dans lequel l'entreprise évolue est
multidimensionnel. Il se présente sous des aspects économique,
social, politique mais aussi technologique, culturel ou écologique. Pour
étudier l'insertion de l'entreprise dans la vie économique, on
doit décrire l'environnement de l'entreprise et analyser les
interactions entreprise - environnement1(*). Cette analyse entreprise - environnement pousse les
dirigeants d'entreprise à s'intéresser à la façon
dont leurs productions sont orientées vers les marchés mais aussi
aux flux générés par leurs activités de
productions. Une analyse de la combinaison des facteurs de production,
engendrent un processus qui va de l'acquisition des matières
premières à la mise sur le marché d'un produit pouvant
générer des profits après la vente, devient le souci
majeur pour aboutir à un arsenal des décisions
stratégiques2(*).
Cependant, la méthode actuelle de gestion est
entièrement tournée vers le passé et tient pour acquit que
les consommations et les ventes futures seront à l'image des
consommations et ventes du passé dont on calcule une moyenne. Si un
stock devient inférieur à la moyenne des commandes, on
décide de lancer une nouvelle fabrication en atelier.
Cette méthode est dangereuse. Si on ne fait pas
attention, l'entreprise peut continuer à renouveler et perpétuer
un stock de produits dont on n'a plus besoin. En période
d'activités déclinantes ou de basse conjoncture, cette pratique
gonfle exagérément les besoins en capitaux. En période
d'activités croissantes, elle minimise exclusivement les stocks et
néglige les encours de fabrication et le coût de lancement en
atelier dont les niveaux grimpent dangereusement.
Logiquement, une entreprise de production doit contrôler
plus précisément ses coûts et ses prix pour réaliser
un profit. La valeur des expéditions, appelées aussi ventes ou
revenus, devient son point de départ, là aussi. Des ventes, sont
déduits les coûts directs et indirects de production pour obtenir
les revenus de la production; de ces revenus, sont déduits les autres
coûts des ventes, comme pour l'entreprise de vente, lesquels sont
composés des frais de vente, des frais de financement et des frais
d'administration. Le solde donne le profit brut; celui-ci représente
souvent moins de cinq pour-cent du chiffre des ventes. L'amortissement des
immobilisations prend un plus grand pourcentage que dans les entreprises de
ventes; cela est dû à leur importance et à la
désuétude accélérée de certaines
technologies.
0.1. PROBLEMATIQUE
La problématique est définie comme l'expression
écrite de l'ensemble des préoccupations, des problèmes de
recherche qu'un chercheur élabore3(*).
Les agents économiques sont optimisateurs, en
l'occurrence, l'entreprise cherche à maximiser son profit. Dans un
premier temps cela signifie qu'elle souhaite maximiser sa production sur. En
deuxième analyse, elle souhaite minimiser ses coûts. Toutefois, en
première approche ne se pose pas le problème d'écoulement
des produits dans la mesure où chaque entreprise n'est sensée
être qu'un atome au sein du marché.
L'analyse se situe dans un cadre où les agents sont
rationnels et savent où est leur intérêt.
En réalité, une entreprise ne peut, en terme,
assurer sa survie et son développement que si les produits qu'elle vend
dégagent suffisamment des profits qui puissent lui permettre de
renouveler ses équipements et financer son expansion, tout en
rémunérant les capitaux investis. A ce niveau, il est important
de connaître les coûts soit pour fixer les prix de vente soit pour
mesurer la rentabilité.
Pour arriver à cette rentabilité, le producteur
combine plusieurs facteurs, dont le capital et le travail. Il dispose, à
l'origine, lui-même du capital dont il va essayer d'optimiser la
rentabilité en égalisant le gain marginal au coût marginal.
Les entreprises congolaises sont confrontées à
plusieurs problèmes. Tout d'abord, aucune règle économique
n'est de mise. Quant à leur pilotage, bon nombre de conditions
exogènes gênent considérablement leurs expansions.
Confrontées à ces difficultés, certaines
entreprises ont jugées bon de fermer leurs portes, constituant ainsi un
manque à gagner pour l'économie nationale, avec d'innombrables
conséquences sur le plan social. Pendant que celles-ci ferment, d'autres
persistent, et d'autres encore renforcent leur capacité de production.
Ces dernières peuvent elles espérer encore ? Comment
peuvent- elles se comporter face à ce marasme économique?
A ce jour, les gestionnaires se battent pour améliorer
les choses. Les entreprises sont déterminées à
reconquérir la confiance de leurs clientèles ciblées pour
les produits qu'elles offrent. Pour cela, elles relancent vigoureusement la
production avec les ressources disponibles. Comment peut on assister le
gestionnaire pour qu'il parvienne à élaborer un programme optimal
de production ?
La taille de la clientèle n'étant pas souvent
connue, l'entreprise est obligée d'avoir un stock suffisant pour
répondre aux éventuelles demandes. Avec les ressources
disponibles, les entreprises veulent toujours augmenter la production. Mais,
cette augmentation provoque un accroissement des coûts de production. Le
CTB SPRL se trouve-t-il dans une situation où ses
bénéfices sont menacés par des charges encombrantes ?
Si tel est le cas, quelle stratégie faut-il adopté pour optimiser
la production enfin de minimiser les coûts et accroître la
rentabilité pour l'ensemble de la période
considérée ? Le CTB SPRL peut-il mettre en place un
modèle de production susceptible d'optimiser les moyens de
production ? Existe - t - il une potentialité de vente du
thé produit par le CTB SPRL?
0.2. HYPOTHESE
L'hypothèse est une proposition relative à
l'explication d'un problème ou d'un phénomène admis
provisoirement avant d'être soumis à la vérification ou au
contrôle de l'expérience, c'est-à-dire une cause provisoire
qui explique ce phénomène4(*).
Il s'avère que les gestionnaires des entreprises
peuvent encore sauver la situation de leurs entreprises. Les dirigeants peuvent
faire face à cette situation qui emmenuise la santé de leurs
entreprises en recourant à certaines méthodes de gestion
dynamique. Pour y arriver, ils devraient analyser les charges auxquelles elles
font face en déterminant leur incidence sur la rentabilité de
l'entreprise.
Pour le cas du CTB SPRL, nous estimons que la
variabilité des charges influencerait largement sa
rentabilité.
En recourrant aux méthodes
économétriques, les gestionnaires du CTB SPRL pourraient arriver
à mettre un modèle de production optimale qui puisse permettre
à celui-ci de minimiser ses coûts et rentabiliser au maximum ses
capitaux. Pour résoudre ce problème, nous estimons que la
méthode d'algorithme de DANTZING serait approprié pour donner une
solution optimale en mettant en exergue les conditions de production du
thé par le CTB SPRL. Nous pensons ainsi qu'il existerait des
quantités critiques que le CTB SPRL pourraient produiraient en toute
quiétude.
Les stratégies marketing exigent qu'il
faille vendre avant de produire. Nous estimons que le CTB SPRL dispose d'une
demande potentielle du thé d'autant plus qu'il en est seul producteur
dans le milieu. Nous pensons que les séries chronologiques nous
permettront bien de faire des projections des ventes à réaliser
par cette entreprise au cours de l'année 2009, période qui suit
la dernière année de notre étude. Cette étude
préalable permettrait aux gestionnaires du CTB SPRL de se donner une
idée sur l'intervalle dans lequel se situeront les ventes dans l'avenir
et se fixer ainsi des projections fiables.
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
3.1. Choix du sujet
Le choix du sujet traité dans
ce travail a été motivé par le fait que le CTB est la
seule entreprise qui produit le thé dans la Province du Nord Kivu. Elle
ne vit que grâce à sa production car ne recevant plus de
subventions de l'Etat. Sa production doit ainsi être
étudiée attentivement. Aussi, la place des méthodes
économétriques dans la prise des décisions nous a
poussé à vouloir l'appliquer au sein d'une entreprise bien
connue.
3.2. Intérêt du sujet
3.2.1. Intérêt personnel
En traitant ce sujet du domaine
propre à la gestion, nous estimons que les recherches sur celui-ci
contribueront à notre formation. Cette étude nous permettra
d'approfondir nos capacités dans l'analyse des aspects
décisionnels d'une entreprise.
3.2.2. Intérêt pour le CTB
En rédigeant ce travail, nous ne prétendons pas
avoir donné des leçons aux gestionnaires du Complexe
Théicole de Butuhe. Toutefois, en examinant scrupuleusement les
résultats de notre recherche, ils arriveront à prendre des
décisions qui rationaliseraient les ressources disponibles au sein de ce
géant industriel agricole.
3.2.3. Intérêt pour l'Etat
Le problème des fluctuations
économiques nous préoccupe dans notre vie quotidienne. Il n'est
donc pas surprenant que les dirigeants de certaines entreprises se demandent
comment ils peuvent aider le pays à les maîtriser. Après
tout, il est dans l'intérêt de chaque entreprise que
l'économie nationale reste prospère5(*). Les dirigeants des industries doivent avoir
conscience que les politiques qu'ils adoptent, peuvent influer largement sur la
prospérité économique du pays. Du
point de vue de la politique générale, comme du point de
vue économique, on peut considérer que le fonctionnement de
l'économie résulte en grande partie des décisions
innombrables qui sont prises de façon consciente, mais sans une
connaissance totale des éléments en cause, ni des
conséquences possibles .
Ce travail est aussi d'importance capitale pour l'Etat qui
règlemente la politique économique nationale. La survie de cette
entreprise qui oeuvre dans un domaine agro- industriel est une
concrétisation de la mise en place d'une bonne politique
économique. Aussi, la réalisation des grands
bénéfices dans cette entreprise est un avantage précieux
pour l'Etat qui tire une partie de ses recettes dans les
bénéfices des entreprises en percevant l'impôt.
3.2.4. Intérêt pour les autres
opérateurs économiques
Cette étude
intéresse tous les partenaires du CTB qui suivent de près sa
gestion. Elle présente aussi un intérêt pour toute
entreprise de production, soucieuse d'assurer sa pérennité.
3.2.5. Intérêt scientifique
Etant donné que notre étude est un travail
scientifique orienté dans le domaine de gestion, elle constitue un
document qui met en évidence des données réelles,
quantitatives et vérifiables, pouvant servir aux autres chercheurs
éventuels.
0.4 METHODES ET TECHNIQUES
4.1. Méthodes
La méthode se définit comme une
démarche intellectuelle et scientifique conduisant à la
connaissance d'une vérité6(*). Elle est toujours choisie en fonction de l'objet de
l'étude. Son choix ne se fait pas au hasard. Dans le cadre de ce
travail, compte tenu de sa spécificité, nous avons recouru
à une certaine démarche combinant les méthodes structuro
fonctionnelle, statistique et économétrique.
4.1.1. Méthode structuro
fonctionnelle
La méthode structuro fonctionnelle est un
démarche qui consiste à étudier les relations entre les
structures organisationnelles d'une organisations de manière à
déterminer les liaisons y existantes7(*).
Grâce à celle-ci, nous avons pu apprécier
l'organisation et le fonctionnement du Complexe Théicole de Butuhe.
L'appréciation de ses structures nous a permis d'apprécier les
charges auxquelles fait face cette entreprise industrielle.
4.1.2. Méthode statistique
La méthode statistique qui nous a permis d'analyser et
d'interpréter l'évolution quantitative de la production et des
ventes du thé au sein du CTB.
4.1.3. Méthode
économétrique
La méthode économétrique nous a servi
à utiliser les observations chiffrées pour vérifier
l'existence des liaisons supposées et préciser leur forme. Elle
nous a aussi permis de produire le modèle de la fonction de
production.
4.2. Techniques
La technique est un ensemble des
procédés mis en oeuvre pour collecter les données et les
informations, par la documentation écrite ou orale, l'étude de la
population donnée ou d'un type représentatif8(*).
4.2.1. Technique documentaire
La technique documentaire peut être
considérée comme une forme d'observation différée
qui, par nécessité ne saisit pas directement le
phénomène intéressant ; mais uniquement certaines de
ses conséquences. C'est une observation médiatisée par les
documents9(*).
La technique documentaire nous a permis de consulter les notes
de cours, les ouvrages et certains rapports du CTB dont le contenu nous a
permis d'asseoir l'esprit de notre étude.
4.2.2. Technique d'interview libre
Celle-ci consiste à recueillir les informations, au
moyen des entretiens généraux, individuels ou de groupe avec
plusieurs personnes sélectionnées soigneusement en d'obtenir sur
des faits ou des représentations. Signalons que ces informations
résultent d'une connaissance, d'une expérience ou, peuvent
être la manifestation d'une opinion ou d'un point de vue.
La technique d'interview libre nous a permis de nous
entretenir avec les gestionnaires et les agents du CTB afin d'avoir d'autres
renseignements utiles pour notre travail.
4.3.3. Technique statistique
Par définition, la technique statistique est un
ensemble d'outils que le chercheur met en oeuvre pour traiter les informations
nécessaires en vue d'atteindre son but.
Cette technique nous a permis de receuillir des statistiques
de production, de vente, des coûts et des chiffre d'affaires.
0.5. DELIMITATION DU SUJET
En analysant les données statistiques de la
production, notre étude porte sur la période de 2003 à
2008. Cette période nous permettra de répondre aux exigences de
la loi normale ou loi des échantillons de grande taille afin de
déterminer la tendance d'un fait observé dans son
évolution, tel est le cas des quantités produites mensuellement
ainsi que des charges s'y rapportant. Quant aux ventes, nous analyserons, la
période allant de 2003 à 2008.
Notre étude ne porte que sur la production du
thé par le Complexe Théicole de Butuhe qui est une des grandes
entreprises de la Province du Nord-Kivu et même de la République
Démocratique du Congo.
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Exception faite de l'introduction et la conclusion, quatre
chapitres constituent la charpente du présent travail portant sur
l'essaie de la modélisation de la fonction de production dans une
entreprise industrielle, cas précis du CTB. Le premier chapitre porte
sur le fondement théorique; le deuxième porte sur les
généralités sur le CTB SPRL. Le troisième chapitre
porte sur le contrôle des coûts et essaie de modélisation de
la fonction de production. Il permet d'apprécier l'évolution de
la production et les charges y afférentes au sein du CTB SPRL. Le
quatrième et dernier chapitre quant à lui porte sur un planning
de production optimale.
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS THEORIQUES
Le travail scientifique que nous présentons aujourd'hui
semble être vaste au point que certains de nos lecteurs peuvent s'y
perdre d'autant plus qu'il est présenté dans le domaine purement
économique. Nous estimons qu'il est impérieux d'expliciter
quelques concepts qui constituent le soubassement dudit travail et pouvant
faciliter sa compréhension. Ceci est l'objet même du
présent chapitre qui exposera l'activité économique au
sein de laquelle la production constitue le centre de gravité dont en
amont s'exprime un besoin en fonds pour financer l'activité de
production et en aval, la nécessité des débouchés
des biens ou services produits.
SECTION I : L'ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT
I.1. NOTION
Par définition, l'entreprise est une cellule sociale
constituée par un ensemble de participants entre lesquels il existe un
accord plus au moins explicite et plus au moins complet sur les objectifs
poursuivis et les moyens pour les atteindre, et dont la cohérence et la
cohésion sont assurées par une structure et une coordination
formelle10(*).
L'entreprise peut aussi se définir comme une
organisation dans laquelle un entrepreneur affecte, contre revenus, des
facteurs de production à la production de biens et services ou des
services destinés à l'échange, en vue de la
réalisation d'un profit.
I.2. THEORIES SUR L'ENVIRONNEMENT
I.2.1. Définition
Le petit Robert définit l'environnement comme
étant l'ensemble des conditions naturelles et culturelles qui peuvent
agir sur les organismes vivants et les activités humaines11(*).
Selon les théories modernistes des organisations,
l'environnement est conçu comme une entité située en
dehors des frontières de l'organisation ou de l'entreprise. Il
influence les résultats de l'organisation pour les contraintes et les
adaptations nécessaires qu'il impose pour que celle-ci survive12(*).
D'après le paradigme interpretativiste symbolique,
l'environnement présente des aspects matériels mais avant tout
symbolique : sa signification au sein de l'organisation vient des
interprétations qu'on lui donne13(*).
I.2.2. Principales approches de
l'environnement14(*)
L'environnement de l'entreprise peut être
étudié à partir d'approches différentes :
juridique, sociologique, économique, chacune met en oeuvre une
méthodologie spécifique et en définitive étudie un
projet propre.
- l'approche juridique : traite de l'ensemble des
règles qui régissent les rapports entre entreprise (sujet de
droit) et les autres entités juridiques.
- L'approche sociologique : analyse les relations
d'information et de pouvoir entre les diverses cellules de l'activité
sociale.
- L'approche économique : étudie les
rapports d'échange onéreux entre les entreprises, unités
de production, la répartition de ressources et les autres acteurs de la
vie économique, dans le cadre d'un mode de rationalisation qui peut
être le marché (système capitaliste) ou une autorité
de planification (système collectiviste centralisé).
I.2.3. Liaison avec l'entreprise
Pendant très longtemps,
l'entreprise n'a eu avec l'environnement que des liens limités.
Aujourd'hui, elle est un système ouvert sur son environnement dont elle
reçoit des impulsions et sur lequel elle agit15(*).
En effet, l'entreprise n'est pas
isolée du milieu naturel ni du milieu social. Elle puise des
éléments dans son environnement naturel (l'eau, l'énergie,
les matières, ...), ainsi que son environnement socio-économique
(achat des biens et services à d'autres entreprises, embauche du
personnel, emprunt des capitaux, collecte des informations, ...)
Elle fournit à son environnement les résultats
de son activité en mettant sur le marché les biens et services
produits. Elle rejette également dans le milieu l'ensemble des
résidus de son activité (déchets, eaux résiduelles,
polluants, ...) Par ailleurs, elle émet les informations (actions
publicitaires) à destination de son environnement. Enfin, en contre
partie de sa production, elle distribue des revenus. Elle apparaît aussi
comme une unité de production en relation avec son environnement par des
flux financiers c'est-à-dire par les subventions, les
réglementations que les administrations édictent et par le
prélèvement des impôts et des cotisations sociales.
I.3. TYPE D'ENVIRONNEMENT
L'environnement de l'entreprise peut
être étudié selon plusieurs typologies et ces
dernières varient selon le type d'entreprise. Chacune d'elles est source
d'information mais aussi de contraintes ou opportunités pour
l'entreprise. Pour notre part, nous retiendrons trois typologies à
savoir la nomenclature détaillée, la division en environnement et
spécifique et celle en environnement interne et externe
I.3.1.Nomenclature détaillée
Une nomenclature détaillée distingue dans
l'environnement les aspects économiques, démographiques,
juridico-légo-réglementaire, culturels, sociaux, technologiques,
politiques et internationaux.
§ L'environnement
économique : il se compose des marchés du travail,
des marchés financiers et marchés des biens et services. Ainsi,
la propension à la propriété privée par rapport
à la propriété publique, les politiques fiscales, les
systèmes des banques contribuent tous à l'analyse de
l'environnement économique de l'entreprise. Il traite de
l'évolution des structures productives et de la distribution, de la
croissance, de l'évolution de la consommation, de celle de prix sur les
différents marchés des biens et services, de la durée de
travail, de l'accessibilité à l'énergie, ...
§ L'environnement
démographique : celui-ci étudie l'évolution
de la population en structure par âge, par sexe, par catégorie
socioprofessionnelle, par type d'habitants, par niveau de formation, par
région tout en soulignant que le premier élément
constitutif de l'environnement de l'entreprise est le ménage qui est la
source de ces marchés.
§ L'environnement
juridico-lego-réglementaire : pour sa part, comprend
l'ensemble des règles qui régissent les rapports entre les autres
entités juridiques. Il se définit par les constitutions et les
lois des nations dans lesquelles l'entreprise s'approvisionne, réalise
et/ou commercialise sa production ; ainsi que par les pratiques
légales dans chacun de ces domaines. Des tendances de l'environnement
légal sont souvent difficiles à distinguer de ce de celles
impliquant à la fois la réglementation et la
déréglementation et touchant certaines industries d'une
implantation majeure pour les organisations concernées. Cet
environnement inclut les lois des affaires fiscales et les lois
régissant les investissements à l'étranger, les lois
anti-trust (anti-monopole).
§ L'environnement culturel quant
à lui, traite des problèmes concernant les nations telles que
l'histoire, les traditions, les attentes dans le comportement et les valeurs
des sociétés dans lesquelles l'entreprise fonctionne, les
patterns ou schémas des pensées ; bref l'orientation
cognitive en tant que telle.
§ L'environnement social est
associé à la stratification en classe souvent modèle de
mobilités, aux styles de vie et aux institutions sociales
traditionnelles y compris les systèmes éducatifs, les pratiques
religieuses, le commerce et les professions. Il concerne la situation de
l'emploi social, la répartition de revenus, l'ampleur des conflits
sociaux, les fréquences de négociations sociales, le taux de
syndicalisation et le pouvoir syndical, l'évolution des revendications,
l'évolution de la forme des conflits sociaux.
§ L'environnement technologique, pour ce
qui le concerne fournit les connaissances et les informations sous formes de
développement technoscientifique de l'entreprise peuvent acquérir
et utiliser pour produire les outputs. Dans ce sens, l'environnement implique
la connaissance qui permet de produire des extrants déterminés et
il apporte cette connaissance à de diverses entreprises qui, grâce
à elle, produisent des outputs qui bénéficient à
d'autres dans l'environnement. Les connaissances apportées par
l'environnement technologique peuvent être concrétisées par
les employés déjà formés et socialisés. IL
met en relation avec l'entreprise la recherche scientifique et technique, le
développement technologique et la diffusion nationale des innovations et
technologies.
§ L'environnement politique, de son
côté, concerne les décisions politiques prises par les
gouvernements des pays (mesures protectionnistes limitant les ventes à
l'exportation ou le dumping). Il est habituellement décrit par rapport
à des systèmes et à la concentration, du pouvoir, ainsi
que par rapport à des systèmes politiques, par exemple
démocratique opposé à autocratique, dans les
régions du monde dans lesquelles les entreprises produisent.
§ L'environnement international ou mondial,
enfin renvoie aux aspects qui dépassent les frontières
nationales ou qui sont organisés à l'échelle mondiale,
transnationale. L'environnement international se caractérise par la
coninternationale, la situation monétaire internationale, l'état
des cours mondiaux, les politiques nationales diverses, les alliances
internationales.
I.3.2. Environnement global et environnement
spécifique
Pour l'entreprise, l'environnement comprend les institutions
et les forces extérieures qui influencent son mode d'action et affectent
ses performances : il détermine une série de contraintes et
d'opportunités particulières. Ainsi pour analyser l'entreprise,
il convient cependant de distinguer l'environnement global de l'environnement
spécifique.
Par environnement global, on entend
« tout » ce qui existe en dehors de l'organisation,
c'est-à-dire de l'entreprise : situation politique, facteurs
technologiques, facteurs économiques et sociaux qui, par leur
évolution, déterminent le contexte où l'entreprise vit.
L'impact de ces différents facteurs est indirect et concerne plus les
potentialités générales que des influences directes
clairement établies.
Par contre l'environnement spécifique indique tout ce
qui influence directement la réalisation des objectifs de l'organisation
ou de l'entreprise. Il s'agit d'une partie de l'environnement qui est critique
de l'entreprise et limite ses marges de manoeuvre et que ses influences
positives ou négatives sont directement perceptibles et ressenties.
1.3.3. Environnement interne et externe
L'environnement étant défini comme l'ensemble
des données et des variables externes à l'entreprise qui ont une
influence sur son fonctionnement et qu'elle doit intégrer à
stratégie ; il constitue des contraintes ou des moyens d'action
pour l'entreprise. C'est dans ce cadre que l'on définit l'environnement
externe comme l'ensemble des facteurs externes à l'entreprise et sur
lesquels l'entreprise ne peut agir mais qui s'imposent à elle
(réglementation, problèmes écologiques, les organisions de
consommateurs, ...), l'environnement externe de l'entreprise est
constitué des entrées de matières premières, des
informations, des capitaux et des sorties de biens et services ainsi que les
informations. Il est lié à la conjoncture
macro-économique.
L'entreprise est constituée, à
l'intérieur de son organisation, d'un ensemble d'éléments
hétérogènes quant à leur nature, leur structure et
leur fonctionnement (ses actifs matériels et incorporels, ses capitaux,
son personnel), ces différents éléments regroupés
en sous-système à l'intérieur de celle-ci. Ainsi nous
retrouvons le sous-système physique qui réalise les
transformations matérielles nécessaires au cycle
d'approvisionnement de production et de commercialisation qui conduisent de
l'acquisition des facteurs de production à la réalisation des
ventes ; le sous-système financier assure les échanges
monétaires reliant l'entreprise à l'extérieur, il traite
essentiellement des flux financiers, affectation des budgets aux divers
services ; le sous-système de gestion traite du flux d'information
dont il assure la collecte, le traitement, le stockage et la diffusion.
