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Essai de modélisation de la fonction de production dans une entreprise industrielle. Cas du complexe théicole de Butuhe "CTB SPRL" de 2003 à  2008

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par Eugide Lalé MBUNDA
Université du CEPROMAD - Licencié en Gestion Financière et Comptable 2008
  

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    0. INTRODUCTION

    L'environnement économique est constamment soumis à des perturbations plus ou moins importantes qui influencent grandement la performance des entreprises. Cet environnement est défini par l'ensemble des variables que l'entreprise ne contrôle pas directement, car elles sont nombreuses et de nature bien différente. En outre, ces variables concernent bien sûr la concurrence immédiate que lui livrent ses principaux compétiteurs relevant de la conjoncture économique.

    Malgré tous les efforts déployés par l'entreprise pour définir une stratégie et coordonner ses activités de manière cohérente avec ses objectifs, sa performance demeure en partie tributaire de l'environnement économique. Les marchés actuels sont devenus infiniment plus concurrents avec des délais de réaction réduits, surinformation des clients et leur déréglementation. Les avantages concurrentiels deviennent temporaires et le succès d'une entreprise ne repose plus sur une situation avantageuse mais sur son aptitude à élaborer une architecture stratégique lui permettant de précéder ses concurrents à tout instant et sur le long terme.

    En outre, le milieu dans lequel l'entreprise évolue est multidimensionnel. Il se présente sous des aspects économique, social, politique mais aussi technologique, culturel ou écologique. Pour étudier l'insertion de l'entreprise dans la vie économique, on doit décrire l'environnement de l'entreprise et analyser les interactions entreprise - environnement1(*). Cette analyse entreprise - environnement pousse les dirigeants d'entreprise à s'intéresser à la façon dont leurs productions sont orientées vers les marchés mais aussi aux flux générés par leurs activités de productions. Une analyse de la combinaison des facteurs de production, engendrent un processus qui va de l'acquisition des matières premières à la mise sur le marché d'un produit pouvant générer des profits après la vente, devient le souci majeur pour aboutir à un arsenal des décisions stratégiques2(*).

    Cependant, la méthode actuelle de gestion est entièrement tournée vers le passé et tient pour acquit que les consommations et les ventes futures seront à l'image des consommations et ventes du passé dont on calcule une moyenne. Si un stock devient inférieur à la moyenne des commandes, on décide de lancer une nouvelle fabrication en atelier.

    Cette méthode est dangereuse. Si on ne fait pas attention, l'entreprise peut continuer à renouveler et perpétuer un stock de produits dont on n'a plus besoin. En période d'activités déclinantes ou de basse conjoncture, cette pratique gonfle exagérément les besoins en capitaux. En période d'activités croissantes, elle minimise exclusivement les stocks et néglige les encours de fabrication et le coût de lancement en atelier dont les niveaux grimpent dangereusement.

    Logiquement, une entreprise de production doit contrôler plus précisément ses coûts et ses prix pour réaliser un profit. La valeur des expéditions, appelées aussi ventes ou revenus, devient son point de départ, là aussi. Des ventes, sont déduits les coûts directs et indirects de production pour obtenir les revenus de la production; de ces revenus, sont déduits les autres coûts des ventes, comme pour l'entreprise de vente, lesquels sont composés des frais de vente, des frais de financement et des frais d'administration. Le solde donne le profit brut; celui-ci représente souvent moins de cinq pour-cent du chiffre des ventes. L'amortissement des immobilisations prend un plus grand pourcentage que dans les entreprises de ventes; cela est dû à leur importance et à la désuétude accélérée de certaines technologies.

    0.1. PROBLEMATIQUE

    La problématique est définie comme l'expression écrite de l'ensemble des préoccupations, des problèmes de recherche qu'un chercheur élabore3(*).

    Les agents économiques sont optimisateurs, en l'occurrence, l'entreprise cherche à maximiser son profit. Dans un premier temps cela signifie qu'elle souhaite maximiser sa production sur. En deuxième analyse, elle souhaite minimiser ses coûts. Toutefois, en première approche ne se pose pas le problème d'écoulement des produits dans la mesure où chaque entreprise n'est sensée être qu'un atome au sein du marché.

    L'analyse se situe dans un cadre où les agents sont rationnels et savent où est leur intérêt.

    En réalité, une entreprise ne peut, en terme, assurer sa survie et son développement que si les produits qu'elle vend dégagent suffisamment des profits qui puissent lui permettre de renouveler ses équipements et financer son expansion, tout en rémunérant les capitaux investis. A ce niveau, il est important de connaître les coûts soit pour fixer les prix de vente soit pour mesurer la rentabilité.

    Pour arriver à cette rentabilité, le producteur combine plusieurs facteurs, dont le capital et le travail. Il dispose, à l'origine, lui-même du capital dont il va essayer d'optimiser la rentabilité en égalisant le gain marginal au coût marginal.

    Les entreprises congolaises sont confrontées à plusieurs problèmes. Tout d'abord, aucune règle économique n'est de mise. Quant à leur pilotage, bon nombre de conditions exogènes gênent considérablement leurs expansions.

    Confrontées à ces difficultés, certaines entreprises ont jugées bon de fermer leurs portes, constituant ainsi un manque à gagner pour l'économie nationale, avec d'innombrables conséquences sur le plan social. Pendant que celles-ci ferment, d'autres persistent, et d'autres encore renforcent leur capacité de production. Ces dernières peuvent elles espérer encore ? Comment peuvent- elles se comporter face à ce marasme économique?

    A ce jour, les gestionnaires se battent pour améliorer les choses. Les entreprises sont déterminées à reconquérir la confiance de leurs clientèles ciblées pour les produits qu'elles offrent. Pour cela, elles relancent vigoureusement la production avec les ressources disponibles. Comment peut on assister le gestionnaire pour qu'il parvienne à élaborer un programme optimal de production ?

    La taille de la clientèle n'étant pas souvent connue, l'entreprise est obligée d'avoir un stock suffisant pour répondre aux éventuelles demandes. Avec les ressources disponibles, les entreprises veulent toujours augmenter la production. Mais, cette augmentation provoque un accroissement des coûts de production. Le CTB SPRL se trouve-t-il dans une situation où ses bénéfices sont menacés par des charges encombrantes ? Si tel est le cas, quelle stratégie faut-il adopté pour optimiser la production enfin de minimiser les coûts et accroître la rentabilité pour l'ensemble de la période considérée ? Le CTB SPRL peut-il mettre en place un modèle de production susceptible d'optimiser les moyens de production ? Existe - t - il une potentialité de vente du thé produit par le CTB SPRL?

    0.2. HYPOTHESE

    L'hypothèse est une proposition relative à l'explication d'un problème ou d'un phénomène admis provisoirement avant d'être soumis à la vérification ou au contrôle de l'expérience, c'est-à-dire une cause provisoire qui explique ce phénomène4(*).

    Il s'avère que les gestionnaires des entreprises peuvent encore sauver la situation de leurs entreprises. Les dirigeants peuvent faire face à cette situation qui emmenuise la santé de leurs entreprises en recourant à certaines méthodes de gestion dynamique. Pour y arriver, ils devraient analyser les charges auxquelles elles font face en déterminant leur incidence sur la rentabilité de l'entreprise.

    Pour le cas du CTB SPRL, nous estimons que la variabilité des charges influencerait largement sa rentabilité.

    En recourrant aux méthodes économétriques, les gestionnaires du CTB SPRL pourraient arriver à mettre un modèle de production optimale qui puisse permettre à celui-ci de minimiser ses coûts et rentabiliser au maximum ses capitaux. Pour résoudre ce problème, nous estimons que la méthode d'algorithme de DANTZING serait approprié pour donner une solution optimale en mettant en exergue les conditions de production du thé par le CTB SPRL. Nous pensons ainsi qu'il existerait des quantités critiques que le CTB SPRL pourraient produiraient en toute quiétude.

    Les stratégies marketing exigent qu'il faille vendre avant de produire. Nous estimons que le CTB SPRL dispose d'une demande potentielle du thé d'autant plus qu'il en est seul producteur dans le milieu. Nous pensons que les séries chronologiques nous permettront bien de faire des projections des ventes à réaliser par cette entreprise au cours de l'année 2009, période qui suit la dernière année de notre étude. Cette étude préalable permettrait aux gestionnaires du CTB SPRL de se donner une idée sur l'intervalle dans lequel se situeront les ventes dans l'avenir et se fixer ainsi des projections fiables.

    0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    3.1. Choix du sujet

    Le choix du sujet traité dans ce travail a été motivé par le fait que le CTB est la seule entreprise qui produit le thé dans la Province du Nord Kivu. Elle ne vit que grâce à sa production car ne recevant plus de subventions de l'Etat. Sa production doit ainsi être étudiée attentivement. Aussi, la place des méthodes économétriques dans la prise des décisions nous a poussé à vouloir l'appliquer au sein d'une entreprise bien connue.

    3.2. Intérêt du sujet

    3.2.1. Intérêt personnel

    En traitant ce sujet du domaine propre à la gestion, nous estimons que les recherches sur celui-ci contribueront à notre formation. Cette étude nous permettra d'approfondir nos capacités dans l'analyse des aspects décisionnels d'une entreprise.

    3.2.2. Intérêt pour le CTB

    En rédigeant ce travail, nous ne prétendons pas avoir donné des leçons aux gestionnaires du Complexe Théicole de Butuhe. Toutefois, en examinant scrupuleusement les résultats de notre recherche, ils arriveront à prendre des décisions qui rationaliseraient les ressources disponibles au sein de ce géant industriel agricole.

    3.2.3. Intérêt pour l'Etat

    Le problème des fluctuations économiques nous préoccupe dans notre vie quotidienne. Il n'est donc pas surprenant que les dirigeants de certaines entreprises se demandent comment ils peuvent aider le pays à les maîtriser. Après tout, il est dans l'intérêt de chaque entreprise que l'économie nationale reste prospère5(*). Les dirigeants des industries doivent avoir conscience que les politiques qu'ils adoptent, peuvent influer largement sur la prospérité économique du pays. Du point de vue de la politique générale,  comme du point de vue économique, on peut considérer que le fonctionnement de l'économie résulte en grande partie des décisions innombrables qui sont prises de façon consciente, mais sans une connaissance totale des éléments en cause, ni des conséquences possibles .

    Ce travail est aussi d'importance capitale pour l'Etat qui règlemente la politique économique nationale. La survie de cette entreprise qui oeuvre dans un domaine agro- industriel est une concrétisation de la mise en place d'une bonne politique économique. Aussi, la réalisation des grands bénéfices dans cette entreprise est un avantage précieux pour l'Etat qui tire une partie de ses recettes dans les bénéfices des entreprises en percevant l'impôt.

    3.2.4. Intérêt pour les autres opérateurs économiques

    Cette étude intéresse tous les partenaires du CTB qui suivent de près sa gestion. Elle présente aussi un intérêt pour toute entreprise de production, soucieuse d'assurer sa pérennité.

    3.2.5. Intérêt scientifique

    Etant donné que notre étude est un travail scientifique orienté dans le domaine de gestion, elle constitue un document qui met en évidence des données réelles, quantitatives et vérifiables, pouvant servir aux autres chercheurs éventuels.

    0.4 METHODES ET TECHNIQUES

    4.1. Méthodes

    La méthode se définit comme une démarche intellectuelle et scientifique conduisant à la connaissance d'une vérité6(*). Elle est toujours choisie en fonction de l'objet de l'étude. Son choix ne se fait pas au hasard. Dans le cadre de ce travail, compte tenu de sa spécificité, nous avons recouru à une certaine démarche combinant les méthodes structuro fonctionnelle, statistique et économétrique.

    4.1.1. Méthode structuro fonctionnelle

    La méthode structuro fonctionnelle est un démarche qui consiste à étudier les relations entre les structures organisationnelles d'une organisations de manière à déterminer les liaisons y existantes7(*).

    Grâce à celle-ci, nous avons pu apprécier l'organisation et le fonctionnement du Complexe Théicole de Butuhe. L'appréciation de ses structures nous a permis d'apprécier les charges auxquelles fait face cette entreprise industrielle.

    4.1.2. Méthode statistique

    La méthode statistique qui nous a permis d'analyser et d'interpréter l'évolution quantitative de la production et des ventes du thé au sein du CTB.

    4.1.3. Méthode économétrique

    La méthode économétrique nous a servi à utiliser les observations chiffrées pour vérifier l'existence des liaisons supposées et préciser leur forme. Elle nous a aussi permis de produire le modèle de la fonction de production.

    4.2. Techniques

    La technique est un ensemble des procédés mis en oeuvre pour collecter les données et les informations, par la documentation écrite ou orale, l'étude de la population donnée ou d'un type représentatif8(*).

    4.2.1. Technique documentaire

    La technique documentaire peut être considérée comme une forme d'observation différée qui, par nécessité ne saisit pas directement le phénomène intéressant ; mais uniquement certaines de ses conséquences. C'est une observation médiatisée par les documents9(*).

    La technique documentaire nous a permis de consulter les notes de cours, les ouvrages et certains rapports du CTB dont le contenu nous a permis d'asseoir l'esprit de notre étude.

    4.2.2. Technique d'interview libre

    Celle-ci consiste à recueillir les informations, au moyen des entretiens généraux, individuels ou de groupe avec plusieurs personnes sélectionnées soigneusement en d'obtenir sur des faits ou des représentations. Signalons que ces informations résultent d'une connaissance, d'une expérience ou, peuvent être la manifestation d'une opinion ou d'un point de vue.

    La technique d'interview libre nous a permis de nous entretenir avec les gestionnaires et les agents du CTB afin d'avoir d'autres renseignements utiles pour notre travail.

    4.3.3. Technique statistique

    Par définition, la technique statistique est un ensemble d'outils que le chercheur met en oeuvre pour traiter les informations nécessaires en vue d'atteindre son but.

    Cette technique nous a permis de receuillir des statistiques de production, de vente, des coûts et des chiffre d'affaires.

    0.5. DELIMITATION DU SUJET

    En analysant les données statistiques de la production, notre étude porte sur la période de 2003 à 2008. Cette période nous permettra de répondre aux exigences de la loi normale ou loi des échantillons de grande taille afin de déterminer la tendance d'un fait observé dans son évolution, tel est le cas des quantités produites mensuellement ainsi que des charges s'y rapportant. Quant aux ventes, nous analyserons, la période allant de 2003 à 2008.

    Notre étude ne porte que sur la production du thé par le Complexe Théicole de Butuhe qui est une des grandes entreprises de la Province du Nord-Kivu et même de la République Démocratique du Congo.

    0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Exception faite de l'introduction et la conclusion, quatre chapitres constituent la charpente du présent travail portant sur l'essaie de la modélisation de la fonction de production dans une entreprise industrielle, cas précis du CTB. Le premier chapitre porte sur le fondement théorique; le deuxième porte sur les généralités sur le CTB SPRL. Le troisième chapitre porte sur le contrôle des coûts et essaie de modélisation de la fonction de production. Il permet d'apprécier l'évolution de la production et les charges y afférentes au sein du CTB SPRL. Le quatrième et dernier chapitre quant à lui porte sur un planning de production optimale.

    CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS THEORIQUES

    Le travail scientifique que nous présentons aujourd'hui semble être vaste au point que certains de nos lecteurs peuvent s'y perdre d'autant plus qu'il est présenté dans le domaine purement économique. Nous estimons qu'il est impérieux d'expliciter quelques concepts qui constituent le soubassement dudit travail et pouvant faciliter sa compréhension. Ceci est l'objet même du présent chapitre qui exposera l'activité économique au sein de laquelle la production constitue le centre de gravité dont en amont s'exprime un besoin en fonds pour financer l'activité de production et en aval, la nécessité des débouchés des biens ou services produits.

    SECTION I : L'ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT

    I.1. NOTION

    Par définition, l'entreprise est une cellule sociale constituée par un ensemble de participants entre lesquels il existe un accord plus au moins explicite et plus au moins complet sur les objectifs poursuivis et les moyens pour les atteindre, et dont la cohérence et la cohésion sont assurées par une structure et une coordination formelle10(*).

    L'entreprise peut aussi se définir comme une organisation dans laquelle un entrepreneur affecte, contre revenus, des facteurs de production à la production de biens et services ou des services destinés à l'échange, en vue de la réalisation d'un profit.

    I.2. THEORIES SUR L'ENVIRONNEMENT

    I.2.1. Définition

    Le petit Robert définit l'environnement comme étant l'ensemble des conditions naturelles et culturelles qui peuvent agir sur les organismes vivants et les activités humaines11(*).

    Selon les théories modernistes des organisations, l'environnement est conçu comme une entité située en dehors des frontières de l'organisation ou de l'entreprise. Il influence les résultats de l'organisation pour les contraintes et les adaptations nécessaires qu'il impose pour que celle-ci survive12(*).

    D'après le paradigme interpretativiste symbolique, l'environnement présente des aspects matériels mais avant tout symbolique : sa signification au sein de l'organisation vient des interprétations qu'on lui donne13(*).

    I.2.2. Principales approches de l'environnement14(*)

    L'environnement de l'entreprise peut être étudié à partir d'approches différentes : juridique, sociologique, économique, chacune met en oeuvre une méthodologie spécifique et en définitive étudie un projet propre.

    - l'approche juridique : traite de l'ensemble des règles qui régissent les rapports entre entreprise (sujet de droit) et les autres entités juridiques.

    - L'approche sociologique : analyse les relations d'information et de pouvoir entre les diverses cellules de l'activité sociale.

    - L'approche économique : étudie les rapports d'échange onéreux entre les entreprises, unités de production, la répartition de ressources et les autres acteurs de la vie économique, dans le cadre d'un mode de rationalisation qui peut être le marché (système capitaliste) ou une autorité de planification (système collectiviste centralisé).

    I.2.3. Liaison avec l'entreprise

    Pendant très longtemps, l'entreprise n'a eu avec l'environnement que des liens limités. Aujourd'hui, elle est un système ouvert sur son environnement dont elle reçoit des impulsions et sur lequel elle agit15(*). En effet, l'entreprise n'est pas isolée du milieu naturel ni du milieu social. Elle puise des éléments dans son environnement naturel (l'eau, l'énergie, les matières, ...), ainsi que son environnement socio-économique (achat des biens et services à d'autres entreprises, embauche du personnel, emprunt des capitaux, collecte des informations, ...)

    Elle fournit à son environnement les résultats de son activité en mettant sur le marché les biens et services produits. Elle rejette également dans le milieu l'ensemble des résidus de son activité (déchets, eaux résiduelles, polluants, ...) Par ailleurs, elle émet les informations (actions publicitaires) à destination de son environnement. Enfin, en contre partie de sa production, elle distribue des revenus. Elle apparaît aussi comme une unité de production en relation avec son environnement par des flux financiers c'est-à-dire par les subventions, les réglementations que les administrations édictent et par le prélèvement des impôts et des cotisations sociales.

    I.3. TYPE D'ENVIRONNEMENT

    L'environnement de l'entreprise peut être étudié selon plusieurs typologies et ces dernières varient selon le type d'entreprise. Chacune d'elles est source d'information mais aussi de contraintes ou opportunités pour l'entreprise. Pour notre part, nous retiendrons trois typologies à savoir la nomenclature détaillée, la division en environnement et spécifique et celle en environnement interne et externe

    I.3.1.Nomenclature détaillée

    Une nomenclature détaillée distingue dans l'environnement les aspects économiques, démographiques, juridico-légo-réglementaire, culturels, sociaux, technologiques, politiques et internationaux.

    § L'environnement économique : il se compose des marchés du travail, des marchés financiers et marchés des biens et services. Ainsi, la propension à la propriété privée par rapport à la propriété publique, les politiques fiscales, les systèmes des banques contribuent tous à l'analyse de l'environnement économique de l'entreprise. Il traite de l'évolution des structures productives et de la distribution, de la croissance, de l'évolution de la consommation, de celle de prix sur les différents marchés des biens et services, de la durée de travail, de l'accessibilité à l'énergie, ...