Pour produire des biens et services, l'entreprise
réalise plusieurs fonctions liées entre elles. Ainsi,
l'environnement interne d'une entreprise est l'ensemble des fonctions ou
sous-systèmes qui sont en relation entre eux à l'intérieur
d'une entreprise. Il peut être appelé dans une certaine mesure
organisation interne de l'entreprise. Il est constitué pour le
sous-système de production, les sous-systèmes commercial et
financier. Cette typologie de l'environnement interne et externe est souvent
embrassée grâce à l'analyse par la méthode de SWOT
(Strengnt, Weakness, Opportunities, Threaks) ou FFMO (Forces, Faiblesses,
Menaces et Opportunités). Les deux premiers facteurs concernent
l'environnement interne alors que les deux autres relèvent
l'environnement externe.
I.4. INDICATEURS ET VARIABLES DE L'ENVIRONNEMENT
L'environnement a ses indicateurs et ses variables. Ce sont
des indicateurs que l'entrepreneur doit prendre à compte pour
décider d'une stratégie adéquate.
I.4.1.Indicateurs de l'environnement
Selon le dictionnaire universel, un indicateur est un
élément significatif particulièrement important d'une
situation économique et sociale qui permet d'établir
l'évolution16(*).
Les indicateurs de l'environnement constituent un outil utile pour l'aide
à la décision, indispensable pour le suivi de l'évolution
de l'environnement, précieux pour l'information publique.
Dans cette optique, certains auteurs proposent de
définir des indicateurs durables qui auraient pour objectifs
d'évaluer dans quelle mesure une évolution constatée de
l'état de l'environnement et des ressources naturelles nous approcherait
ou nous éloignerait des conditions d'un développement durable.
Dans la pratique, on s'efforcera d'élaborer, d'une part des indicateurs
qui mesurent l'état de l'environnement et d'autre part des indicateurs
descriptifs des actions menées en faveur de l'environnement. Ainsi, deux
catégories d'indicateurs sont utilisées à savoir :
les indicateurs de résultat et les indicateurs sectoriels.
Les indicateurs de résultat référent,
ici, à des statistiques environnementales, stricto sensu,
destinés à mesurer l'état de l'environnement et son
évolution17(*)
alors que des indicateurs sectoriels, en cours d'élaboration par l'OCDE,
ont pour objet de mettre en relation les données économiques et
environnementales relatives à des secteurs sensibles tels que
l'énergie, le transport, l'agriculture. Il s'agit notamment de
sélectionner les variables économiques du secteur
considéré qui peuvent expliquer l'impact sur l'environnement des
activités de secteur ainsi que des résultats des mesures des
protections mises en oeuvre.
I.4.2. Variables de l'environnement
L'environnement n'est pas constitué de tout ce qui est
extérieur à l'entreprise ; mais seulement des facteurs ou
éléments ayant une influence sur son fonctionnement et sur sa
stratégie notamment le marché de l'Etat. En effet, l'entreprise
rencontre les autres agents économiques d'abord sur les marchés.
Les principaux marchés sur lesquels se présente une firme
sont :
Ø Les marchés des produits (marché aval
et marché en amont) ;
Ø Les marchés financiers sur lesquels elle se
procure des moyens de financement et/ou elle emploie ses excédents
financiers ;
Ø Les marchés de travail.
De ce fait, le marché est lieu de rencontre, mieux de
confrontation de l'offre et de la demande d'un bien18(*). Il est pour l'entreprise,
l'ensemble des débouchés possibles19(*). Il y a autant des
marchés qu'il y a des biens et des clientèles différents.
Les différents marchés ne sont pas indépendants de toute
l'activité de l'entreprise. L'étude y afférente a pour
but de collecter, d'exploiter de manière méthodique toutes les
informations pouvant décrire le marché sur lequel on souhaite
exercer une influence.
Pour étudier son marché, l'entreprise
dispose des sources externes et des sources internes. Les sources externes
proviennent d'organismes officiels (INSEE, CREDOC, ...), d'organismes
professionnels (chambre de commerce, chambre syndicale, ...) ;
d'entreprises spécialisées dans les études du
marché, et les sources internes proviennent des fichiers clients de
rapports de visites de représentants, ...
L'entreprise se procure des matières premières
et les matières qui lui sont nécessaires sur les marchés
de produit situé en amont ; elle écoule ou distribue ses
produits sur un marché situé en aval. L'entreprise peut
distribuer sa production sur un ou plusieurs marchés selon qu'elle a
soit un ou plusieurs produits, soit un ou plusieurs clientèles aux
caractéristiques différentes. Les clients pouvant être des
ménages, des entreprises ou des administrations sur le marché
situé en amont ou marché des approvisionnements.
L'entreprise se procure deux types des ressources, à
savoir :
§ Les équipements destinés à servir
à un grand nombre d'opérations productives ; ce sont les
investissements ; les achats courants constitués des denrées
qui vont être incorporés à la production (matières
premières) ou disparaître au travail du processus de production
(énergie) ; ces achats courants portent le nom de
« consommation intermédiaire »
En outre pour fonctionner, l'entreprise a besoin de ressources
financières destinés à assurer l'exploitation courante et
la réalisation des investissements. Elle rencontre les institutions
d'intermédiaires financières, telles les banques qui sont les
entreprises de nature particulière fournissant des services (tenue des
comptes, encaissements de chèque, achat en bourse, réalisation
d'opérations financières, ...) rémunérés par
des commissions, et capitaux à court terme, à moyen terme et
à long terme sous forme de crédits et des prêts
rémunérés par des intérêts. Sur le
marché financier, les firmes sont donc principalement des emprunteurs,
ce qui leur coûte le paiement des frais financiers. Cependant,
lorsqu'elles ont des excédents de trésorerie, elles deviennent
des prêteurs et perçoivent alors des revenus financiers. Selon le
cas, les relations entre les banques, les institutions financières et
les entreprises sont des rapports de coopération ou de domination.
Par ailleurs, il y a le marché de travail. Il fournit
à l'entreprise la main d'oeuvre nécessaire. Dans les
économies du marché la main d'oeuvre échange sa force de
travail sur un marché où se détermine le prix de travail
ou salaire. Sur les différents marchés de travail, les
entreprises sont en concurrence, notamment en ce qui concerne les
rémunérations proposées. Certaines entreprises sont
même spécialisées dans la recherche des spécialistes
hautement qualifiés qu'elles recrutent chez les concurrents.
En plus du marché, l'entreprise se confronte avec les
autres face à face à l'Etat. Celui-ci est le pilier
institutionnel de l'Economie d'une nation en ce sens que sa politique influence
largement les activités économiques. Plusieurs modalités
s'offrent au pouvoir public pour son intervention dans les organisations
économiques. Elles sont qualifiées des politiques
économiques.
L'Etat joue un rôle essentiel dans la vie des
entreprises au travers ses politiques. Toute stratégie d'entreprise doit
tenir compte des mesures prises par l'Etat. Ainsi, la politique de l'Etat et
stratégies de l'entreprise doivent être compatibles.
L'Etat constitue une contrainte majeure pour l'entreprise.
Ainsi au niveau des charges de l'entreprise, les impôts payés par
ces entreprises constituent de l'encaissement de fonds qui correspond au prix
de services rendus par l'Etat et les administrations publiques à
l'Entreprise. Ces impôts constituent une fuite hors du circuit de
l'entreprise et des cotisations sociales pèsent sur les encaisses. Au
niveau des conditions de travail des salariés, l'entreprise doit
respecter la législation du travail (durée du travail, les normes
de recrutement, ...). En sus, au niveau de la protection du consommateur,
l'Etat fixe un prix minimum, c'est-à-dire un prix inférieur au
prix d'équilibre que tous les vendeurs doivent respecter. C'est pour la
protection du pouvoir d'achat des consommateurs menacé par la hausse
excessive de prix. Aussi au niveau de la protection des épargnants,
l'entreprise doit fournir à ses actionnaires ses documents comptables et
financiers.
L'Etat constitue, par ailleurs, une opportunité pour
l'entreprise en ce sens que ses actions peuvent présenter des avantages
pour les entreprises. Dans cette optique, l'on peut signaler :
· Le financement des entreprises : la
création par les pouvoirs publics du second marché a permis aux
entreprises de taille moyenne de s'introduire en bourse et de trouver ainsi des
fonds plus facilement ;
· L'innovation : l'Etat favorise le comportement
innovateur des entreprises en leur accordant des aides financières,
crédits d'impôts ;
· La formation de la main d'oeuvre : par
l'intermédiaire de l'éducation nationale, l'entreprise
bénéficie d'une main d'oeuvre plus cultivée et plus
qualifiée ;
· La communication : l'amélioration du
réseau routier ; développement des
télécommunication rendent les entreprises plus
performants ;
· Les débouchés : l'Etat par ses
marchés publics soutient l'activité des entreprises en augmentant
leur volume de vente.
En plus de cela, l'Etat protège les entreprises
nationales contre la concurrence étrangère. Le protectionniste
est une doctrine ou une politique économique reposant sur un ensemble
des mesures favorisant les activités nationales et décourageant
la concurrence étrangère sous diverses formes, soit par les
droits de douanes qui rendent plus coûteux les importations ; soit
par les contingentements d'importation consistant à fixer un certain
volume d'importations ; soit encore par le dumping qui permet à
certains pays de vendre moins chers leurs produits à l'étranger
qu'ils ne les vendent chez eux.
Mais ces barrières entraînent des
conséquences tant avantageuses que néfastes. Il avantage les
industries nationales dont les coûts de production sont plus
élevés et maintient le plein emploi des facteurs de production.
Par contre, souvent, les avantages que l'on retire du protectionnisme sont
inférieurs aux dommages qu'il occasionne : réduire la
concurrence à l'intérieur du pays, peut conduire à des
situations de monopoles nationaux exploitant cette branche industrielle
à de hausse de prix qui amenuisent le bien-être et la satisfaction
des consommateurs et provoquent un retard dans la pénétration du
progrès ; tant il est vrai que la concurrence augmente le niveau de
recherche et celui d'innovation pour les entreprises.
SECTION II. : GENERALITES SUR LA THEORIE DE
PRODUCTION ET DEFINITION DES CONCEPTS
II.1. NOTION DE PRODUCTION DES BIENS ET SERVICES
La production est la source principale de biens et services
que les hommes utilisent. « En effet, mis à part quelques
biens qui proviennent d'un don de la nature et qui peuvent être
parfois offerts aux humains sans qu'ils aient à faire des efforts (cas
de l'air qu'ils respirent ou de paysage qu'ils admirent...) la
quasi-totalité des biens et services correspondent à une
activité de production20(*) ».
La notion de production peut se comprendre en deux
sens21(*) :
- la production peut désigner le processus
général par lequel, à partir de la combinaison du travail,
capital et de maintes ressources diverses sont élaborés des biens
et services. Cela correspond à l'activité habituelle de
produire.
- la production peut aussi désigner l'ensemble
même des biens et services auxquels l'activité des hommes aboutit.
Elle correspond donc cette fois au résultat de cette activité et
peut être mesurée par la valeur de ces biens et services.
La fonction de production, que l'on pourrait également
désigner sous le nom de gestion des opérations, concerne
l'agencement et la conduite des flux physiques entre poste de transformation
d'inputs en outputs de façon à atteindre des objectifs
mesurables exprimés en terme de quantité, qualité,
délais et coûts.
Cette définition englobe la fabrication proprement dite
des produits et les activités associées d'approvisionnement en
matières premières et composantes, de gestion des stocks, de
contrôle de la qualité des produits d'entretien et de gestion
administrative.
Eu égard à ce qui précède, on peut
déduire que la production désigne l'activité humaine
traduite par la création et la fabrication des biens ou services
à satisfaire les besoins. Elle comprend des opérations de
transformation et celles de transfert des ressources économiques.
Aussi, elle concerne soit les biens matériels, soit des services
immatériels susceptibles d'utilité dès qu'ils sont
effectivement désirés par un consommateur.
On en distingue deux sortes :
- les biens et services de consommations ou finaux
- les biens et services de production ou indirects
La plupart des biens et une partie des services peuvent
être échangés sur le marché contre un prix. Ils sont
dits, dans ce cas marchands. Ceux fournis gratuitement ou à un prix
inférieur aux coûts de revient sont, par contre, dits non
marchands ou gratuits.
L'entreprise peut évaluer sa production
c'est-à-dire déterminer sa valeur ajoutée. Cette
dernière représente la richesse créée par
l'entreprise du seul fait de ses opérations de production et de
distribution, et que se partagent le personnel, l'Etat, les
prêteurs et l'entreprise elle-même. Elle mesure, selon F.
BLANC et J.L. CORDON, la contribution de l'unité ou de la
branche à la production nationale1. La somme des valeurs
ajoutées correspond exactement à ce qui est sorti du circuit de
production : c'est le Produit Intérieur Brut (P.I.B.). La valeur
ajoutée est donc une donnée de la comptabilité nationale
et des fiscalistes.
La notion de la Valeur ajoutée est en train de prendre
de plus en plus de l'importance au niveau de l'entreprise et dépasse
même le concept du chiffre d'affaires.
La valeur ajoutée se détermine de deux
manières : par la formule additive et par la formule soustractive.
a) Méthode additive : La
valeur ajoutée est la somme des consommations internes et du
résultat de l'exercice
b) Méthode soustractive : la
valeur ajoutée soustractive paraît comme la conséquence
de la vraie définition de la valeur ajoutée, c'est-à-dire
la définition additive.
Valeur Ajoutée = Production - Consommations
externes22(*)
La transformation du milieu naturel en milieu
économique exige la mise en oeuvre des moyens appropriés
appelés facteurs de production. L'analyse économique permet
d'en distinguer quatre :
- Le milieu naturel : Il est un amalgame d'input
nécessaires à la fabrication d'un bien. Il fournit
essentiellement la matière première et la matière
consommable.
- Le travail : il constitue l'effort humain consenti
dans la création et la distribution des productions
réalisées : travail de recherche et de conception, travail
d'organisation et de direction, travail d'exécution et travail de
contrôle, ...
- Le capital : ce mot est familier et ambigu. Il peut
avoirs des nombreux sens qui correspondent à des
réalités différentes. On en distingue : le capital
technique, le capital comptable, le capital financier, ...
- Le progrès technique : ce dernier constitue,
pour certains économistes comme Jean FOURASTIE, un facteur de
production qui permet d'utiliser ou mieux les trois premiers. C'est le
progrès technique qui permet d'accroître les qualités
de production sans augmenter la part des autres facteurs. Bref, il
permet d'accroître la productivité des facteurs, celle du
travail et celle du capital technique.
II.2. NOTION DU SYSTEME DE PRODUCTION
Le système de production décrit l'ensemble du
processus grâce auquel l'entreprise produit un bien ou un service apte
à satisfaire une demande à l'aide de facteurs de production
acquis sur le marché.
Dans le cadre d'une entreprise, le système de
production, outre sa finalité première qui est de produire un
bien économique, cherche à satisfaire d'autres objectifs
secondaires. Parmi ces objectifs nous pouvons cité :
- Objectif en terme de quantités
produites : la fonction de production doit permettre à
l'entreprise de satisfaire la demande qui lui est adressée ce qui
suppose que l'entreprise adapte sa capacité de production au volume des
ventes. Ceci passe par des actions visant à maintenir à
l'état les capacités productives ou par la mise au point de plans
d'investissements en capacité.
- Objectif en terme de qualité: Les bien les
biens économiques produits doivent être de bonne qualité,
c'est-à-dire doivent permettre de satisfaire les besoins de la
clientèle. Mais la production doit aussi être de qualité en
terme d'utilisation de ressources afin de respecter le critère
d'efficience attaché au système productif. Le système
productif doit donc être économe en ressources et constant en
terme de qualité.
- Objectif de Coût : le système
productif adopté par l'entreprise doit proposer les plus faibles
coûts de production possibles de manière à garantir la
compétitivité de l'entreprise. De plus, les coûts de
production calculés doivent aussi être mis en relation avec les
coûts de production prévus par le centre opérationnel. Sur
la longue période, cet objectif de coût se traduit par la
recherche permanente de gains de productivité afin de détenir ou
de conserver un avantage compétitif coût pour l'entreprise.
- Objectif de délai : le système
productif adopté par l'entreprise doit proposer les plus faibles
coûts de production possibles de manière à garantir la
compétitivité de l'entreprise. De plus, les coûts de
production calculés doivent aussi être mis en relation avec les
coûts de production prévus par le centre opérationnel. Sur
la longue période, cet objectif de coût se traduit par la
recherche permanente de gains de productivité afin de détenir ou
de conserver un avantage compétitif coût pour l'entreprise.
- Objectif de flexibilité : le
système productif doit être flexible soit pour pouvoir s'adapter
aux variations de la demande, soit pour tenir compte des évolutions de
l'environnement productif de l'entreprise.
Bien que ces objectifs soient poursuivis conjointement par
l'entreprise, il arrive que celle-ci soit amenée à donner un
ordre de priorité dans la poursuite de ces objectifs en fonction du mode
de production retenu. Ainsi, une organisation du travail basée sur le
modèle tayloriste a comme objectif principal la recherche de gains de
productivité, mais ce type d'organisation se fait forcément au
détriment de la recherche de flexibilité. Le choix d'un mode de
production répond donc aux caractéristiques du marché dans
lequel évolue l'entreprise (un marché de consommation de masse se
caractérise par une standardisation des produits et donc par une
compétitivité centrée sur les coûts de production ce
qui entraîne la mise en place d'un mode de production ayant comme
objectif prioritaire la recherche de gains de productivité).
II.3. ORGANISATION DE LA FONCTION DE PRODUCTION
Lorsque l'on parle de la fonction de production, il est
important de noter que cette fonction se décompose en un certain nombre
de services qui ont un rôle soit opérationnel, soit
fonctionnel.
- Rôle opérationnel : un service a un
rôle opérationnel lorsqu'il a pour mission soit la fabrication,
soit l'expédition du bien produit par l'entreprise.
- Rôle fonctionnel : un service a un
rôle fonctionnel lorsqu'il se charge de définir, d'organiser ou de
contrôler l'activité de production de l'entreprise.
a) Principaux services
opérationnels
Dans l'entreprise on distingue différents types de
services opérationnels.
- Service Fabrication : est en charge de la
fabrication proprement dite des produits finaux de l'entreprise ce qui implique
la gestion des quantités produites, de la qualité de la
production et du respect des délais de fabrication prévus.
- Service expédition : a en charge la
préparation des commandes et leur livraison au service transport
chargé de livrer aux clients de l'entreprise. Ce service assure donc en
autre la gestion des stocks des produits finis de l'entreprise.
- Service manutention : qui prend en charge
l'organisation de la circulation des flux physiques au sein de l'entreprise
entre les différents services ou ateliers entrant dans le processus de
production.
- Service outillage : est chargé de
gérer les stocks d'outils indispensables à la réalisation
de la production qu'il faille les acheter ou qu'il faille les produire en
interne.
- Service entretien : a pour mission de maintenir
le bon fonctionnement de la chaîne de production soit en intervenant sur
les pannes éventuelles, soit en assurant une maintenance permanente de
l'outil de production.
b) Principaux services fonctionnels
Ces services prennent en charge la préparation du
travail (c'est-à-dire l'organisation du mode de production) et le
contrôle du bon fonctionnement de la chaîne de production.
- Bureau des études : il conçoit les
prototypes des produits réalisés par l'entreprise et en donne une
définition complète qui permettra de mettre en place un processus
de production standardisé notamment au niveau de pièces et
composants utilisés.
- Bureau des méthodes : définit les
méthodes de production qui vont être utilisées pour
réaliser le produit proposé par le bureau des études dans
le souci de permettre une production au moindre coût. Ce service
décrit donc entre autre la succession des opérations à
réaliser pour produire un bien, l'organisation de ces différentes
phases de production dans le temps et dans l'espace,...
- Bureau d'ordonnancement : assure le lancement
proprement dit de la phase de production en cherchant à minimiser le
délai global de la production et ce, pour un coût global qu'il ne
faut pas dépasser.
- Service de contrôle de la production : se
charge de vérifier que les services opérationnels remplissent
bien leur mission dans les conditions définies par le bureau des
méthodes que ce soit en terme de délai, de qualité, de
rendement ou de coût de production.
II.4. DIFFERENTS MODES DE PRODUCTION
Bien que chaque entreprise soit libre d'organiser comme elle
le souhaite sa fonction de production, le choix du mode de production va
reposer sur l'analyser de différents critères.
1°) Critères de sélection
d'un mode de production
Ø Les quantités de biens ou services devant
être produites : le mode de production variera selon que la
production de l'entreprise est unitaire (une seule unité produite
à chaque fois), ou concerne des séries plus au moins importantes
(petites, moyennes ou grandes séries). Plus le volume de la production
est important, plus le mode de production sera standardisé et reposera
sur une structure de production formelle et rigide.
Ø La nature du processus de production : celui-ci
peut être de nature continu (la production ne s'arrête jamais et
est concentrée en un seul lieu) ou discontinue (production à la
demande ou fractionnée dans le temps ou dans l'espace).
Ø La nature du type de gestion de la production :
la fonction de production peut être pilotée soit par la demande
(pilotage par l'aval) c'est-à-dire que c'est la commande passée
par le client qui déclenche le processus de fabrication, soit
pilotée par l'amont, c'est-à-dire que le processus de production
répond à un cahier des charges prédéfini ce qui
peut se traduire par la constitution de stocks de produits finis.
Ø La nature de l'implantation de l'outillage : le
processus de production peut reposer soit sur des ateliers
spécialisés qui regroupent l'ensemble des postes de travail de
même nature, soit sur des ateliers autonomes qui assurent l'ensemble des
tâches nécessaires à la réalisation d'une
production, soit par ligne (chaîne de fabrication) ou se succèdent
les différentes tâches nécessaires à la production
d'un bien qui circulent d'un bout à l'autre de la chaîne de
production.
A partir de ces différents critères, on peut
identifier différents types de processus de production.
2°) Principaux modes de
production traditionnels
Ces modes de production traditionnels se caractérisent
de la manière suivante :
Mode de production
|
Production Unitaire
|
Production par lot
|
Production en série
|
Production en continu
|
Caractéristique
|
Fabrication sur mesure en fonction de la demande du client
|
Petites séries diversifiées de produits
identiques
|
Grande série de produits identiques et
standardisés
|
Flux continu de produit homogènes
|
Automatisation
|
Limitées aux fonctions essentielles
|
La flexibilité est assurée par la
présence d'équipements productifs programmables
|
Forte automatisation à partir d'équipements
programmés peu flexibles
|
Automatisation s'applique à tous les stades de la
production et entre les différents stades eux-mêmes
|
Type de pilotage
|
Production à la commande (par l'aval)
|
Production par l'aval
|
Production anticipée (par l'amont)
|
Production anticipée (par l'amont)
|
Spécificités
|
Recherche de qualité et de flexibilité de
l'appareil productif
|
Production en flux tendus mais outillage flexible
|
Recherche d'économie d'échelle mais pas
flexible
|
Economie d'échelle et automatisation complète
|
Exemple
|
bâtiment
|
Biens de production
|
Moteurs composants industriels
|
Boisson, aciers
|
II.5. FONCTION DE PRODUCTION ET ENTREPRISE
Dans le monde moderne, l'entreprise est devenue la base
essentielle du développement économique et social. En effet,
c'est au niveau de l'entreprise que sont réalisées les actions de
production des biens et services dont l'homme a besoin pour vivre.
Pour Luc Boyer «l'oeuvre de production est une
activité, un processus qui rend les biens utiles c'est-à-dire
susceptibles de satisfaire les besoins humains. L'agriculture, l'industrie, les
services contribuent à accroître l'utilité des biens :
ces activités revêtent un caractère productif, puisque par
la transformation des matières premières et l'utilisation de
travail et de capital, elles mettent les biens utilisables à la
disposition des consommateurs ; elles ont aussi un caractère
rentable dans la mesure où l'entreprise tire avantage de la
création d'utilité »23(*)
Pour une entreprise de production, la fonction de production
requiert une attention particulière car c'est elle qui doit livrer un
produit qui répond aux attentes de la clientèle. La gestion de
cette fonction est une tâche difficile et complexe.
« Gérer la production serait prévoir,
organiser, diriger et contrôler le processus d'informations et d'actions
requises pour obtenir le produit voulu au moment et à l'endroit
précis où il est nécessaire »24(*).
Ainsi donc, on se rend compte qu'il existe toute une
série d'actions qu'il faut mener de manière agencée ceci
pour éviter que des difficultés ne puissent apparaître dans
la coordination de ces différentes actions.
La gestion de production doit être à mesure de
fournir le produit qui répond aux desiderata des clients tant en
qualité qu'en quantité.
II.5.1. Phénomènes naturels et
phénomènes artificiels25(*)
Selon Larousse, le terme phénomène se
définit comme étant tout ce qui est perçu par le sens ou
la conscience. Ou encore, un être ou un objet qui offre quelque chose
d'anormal, de surprenant. Pris dans le sens purement économique, on
entend par phénomène économique le fait qui relève
de l'activité économique laquelle a pour but la satisfaction des
besoins naturels. Ce qui nous amènerait à conclure que tout acte
posé par un agent économique à quelque niveau qu'il se
trouve constitue un phénomène économique.
Généralement, on distingue :
1° Les phénomènes naturels :
ces phénomènes ont pour objet la nature. Ils sont l'objet des
sciences naturelles comme la physique, la chimie, la géologie, etc.
2° Les phénomènes
artificiels : par opposition aux premiers, ces
phénomènes concernent à la fois les hommes et leur vie en
société. Ils font l'objet des sciences humaines et sociales comme
la biologie, la psychologie, la sociologie, le droit, la normale,
l'économie politique, l'histoire, la linguistique, etc.
L'on peut ranger les phénomènes
économiques parmi les phénomènes artificiels. En effet,
l'entreprise en tant qu'agent économique est en relation
régulière avec son entourage où elle consomme en amont des
biens et services. Cette production doit être vendue en aval à
d'autres agents économiques. Ces mouvements continuels des biens, des
services et des monnaies entre les agents économiques constituent des
flux.26(*)
De ce qui précède, nous distinguons deux
caractéristiques des phénomènes économiques,
à savoir :
- les flux réels : ils correspondent aux
mouvements constatés des biens et services qui résultent de
l'activité productrice
- les flux monétaires : ils correspondent aux
mouvements de la monnaie ou de ses substitues. Ils peuvent être soit
contrepartie soit autonomes.
II.5.2. Mesure et modèle
économétriques
I.5.2.1. Notion
générale
Un modèle économétrique est une
représentation d'un phénomène sous forme d'équation
dont les variables sont des grandeurs économiques. Il est l'outil
utilisé par le chercheur en vue de comprendre et expliquer les
phénomènes. Les phénomènes étudiés
sont le plus souvent des comportements afin de comprendre la nature et le
fonctionnement des systèmes économiques27(*).
La construction d'un modèle comporte un certain nombre
d'étapes à savoir :
- la référence à une
théorie ;
- la formation des relations et choix de la forme de la
fonction ;
- la sélection et la mesure des variables.
Après avoir spécifié le modèle, il
convient de collecter les variables représentatives des
phénomènes économiques. En économétrie, les
données temporaires sont les plus souvent utilisées. En effet, il
s'agit des variables observées en intervalle de temps régulier.
Pour le cas de notre étude, il nous faut étudier la demande
potentielle, c'est-à-dire l'évolution dans le temps du chiffre
d'affaires du CTB SPRL.
Notons aussi que le modèle économétrique
renferme les variables exogènes, endogènes, les paramètres
prédéterminés et aléatoires. En effet, la variable
endogène étudiée peut être définie par
certains facteurs connus ou inconnus qui échappent à l'analyse.
Ces facteurs traduisent l'ignorance du chercheur et peuvent
s'interpréter ou moins partiellement comme étant au hasard. Il en
résulte ainsi qu'on résume ces influences par l'introduction
d'une variable aléatoire dans le modèle. Cette variable est
appelée erreur. Cette dernière synthétise ainsi l'ensemble
des variables autres que les variables exogènes.
II.5.2.2. Modèle de régression
simple
Le modèle économétrique peut se
présenter de la manière suivante : Yi =
a1Xi +a0+ei.
Yi est la variable à expliquer,
Xi est la variable explicative ou exogène, a1 et
a0 sont les paramètres du modèle et ei est
le terme aléatoire ou erreur.
Nous pouvons alors en spécifier deux types de
modèles :
- Le modèle de série temporaire : les
variables représentent un phénomène observé
à un intervalle de temps régulier ;
- Le modèle à coupes instantanées :
les variables représentent les phénomènes observés
au même instant mais concernant une catégorie d'individus.
Le terme aléatoire mesure la différence entre
les valeurs réellement observées de Yi et les valeurs
qu'il aurait observées si la relation spécifiée avait
été rigoureusement exacte. Ce terme regroupe trois
sortes :
- Une erreur de spécification : la variable
explicative n'est pas suffisante de rendre compte des
phénomènes ;
- Une erreur de mesure : les données ne
représentent pas exactement le phénomène ;
- Une erreur de fluctuation c'est-à-dire d'un
échantillon à un autre : les estimations sont largement
différentes.
Après spécification du modèle, on peut
maintenant estimer les paramètres considérant les
hypothèses ci-après :
H1 : le
modèle est linéaire à Xi
H2 : les valeurs de
Xi sont observées sans erreurs
H3 :
l'espérance mathématique des erreurs est égale à
zéro.
Notons en passant que l'estimation des paramètres d'un
modèle économétrique peut se faire par la méthode
de moindres carrés ordinaires. Celle-ci permet de transformer les
données sous forme d'une droite. On dit que cette droite réalise
un ajustement affiné des nuages28(*). L'équation de la droite de régression
de Y en X est y-y=a(x-x) qui peut aussi se traduire par l'équation
linéaire Y = aX + b. L'objectif principal de la méthode des
moindres carrés ordinaires est de minimiser la somme des carrés
des résidus entre les points du nuage et ceux de la droite d'ajustement.
Les hypothèses évoquées ci haut sont préalables
à cette méthode.
L'estimation des paramètres a et b se fait comme
suit :
et
b = - a
Notons que ces observations demeurent fondées dans
l'application de la méthode des moindres carrés
ordinaires :
- La droite de régression trouvée yi
=âxi+b passe toujours par le centre de gravité
(x,y) appelé aussi BARY CENTRE.
- La moyenne des valeurs estimées est égale
à la moyenne des valeurs observées ;
- La somme des résidus est nulle.
I.5.2.3. Modèle de régression
multiple
Il est extrêmement rare, dans la pratique que le
phénomène économique ou social soit
appréhendé par une seule variable. Le modèle
linéaire général est une généralisation du
modèle de régression multiple où se trouve des variables
explicatives multiples. Ce modèle peut être de la forme
suivante : Yt = a0 + a1X1t +
a2X2 + ... + akXkt +
et
Avec : Yt = variable à expliquer
à la date t
X1t= variable explicative 1 à la
date t
X2t= variable explicative 2 à la
date t
Xkt= variable explicative k à la date t
avec a0, a1, a2, ..., ak sont des
paramètres du modèle, et est le terme d'erreur, k est
le nombre des variables, n est le nombre d'observations.
Le modèle de régression multiple se
résout d'une façon matricielle sachant que la dimension de X est
n lignes et k+1 colonnes avec k le nombre des variables explicatives. La
méthode de moindres carrés ordinaires est aussi d'usage pour
l'estimation des paramètres a0, a1, a2,
a 3, ..., ak.
I.5.3. Intervalle de description
Un intervalle de description est un intervalle dans lequel il
y a une grande chance de trouver la valeur cherchée. La recherche d'un
intervalle de confiance étudie l'estimation qui se préoccupe de
la représentativité de la population par un échantillon.
Il est question d'attribuer une valeur à un paramètre inconnu de
la population mère à partir de la connaissance d'un
échantillon extrait de la population. On peut alors chercher à
attribuer à ce paramètre une valeur unique ou un intervalle
susceptible de recouvrer sa valeur inconnue. La valeur du paramètre est
souvent estimée à partir de deux nombres entre lesquels sa valeur
peut varier.
II.6. FACTEURS ELEMENTAIRES DE PRODUCTION29(*)
II.6.1. Le travail
Le facteur travail peut se diviser en deux
éléments fondamentalement différents, l'un relatif aux
tâches matérielles, l'autre aux tâches d'administration.
Par tâches matérielles, il faut entendre toutes
les activités en rapport direct avec l'élaboration du produit,
son utilisation et le financement, sans avoir un but d'organisation ou de
coordination. Par tâche administrative, par contre, il faut entendre les
tâches en rapport avec les différents aspects de la direction.
II.6.2. Les moyens d'exploitation
Par moyens d'exploitation, il faut entendre tous les
équipements et installations qui forment les données techniques
sur lesquelles repose l'obtention de produit et en particulier de la
production.
Aux moyens d'exploitation, appartient tout ce dont a besoin
l'entreprise pour assurer son activité. Dans cette catégorie, il
faut aussi ajouter les matières consommables dont le rôle est de
permettre à l'exploitation de fonctionner. Les moyens d'exploitation
sont donc des biens de production déjà produits dans la mesure
où l'on n'y fait pas rentrer les matières premières.
II.6.3. Les matières
premières
Par facteur élémentaire «matières
premières » on entend ici toutes les matières, produits
semi-finis ou finis, en tant que produits de base ; les matières
premières sont destinés à participer à la
production. Après avoir subi des modifications de forme ou de nature ou
après leur introduction dans le produit fini elles font partie
intégrante du nouveau produit.
Les matières premières peuvent aussi être
des produits finis ou semi-finis. En tant que tels, ils sont
élaborés par l'entreprise elle-même ou ils proviennent
d'autres entreprises mais ils doivent toujours faire partie intégrante
des nouveaux produits. Les chutes, rebuts et déchets de fabrication sont
aussi des matières premières s'ils sont destinés à
être intégrés dans les nouveaux produits, et cela qu'ils
soient originaires de l'entreprise même ou d'une autre.
II.6.4. La Direction de l'entreprise
« L'élaboration du produit dans les
entreprises de production, repose sur la combinaison des facteurs
élémentaires de celle -ci, il reste donc à chercher
comment ces facteurs élémentaires peuvent être
combinés en une unité de production »30(*).
« Cette combinaison ne s'opère pas de toute évidence de
façon mécanique ou organique, elle exige bien davantage une
intervention consciente méthodique de l'homme »31(*). Le
succès de cette combinaison dépend au moins autant du rendement
de ces facteurs que de l'obtention de ces facteurs eux-mêmes. Ces
facteurs que nous désignons par «direction de
l'entreprise » ont un rôle qui consiste à réunir
les trois facteurs élémentaires en une combinaison productive.
Le rendement des facteurs de production dépend d'une
part de leur nature et d'autre part de leur combinaison. Il s'agit donc
d'étudier les facteurs élémentaires et le facteur
administration en recherchant comment ils jouent un rôle productif dans
le cadre d'une combinaison de facteurs.
II.7. OPTIMISATION DES FACTEURS ELEMENTAIRES DE
PRODUCTION
II.7.1. Optimisation du travail
Le rendement optimal du travail dépend de plusieurs
conditions. Parmi celles-ci citons les conditions d'aptitude de l'individu
c'est -à - dire le maximum de ce que cet individu est à mesure de
donner.
Le travail qu'un individu est à mesure d'accomplir
dépend d'un très grand nombre de facteurs :
- facteurs inhérents à la personne de l'individu
en tant que sujet du travail et l'objet de son travail ;
- du rapport entre l'individu et ses
collègues ;
- d'éléments externes à l'entreprise et
relatif à la vie privée de l'individu.
Le rendement du travail peut aussi être
conditionné par l'aptitude et organisation du travail. En ce qui
concerne les mesures l'organisation du travail dans l'entreprise, la
règle suivante est en général valable : les individus
ne doivent se voir attribuer que les tâches qui correspondent à
leur niveau d'aptitude.
De cette règle, on peut dire que du point de vue de
l'organisation du travail tout se déroule de façon à
satisfaire le mieux aux conditions du travail dans l'entreprise.
Quant aux conditions du travail dans l'entreprise surtout de
production, on ne peut sans doute ignorer l'influence des facteurs
exogènes sur le rendement et la durée du travail. La fatigue
c'est - à - dire la diminution de l'effort, est la conséquence
des facteurs propres ou étrangers aux travaux auxquels est soumis un
individu. La fatigue dans le travail industriel est causée surtout par
la dépense d'énergie due au travail statique, à
l'attention et à la concentration. Les pauses doivent en effet
être disposées de manière à éliminer la
fatigue.
Si l'on prend en considération le rapport entre le
rendement et la durée de travail, la relation entre les deux grandeurs
peut être un rapport de proportion.
Dans ce cas, le résultat du travail, mesuré de
manière à peu près exacte par les unités produites,
serait croissant ou décroissant dans le même rapport dans lequel
varie la durée du travail.
Dans les intervalles de temps considérés, une
diminution du temps de travail entraîne une chute de la production
correspondant à la diminution du temps de production. Si le temps de
production, le temps de marche des machines, reste constant, il faut compenser
la réduction du temps de travail par un nombre correspondant
d'installations nouvelles ou, pour d'autres raisons, d'ouvriers si le volume de
la production doit rester inchangé.
Si par contre, il existe entre la durée de travail et
le rendement un rapport tel que le résultat du travail peut être
influencé par l'ouvrier, ce résultat peut varier dans le cas
d'une augmentation ou diminution de la durée de travail en des rapports
moins que proportionnels ou plus que proportionnels à la variation de la
durée du travail.
A la possibilité pour l'individu d'influencer son
rendement dépend la réussite de modification du résultat
moyen du travail32(*). Ceci est largement influencé par l'existence
ou absence des conditions physiques et psychologiques incitant à
augmenter le rendement.
L'idée qu'une diminution de la durée de travail
doit nécessairement conduire à une augmentation du rendement par
unité de temps n'est pas toujours valable. Toutefois, pour compenser une
chute attendue de la production en faisant recours à une
rationalisation, la diminution de la durée de travail s'accompagne par
des résultats positifs.
II.7.2 Optimisation des moyens
d'exploitation
Au problème des conditions du rendement optimal du
travail de l'individu dans l'entreprise vient s'adjoindre le problème
des conditions du rendement optimal des moyens d'exploitation. Le produit que
les moyens d'exploitation sont en mesure de fournir pour des tâches
d'ordre technique et économique dépend de plusieurs facteurs.
Trois d'entre eux déterminent, d'une façon tout à fait
générale et sans considération des conditions
particulières à une entreprise, la capacité de rendement
des installations techniques.
Il s'agit de :
- Leur caractère moderne,
- Leur vitesse d'usure,
- L'état de la capacité d'utilisation
L'évolution de la technique menace tout
matérielle d'exploitation. Si l'entreprise n'est pas à mesure de
suivre pas à pas l'évolution, elle risque de se voir
dépassée et de porter atteinte à sa
compétitivité. Pour une entreprise ayant un équipement
moderne c'est-à-dire représentatif de l'état actuel des
progrès techniques, les conditions de production seront en principe
particulièrement favorables.
A part le caractère moderne des moyens d'exploitation,
il faut distinguer celui de l'usure de ces moyens, certains pouvant être
peu usés et d'autres plus usés. Le degré d'usure des
moyens d'exploitation n'a rien à voir avec celui de leur
caractère moderne. Des installations tout à fait récentes
peuvent être usées facilement.
Mais l'efficience technique d'une installation longtemps
utilisée est inférieure sans aucun doute à celle en usage
depuis peu de temps. Plus la part des installations dont l'usure est
relativement grande est faible (grande) par rapport à l'ensemble du
potentiel de production, plus favorable (défavorable) est le rendement
des installations productives33(*).
Le critère de la qualité de l'équipement
d'une entreprise industrielle est donné par le rapport entre les moyens
d'exploitation modernes et ceux qui sont dépassés. Moins une
entreprise dispose de matériel de production âgé et
usagé, plus haut se situe son niveau qualitatif, c'est-à-dire sa
capacité de rendement.
La qualité du potentiel de production dépend
aussi de l'état de la capacité d'exploitation des installations.
Surveiller l'usure et entretenir le matériel, telles sont les conditions
qui permettent d'obtenir une capacité d'exploitation aussi favorable que
possible.
Une surveillance insuffisante accélère le rythme
d'usure des installations, surtout si en même temps les installations
sont surexploitées. L'insuffisance des soins apportés aux moyens
d'exploitation diminue prématurément la capacité de
rendement du matériel lui-même, mais provoque encore des
perturbations dans le déroulement du processus de production. Ne pas
prévoir des perturbations dans les moyens d'exploitation peut
considérablement entraver le déroulement du programme de
production et engendrer de cette façon des situations difficiles ou non
rentables.
La qualité des moyens d'exploitation pour une
entreprise donnée dépend aussi de leur adaptation aux
tâches particulières qui doivent être
exécutées grâce à eux. Le concept de l'adaptation
des moyens d'exploitation vise le rapport entre le rendement souhaitable des
moyens d'exploitation et celui effectivement réalisable avec eux.
Précisons qu'on peut distinguer dans un matériel
d'exploitation deux sortes de capacités34(*) : la capacité
quantitative et la capacité qualitative. En ce qui concerne la
capacité quantitative, on peut distinguer trois concepts de
capacité : la capacité maximale, optimale et minimale.
La capacité maximale signifie qu'un matériel ne
peut donner plus qu'il ne lui permette ses caractéristiques techniques.
La capacité maximale est un concept purement technique. Il en va
différemment pour la capacité optimale. Se retrouvent ici des
données essentiellement techniques et des conditions de
rentabilité économique.
Pour la capacité minimale, il s'agit d'une notion
technique dans la mesure où dans de nombreux cas, des machines ou un
ensemble de machines sont aptes à être mis en exploitation
seulement à partir du moment où il est exigé d'elles un
certain rendement. L'adaptation des moyens d'exploitation est fonction de leur
capacité quantitative, mais aussi de leur capacité qualitative
c'est-à-dire de la nature et de la qualité des rendements qu'ils
sont susceptibles de fournir. L'entreprise exige en effet de ses moyens
d'exploitation non seulement un certain volume mais aussi une certaine
qualité de production.
II.7.3. Optimisation des matières
premières
On comprend ici sous le facteur élémentaire de
production «matières premières » tous les produits
bruts semi-finis ou finis qui sont nécessaires en tant que
matières premières ou servant de base à
l'élaboration des produits et qui deviennent partie intégrante du
produit après des modifications de forme ou de substance ou après
leur introduction dans les produits finis.
Le problème à évoquer maintenant ne
consiste pas à rechercher les caractéristiques qualitatives que
doit posséder ce facteur de production pour que le produit fini ait des
qualités particulièrement favorables. Il s'agit de
déterminer quelles qualités requises doivent avoir les
matières premières pour que ces dernières puissent arriver
au niveau maximum de rendement dans la combinaison globale des facteurs de
production. La question est donc ici essentiellement technique et non
commerciale.
Les matières premières exercent une influence
sur la productivité et par-là sur le rendement. Si les
caractéristiques techniques des matières premières
conduisent à un minimum de consommation de celles-ci et de mise en
oeuvre des facteurs restant, l'optimum technique de ce facteur de production
sera atteint. Plus la consommation en matières premières se
rapproche de cet optimum, ce dernier étant ici un minimum, plus les
conditions d'utilisation de ce facteur sont favorables.
Si l'on s'interroge maintenant sur les conditions qui
déterminent l'optimum technique de ce facteur, il apparaît qu'il
s'agit avant tout de trois conditions :
- Plus est faible la différence entre les
matières premières brutes utilisées et le poids du
produits fini, plus leur économie est importante ;
- Plus on recourt à la possibilité des produits
standardisés et normalisés, moins est importante la consommation
de matières premières ;
- Plus les matières premières correspondent aux
contraintes techniques, plus les modes d'utilisation et de travail de celles-ci
sont avantageux. On parle aussi en ce sens de matières premières
adaptées.
Les pertes de matières premières constituent un
handicap majeur à l'optimum technique de ce facteur de production. Entre
les pertes des matières premières, on distingue les chutes, les
sous produits et les rebuts.
SECTION III : NOTIONS DE PROGRAMMATION
LINEAIRE35(*)
III.1 DEFINITION
La programmation linéaire est une branche de recherche
opérationnelle qui facilite la résolution de certains
problèmes économiques. Elle permet de définir les
quantités à produire en utilisant au mieux les capacités
de production tout en respectant un objet. Son utilité est, selon D.
LAURE et A. CAILLAT, de faciliter le choix de production tout en respectant les
contraintes techniques et les objectifs fixés par les décideurs.
Il peut s'agir des objectifs de maximisation du profit ou du chiffre
d'affaires, la minimisation des coûts ou du taux des rebuts, etc.
Le responsable de production doit choisir parmi tant de
contraintes celles qui optimisent son objectif dans les limites des moyens mis
à sa disposition.
Le problème économique étant complexe,
les dirigeants d'entreprises recourent à la programmation
linéaire comme outil d'aide à la décision. La notion de la
programmation linéaire peut s'utiliser dans beaucoup de branches
d'activités pour servir à la prise de décision. En effet,
le Responsable de production, dans le cadre de ses attributions, doit chercher
à déterminer la quantité optimale à produire
prenant en compte certaines contraintes. Il devra ainsi mettre en place un
programme qui détermine d'une part les contraintes économiques
qui consistent soit à la maximisation, soit à la minimisation de
la fonction de production et d'autre part, les contraintes techniques. Ce
programme pris dans l'ensemble s'appelle programme linéaire.
Un programme linéaire est donc un problème dans
lequel on se propose de déterminer un certain nombre d'inconnues qui
sont astreintes ou imposées à être positives et non nulles,
à vérifier un certain nombre d'égalités ou
d'inégalités et doivent rendre la fonction linéaire
maximale ou minimale suivant le cas.
III.2. PRESENTATION, FORME D'UN PROGRAMME LINEAIRE
Un programme linéaire a généralement la
forme matricielle suivante :
(1) Max (CX) ou Min (CX)
(2) X>0
(3) AX><B
Ces trois équations et inéquations forment un
programme linéaire qui se répartit comme suit :
(1) CX est la fonction économique à maximiser ou
à minimiser
(2) X est l'inconnue contrainte à être positive
puisqu'il s'agit d'une fonction de production économique. Les inconnues
doivent former un certain nombre d'égalités ou
inégalités.
(3) AX><B est une contrainte de ressources
limitées (temps, finances, matériels, marché, ...)
Ainsi d'une manière développée, le
programme linéaire s'écrit de la manière
suivante :
Max [C1X1 + X2 + ... + CjXj + ... CnXn] ? Max
Min [C1X1 + X2 + ... + CjXj + ... CnXn] ? Min
a11X
1+a12+...+a1jX2+...+a1nXn
= b1 ou = b1 (1ère
contrainte)
a21X1+a22+...+a2jX2+...+a2nXn
= b2 ou = b2 (2ème
contrainte)
.
:
ai1X1+ai2+...+aijX2+...+ainXn
= bi ou = bi (ième
contrainte)
.
:
an1X1+an2+...+anjX2+...+annXn
= bn ou bn (nème contrainte)
L'espace de décision est le repère euclidien
orthonormé des variables (X1, X2, ...,
Xn). L'espace de contraintes est le repère orthonormé
de dimension m dans lequel on représente les vecteurs p0 et
pj (j=1, ..., n).
D'où nous adoptons la terminologie
ci-après :
- Solution : ensemble des valeurs satisfaisant les
contraintes ;
- Solution admissible : ensemble des Xi satisfaisant les
contraintes de non négativité et de ressources
limitées ;
- Base : ensemble de m variables X1, X2, ... Xm tel que
le déterminant de la matrice aij soit différent de
zéro ;
- Solution de base : solution qui s'obtient en annulant
les (n-m) variables hors base et en résolvant le système des
contraintes des ressources limitées ;
- Solution de base admissible : solution tel que Xj >
0 en passant par la solution de base ;
- Solution optimale : solution admissible qui rend
minimum ou maximum la fonction économique ou qui procure le meilleur
résultat.
III.3. RESOLUTION D'UN PROGRAMME LINEAIRE
La résolution d'un programme linéaire doit
permettre à déterminer les valeurs des inconnues Xi qui rendent
la fonction économique minimum ou maximum. Dans le cadre de notre
travail, nous ne voulons pas entrer dans le développement des programmes
linéaires. Nous voudrions mettre en application la méthode du
simplexe dite algorithme de Dantzing afin de déterminer les
quantités optimales de thé sec à produire mensuellement.
Cette méthode a comme base les principes ci après :
- Déterminer une première base
admissible ;
- Etablir une procédure permettant d'évoluer de
base à base ;
- Arrêter la procédure dès qu'il n'est
plus possible de diminuer ou d'augmenter la valeur économique suivant le
cas de minimum ou de maximum.
La procédure ci-après donne la synthèse
de l'application de l'algorithme de Dantzing :
Max [Z=CX] Min [Z=CX]
S/c AX = 0 S/c AX = 0
X=0 X=0
Ces égalités et inégalités
constituent un programme linéaire à résoudre suivant les
étapes ci-après :
1°) Introduire les variables d'écart pour
éliminer les inégalités, c'est-à-dire transformer
les inégalités à égalités. Il
devient :
Max [Z=CX+0t] Min [Z=CX+0t]
S/c AX + t = 0 S/c AX - t =
0
X=0 ; t=0
X=0 ; t=0
Sachant que t représente la variable d'écart et
X la variable de décision.