    § L'environnement démographique : celui-ci étudie l'évolution de la population en structure par âge, par sexe, par catégorie socioprofessionnelle, par type d'habitants, par niveau de formation, par région tout en soulignant que le premier élément constitutif de l'environnement de l'entreprise est le ménage qui est la source de ces marchés.

    § L'environnement juridico-lego-réglementaire : pour sa part, comprend l'ensemble des règles qui régissent les rapports entre les autres entités juridiques. Il se définit par les constitutions et les lois des nations dans lesquelles l'entreprise s'approvisionne, réalise et/ou commercialise sa production ; ainsi que par les pratiques légales dans chacun de ces domaines. Des tendances de l'environnement légal sont souvent difficiles à distinguer de ce de celles impliquant à la fois la réglementation et la déréglementation et touchant certaines industries d'une implantation majeure pour les organisations concernées. Cet environnement inclut les lois des affaires fiscales et les lois régissant les investissements à l'étranger, les lois anti-trust (anti-monopole).

    § L'environnement culturel quant à lui, traite des problèmes concernant les nations telles que l'histoire, les traditions, les attentes dans le comportement et les valeurs des sociétés dans lesquelles l'entreprise fonctionne, les patterns ou schémas des pensées ; bref l'orientation cognitive en tant que telle.

    § L'environnement social est associé à la stratification en classe souvent modèle de mobilités, aux styles de vie et aux institutions sociales traditionnelles y compris les systèmes éducatifs, les pratiques religieuses, le commerce et les professions. Il concerne la situation de l'emploi social, la répartition de revenus, l'ampleur des conflits sociaux, les fréquences de négociations sociales, le taux de syndicalisation et le pouvoir syndical, l'évolution des revendications, l'évolution de la forme des conflits sociaux.

    § L'environnement technologique, pour ce qui le concerne fournit les connaissances et les informations sous formes de développement technoscientifique de l'entreprise peuvent acquérir et utiliser pour produire les outputs. Dans ce sens, l'environnement implique la connaissance qui permet de produire des extrants déterminés et il apporte cette connaissance à de diverses entreprises qui, grâce à elle, produisent des outputs qui bénéficient à d'autres dans l'environnement. Les connaissances apportées par l'environnement technologique peuvent être concrétisées par les employés déjà formés et socialisés. IL met en relation avec l'entreprise la recherche scientifique et technique, le développement technologique et la diffusion nationale des innovations et technologies.

    § L'environnement politique, de son côté, concerne les décisions politiques prises par les gouvernements des pays (mesures protectionnistes limitant les ventes à l'exportation ou le dumping). Il est habituellement décrit par rapport à des systèmes et à la concentration, du pouvoir, ainsi que par rapport à des systèmes politiques, par exemple démocratique opposé à autocratique, dans les régions du monde dans lesquelles les entreprises produisent.

    § L'environnement international ou mondial, enfin renvoie aux aspects qui dépassent les frontières nationales ou qui sont organisés à l'échelle mondiale, transnationale. L'environnement international se caractérise par la coninternationale, la situation monétaire internationale, l'état des cours mondiaux, les politiques nationales diverses, les alliances internationales.

    I.3.2. Environnement global et environnement spécifique

    Pour l'entreprise, l'environnement comprend les institutions et les forces extérieures qui influencent son mode d'action et affectent ses performances : il détermine une série de contraintes et d'opportunités particulières. Ainsi pour analyser l'entreprise, il convient cependant de distinguer l'environnement global de l'environnement spécifique.

    Par environnement global, on entend « tout » ce qui existe en dehors de l'organisation, c'est-à-dire de l'entreprise : situation politique, facteurs technologiques, facteurs économiques et sociaux qui, par leur évolution, déterminent le contexte où l'entreprise vit. L'impact de ces différents facteurs est indirect et concerne plus les potentialités générales que des influences directes clairement établies.

    Par contre l'environnement spécifique indique tout ce qui influence directement la réalisation des objectifs de l'organisation ou de l'entreprise. Il s'agit d'une partie de l'environnement qui est critique de l'entreprise et limite ses marges de manoeuvre et que ses influences positives ou négatives sont directement perceptibles et ressenties.

    1.3.3. Environnement interne et externe

    L'environnement étant défini comme l'ensemble des données et des variables externes à l'entreprise qui ont une influence sur son fonctionnement et qu'elle doit intégrer à stratégie ; il constitue des contraintes ou des moyens d'action pour l'entreprise. C'est dans ce cadre que l'on définit l'environnement externe comme l'ensemble des facteurs externes à l'entreprise et sur lesquels l'entreprise ne peut agir mais qui s'imposent à elle (réglementation, problèmes écologiques, les organisions de consommateurs, ...), l'environnement externe de l'entreprise est constitué des entrées de matières premières, des informations, des capitaux et des sorties de biens et services ainsi que les informations. Il est lié à la conjoncture macro-économique.

    L'entreprise est constituée, à l'intérieur de son organisation, d'un ensemble d'éléments hétérogènes quant à leur nature, leur structure et leur fonctionnement (ses actifs matériels et incorporels, ses capitaux, son personnel), ces différents éléments regroupés en sous-système à l'intérieur de celle-ci. Ainsi nous retrouvons le sous-système physique qui réalise les transformations matérielles nécessaires au cycle d'approvisionnement de production et de commercialisation qui conduisent de l'acquisition des facteurs de production à la réalisation des ventes ; le sous-système financier assure les échanges monétaires reliant l'entreprise à l'extérieur, il traite essentiellement des flux financiers, affectation des budgets aux divers services ; le sous-système de gestion traite du flux d'information dont il assure la collecte, le traitement, le stockage et la diffusion.

    Pour produire des biens et services, l'entreprise réalise plusieurs fonctions liées entre elles. Ainsi, l'environnement interne d'une entreprise est l'ensemble des fonctions ou sous-systèmes qui sont en relation entre eux à l'intérieur d'une entreprise. Il peut être appelé dans une certaine mesure organisation interne de l'entreprise. Il est constitué pour le sous-système de production, les sous-systèmes commercial et financier. Cette typologie de l'environnement interne et externe est souvent embrassée grâce à l'analyse par la méthode de SWOT (Strengnt, Weakness, Opportunities, Threaks) ou FFMO (Forces, Faiblesses, Menaces et Opportunités). Les deux premiers facteurs concernent l'environnement interne alors que les deux autres relèvent l'environnement externe.

    I.4. INDICATEURS ET VARIABLES DE L'ENVIRONNEMENT

    L'environnement a ses indicateurs et ses variables. Ce sont des indicateurs que l'entrepreneur doit prendre à compte pour décider d'une stratégie adéquate.

    I.4.1.Indicateurs de l'environnement

    Selon le dictionnaire universel, un indicateur est un élément significatif particulièrement important d'une situation économique et sociale qui permet d'établir l'évolution16(*). Les indicateurs de l'environnement constituent un outil utile pour l'aide à la décision, indispensable pour le suivi de l'évolution de l'environnement, précieux pour l'information publique.

    Dans cette optique, certains auteurs proposent de définir des indicateurs durables qui auraient pour objectifs d'évaluer dans quelle mesure une évolution constatée de l'état de l'environnement et des ressources naturelles nous approcherait ou nous éloignerait des conditions d'un développement durable. Dans la pratique, on s'efforcera d'élaborer, d'une part des indicateurs qui mesurent l'état de l'environnement et d'autre part des indicateurs descriptifs des actions menées en faveur de l'environnement. Ainsi, deux catégories d'indicateurs sont utilisées à savoir : les indicateurs de résultat et les indicateurs sectoriels.

    Les indicateurs de résultat référent, ici, à des statistiques environnementales, stricto sensu, destinés à mesurer l'état de l'environnement et son évolution17(*) alors que des indicateurs sectoriels, en cours d'élaboration par l'OCDE, ont pour objet de mettre en relation les données économiques et environnementales relatives à des secteurs sensibles tels que l'énergie, le transport, l'agriculture. Il s'agit notamment de sélectionner les variables économiques du secteur considéré qui peuvent expliquer l'impact sur l'environnement des activités de secteur ainsi que des résultats des mesures des protections mises en oeuvre.

    I.4.2. Variables de l'environnement

    L'environnement n'est pas constitué de tout ce qui est extérieur à l'entreprise ; mais seulement des facteurs ou éléments ayant une influence sur son fonctionnement et sur sa stratégie notamment le marché de l'Etat. En effet, l'entreprise rencontre les autres agents économiques d'abord sur les marchés. Les principaux marchés sur lesquels se présente une firme sont :

    Ø Les marchés des produits (marché aval et marché en amont) ;

    Ø Les marchés financiers sur lesquels elle se procure des moyens de financement et/ou elle emploie ses excédents financiers ;

    Ø Les marchés de travail.

    De ce fait, le marché est lieu de rencontre, mieux de confrontation de l'offre et de la demande d'un bien18(*). Il est pour l'entreprise, l'ensemble des débouchés possibles19(*). Il y a autant des marchés qu'il y a des biens et des clientèles différents. Les différents marchés ne sont pas indépendants de toute l'activité de l'entreprise. L'étude y afférente a pour but de collecter, d'exploiter de manière méthodique toutes les informations pouvant décrire le marché sur lequel on souhaite exercer une influence.
    Pour étudier son marché, l'entreprise dispose des sources externes et des sources internes. Les sources externes proviennent d'organismes officiels (INSEE, CREDOC, ...), d'organismes professionnels (chambre de commerce, chambre syndicale, ...) ; d'entreprises spécialisées dans les études du marché, et les sources internes proviennent des fichiers clients de rapports de visites de représentants, ...

    L'entreprise se procure des matières premières et les matières qui lui sont nécessaires sur les marchés de produit situé en amont ; elle écoule ou distribue ses produits sur un marché situé en aval. L'entreprise peut distribuer sa production sur un ou plusieurs marchés selon qu'elle a soit un ou plusieurs produits, soit un ou plusieurs clientèles aux caractéristiques différentes. Les clients pouvant être des ménages, des entreprises ou des administrations sur le marché situé en amont ou marché des approvisionnements.

    L'entreprise se procure deux types des ressources, à savoir :

    § Les équipements destinés à servir à un grand nombre d'opérations productives ; ce sont les investissements ; les achats courants constitués des denrées qui vont être incorporés à la production (matières premières) ou disparaître au travail du processus de production (énergie) ; ces achats courants portent le nom de « consommation intermédiaire »

    En outre pour fonctionner, l'entreprise a besoin de ressources financières destinés à assurer l'exploitation courante et la réalisation des investissements. Elle rencontre les institutions d'intermédiaires financières, telles les banques qui sont les entreprises de nature particulière fournissant des services (tenue des comptes, encaissements de chèque, achat en bourse, réalisation d'opérations financières, ...) rémunérés par des commissions, et capitaux à court terme, à moyen terme et à long terme sous forme de crédits et des prêts rémunérés par des intérêts. Sur le marché financier, les firmes sont donc principalement des emprunteurs, ce qui leur coûte le paiement des frais financiers. Cependant, lorsqu'elles ont des excédents de trésorerie, elles deviennent des prêteurs et perçoivent alors des revenus financiers. Selon le cas, les relations entre les banques, les institutions financières et les entreprises sont des rapports de coopération ou de domination.

    Par ailleurs, il y a le marché de travail. Il fournit à l'entreprise la main d'oeuvre nécessaire. Dans les économies du marché la main d'oeuvre échange sa force de travail sur un marché où se détermine le prix de travail ou salaire. Sur les différents marchés de travail, les entreprises sont en concurrence, notamment en ce qui concerne les rémunérations proposées. Certaines entreprises sont même spécialisées dans la recherche des spécialistes hautement qualifiés qu'elles recrutent chez les concurrents.

    En plus du marché, l'entreprise se confronte avec les autres face à face à l'Etat. Celui-ci est le pilier institutionnel de l'Economie d'une nation en ce sens que sa politique influence largement les activités économiques. Plusieurs modalités s'offrent au pouvoir public pour son intervention dans les organisations économiques. Elles sont qualifiées des politiques économiques.

    L'Etat joue un rôle essentiel dans la vie des entreprises au travers ses politiques. Toute stratégie d'entreprise doit tenir compte des mesures prises par l'Etat. Ainsi, la politique de l'Etat et stratégies de l'entreprise doivent être compatibles.

    L'Etat constitue une contrainte majeure pour l'entreprise. Ainsi au niveau des charges de l'entreprise, les impôts payés par ces entreprises constituent de l'encaissement de fonds qui correspond au prix de services rendus par l'Etat et les administrations publiques à l'Entreprise. Ces impôts constituent une fuite hors du circuit de l'entreprise et des cotisations sociales pèsent sur les encaisses. Au niveau des conditions de travail des salariés, l'entreprise doit respecter la législation du travail (durée du travail, les normes de recrutement, ...). En sus, au niveau de la protection du consommateur, l'Etat fixe un prix minimum, c'est-à-dire un prix inférieur au prix d'équilibre que tous les vendeurs doivent respecter. C'est pour la protection du pouvoir d'achat des consommateurs menacé par la hausse excessive de prix. Aussi au niveau de la protection des épargnants, l'entreprise doit fournir à ses actionnaires ses documents comptables et financiers.

    L'Etat constitue, par ailleurs, une opportunité pour l'entreprise en ce sens que ses actions peuvent présenter des avantages pour les entreprises. Dans cette optique, l'on peut signaler :

    · Le financement des entreprises : la création par les pouvoirs publics du second marché a permis aux entreprises de taille moyenne de s'introduire en bourse et de trouver ainsi des fonds plus facilement ;

    · L'innovation : l'Etat favorise le comportement innovateur des entreprises en leur accordant des aides financières, crédits d'impôts ;

    · La formation de la main d'oeuvre : par l'intermédiaire de l'éducation nationale, l'entreprise bénéficie d'une main d'oeuvre plus cultivée et plus qualifiée ;

    · La communication : l'amélioration du réseau routier ; développement des télécommunication rendent les entreprises plus performants ;

    · Les débouchés : l'Etat par ses marchés publics soutient l'activité des entreprises en augmentant leur volume de vente.

    En plus de cela, l'Etat protège les entreprises nationales contre la concurrence étrangère. Le protectionniste est une doctrine ou une politique économique reposant sur un ensemble des mesures favorisant les activités nationales et décourageant la concurrence étrangère sous diverses formes, soit par les droits de douanes qui rendent plus coûteux les importations ; soit par les contingentements d'importation consistant à fixer un certain volume d'importations ; soit encore par le dumping qui permet à certains pays de vendre moins chers leurs produits à l'étranger qu'ils ne les vendent chez eux.

    Mais ces barrières entraînent des conséquences tant avantageuses que néfastes. Il avantage les industries nationales dont les coûts de production sont plus élevés et maintient le plein emploi des facteurs de production. Par contre, souvent, les avantages que l'on retire du protectionnisme sont inférieurs aux dommages qu'il occasionne : réduire la concurrence à l'intérieur du pays, peut conduire à des situations de monopoles nationaux exploitant cette branche industrielle à de hausse de prix qui amenuisent le bien-être et la satisfaction des consommateurs et provoquent un retard dans la pénétration du progrès ; tant il est vrai que la concurrence augmente le niveau de recherche et celui d'innovation pour les entreprises.

    SECTION II. : GENERALITES SUR LA THEORIE DE PRODUCTION ET DEFINITION DES CONCEPTS

    II.1. NOTION DE PRODUCTION DES BIENS ET SERVICES

    La production est la source principale de biens et services que les hommes utilisent. « En effet, mis à part quelques biens qui proviennent d'un don  de la nature et qui peuvent être parfois offerts aux humains sans qu'ils aient à faire des efforts (cas de l'air qu'ils respirent ou de paysage qu'ils admirent...) la quasi-totalité des biens et services correspondent à une activité de production20(*) »

    La notion de production peut se comprendre en deux sens21(*) :

    - la production peut désigner le processus général par lequel, à partir de la combinaison du travail, capital et de maintes ressources diverses sont élaborés des biens et services. Cela correspond à l'activité habituelle de produire.

    - la production peut aussi désigner l'ensemble même des biens et services auxquels l'activité des hommes aboutit. Elle correspond donc cette fois au résultat de cette activité et peut être mesurée par la valeur de ces biens et services.

    La fonction de production, que l'on pourrait également désigner sous le nom de gestion des opérations, concerne l'agencement et la conduite des flux physiques entre poste de transformation d'inputs en outputs de façon  à atteindre des objectifs mesurables exprimés en terme de quantité, qualité, délais et coûts.

    Cette définition englobe la fabrication proprement dite des produits et les activités associées d'approvisionnement en matières premières et composantes, de gestion des stocks, de contrôle de la qualité des produits d'entretien et de gestion administrative.

    Eu égard à ce qui précède, on peut déduire que la production désigne l'activité humaine traduite par la création et la fabrication des biens ou services à satisfaire les besoins. Elle comprend des opérations de transformation et celles de transfert des ressources économiques. Aussi, elle concerne soit les biens matériels, soit des services immatériels susceptibles d'utilité dès qu'ils sont effectivement désirés par un consommateur.

    On en distingue deux sortes :

    - les biens et services de consommations ou finaux

    - les biens et services de production ou indirects

    La plupart des biens et une partie des services peuvent être échangés sur le marché contre un prix. Ils sont dits, dans ce cas marchands. Ceux fournis gratuitement ou à un prix inférieur aux coûts de revient sont, par contre, dits non marchands ou gratuits.

    L'entreprise peut évaluer sa production c'est-à-dire déterminer sa valeur ajoutée. Cette dernière représente la richesse créée par l'entreprise du seul fait de ses opérations de production et de distribution, et que se partagent le personnel, l'Etat, les prêteurs et l'entreprise elle-même. Elle mesure, selon F. BLANC et J.L. CORDON, la contribution de l'unité ou de la branche à la production nationale1. La somme des valeurs ajoutées correspond exactement à ce qui est sorti du circuit de production : c'est le Produit Intérieur Brut (P.I.B.). La valeur ajoutée est donc une donnée de la comptabilité nationale et des fiscalistes.

    La notion de la Valeur ajoutée est en train de prendre de plus en plus de l'importance au niveau de l'entreprise et dépasse même le concept du chiffre d'affaires.

    La valeur ajoutée se détermine de deux manières : par la formule additive et par la formule soustractive.

    a) Méthode additive : La valeur ajoutée est la somme des consommations internes et du résultat de l'exercice

    b) Méthode soustractive : la valeur ajoutée soustractive paraît comme la conséquence de la vraie définition de la valeur ajoutée, c'est-à-dire la définition additive.

    Valeur Ajoutée = Production - Consommations externes22(*)

    La transformation du milieu naturel en milieu économique exige la mise en oeuvre des moyens appropriés appelés facteurs de production. L'analyse économique permet d'en distinguer quatre :

    - Le milieu naturel : Il est un amalgame d'input nécessaires à la fabrication d'un bien. Il fournit essentiellement la matière première et la matière consommable.

    - Le travail : il constitue l'effort humain consenti dans la création et la distribution des productions réalisées : travail de recherche et de conception, travail d'organisation et de direction, travail d'exécution et travail de contrôle, ...

    - Le capital : ce mot est familier et ambigu. Il peut avoirs des nombreux sens qui correspondent à des réalités différentes. On en distingue : le capital technique, le capital comptable, le capital financier, ...

    - Le progrès technique : ce dernier constitue, pour certains économistes comme Jean FOURASTIE, un facteur de production qui permet d'utiliser ou mieux les trois premiers. C'est le progrès technique qui permet d'accroître les qualités de production sans augmenter la part des autres facteurs. Bref, il permet d'accroître la productivité des facteurs, celle du travail et celle du capital technique.

    II.2. NOTION DU SYSTEME DE PRODUCTION

    Le système de production décrit l'ensemble du processus grâce auquel l'entreprise produit un bien ou un service apte à satisfaire une demande à l'aide de facteurs de production acquis sur le marché.