2°) Chercher la base admissible {t1,
t2, ... tm}
Si après introduction des variables d'écarts, la
base admissible n'est pas trouvée, il faut passer par les variables
artificielles V. on crée un situation défavorable pour arriver
à une situation favorable. Les variables artificielles V permettent
d'avoir une base admissible mais doivent disparaître le plus rapidement
possible. Si ces variables artificielles persistent et que le polyèdre
soit ouvert, alors la situation est projetée à l'infini.
Max [Z=CX+0t+MV]
Min [Z=CX+0t+MV]
X=0; t=; V=0
X=0; t=; V=0
M est un coefficient et tend vers -8 M est un
coefficient et tend vers -8
3°) Construction du tableau de simplexe
|
|
Cj
|
C1
|
C2...
|
Ci...
|
Cn...
|
?min=
Xik>0
|
á=
|
CONCLUSION
|
Cj
|
Base
|
P0
|
Pk1
|
Pk2
|
Pki
|
Pkn
|
Coefficient de la fonction économique correspondant aux
vecteurs de la base admissible
|
Vecteurs de la base admissible
|
b1
b2
...
bi
...
bm
|
a11
a21
...
ai1
...
am1
|
a12
a22
...
ai2
...
am2
|
...
...
...
...
...
|
a1n
a2n
...
ain
...
amm
|
?1
?2
...
?m
|
|
Pk entre dans la base admissible ; pr
sort de la base admissible
|
|
Zj-Cj
|
Z0
|
Z1-C1
|
Z2-C2
|
...
|
Zn-Cn
|
|
|
Pivot=Xrk
|
4°) Calcul de Zj- Cj
Pour le problème de maximum, on cherche
Zj-Cj<0. Le vecteur qui en face de max
[Zj-Cj] est susceptible d'entrer et ne peut entrer que
s'il existe au moins une des composantes Xik=0 soit
pk.
Pour le problème de minimum, on cherche
Zj-Cj>0. Le vecteur qui en face de max
Zj-Cj est susceptible d'entrer et ne peut entrer que s'il
existe au moins une des composantes Xik>0 soit pk.
5°) Quand on ne sait plus entrer les vecteurs dans la
base, on a atteint la solution optimale du problème. En face de la
colonne ð0 c'est-à-dire la base, on a des valeurs des
variables de décision et les vecteurs qui ne sont pas dans la base sont
des variables des valeurs 0 et Z0 donne la valeur de la fonction
économique.
SECTION IV : NOTION DE CYCLE D'EXPLOITATION
IV.1. NOTION GENERALE
Le cycle d'exploitation est l'ensemble des opérations
successives qui vont de l'acquisition des éléments de
départ (matières premières, marchandises, ...)
jusqu'à l'encaissement du prix de vente des produits ou services
vendus36(*). Ce cycle
génère un besoin de financement que le gestionnaire doit
maîtriser. Il importe donc de savoir recenser et évaluer les
éléments à l'origine de ce besoin de financement.
L'analyse des charges engagées à ce stade est nécessaire
surtout qu'il constitue l'activité même de l'entreprise. La
composition et la durée du cycle d'exploitation varient
considérablement selon les secteurs d'activités.
Le complexe Théicole de Butuhe est une agro-industrie
dont le cycle d'exploitation regroupe les opérations d'acquisition
des feuilles vertes ou matières premières utiles à la
fabrication du thé noir, les opérations d'usinage, d'emballage et
celles de commercialisation. A ces différents stades, il engage des
charges et dépenses qui, regroupées à un moment ou niveau
quelconque constituent des coûts. Il importe d'en analyser afin de
déterminer la position du thé sec produit par le C.T.B. SPRL sur
les marchés local et international.
IV.2. COUTS ET COUTS DE REVIENT
Défini selon le Plan Comptable Général
Zaïrois, le coût est un ensemble des charges calculées
à un stade autre que le stade final de livraison au client pour un
objet, une prestation de services, un groupe d'objets ou de prestation des
services37(*). Le Plan
Comptable Français, cité par Daniel CHIRON et Yves LEQUIN,
définit le coût comme étant la somme des charges relatives
à un élément défini au sein du réseau
comptable38(*). De ces
définitions nous retenons que les coûts sont multiples suivant
l'optique choisie d'analyse des charges de l'entreprise. Pris au stade final de
consommation, c'est-à-dire coût de distribution inclus, on parle
de coût de revient.
Suivant la procédure de formation des coûts, la
hiérarchisation ci-après peut s'observer :
1) Le coût d'achat : appelé aussi coût
d'acquisition. Ce coût cerne la valeur des approvisionnements. Il
correspond au montant facturé des marchandises ou des matières
augmenté des frais d'achat tels que le transport, douane, assurance,
manutention, ... A ce coût on ajoute les frais de la fonction
approvisionnement pour constituer le coût total d'achat. On peut aussi
dire pour rencontrer Daniel CHIRON et Yves LEQUIN, que le coût d'achat
représente tout ce qu'ont coûté les marchandises, les
matières jusqu'au moment où la mise en stock est
réalisé.
2) Le coût de production : ce coût est
constitué des charges d'usinage ou valeur ajoutée de l'entreprise
augmentée du coût des sorties. Le coût de production est
donc celui obtenu après les opérations de transformation.
3) Le coût de distribution : ce coût fait
partie des coûts hors production. Il représente tout ce qu'ont
coûté les opérations relatives à l'exécution
de la vente (frais de transport, emballages non récupérables,
frais d'analyse, frais de prospection, promotion de vente, publicité,
frais d'exportation, ...). En d'autres termes, ce sont des charges et pertes de
la fonction de distribution.
4) Le coût de revient : le coût de revient
est l'ensemble des charges grevant un produit fini ou un service
créé et parvenu au stade final de livraison. Ce coût
comprend le coût de production et les coûts hors production
(coût d'approvisionnement et le coût de distribution). Il constitue
la valeur totale et finale du produit fini depuis l'approvisionnement
jusqu'à la vente.
IV.3. COMPOSANTES DES COUTS ET COUTS DE REVIENT
Les charges sont éléments des coûts
introduits dans le réseau de l'analyse d'exploitation. Il se
dégage souvent que toutes les charges de la comptabilité
générale ne soient pas prises en compte dans le calcul des
coûts et qu'au contraire certains autres non enregistrées en
comptabilité générale le soient par la comptabilité
analytique d'exploitation. Ce qui fait qu'on distingue
généralement :
1. Les charges incorporables : ce sont des charges
incorporées soit directement soit indirectement dans le calcul des
coûts et coût de revient. Elles se rapportent à
l'activité de l'entreprise et à la période de calcul des
coûts.
2. Les charges non incorporables : ce sont des charges
qui n'entrent pas en compte dans le calcul des coûts parce qu'elles ne se
rapportent pas à l'activité normale de l'entreprise ou à
la période prise en considération. Ces charges sont
enregistrées par la comptabilité générale mais la
comptabilité analytique d'exploitation ne les prend pas en compte pour
des raisons d'analyse.
3. Les charges supplétives : ces charges sont
constituées des éléments qui ne sont pas
enregistrés par la comptabilité générale alors
qu'ils peuvent être pris en compte dans le calcul des coûts et
coût de revient. Les charges supplétives ne constituent pas une
dépense effective. En effet, la comptabilité
générale ignore. Ce sont par exemple les coûts
d'opportunité, la rémunération théorique des
capitaux, les amortissements économiques, ...
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION GENERALE DU
COMPLEXE THEICOLE DE BUTUHE ET LA COMMERCIALISATION DU THE
SECTION I : PRESENTATION DU COMPLEXE THEICOLE DE
BUTUHE, C.T.B. SPRL
I.1. LOCALISATION
Le complexe Théicole de Butuhe (CTB) est une entreprise
agro-industrielle implantée dans le village de Butuhe situé
à plus ou moins 12 km du centre ville de Butembo, groupement Malio,
Chefferie de Bashu, territoire de Beni en Province du Nord-Kivu. Le CTB est une
entreprise de nationalité congolaise dont l'activité repose sur
la production et la commercialisation du thé sec. Le point culminant du
CTB se trouve à plus ou moins 2025 m d'altitude avec des pluies
abondantes.
Le CTB est une société privée à
responsabilité limitée identifiée par le numéro de
registre commercial 1897 à Goma et d'identité nationale
K27336Y.
I.2. HISTORIQUE
L'initiative du projet de relance de l'agriculture remonte au
début des années 1969 lorsque la République du Zaïre
en accord avec la Communauté Economique Européenne (C.E.E.)
confia une étude sur la relance de la théiculture en province du
Nord-Kivu à la société AGRAR-UND HYDROTECHNIK. Ce projet
devrait être financé par la C.E.E. par l'entremise du F.E.D. C'est
ainsi qu'une convention de financement fut signée à Bruxelles le
09 janvier 1970 entre le Zaïre et la C.E.E. s'engageant l'un à
l'autre pour une période de 5 ans sur :
- La création d'un bloc industriel de 200 ha dans une
période de 3 ans et de 300 ha de plantations villageoises
échelonnées sur 4 ans à partie d'une année
après les plantations industrielles ;
- La construction des logements et des bâtiments
d'exploitation ;
- La fourniture des intrants agricoles ;
- L'achat de l'équipement de bureau et
d'ateliers ;
- L'appel du Zaïre à des ingénieurs
conseils spécialisés dans la direction de l'ensemble des
opérations ;
- La formation des homologues zaïrois par le personnel
expatrié qui prendront la relève des
opérations après l'intervention du F.E.D. ;
- L'engagement du gouvernement zaïrois pour le
règlement des problèmes fonciers, l'assurance des logements du
personnel de direction jusqu'à l'achèvement des habitations
prévues dans le cadre du projet,le financement de l'usine sur son budget
propre ou sur d'autres sources de crédit à la deuxième
année du projet.
En novembre 1970, il y eut démarrage des travaux sous
la direction de la société ILACO (International Land Consultant)
et dans la première année, une estimation pour les
investissements est établie pour une révision de la convention de
financement. En effet, deux postes sont jugés manifestement
sous-estimés, il s'agit d'une part du coût de construction dont
les prix retenus furent ceux réalisés pour les projets analogues
au Rwanda inférieurs de 40% à ceux du Zaïre, et d'autre part
du coût moyen d'un homme par jour calculé sur 21.12k pour une
période de 5 ans tandis que la moyenne des 6 derniers mois de
l'année 1971 s'élève déjà à
33.35k.
Au début de l'année 1973, un rapport fut
établi et enregistrait les réalisations ci-après :
- Bloc Industriel : 161 ha de théiers
plantés soit 39 ha en dessous des prévisions ;
- Bloc Villageois : 34 ha de théiers
plantés soit 264 ha en dessous des prévisions ;
- Boisement : 66 ha d'eucalyptus plantés ;
- Construction : 5 maisons achevées pour loger les
cadres, 2 hangars magasins et un atelier
Ce rapport signifiait au même moment les
difficultés liées aux problèmes fonciers qui restaient
jusque là non réglés, les difficultés
financières, l'importation retardée des boutures qui devraient
chaque fois venir de l'Ouganda, le mécontentement des ouvriers pour
leurs rémunérations et au doute ressenti par les planteurs pour
la réalisation de l'usine. C'est ainsi que la société
ILACO introduisit en la troisième année du projet un dossier
auprès de la délégation du FED à Kinshasa sollicita
un autre financement.
Le 19 septembre 1973 une autre convention fut signée
entre la République du Zaïre et la C.E.E. Cette convention
prévoyait un complément de financement afin de construire des
usines modernes de capacité annuelle de production de 750 tonnes de
thé sec (extensibles à 1500 tonnes) de type rotorvanes. Le
même protocole d'accord prévoyait aussi la construction de sept
maisons doubles pour les agents de maîtrise, d'un bureau, un dispensaire,
des centres de collecte et la mise en place de 330 ha de boisement
d'eucalyptus.
Au début de 1974, le département de
l'Agriculture confia la direction des travaux aux cadres Zaïrois dans le
cadre de la politique de Zaïrianisation. Ces cadres effectuent des
missions régulières dans les diverses plantations et usines
à thé de la région du kivu.
Au 31 décembre 1975, date d'expiration de la
première convention, les résultats furent les suivants :
- 202.66 ha de bloc industriel soit 180 ha de moins sur le
programme ;
- 120 ha de bloc villageois soit 180 ha de moins sur le
programme ;
- 319 ha de boisement ;
- Toutes les constructions achevées ;
- 98.23 km de réseau routier ;
- Exécution des travaux de l'usine.
Le 13 janvier 1977, l'usine fut inaugurée
officiellement par le Commissaire d'Etat à l'Agriculture en
présence de la délégation de la C.E.E. à Kinshasa
et plusieurs autres délégations et invités.
Au lendemain de l'inauguration, il s'en est suivi une
période de conjoncture particulièrement difficile dont :
- Le problème d'approvisionnement en
carburant ;
- Le désistement des adultes aux travaux de cueillette
et même désertion des planteurs et ouvriers car les prix au kilo
des feuilles vertes sont jugés très bas au moment où le
prix du café ne cessait d'augmenter.
- Le 07 avril 1978, une troisième convention est
signée dont l'objet principal était de financer la construction
d'un barrage et d'une mini-centrale hydroélectrique, l'extension des
plantations sur 76 ha et la réhabilitation d'une plantation villageoise
de 25 ha. Afin d'apaiser les esprits des planteurs et ouvriers, la direction de
KAYONGANA MUMPIEME MAWHO initie quelques actions sociales en 1979. Il s'agit
notamment :
- De l'accord des soins médicaux aux agents
temporaires, aux ouvriers et aux cueilleurs ;
- L'octroie des vélos à crédit aux
ouvriers et aux planteurs ;
- La construction d'une cantine ;
- L'aménagement des étangs de pisciculture.
Ces remèdes donnèrent un nouveau souffle au
projet et beaucoup de paysans reprennent le service. La question des
exportations fut lancée en 1981, année pendant laquelle la
gestion du CTB fut assainie par un agronome gestionnaire nommé par la
délégation de la C.E.E. à Kinshasa. Cet assainissement
permis au projet de remonter sensiblement la pente des recettes et de
s'autofinancer. A la même année, fut autorisé la
construction de la centrale hydroélectrique.
Les travaux démarrent en mars 1982 par la
société ILACO. Il s'observe un ralentissement dû au
matériel de construction du barrage qui n'est pas conforme aux normes
demandées. La mise en marche de la centrale hydroélectrique a eu
lieu en 1985.
« Trop de réglementation tue la
réglementation, comme du reste trop d'Etat tue l'Etat39(*) ». Cette citation du
Professeur BUABUA WA KAYEMBE a beaucoup concerné l'Etat Zaïrois qui
devrait chercher à assainir la réglementation économique.
C'est dans cet angle qu'en 1984, le gouvernement zaïrois a
décidé de privatiser certaines entreprises sous sa tutelle. Au
Complexe Théicole de Butuhe, la privatisation a concerné sa
gestion. C'est ainsi que la direction de cette entreprise fut confiée
à la société BURESMA (Bureau de Recherche et Management).
Quatre ans plus tard, l'équipe de bureau fut licenciée parce que
son travail n'a pas été satisfaisant.
Du 17 janvier 1988 au 26 février 1990, la direction du
CTB fut confiée à la société P.L.Z. (plantation
Lever au Zaïre) qui laissa l'entreprise dans une situation chaotique.
Du 10 septembre 1990 au 19 novembre 1991, la
société Z.T.E (Zaïre Trading Engeneering) filiale du groupe
Sucrier de Kwilu-Ngongo s'intéresse à l'entreprise mais se retire
aussitôt suite à l'instabilité politique et
économique au Zaïre. La gestion de cette société a
été promettant.
Sur demande du département du portefeuille, la
direction du C.T.B. fut confiée à Monsieur LUBOYA KABALAMATA de
1992 à mi-mai 1993.
En juillet 1993, la maison CAFEKIT signe un protocole d'accord
avec le gouvernement zaïrois. Elle prit ainsi la relève et la
gestion lui fut confiée. La République du Zaïre se
désengage du capital de l'entreprise à 60%, puis à 100% en
faveur du capital privé. Le complexe Théicole de Butuhe, C.T.B.
société privée à responsabilité
limitée est né. Sur terrain, les structures antérieures
sont maintenues en place. Les entretiens ci-après ont été
réalisés jusqu'à ce jour :
- Année 2000 : installation de type CTC et
rebobinage de l'alternateur de la centrale hydroélectrique ;
- Année 2001 : réhabilitation de la
chaudière ;
- Année 2003 : remplacement des anciens
câbles électriques haute tension par des nouveaux.
I.3. OBJECTIF SOCIAL
Le C.T.B. a été créé pour le
traitement industriel du thé depuis la plantation jusqu'au produit fini
commercialisable. Cette société exerce des influences sur :
- Le développement du milieu rural de Butuhe ;
- Le chômage en milieu rural de Butuhe et
environ ;
- Le niveau de vie de la population par la culture du
thé ;
- L'économie nationale.
I.4. STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT
I.4.1. Organigramme
(Organigramme voir annexe 1)
I.4.2. Fonctionnement
Parlons en quelques lignes de cet organigramme pour essayer
d'expliquer le fonctionnement de cette entreprise.
- Assemblée Générale des associes est
l'organe suprême de l'entreprise. C'est elle qui prend des
décisions. C'est elle qui engage l'entreprise dans le monde des
affaires.
- L'Administrateur Gérant : administre, organise,
contrôle en totalité l'entreprise. Il donne rapport à
l'assemblée générale des associés qui prend des
décisions à son tour.
- Le directeur coordonne les activités, dirige
l'entreprise et il donne rapport a l'Administrateur-Gérant.
I.5. OPERATIONS D'USINAGE DE THE
La préparation industrielle du thé noir au CTB
SPRL comporte les opérations qui se succèdent comme
suit :
1) Réception : les feuilles vertes provenant de la
plantation sont pesées avant leur mise dans les bacs de
flétrissage dans l'objectif d'avoir une idée
générale sur la quantité de matières
consommées et prédire la quantité de thé sec
à obtenir après usinage en considérant le taux
d'extraction de #177; 22,2%.
2) Flétrissage : cette opération consiste
à diminuer la fraîcheur des feuilles vertes. Elle se passe dans la
salle de flétrissage sur 6 paires de bacs dont chacun a une
capacité d'une tonne de feuilles vertes. Chaque paire de bacs a à
sa disposition un moteur électrique actionnant des ventilateurs lui
desservant en air chaud contenant la vapeur servant pour le flétrissage.
Le flétrissage prend une durée d'environ 12 heures.
3) Roulage : cette opération a pour but
d'écraser les feuilles de façon à extérioriser les
composantes de cyplasme. Lorsqu'il y a destruction des membranes
intérieures des cellules, il y a automatiquement mélange des
composantes oxydables polyphénales et activation des enzymes
d'oxydation. Lors de cette opération de roulage, les feuilles
proviennent des bacs de flétrissage pour ravitailler la machine
découpeuse qui projette en son tour des déchirures dans les
rotorvanes qui accentuent l'écrasement des feuilles qui, à la
sortie sont sous forme de boules appelées
« dhools ».
4) Fermentation : cette opération consiste au
criblage. Les dhools sont émiettés par une brise boule pour que
les particules de thé soient bien exposés à l'air et un
épandeur pour homogénéiser la masse à fermenter
afin que l'ai y circule comme il faut. La fermentation a pour but de donner au
thé son arôme et sa couleur par oxydation. Cette opération
ne consiste pas à la véritable fermentation car il n'y a pas
encore eu l'intervention des microorganismes. L'opération de
fermentation dure 6 heures au maximum après quoi l'on aboutit à
la purification.
5) Séchage : le séchage a pour but
d'arrêter la fermentation sans brûler ni surchauffer le thé
et de diminuer la teneur en eau du thé afin d'assurer sa bonne
conservation. La vapeur chaude, conduite dans une tuyauterie adiabatique,
alimente le séchoir. Cette chaleur est d'abord accumulée dans les
radiateurs puis elle sera refoulée de ceux-ci vers le séchoir par
un flux d'air extérieur refoulé par ventilation. Après
cette opération de séchage, l'on obtient le thé brut.
6) Triage : cette opération consiste à
classer le thé à différents grades. Il se fait sur
différents tamis séparateurs de grade. Il s'agit d'un jeu de cinq
tamis dont les grandeurs de moelles diminuent de haut à bas. LE refus de
chaque tamis constitue un grade. Les différents grades ou qualité
de thé produit par le CTB SPRL se rangent suivant la finesse des
particules de la manière suivante :
1er grade:porte le nom de DUST (D)
2e grade:porte le nom de PEKOS DUST (P.D)
3e grade:porte le nom de ORANGE FENING (O.F)
4e grade:porte le nom de BROKEN ORANGE FENING
(B.O.F.)
5e grade:porte le nom de BROKEN ORANGE PEKOS
(B.O.P)
Il en existe bien d'autres grades qui ne passent par
le tamis.
7) Emballage : cette opération est la
dernière. Elle se fait soigneusement afin de permettre le stockage en
bonnes conditions des produits finis à la commercialisation.
L'équipe qui s'occupe de l'emballage effectue les opérations
suivantes :
Ø Le vidage de silo : les sacs sont placés
en bas du silo afin de recueillir le thé sec suivant chaque grade.
Ø Le pesage du thé pour en estimer la
quantité produite
Ø Le bulkage : c'est homogénéisation
de la production présentant les mêmes aspects (couleur,
goût, etc.)
Ø L'emballage proprement dit : c'est la mise en
sac du thé fait en double afin d'éviter que le thé soit en
contact avec l'humidité atmosphérique. Les sacs portent des
écrits spécifiant le lieu de production, le numéro du lot
et le grade en vue de leur mise en stock.
I.6 ORGANISATION COMPTABLE AU SEIN DU C.T.B
A. Documentation
Le service de comptabilité est un service
centralisateur de différents documents et pièces justificatives
de l'entreprise. Ces documents et pièces sont si nombreux qu'il n'est
point besoin d'en établir une liste. Notons qu'ils constituent, pour
ainsi dire, une base solide pour la passation des écritures comptables.
Rappelons toutefois pour souvenir :
1. Les journaux : de caisse et de banque ;
2. Le journal de salaires, magasin, de transport, des comptes
courant, etc ;
3. Le journal général ou sont corrigées
les erreurs commises sur les journaux précédents ;
4. Les balances mensuelles ;
5. Les T.F.R ;
6. Les bilans, etc.
Tous ces documents sont complétés suivant les
normes du P.C.G.Z.
B. Attributions du service de comptabilité
Outre la tenue des divers documents comptables, le service de
comptabilité a dans ces attributions :
ü L'élaboration du budget du CTB ;
ü L'analyse financière des activités de
l'entreprise. Pour cela, ce service se sert de certaines techniques et
méthodes comptables : la méthode de « Direct
Costing » permet de dégager non seulement le résultat
brut et net d'exploitation mais aussi la rentabilité
économique ;
ü La préparation des documents devant être
présentés au fisc ;
ü Le contrôle de mouvements de la caisse :
entrées, sorties et soldes ;
ü L'inventaire comptable et extracomptable.
C. Plan comptable
En ce qui concerne le plan comptable utilisé, il est a
noter que ce dernier est adopté a l'agro industrie qu'est le CTB. En
effet, certains comptes divisionnaires reprennent des éléments
purement agricoles. Telle est le cas du compte 31 matières &
fournitures où l'on enregistre en actif les sous-comptes :
31.01 Stocks paddy
31.02 Stocks pépinières
31.05 Stocks engrains et produits chimiques
De même, les feuilles vertes prêtes à
l'usage sont considérées comme fournitures consommées et
sont donc enregistrées au débit du compte 61
.SECTION II : LE THE ET SA COMMERCIALISATION40(*)
II.1 GENERALITES SUR LE THE
Le thé est une boisson stimulante, obtenue par infusion
des feuilles du théier, préalablement séchées et le
plus souvent oxydées.
D'origine chinoise, où il est connu depuis
l'Antiquité, le thé est aujourd'hui la boisson la plus bue au
monde après l'eau. La boisson elle-même peut prendre des formes
très diverses : additionnée de lait et de sucre au
Royaume-Uni, longuement bouillie avec des épices en Mongolie,
préparée dans de minuscules théières dans la
technique chinoise du « gonfu cha », la
cérémonie du thé.
Par analogie, le mot désigne, dans certaines
régions francophones une infusion préparée à partir
d'autres plantes (par exemple thé de tilleul) bien que l'on doive parler
plus proprement de tisane. Il en est de même certains pays où le
thé ne fait pas partie d'une culture ancienne (Allemands ou Italiens
parlent ainsi de « tee » et de
« Tè » quelle que soit la plante utilisée) et
où le café prédomine largement le secteur boissons
chaudes.