    Dans le cadre d'une entreprise, le système de production, outre sa finalité première qui est de produire un bien économique, cherche à satisfaire d'autres objectifs secondaires. Parmi ces objectifs nous pouvons cité :

    - Objectif en terme de quantités produites : la fonction de production doit permettre à l'entreprise de satisfaire la demande qui lui est adressée ce qui suppose que l'entreprise adapte sa capacité de production au volume des ventes. Ceci passe par des actions visant à maintenir à l'état les capacités productives ou par la mise au point de plans d'investissements en capacité.

    - Objectif en terme de qualité: Les bien les biens économiques produits doivent être de bonne qualité, c'est-à-dire doivent permettre de satisfaire les besoins de la clientèle. Mais la production doit aussi être de qualité en terme d'utilisation de ressources afin de respecter le critère d'efficience attaché au système productif. Le système productif doit donc être économe en ressources et constant en terme de qualité.

    - Objectif de Coût : le système productif adopté par l'entreprise doit proposer les plus faibles coûts de production possibles de manière à garantir la compétitivité de l'entreprise. De plus, les coûts de production calculés doivent aussi être mis en relation avec les coûts de production prévus par le centre opérationnel. Sur la longue période, cet objectif de coût se traduit par la recherche permanente de gains de productivité afin de détenir ou de conserver un avantage compétitif coût pour l'entreprise.

    - Objectif de délai : le système productif adopté par l'entreprise doit proposer les plus faibles coûts de production possibles de manière à garantir la compétitivité de l'entreprise. De plus, les coûts de production calculés doivent aussi être mis en relation avec les coûts de production prévus par le centre opérationnel. Sur la longue période, cet objectif de coût se traduit par la recherche permanente de gains de productivité afin de détenir ou de conserver un avantage compétitif coût pour l'entreprise.

    - Objectif de flexibilité : le système productif doit être flexible soit pour pouvoir s'adapter aux variations de la demande, soit pour tenir compte des évolutions de l'environnement productif de l'entreprise.

    Bien que ces objectifs soient poursuivis conjointement par l'entreprise, il arrive que celle-ci soit amenée à donner un ordre de priorité dans la poursuite de ces objectifs en fonction du mode de production retenu. Ainsi, une organisation du travail basée sur le modèle tayloriste a comme objectif principal la recherche de gains de productivité, mais ce type d'organisation se fait forcément au détriment de la recherche de flexibilité. Le choix d'un mode de production répond donc aux caractéristiques du marché dans lequel évolue l'entreprise (un marché de consommation de masse se caractérise par une standardisation des produits et donc par une compétitivité centrée sur les coûts de production ce qui entraîne la mise en place d'un mode de production ayant comme objectif prioritaire la recherche de gains de productivité).

    II.3. ORGANISATION DE LA FONCTION DE PRODUCTION

    Lorsque l'on parle de la fonction de production, il est important de noter que cette fonction se décompose en un certain nombre de services qui ont un rôle soit opérationnel, soit fonctionnel.

    - Rôle opérationnel : un service a un rôle opérationnel lorsqu'il a pour mission soit la fabrication, soit l'expédition du bien produit par l'entreprise.

    - Rôle fonctionnel : un service a un rôle fonctionnel lorsqu'il se charge de définir, d'organiser ou de contrôler l'activité de production de l'entreprise.

    a) Principaux services opérationnels

    Dans l'entreprise on distingue différents types de services opérationnels.

    - Service Fabrication : est en charge de la fabrication proprement dite des produits finaux de l'entreprise ce qui implique la gestion des quantités produites, de la qualité de la production et du respect des délais de fabrication prévus.

    - Service expédition : a en charge la préparation des commandes et leur livraison au service transport chargé de livrer aux clients de l'entreprise. Ce service assure donc en autre la gestion des stocks des produits finis de l'entreprise.

    - Service manutention : qui prend en charge l'organisation de la circulation des flux physiques au sein de l'entreprise entre les différents services ou ateliers entrant dans le processus de production.

    - Service outillage : est chargé de gérer les stocks d'outils indispensables à la réalisation de la production qu'il faille les acheter ou qu'il faille les produire en interne.

    - Service entretien : a pour mission de maintenir le bon fonctionnement de la chaîne de production soit en intervenant sur les pannes éventuelles, soit en assurant une maintenance permanente de l'outil de production.

    b) Principaux services fonctionnels

    Ces services prennent en charge la préparation du travail (c'est-à-dire l'organisation du mode de production) et le contrôle du bon fonctionnement de la chaîne de production.

    - Bureau des études : il conçoit les prototypes des produits réalisés par l'entreprise et en donne une définition complète qui permettra de mettre en place un processus de production standardisé notamment au niveau de pièces et composants utilisés.

    - Bureau des méthodes : définit les méthodes de production qui vont être utilisées pour réaliser le produit proposé par le bureau des études dans le souci de permettre une production au moindre coût. Ce service décrit donc entre autre la succession des opérations à réaliser pour produire un bien, l'organisation de ces différentes phases de production dans le temps et dans l'espace,...

    - Bureau d'ordonnancement : assure le lancement proprement dit de la phase de production en cherchant à minimiser le délai global de la production et ce, pour un coût global qu'il ne faut pas dépasser.

    - Service de contrôle de la production : se charge de vérifier que les services opérationnels remplissent bien leur mission dans les conditions définies par le bureau des méthodes que ce soit en terme de délai, de qualité, de rendement ou de coût de production.

    II.4. DIFFERENTS MODES DE PRODUCTION

    Bien que chaque entreprise soit libre d'organiser comme elle le souhaite sa fonction de production, le choix du mode de production va reposer sur l'analyser de différents critères.

    1°) Critères de sélection d'un mode de production

    Ø Les quantités de biens ou services devant être produites : le mode de production variera selon que la production de l'entreprise est unitaire (une seule unité produite à chaque fois), ou concerne des séries plus au moins importantes (petites, moyennes ou grandes séries). Plus le volume de la production est important, plus le mode de production sera standardisé et reposera sur une structure de production formelle et rigide.

    Ø La nature du processus de production : celui-ci peut être de nature continu (la production ne s'arrête jamais et est concentrée en un seul lieu) ou discontinue (production à la demande ou fractionnée dans le temps ou dans l'espace).

    Ø La nature du type de gestion de la production : la fonction de production peut être pilotée soit par la demande (pilotage par l'aval) c'est-à-dire que c'est la commande passée par le client qui déclenche le processus de fabrication, soit pilotée par l'amont, c'est-à-dire que le processus de production répond à un cahier des charges prédéfini ce qui peut se traduire par la constitution de stocks de produits finis.

    Ø La nature de l'implantation de l'outillage : le processus de production peut reposer soit sur des ateliers spécialisés qui regroupent l'ensemble des postes de travail de même nature, soit sur des ateliers autonomes qui assurent l'ensemble des tâches nécessaires à la réalisation d'une production, soit par ligne (chaîne de fabrication) ou se succèdent les différentes tâches nécessaires à la production d'un bien qui circulent d'un bout à l'autre de la chaîne de production.

    A partir de ces différents critères, on peut identifier différents types de processus de production.

    2°) Principaux modes de production traditionnels

    Ces modes de production traditionnels se caractérisent de la manière suivante :

    Mode de production

    Production Unitaire

    Production par lot

    Production en série

    Production en continu

    Caractéristique

    Fabrication sur mesure en fonction de la demande du client

    Petites séries diversifiées de produits identiques

    Grande série de produits identiques et standardisés

    Flux continu de produit homogènes

    Automatisation

    Limitées aux fonctions essentielles

    La flexibilité est assurée par la présence d'équipements productifs programmables

    Forte automatisation à partir d'équipements programmés peu flexibles

    Automatisation s'applique à tous les stades de la production et entre les différents stades eux-mêmes

    Type de pilotage

    Production à la commande (par l'aval)

    Production par l'aval

    Production anticipée (par l'amont)

    Production anticipée (par l'amont)

    Spécificités

    Recherche de qualité et de flexibilité de l'appareil productif

    Production en flux tendus mais outillage flexible

    Recherche d'économie d'échelle mais pas flexible

    Economie d'échelle et automatisation complète

    Exemple

    bâtiment

    Biens de production

    Moteurs composants industriels

    Boisson, aciers

    II.5. FONCTION DE PRODUCTION ET ENTREPRISE

    Dans le monde moderne, l'entreprise est devenue la base essentielle du développement économique et social. En effet, c'est au niveau de l'entreprise que sont réalisées les actions de production des biens et services dont l'homme a besoin pour vivre.

    Pour Luc Boyer «l'oeuvre de production est une activité, un processus qui rend les biens utiles c'est-à-dire susceptibles de satisfaire les besoins humains. L'agriculture, l'industrie, les services contribuent à accroître l'utilité des biens : ces activités revêtent un caractère productif, puisque par la transformation des matières premières et l'utilisation de travail et de capital, elles mettent les biens utilisables à la disposition des consommateurs ; elles ont aussi un caractère rentable dans la mesure où l'entreprise tire avantage de la création d'utilité »23(*)

    Pour une entreprise de production, la fonction de production requiert une attention particulière car c'est elle qui doit livrer un produit qui répond aux attentes de la clientèle. La gestion de cette fonction est une tâche difficile et complexe.

    « Gérer la production serait prévoir, organiser, diriger et contrôler le processus d'informations et d'actions requises pour obtenir le produit voulu au moment et à l'endroit précis où il est nécessaire »24(*).

    Ainsi donc, on se rend compte qu'il existe toute une série d'actions qu'il faut mener de manière agencée ceci pour éviter que des difficultés ne puissent apparaître dans la coordination de ces différentes actions.

    La gestion de production doit être à mesure de fournir le produit qui répond aux desiderata des clients tant en qualité qu'en quantité.

    II.5.1. Phénomènes naturels et phénomènes artificiels25(*)

    Selon Larousse, le terme phénomène se définit comme étant tout ce qui est perçu par le sens ou la conscience. Ou encore, un être ou un objet qui offre quelque chose d'anormal, de surprenant. Pris dans le sens purement économique, on entend par phénomène économique le fait qui relève de l'activité économique laquelle a pour but la satisfaction des besoins naturels. Ce qui nous amènerait à conclure que tout acte posé par un agent économique à quelque niveau qu'il se trouve constitue un phénomène économique.

    Généralement, on distingue :

    1° Les phénomènes naturels : ces phénomènes ont pour objet la nature. Ils sont l'objet des sciences naturelles comme la physique, la chimie, la géologie, etc.

    2° Les phénomènes artificiels : par opposition aux premiers, ces phénomènes concernent à la fois les hommes et leur vie en société. Ils font l'objet des sciences humaines et sociales comme la biologie, la psychologie, la sociologie, le droit, la normale, l'économie politique, l'histoire, la linguistique, etc.

    L'on peut ranger les phénomènes économiques parmi les phénomènes artificiels. En effet, l'entreprise en tant qu'agent économique est en relation régulière avec son entourage où elle consomme en amont des biens et services. Cette production doit être vendue en aval à d'autres agents économiques. Ces mouvements continuels des biens, des services et des monnaies entre les agents économiques constituent des flux.26(*)

    De ce qui précède, nous distinguons deux caractéristiques des phénomènes économiques, à savoir :

    - les flux réels : ils correspondent aux mouvements constatés des biens et services qui résultent de l'activité productrice

    - les flux monétaires : ils correspondent aux mouvements de la monnaie ou de ses substitues. Ils peuvent être soit contrepartie soit autonomes.

    II.5.2. Mesure et modèle économétriques

    I.5.2.1. Notion générale

    Un modèle économétrique est une représentation d'un phénomène sous forme d'équation dont les variables sont des grandeurs économiques. Il est l'outil utilisé par le chercheur en vue de comprendre et expliquer les phénomènes. Les phénomènes étudiés sont le plus souvent des comportements afin de comprendre la nature et le fonctionnement des systèmes économiques27(*).

    La construction d'un modèle comporte un certain nombre d'étapes à savoir :

    - la référence à une théorie ;

    - la formation des relations et choix de la forme de la fonction ;

    - la sélection et la mesure des variables.

    Après avoir spécifié le modèle, il convient de collecter les variables représentatives des phénomènes économiques. En économétrie, les données temporaires sont les plus souvent utilisées. En effet, il s'agit des variables observées en intervalle de temps régulier. Pour le cas de notre étude, il nous faut étudier la demande potentielle, c'est-à-dire l'évolution dans le temps du chiffre d'affaires du CTB SPRL.

    Notons aussi que le modèle économétrique renferme les variables exogènes, endogènes, les paramètres prédéterminés et aléatoires. En effet, la variable endogène étudiée peut être définie par certains facteurs connus ou inconnus qui échappent à l'analyse. Ces facteurs traduisent l'ignorance du chercheur et peuvent s'interpréter ou moins partiellement comme étant au hasard. Il en résulte ainsi qu'on résume ces influences par l'introduction d'une variable aléatoire dans le modèle. Cette variable est appelée erreur. Cette dernière synthétise ainsi l'ensemble des variables autres que les variables exogènes.

    II.5.2.2. Modèle de régression simple

    Le modèle économétrique peut se présenter de la manière suivante : Yi = a1Xi +a0+ei.

    Yi est la variable à expliquer, Xi est la variable explicative ou exogène, a1 et a0 sont les paramètres du modèle et ei est le terme aléatoire ou erreur.

    Nous pouvons alors en spécifier deux types de modèles :

    - Le modèle de série temporaire : les variables représentent un phénomène observé à un intervalle de temps régulier ;

    - Le modèle à coupes instantanées : les variables représentent les phénomènes observés au même instant mais concernant une catégorie d'individus.

    Le terme aléatoire mesure la différence entre les valeurs réellement observées de Yi et les valeurs qu'il aurait observées si la relation spécifiée avait été rigoureusement exacte. Ce terme regroupe trois sortes :

    - Une erreur de spécification : la variable explicative n'est pas suffisante de rendre compte des phénomènes ;

    - Une erreur de mesure : les données ne représentent pas exactement le phénomène ;

    - Une erreur de fluctuation c'est-à-dire d'un échantillon à un autre : les estimations sont largement différentes.

    Après spécification du modèle, on peut maintenant estimer les paramètres considérant les hypothèses ci-après :

    H1 : le modèle est linéaire à Xi

    H: les valeurs de Xi sont observées sans erreurs

    H3 : l'espérance mathématique des erreurs est égale à zéro.

    Notons en passant que l'estimation des paramètres d'un modèle économétrique peut se faire par la méthode de moindres carrés ordinaires. Celle-ci permet de transformer les données sous forme d'une droite. On dit que cette droite réalise un ajustement affiné des nuages28(*). L'équation de la droite de régression de Y en X est y-y=a(x-x) qui peut aussi se traduire par l'équation linéaire Y = aX + b. L'objectif principal de la méthode des moindres carrés ordinaires est de minimiser la somme des carrés des résidus entre les points du nuage et ceux de la droite d'ajustement. Les hypothèses évoquées ci haut sont préalables à cette méthode.

    L'estimation des paramètres a et b se fait comme suit :

    et

    b = - a

    Notons que ces observations demeurent fondées dans l'application de la méthode des moindres carrés ordinaires :

    - La droite de régression trouvée yi =âxi+b passe toujours par le centre de gravité (x,y) appelé aussi BARY CENTRE.

    - La moyenne des valeurs estimées est égale à la moyenne des valeurs observées ;

    - La somme des résidus est nulle.

    I.5.2.3. Modèle de régression multiple

    Il est extrêmement rare, dans la pratique que le phénomène économique ou social soit appréhendé par une seule variable. Le modèle linéaire général est une généralisation du modèle de régression multiple où se trouve des variables explicatives multiples. Ce modèle peut être de la forme suivante : Yt = a0 + a1X1t + a2X2 + ... + akXkt + et

    Avec : Yt = variable à expliquer à la date t

    X1t= variable explicative 1 à la date t

    X2t= variable explicative 2 à la date t

    Xkt= variable explicative k à la date t avec a0, a1, a2, ..., ak sont des paramètres du modèle, et est le terme d'erreur, k est le nombre des variables, n est le nombre d'observations.

    Le modèle de régression multiple se résout d'une façon matricielle sachant que la dimension de X est n lignes et k+1 colonnes avec k le nombre des variables explicatives. La méthode de moindres carrés ordinaires est aussi d'usage pour l'estimation des paramètres a0, a1, a2, a 3, ..., ak.

    I.5.3. Intervalle de description

    Un intervalle de description est un intervalle dans lequel il y a une grande chance de trouver la valeur cherchée. La recherche d'un intervalle de confiance étudie l'estimation qui se préoccupe de la représentativité de la population par un échantillon. Il est question d'attribuer une valeur à un paramètre inconnu de la population mère à partir de la connaissance d'un échantillon extrait de la population. On peut alors chercher à attribuer à ce paramètre une valeur unique ou un intervalle susceptible de recouvrer sa valeur inconnue. La valeur du paramètre est souvent estimée à partir de deux nombres entre lesquels sa valeur peut varier.

    II.6. FACTEURS ELEMENTAIRES DE PRODUCTION29(*)

    II.6.1. Le travail

    Le facteur travail peut se diviser en deux éléments fondamentalement différents, l'un relatif aux tâches matérielles, l'autre aux tâches d'administration.

    Par tâches matérielles, il faut entendre toutes les activités en rapport direct avec l'élaboration du produit, son utilisation et le financement, sans avoir un but d'organisation ou de coordination. Par tâche administrative, par contre, il faut entendre les tâches en rapport avec les différents aspects de la direction.

    II.6.2. Les moyens d'exploitation

    Par moyens d'exploitation, il faut entendre tous les équipements et installations qui forment les données techniques sur lesquelles repose l'obtention de produit et en particulier de la production.

    Aux moyens d'exploitation, appartient tout ce dont a besoin l'entreprise pour assurer son activité. Dans cette catégorie, il faut aussi ajouter les matières consommables dont le rôle est de permettre à l'exploitation de fonctionner. Les moyens d'exploitation sont donc des biens de production déjà produits dans la mesure où l'on n'y fait pas rentrer les matières premières.

    II.6.3. Les matières premières

    Par facteur élémentaire «matières premières » on entend ici toutes les matières, produits semi-finis ou finis, en tant que produits de base ; les matières premières sont destinés à participer à la production. Après avoir subi des modifications de forme ou de nature ou après leur introduction dans le produit fini elles font partie intégrante du nouveau produit.

    Les matières premières peuvent aussi être des produits finis ou semi-finis. En tant que tels, ils sont élaborés par l'entreprise elle-même ou ils proviennent d'autres entreprises mais ils doivent toujours faire partie intégrante des nouveaux produits. Les chutes, rebuts et déchets de fabrication sont aussi des matières premières s'ils sont destinés à être intégrés dans les nouveaux produits, et cela qu'ils soient originaires de l'entreprise même ou d'une autre.

    II.6.4. La Direction de l'entreprise

    « L'élaboration du produit dans les entreprises de production, repose sur la combinaison des facteurs élémentaires de celle -ci, il reste donc à chercher comment ces facteurs élémentaires peuvent être combinés en une unité de production »30(*). « Cette combinaison ne s'opère pas de toute évidence de façon mécanique ou organique, elle exige bien davantage une intervention consciente méthodique de l'homme »31(*). Le succès de cette combinaison dépend au moins autant du rendement de ces facteurs que de l'obtention de ces facteurs eux-mêmes. Ces facteurs que nous désignons par «direction de l'entreprise » ont un rôle qui consiste à réunir les trois facteurs élémentaires en une combinaison productive.

    Le rendement des facteurs de production dépend d'une part de leur nature et d'autre part de leur combinaison. Il s'agit donc d'étudier les facteurs élémentaires et le facteur administration en recherchant comment ils jouent un rôle productif dans le cadre d'une combinaison de facteurs.

    II.7. OPTIMISATION DES FACTEURS ELEMENTAIRES DE PRODUCTION

    II.7.1. Optimisation du travail

    Le rendement optimal du travail dépend de plusieurs conditions. Parmi celles-ci citons les conditions d'aptitude de l'individu c'est -à - dire le maximum de ce que cet individu est à mesure de donner.

    Le travail qu'un individu est à mesure d'accomplir dépend d'un très grand nombre de facteurs :

    - facteurs inhérents à la personne de l'individu en tant que sujet du travail et l'objet de son travail ;

    - du rapport entre l'individu et ses collègues ;

    - d'éléments externes à l'entreprise et relatif à la vie privée de l'individu.

    Le rendement du travail peut aussi être conditionné par l'aptitude et organisation du travail. En ce qui concerne les mesures l'organisation du travail dans l'entreprise, la règle suivante est en général valable : les individus ne doivent se voir attribuer que les tâches qui correspondent à leur niveau d'aptitude.

    De cette règle, on peut dire que du point de vue de l'organisation du travail tout se déroule de façon à satisfaire le mieux aux conditions du travail dans l'entreprise.

    Quant aux conditions du travail dans l'entreprise surtout de production, on ne peut sans doute ignorer l'influence des facteurs exogènes sur le rendement et la durée du travail. La fatigue c'est - à - dire la diminution de l'effort, est la conséquence des facteurs propres ou étrangers aux travaux auxquels est soumis un individu. La fatigue dans le travail industriel est causée surtout par la dépense d'énergie due au travail statique, à l'attention et à la concentration. Les pauses doivent en effet être disposées de manière à éliminer la fatigue.

    Si l'on prend en considération le rapport entre le rendement et la durée de travail, la relation entre les deux grandeurs peut être un rapport de proportion.

    Dans ce cas, le résultat du travail, mesuré de manière à peu près exacte par les unités produites, serait croissant ou décroissant dans le même rapport dans lequel varie la durée du travail.

    Dans les intervalles de temps considérés, une diminution du temps de travail entraîne une chute de la production correspondant à la diminution du temps de production. Si le temps de production, le temps de marche des machines, reste constant, il faut compenser la réduction du temps de travail par un nombre correspondant d'installations nouvelles ou, pour d'autres raisons, d'ouvriers si le volume de la production doit rester inchangé.

    Si par contre, il existe entre la durée de travail et le rendement un rapport tel que le résultat du travail peut être influencé par l'ouvrier, ce résultat peut varier dans le cas d'une augmentation ou diminution de la durée de travail en des rapports moins que proportionnels ou plus que proportionnels à la variation de la durée du travail.

    A la possibilité pour l'individu d'influencer son rendement dépend la réussite de modification du résultat moyen du travail32(*). Ceci est largement influencé par l'existence ou absence des conditions physiques et psychologiques incitant à augmenter le rendement.

    L'idée qu'une diminution de la durée de travail doit nécessairement conduire à une augmentation du rendement par unité de temps n'est pas toujours valable. Toutefois, pour compenser une chute attendue de la production en faisant recours à une rationalisation, la diminution de la durée de travail s'accompagne par des résultats positifs.

    II.7.2 Optimisation des moyens d'exploitation

    Au problème des conditions du rendement optimal du travail de l'individu dans l'entreprise vient s'adjoindre le problème des conditions du rendement optimal des moyens d'exploitation. Le produit que les moyens d'exploitation sont en mesure de fournir pour des tâches d'ordre technique et économique dépend de plusieurs facteurs. Trois d'entre eux déterminent, d'une façon tout à fait générale et sans considération des conditions particulières à une entreprise, la capacité de rendement des installations techniques.

    Il s'agit de :

    - Leur caractère moderne,

    - Leur vitesse d'usure,

    - L'état de la capacité d'utilisation

    L'évolution de la technique menace tout matérielle d'exploitation. Si l'entreprise n'est pas à mesure de suivre pas à pas l'évolution, elle risque de se voir dépassée et de porter atteinte à sa compétitivité. Pour une entreprise ayant un équipement moderne c'est-à-dire représentatif de l'état actuel des progrès techniques, les conditions de production seront en principe particulièrement favorables.

    A part le caractère moderne des moyens d'exploitation, il faut distinguer celui de l'usure de ces moyens, certains pouvant être peu usés et d'autres plus usés. Le degré d'usure des moyens d'exploitation n'a rien à voir avec celui de leur caractère moderne. Des installations tout à fait récentes peuvent être usées facilement.

    Mais l'efficience technique d'une installation longtemps utilisée est inférieure sans aucun doute à celle en usage depuis peu de temps. Plus la part des installations dont l'usure est relativement grande est faible (grande) par rapport à l'ensemble du potentiel de production, plus favorable (défavorable) est le rendement des installations productives33(*).

    Le critère de la qualité de l'équipement d'une entreprise industrielle est donné par le rapport entre les moyens d'exploitation modernes et ceux qui sont dépassés. Moins une entreprise dispose de matériel de production âgé et usagé, plus haut se situe son niveau qualitatif, c'est-à-dire sa capacité de rendement.

    La qualité du potentiel de production dépend aussi de l'état de la capacité d'exploitation des installations. Surveiller l'usure et entretenir le matériel, telles sont les conditions qui permettent d'obtenir une capacité d'exploitation aussi favorable que possible.

    Une surveillance insuffisante accélère le rythme d'usure des installations, surtout si en même temps les installations sont surexploitées. L'insuffisance des soins apportés aux moyens d'exploitation diminue prématurément la capacité de rendement du matériel lui-même, mais provoque encore des perturbations dans le déroulement du processus de production. Ne pas prévoir des perturbations dans les moyens d'exploitation peut considérablement entraver le déroulement du programme de production et engendrer de cette façon des situations difficiles ou non rentables.

    La qualité des moyens d'exploitation pour une entreprise donnée dépend aussi de leur adaptation aux tâches particulières qui doivent être exécutées grâce à eux. Le concept de l'adaptation des moyens d'exploitation vise le rapport entre le rendement souhaitable des moyens d'exploitation et celui effectivement réalisable avec eux.

    Précisons qu'on peut distinguer dans un matériel d'exploitation deux sortes de capacités34(*) : la capacité quantitative et la capacité qualitative. En ce qui concerne la capacité quantitative, on peut distinguer trois concepts de capacité : la capacité maximale, optimale et minimale.

    La capacité maximale signifie qu'un matériel ne peut donner plus qu'il ne lui permette ses caractéristiques techniques. La capacité maximale est un concept purement technique. Il en va différemment pour la capacité optimale. Se retrouvent ici des données essentiellement techniques et des conditions de rentabilité économique.

    Pour la capacité minimale, il s'agit d'une notion technique dans la mesure où dans de nombreux cas, des machines ou un ensemble de machines sont aptes à être mis en exploitation seulement à partir du moment où il est exigé d'elles un certain rendement. L'adaptation des moyens d'exploitation est fonction de leur capacité quantitative, mais aussi de leur capacité qualitative c'est-à-dire de la nature et de la qualité des rendements qu'ils sont susceptibles de fournir. L'entreprise exige en effet de ses moyens d'exploitation non seulement un certain volume mais aussi une certaine qualité de production.

    II.7.3. Optimisation des matières premières

    On comprend ici sous le facteur élémentaire de production «matières premières » tous les produits bruts semi-finis ou finis qui sont nécessaires en tant que matières premières ou servant de base à l'élaboration des produits et qui deviennent partie intégrante du produit après des modifications de forme ou de substance ou après leur introduction dans les produits finis.

    Le problème à évoquer maintenant ne consiste pas à rechercher les caractéristiques qualitatives que doit posséder ce facteur de production pour que le produit fini ait des qualités particulièrement favorables. Il s'agit de déterminer quelles qualités requises doivent avoir les matières premières pour que ces dernières puissent arriver au niveau maximum de rendement dans la combinaison globale des facteurs de production. La question est donc ici essentiellement technique et non commerciale.

    Les matières premières exercent une influence sur la productivité et par-là sur le rendement. Si les caractéristiques techniques des matières premières conduisent à un minimum de consommation de celles-ci et de mise en oeuvre des facteurs restant, l'optimum technique de ce facteur de production sera atteint. Plus la consommation en matières premières se rapproche de cet optimum, ce dernier étant ici un minimum, plus les conditions d'utilisation de ce facteur sont favorables.

    Si l'on s'interroge maintenant sur les conditions qui déterminent l'optimum technique de ce facteur, il apparaît qu'il s'agit avant tout de trois conditions :

    - Plus est faible la différence entre les matières premières brutes utilisées et le poids du produits fini, plus leur économie est importante ;

    - Plus on recourt à la possibilité des produits standardisés et normalisés, moins est importante la consommation de matières premières ;

    - Plus les matières premières correspondent aux contraintes techniques, plus les modes d'utilisation et de travail de celles-ci sont avantageux. On parle aussi en ce sens de matières premières adaptées.

    Les pertes de matières premières constituent un handicap majeur à l'optimum technique de ce facteur de production. Entre les pertes des matières premières, on distingue les chutes, les sous produits et les rebuts.

    SECTION III : NOTIONS DE PROGRAMMATION LINEAIRE35(*)

    III.1 DEFINITION

    La programmation linéaire est une branche de recherche opérationnelle qui facilite la résolution de certains problèmes économiques. Elle permet de définir les quantités à produire en utilisant au mieux les capacités de production tout en respectant un objet. Son utilité est, selon D. LAURE et A. CAILLAT, de faciliter le choix de production tout en respectant les contraintes techniques et les objectifs fixés par les décideurs. Il peut s'agir des objectifs de maximisation du profit ou du chiffre d'affaires, la minimisation des coûts ou du taux des rebuts, etc.

    Le responsable de production doit choisir parmi tant de contraintes celles qui optimisent son objectif dans les limites des moyens mis à sa disposition.

    Le problème économique étant complexe, les dirigeants d'entreprises recourent à la programmation linéaire comme outil d'aide à la décision. La notion de la programmation linéaire peut s'utiliser dans beaucoup de branches d'activités pour servir à la prise de décision. En effet, le Responsable de production, dans le cadre de ses attributions, doit chercher à déterminer la quantité optimale à produire prenant en compte certaines contraintes. Il devra ainsi mettre en place un programme qui détermine d'une part les contraintes économiques qui consistent soit à la maximisation, soit à la minimisation de la fonction de production et d'autre part, les contraintes techniques. Ce programme pris dans l'ensemble s'appelle programme linéaire.

    Un programme linéaire est donc un problème dans lequel on se propose de déterminer un certain nombre d'inconnues qui sont astreintes ou imposées à être positives et non nulles, à vérifier un certain nombre d'égalités ou d'inégalités et doivent rendre la fonction linéaire maximale ou minimale suivant le cas.

    III.2. PRESENTATION, FORME D'UN PROGRAMME LINEAIRE

    Un programme linéaire a généralement la forme matricielle suivante :

    (1) Max (CX) ou Min (CX)

    (2) X>0

    (3) AX><B

    Ces trois équations et inéquations forment un programme linéaire qui se répartit comme suit :

    (1) CX est la fonction économique à maximiser ou à minimiser

    (2) X est l'inconnue contrainte à être positive puisqu'il s'agit d'une fonction de production économique. Les inconnues doivent former un certain nombre d'égalités ou inégalités.

    (3) AX><B est une contrainte de ressources limitées (temps, finances, matériels, marché, ...)

    Ainsi d'une manière développée, le programme linéaire s'écrit de la manière suivante :

    Max [C1X1 + X2 + ... + CjXj + ... CnXn] ? Max

    Min [C1X1 + X2 + ... + CjXj + ... CnXn] ? Min

    a11X 1+a12+...+a1jX2+...+a1nXn = b1 ou = b1 (1ère contrainte)

    a21X1+a22+...+a2jX2+...+a2nXn = b2 ou = b2 (2ème contrainte)

    .

    :

    ai1X1+ai2+...+aijX2+...+ainXn = bi ou = bi (ième contrainte)

    .

    :

    an1X1+an2+...+anjX2+...+annXn = bn ou bn (nème contrainte)

    L'espace de décision est le repère euclidien orthonormé des variables (X1, X2, ..., Xn). L'espace de contraintes est le repère orthonormé de dimension m dans lequel on représente les vecteurs p0 et pj (j=1, ..., n).

    D'où nous adoptons la terminologie ci-après :

    - Solution : ensemble des valeurs satisfaisant les contraintes ;

    - Solution admissible : ensemble des Xi satisfaisant les contraintes de non négativité et de ressources limitées ;

    - Base : ensemble de m variables X1, X2, ... Xm tel que le déterminant de la matrice aij soit différent de zéro ;

    - Solution de base : solution qui s'obtient en annulant les (n-m) variables hors base et en résolvant le système des contraintes des ressources limitées ;

    - Solution de base admissible : solution tel que Xj > 0 en passant par la solution de base ;

    - Solution optimale : solution admissible qui rend minimum ou maximum la fonction économique ou qui procure le meilleur résultat.

    III.3. RESOLUTION D'UN PROGRAMME LINEAIRE

    La résolution d'un programme linéaire doit permettre à déterminer les valeurs des inconnues Xi qui rendent la fonction économique minimum ou maximum. Dans le cadre de notre travail, nous ne voulons pas entrer dans le développement des programmes linéaires. Nous voudrions mettre en application la méthode du simplexe dite algorithme de Dantzing afin de déterminer les quantités optimales de thé sec à produire mensuellement. Cette méthode a comme base les principes ci après :

    - Déterminer une première base admissible ;

    - Etablir une procédure permettant d'évoluer de base à base ;

    - Arrêter la procédure dès qu'il n'est plus possible de diminuer ou d'augmenter la valeur économique suivant le cas de minimum ou de maximum.

    La procédure ci-après donne la synthèse de l'application de l'algorithme de Dantzing :

    Max [Z=CX] Min [Z=CX]

    S/c AX = 0 S/c AX = 0

    X=0 X=0

    Ces égalités et inégalités constituent un programme linéaire à résoudre suivant les étapes ci-après :

    1°) Introduire les variables d'écart pour éliminer les inégalités, c'est-à-dire transformer les inégalités à égalités. Il devient :

    Max [Z=CX+0t] Min [Z=CX+0t]

    S/c AX + t = 0 S/c AX - t = 0

    X=0 ; t=0 X=0 ; t=0

    Sachant que t représente la variable d'écart et X la variable de décision.

    2°) Chercher la base admissible {t1, t2, ... tm}

    Si après introduction des variables d'écarts, la base admissible n'est pas trouvée, il faut passer par les variables artificielles V. on crée un situation défavorable pour arriver à une situation favorable. Les variables artificielles V permettent d'avoir une base admissible mais doivent disparaître le plus rapidement possible. Si ces variables artificielles persistent et que le polyèdre soit ouvert, alors la situation est projetée à l'infini.

    Max [Z=CX+0t+MV] Min [Z=CX+0t+MV]

    X=0; t=; V=0 X=0; t=; V=0

    M est un coefficient et tend vers -8 M est un coefficient et tend vers -8

    3°) Construction du tableau de simplexe

     
     

    Cj

    C1

    C2...

    Ci...

    Cn...

    ?min=

    Xik>0

    á=

    CONCLUSION

    Cj

    Base

    P0

    Pk1

    Pk2

    Pki

    Pkn

    Coefficient de la fonction économique correspondant aux vecteurs de la base admissible

    Vecteurs de la base admissible

    b1

    b2

    ...

    bi

    ...

    bm

    a11

    a21

    ...

    ai1

    ...

    am1

    a12

    a22

    ...

    ai2

    ...

    am2

    ...

    ...

    ...

    ...

    ...

    a1n

    a2n

    ...

    ain

    ...

    amm

    ?1

    ?2

    ...

    ?m

     

    Pk entre dans la base admissible ; pr sort de la base admissible

     

    Zj-Cj

    Z0

    Z1-C1

    Z2-C2

    ...

    Zn-Cn

     
     

    Pivot=Xrk

    4°) Calcul de Zj- Cj

    Pour le problème de maximum, on cherche Zj-Cj<0. Le vecteur qui en face de max [Zj-Cj] est susceptible d'entrer et ne peut entrer que s'il existe au moins une des composantes Xik=0 soit pk.

    Pour le problème de minimum, on cherche Zj-Cj>0. Le vecteur qui en face de max Zj-Cj est susceptible d'entrer et ne peut entrer que s'il existe au moins une des composantes Xik>0 soit pk.

    5°) Quand on ne sait plus entrer les vecteurs dans la base, on a atteint la solution optimale du problème. En face de la colonne ð0 c'est-à-dire la base, on a des valeurs des variables de décision et les vecteurs qui ne sont pas dans la base sont des variables des valeurs 0 et Z0 donne la valeur de la fonction économique.

    SECTION IV : NOTION DE CYCLE D'EXPLOITATION

    IV.1. NOTION GENERALE

    Le cycle d'exploitation est l'ensemble des opérations successives qui vont de l'acquisition des éléments de départ (matières premières, marchandises, ...) jusqu'à l'encaissement du prix de vente des produits ou services vendus36(*). Ce cycle génère un besoin de financement que le gestionnaire doit maîtriser. Il importe donc de savoir recenser et évaluer les éléments à l'origine de ce besoin de financement. L'analyse des charges engagées à ce stade est nécessaire surtout qu'il constitue l'activité même de l'entreprise. La composition et la durée du cycle d'exploitation varient considérablement selon les secteurs d'activités.

    Le complexe Théicole de Butuhe est une agro-industrie dont le cycle d'exploitation regroupe les opérations d'acquisition des feuilles vertes ou matières premières utiles à la fabrication du thé noir, les opérations d'usinage, d'emballage et celles de commercialisation. A ces différents stades, il engage des charges et dépenses qui, regroupées à un moment ou niveau quelconque constituent des coûts. Il importe d'en analyser afin de déterminer la position du thé sec produit par le C.T.B. SPRL sur les marchés local et international.

    IV.2. COUTS ET COUTS DE REVIENT

    Défini selon le Plan Comptable Général Zaïrois, le coût est un ensemble des charges calculées à un stade autre que le stade final de livraison au client pour un objet, une prestation de services, un groupe d'objets ou de prestation des services37(*). Le Plan Comptable Français, cité par Daniel CHIRON et Yves LEQUIN, définit le coût comme étant la somme des charges relatives à un élément défini au sein du réseau comptable38(*). De ces définitions nous retenons que les coûts sont multiples suivant l'optique choisie d'analyse des charges de l'entreprise. Pris au stade final de consommation, c'est-à-dire coût de distribution inclus, on parle de coût de revient.

    Suivant la procédure de formation des coûts, la hiérarchisation ci-après peut s'observer :

    1) Le coût d'achat : appelé aussi coût d'acquisition. Ce coût cerne la valeur des approvisionnements. Il correspond au montant facturé des marchandises ou des matières augmenté des frais d'achat tels que le transport, douane, assurance, manutention, ... A ce coût on ajoute les frais de la fonction approvisionnement pour constituer le coût total d'achat. On peut aussi dire pour rencontrer Daniel CHIRON et Yves LEQUIN, que le coût d'achat représente tout ce qu'ont coûté les marchandises, les matières jusqu'au moment où la mise en stock est réalisé.

    2) Le coût de production : ce coût est constitué des charges d'usinage ou valeur ajoutée de l'entreprise augmentée du coût des sorties. Le coût de production est donc celui obtenu après les opérations de transformation.

    3) Le coût de distribution : ce coût fait partie des coûts hors production. Il représente tout ce qu'ont coûté les opérations relatives à l'exécution de la vente (frais de transport, emballages non récupérables, frais d'analyse, frais de prospection, promotion de vente, publicité, frais d'exportation, ...). En d'autres termes, ce sont des charges et pertes de la fonction de distribution.