II.1.1. Historique
Selon la légende chinoise, l'utilisation du thé
comme boisson serait apparue en l'an 2737 avant notre ère, quand les
feuilles se seraient détachées d'un arbre pour tomber dans l'eau
de l'empereur Shennong. Des récipients à thé datant de la
dynastie Han (-206 à 220) ont été retrouvés, mais
c'est sous la dynastie des Tangs (618 - 907) que le thé a
été clairement identifié comme la boisson populaire.
II.1.2. Culture
Le théier, arbre à thé ou tout simplement
thé, est un arbuste originaire d'extrême orient, de la famille des
Théacées. On distingue trois formes de cette espèce
cultivées dans le monde entier : le Camillia sinensis assamica
(Assam), le Camillia sinensis sinensis (Yunnan) et le Camillia sinsis
cambodiensnis. Les principaux pays producteurs sont la chine, l'Inde, le Sri
Lanka, le Vietnam, Taiwan, le Japon, le Népal, la Turquie, le Kenya et
la Tanzanie.
Suivant l'espèce, le théier se cultive dans un
milieu climat tropical humide pour l'Assam où supporte des conditions
plus rigoureuses (Japon, Chine, Géorgie, Iran, Turquie et Himalaya
indien) pour le Yunnan. En plantation (densité de 10 000 pieds par
hectare), le théier est taillé pour ne pas dépasser un
mètre de haut, afin d'en faciliter la cueillette. Les premières
récoltes commencent au bout de trois à quatre ans.
II.1.3. Cueillette
La cueillette s'effectue encore à la main, le plus
souvent par des femmes, sauf au Japon et en Géorgie où elle est
mécanisée. Elle se pratique plusieurs fois par an, jusqu'à
quatre fois ou plus suivant les régions. Les cueillettes se font par
round de 4 à 14 jours, le temps que le théier se renouvelle.
Les feuilles les plus jeunes sont vert clair. Ce sont les plus
riches en substance (caféine, tanin, etc) et celles qui fournissent la
boisson la plus goûteuse et plus raffinée. A
l'extrémité des branches se trouve un bourgeon recouvert d'un
duvet blanchâtre, le pekoe, qui signifie en chinois duvet blanc et qui
n'est autre que la jeune pousse enroulée sur elle-même. Ce
bourgeon est particulièrement recherché. Plus on redescend sur la
branche, plus les feuilles sont larges et moins la boisson sera savoureuse.
On effectue donc plusieurs sortes de cueillette suivant la
qualité recherchée de la boisson. Dans la cueillette dite
« impériale », on cueille uniquement le pekoe plus
une feuille ; dans la cueillette « fine », le pekoe
plus deux feuilles et dans la cueillette normale, le pekoe et trois feuilles ou
plus.
Signalons que les différentes sortes du thé
(noir, vert, oolong, etc.) ne proviennent pas de différentes
espèces de théier, comme on l'a longtemps cru en occident, mais
sont obtenues en traitant différemment les feuilles
récoltées. Si les opérations élémentaires
sont simples à décrire, les méthodes exactes sont des
secrets industriels jalousement gardés.
II.2. PRODUCTION DU THE
L'essentiel du thé est produit par des grandes
exploitations en Inde, Chine ou au Sri Lanka, à destination des grandes
entreprises agro-alimentaires. A l'opposé de cette production
industrielle, des nombreux jardins, plantations parfois minuscules, fabriquent
des thés recherchés des amateurs. Ces derniers peuvent se
comparer aux très grands crus de vin français, à la fois
par leur rareté et par leur prix. Leur économie échappe
largement aux grands courants mondiaux.
En 2006, la production mondiale de thé a atteint 3,64
millions de tonnes. Le principal pays producteur est la Chine, suivie de
l'Inde, le Sri Lanka, le Kenya et la Turquie. Ces cinq pays réalisent
plus de 75% de la production mondiale. La Chine reste aujourd'hui le seul pays
à produire toutes les familles de thé (thé blanc,
thé jaune, thé vert, thé bleu-vert, thé rouge et
thé noir).
Tableau n° I : Production du
thé dans le monde (en %)
N°
|
Pays
|
Quantité (%)
|
1
|
Chine
|
24,6
|
2
|
Inde
|
27,4
|
3
|
Sri Lanka
|
9,4
|
4
|
Kenya
|
9,4
|
5
|
Indonésie
|
5,3
|
6
|
Turquie
|
4,9
|
7
|
Amérique Latine
|
2,4
|
8
|
Autres
|
16,2
|
Source : rapport d'activités OMC
2006
Remarquons que la production du thé biologique est
toujours en hausse. Elle a atteint 3 500 tonnes en 2003. La
majorité de la production de ce thé (environ 75%) est
destinée à la France, l'Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni ou
les Etats-Unis.
II. 3. COMMERCIALISATION DU THE
II.2.1 Exportations
De 2000 à 2005, la quantité de thé
placé sur le marché par les pays producteurs a varié selon
la FAO de 1,35 (2002) à 1,59 millions de tonnes (2004) pour une moyenne
de 1,48 millions de tonnes. Les principaux exportateurs sont le Kenya et les
grands pays producteurs asiatiques. La Turquie, grand producteur, consomme
presque tout son thé sur le marché local.
En 2005, le Kenya a vendu 21,1% du thé placé sur
le marché mondial (en hausse de 50% depuis 2000), la Chine 19,6% (en
légère hausse), le Sri Lanka 11,9% (en forte baisse par rapport
à 2004 suite à la guerre civile, le Sri Lanka étant
habituellement depuis les années 1980 le premier exportateur mondial),
l'Inde 10,7% (en déclin constant depuis le début des
années 1980) et l'Indonésie 6,9% (stable depuis le début
des années 1980).
II.2.2 Importations
En 2005, les principaux importateurs de thé sont
l'Union Européenne (23,3%, dont la moitié soit 11,0%) pour le
Royaume-Uni, la Russie 12,9, le Pakistan 9,7%, les Etats-Unis 7,2%, le Kenya
4,4%, le Japon 3,7%. La quantité de thé importée en 2005 a
atteint 1,39 millions de tonnes, soit une baisse de 6% par rapport à
l'année précédente.
II.2.3. La détermination du prix
Le principe de détermination du prix du thé est
particulier. Contrairement au café ou au cacao, le thé n'est pas
vendu sur un marché de référence unique depuis la
fermeture des marchés aux enchères de Londres en 1998. De plus,
aucune bourse organisée n'a pas pu être mise sur pieds pour la
vente du thé étant donné la segmentation du marché
et l'impossibilité de conserver le thé à long terme.
En plus de l'offre et de la demande, plusieurs facteurs
expliquent la grande fluctuation des prix :
- Les conditions des régions productrices
- Les conditions économiques, sociales, politiques ou
météorologiques locales ont une très grande influence sur
le niveau des prix, puisque celui-ci est fixé indépendamment par
chaque région productrice.
- La qualité du thé
- Les prix varient selon la qualité du thé.
Celle-ci dépend surtout de la région productrice et de la
méthode de fabrication.
- Les relations économiques entre le sud et le nord et
le pouvoir des sociétés transactionnelles.
Les multinationales ont le pouvoir de cesser leurs achats pour
un temps de manière à faire baisser les prix. Par exemple, au
milieu des années 1980, le gouvernement indien est intervenu pour
maintenir le prix du thé à un niveau intéressant, en
fixant par exemple un prix minimum pour le thé à l'exportation.
Pour contrer ces mesures, les multinationales cessèrent d'acheter le
thé indien et bloquèrent ainsi la totalité du
marché d'exportation. Le gouvernement indien se retrouva dans
l'obligation de retirer se s politiques de fixation des prix.
II.2.4.Commercialisation du thé par le CTB
Les ventes du CTB peuvent être locales ou elles peuvent
faire l'objet d'exportation.
a) Ventes Locales
Ces ventes sont vraiment petites car le client, originaire de
la contrée ou du pays en général n'achète pas en
grande quantité.
b) Exportations
Dans ce cas le client est africain ou originaire d'un autre
continent. Il achète en grande quantité. Le soudan, l'Ouganda, la
Belgique, etc sont les clients les plus réguliers.
Notons qu'avant d'amorcer le processus d'exportation, une
correspondance entre l'exportateur et le CTB est échangée.
Après cette correspondance les opérations suivantes sont
organisées :
- La constitution d'un stock sous forme de lots
- L'invitation de l'ONC et de l'OCC afin que ceux-ci
prélèvent des échantillons. Ces échantillons sont
alors analysées au laboratoire. Les résultats de l'analyse sont
envoyés au CTB. Ils sont imprimés sur un document
dit : « bulletin de taxation ».
L'analyse de l'échantillon a pour objectif de
conférer au thé pour objectif de conférer au thé
produit une certaine qualité commerciale. Grâce à cette
cotation qualitative l'OCC, ONC peuvent autoriser l'exportation du
thé.
L'analyse se porte sur les notions ci-après :
- Family : brokens, fanning, dust, humidity
- Aspect tea dry
- Infusat : couleur, teint, séchage
- Liquer : goût, saveur, arôme
- Etc.
Au bout de l'analyse, un certificat de qualité (CQ) est
complété. Ce document est annexé à la lettre
« envoie échantillon thé » qui accompagne les
échantillons prélevés en destination du client.
A la réponse de ce dernier, et si les lots sont
prêts, on procède à l'embarquement du produit. L'OCC et
l'ONC assistent à cette opération de chargement où deux
documents sont élaborés : le Bon de sortie et le Bordereau
d'expédition. Le premier signé par le Directeur du CTB fait
état de la marque du produit, du n° du lot exporté, du
nombre des sacs, de leurs dimensions, du grade du produit. A part ces
dimensions, le poids par sac, le poids net, la tare sont enregistrés. Le
deuxième signé conjointement par l'expéditeur (pour
expédition conforme), le transporteur (pour prise en charge et mise en
bon état) et le destinataire (pour réception conforme) est aussi
scellé par l'OCC et l'ONC. Il porte entre autres mentions : le
n° du bordereau, le nom du destinataire, le transporteur, le n° du
camion, le nom du chauffeur, la quantité transportée, la sorte
d'emballage, le poids unitaire, le poids total.
- Le payement par le client est fait par l'entremise de la
Banque Internationale de Crédit (BIC) ou par la Banque Congolaise (BC).
Notons que ce payement conclut l'opération de vente du the.
CHAPITRE TROISIEME
ANALYSE ET PREVISION DES COUTS DU COMPLEXE THEICOLE DE
BUTUHE
Dans cette partie de notre travail, nous traitons
essentiellement de l'analyse des coûts issus de la production et de la
commercialisation de thé par le CTB SPRL et à la prévision
de ces derniers. Nous ne saurions pas prédire le futur sans pour autant
dire un mot sur le passé. La comptabilité analytique faisant
défaut dans cette entreprise, nous n'avons tenu compte que de
coûts issus de l'exploitation pour faire nos prévisions.
Nous partons ainsi des données historiques de
l'entreprise afin d'avoir une vue sur la situation d'exploitation de celle-ci.
Et comme la souplesse de la comptabilité analytique nous dicte le besoin
d'avoir des données actualisées, nous prenons, pour ce faire, les
six derniers mois de l'année soit la période allant de Juillet
à Décembre 2008.
SECTION I : PRESENTATION DES DONNEES
Tableau II : Compte d'exploitation du CTB SPRL au
31/12/2008 (en dollars)
CHARGES
|
PRODUITS
|
NUMEROS & INTITULES DES COMPTES
|
MONTANT
|
NUMEROS & INTITULES DES COMPTES
|
MONTANT
|
61 Matières et Fournitures Consommées
62 Transport consommés
63 Autres services consommés
64 Charges et pertes diverses
65 Charges du personnel
66 Contributions et taxes
68 Dotation aux amort et prév.
83 Résultat net d'exploitation
|
26 053
21 387
11 480
24 120
20 166
3 307
211 199
793
|
71 Production vendue
74 Produits et Profits divers
|
103 953
214 552
|
TOTAL
|
318 505
|
TOTAL
|
318 505
|
Source : service comptabilité CTB
SPRL
Pour nous permettre de faire un bref commentaire sur ce compte
d'exploitation, nous déterminerons les valeurs de ce dernier en
pourcentage (valeurs cristallisées)
Tableau n° III : Compte
d'exploitation cristallisé du CTB SPRL
CHARGES
|
PRODUITS
|
NUMEROS & INTITULES DES COMPTES
|
MONTANT
|
NUMEROS & INTITULES DES COMPTES
|
MONTANT
|
61 Matières et Fournitures Consommées
62 Transport consommés
63 Autres services consommés
64 Charges et pertes diverses
65 Charges du personnel
66 Contributions et taxes
68 Dotation aux amort et prév.
83 Résultat net d'exploitation
|
8,2 %
6,7 %
3,6 %
7,6 %
6,3
1 %
66,3 %
0,3 %
|
71 Production vendue
74 Produits et Profits divers
|
32,6 %
67,4 %
|
TOTAL
|
100 %
|
TOTAL
|
100 %
|
Source : tableau fait par nous
même sur base des données du tableau II
Si nous observons les différents pourcentages des
charges et produits, nous constatons que l'entreprise a engagé moins de
charges qu'elle n'a enregistré des ressources. Ce qui fait qu'elle a
réalisé un résultat positif de 0,3% des produits totaux.
Mais, on constate que les produits exceptionnels sont de loin supérieurs
(voir même le double) des produits des ventes. Il se dégage aussi
du côté des charges que les dotations aux amortissements qui
constituent des charges fixes occupent la proportion importante des charges au
détriment des autres liées au cycle d'exploitation. Nous pouvons
alors conclure que l'exploitation n'est pas régulière alors que
les charges fixes sont permanentes. Ce qui fait que la part du chiffre
d'affaires est moins important par rapport aux produits exceptionnels (compte
74).
Le résultat d'exploitation est positif (O,3%).
Particulièrement, il peut être la conséquence de la
pluralité des produits exceptionnels. Il serait souhaitable de
promouvoir l'activité principale (la production et la vente du
thé sec). Cela interpelle les gestionnaires du CTB SPRL qui doivent
prendre des décisions adéquates. L'un des moyens qui pourraient
permettre à ceux-ci la prise de ces décisions est l'analyse de sa
fonction de production pour avoir une visibilité sur les charges qui
pèsent sur le résultat de l'entreprise et ainsi sortir un
planning optimal de production.
Tableau IV : Calcul du coût de
production (en USD)
Désignation
|
JUILLET
|
AOUT
|
SEPT
|
OCT
|
NOV
|
DEC
|
10. PLANTATION B.I
Charges du personnel
Achat feuilles vertes
Stocks Consommés
Autres Charges
11. PLANTATION B.V.
Charges du personnel
Achat Feuilles vertes
Stocks Consommés
Autres Charges
|
2 496
1 569
- 4
- 4
|
2 147
1 566
1
3
|
826
3 745
59
-
|
865
2 746
3
-
|
557
273
-
-
|
-
-
-
-
|
4 021
|
3 717
|
4 630
|
3 614
|
830
|
-
|
412
441
-
-
|
641
508
-
-
|
515
583
-
-
|
801
872
2
-
|
336
66
-
-
|
-
-
-
-
|
853
|
1 149
|
1 098
|
1 675
|
402
|
-
|
4 874
|
4 866
|
5 728
|
5289
|
1 232
|
-
|
30. USUNAGE
|
930
|
1 257
|
887
|
1 536
|
963
|
-
|
50. ENTRETIEN GEN & BATIM
|
332
|
257
|
147
|
174
|
89
|
-
|
60. MEDICAMENTS ET SOINS
|
182
|
242
|
174
|
189
|
175
|
-
|
70. ADMINISTRATION
Service du personnel
Comptabilité
Administration et divers
Direction
|
125
65
689
157
|
81
55
8 635
193
|
116
34
748
168
|
109
52
826
191
|
102
58
570
210
|
-
-
-
-
|
1 036
|
8 964
|
1 066
|
1 178
|
940
|
-
|
80. EAU, ELECTRICITE & BOIS
|
410
|
256
|
202
|
223
|
193
|
-
|
90. MECANIQUE USINE
|
315
|
311
|
385
|
301
|
375
|
-
|
100. MECANIQUE AUTO
Garage
Véhicule
|
29
309
|
56
404
|
25
197
|
32
1 165
|
51
1 363
|
-
-
|
338
|
460
|
222
|
1 197
|
1414
|
-
|
110. SERVICES SOCIAUX
Pisciculture
Social et Moulin
Funérailles
|
136
1
-
|
113
27
-
|
119
28
-
|
93
43
-
|
71
36
-
|
-
-
-
|
137
|
140
|
147
|
136
|
107
|
-
|
120. CANTINE
|
115
|
105
|
113
|
120
|
94
|
-
|
TOTAL DEPENSES
|
8 669
|
16 858
|
9 071
|
10 343
|
5 582
|
-
|
AMMORTISSEMENTS
|
10 494
|
13 006
|
11 979
|
13 388
|
13 288
|
-
|
COUT DE PRODUCTION
|
19 163
|
29 864
|
21 050
|
23 731
|
18 970
|
-
|
QUANTITE PRODUITE en Kg
|
15 284
|
14 422
|
9 004
|
24 719
|
6 857
|
-
|
COUT UNITAIRE DE PROD.
|
1,2538
|
2,07072
|
2,3378
|
0,9600
|
2,7665
|
-
|
Source : service de comptabilité
CTB SPRL
Au vu de nos observations, il ressort ce qui suit :
Le CTB SPRL, tel que nous l'avons remarqué, recourt
à des méthodes extracomptables pour la détermination de
son coût de production. Il fait un regroupement intuitif des charges si
bien que la notion de coût de stockage échappe aux tenants de la
comptabilité de cette entreprise. Il apparaît aussi, d'autre part
la difficulté fondée sur la distinction des charges directes et
indirectes, charges incorporables et charges non incorporables. Ces faits
poseraient des problèmes aux gestionnaires dans la prise de
décision.
En dépit de ces insuffisances, nous tenterons de
poursuivre notre analyse afin de fournir des nouvelles orientations pour la
gestion saine de cette entreprise.
Tableau V : Calcul du Résultat
d'exploitation
Désignation
|
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Quantités Vendues : * Local
*Export
|
5280 kg
-
|
120 kg
-
|
2690 kg
22280 kg
|
1930 kg
22100kg
|
220 kg
-
|
-
15010 kg
|
5280 kg
|
120 kg
|
24970 kg
|
24030 kg
|
220 kg
|
15010 kg
|
Coût de production vendue
|
6620 $
|
208 $
|
47413 $
|
28763 $
|
412 $
|
28137 $
|
Coût de distribution
|
-
|
-
|
27$
|
193 $
|
742 $
|
2145 $
|
Coût de revient
|
6620 $
|
208 $
|
47440 $
|
28956 $
|
1154 $
|
30282 $
|
Chiffre d'affaires : *Local
*Export
|
5280 $
-
|
120 $
-
|
2690 $
27860 $
|
1930 $
27625$
|
220 $
-
|
-
18762,5 $
|
5280 $
|
120 $
|
30550 $
|
29555 $
|
220 $
|
18762,5 $
|
Résultat d'exploitation
|
- 1340 $
|
- 88 $
|
- 16890 $
|
599 $
|
- 934 $
|
- 1519,5 $
|
Source: Tableau fait par nous-même sur
base des données du tableau IV et des archives CTB SPRL
Il ressort de ce tableau que le résultat pendant la
période étudiée est négatif. On constate que le
coût de revient est supérieur au chiffre d'affaires
réalisé. Il faut que l'entreprise mette en place une politique de
minimisation des coûts. Pour y arriver, le CTB dispose de plusieurs voies
de sortie, soit il examine ses charges variables soit il examine l'effet des
coûts fixes sur le résultat.
SECTION II : ANALYSE DES CHARGES DU CTB SPRL
II.1. ANALYSE DE LA VARIABILITE DES CHARGES
Il nous parait impérieux d'analyser les
variabilités des charges afin de déterminer leur comportement.
Nous appellerons coûts variables l'ensemble des charges qui varieront
avec le changement du volume d'activité. Les autres charges qui
resteront sans effet face aux fluctuations du niveau d'activités
formeront les coûts fixes.
Généralement, l'analyse critique de la
variabilité des charges au cours d'une période donnée
permet d'en distinguer trois sortes. Cette analyse a pour avantage scientifique
de calculer des coûts partiels adaptés à une gestion
prévisionnelle de l'entreprise. On distingue :
- Les charges opérationnelles : elles
dépendent du niveau d'activités. Ces charges sont liées au
fonctionnement de l'entreprise. Elles sont appelées charges
opérationnelles parce qu'elles varient proportionnellement au niveau
d'activités. Elles forment les coûts variables.
- Les charges fixes ou de structure : ces charges sont
celles dont la valeur ne dépend pas du niveau d'activités de
l'entreprise. Elles sont liées à une structure de l'entreprise
qui permet de disposer d'une capacité productive donnée. Ches
charges sont indépendantes à court terme du niveau
d'activités.
- Les charges mixtes ou semi proportionnelles : elles
sont la synthèse de deux premières c'est-à-dire celles
composées d'une partie fixe et d'une autre variable. Ces charges sont
les plus fréquentes dans la réalité économique.
La variabilité que nous voulons aborder dans notre
travail part du modèle de la fonction linéaire qui essaie
d'expliquer la relation entre la variable exogène et la variable
endogène. Ce modèle linéaire est le suivant : y = ax
+ b sachant qua a représente le coût unitaire variable et b le
coût fixe. Nous déterminerons a et b de la fonction
linéaire par la méthode de moindre carré ordinaire. Cette
dernière est un procédé qui permet d'ajuster la meilleure
ligne droite sur les données observées Xi.Yi.
II.1.1. Cas du thé vendu local
Tableau VI : Tableau intermédiaire de calculs
i
|
Xi
|
Yi
|
(Xi) 2
|
(Yi) 2
|
Xi.Yi
|
y=âx+b
|
(yi-y)
|
(yi-y)2
|
yi-y
|
(yi-y)2
|
xi-x
|
(xi-x)2
|
(xi-x)(yi-y)
|
1
|
5280
|
6620
|
2788400
|
43824400
|
34953600
|
7026
|
-406
|
164836
|
3540
|
12531600
|
10445824
|
3232
|
11441280
|
2
|
120
|
208
|
14400
|
43264
|
24960
|
726
|
-518
|
268324
|
-2872
|
8248384
|
3717184
|
-1928
|
5537216
|
3
|
2680
|
5108
|
7236100
|
26091664
|
13740520
|
3864
|
1244
|
1547536
|
2028
|
4112784
|
412164
|
642
|
1301976
|
4
|
1930
|
2310
|
3724900
|
5336100
|
4458300
|
2936
|
-626
|
391876
|
-770
|
592900
|
13924
|
-118
|
90860
|
5
|
220
|
1154
|
48400
|
1331716
|
253880
|
848
|
306
|
93636
|
-1926
|
3709476
|
3341584
|
-1828
|
3520728
|
|
10240
|
15400
|
38902200
|
76627144
|
53431260
|
15400
|
0
|
2466208
|
0
|
29195142
|
17930680
|
0
|
21892060
|
= = 2 048 = = 3 080
Nous déterminons alors les coefficients de
régression comme suit :
â = â = 1,220927483
b = y - â.x b = 579,5405149
y = 1,22Xi + 579,54 représente la droite des minima au
carré sachant que 1,22 est le coût variable unitaire et que 579,74
représente le coût fixe supporté par le thé vendu
localement.
II.1.2. Cas du thé exporté
Tableau VII : Tableau
intermédiaire des calculs
i
|
Xi
|
Yi
|
(Xi) 2
|
(Yi) 2
|
Xi.Yi
|
y=âx+b
|
(yi-y)
|
(yi-y)2
|
yi-y
|
(yi-y)2
|
xi-x
|
(xi-x)2
|
(xi-x)(yi-y)
|
1
|
22280
|
42332
|
496398400
|
1791998224
|
943156960
|
34643
|
7689
|
59120721
|
9245,33
|
85476126,81
|
2483,33
|
6166927,9
|
22959205,35
|
2
|
22100
|
26646
|
488410000
|
710009316
|
588876600
|
34530
|
-7884
|
62157456
|
-6440,67
|
41482230,05
|
2303,33
|
5305329,1
|
-14834988,43
|
3
|
15010
|
30282
|
225300100
|
916995524
|
454532820
|
30087
|
195
|
38025
|
-2804,67
|
7866173,809
|
-4786,7
|
22912209,7
|
13425029,75
|
|
59390
|
99260
|
1210108500
|
3419007064
|
1986566380
|
99260
|
0
|
121316202
|
0
|
134824530,7
|
0
|
34384466,7
|
21549246,67
|
= = 19 796,67 = = 33 086,67
Nous déterminons alors les coefficients de
régression ci-après :
â= â = 0,626714582
b = y - â.x b = 20679,80823
y= 0,627Xi + 20679,81 représente la droite des minima
au carré sachant que 0,62 est le coût variable unitaire et que
20679,81 représente le coût fixe supporté par le thé
vendu localement.