    4) Le coût de revient : le coût de revient est l'ensemble des charges grevant un produit fini ou un service créé et parvenu au stade final de livraison. Ce coût comprend le coût de production et les coûts hors production (coût d'approvisionnement et le coût de distribution). Il constitue la valeur totale et finale du produit fini depuis l'approvisionnement jusqu'à la vente.

    IV.3. COMPOSANTES DES COUTS ET COUTS DE REVIENT

    Les charges sont éléments des coûts introduits dans le réseau de l'analyse d'exploitation. Il se dégage souvent que toutes les charges de la comptabilité générale ne soient pas prises en compte dans le calcul des coûts et qu'au contraire certains autres non enregistrées en comptabilité générale le soient par la comptabilité analytique d'exploitation. Ce qui fait qu'on distingue généralement :

    1. Les charges incorporables : ce sont des charges incorporées soit directement soit indirectement dans le calcul des coûts et coût de revient. Elles se rapportent à l'activité de l'entreprise et à la période de calcul des coûts.

    2. Les charges non incorporables : ce sont des charges qui n'entrent pas en compte dans le calcul des coûts parce qu'elles ne se rapportent pas à l'activité normale de l'entreprise ou à la période prise en considération. Ces charges sont enregistrées par la comptabilité générale mais la comptabilité analytique d'exploitation ne les prend pas en compte pour des raisons d'analyse.

    3. Les charges supplétives : ces charges sont constituées des éléments qui ne sont pas enregistrés par la comptabilité générale alors qu'ils peuvent être pris en compte dans le calcul des coûts et coût de revient. Les charges supplétives ne constituent pas une dépense effective. En effet, la comptabilité générale ignore. Ce sont par exemple les coûts d'opportunité, la rémunération théorique des capitaux, les amortissements économiques, ...

    CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION GENERALE DU COMPLEXE THEICOLE DE BUTUHE ET LA COMMERCIALISATION DU THE

    SECTION I : PRESENTATION DU COMPLEXE THEICOLE DE BUTUHE, C.T.B. SPRL

    I.1. LOCALISATION

    Le complexe Théicole de Butuhe (CTB) est une entreprise agro-industrielle implantée dans le village de Butuhe situé à plus ou moins 12 km du centre ville de Butembo, groupement Malio, Chefferie de Bashu, territoire de Beni en Province du Nord-Kivu. Le CTB est une entreprise de nationalité congolaise dont l'activité repose sur la production et la commercialisation du thé sec. Le point culminant du CTB se trouve à plus ou moins 2025 m d'altitude avec des pluies abondantes.

    Le CTB est une société privée à responsabilité limitée identifiée par le numéro de registre commercial 1897 à Goma et d'identité nationale K27336Y.

    I.2. HISTORIQUE

    L'initiative du projet de relance de l'agriculture remonte au début des années 1969 lorsque la République du Zaïre en accord avec la Communauté Economique Européenne (C.E.E.) confia une étude sur la relance de la théiculture en province du Nord-Kivu à la société AGRAR-UND HYDROTECHNIK. Ce projet devrait être financé par la C.E.E. par l'entremise du F.E.D. C'est ainsi qu'une convention de financement fut signée à Bruxelles le 09 janvier 1970 entre le Zaïre et la C.E.E. s'engageant l'un à l'autre pour une période de 5 ans sur :

    - La création d'un bloc industriel de 200 ha dans une période de 3 ans et de 300 ha de plantations villageoises échelonnées sur 4 ans à partie d'une année après les plantations industrielles ;

    - La construction des logements et des bâtiments d'exploitation ;

    - La fourniture des intrants agricoles ;

    - L'achat de l'équipement de bureau et d'ateliers ;

    - L'appel du Zaïre à des ingénieurs conseils spécialisés dans la direction de l'ensemble des opérations ;

    - La formation des homologues zaïrois par le personnel expatrié qui prendront la relève des opérations après l'intervention du F.E.D. ;

    - L'engagement du gouvernement zaïrois pour le règlement des problèmes fonciers, l'assurance des logements du personnel de direction jusqu'à l'achèvement des habitations prévues dans le cadre du projet,le financement de l'usine sur son budget propre ou sur d'autres sources de crédit à la deuxième année du projet.

    En novembre 1970, il y eut démarrage des travaux sous la direction de la société ILACO (International Land Consultant) et dans la première année, une estimation pour les investissements est établie pour une révision de la convention de financement. En effet, deux postes sont jugés manifestement sous-estimés, il s'agit d'une part du coût de construction dont les prix retenus furent ceux réalisés pour les projets analogues au Rwanda inférieurs de 40% à ceux du Zaïre, et d'autre part du coût moyen d'un homme par jour calculé sur 21.12k pour une période de 5 ans tandis que la moyenne des 6 derniers mois de l'année 1971 s'élève déjà à 33.35k.

    Au début de l'année 1973, un rapport fut établi et enregistrait les réalisations ci-après :

    - Bloc Industriel : 161 ha de théiers plantés soit 39 ha en dessous des prévisions ;

    - Bloc Villageois : 34 ha de théiers plantés soit 264 ha en dessous des prévisions ;

    - Boisement : 66 ha d'eucalyptus plantés ;

    - Construction : 5 maisons achevées pour loger les cadres, 2 hangars magasins et un atelier

    Ce rapport signifiait au même moment les difficultés liées aux problèmes fonciers qui restaient jusque là non réglés, les difficultés financières, l'importation retardée des boutures qui devraient chaque fois venir de l'Ouganda, le mécontentement des ouvriers pour leurs rémunérations et au doute ressenti par les planteurs pour la réalisation de l'usine. C'est ainsi que la société ILACO introduisit en la troisième année du projet un dossier auprès de la délégation du FED à Kinshasa sollicita un autre financement.

    Le 19 septembre 1973 une autre convention fut signée entre la République du Zaïre et la C.E.E. Cette convention prévoyait un complément de financement afin de construire des usines modernes de capacité annuelle de production de 750 tonnes de thé sec (extensibles à 1500 tonnes) de type rotorvanes. Le même protocole d'accord prévoyait aussi la construction de sept maisons doubles pour les agents de maîtrise, d'un bureau, un dispensaire, des centres de collecte et la mise en place de 330 ha de boisement d'eucalyptus.

    Au début de 1974, le département de l'Agriculture confia la direction des travaux aux cadres Zaïrois dans le cadre de la politique de Zaïrianisation. Ces cadres effectuent des missions régulières dans les diverses plantations et usines à thé de la région du kivu.

    Au 31 décembre 1975, date d'expiration de la première convention, les résultats furent les suivants :

    - 202.66 ha de bloc industriel soit 180 ha de moins sur le programme ;

    - 120 ha de bloc villageois soit 180 ha de moins sur le programme ;

    - 319 ha de boisement ;

    - Toutes les constructions achevées ;

    - 98.23 km de réseau routier ;

    - Exécution des travaux de l'usine.

    Le 13 janvier 1977, l'usine fut inaugurée officiellement par le Commissaire d'Etat à l'Agriculture en présence de la délégation de la C.E.E. à Kinshasa et plusieurs autres délégations et invités.

    Au lendemain de l'inauguration, il s'en est suivi une période de conjoncture particulièrement difficile dont :

    - Le problème d'approvisionnement en carburant ;

    - Le désistement des adultes aux travaux de cueillette et même désertion des planteurs et ouvriers car les prix au kilo des feuilles vertes sont jugés très bas au moment où le prix du café ne cessait d'augmenter.

    - Le 07 avril 1978, une troisième convention est signée dont l'objet principal était de financer la construction d'un barrage et d'une mini-centrale hydroélectrique, l'extension des plantations sur 76 ha et la réhabilitation d'une plantation villageoise de 25 ha. Afin d'apaiser les esprits des planteurs et ouvriers, la direction de KAYONGANA MUMPIEME MAWHO initie quelques actions sociales en 1979. Il s'agit notamment :

    - De l'accord des soins médicaux aux agents temporaires, aux ouvriers et aux cueilleurs ;

    - L'octroie des vélos à crédit aux ouvriers et aux planteurs ;

    - La construction d'une cantine ;

    - L'aménagement des étangs de pisciculture.

    Ces remèdes donnèrent un nouveau souffle au projet et beaucoup de paysans reprennent le service. La question des exportations fut lancée en 1981, année pendant laquelle la gestion du CTB fut assainie par un agronome gestionnaire nommé par la délégation de la C.E.E. à Kinshasa. Cet assainissement permis au projet de remonter sensiblement la pente des recettes et de s'autofinancer. A la même année, fut autorisé la construction de la centrale hydroélectrique.

    Les travaux démarrent en mars 1982 par la société ILACO. Il s'observe un ralentissement dû au matériel de construction du barrage qui n'est pas conforme aux normes demandées. La mise en marche de la centrale hydroélectrique a eu lieu en 1985.

    « Trop de réglementation tue la réglementation, comme du reste trop d'Etat tue l'Etat39(*) ». Cette citation du Professeur BUABUA WA KAYEMBE a beaucoup concerné l'Etat Zaïrois qui devrait chercher à assainir la réglementation économique. C'est dans cet angle qu'en 1984, le gouvernement zaïrois a décidé de privatiser certaines entreprises sous sa tutelle. Au Complexe Théicole de Butuhe, la privatisation a concerné sa gestion. C'est ainsi que la direction de cette entreprise fut confiée à la société BURESMA (Bureau de Recherche et Management). Quatre ans plus tard, l'équipe de bureau fut licenciée parce que son travail n'a pas été satisfaisant.

    Du 17 janvier 1988 au 26 février 1990, la direction du CTB fut confiée à la société P.L.Z. (plantation Lever au Zaïre) qui laissa l'entreprise dans une situation chaotique.

    Du 10 septembre 1990 au 19 novembre 1991, la société Z.T.E (Zaïre Trading Engeneering) filiale du groupe Sucrier de Kwilu-Ngongo s'intéresse à l'entreprise mais se retire aussitôt suite à l'instabilité politique et économique au Zaïre. La gestion de cette société a été promettant.

    Sur demande du département du portefeuille, la direction du C.T.B. fut confiée à Monsieur LUBOYA KABALAMATA de 1992 à mi-mai 1993.

    En juillet 1993, la maison CAFEKIT signe un protocole d'accord avec le gouvernement zaïrois. Elle prit ainsi la relève et la gestion lui fut confiée. La République du Zaïre se désengage du capital de l'entreprise à 60%, puis à 100% en faveur du capital privé. Le complexe Théicole de Butuhe, C.T.B. société privée à responsabilité limitée est né. Sur terrain, les structures antérieures sont maintenues en place. Les entretiens ci-après ont été réalisés jusqu'à ce jour :

    - Année 2000 : installation de type CTC et rebobinage de l'alternateur de la centrale hydroélectrique ;

    - Année 2001 : réhabilitation de la chaudière ;

    - Année 2003 : remplacement des anciens câbles électriques haute tension par des nouveaux.

    I.3. OBJECTIF SOCIAL

    Le C.T.B. a été créé pour le traitement industriel du thé depuis la plantation jusqu'au produit fini commercialisable. Cette société exerce des influences sur :

    - Le développement du milieu rural de Butuhe ;

    - Le chômage en milieu rural de Butuhe et environ ;

    - Le niveau de vie de la population par la culture du thé ;

    - L'économie nationale.

    I.4. STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT

    I.4.1. Organigramme

    (Organigramme voir annexe 1)

    I.4.2. Fonctionnement

    Parlons en quelques lignes de cet organigramme pour essayer d'expliquer le fonctionnement de cette entreprise.

    - Assemblée Générale des associes est l'organe suprême de l'entreprise. C'est elle qui prend des décisions. C'est elle qui engage l'entreprise dans le monde des affaires.

    - L'Administrateur Gérant : administre, organise, contrôle en totalité l'entreprise. Il donne rapport à l'assemblée générale des associés qui prend des décisions à son tour.

    - Le directeur coordonne les activités, dirige l'entreprise et il donne rapport a l'Administrateur-Gérant.

    I.5. OPERATIONS D'USINAGE DE THE

    La préparation industrielle du thé noir au CTB SPRL comporte les opérations qui se succèdent comme suit :

    1) Réception : les feuilles vertes provenant de la plantation sont pesées avant leur mise dans les bacs de flétrissage dans l'objectif d'avoir une idée générale sur la quantité de matières consommées et prédire la quantité de thé sec à obtenir après usinage en considérant le taux d'extraction de #177; 22,2%.

    2) Flétrissage : cette opération consiste à diminuer la fraîcheur des feuilles vertes. Elle se passe dans la salle de flétrissage sur 6 paires de bacs dont chacun a une capacité d'une tonne de feuilles vertes. Chaque paire de bacs a à sa disposition un moteur électrique actionnant des ventilateurs lui desservant en air chaud contenant la vapeur servant pour le flétrissage. Le flétrissage prend une durée d'environ 12 heures.

    3) Roulage : cette opération a pour but d'écraser les feuilles de façon à extérioriser les composantes de cyplasme. Lorsqu'il y a destruction des membranes intérieures des cellules, il y a automatiquement mélange des composantes oxydables polyphénales et activation des enzymes d'oxydation. Lors de cette opération de roulage, les feuilles proviennent des bacs de flétrissage pour ravitailler la machine découpeuse qui projette en son tour des déchirures dans les rotorvanes qui accentuent l'écrasement des feuilles qui, à la sortie sont sous forme de boules appelées « dhools ».

    4) Fermentation : cette opération consiste au criblage. Les dhools sont émiettés par une brise boule pour que les particules de thé soient bien exposés à l'air et un épandeur pour homogénéiser la masse à fermenter afin que l'ai y circule comme il faut. La fermentation a pour but de donner au thé son arôme et sa couleur par oxydation. Cette opération ne consiste pas à la véritable fermentation car il n'y a pas encore eu l'intervention des microorganismes. L'opération de fermentation dure 6 heures au maximum après quoi l'on aboutit à la purification.

    5) Séchage : le séchage a pour but d'arrêter la fermentation sans brûler ni surchauffer le thé et de diminuer la teneur en eau du thé afin d'assurer sa bonne conservation. La vapeur chaude, conduite dans une tuyauterie adiabatique, alimente le séchoir. Cette chaleur est d'abord accumulée dans les radiateurs puis elle sera refoulée de ceux-ci vers le séchoir par un flux d'air extérieur refoulé par ventilation. Après cette opération de séchage, l'on obtient le thé brut.

    6) Triage : cette opération consiste à classer le thé à différents grades. Il se fait sur différents tamis séparateurs de grade. Il s'agit d'un jeu de cinq tamis dont les grandeurs de moelles diminuent de haut à bas. LE refus de chaque tamis constitue un grade. Les différents grades ou qualité de thé produit par le CTB SPRL se rangent suivant la finesse des particules de la manière suivante :

    1er grade:porte le nom de DUST (D)

    2e grade:porte le nom de PEKOS DUST (P.D)

    3e grade:porte le nom de ORANGE FENING (O.F)

    4e grade:porte le nom de BROKEN ORANGE FENING (B.O.F.)

    5e grade:porte le nom de BROKEN ORANGE PEKOS (B.O.P)

    Il en existe bien d'autres grades qui ne passent par le tamis.

    7) Emballage : cette opération est la dernière. Elle se fait soigneusement afin de permettre le stockage en bonnes conditions des produits finis à la commercialisation. L'équipe qui s'occupe de l'emballage effectue les opérations suivantes :

    Ø Le vidage de silo : les sacs sont placés en bas du silo afin de recueillir le thé sec suivant chaque grade.

    Ø Le pesage du thé pour en estimer la quantité produite

    Ø Le bulkage : c'est homogénéisation de la production présentant les mêmes aspects (couleur, goût, etc.)

    Ø L'emballage proprement dit : c'est la mise en sac du thé fait en double afin d'éviter que le thé soit en contact avec l'humidité atmosphérique. Les sacs portent des écrits spécifiant le lieu de production, le numéro du lot et le grade en vue de leur mise en stock.

    I.6 ORGANISATION COMPTABLE AU SEIN DU C.T.B

    A. Documentation

    Le service de comptabilité est un service centralisateur de différents documents et pièces justificatives de l'entreprise. Ces documents et pièces sont si nombreux qu'il n'est point besoin d'en établir une liste. Notons qu'ils constituent, pour ainsi dire, une base solide pour la passation des écritures comptables. Rappelons toutefois pour souvenir :

    1. Les journaux : de caisse et de banque ;

    2. Le journal de salaires, magasin, de transport, des comptes courant, etc ;

    3. Le journal général ou sont corrigées les erreurs commises sur les journaux précédents ;

    4. Les balances mensuelles ;

    5. Les T.F.R ;

    6. Les bilans, etc.

    Tous ces documents sont complétés suivant les normes du P.C.G.Z.

    B. Attributions du service de comptabilité

    Outre la tenue des divers documents comptables, le service de comptabilité a dans ces attributions :

    ü L'élaboration du budget du CTB ;

    ü L'analyse financière des activités de l'entreprise. Pour cela, ce service se sert de certaines techniques et méthodes comptables : la méthode de « Direct Costing » permet de dégager non seulement le résultat brut et net d'exploitation mais aussi la rentabilité économique ;

    ü La préparation des documents devant être présentés au fisc ;

    ü Le contrôle de mouvements de la caisse : entrées, sorties et soldes ;

    ü L'inventaire comptable et extracomptable.

    C. Plan comptable

    En ce qui concerne le plan comptable utilisé, il est a noter que ce dernier est adopté a l'agro industrie qu'est le CTB. En effet, certains comptes divisionnaires reprennent des éléments purement agricoles. Telle est le cas du compte 31 matières & fournitures où l'on enregistre en actif les sous-comptes :

    31.01 Stocks paddy

    31.02 Stocks pépinières

    31.05 Stocks engrains et produits chimiques

    De même, les feuilles vertes prêtes à l'usage sont considérées comme fournitures consommées et sont donc enregistrées au débit du compte 61

    .SECTION II : LE THE ET SA COMMERCIALISATION40(*)

    II.1 GENERALITES SUR LE THE

    Le thé est une boisson stimulante, obtenue par infusion des feuilles du théier, préalablement séchées et le plus souvent oxydées.

    D'origine chinoise, où il est connu depuis l'Antiquité, le thé est aujourd'hui la boisson la plus bue au monde après l'eau. La boisson elle-même peut prendre des formes très diverses : additionnée de lait et de sucre au Royaume-Uni, longuement bouillie avec des épices en Mongolie, préparée dans de minuscules théières dans la technique chinoise du « gonfu cha », la cérémonie du thé.

    Par analogie, le mot désigne, dans certaines régions francophones une infusion préparée à partir d'autres plantes (par exemple thé de tilleul) bien que l'on doive parler plus proprement de tisane. Il en est de même certains pays où le thé ne fait pas partie d'une culture ancienne (Allemands ou Italiens parlent ainsi de « tee » et de « Tè » quelle que soit la plante utilisée) et où le café prédomine largement le secteur boissons chaudes.

    II.1.1. Historique

    Selon la légende chinoise, l'utilisation du thé comme boisson serait apparue en l'an 2737 avant notre ère, quand les feuilles se seraient détachées d'un arbre pour tomber dans l'eau de l'empereur Shennong. Des récipients à thé datant de la dynastie Han (-206 à 220) ont été retrouvés, mais c'est sous la dynastie des Tangs (618 - 907) que le thé a été clairement identifié comme la boisson populaire.

    II.1.2. Culture

    Le théier, arbre à thé ou tout simplement thé, est un arbuste originaire d'extrême orient, de la famille des Théacées. On distingue trois formes de cette espèce cultivées dans le monde entier : le Camillia sinensis assamica (Assam), le Camillia sinensis sinensis (Yunnan) et le Camillia sinsis cambodiensnis. Les principaux pays producteurs sont la chine, l'Inde, le Sri Lanka, le Vietnam, Taiwan, le Japon, le Népal, la Turquie, le Kenya et la Tanzanie.