II.2. ELABORATION DE LA METHODE DE
VARIATION PROPORTIONNELLE
Cette méthode dite de direct costing consiste à
calculer les coûts intermédiaires et les coûts de revient
sans tenir compte des charges fixes mais en recourant qu'à celles
variables. Elle n'est pas à proprement parler, une méthode de
calcul des coûts mais plutôt une technique complémentaire de
mettre à lumière les effets de décision de gestion
à court terme.
En effet, la connaissance préalable du coût
variable permet de dégager une marge sur coût variable par
produit. Dans ce cas, la méthode du direct costing nous permettra de
déterminer la marge de contribution de chaque produit dans la
réalisation du résultat, à savoir le thé vendu
localement et le thé exporté. Ce qui nous permettra de donner une
appréciation sur les deux secteurs d'activités.
Tableau VIII. Calcul des marges de
contribution
Désignation
|
Vente locale
|
Exportation
|
Prix de vente unitaire
- coût variable unitaire
= marge de contribution unitaire
Quantité moyenne vendue
|
1,00
1,22
-0,22
2048
|
1,25
0,63
0,62
19796,67
|
Marge de contribution globale
|
-450,56
|
12273,94
|
Total marge de contribution
Total coûts fixes
|
11823,38
-21259,35
|
RESULTAT
|
-9435,97
|
Source : nous-même
L'étude des charges variables et leur analyse par
produit permettent de dégager les marges sur coûts variables par
produit. Leur somme constitue la marge sur coûts variables globale de
l'entreprise et sa confrontation avec les charges fixes permet de
dégager le résultat.
On constate que le CTB réalise une bonne marge de
contribution sur les quantités de thé exporté. Cette
branche nécessite une promotion contrairement à la vente locale
qui agit négativement sur le résultat de l'entreprise.
Cependant l'Entreprise doit chercher à minimiser ses
coûts variables unitaires surtout que les prix de vente de thé
sont communiqués par les marchés à travers la mercuriale.
La détermination du coût de revient de cette entreprise doit
servir de mesurer sa rentabilité.
II.3. EFFETS DES COUTS FIXES
Les coûts fixes ou de structure sont ceux dont la valeur
ne dépend pas du volume d'activités de l'entreprise. Ils sont
liés à une structure de l'entreprise qui permet de disposer d'une
capacité productive donnée. Ces coûts ont une influence
directe sur la marge de contribution et par conséquent sur le
résultat.
Les coûts fixes en étant indépendants du
niveau d'activité, ils sont incorporés dans les coûts
complets. Leur influence se fait sentir directement en période de sous
activité car la marge sur coût variable ne permet leur couverture
totale.
En principe, la variation du volume d'activité
entraîne les influences suivantes sur les coûts complets :
- Le coût global évolue proportionnellement
à l'activité de l'entreprise ;
- Le coût unitaire évolue en sens inverse du
niveau d'activité.
D'où la nécessité de disposer des outils
d'aide à la décision parmi lesquels nous avons la méthode
de l'imputation rationnelle des charges de structure. Celle-ci essaie
d'éliminer les influences des charges fixes sur les coûts et
l'imputation se fait comme suit :
Coût fixe imputé = coût fixe total x
activité réelle/activité normale
II.4. EVALUATION DU SEUIL DE RENTABILITE
La notion de marge de contribution ou marge sur coût
variable a le mérite de donner une idée sur la valeur du
résultat permettant d'apprécier la rentabilité. En effet,
les charges de structure sont supportées en totalité par
l'exploitation quel que soit le niveau d'activité. D'où la
nécessité de réaliser un chiffre d'affaires suffisant afin
de s'assurer de la couverture des charges de structure.
Le seuil de rentabilité se définit comme
étant le chiffre permettant la couverture totale des charges fixes et
variables. Selon Alain MONCHAL, Monique GIRIEUD et Guy SOLLE, le seuil de
rentabilité est le chiffre d'affaires pour lequel l'entreprise obtient
un résultat nul41(*).
Le seuil de rentabilité appelé encore chiffre
d'affaires critique peut se déterminer de deux manière : par
la méthode mathématique et par la méthode graphique. Dans
le cadre de notre étude, nous avons recouru à la première
méthode pour le contrôle des coûts du C.T.B. SPRL.
Seuil de rentabilité =
Avec b = coût fixe ; a = coût variable
unitaire ; x = quantité moyenne vendue ; p = prix de vente
unitaire
Ce qui ramène à la formule SR = coût fixe/
Marge de contribution unitaire. Et il devient alors facile de déterminer
la quantité critique d'articles à produire c'est à
produire c'est-à-dire celle où l'entreprise ne réalise ni
perte ni bénéfice.
Quantité critique = Coût fixe/Marge de
contribution Unitaire
Appliquée dans le cadre de notre analyse portant sur le
CTB SPRL, nous observons ce qui suit :
- Pour la vente locale
Quantité critique = = 2634,27 kg
Seuil de rentabilité = = 2634,27 $US
- Pour l'exportation
Quantité critique = = 33193,9 kg
Seuil de rentabilité = = 41472,425 $US
Nous soulignons cependant que nous avons exprimé la
marge de contribution unitaire en valeur absolue pour la simple raison que la
quantité à produire et à ventre est contrainte à
être positive.
II.5. ESSAIE DE PREVISION DES COUTS VARIABLES
Les entreprises évoluant dans le tiers monde
émergent dans un avenir aléatoire. Ainsi, les étapes de
gestion s'avèrent très importantes et constituent d'ailleurs le
gouvernail. Cependant, la dernière étape, le contrôle,
apparaît être la plus cruciale que celle de la planification, de
l'organisation et de la direction. En effet, le contrôle de gestion est
rendu possible que par une prévision claire des actions à
accomplir et se révèle souvent être le nouveau point de
départ des nouvelles lignes d'actions correctrices. En effectuant ci
haut le contrôle des coûts du CTB SPRL, nous venons d'avoir une
vision claire sur son exploitation.
Toutefois, il nous faut passer à la prévision
des coûts de cette entreprise. Nous nous sommes intéressé
qu'aux coûts variables d'autant plus qu'ils sont liés à
l'activité même de l'entreprise. La situation de sous
activité observée au CTB SPRL fait que nous nous
intéressions aux coûts variables qu'aux coûts fixes. Les
coûts fixes ont un caractère permanent quelque soit le niveau
d'activités. La situation actuelle fait cette entreprise n'arrive plus
à couvrir ses charges ainsi la réalisation des pertes.
D'où la nécessité de redresser la situation avant que le
pire n'arrive, relancer les activités tout en tenant compte de
l'optimum de production.
Confronter à l'absence d'une bonne comptabilité
analytique au sein du CTB SPRL, nous n'avons pas été en
possession d'informations sur la gestion de l'entreprise. Les coûts
variables issus de l'exploitation représentent nos coûts
prévisionnels pris dans leurs intervalles de description. Les
coûts variables globaux prévisionnels pourront alors être
déterminés en fonction des quantités
prévisionnelles à vendre.
Décrivons présentement les intervalles de
confiance des coûts unitaires variables au seuil de 5%.
et
et
et
Tableau IX : calcul des paramètres
DESIGNATION
|
THE LOCAL
|
THE EXPORTATION
|
Variance résiduelle
|
822069,3333
|
121316202
|
Estimation du coefficient â
· Variance de â
· Ecart type de â
· Test critique
|
1,220927483
0,04584708
0,214119314
5,702089452
|
0,626714582
0,000320329
0,017897754
35,016
|
Estimation du coefficient b
· Variance de b
· Ecart type de b
· Test critique
|
579,5405149
327,8539462
18,10673676
32,00690012
|
20679,80823
64605,47426
254,1760695
81,36
|
Nombre d'observations
|
n = 5
|
n = 3
|
Student théorique
|
3,1824
|
12,706
|
Source : Nous-même
Il ressort de ce tableau que les coefficients a et b sont
significativement différents de zéro et l'on peut conclure que
les modèles y = ax + b sont utilisables pour les prévisions et
les intervalles de confiance sont les suivants :
Tableau X : Intervalle de description
des coûts variables prévisionnels
DESIGNATION
|
VENTE LOCALE
|
EXPORTATION
|
|
|
|
Sources : Nous-même
SECTION III : ANALYSE DE LA DEMANDE POTENTIELLE DU
THE
En marketing, il faut vendre avant de produire pour ainsi dire
qu'il vaut mieux produire ce dont on est capable de vendre. Cela demande de
s'imprégner avant tout de la situation de marché avant
d'élaborer tout plan de production. Ce qui nous amène à
analyser la demande potentielle sur base de laquelle nous allons
déterminer les quantités à produire. L'étude
corrélative des ventes et de la production ainsi que l'analyse
régressive des ventes par rapport à la production nous
permettront d'établir leur liaison causale. Nous essayerons aussi
d'élaborer les prévisions de production qui répondent aux
alternatives de la demande potentielle.
En analysant la demande, nous devons tenir compte du niveau de
stockage c'est-à-dire la production de la période et le stock
initial sur base duquel l'entreprise pourra faire face aux diverses
alternatives de la demande.
III.1. PRESENTATION DES DONNEES
Tableau XI : Situation production du CTB
SPRL de 2003 à 2008
Annnée
|
Mois
|
Stock
initial
|
Production
|
Vente
|
Rebus, vol, don &
échantillonnage
|
STOCK FINAL
|
2003
|
Janvier
|
6872,5
|
30346
|
37218,5
|
0
|
0
|
Février
|
0
|
30204
|
25567
|
0
|
4637
|
Mars
|
4637
|
43306
|
44900
|
22,5
|
3020,5
|
Avril
|
3020,5
|
22085
|
16701,5
|
1976,5
|
6427,5
|
Mais
|
6427,5
|
35938,5
|
32855,2
|
2319
|
7191,8
|
Juin
|
7191,8
|
34811
|
31560
|
42,
|
10400
|
Juillet
|
10400
|
16900
|
7968,5
|
831,5
|
193000
|
aoûte
|
19300
|
6697,2
|
12837,2
|
0
|
13160
|
Septembre
|
13160
|
2312,5
|
0
|
22,5
|
15450
|
Octobre
|
15450
|
17231
|
028642
|
19
|
4020
|
Novembre
|
4020
|
13744
|
5504
|
0
|
12260
|
Décembre
|
12260
|
4708,2
|
16968,2
|
0
|
0
|
2004
|
Janvier
|
0
|
17699
|
0
|
9
|
17690
|
Février
|
17690
|
15529
|
23229
|
20
|
9970
|
Mars
|
9970
|
0
|
2728
|
0
|
7242
|
Avril
|
7242
|
22085
|
25088
|
18
|
4221
|
Mais
|
4221
|
14647
|
0
|
0
|
18868
|
Juin
|
18868
|
10403
|
28960
|
145
|
166
|
Juillet
|
166
|
6942
|
3020
|
20,5
|
4067,5
|
aoûte
|
4067,5
|
2874
|
0
|
0
|
6941,5
|
Septembre
|
6941,5
|
7723
|
370
|
0
|
14294,5
|
Octobre
|
14294,5
|
18354
|
29748,2
|
178,3
|
2722
|
Novembre
|
2722
|
11345
|
0
|
1807
|
12260
|
Décembre
|
12260
|
20925,9
|
13703,4
|
12,5
|
19470
|
2005
|
Janvier
|
19470
|
31782
|
17410
|
402
|
33440
|
Février
|
33440
|
35962
|
33184,1
|
39,5
|
36178,4
|
Mars
|
36178,4
|
32801
|
32822
|
12,3
|
36145,1
|
Avril
|
36145,1
|
19887
|
27620
|
26
|
28386,1
|
Mais
|
28386,1
|
14710
|
33176,8
|
8266,3
|
1653
|
Juin
|
1653
|
2100
|
0
|
0
|
3753
|
Juillet
|
3753
|
3110
|
3786
|
23,3
|
3035,7
|
Aoûte
|
3053,7
|
875
|
3073
|
83,7
|
772
|
Septembre
|
772
|
0
|
0
|
2
|
770ss
|
Octobre
|
770
|
2700
|
0
|
0
|
3470
|
Novembre
|
3470
|
0
|
2410
|
0
|
1060
|
Décembre
|
1060
|
5115
|
1420,5
|
12,5
|
4742
|
2006
|
Janvier
|
4742
|
22436
|
3520
|
109
|
23549
|
Février
|
23549
|
7215
|
25556
|
84
|
5124
|
Mars
|
5124
|
9943,6
|
4673
|
40,6
|
10354
|
Avril
|
10354
|
9982
|
16821
|
0
|
3515
|
Mai
|
3515
|
8205
|
4340
|
36,8
|
7343,2
|
Juin
|
7343,2
|
0
|
0
|
0
|
7343,2
|
Juillet
|
7343,2
|
0
|
3434,2
|
0
|
3909
|
Août
|
3909
|
01740
|
3900
|
9
|
0
|
Septembre
|
0
|
8108
|
0
|
4,2
|
1735,8
|
Octobre
|
1735,8
|
6484
|
5920
|
30,8
|
3893
|
Novembre
|
3893
|
7588
|
1716
|
0
|
8661
|
Décembre
|
8661
|
0
|
2730
|
484
|
13035
|
2007
|
Janvier
|
13035
|
0
|
0
|
0
|
13035
|
Février
|
13035
|
0
|
0
|
0
|
13035
|
Mars
|
13035
|
0
|
13035
|
0
|
0
|
Avril
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Mai
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Juin
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Juillet
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Août
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Septembre
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Octobre
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Novembre
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Décembre
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2008
|
Janvier
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Février
|
0
|
15284
|
5280
|
110
|
9894
|
Mars
|
9894
|
14222
|
120
|
103
|
23893
|
Avril
|
23893
|
9004
|
24970
|
27
|
7900
|
Mai
|
7900
|
24710
|
24030
|
195
|
8385
|
Juin
|
8385
|
6857
|
220
|
12
|
15010
|
Juillet
|
15010
|
0
|
15010
|
0
|
0
|
Août
|
0
|
441
|
0
|
4
|
437
|
Septembre
|
437
|
14050
|
420
|
152
|
13915
|
Octobre
|
13915
|
1750
|
15225
|
35
|
405
|
Novembre
|
405
|
0
|
0
|
20
|
385
|
Décembre
|
385
|
0
|
225
|
80
|
80
|
Source : service commercial du C.T.B
SPRL
De ce tableau on constate que l'on produit sans
tenir compte de la situation de stockage. Ce qui fait qu'on peut constater des
stocks relativement lourds. Ce stockage engage des charges
supplémentaires à l'entreprise et partant, diminuent le
résultat. L'entreprise peut des charges supplémentaires a
l'entreprise et partant, diminuent le résultat,l'entreprise peut
éviter ces charges en mettant en place un programme de production c'est
-à- dire celui qui répond aux demandes de la clientèle.
III.2. ANALYSE TENDANCIELLE DES VENTES
Il est maintenant impérieux que nous analysions la
demande de thé du C.T.B SPRL. Nous estimons que les l'étude
même des vente qui nous est utile pour ce fait. Il est en effet reconnu
que les statiques économiques fournissent des mesures quantitatives des
phénomènes économiques dans le secteur public et
privé de l'économie. La statistique nous permet de mener une
analyse des données, d'en faire une interprétation et la
projection des tendances futures. Nous en faisons un cas dans cette partie de
notre travail.
Les données en notre possession sont observées
à intervalle de temps réguliers : le moins. Ce qui nous
amène à une analyse des séries chronologiques. Celles - ci
appelées encore chronique se rapportent pour la majeur partie aux
phénomènes économiques mais aussi à leur
complexité. Les chroniques sont en effet caractérisées par
des composantes qui sont de quatre ordres :
Ø La tendance générale ou trend ;
Ø Les variations saisonnières ;
Ø Les variations cycliques ;
Ø Les variations irrégulières.
D'où pour inférer les tendances dans le futur,
il faut au préalable dégager de l'ensemble des observations la
tendance générale et les éléments influents.
III.2.1. ANALYSE STATISTIQUE DE LA DEMANDE DE THE
L'analyse de la demande de thé nous amène
à déterminer un modèle approprié que nous nous
proposons d'utiliser dans la détermination des prévisions des
ventes en fonction desquelles nous déterminerons les quantités
à produire. En effet, la recherche d'un planning optimal de produit est
sujette à ces fluctuations de la demande.
Il importe alors de fixer la façon dont les composantes
de la chronique se superposent pour former les données brutes. Si nous
admettons que Yt est la valeur observée de série
chronologique, Ct la valeur de la composante cyclique, St celle de la valeur
saisonnières composante irrégulière et Tt la valeur de la
tendance générale, il s'observe que Yt est de ces quatre
dernières composantes.
Yt = f ( Tt, St, It)
Le choix d'un modèle revient alors à
spécifier la fonction f. Il ressortira que :
- le modèle est additif (Yt = Tt + Ct+St + It) si et
seulement si les composantes St, Ct et It sont indépendantes de
Tt ;
- le modèle est multiplicatif
(Yt=Tt x Ct x St x It)
si et seulement si les composantes St, Ct et
It sont proportionnels à Tt.
Nous utilisons la méthode de la droite de
régression des écarts- type annuels de différentes
années en fonction de leurs moyennes respectives pour choisir l'un de
ces modèles. S'il ressort que dans la représentation graphique de
l'équation régressive, la droite trouvée soit
parallèle à l'axe des abscisses, alors on a faire à un
modèle additif. S'il ressort par contre que la droite trouvée ait
une tendance croissante ou décroissante, on a à faire à un
modèle multiplicatif.
Il faut alors calculer pour chaque année :
- la moyenne arithmétique : avec i = 1, 2, ..., n (années)
- l'écart-type : et j = 1, 2, ..., p (mois)
Et calculer enfin la régression de ä en y et en
étudier la pente représenter par a.
Tableau XII : calcul de
l'équation de régression
ANNEE
|
Moyenne
arithmétique
|
(yi) 2
|
Ecart type
|
(yi)(äi)
|
2003
2004
2005
2006
2007
2008
|
21726,84167
10570,55250
12908,53750
6050 ,85000
1086,2500
7125,00000
|
47205,5649x104
11173,65802x104
16663,03404 x104
3661,27857 x104
117,993906 x104
5076,5625 x104
|
1,3265045 x104
1,209778 x104
1,407475 x104
0,7200766 x104
0,3602683 x104
0,947375 x104
|
28820,75308 x104
12788,02235 x104
18168,44367 x104
4357,07546 x104
391,34151 x104
6750,046816 x104
|
SOMME
|
59467,99417
|
83897,99511 x104
|
5,9714774 x104
|
71275,68289 x104
|
Source : Nous- même à
l'aide du tableau XI
Mais il nous faut tester la signification du coefficient
angulaire pour nous assurer de la justesse de la régression de ä en
y. Nous utilisons de ce fait le test de student au seuil de 5% afin de savoir
si a est significativement différent de zéro.
Le rapport critique s'établit par t =
Avec S =
S =
La table de student donne au seuil de 5% une valeur
théorique = 2, 776.
Comme nous constatation que t* = 5,98765 supérieur
à= 2,776, nous concluons à 95% que a est significativement
différent de zéro et est compris entre les valeurs
décrites par l'intervalle ci-après :
Graphique 1 : représentation
graphique de la droite de régression
5151
0
En observant ce graphique, nous remarquons une tendance
croissante avec une pente positive supérieure à 0,10. Nous
pouvons alors conclure qu'il faut adopter la méthode multiplicative
(Yt = T x S x C x I). Ceci présuppose la
présence dans la chronique de la tendance générale
Tt et des éléments influents. Nous nous
efforçons de déterminer ces composantes dans les point suivant
afin de d'établir des prévisions proprement dites.
1°) Détermination de la tendance
générale
L'examen préalable de nos données montre une
présence exagérée des vides. Ce qui fait qu'au lieu
d'avoir12 observations annuelles, l'on peut compte facilement 11 pour
l'année 2003 ; 8 pour l'année 2004 ; 9 pour
l'année 2005 ; ces vides peuvent s'expliquer par des
irrégularités dans la production. Ce qui fait que l'entreprise se
trouve dans l'impossibilité de satisfaire sa clientèle. Il vaut
mieux rendre régulier le cycle d'exploitation. Mais pour nous permettre
toute analyse afin de déterminer la tendance des ventes, nous appliquons
la méthode des moyennes mobiles sur 12 mois.
En effet, si nous voulons prévoir les ventes, nous
devons fixer d'avance la tendance historique tout en tenant compte des
contraintes internes et externes de l'entreprise et de sa politique
générale. La prévision des ventes doit donc comporter un
double aspect c'est-à-dire volontariste et décisionnel.
D'où, nous privilégions le court terme c'est-à-dire
l'application de la méthode des moyennes mobiles. Cette dernière
est l'évolution d'un phénomène en fonction du temps
à court terme après élimination des circonstances
accidentelles.
L'application de la méthode des moyennes mobiles
consiste à remplacer chaque terme de la série par une moyenne
arithmétique simple ou pondérée. La moyenne mobile est
déterminée par l'expression :
Mij = la moyenne mobile correspondant à
l'année i et au mois j
Yij = la valeur observée de l'année i
et au mois j
Les moyennes mobiles sont donc centrées sur 12 mois
utilisés dans leurs calculs. La première moyenne mobile sera
alors placée en face du 7ème mois qui est une moyenne
mobile basée sur 12 valeurs mensuelles de la première
année ; la deuxième sera placée en face du mois
d'Août qui correspond au septième mois de la nouvelle série
c'est-à-dire de février de la première année
à Janvier de la deuxième.
Tableau XIII : calcul des moyennes
mobiles
ANNEES
|
MOIS
|
VENTES Yij
|
Moyennes mobiles Mij
|
Rapport en %
Yij/Mij
|
2003
|
Janvier
|
37218,5
|
-
|
-
|
Février
|
25567
|
|
|
Mars
|
44900
|
|
|
Avril
|
16701,5
|
|
|
Mais
|
32855,2
|
|
|
Juin
|
31560
|
|
|
Juillet
|
7968,5
|
20176,07
|
39,49
|
Aoûte
|
12837,2
|
18527,88
|
69,29
|
Septembre
|
0
|
16673,30
|
0,00
|
Octobre
|
28642
|
15265,57
|
187,62
|
Novembre
|
5504
|
14246,04
|
38,64
|
Décembre
|
16968,2
|
12768,74
|
132,89
|
2004
|
janvier
|
0
|
12454,22
|
0,0
|
Février
|
23229
|
11713,15
|
198,32
|
Mars
|
2728
|
11193,63
|
24,37
|
Avril
|
25088
|
11255,19
|
222,90
|
Mais
|
0
|
11071,95
|
0,00
|
Juin
|
28960
|
10706,58
|
270,49
|
Juillet
|
3020
|
11295,97
|
26,74
|
Aoûte
|
0
|
12436,18
|
0,00
|
Septembre
|
370
|
14104,89
|
2,62
|
Octobre
|
29748,2
|
15464,31
|
192,37
|
Novembre
|
0
|
16952,18
|
0,00
|
Décembre
|
13703,4
|
17127,88
|
80,01
|
2005
2006
|
janvier
|
17410
|
15953,13
|
109,13
|
Février
|
33184,1
|
16113,08
|
205,95
|
Mars
|
32822
|
16225,71
|
202,28
|
Avril
|
27620
|
14970,78
|
184,49
|
Mais
|
33176,8
|
13831,69
|
239,86
|
Juin
|
0
|
13420,32
|
0,00
|
Juillet
|
3786
|
12329,78
|
30,71
|
Août
|
3073
|
11433,20
|
26,88
|
Septembre
|
0
|
9942,48
|
0,00
|
Octobre
|
0
|
8319,65
|
0,00
|
Novembre
|
2410
|
6668,16
|
36,14
|
Décembre
|
1420,5
|
5466,63
|
25,98
|
Janvier
|
3520
|
5451,97
|
64,56
|
Février
|
25556
|
5471,77
|
467,05
|
Mars
|
4673
|
5506,23
|
84,87
|
Avril
|
16821
|
5752,89
|
292,39
|
Mais
|
4340
|
5970,64
|
72,69
|
Juin
|
0
|
5996,29
|
0,00
|
Juillet
|
3434,2
|
5904,18
|
58,17
|
Aoûte
|
3900
|
4692,68
|
83,11
|
Septembre
|
0
|
3976,27
|
0,00
|
Octobre
|
5920
|
3623,81
|
163,36
|
Novembre
|
1716
|
2742,10
|
62,58
|
Décembre
|
2730
|
2561,27
|
106,59
|
2007
|
janvier
|
0
|
2418,18
|
0,00
|
Février
|
0
|
2112,58
|
0,00
|
Mars
|
13035
|
1950,08
|
668,43
|
Avril
|
0
|
1703,42
|
0,00
|
Mais
|
0
|
1385,25
|
0,00
|
Juin
|
0
|
1200,00
|
0,00
|
Juillet
|
0
|
1086,25
|
0,00
|
Aoûte
|
0
|
1306,25
|
0,00
|
Septembre
|
0
|
988,13
|
0,00
|
Octobre
|
0
|
1490,42
|
0,00
|
Novembre
|
0
|
3532,08
|
0,00
|
Décembre
|
0
|
4542,50
|
0,00
|
2008
|
janvier
|
0
|
5177,08
|
0,00
|
Février
|
5280
|
5802,50
|
91,00
|
Mars
|
120
|
5820,00
|
2,06
|
Avril
|
240970
|
6471,88
|
385,82
|
Mais
|
24030
|
7106,25
|
338,15
|
Juin
|
220
|
7115,63
|
3,09
|
Juillet
|
15010
|
|
|
Aoûte
|
0
|
|
|
Septembre
|
420
|
|
|
Octobre
|
15225
|
|
|
Novembre
|
0
|
|
|
Décembre
|
225
|
|
|
Sources : nous - même
Les rapports mesurent les variations en plus ou moins des valeurs mensuelles
individuelles par rapport à la moyenne annuelle c'est-à-dire de
combien la valeur de ce mois seront supérieure ou inférieure
à la moyenne. ainsi donc 39,49 pour juillet 2003 indique que la valeur
observée était 60,51% en dessous de la valeur moyenne sur un an
.tout comme le rapport de 69,28 pour août 2003 que la valeur mensuelle
observée était 30,72% inférieur à la valeur moyenne
sur un an.