    Suivant l'espèce, le théier se cultive dans un milieu climat tropical humide pour l'Assam où supporte des conditions plus rigoureuses (Japon, Chine, Géorgie, Iran, Turquie et Himalaya indien) pour le Yunnan. En plantation (densité de 10 000 pieds par hectare), le théier est taillé pour ne pas dépasser un mètre de haut, afin d'en faciliter la cueillette. Les premières récoltes commencent au bout de trois à quatre ans.

    II.1.3. Cueillette

    La cueillette s'effectue encore à la main, le plus souvent par des femmes, sauf au Japon et en Géorgie où elle est mécanisée. Elle se pratique plusieurs fois par an, jusqu'à quatre fois ou plus suivant les régions. Les cueillettes se font par round de 4 à 14 jours, le temps que le théier se renouvelle.

    Les feuilles les plus jeunes sont vert clair. Ce sont les plus riches en substance (caféine, tanin, etc) et celles qui fournissent la boisson la plus goûteuse et plus raffinée. A l'extrémité des branches se trouve un bourgeon recouvert d'un duvet blanchâtre, le pekoe, qui signifie en chinois duvet blanc et qui n'est autre que la jeune pousse enroulée sur elle-même. Ce bourgeon est particulièrement recherché. Plus on redescend sur la branche, plus les feuilles sont larges et moins la boisson sera savoureuse.

    On effectue donc plusieurs sortes de cueillette suivant la qualité recherchée de la boisson. Dans la cueillette dite « impériale », on cueille uniquement le pekoe plus une feuille ; dans la cueillette « fine », le pekoe plus deux feuilles et dans la cueillette normale, le pekoe et trois feuilles ou plus.

    Signalons que les différentes sortes du thé (noir, vert, oolong, etc.) ne proviennent pas de différentes espèces de théier, comme on l'a longtemps cru en occident, mais sont obtenues en traitant différemment les feuilles récoltées. Si les opérations élémentaires sont simples à décrire, les méthodes exactes sont des secrets industriels jalousement gardés.

    II.2. PRODUCTION DU THE

    L'essentiel du thé est produit par des grandes exploitations en Inde, Chine ou au Sri Lanka, à destination des grandes entreprises agro-alimentaires. A l'opposé de cette production industrielle, des nombreux jardins, plantations parfois minuscules, fabriquent des thés recherchés des amateurs. Ces derniers peuvent se comparer aux très grands crus de vin français, à la fois par leur rareté et par leur prix. Leur économie échappe largement aux grands courants mondiaux.

    En 2006, la production mondiale de thé a atteint 3,64 millions de tonnes. Le principal pays producteur est la Chine, suivie de l'Inde, le Sri Lanka, le Kenya et la Turquie. Ces cinq pays réalisent plus de 75% de la production mondiale. La Chine reste aujourd'hui le seul pays à produire toutes les familles de thé (thé blanc, thé jaune, thé vert, thé bleu-vert, thé rouge et thé noir).

    Tableau n° I : Production du thé dans le monde (en %)

    Pays

    Quantité (%)

    1

    Chine

    24,6

    2

    Inde

    27,4

    3

    Sri Lanka

    9,4

    4

    Kenya

    9,4

    5

    Indonésie

    5,3

    6

    Turquie

    4,9

    7

    Amérique Latine

    2,4

    8

    Autres

    16,2

    Source : rapport d'activités OMC 2006

    Remarquons que la production du thé biologique est toujours en hausse. Elle a atteint 3 500 tonnes en 2003. La majorité de la production de ce thé (environ 75%) est destinée à la France, l'Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni ou les Etats-Unis.

    II. 3. COMMERCIALISATION DU THE

    II.2.1 Exportations

    De 2000 à 2005, la quantité de thé placé sur le marché par les pays producteurs a varié selon la FAO de 1,35 (2002) à 1,59 millions de tonnes (2004) pour une moyenne de 1,48 millions de tonnes. Les principaux exportateurs sont le Kenya et les grands pays producteurs asiatiques. La Turquie, grand producteur, consomme presque tout son thé sur le marché local.

    En 2005, le Kenya a vendu 21,1% du thé placé sur le marché mondial (en hausse de 50% depuis 2000), la Chine 19,6% (en légère hausse), le Sri Lanka 11,9% (en forte baisse par rapport à 2004 suite à la guerre civile, le Sri Lanka étant habituellement depuis les années 1980 le premier exportateur mondial), l'Inde 10,7% (en déclin constant depuis le début des années 1980) et l'Indonésie 6,9% (stable depuis le début des années 1980).

    II.2.2 Importations

    En 2005, les principaux importateurs de thé sont l'Union Européenne (23,3%, dont la moitié soit 11,0%) pour le Royaume-Uni, la Russie 12,9, le Pakistan 9,7%, les Etats-Unis 7,2%, le Kenya 4,4%, le Japon 3,7%. La quantité de thé importée en 2005 a atteint 1,39 millions de tonnes, soit une baisse de 6% par rapport à l'année précédente.

    II.2.3. La détermination du prix

    Le principe de détermination du prix du thé est particulier. Contrairement au café ou au cacao, le thé n'est pas vendu sur un marché de référence unique depuis la fermeture des marchés aux enchères de Londres en 1998. De plus, aucune bourse organisée n'a pas pu être mise sur pieds pour la vente du thé étant donné la segmentation du marché et l'impossibilité de conserver le thé à long terme.

    En plus de l'offre et de la demande, plusieurs facteurs expliquent la grande fluctuation des prix :

    - Les conditions des régions productrices

    - Les conditions économiques, sociales, politiques ou météorologiques locales ont une très grande influence sur le niveau des prix, puisque celui-ci est fixé indépendamment par chaque région productrice.

    - La qualité du thé

    - Les prix varient selon la qualité du thé. Celle-ci dépend surtout de la région productrice et de la méthode de fabrication.

    - Les relations économiques entre le sud et le nord et le pouvoir des sociétés transactionnelles.

    Les multinationales ont le pouvoir de cesser leurs achats pour un temps de manière à faire baisser les prix. Par exemple, au milieu des années 1980, le gouvernement indien est intervenu pour maintenir le prix du thé à un niveau intéressant, en fixant par exemple un prix minimum pour le thé à l'exportation. Pour contrer ces mesures, les multinationales cessèrent d'acheter le thé indien et bloquèrent ainsi la totalité du marché d'exportation. Le gouvernement indien se retrouva dans l'obligation de retirer se s politiques de fixation des prix.

    II.2.4.Commercialisation du thé par le CTB

    Les ventes du CTB peuvent être locales ou elles peuvent faire l'objet d'exportation.

    a) Ventes Locales

    Ces ventes sont vraiment petites car le client, originaire de la contrée ou du pays en général n'achète pas en grande quantité.

    b) Exportations

    Dans ce cas le client est africain ou originaire d'un autre continent. Il achète en grande quantité. Le soudan, l'Ouganda, la Belgique, etc sont les clients les plus réguliers.

    Notons qu'avant d'amorcer le processus d'exportation, une correspondance entre l'exportateur et le CTB est échangée. Après cette correspondance les opérations suivantes sont organisées :

    - La constitution d'un stock sous forme de lots

    - L'invitation de l'ONC et de l'OCC afin que ceux-ci prélèvent des échantillons. Ces échantillons sont alors analysées au laboratoire. Les résultats de l'analyse sont envoyés au CTB. Ils sont imprimés sur un document dit : « bulletin de taxation ».

    L'analyse de l'échantillon a pour objectif de conférer au thé pour objectif de conférer au thé produit une certaine qualité commerciale. Grâce à cette cotation qualitative l'OCC, ONC peuvent autoriser l'exportation du thé.

    L'analyse se porte sur les notions ci-après :

    - Family : brokens, fanning, dust, humidity

    - Aspect tea dry

    - Infusat : couleur, teint, séchage

    - Liquer : goût, saveur, arôme

    - Etc.

    Au bout de l'analyse, un certificat de qualité (CQ) est complété. Ce document est annexé à la lettre « envoie échantillon thé » qui accompagne les échantillons prélevés en destination du client.

    A la réponse de ce dernier, et si les lots sont prêts, on procède à l'embarquement du produit. L'OCC et l'ONC assistent à cette opération de chargement où deux documents sont élaborés : le Bon de sortie et le Bordereau d'expédition. Le premier signé par le Directeur du CTB fait état de la marque du produit, du n° du lot exporté, du nombre des sacs, de leurs dimensions, du grade du produit. A part ces dimensions, le poids par sac, le poids net, la tare sont enregistrés. Le deuxième signé conjointement par l'expéditeur (pour expédition conforme), le transporteur (pour prise en charge et mise en bon état) et le destinataire (pour réception conforme) est aussi scellé par l'OCC et l'ONC. Il porte entre autres mentions : le n° du bordereau, le nom du destinataire, le transporteur, le n° du camion, le nom du chauffeur, la quantité transportée, la sorte d'emballage, le poids unitaire, le poids total.

    - Le payement par le client est fait par l'entremise de la Banque Internationale de Crédit (BIC) ou par la Banque Congolaise (BC). Notons que ce payement conclut l'opération de vente du the.

    CHAPITRE TROISIEME

    ANALYSE ET PREVISION DES COUTS DU COMPLEXE THEICOLE DE BUTUHE

    Dans cette partie de notre travail, nous traitons essentiellement de l'analyse des coûts issus de la production et de la commercialisation de thé par le CTB SPRL et à la prévision de ces derniers. Nous ne saurions pas prédire le futur sans pour autant dire un mot sur le passé. La comptabilité analytique faisant défaut dans cette entreprise, nous n'avons tenu compte que de coûts issus de l'exploitation pour faire nos prévisions.

    Nous partons ainsi des données historiques de l'entreprise afin d'avoir une vue sur la situation d'exploitation de celle-ci. Et comme la souplesse de la comptabilité analytique nous dicte le besoin d'avoir des données actualisées, nous prenons, pour ce faire, les six derniers mois de l'année soit la période allant de Juillet à Décembre 2008.

    SECTION I : PRESENTATION DES DONNEES

    Tableau II : Compte d'exploitation du CTB SPRL au 31/12/2008 (en dollars)

    CHARGES

    PRODUITS

    NUMEROS & INTITULES DES COMPTES

    MONTANT

    NUMEROS & INTITULES DES COMPTES

    MONTANT

    61 Matières et Fournitures Consommées

    62 Transport consommés

    63 Autres services consommés

    64 Charges et pertes diverses

    65 Charges du personnel

    66 Contributions et taxes

    68 Dotation aux amort et prév.

    83 Résultat net d'exploitation

    26 053

    21 387

    11 480

    24 120

    20 166

    3 307

    211 199

    793

    71 Production vendue

    74 Produits et Profits divers

    103 953

    214 552

    TOTAL

    318 505

    TOTAL

    318 505

    Source : service comptabilité CTB SPRL

    Pour nous permettre de faire un bref commentaire sur ce compte d'exploitation, nous déterminerons les valeurs de ce dernier en pourcentage (valeurs cristallisées)

    Tableau n° III : Compte d'exploitation cristallisé du CTB SPRL

    CHARGES

    PRODUITS

    NUMEROS & INTITULES DES COMPTES

    MONTANT

    NUMEROS & INTITULES DES COMPTES

    MONTANT

    61 Matières et Fournitures Consommées

    62 Transport consommés

    63 Autres services consommés

    64 Charges et pertes diverses

    65 Charges du personnel

    66 Contributions et taxes

    68 Dotation aux amort et prév.

    83 Résultat net d'exploitation

    8,2 %

    6,7 %

    3,6 %

    7,6 %

    6,3

    1 %

    66,3 %

    0,3 %

    71 Production vendue

    74 Produits et Profits divers

    32,6 %

    67,4 %

    TOTAL

    100 %

    TOTAL

    100 %

    Source : tableau fait par nous même sur base des données du tableau II

    Si nous observons les différents pourcentages des charges et produits, nous constatons que l'entreprise a engagé moins de charges qu'elle n'a enregistré des ressources. Ce qui fait qu'elle a réalisé un résultat positif de 0,3% des produits totaux. Mais, on constate que les produits exceptionnels sont de loin supérieurs (voir même le double) des produits des ventes. Il se dégage aussi du côté des charges que les dotations aux amortissements qui constituent des charges fixes occupent la proportion importante des charges au détriment des autres liées au cycle d'exploitation. Nous pouvons alors conclure que l'exploitation n'est pas régulière alors que les charges fixes sont permanentes. Ce qui fait que la part du chiffre d'affaires est moins important par rapport aux produits exceptionnels (compte 74).

    Le résultat d'exploitation est positif (O,3%). Particulièrement, il peut être la conséquence de la pluralité des produits exceptionnels. Il serait souhaitable de promouvoir l'activité principale (la production et la vente du thé sec). Cela interpelle les gestionnaires du CTB SPRL qui doivent prendre des décisions adéquates. L'un des moyens qui pourraient permettre à ceux-ci la prise de ces décisions est l'analyse de sa fonction de production pour avoir une visibilité sur les charges qui pèsent sur le résultat de l'entreprise et ainsi sortir un planning optimal de production.

    Tableau IV : Calcul du coût de production (en USD)

    Désignation

    JUILLET

    AOUT

    SEPT

    OCT

    NOV

    DEC

    10. PLANTATION B.I

    Charges du personnel

    Achat feuilles vertes

    Stocks Consommés

    Autres Charges

    11. PLANTATION B.V.

    Charges du personnel

    Achat Feuilles vertes

    Stocks Consommés

    Autres Charges

    2 496

    1 569

    - 4

    - 4

    2 147

    1 566

    1

    3

    826

    3 745

    59

    -

    865

    2 746

    3

    -

    557

    273

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    4 021

    3 717

    4 630

    3 614

    830

    -

    412

    441

    -

    -

    641

    508

    -

    -

    515

    583

    -

    -

    801

    872

    2

    -

    336

    66

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    853

    1 149

    1 098

    1 675

    402

    -

    4 874

    4 866

    5 728

    5289

    1 232

    -

    30. USUNAGE

    930

    1 257

    887

    1 536

    963

    -

    50. ENTRETIEN GEN & BATIM

    332

    257

    147

    174

    89

    -

    60. MEDICAMENTS ET SOINS

    182

    242

    174

    189

    175

    -

    70. ADMINISTRATION

    Service du personnel

    Comptabilité

    Administration et divers

    Direction

    125

    65

    689

    157

    81

    55

    8 635

    193

    116

    34

    748

    168

    109

    52

    826

    191

    102

    58

    570

    210

    -

    -

    -

    -

    1 036

    8 964

    1 066

    1 178

    940

    -

    80. EAU, ELECTRICITE & BOIS

    410

    256

    202

    223

    193

    -

    90. MECANIQUE USINE

    315

    311

    385

    301

    375

    -

    100. MECANIQUE AUTO

    Garage

    Véhicule

    29

    309

    56

    404

    25

    197

    32

    1 165

    51

    1 363

    -

    -

    338

    460

    222

    1 197

    1414

    -

    110. SERVICES SOCIAUX

    Pisciculture

    Social et Moulin

    Funérailles

    136

    1

    -

    113

    27

    -

    119

    28

    -

    93

    43

    -

    71

    36

    -

    -

    -

    -

    137

    140

    147

    136

    107

    -

    120. CANTINE

    115

    105

    113

    120

    94

    -

    TOTAL DEPENSES

    8 669

    16 858

    9 071

    10 343

    5 582

    -

    AMMORTISSEMENTS

    10 494

    13 006

    11 979

    13 388

    13 288

    -

    COUT DE PRODUCTION

    19 163

    29 864

    21 050

    23 731

    18 970

    -

    QUANTITE PRODUITE en Kg

    15 284

    14 422

    9 004

    24 719

    6 857

    -

    COUT UNITAIRE DE PROD.

    1,2538

    2,07072

    2,3378

    0,9600

    2,7665

    -

    Source : service de comptabilité CTB SPRL

    Au vu de nos observations, il ressort ce qui suit :

    Le CTB SPRL, tel que nous l'avons remarqué, recourt à des méthodes extracomptables pour la détermination de son coût de production. Il fait un regroupement intuitif des charges si bien que la notion de coût de stockage échappe aux tenants de la comptabilité de cette entreprise. Il apparaît aussi, d'autre part la difficulté fondée sur la distinction des charges directes et indirectes, charges incorporables et charges non incorporables. Ces faits poseraient des problèmes aux gestionnaires dans la prise de décision.

    En dépit de ces insuffisances, nous tenterons de poursuivre notre analyse afin de fournir des nouvelles orientations pour la gestion saine de cette entreprise.

    Tableau V : Calcul du Résultat d'exploitation

    Désignation

    Juillet

    Août

    Septembre

    Octobre

    Novembre

    Décembre

    Quantités Vendues : * Local

    *Export

    5280 kg

    -

    120 kg

    -

    2690 kg

    22280 kg

    1930 kg

    22100kg

    220 kg

    -

    -

    15010 kg

    5280 kg

    120 kg

    24970 kg

    24030 kg

    220 kg

    15010 kg

    Coût de production vendue

    6620 $

    208 $

    47413 $

    28763 $

    412 $

    28137 $

    Coût de distribution

    -

    -

    27$

    193 $

    742 $

    2145 $

    Coût de revient

    6620 $

    208 $

    47440 $

    28956 $

    1154 $

    30282 $

    Chiffre d'affaires : *Local

    *Export

    5280 $

    -

    120 $

    -

    2690 $

    27860 $

    1930 $

    27625$

    220 $

    -

    -

    18762,5 $

    5280 $

    120 $

    30550 $

    29555 $

    220 $

    18762,5 $

    Résultat d'exploitation

    - 1340 $

    - 88 $

    - 16890 $

    599 $

    - 934 $

    - 1519,5 $

    Source: Tableau fait par nous-même sur base des données du tableau IV et des archives CTB SPRL

    Il ressort de ce tableau que le résultat pendant la période étudiée est négatif. On constate que le coût de revient est supérieur au chiffre d'affaires réalisé. Il faut que l'entreprise mette en place une politique de minimisation des coûts. Pour y arriver, le CTB dispose de plusieurs voies de sortie, soit il examine ses charges variables soit il examine l'effet des coûts fixes sur le résultat.

    SECTION II : ANALYSE DES CHARGES DU CTB SPRL

    II.1. ANALYSE DE LA VARIABILITE DES CHARGES

    Il nous parait impérieux d'analyser les variabilités des charges afin de déterminer leur comportement. Nous appellerons coûts variables l'ensemble des charges qui varieront avec le changement du volume d'activité. Les autres charges qui resteront sans effet face aux fluctuations du niveau d'activités formeront les coûts fixes.

    Généralement, l'analyse critique de la variabilité des charges au cours d'une période donnée permet d'en distinguer trois sortes. Cette analyse a pour avantage scientifique de calculer des coûts partiels adaptés à une gestion prévisionnelle de l'entreprise. On distingue :

    - Les charges opérationnelles : elles dépendent du niveau d'activités. Ces charges sont liées au fonctionnement de l'entreprise. Elles sont appelées charges opérationnelles parce qu'elles varient proportionnellement au niveau d'activités. Elles forment les coûts variables.

    - Les charges fixes ou de structure : ces charges sont celles dont la valeur ne dépend pas du niveau d'activités de l'entreprise. Elles sont liées à une structure de l'entreprise qui permet de disposer d'une capacité productive donnée. Ches charges sont indépendantes à court terme du niveau d'activités.

    - Les charges mixtes ou semi proportionnelles : elles sont la synthèse de deux premières c'est-à-dire celles composées d'une partie fixe et d'une autre variable. Ces charges sont les plus fréquentes dans la réalité économique.

    La variabilité que nous voulons aborder dans notre travail part du modèle de la fonction linéaire qui essaie d'expliquer la relation entre la variable exogène et la variable endogène. Ce modèle linéaire est le suivant : y = ax + b sachant qua a représente le coût unitaire variable et b le coût fixe. Nous déterminerons a et b de la fonction linéaire par la méthode de moindre carré ordinaire. Cette dernière est un procédé qui permet d'ajuster la meilleure ligne droite sur les données observées Xi.Yi.