Il sied alors d'estimer les ventes pour les mois auxquels
certaines données pourtant plus récentes ont été
perdues. Ces données nous sommes vraiment utiles dans l'ajustement de la
méthode des moyennes mobiles par celle de l'usage exponentiel. Ainsi,
nous utilisons la méthode prévisionnelle des moyennes mobiles
pour estimer ces données. Pourtant, l'estimation ne sera possible que si
les conditions actuelles restent invariables sur la période
considérée déterminons de ce fait ; l'accroissement
mensuel de vente qui sera donnée par le rapport
Tableau XIV : calcul de
l'accroissement mensuel.
PERIODE DE 12 MOIS
|
QUANTITE
|
PERIODE DE 12 MOIS
|
QUANTITE
|
Juillet 2006
|
5904,18
|
Juillet 2007
|
1086,25
|
Août 2006
|
46923,68
|
Août 2007
|
1306,25
|
Septembre 2006
|
3776,27
|
Septembre 2007
|
988,125
|
Octobre 2006
|
3629,81
|
Octobre 2007
|
1490,42
|
Novembre 2006
|
2742,10
|
Novembre 2007
|
3532,88
|
Décembre 2006
|
2561,27
|
Décembre 2007
|
4542,50
|
Janvier 2007
|
2418,175
|
Janvier 2008
|
5177,08
|
Février 2007
|
2112,58
|
Février 2008
|
8208,50
|
Mars 2007
|
1950,08
|
Mars 2008
|
5820,00
|
Avril 2007
|
1703,42
|
Avril 2008
|
6471,875
|
Mai 2007
|
1385,25
|
Mai 2008
|
7106,25
|
Juin 2007
|
1200,00
|
Juin 2008
|
7115,625
|
TOTAL
|
34269,815
|
TOTAL
|
50439,755
|
MOYENNE 1.
|
2855,82
|
MOYENNE 2
|
4203 ,31
|
Source : Nous -même
Accroissement mensuel =
Cet accroissement signifie qu'il y a une
augmentation mensuelle des ventes d'environ 112,29 kg. D'où, pour
reconstituer les données de six derniers mois de l'année 2008,
nous allons additionner chacune des observations de la tendance par le facteur
en commençant par la valeur de Juin 2008.
Tableau XV : Estimation des
données de Juillet à Décembre 2008
MOIS
|
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Valeur de la tendance en 2008
|
7227,915
|
7340,205
|
7452,495
|
7564,785
|
7677,075
|
7789,365
|
Source : Tableau fait par nous-
même
Nous constatons que ce pendant quelques limitations de la
méthode des moyennes mobiles :
- Pour calculer une prévision, on est obligé de
stocker les N dernières valeurs observées, et partant la
constitution d'un coût supplémentaire ;
- La méthode des moyennes mobiles accorde un poids
égal à chacune de ces N dernières observations.
Pour pallier à ces problèmes, nous avons recouru
à la méthode de lissage exponentielle qui peut faire le
même travail que les moyennes mobiles sans souffrir de ces deux
limitations. Le lissage exponentiel utilise les ventes de la période en
cours et les ventes lissées.
Nous y reviendrons lorsqu'il faudra faire les
prévisions des ventes.
2°) Détermination des coefficients
saisonniers
Un coefficient saisonnier est une mesure du rapport moyen
entre la valeur mensuelle de la variable et la valeur moyenne annuelle. Il peut
s'interpréter comme mesurant les variations en plus ou en moins des
valeurs mensuelles par rapport à la moyenne annuelle. Pour notre cas, il
se dégage par exemple que les rapports de mars étaient
respectivement de 24,37 en 2004 ; 202,28 en 2005 ; 84,87 en 2006. Ce
rapport varie par suite du contenu aléatoire des valeurs historiques.
Ainsi, pour obtenir une estimation plus ou moins meilleure du
coefficient mensuel qui soit en quelque sorte libéré de ces
fluctuations aléatoires, il faut faire la moyenne de tous les rapports
du mois et appeler ce résultat le rapport typique du mois. C'est ce
dernier qui représente le coefficient saisonnier.
Le tableau ci- dessous donne le coefficient saisonnier
ajusté par retouche de la médiane.
Tableau XVI : Calcule des coefficients
saisonniers des ventes de thé
MOIS
ANNEE
|
janv.
|
fev
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juil
|
août
|
sept
|
oct.
|
nov.
|
déc.
|
Total
|
2003
2004
2005
2006
2007
2008
|
-
109,13
64,56
-
-
|
198,32
205,94
467,05
-
91
|
24,37
202,28
84,87
668,43
2,06
|
222,9
184,49
292,31
-
385,85
|
-
239,86
72,69
-
338,15
|
270,49
-
-
-
3,09
|
39,49
26,74
30,71
58,17
-
|
69,28
-
26,88
83,11
-
|
-
2,62
-
-
-
|
187,62
190,82
-
163,36
-
|
35,94
-
36,14
62,58
-
|
132,89
80
25,98
106,59
-
|
|
Méd.
|
64,56
|
198,32
|
202,28
|
222,9
|
239,86
|
3,09
|
30,71
|
26,88
|
2,62
|
163,36
|
35,94
|
80,00
|
1270,52
|
Coeff.
|
61
|
187,3
|
191,1
|
210,5
|
226,5
|
2,9
|
29
|
25,4
|
2,5
|
154,3
|
33,9
|
75,6
|
1200
|
Source : nous-même
Nous pouvons ainsi dire que déterminer le
coefficient saisonnier ou rapport typique du mois, nous divisons chacune
des médianes par la moyenne de ces médianes et ainsi faire en
sorte que le coefficient moyen trouvé pour l'année soit
exactement égal à 100.
Ainsi la valeur du rapport pour chaque mois indique la
relation entre la valeur mensuelle de la variable et la valeur annuelle
moyenne. En rapport à notre tableau de calcul de coefficient
saisonnier, il ressort que l'indice de 61,0 signifie que la valeur de janvier
sera à 39% inférieur à la valeur moyenne ; tout
comme celle de février sera à 87,3% supérieur à la
valeur moyenne.
La gestion budgétaire des ventes sera alors facile par
ce que, pour des raisons de contrôle ces coefficients montreront les
fluctuations qu'il faut attendre de seules causes saisonnières.
3°) Recherche de l'élément
irrégulier
L'indentification de l'élément irrégulier
devient relativement simple partant du tableau de calcul des facteurs
saisonniers, étant donné que le rapport valeur observée et
moyenne mobile sur 12 mois nous a servi dans leur détermination. Nous
partons de la relation suivante pour le calcul de l'élément
irrégulier :
= indice saisonnier x Elément irrégulier
Si l'on veut conserver l'élément
irrégulier, il vient :
Elément irrégulier =
Tableau XVII : calcule des coefficients
saisonniers des ventes de thé
MOIS
ANNEE
|
janv.
|
fév.
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juil
|
août
|
sept
|
oct.
|
nov.
|
déc.
|
2003
2004
2005
2006
2007
2008
|
-
1,79
1,06
-
-
|
1,06
1,10
2,49
-
0,49
|
0,13
1,06
0,44
350
0,11
|
1,06
0,88
1,39
-
1,83
|
-
1,06
0,32
-
1,49
|
12,012
-
-
-
1,07
|
1,36
0,92
1,06
2,01
-
|
2,73
-
1,06
3,27
-
|
-
1,048
-
-
-
|
1,22
1,24
-
1,06
-
|
1,06
-
1,07
1,75
-
|
1,76
1,06
1,34
1,41
-
|
Source : nous-même
Pour nous assurer que les valeurs contenues dans le tableau ci
haut constituent vraiment l'élément irrégulier, nous
testons l'hypothèse selon laquelle la moyenne arithmétique
ì est égale à l'unité. Mais dans le cas des
données expérimentales nous utiliserons la variance
estimée en remplacement de la variance de la population.
D'où (avec n= taille de l'échantillon)
Test de ì
10) H1 : ì = 1
H2 : ì ? 1
2°) Seuil de signification, á = 0,05
3°) n = 60, cas d'un grand échantillon.
L'estimation se fera à l'aide de la loi normale ou loi de normale de
LAPLACE GAUSS.
4°) Rapport critique : rejeter l'hypothèse
nulle si la moyenne arithmétique de l'échantillon n'appartient
pas à l'intervalle de description faite par
5o) Ainsi nous établissons l'intervalle de
confiance dans lequel nous estimons a 95 % de chance qu'il renferme la
valeur de la prévision sachant que les tables de la loi normale
renseignent au seuil de 5% Z0, 5 = 1,96 ;
Ainsi : X =
X=
X=
6°) Nous concluons à 95% de chance que les valeurs
du tableau ci-dessus constituent l'élément irrégulier et
constatons que notre moyenne arithmétique de l'échantillon
appartient à l'intervalle. Ce qui veut dire que I est vraiment
l'élément irrégulier de moyenne 1 et d'écart type
1,68.
III.2.2. Elaborations des
Prévisions des ventes
Nous élaborons les prévisions des ventes par la
méthode du lissage exponentiel. Son application nécessite la
connaissance préalable de trois éléments fondamentaux
ci-après :
- les ventes de la période antérieure : Q
t
- les ventes lissées de la période : Q
't
- la constante de lissage : a
La prévision s'établit alors par la
formule : Q t+1 = a . Q t (1-a)Q't
Il sied donc de définir le niveau initial des ventes
lissées ainsi que la constante de lissage. Cette dernière
s'obtient par approximation successive en testant les différents
coefficients compris entre 0 et 1 et en choisissant celui qui donne le
meilleur ajustement c'est-à-dire ce lui qui rend la somme des
carrés des résidus minimale.
Généralement, on prend en considération
trois coefficients a 1 = 0,1 ; a 2 = 0,5 et a
3 = 0,9. Et comme pour la première ligne, il n'existe aucune
provision plus ancienne (c'est-à-dire une ancienne valeur
lissée), il est mieux que nous utilisions dans ce cas, la valeur de la
tendance 2418,175.
Tableau XVIII : lissage exponentiel simple
MOIS
|
Valeur de la loi
|
VENTES LISSEES DE LA PERIODE
|
A= 0,1
|
A = 0,5
|
A = 0,9
|
2007
Janvier
|
2418,175
|
-
|
-
|
-
|
Février
|
2112,583
|
2418,175
|
2418,175
|
2418,175
|
Mars
|
1950,083
|
2387,616
|
2265,379
|
2143,143
|
Avril
|
1703,417
|
2343,83
|
1207,731
|
1969,389
|
Mais
|
1385,250
|
2279,818
|
1905,412
|
1730,014
|
Juin
|
1200,000
|
2190,361
|
1945,412
|
1419,726
|
Juillet
|
1086,250
|
2091,325
|
1422,706
|
1221,973
|
Aoûte
|
1306,250
|
1990,818
|
1254,478
|
1099,822
|
Septembre
|
988,125
|
1922,361
|
1280,364
|
1285,607
|
Octobre
|
1490,417
|
1828,937
|
1134,244
|
1017,873
|
Novembre
|
3532,083
|
1795,085
|
1312,331
|
1443,162
|
Décembre
|
4542,500
|
1968,785
|
2422,207
|
3323,191
|
2008
janvier
|
5177,083
|
2226,156
|
3482,353
|
4420,569
|
Février
|
5802,500
|
2521,249
|
4329,718
|
5101,432
|
Mars
|
5820,000
|
2849,374
|
5066,109
|
5732,393
|
Avril
|
6471,875
|
3146,437
|
5443,055
|
5811,239
|
Mais
|
7106,250
|
3478,981
|
5957,465
|
6405,811
|
Juin
|
7115,625
|
3841,708
|
6531,857
|
7036,206
|
Juillet
|
7227,915
|
4169,099
|
6823,741
|
7107,683
|
Aoûte
|
7340,205
|
4474,981
|
7025,828
|
7215,892
|
Septembre
|
7452,495
|
4761,503
|
7183,017
|
7327,774
|
Octobre
|
7564,785
|
5030,602
|
7317,756
|
7440,023
|
Novembre
|
7677,075
|
5282,021
|
7441,270
|
7552,309
|
Décembre
|
7789,365
|
5523,326
|
7559,173
|
7664,598
|
|
7901,655
|
5749,930
|
7674,269
|
7776,888
|
Source : Nous-même à l'aide
du tableau XVII
Mais pour savoir le quel des coefficients (0,1; 0,5; 0,9)
utiliser dans nos prévisions définitives, nous évaluons
les erreurs à chaque coefficient afin de voir celui qui minimise la
somme de carrés de ces erreurs.
Tableau XIX : calcul des carres des
erreurs
MOIS
|
VALEUR
DE LA LOI
|
a= 0.1
|
a = 0.5
|
a = 0.9
|
e
|
e2
|
e
|
e2
|
e
|
e2
|
2007
janvier
|
2418,175
|
|
|
|
|
|
|
Février
|
2112,583
|
305,592
|
93386,267
|
305 ,592
|
93386,267
|
305,592
|
93386,267
|
Mars
|
1950,083
|
437,533
|
191434,689
|
135,296
|
99411,463
|
193,059
|
37271,842
|
Avril
|
1703,417
|
640,446
|
410170,972
|
404,315
|
163470,282
|
265,973
|
70741,415
|
Mai
|
1385,250
|
894,568
|
800251,892
|
520,324
|
270737,022
|
344,764
|
118862,164
|
Juin
|
1200,000
|
990,361
|
980815,292
|
445,412
|
198391,831
|
219,726
|
48279,688
|
Juillet
|
1086,250
|
1005,075
|
1010175,903
|
336,456
|
113202,633
|
135,723
|
18420,635
|
Août
|
1306,250
|
684,568
|
468632,752
|
-51,772
|
2680,341
|
-206,428
|
42162,410
|
Septembre
|
988,125
|
934,236
|
872796,547
|
292,239
|
85403,632
|
297,482
|
88495,675
|
Octobre
|
1490,417
|
338,521
|
114596,171
|
-356,172
|
126858,613
|
-472,543
|
223297,306
|
Novembre
|
3532,083
|
-1736,998
|
3017162,612
|
-2219,753
|
4927302,274
|
-2088,921
|
4363590,990
|
Décembre
|
4542,500
|
-2573,715
|
6624008,961
|
-2120,293
|
4495642,584
|
-1219,309
|
1486713,871
|
2008
Janvier
|
5177,083
|
-2950,927
|
8707969,238
|
-1694,730
|
2872109, 279
|
-756,514
|
572313,750
|
Février
|
5802,500
|
-3281,251
|
10766606,984
|
-1472,782
|
2169085,623
|
-701,068
|
491496,464
|
Mars
|
5820,000
|
-2970,626
|
8224617,308
|
-753,891
|
568351,334
|
-87,607
|
7674,953
|
Avril
|
6471,875
|
-3325,438
|
11058539,017
|
-1028,820
|
1058471,412
|
-660,636
|
436439,503
|
Mai
|
7106,250
|
-3627,269
|
13157082,954
|
-1148,785
|
1319707,434
|
-700,439
|
490614,188
|
Juin
|
7115,625
|
-3273,917
|
10718535,253
|
-583,768
|
340784,610
|
-79,419
|
6307,355
|
Juillet
|
7227,915
|
-3058,816
|
9356353,336
|
-404,174
|
163356,460
|
-120,232
|
14455,706
|
Août
|
7340,205
|
-2865,224
|
8209509,188
|
-314,377
|
9883,835
|
-124,313
|
15453,769
|
Septembre
|
7452,495
|
-2690,992
|
7241436,313
|
-269,478
|
72618,635
|
-124,721
|
15555,407
|
Octobre
|
7564,785
|
-2534,183
|
6422081,082
|
-247,029
|
61023,438
|
-124,762
|
15565,590
|
Novembre
|
7677,075
|
-2393,054
|
5726708,761
|
-235,805
|
55603,815
|
-124,766
|
15566,608
|
Décembre
|
7789,365
|
-2266,039
|
5134932,057
|
-230,192
|
52988,498
|
-124,767
|
15566,710
|
SOMME e2
|
|
|
119907803,547
|
|
19409420,315
|
|
8688682,265
|
Source : nous - même à laide
du tableau XVIII
De ce tableau nous constatons que a = 0,9 minimise la
somme des carrés des résidus. Nous l'appliquons dans nos calculs
du lissage exponentiel double.
Notez cependant que l'application de la méthode du
lissage exponentiel simple à une série chronologique comportant
une loi de tendance, donne des résultats inférieurs à la
tendance. Une deuxième application du procédé de ces
valeurs lissées produit des nouvelles valeurs inférieures
à la tendance modifiée. Ce qui fait qu'à la valeur
résultant du lissage exponentiel simple, nous pourrons alors ajouter la
différence entre elle - même et le lissage double puis ajouter
pour tenir compte de la tendance.
L'ajustement montré dans la structure du tableau
ci-dessous, s'est fait de la manière suivante :
1e colonne : Mois
2e colonne : Valeur de la loi
3e colonne : Lissage
exponentiel simple : Q't +1 = a.. Qt + (1-a)
Q't'
4e colonne : Lissage
exponentiel double : Q''t+1 = a . Q't+ (1-a)Q''t'
5e colonne : m =
2Q't+1 - Q''t+1
6e colonne : b= (Q't+1 - Q''t+1)
7e colonne : Valeur de la
tendance ajustée : Qt+1 = m + bn
Appliquées à notre étude, nous dressons
le tableau suivant pour ajuster la méthode de lissage exponentiel en
vue d'établir les prévisions pour l'année 2009.
Tableau XX : lissage exponentiel
double
MOIS
|
Valeur
De loi
|
Liss. Exp.
Simple
|
Liss. Exp.
Double
|
Valeur de m
|
Valeur de b (1près)
|
Valeur m+bn
(1près)
|
Janvier
|
5177,089
|
4420,569
|
4420,569
|
|
|
|
Février
|
5802,500
|
5101,432
|
5033,345
|
5169,519
|
618
|
5782
|
Mars
|
5820,000
|
5732,393
|
5662,488
|
5802,298
|
629
|
6431
|
Avril
|
6471,875
|
5811,239
|
5796,364
|
5826,114
|
134
|
5960
|
Mai
|
7106,250
|
6405,811
|
6344,866
|
6466,756
|
549
|
7016
|
Juin
|
7115,625
|
7036,206
|
6967,072
|
7105,340
|
622
|
7727
|
Juillet
|
7227,915
|
7107,683
|
7093,622
|
7121,744
|
127
|
7249
|
Août
|
7340,205
|
7215,892
|
7203,665
|
7228,121
|
110
|
7338
|
Septembre
|
7452,495
|
7827,774
|
7315,363
|
7340,185
|
112
|
7452
|
Octobre
|
7564,785
|
7440,023
|
7427,557
|
7452,489
|
112
|
7564
|
Novembre
|
7677,075
|
7552,309
|
7539,834
|
7564,784
|
112
|
7677
|
Décembre
|
7789,365
|
7664,598
|
7652,122
|
7677,074
|
112
|
7789
|
|
|
7776,888
|
7764,411
|
7789,365
|
112
|
7901
|
Source : tableau fait par
nous-même
Ce tableau montre que l'ajustement b trouvé pour les 5
dernières valeurs est la même que celle de l'accroissement mensuel
rencontrée dans la méthode des moyennes mobiles.
Cette valeur arrondie à 1 près est de +112. Cela
nous pousse à croire que la prévision de la tendance faite
à partir de Janvier 2009 où la valeur de la constante m est
égale à celle de la tendance pour la période de
Décembre 2008, produirait des estimations presque identique à
celle que nous trouverions par la méthode de Trend.
Dès lors, nous appliquerons l'équation de
prévision de la tendance n, période de l'avance, pour
prévoir des ventes en 2009. Cette équation est Qt + n
= m+bn = 7789,365+112 n..
Ce qui revient à dire qu'en court terme, la tendance
des ventes croîtra de 112 kg de thé tous les mois, et 7789, 365
étant l'ordonnée à l'origine c'est-à-dire
décembre 2008.
Considérant que n varie de 1 à 12 et que
l'élément irrégulier égale à l'unité
constante, nous établissons définitivement les ventes
prévisionnelles comme suivent :
Y = Qt + n S.I
Tableau XXI : ventes
prévisionnelles, Exercice 2009 (en kg)
MOI
|
Q t+1 = m + bn
|
S.I en %
|
Q t+1 x = S.I
|
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
|
77.89, 365+(112 x 1)
7789,365 +(122 x 2)
7789,365 +(112 x3)
7789,365 + (112 x4)
7789,365 +(112 x 5)
7789,365 +(112 x 6)
7789,365 + (112 x 7)
7789,365 + (122 x 8)
7789,365 +(122 x 9)
7789,365 +(122x 10)
7789,365 +(122x 11)
7789,365 +(122x 12)
|
61
187,3
191,1
210,5
226,5
2,9
29
25,4
2,5
154,3
33 ,9
75,6
|
4819,83
15009,03
15527,57
17339,65
18911,31
2456,28
2486,28
2206,08
219,93
13747,15
3058,24
6904,82
|
Sources : Nous -même
Le tableau ci-dessus présente les ventes
prévisionnelles tout en tenant compte des fluctuations
saisonnières et irrégulières. Cependant la présence
de l'élément irrégulier risquerait de rendre
imprécises ces prévisions. Nous déterminons de ce fait les
intervalles pour lesquels nous serons sûrs à 99%. Ces intervalles
s'établissent comme suit :
Qt+n x S.I x
Qt+n x S.I x
Tableau XXII : détermination des
intervalles mensuels des ventes.
Mois
|
Intervalles mensuels des ventes
|
Janvier
Février
Mas
Avril
Mais
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
|
[2115,91 ; 7523,754]
[6588,96 ; 23429 ,095]
[6816,60 ; 24238,537]
[7612,11 ; 27067,194]
[8302,07 ; 29520,555]
[107,72 ; 383,038]
[1091,48 ; 3881,083]
[968,47 ; 3443,691]
[96,55 ; 343,311]
[6035,00 ; 2145,301]
[1342,57 ; 4773,913]
[3031,22 ; 10778,424]
|
Source : Nous même
Nous sommes confiant à 99% que les ventes mensuelles de
l'année 2009 seront comprises dans ces intervalles respectifs ainsi nous
avons une chance sur 100 de nous tromper.
Mais, il est important de savoir quelle quantité faut-
il produire afin de satisfaire cette demande de thé. C'est ce qui fait
l'objet du chapitre suivant.
CHAPITRE QUATRIEME
ESSAIE D'ELABORATION D'UN PLAN DE
PRODUCTION
Le complexe Théicole de Butuhe est une entreprise agro
industrielle qui produit et commercialise le thé sec dans l'objectif du
lucre. Ainsi, cette entreprise cherche à maximiser ses profits et
minimiser ses coûts. Cette entreprise qui se trouve en situation de sous
activité doit faire tout son possible afin que le niveau de stockage
soit suffisant à chaque période de manière à faire
face aux alternatives de la demande. Ceci signifie que pour faire face à
cette situation de sous activité, le CTB doit rendre régulier son
cycle d'exploitation, ce qui implique pourtant une hausse de coût de
production.
Le CTB SPRL pourra réaliser ses objectifs de production
en rendant minimum la fonction économique qui représente son
coût de production mensuel. Pour y arriver, elle devra influencer la
variation du prix d'achat des feuilles vertes et la rémunération
des facteurs de production suivant les fluctuations des prix du marché.