    II.1.1. Cas du thé vendu local

    Tableau VI : Tableau intermédiaire de calculs

    i

    Xi

    Yi

    (Xi) 2

    (Yi) 2

    Xi.Yi

    y=âx+b

    (yi-y)

    (yi-y)2

    yi-y

    (yi-y)2

    xi-x

    (xi-x)2

    (xi-x)(yi-y)

    1

    5280

    6620

    2788400

    43824400

    34953600

    7026

    -406

    164836

    3540

    12531600

    10445824

    3232

    11441280

    2

    120

    208

    14400

    43264

    24960

    726

    -518

    268324

    -2872

    8248384

    3717184

    -1928

    5537216

    3

    2680

    5108

    7236100

    26091664

    13740520

    3864

    1244

    1547536

    2028

    4112784

    412164

    642

    1301976

    4

    1930

    2310

    3724900

    5336100

    4458300

    2936

    -626

    391876

    -770

    592900

    13924

    -118

    90860

    5

    220

    1154

    48400

    1331716

    253880

    848

    306

    93636

    -1926

    3709476

    3341584

    -1828

    3520728

     

    10240

    15400

    38902200

    76627144

    53431260

    15400

    0

    2466208

    0

    29195142

    17930680

    0

    21892060

    = = 2 048 = = 3 080

    Nous déterminons alors les coefficients de régression comme suit :

    â = â = 1,220927483

    b = y - â.x b = 579,5405149

    y = 1,22Xi + 579,54 représente la droite des minima au carré sachant que 1,22 est le coût variable unitaire et que 579,74 représente le coût fixe supporté par le thé vendu localement.

    II.1.2. Cas du thé exporté

    Tableau VII : Tableau intermédiaire des calculs

    i

    Xi

    Yi

    (Xi) 2

    (Yi) 2

    Xi.Yi

    y=âx+b

    (yi-y)

    (yi-y)2

    yi-y

    (yi-y)2

    xi-x

    (xi-x)2

    (xi-x)(yi-y)

    1

    22280

    42332

    496398400

    1791998224

    943156960

    34643

    7689

    59120721

    9245,33

    85476126,81

    2483,33

    6166927,9

    22959205,35

    2

    22100

    26646

    488410000

    710009316

    588876600

    34530

    -7884

    62157456

    -6440,67

    41482230,05

    2303,33

    5305329,1

    -14834988,43

    3

    15010

    30282

    225300100

    916995524

    454532820

    30087

    195

    38025

    -2804,67

    7866173,809

    -4786,7

    22912209,7

    13425029,75

     

    59390

    99260

    1210108500

    3419007064

    1986566380

    99260

    0

    121316202

    0

    134824530,7

    0

    34384466,7

    21549246,67

    = = 19 796,67 = = 33 086,67

    Nous déterminons alors les coefficients de régression ci-après :

    â= â = 0,626714582

    b = y - â.x b = 20679,80823

    y= 0,627Xi + 20679,81 représente la droite des minima au carré sachant que 0,62 est le coût variable unitaire et que 20679,81 représente le coût fixe supporté par le thé vendu localement.

    II.2. ELABORATION DE LA METHODE DE

    VARIATION PROPORTIONNELLE

    Cette méthode dite de direct costing consiste à calculer les coûts intermédiaires et les coûts de revient sans tenir compte des charges fixes mais en recourant qu'à celles variables. Elle n'est pas à proprement parler, une méthode de calcul des coûts mais plutôt une technique complémentaire de mettre à lumière les effets de décision de gestion à court terme.

    En effet, la connaissance préalable du coût variable permet de dégager une marge sur coût variable par produit. Dans ce cas, la méthode du direct costing nous permettra de déterminer la marge de contribution de chaque produit dans la réalisation du résultat, à savoir le thé vendu localement et le thé exporté. Ce qui nous permettra de donner une appréciation sur les deux secteurs d'activités.

    Tableau VIII. Calcul des marges de contribution

    Désignation

    Vente locale

    Exportation

    Prix de vente unitaire

    - coût variable unitaire

    = marge de contribution unitaire

    Quantité moyenne vendue

    1,00

    1,22

    -0,22

    2048

    1,25

    0,63

    0,62

    19796,67

    Marge de contribution globale

    -450,56

    12273,94

    Total marge de contribution

    Total coûts fixes

    11823,38

    -21259,35

    RESULTAT

    -9435,97


    Source : nous-même

    L'étude des charges variables et leur analyse par produit permettent de dégager les marges sur coûts variables par produit. Leur somme constitue la marge sur coûts variables globale de l'entreprise et sa confrontation avec les charges fixes permet de dégager le résultat.

    On constate que le CTB réalise une bonne marge de contribution sur les quantités de thé exporté. Cette branche nécessite une promotion contrairement à la vente locale qui agit négativement sur le résultat de l'entreprise.

    Cependant l'Entreprise doit chercher à minimiser ses coûts variables unitaires surtout que les prix de vente de thé sont communiqués par les marchés à travers la mercuriale. La détermination du coût de revient de cette entreprise doit servir de mesurer sa rentabilité.

    II.3. EFFETS DES COUTS FIXES

    Les coûts fixes ou de structure sont ceux dont la valeur ne dépend pas du volume d'activités de l'entreprise. Ils sont liés à une structure de l'entreprise qui permet de disposer d'une capacité productive donnée. Ces coûts ont une influence directe sur la marge de contribution et par conséquent sur le résultat.

    Les coûts fixes en étant indépendants du niveau d'activité, ils sont incorporés dans les coûts complets. Leur influence se fait sentir directement en période de sous activité car la marge sur coût variable ne permet leur couverture totale.

    En principe, la variation du volume d'activité entraîne les influences suivantes sur les coûts complets :

    - Le coût global évolue proportionnellement à l'activité de l'entreprise ;

    - Le coût unitaire évolue en sens inverse du niveau d'activité.

    D'où la nécessité de disposer des outils d'aide à la décision parmi lesquels nous avons la méthode de l'imputation rationnelle des charges de structure. Celle-ci essaie d'éliminer les influences des charges fixes sur les coûts et l'imputation se fait comme suit :

    Coût fixe imputé = coût fixe total x activité réelle/activité normale

    II.4. EVALUATION DU SEUIL DE RENTABILITE

    La notion de marge de contribution ou marge sur coût variable a le mérite de donner une idée sur la valeur du résultat permettant d'apprécier la rentabilité. En effet, les charges de structure sont supportées en totalité par l'exploitation quel que soit le niveau d'activité. D'où la nécessité de réaliser un chiffre d'affaires suffisant afin de s'assurer de la couverture des charges de structure.

    Le seuil de rentabilité se définit comme étant le chiffre permettant la couverture totale des charges fixes et variables. Selon Alain MONCHAL, Monique GIRIEUD et Guy SOLLE, le seuil de rentabilité est le chiffre d'affaires pour lequel l'entreprise obtient un résultat nul41(*).

    Le seuil de rentabilité appelé encore chiffre d'affaires critique peut se déterminer de deux manière : par la méthode mathématique et par la méthode graphique. Dans le cadre de notre étude, nous avons recouru à la première méthode pour le contrôle des coûts du C.T.B. SPRL.

    Seuil de rentabilité =

    Avec b = coût fixe ; a = coût variable unitaire ; x = quantité moyenne vendue ; p = prix de vente unitaire

    Ce qui ramène à la formule SR = coût fixe/ Marge de contribution unitaire. Et il devient alors facile de déterminer la quantité critique d'articles à produire c'est à produire c'est-à-dire celle où l'entreprise ne réalise ni perte ni bénéfice.

    Quantité critique = Coût fixe/Marge de contribution Unitaire

    Appliquée dans le cadre de notre analyse portant sur le CTB SPRL, nous observons ce qui suit :

    - Pour la vente locale

    Quantité critique = = 2634,27 kg

    Seuil de rentabilité = = 2634,27 $US

    - Pour l'exportation

    Quantité critique = = 33193,9 kg

    Seuil de rentabilité = = 41472,425 $US

    Nous soulignons cependant que nous avons exprimé la marge de contribution unitaire en valeur absolue pour la simple raison que la quantité à produire et à ventre est contrainte à être positive.

    II.5. ESSAIE DE PREVISION DES COUTS VARIABLES

    Les entreprises évoluant dans le tiers monde émergent dans un avenir aléatoire. Ainsi, les étapes de gestion s'avèrent très importantes et constituent d'ailleurs le gouvernail. Cependant, la dernière étape, le contrôle, apparaît être la plus cruciale que celle de la planification, de l'organisation et de la direction. En effet, le contrôle de gestion est rendu possible que par une prévision claire des actions à accomplir et se révèle souvent être le nouveau point de départ des nouvelles lignes d'actions correctrices. En effectuant ci haut le contrôle des coûts du CTB SPRL, nous venons d'avoir une vision claire sur son exploitation.

    Toutefois, il nous faut passer à la prévision des coûts de cette entreprise. Nous nous sommes intéressé qu'aux coûts variables d'autant plus qu'ils sont liés à l'activité même de l'entreprise. La situation de sous activité observée au CTB SPRL fait que nous nous intéressions aux coûts variables qu'aux coûts fixes. Les coûts fixes ont un caractère permanent quelque soit le niveau d'activités. La situation actuelle fait cette entreprise n'arrive plus à couvrir ses charges ainsi la réalisation des pertes. D'où la nécessité de redresser la situation avant que le pire n'arrive, relancer les activités tout en tenant compte de l'optimum de production.

    Confronter à l'absence d'une bonne comptabilité analytique au sein du CTB SPRL, nous n'avons pas été en possession d'informations sur la gestion de l'entreprise. Les coûts variables issus de l'exploitation représentent nos coûts prévisionnels pris dans leurs intervalles de description. Les coûts variables globaux prévisionnels pourront alors être déterminés en fonction des quantités prévisionnelles à vendre.

    Décrivons présentement les intervalles de confiance des coûts unitaires variables au seuil de 5%.

    et

    et

    et

    Tableau IX : calcul des paramètres

    DESIGNATION

    THE LOCAL

    THE EXPORTATION

    Variance résiduelle

    822069,3333

    121316202

    Estimation du coefficient â

    · Variance de â

    · Ecart type de â

    · Test critique

    1,220927483

    0,04584708

    0,214119314

    5,702089452

    0,626714582

    0,000320329

    0,017897754

    35,016

    Estimation du coefficient b

    · Variance de b

    · Ecart type de b

    · Test critique

    579,5405149

    327,8539462

    18,10673676

    32,00690012

    20679,80823

    64605,47426

    254,1760695

    81,36

    Nombre d'observations

    n = 5

    n = 3

    Student théorique

    3,1824

    12,706

    Source : Nous-même

    Il ressort de ce tableau que les coefficients a et b sont significativement différents de zéro et l'on peut conclure que les modèles y = ax + b sont utilisables pour les prévisions et les intervalles de confiance sont les suivants :

    Tableau X : Intervalle de description des coûts variables prévisionnels

    DESIGNATION

    VENTE LOCALE

    EXPORTATION

     
     
     

    Sources : Nous-même

    SECTION III : ANALYSE DE LA DEMANDE POTENTIELLE DU THE

    En marketing, il faut vendre avant de produire pour ainsi dire qu'il vaut mieux produire ce dont on est capable de vendre. Cela demande de s'imprégner avant tout de la situation de marché avant d'élaborer tout plan de production. Ce qui nous amène à analyser la demande potentielle sur base de laquelle nous allons déterminer les quantités à produire. L'étude corrélative des ventes et de la production ainsi que l'analyse régressive des ventes par rapport à la production nous permettront d'établir leur liaison causale. Nous essayerons aussi d'élaborer les prévisions de production qui répondent aux alternatives de la demande potentielle.

    En analysant la demande, nous devons tenir compte du niveau de stockage c'est-à-dire la production de la période et le stock initial sur base duquel l'entreprise pourra faire face aux diverses alternatives de la demande.

    III.1. PRESENTATION DES DONNEES

    Tableau XI : Situation production du CTB SPRL de 2003 à 2008

    Annnée

    Mois

    Stock

    initial

    Production

    Vente

    Rebus, vol, don & échantillonnage

    STOCK FINAL

    2003

    Janvier

    6872,5

    30346

    37218,5

    0

    0

    Février

    0

    30204

    25567

    0

    4637

    Mars

    4637

    43306

    44900

    22,5

    3020,5

    Avril

    3020,5

    22085

    16701,5

    1976,5

    6427,5

    Mais

    6427,5

    35938,5

    32855,2

    2319

    7191,8

    Juin

    7191,8

    34811

    31560

    42,

    10400

    Juillet

    10400

    16900

    7968,5

    831,5

    193000

    aoûte

    19300

    6697,2

    12837,2

    0

    13160

    Septembre

    13160

    2312,5

    0

    22,5

    15450

    Octobre

    15450

    17231

    028642

    19

    4020

    Novembre

    4020

    13744

    5504

    0

    12260

    Décembre

    12260

    4708,2

    16968,2

    0

    0

    2004

    Janvier

    0

    17699

    0

    9

    17690

    Février

    17690

    15529

    23229

    20

    9970

    Mars

    9970

    0

    2728

    0

    7242

    Avril

    7242

    22085

    25088

    18

    4221

    Mais

    4221

    14647

    0

    0

    18868

    Juin

    18868

    10403

    28960

    145

    166

    Juillet

    166

    6942

    3020

    20,5

    4067,5

    aoûte

    4067,5

    2874

    0

    0

    6941,5

    Septembre

    6941,5

    7723

    370

    0

    14294,5

    Octobre

    14294,5

    18354

    29748,2

    178,3

    2722

    Novembre

    2722

    11345

    0

    1807

    12260

    Décembre

    12260

    20925,9

    13703,4

    12,5

    19470

    2005

    Janvier

    19470

    31782

    17410

    402

    33440

    Février

    33440

    35962

    33184,1

    39,5

    36178,4

    Mars

    36178,4

    32801

    32822

    12,3

    36145,1

    Avril

    36145,1

    19887

    27620

    26

    28386,1

    Mais

    28386,1

    14710

    33176,8

    8266,3

    1653

    Juin

    1653

    2100

    0

    0

    3753

    Juillet

    3753

    3110

    3786

    23,3

    3035,7

    Aoûte

    3053,7

    875

    3073

    83,7

    772

    Septembre

    772

    0

    0

    2

    770ss

    Octobre

    770

    2700

    0

    0

    3470

    Novembre

    3470

    0

    2410

    0

    1060

    Décembre

    1060

    5115

    1420,5

    12,5

    4742

    2006

    Janvier

    4742

    22436

    3520

    109

    23549

    Février

    23549

    7215

    25556

    84

    5124

    Mars

    5124

    9943,6

    4673

    40,6

    10354

    Avril

    10354

    9982

    16821

    0

    3515

    Mai

    3515

    8205

    4340

    36,8

    7343,2

    Juin

    7343,2

    0

    0

    0

    7343,2

    Juillet

    7343,2

    0

    3434,2

    0

    3909

    Août

    3909

    01740

    3900

    9

    0

    Septembre

    0

    8108

    0

    4,2

    1735,8

    Octobre

    1735,8

    6484

    5920

    30,8

    3893

    Novembre

    3893

    7588

    1716

    0

    8661

    Décembre

    8661

    0

    2730

    484

    13035

    2007

    Janvier

    13035

    0

    0

    0

    13035

    Février

    13035

    0

    0

    0

    13035

    Mars

    13035

    0

    13035

    0

    0

    Avril

    0

    0

    0

    0

    0

    Mai

    0

    0

    0

    0

    0

    Juin

    0

    0

    0

    0

    0

    Juillet

    0

    0

    0

    0

    0

    Août

    0

    0

    0

    0

    0

    Septembre

    0

    0

    0

    0

    0

    Octobre

    0

    0

    0

    0

    0

    Novembre

    0

    0

    0

    0

    0

    Décembre

    0

    0

    0

    0

    0

    2008

    Janvier

    0

    0

    0

    0

    0

    Février

    0

    15284

    5280

    110

    9894

    Mars

    9894

    14222

    120

    103

    23893

    Avril

    23893

    9004

    24970

    27

    7900

    Mai

    7900

    24710

    24030

    195

    8385

    Juin

    8385

    6857

    220

    12

    15010

    Juillet

    15010

    0

    15010

    0

    0

    Août

    0

    441

    0

    4

    437

    Septembre

    437

    14050

    420

    152

    13915

    Octobre

    13915

    1750

    15225

    35

    405

    Novembre

    405

    0

    0

    20

    385

    Décembre

    385

    0

    225

    80

    80

    Source : service commercial du C.T.B SPRL

    De ce tableau on constate que l'on produit sans tenir compte de la situation de stockage. Ce qui fait qu'on peut constater des stocks relativement lourds. Ce stockage engage des charges supplémentaires à l'entreprise et partant, diminuent le résultat. L'entreprise peut des charges supplémentaires a l'entreprise et partant, diminuent le résultat,l'entreprise peut éviter ces charges en mettant en place un programme de production c'est -à- dire celui qui répond aux demandes de la clientèle.

    III.2. ANALYSE TENDANCIELLE DES VENTES

    Il est maintenant impérieux que nous analysions la demande de thé du C.T.B SPRL. Nous estimons que les l'étude même des vente qui nous est utile pour ce fait. Il est en effet reconnu que les statiques économiques fournissent des mesures quantitatives des phénomènes économiques dans le secteur public et privé de l'économie. La statistique nous permet de mener une analyse des données, d'en faire une interprétation et la projection des tendances futures. Nous en faisons un cas dans cette partie de notre travail.

    Les données en notre possession sont observées à intervalle de temps réguliers : le moins. Ce qui nous amène à une analyse des séries chronologiques. Celles - ci appelées encore chronique se rapportent pour la majeur partie aux phénomènes économiques mais aussi à leur complexité. Les chroniques sont en effet caractérisées par des composantes qui sont de quatre ordres :

    Ø La tendance générale ou trend ;

    Ø Les variations saisonnières ;

    Ø Les variations cycliques ;

    Ø Les variations irrégulières.

    D'où pour inférer les tendances dans le futur, il faut au préalable dégager de l'ensemble des observations la tendance générale et les éléments influents.

    III.2.1. ANALYSE STATISTIQUE DE LA DEMANDE DE THE

    L'analyse de la demande de thé nous amène à déterminer un modèle approprié que nous nous proposons d'utiliser dans la détermination des prévisions des ventes en fonction desquelles nous déterminerons les quantités à produire. En effet, la recherche d'un planning optimal de produit est sujette à ces fluctuations de la demande.

    Il importe alors de fixer la façon dont les composantes de la chronique se superposent pour former les données brutes. Si nous admettons que Yt est la valeur observée de série chronologique, Ct la valeur de la composante cyclique, St celle de la valeur saisonnières composante irrégulière et Tt la valeur de la tendance générale, il s'observe que Yt est de ces quatre dernières composantes.

    Yt = f ( Tt, St, It)

    Le choix d'un modèle revient alors à spécifier la fonction f. Il ressortira que :

    - le modèle est additif (Yt = Tt + Ct+St + It) si et seulement si les composantes St, Ct et It sont indépendantes de Tt ;

    - le modèle est multiplicatif (Yt=Tt x Ct x St x It) si et seulement si les composantes St, Ct et It sont proportionnels à Tt.

    Nous utilisons la méthode de la droite de régression des écarts- type annuels de différentes années en fonction de leurs moyennes respectives pour choisir l'un de ces modèles. S'il ressort que dans la représentation graphique de l'équation régressive, la droite trouvée soit parallèle à l'axe des abscisses, alors on a faire à un modèle additif. S'il ressort par contre que la droite trouvée ait une tendance croissante ou décroissante, on a à faire à un modèle multiplicatif.