Dans cette partie de notre travail, nous essayerons de déterminer la
quantité optimale à produire pour que le coût de production
soit minimum.
Cependant, le programme que nous élaborerons et que
nous recommanderons au CTB SPRL n'est réalisable que si tous les moyens
sont réunis. L'analyse du dernier bilan nous a fait voir les
capacités actuellement installées au sein du CTB SPRL. Il en est
sorti une situation de sous activité et le volume de la zone de risque
par des fonds propres c'est-à-dire les apports nouveaux ou les fonds
empruntés à long ou moyen terme pour relancer la production en
vue de donner un ballon d'oxygène à l'entreprise.
En vue de rendre régulière la production, nous
avons formulé un programme linéaire de production. Nous avons
énoncé les problèmes d'usinage de thé en vue d'en
constater les contraintes.
Pour obtenir le thé sec noir, les ouvriers lui font
subir les opérations de flétrissage, roulage, fermentation,
séchage et triage. Le thé sec produit par le CTB SPRL est
destiné, en majeure partie à l'exportation.
L'activité normale de l'usine du CTB SPRL est de 24
heures par jour. Mais la capacité actuellement installée permet
d'exploiter les machines à 55%. Il se dégage donc une
dégradation de la production jusqu'à une réalisation
annuelle de 412,5 tonnes de thé sec pour un travail machine
réalisé journellement pendant 13h20'. L'activité d'usinage
est de 23 445 minutes et celle de triage est de 855 minutes
mensuellement.
Notons toutefois que, les travaux d'usinage s'effectuent
à la chaîne jusqu'à l'obtention du thé brut. Le
triage quant à lui différencie les grades sur base desquels l'on
détermine les qualités à exporter et celles à
vendre localement. L'usinage de 100 kg de thé brut prend 7 minutes et
triage de chaque 2 tonnes prend 60 minutes soit une proportion de 3 minutes
pour le thé local et 27 minutes pour le thé Export en vue de les
distinguer dans 100 kg trillés.
L'opération de flétrissage des feuilles vertes
s'effectue sur 6 paires de bacs chacun a une capacité d'accueil de 100
kg de feuilles vertes destinées à l'usinage et peut permettre 13
approvisionnement par mois. Le taux d'extraction est évalué
à 22,2% c'est-à-dire que 4,5 kg de feuilles vertes usinées
produit 1 kg de thé sec brut. Ces deux alternatives nous permettent
d'estimer à 34375 kg de thé que le CTB SPRL peut produire et
vendre par mois sachant que l'on ne peut exporter moins de 15 tonnes.
Les prix de vente de thé sont réglementés
et fixés par la mercuriale. Celle-ci présente des prix
relativement bas ne pouvant permettre la réalisation des
bénéfices énormes. Ce qui fait que le CTB détermine
son coût de revient unitaire en fonction du prix de vente. Pour notre
analyse, il se révèle que les coûts unitaires issus de
l'exploitation sont supérieurs et ne permettent pas la
réalisation d'un bénéfice surtout que les prix de vente
imposés à l'entreprise sont inférieurs. La situation de
marasme que connaît cette entreprise nous impose leur usage dans
l'étude d'un planning optimal de production. Ces coûts unitaires
sont de 1,5 USD et 1,67 USD respectivement pour le thé local et le
thé à l'exportation.
Si Z représente le coût total de production,
X1 la quantité de thé à vendre localement et
X2 la quantité de thé à exporter, nous
formulons le programme linéaire suivant :
Min [Z=1,5X1 + 1,672X2]
S/C X1 + X2 = 34375
X2 = 15000
X1 = 0; X2 = 0
Pour trouver la solution optimale, nous appliquons
l'algorithme de DANTZING. Ce dernier nous permettra de déterminer les
quantités optimales de X1 ET X2 pour que le
coût de production soit minimum.
Pour éliminer les inégalités,
introduisons les variables d'écarts :
Min [Z=1,5X1 + 1,672X2 +
0t1+0t2+0t3]
S/C X1 + X2 - t2 =
34375
X2 - t3 = 15000
X1 = 0; X2 = 0; t1= ;
t2= ; t3=0
Mais comme t1, t2, t3 sont
négatifs, nous introduisons les variables artificielles afin de
déterminer les bases admissibles (M ? 8) :
Min [Z=1,5X1+1,672X2+
0t1+0t2+0t3+MV1+MV2+MV3]
X1 +
X2 - t1 + V1 = 855
S/C X1 + X2 - t2 +
V2 = 34375
X2 - t3 + V3 =
15000
X1 = 0; X2 = 0; t1= ;
t2= ; t3=0 ; V1=0 ;
V2=0 ; V3=0
Ainsi, nous déterminerons les bases
admissibles :
Si X1=X2=0 et
t1=t2=t3=0
Alors on déduit que
V1 = 855
V2 = 34375
V3 = 15000
Et comme ces valeurs sont positives, nous admettons que les
bases sont PV1, PV2, PV3. Nous pouvons alors
amorcer la construction du tableau de simplexe.
Tableau XXIV: Tableau de Simplexe
Cj
|
Base
|
Cj
|
1,55
|
1,672
|
0
|
0
|
0
|
M
|
M
|
M
|
|
|
CONCLUSION
|
Po
|
P1
|
P2
|
Pt1
|
Pt2
|
Pt3
|
PV1
|
PV2
|
PV3
|
M
M
M
|
PV1
PV2
PV3
|
855
34375
15000
|
1
0
|
1
1
|
-1
0
0
|
0
-1
0
|
0
0
-1
|
1
0
0
|
0
1
0
|
0
0
1
|
31667
34375
15000 min
|
-0,027
-1
1
|
P2 entre, k = 2
PV3 sort, r = 3
|
|
Zj - Cj
|
50230M
|
|
|
-M
|
-M
|
-M
|
0
|
0
|
0
|
|
|
Pivot = 1
|
M
M
1,672
|
PV1
PV2
P2
|
450
19375
15000
|
1
0
|
0
0
1
|
-1
0
0
|
0
-1
0
|
1
-1
|
1
0
0
|
0
1
0
|
|
16667 min
19375
-
|
37,037
-37,037
37,037
|
Pt3 entre, k = 5
PV1 sort, r = 1
|
|
Zj - Cj
|
19825M +25080
|
|
0
|
-M
|
-M
|
|
0
|
0
|
|
|
|
Pivot = 0,027
|
0
M
1,672
|
Pt3
PV2
P2
|
16666,67
2708,33
31666,67
|
0,111
0,889
0,111
|
0
0
1
|
-37,037
37,037
-37,037
|
0
-1
0
|
1
0
0
|
|
0
1
0
|
|
-
100308 min
-
|
1
0,027
1
|
Pt1 entre, k = 3
PV2 sort, r = 2
|
|
Zj - Cj
|
2708,33M +52946,67
|
0,889M -1,314
|
0
|
37,037M -61,926
|
-M
|
0
|
|
0
|
|
|
|
Pivot = 37,037
|
0
0
1,672
|
Pt3
Pt1
P2
|
19375
73,125
34375
|
1
0,024
1
|
0
0
1
|
0
1
0
|
-1
-
-1
|
1
0
0
|
|
|
|
19375
1,755 min
34375
|
-41,67
41,67
-41,67
|
P1 entre, k = 1
Pt1 sort, r = 2
|
|
Zj - Cj
|
57475
|
0,172
|
0
|
0
|
-1,672
|
0
|
|
|
|
|
|
Pivot = 0,024
|
0
1,5
1,672
|
Pt3
P1
P2
|
16328,125
3046,875
31328,125
|
0
1
0
|
0
0
1
|
-41,67
41,67
-41,67
|
0,125
-1,125
0,125
|
1
0
0
|
|
|
|
|
|
|
|
Zj - Cj
|
56950,9375
|
0
|
0
|
-1,167
|
-1,4785
|
0
|
|
|
|
|
|
|
Comme il n'existe plus de Zj-Cj >0 et
que l'on ne sait plus entrer les vecteurs dans la base, nous concluons avoir
obtenue la solution optimale. Les quantités à produire sont
respectivement 3046,875 kg de thé à vendre localement 31828,125
de thé à exporter et le coût maximal est de 56950,9375 $US.
Il se dégage un excédent de 16328,125 kg sur le minimum du
thé à exporter et la saturation des installations de triage et
d'usinage.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude portant sur l'Essaie de
modélisation de la fonction de production au sein d'une entreprise
industrielle, cas du Complexe Théicole de Butuhe, CTB SPRL »,
il nous revient de rappeler les grandes lignes qui retracent les
résultats de notre recherche.
Rappelons tout d'abord qu'à part l'introduction et la
conclusion, ce travail s'articulait sur quatre chapitres :
Le premier chapitre a posé un fondement
théorique pour amorcer notre recherche. Nous y avons abordé les
notions d'environnement de l'entreprise. En développant cette partie,
nous avons remarqué que l'entreprise vit au sein d'un environnement
multidimensionnel qui influence largement sa croissance. Aussi, nous avons
présenté les notions de production. Dans cette section, nous
avons épinglé les facteurs de productions qui sont
combinés pour produire un bien ou un service à vendre sur un
marché. Nous avons également fait remarqué que ces
facteurs de production doivent être optimisés pour permettre
à l'entreprise d'en tirer un meilleur profit au maximum et à un
moindre coût. Nous y avons également retracé la place de la
fonction de production dans une entreprise. Avant de clôturer ce
chapitre, nous avons passé en revue les notions de programmation
linéaire et de modèle économétrique. Ces notions
nous ont servi dans l'analyse des coûts du CTB SPRL, de la demande
potentielle et de l'élaboration d'un planning optimal de production.
Au deuxième chapitre de notre travail, nous avons
présenté le Complexe Théicole de Butuhe, CTB SPRL et
parlé de la commercialisation du thé. En développant ce
chapitre, nous avons pu découvrir que le CTB SPRL est d'importance
capitale sur le plan national mais qu'il sombre dans une période de sous
activité par rapport à sa période d'installation. Parlant
de la commercialisation et de la production du thé, nous avons compris
que peu de pays africains figurent parmi les grands producteurs du thé.
Il s'est avéré même que la production de notre pays
exporté à travers le CTB SPRL n'est même pas prise en
compte car figurant peut être dans ce que les statiques de production
appellent les autres producteurs.
Au troisième chapitre, nous avons analysé les
coûts d'exploitation du CTB SPRL liés à la production et
à la commercialisation du thé par le CTB SPRL. La tenue de la
comptabilité et l'absence manifeste de la comptabilité analytique
au sein de cette entreprise ne permet pas de cerner tous les
éléments détaillés constituant les coûts.
Grâce à la méthode des moindres carrés ordinaires
nous avons splitter les coûts en coûts fixes et coûts
variables. Conformément à notre première
hypothèse, nous avons pu confirmé que les charges pèsent
sur cette entreprise tels que les coûts fixes pèsent qui absorbent
tout le chiffre d'affaires. Vu leur fixité, nous avons
suggéré aux gestionnaires du CTB SPRL de minimiser les
coûts variables et surtout en développant la production du
thé exporté qui rapporte une bonne marge de contribution au
détriment du thé local qui engendre des frais de production,
stockage et de distribution alors qu'il reste invendu et non lucratif. En
utilisant ces données pour déterminer le seuil de
rentabilité, nous avons pu trouver que le CTB SPRL devrait se limiter
à produire 2 634,27 kg du thé local et 41 472,425 kg du
thé exporté comme quantité critique. Cela constituera une
voie de sortie pour cette entreprise qui sombre dans la sous
activité.
Cependant, avant d'établir un planning de production
optimale, nous avons analysé la demande potentielle pour nous rassurer
que le CTB SPRL dispose bien d'un marché pour absorber les
quantités qui seront produites. Nous avons étudié sa
production depuis 2003 jusque 2008 par la méthode de séries
chronologiques. Après avoir balayé les facteurs saisonniers, nous
avons pu trouver des intervalles dans lesquelles nous avons inscrit nos
projections pour l'année 2009. Par ces projections, nous avons pu avoir
une vue d'ensemble sur la façon dont va se comporter les ventes pendant
l'année 2009.
Au quatrième et dernier chapitre de notre travail, nous
avons élaboré un planning de production que nous disons
être optimale. En utilisant la méthode de l'Algorithme de
DANTZING, nous avons pu trouvé que partant des contraintes d'usinage et
de commercialisation, le CTB SPRL peut produire 3 046,875 kg de thé
local et 31 328,125 kg de thé exporté tout en gardant un
excédent de 16 328,125 kg de thé exporté pour un
coût total de 56 950,9375 $US. Nous suggérons ainsi aux
gestionnaires du CTB SPRL de prendre des stratégies de production en
suivant modèle de production optimale au lieu de relancer la production
tout en augmentant des charges qui absorberaient tout le bénéfice
de l'entreprise. Cependant, nous ne pensons pas avoir donné des
leçons aux gestionnaires de cette entreprise mais plutôt une
orientation stratégique qui leur permettra de sauver la situation de
cette entreprise malgré le marasme économique dans lequel elle
évolue.
Enfin, nous ne pensons pas avoir épuisé tous les
aspects de ce travail, nous ne faisons que planter les jalons pour des
éventuelles recherches allant dans cette optique. Aussi, loin de nous
tout état d'imperfection, nous accueillerons avec enthousiasme toute
critique et suggestions constructives pour nous bâtir scientifiquement
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
1. A. MONCHAL et Alii, Techniques quantitatives de
gestion, Ed. Hachette, Paris, 1974, p. 336
2. A. VERHULST, Comptabilité Analytique
d'exploitation, CPR, Kinshasa, 1984
3. C. Diales, M. Biales et alii, Dictionnaire
d'économie, Ed. Foucher, Paris 19996, p. 231
4. COURTOIS A., Gestion de Production, les Editions
d'organisation, Paris, 1993
5. D. LAURE, ACAILLAT & G. JACQUOT, Economie
d'entreprise, Paris, Ed. Foucher, p. 34
6. F. GESPACH & M. MELLOULI, Economie d'entreprise,
éd. Foucher, Paris, 1986
7. GRAWITZ M., Méthodes de recherche en sciences
sociales, édition Dalloz, Paris, 1970, p. 20
8. G. CHAMBON, Initiation à la vie et à la
gestion de l'entreprise, Méméntos, Paris, 1986, p.
2-3
9. JEAN AUBERT, l'environnement économique de
l'entreprise, Paris, les éditions d'organisation, 1986, p. 2-3
10. J. PHILIPPE BARDE, Economie et Politique de
l'environnement, p. 130-132
11. KAUFMAN H., La prévision à court
terme, Dunod, Paris, 1968
12. KAUFMAN H., Méthodes et modèle de la
Recherche Opérationnelle, Dunod, tome 1, Paris, 1962
13. M. GUILLON, Dictionnaire Universel, Hachette,
Paris, 1988, p. 604
14. PAUL ROBERT, Dictionnaire Alphabétique et
Analogique de la langue française, Ed. SNL, Paris, 1978, p. 66
15. P. DARBELLET & JM LAUGINIE, Economie
d'entreprise, éd. Foucher, Paris, p. 30
2. COURS ET TRAVAUX
1. Ass. Seblon LIFITA BOBILABI, Cours de Politique
d'entreprises, inédit UNIC-Bunia, L2, 2008-2009
2. Benoît MUKOTA MBAYO, Problématique des
recettes du trésor public générées par les
régies financières à Bunia de 2002 à
2005, inédit UNIC-Bunia, 2006, p. 15
3. C. NZALAMINGI, Cours de Comptabilité
Générale, Inédit ISC-Beni, G1, 2001-2002
4. Camille WELEPELE, Cours de Méthodes de recherche
en Sciences Sociales, CUEB - BUNIA, 2008-2009
5. C.T. POLO FUETA, Notes de cours
d'économétrie, L1 CUEB, 2007-2008
6. M. SINGO, Cours de Recherche en Sciences Sociales,
inédit UNIC-BUNIA, 2007-2008
TABLE DES MATIERES
Epigraphie
.......................................................................................................................................i
Dédicace................................................................................................................................................ii
Avant
propos....................................................................................................................................iii
Abréviations
utilisées......................................................................................................iv
INTRODUCTION....................................................................................................................................1
0.1.
PROBLEMATIQUE..................................................................................................................3
0.2. HYPOTHESE
...........................................................................................................................4
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
...........................................................................5
0.4. METHODES ET TECHNIQUES
....................................................................................8
0.5. DELIMITATION DU SUJET
.......................................................................................10
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERARIONS THEORIQUES
.................................12
SECTION 1 : L'ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT
..............................12
1.1. NOTIONS
.................................................................................................................................12
1.2. THEORIES SUR L'ENVIRONNEMENT
..................................................................13
1.3. TYPES D'ENVIRONNEMENT
.......................................................................................15
1.4. INDICATEURS ET VARIABLES DE L'ENVIRONNEMENT
.....................20
SECTION II. GENERALITES SUR LA THEORIE DE PRODUCTION ET
DEFINITION DES CONCEPTS
................................................................................................26
II.1. NOTIONS DE PRODUCTIONS DES BIENS ET SERVICES
...............26
II.2. NOTIONS DU SYSTEME DE PRODUCTION
...................................................29
II.3. ORGANISATION DE LA FONCTION DE PRODUCTION
........................32
II.4. LES DIFFERENTS MODES DE PRODUCTIONS
..........................................33
II.5. LA FONCTION PRODUCTION ET L'ENTREPRISE
.................................36
II.6. FACTEURS ELEMENTAIRES DE PRODUCTION
..........................................43
II.7. OPTIMISATION DES FACTEURS DE PRODUCTION
..............................45
SECTION III : NOTIONS DE PROGRAMMATION LINEAIRE
........................52
III.1. DEFINITION
..................................................................................................................52
III.2. PRESENTATION, FORME D'UN PROGRAMME LINEAIRE
...............53
III.3. RESOLUTION D'UN PROGRAMME LINEAIRE
..........................................55
SECTION IV : NOTIONS DE CYCLE DE PRODUCTION
....................................58
IV.1. NOTIONS GENERALES
................................................................................................58
IV.2. COUTS ET COUTS DE REVIENT
........................................................................58
IV.3. COMPOSANTE DES COUTS ET COUTS DE REVIENT
........................60
CHAÏTRE DEUXIEME : PRESENTATION DU COMPLEXE THEICOLE DE
BUTUHE ET LA COMMERCIALISATION DU THE
................................................62
SECTION I : PRESENTATION DU COMPLEXE THEICOLE DE BUTUHE,
C.T.B. SPRL
...........................................................................................................................62
I.1. LOCALISATION
...............................................................................................................62
I.2. HISTORIQUE
.....................................................................................................................62
I.3. OBJECTIF SOCIAL
......................................................................................................63
I.4. STRCUTURE ET FONCTIONNEMENT
..................................................................68
I.5. OPERATIONS D'USINAGE DE THE
..................................................................69
I.6. ORGANISATION COMPTABLE AU SEIN DU C.T.B.
...........................72
SECTION II : LE THE ET SA COMMERCIALISATION
.................................74
II.1. GENERALITES SUR LE THE
..............................................................................74
II.2. PRODUCTION DU THE
.............................................................................................76
II.3. COMMERCIALISATION
.............................................................................................77
CHAPITRE DEUXIEME : ANALYSE ET PREVISION DES
COUTS ............82
SECTION I : PRESENTATION DES
DONNEES.........................................................82
SECTION II : ANALYSE ET PREVISION DES COUTS DU CTB
............88
II.1. ANALYSE DE LA VARIABILITE DES CHARGES
.................................88
II.2. ELABORATION DE LA METHODE DE VARIATION
PROPORTIONNELLE........................................................................................................................93
II.3. EFFETS DES COUTS FIXES
..............................................................................94
II.4. EVALUATION DU SEUIL DE RENTABILITE
..........................................95
II.5. ESSAIE DE PREVISION DES COUTS VARIABLES
...........................97
SECTION III. ANALYSE DE LA DEMANDE POTENTIELLE
........................99
III.1. PRESENTATION DES DONNEES
.....................................................................100
III.2. ANALYSE TENDANCIELLE DES VENTES
................................................102
CHAPITRE QUATRIEME : ESSAIE D'ELABORATION D'UN PLAN DE
PRODUCTION
....................................................................................................................................127
CONCLUSION GENERALE
.........................................................................................................134
BIBLIOGRAPHIE
...........................................................................................................................137
TABLES DE MATIERES
............................................................................................................139
* 1 D. LAURE, ACAILLAT & G.
JACQUOT, Economie d'entreprise, Paris, éd. Foucher, p. 34
* 2 Ass. SEBLON, Cours de
Politique d'entreprises, inédit, UNIC - Bunia, 2008-2009
* 3 M. SINGO, Cours de Recherche
en Sciences Sociales, Inédit UNIC-BUNIA, 2007-2008
* 4 Camille WELEPELE, Cours de
Méthodes de recherche en Sciences Sociales, CUEB-BUNIA, 2008-2009
* 5 COURTOIS A., gestion de
Production, les Editions d'organisation, Paris, 1993.
* 6 GRAWITZ M, méthode
de recherche en sciences sociales, édition Dalloz, Paris, 1970, p.
20
* 7 Camille WELEPELE,
opcit
* 8 GRAWITZ M, Idem
* 9 Benoît MUKOTA MBAYO,
Problématique des recettes du trésor public
générées par les régies financières à
Bunia 2000 à 2005, UNIC Bunia 2006, p. 15
* 10 C. Diales, M. Biales et
alii, Dictionnaire d'économie, Ed. Foucher, paris 1996, p. 231
* 11 PAUL ROBERT,
Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue
française, éd SNL, Paris, 1978, p. 664
* 12 MAY TO HATCH,
Théorie de l'organisation, éd. De Sack Université
s.a, Paris, 2000, p. 79
* 13 Idem, p 79
* 14 JEAN AUBERT,
l'environnement économique de l'entreprise, Paris, les
éditions d'organisation, p. 2-3
* 15 G. CHAMBON, Initiation
à la vie et à la gestion de l'entreprise, Mémentos,
Paris, 1986, p. 67
* 16 M. GUILLON,
Dictionnaire Universel, Hachette, Paris, 1988, p. 604
* 17 J. PHILIPPE BARDE,
économie et Politique de l'environnement, p. 130-132
* 18 P. DARBELLET & J.M
LAUGINIE, économie d'entreprise, éd Foucher, Paris,
1986
* 19 F. GESPACH & M.
MELLOULI, économie d'entreprise, (étapes BTS), éd
Foucher, Paris, p. 30
* 20 BERANGER P., Les
nouvelles règles de la production vers l'excellence, Dunond, Paris,
1987
* 21 idem
* 22 A. VERHULST,
comptabilité analytique d'exploitation, CPR, Kinshasa 1984, p. 64
* 23 KAUFMAN, H. et GROBOILLOT,
J.L. : La prévision à court terme, Dunod, Paris,
1968, p. 87
* 24 KAUFMAN, A. :
Méthodes et Modèles de la recherche opérationnelle,
Dunod, tome 1, Paris, 1962.
* 25 CT POLO FUETA, Notes de
cours d'économétrie, L1 CUEB, 2007-2008
* 26 C. NZALAMINGI, cours de
Comptabilité Générale, Inédit ISC-Beni, G1
2000-2001
* 27 Idem
* 28 A. ANTIBI, R. BARRA et
Alii, Mathématique Appliquée, Ed. Nathan, Paris 1998, p 10
& 14
* 29 KAUFMAN, H. et GROBOILLOT,
J.L., opcit, p. 67
* 30 KEMENY, J.G. et al. :
Les mathématiques modernes dans la pratique des affaires, Dunod, Paris,
1964.
* 31 KEMENY, J.G. et al. :
Algèbre moderne et activités humaines, Dunod, Paris,
1967.
* 32 LEMAIRE, C. et LEMAIRE,
M. : Programmation linéaire sur les micro ordinateurs,
Masson, Paris, 1988.
* 33 LUC B. L. et ALII. :
Précis d'organisation et gestion de production, Les
éditions d'organisation, Paris, 1986.
* 34 MOTHES, J. :
Incertitude et décisions Industrielles, Dunod, Paris, 1967
* 35 E. POLO FUETA, opcit
* 36 J. BAREAU et J. DELAHAYE,
Gestion Financière, Dunod, Paris 1996, p362
* 37 CPCZ, Plan Comptable
Général Zaïrois, Kinshasa 1978
* 38 D. CHIRON et Y. LEQUIN,
Comptabilité de l'entreprise 2, Ed. Sirey, Paris 1985, p5
* 39 BUABUA WA KAYEMBE,
Droit économique congolais, Ed. Universités Africaines,
Kinshasa 2000, p 12
* 40 OMC, rapport sur la
production et la commercialisation du thé 2006, publié au
colloque de Washington, p. 256-367
* 41 A. MONCHAL et Alii,
Techniques quantitatives de gestion, Ed. Hachette, Paris 1974, p. 336