    Il faut alors calculer pour chaque année :

    - la moyenne arithmétique : avec i = 1, 2, ..., n (années)

    - l'écart-type : et j = 1, 2, ..., p (mois)

    Et calculer enfin la régression de ä en y et en étudier la pente représenter par a.

    Tableau XII : calcul de l'équation de régression

    ANNEE

    Moyenne

    arithmétique

    (yi) 2

    Ecart type

    (yi)(äi)

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    21726,84167

    10570,55250

    12908,53750

    6050 ,85000

    1086,2500

    7125,00000

    47205,5649x104

    11173,65802x104

    16663,03404 x104

    3661,27857 x104

    117,993906 x104

    5076,5625 x104

    1,3265045 x104

    1,209778 x104

    1,407475 x104

    0,7200766 x104

    0,3602683 x104

    0,947375 x104

    28820,75308 x104

    12788,02235 x104

    18168,44367 x104

    4357,07546 x104

    391,34151 x104

    6750,046816 x104

    SOMME

    59467,99417

    83897,99511 x104

    5,9714774 x104

    71275,68289 x104

    Source : Nous- même à l'aide du tableau XI


    Mais il nous faut tester la signification du coefficient angulaire pour nous assurer de la justesse de la régression de ä en y. Nous utilisons de ce fait le test de student au seuil de 5% afin de savoir si a est significativement différent de zéro.

    Le rapport critique s'établit par t =

    Avec S =

    S =

    La table de student donne au seuil de 5% une valeur théorique = 2, 776.

    Comme nous constatation que t* = 5,98765 supérieur à= 2,776, nous concluons à 95% que a est significativement différent de zéro et est compris entre les valeurs décrites par l'intervalle ci-après :

    Graphique 1 : représentation graphique de la droite de régression

    5151

    0

    En observant ce graphique, nous remarquons une tendance croissante avec une pente positive supérieure à 0,10. Nous pouvons alors conclure qu'il faut adopter la méthode multiplicative

    (Yt = T x S x C x I). Ceci présuppose la présence dans la chronique de la tendance générale Tt et des éléments influents. Nous nous efforçons de déterminer ces composantes dans les point suivant afin de d'établir des prévisions proprement dites.

    1°) Détermination de la tendance générale

    L'examen préalable de nos données montre une présence exagérée des vides. Ce qui fait qu'au lieu d'avoir12 observations annuelles, l'on peut compte facilement 11 pour l'année 2003 ; 8 pour l'année 2004 ; 9 pour l'année 2005 ; ces vides peuvent s'expliquer par des irrégularités dans la production. Ce qui fait que l'entreprise se trouve dans l'impossibilité de satisfaire sa clientèle. Il vaut mieux rendre régulier le cycle d'exploitation. Mais pour nous permettre toute analyse afin de déterminer la tendance des ventes, nous appliquons la méthode des moyennes mobiles sur 12 mois.

    En effet, si nous voulons prévoir les ventes, nous devons fixer d'avance la tendance historique tout en tenant compte des contraintes internes et externes de l'entreprise et de sa politique générale. La prévision des ventes doit donc comporter un double aspect c'est-à-dire volontariste et décisionnel. D'où, nous privilégions le court terme c'est-à-dire l'application de la méthode des moyennes mobiles. Cette dernière est l'évolution d'un phénomène en fonction du temps à court terme après élimination des circonstances accidentelles.

    L'application de la méthode des moyennes mobiles consiste à remplacer chaque terme de la série par une moyenne arithmétique simple ou pondérée. La moyenne mobile est déterminée par l'expression :

    Mij = la moyenne mobile correspondant à l'année i et au mois j

    Yij = la valeur observée de l'année i et au mois j

    Les moyennes mobiles sont donc centrées sur 12 mois utilisés dans leurs calculs. La première moyenne mobile sera alors placée en face du 7ème mois qui est une moyenne mobile basée sur 12 valeurs mensuelles de la première année ; la deuxième sera placée en face du mois d'Août qui correspond au septième mois de la nouvelle série c'est-à-dire de février de la première année à Janvier de la deuxième.

    Tableau XIII : calcul des moyennes mobiles

    ANNEES

    MOIS

    VENTES Yij

    Moyennes mobiles Mij

    Rapport en %

    Yij/Mij

    2003

    Janvier

    37218,5

    -

    -

    Février

    25567

     
     

    Mars

    44900

     
     

    Avril

    16701,5

     
     

    Mais

    32855,2

     
     

    Juin

    31560

     
     

    Juillet

    7968,5

    20176,07

    39,49

    Aoûte

    12837,2

    18527,88

    69,29

    Septembre

    0

    16673,30

    0,00

    Octobre

    28642

    15265,57

    187,62

    Novembre

    5504

    14246,04

    38,64

    Décembre

    16968,2

    12768,74

    132,89

    2004

    janvier

    0

    12454,22

    0,0

    Février

    23229

    11713,15

    198,32

    Mars

    2728

    11193,63

    24,37

    Avril

    25088

    11255,19

    222,90

    Mais

    0

    11071,95

    0,00

    Juin

    28960

    10706,58

    270,49

    Juillet

    3020

    11295,97

    26,74

    Aoûte

    0

    12436,18

    0,00

    Septembre

    370

    14104,89

    2,62

    Octobre

    29748,2

    15464,31

    192,37

    Novembre

    0

    16952,18

    0,00

    Décembre

    13703,4

    17127,88

    80,01

    2005

    2006

    janvier

    17410

    15953,13

    109,13

    Février

    33184,1

    16113,08

    205,95

    Mars

    32822

    16225,71

    202,28

    Avril

    27620

    14970,78

    184,49

    Mais

    33176,8

    13831,69

    239,86

    Juin

    0

    13420,32

    0,00

    Juillet

    3786

    12329,78

    30,71

    Août

    3073

    11433,20

    26,88

    Septembre

    0

    9942,48

    0,00

    Octobre

    0

    8319,65

    0,00

    Novembre

    2410

    6668,16

    36,14

    Décembre

    1420,5

    5466,63

    25,98

    Janvier

    3520

    5451,97

    64,56

    Février

    25556

    5471,77

    467,05

    Mars

    4673

    5506,23

    84,87

    Avril

    16821

    5752,89

    292,39

    Mais

    4340

    5970,64

    72,69

    Juin

    0

    5996,29

    0,00

    Juillet

    3434,2

    5904,18

    58,17

    Aoûte

    3900

    4692,68

    83,11

    Septembre

    0

    3976,27

    0,00

    Octobre

    5920

    3623,81

    163,36

    Novembre

    1716

    2742,10

    62,58

    Décembre

    2730

    2561,27

    106,59

    2007

    janvier

    0

    2418,18

    0,00

    Février

    0

    2112,58

    0,00

    Mars

    13035

    1950,08

    668,43

    Avril

    0

    1703,42

    0,00

    Mais

    0

    1385,25

    0,00

    Juin

    0

    1200,00

    0,00

    Juillet

    0

    1086,25

    0,00

    Aoûte

    0

    1306,25

    0,00

    Septembre

    0

    988,13

    0,00

    Octobre

    0

    1490,42

    0,00

    Novembre

    0

    3532,08

    0,00

    Décembre

    0

    4542,50

    0,00

    2008

    janvier

    0

    5177,08

    0,00

    Février

    5280

    5802,50

    91,00

    Mars

    120

    5820,00

    2,06

    Avril

    240970

    6471,88

    385,82

    Mais

    24030

    7106,25

    338,15

    Juin

    220

    7115,63

    3,09

    Juillet

    15010

     
     

    Aoûte

    0

     
     

    Septembre

    420

     
     

    Octobre

    15225

     
     

    Novembre

    0

     
     

    Décembre

    225

     
     

    Sources : nous - même

    Les rapports mesurent les variations en plus ou moins des valeurs mensuelles individuelles par rapport à la moyenne annuelle c'est-à-dire de combien la valeur de ce mois seront supérieure ou inférieure à la moyenne. ainsi donc 39,49 pour juillet 2003 indique que la valeur observée était 60,51% en dessous de la valeur moyenne sur un an .tout comme le rapport de 69,28 pour août 2003 que la valeur mensuelle observée était 30,72% inférieur à la valeur moyenne sur un an.

    Il sied alors d'estimer les ventes pour les mois auxquels certaines données pourtant plus récentes ont été perdues. Ces données nous sommes vraiment utiles dans l'ajustement de la méthode des moyennes mobiles par celle de l'usage exponentiel. Ainsi, nous utilisons la méthode prévisionnelle des moyennes mobiles pour estimer ces données. Pourtant, l'estimation ne sera possible que si les conditions actuelles restent invariables sur la période considérée déterminons de ce fait ; l'accroissement mensuel de vente qui sera donnée par le rapport

    Tableau XIV : calcul de l'accroissement mensuel.

    PERIODE DE 12 MOIS

    QUANTITE

    PERIODE DE 12 MOIS

    QUANTITE

    Juillet 2006

    5904,18

    Juillet 2007

    1086,25

    Août 2006

    46923,68

    Août 2007

    1306,25

    Septembre 2006

    3776,27

    Septembre 2007

    988,125

    Octobre 2006

    3629,81

    Octobre 2007

    1490,42

    Novembre 2006

    2742,10

    Novembre 2007

    3532,88

    Décembre 2006

    2561,27

    Décembre 2007

    4542,50

    Janvier 2007

    2418,175

    Janvier 2008

    5177,08

    Février 2007

    2112,58

    Février 2008

    8208,50

    Mars 2007

    1950,08

    Mars 2008

    5820,00

    Avril 2007

    1703,42

    Avril 2008

    6471,875

    Mai 2007

    1385,25

    Mai 2008

    7106,25

    Juin 2007

    1200,00

    Juin 2008

    7115,625

    TOTAL

    34269,815

    TOTAL

    50439,755

    MOYENNE 1.

    2855,82

    MOYENNE 2

    4203 ,31

    Source : Nous -même

    Accroissement mensuel =

    Cet accroissement signifie qu'il y a une augmentation mensuelle des ventes d'environ 112,29 kg. D'où, pour reconstituer les données de six derniers mois de l'année 2008, nous allons additionner chacune des observations de la tendance par le facteur en commençant par la valeur de Juin 2008.

    Tableau XV : Estimation des données de Juillet à Décembre 2008

    MOIS

    Juillet

    Août

    Septembre

    Octobre

    Novembre

    Décembre

    Valeur de la tendance en 2008

    7227,915

    7340,205

    7452,495

    7564,785

    7677,075

    7789,365

    Source : Tableau fait par nous- même

    Nous constatons que ce pendant quelques limitations de la méthode des moyennes mobiles :

    - Pour calculer une prévision, on est obligé de stocker les N dernières valeurs observées, et partant la constitution d'un coût supplémentaire ;

    - La méthode des moyennes mobiles accorde un poids égal à chacune de ces N dernières observations.

    Pour pallier à ces problèmes, nous avons recouru à la méthode de lissage exponentielle qui peut faire le même travail que les moyennes mobiles sans souffrir de ces deux limitations. Le lissage exponentiel utilise les ventes de la période en cours et les ventes lissées.

    Nous y reviendrons lorsqu'il faudra faire les prévisions des ventes.

    2°) Détermination des coefficients saisonniers

    Un coefficient saisonnier est une mesure du rapport moyen entre la valeur mensuelle de la variable et la valeur moyenne annuelle. Il peut s'interpréter comme mesurant les variations en plus ou en moins des valeurs mensuelles par rapport à la moyenne annuelle. Pour notre cas, il se dégage par exemple que les rapports de mars étaient respectivement de 24,37 en 2004 ; 202,28 en 2005 ; 84,87 en 2006. Ce rapport varie par suite du contenu aléatoire des valeurs historiques.

    Ainsi, pour obtenir une estimation plus ou moins meilleure du coefficient mensuel qui soit en quelque sorte libéré de ces fluctuations aléatoires, il faut faire la moyenne de tous les rapports du mois et appeler ce résultat le rapport typique du mois. C'est ce dernier qui représente le coefficient saisonnier.

    Le tableau ci- dessous donne le coefficient saisonnier ajusté par retouche de la médiane.

    Tableau XVI : Calcule des coefficients saisonniers des ventes de thé

    MOIS

    ANNEE

    janv.

    fev

    mars

    avril

    mai

    juin

    juil

    août

    sept

    oct.

    nov.

    déc.

    Total

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    -

    109,13

    64,56

    -

    -

    198,32

    205,94

    467,05

    -

    91

    24,37

    202,28

    84,87

    668,43

    2,06

    222,9

    184,49

    292,31

    -

    385,85

    -

    239,86

    72,69

    -

    338,15

    270,49

    -

    -

    -

    3,09

    39,49

    26,74

    30,71

    58,17

    -

    69,28

    -

    26,88

    83,11

    -

    -

    2,62

    -

    -

    -

    187,62

    190,82

    -

    163,36

    -

    35,94

    -

    36,14

    62,58

    -

    132,89

    80

    25,98

    106,59

    -

     

    Méd.

    64,56

    198,32

    202,28

    222,9

    239,86

    3,09

    30,71

    26,88

    2,62

    163,36

    35,94

    80,00

    1270,52

    Coeff.

    61

    187,3

    191,1

    210,5

    226,5

    2,9

    29

    25,4

    2,5

    154,3

    33,9

    75,6

    1200

    Source : nous-même

    Nous pouvons ainsi dire que déterminer le coefficient saisonnier ou rapport typique du mois, nous divisons chacune des médianes par la moyenne de ces médianes et ainsi faire en sorte que le coefficient moyen trouvé pour l'année soit exactement égal à 100.

    Ainsi la valeur du rapport pour chaque mois indique la relation entre la valeur mensuelle de la variable et la valeur annuelle moyenne. En rapport à notre tableau de calcul de coefficient saisonnier, il ressort que l'indice de 61,0 signifie que la valeur de janvier sera à 39% inférieur à la valeur moyenne ; tout comme celle de février sera à 87,3% supérieur à la valeur moyenne.

    La gestion budgétaire des ventes sera alors facile par ce que, pour des raisons de contrôle ces coefficients montreront les fluctuations qu'il faut attendre de seules causes saisonnières.

    3°) Recherche de l'élément irrégulier

    L'indentification de l'élément irrégulier devient relativement simple partant du tableau de calcul des facteurs saisonniers, étant donné que le rapport valeur observée et moyenne mobile sur 12 mois nous a servi dans leur détermination. Nous partons de la relation suivante pour le calcul de l'élément irrégulier :

    = indice saisonnier x Elément irrégulier

    Si l'on veut conserver l'élément irrégulier, il vient :

    Elément irrégulier =

    Tableau XVII : calcule des coefficients saisonniers des ventes de thé

    MOIS

    ANNEE

    janv.

    fév.

    mars

    avril

    mai

    juin

    juil

    août

    sept

    oct.

    nov.

    déc.

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    -

    1,79

    1,06

    -

    -

    1,06

    1,10

    2,49

    -

    0,49

    0,13

    1,06

    0,44

    350

    0,11

    1,06

    0,88

    1,39

    -

    1,83

    -

    1,06

    0,32

    -

    1,49

    12,012

    -

    -

    -

    1,07

    1,36

    0,92

    1,06

    2,01

    -

    2,73

    -

    1,06

    3,27

    -

    -

    1,048

    -

    -

    -

    1,22

    1,24

    -

    1,06

    -

    1,06

    -

    1,07

    1,75

    -

    1,76

    1,06

    1,34

    1,41

    -

    Source : nous-même

    Pour nous assurer que les valeurs contenues dans le tableau ci haut constituent vraiment l'élément irrégulier, nous testons l'hypothèse selon laquelle la moyenne arithmétique ì est égale à l'unité. Mais dans le cas des données expérimentales nous utiliserons la variance estimée en remplacement de la variance de la population.

    D'où (avec n= taille de l'échantillon)

    Test de ì

    10) H1 : ì = 1

    H2 : ì ? 1

    2°) Seuil de signification, á = 0,05

    3°) n = 60, cas d'un grand échantillon. L'estimation se fera à l'aide de la loi normale ou loi de normale de LAPLACE GAUSS.

    4°) Rapport critique : rejeter l'hypothèse nulle si la moyenne arithmétique de l'échantillon n'appartient pas à l'intervalle de description faite par

    5o) Ainsi nous établissons l'intervalle de confiance dans lequel nous estimons a 95 % de chance qu'il renferme la valeur de la prévision sachant que les tables de la loi normale renseignent au seuil de 5% Z0, 5 = 1,96 ;

    Ainsi : X =

    X=

    X=

    6°) Nous concluons à 95% de chance que les valeurs du tableau ci-dessus constituent l'élément irrégulier et constatons que notre moyenne arithmétique de l'échantillon appartient à l'intervalle. Ce qui veut dire que I est vraiment l'élément irrégulier de moyenne 1 et d'écart type 1,68.

    III.2.2. Elaborations des Prévisions des ventes

    Nous élaborons les prévisions des ventes par la méthode du lissage exponentiel. Son application nécessite la connaissance préalable de trois éléments fondamentaux ci-après :

    - les ventes de la période antérieure : Q t

    - les ventes lissées de la période : Q 't

    - la constante de lissage : a

    La prévision s'établit alors par la formule : Q t+1 = a . Q t (1-a)Q't

    Il sied donc de définir le niveau initial des ventes lissées ainsi que la constante de lissage. Cette dernière s'obtient par approximation successive en testant les différents coefficients compris entre 0 et 1 et en choisissant celui qui donne le meilleur ajustement c'est-à-dire ce lui qui rend la somme des carrés des résidus minimale.

    Généralement, on prend en considération trois coefficients a 1 = 0,1 ; a 2 = 0,5 et a 3 = 0,9. Et comme pour la première ligne, il n'existe aucune provision plus ancienne (c'est-à-dire une ancienne valeur lissée), il est mieux que nous utilisions dans ce cas, la valeur de la tendance 2418,175.

    Tableau XVIII : lissage exponentiel simple

    MOIS

    Valeur de la loi

    VENTES LISSEES DE LA PERIODE

    A= 0,1

    A = 0,5

    A = 0,9

    2007

    Janvier

    2418,175

    -

    -

    -

    Février

    2112,583

    2418,175

    2418,175

    2418,175

    Mars

    1950,083

    2387,616

    2265,379

    2143,143

    Avril

    1703,417

    2343,83

    1207,731

    1969,389

    Mais

    1385,250

    2279,818

    1905,412

    1730,014

    Juin

    1200,000

    2190,361

    1945,412

    1419,726

    Juillet

    1086,250

    2091,325

    1422,706

    1221,973

    Aoûte

    1306,250

    1990,818

    1254,478

    1099,822

    Septembre

    988,125

    1922,361

    1280,364

    1285,607

    Octobre

    1490,417

    1828,937

    1134,244

    1017,873

    Novembre

    3532,083

    1795,085

    1312,331

    1443,162

    Décembre

    4542,500

    1968,785

    2422,207

    3323,191

    2008

    janvier

    5177,083

    2226,156

    3482,353

    4420,569

    Février

    5802,500

    2521,249

    4329,718

    5101,432

    Mars

    5820,000

    2849,374

    5066,109

    5732,393

    Avril

    6471,875

    3146,437

    5443,055

    5811,239

    Mais

    7106,250

    3478,981

    5957,465

    6405,811

    Juin

    7115,625

    3841,708

    6531,857

    7036,206

    Juillet

    7227,915

    4169,099

    6823,741

    7107,683

    Aoûte

    7340,205

    4474,981

    7025,828

    7215,892

    Septembre

    7452,495

    4761,503

    7183,017

    7327,774

    Octobre

    7564,785

    5030,602

    7317,756

    7440,023

    Novembre

    7677,075

    5282,021

    7441,270

    7552,309

    Décembre

    7789,365

    5523,326

    7559,173

    7664,598

     

    7901,655

    5749,930

    7674,269

    7776,888

    Source : Nous-même à l'aide du tableau XVII

    Mais pour savoir le quel des coefficients (0,1; 0,5; 0,9) utiliser dans nos prévisions définitives, nous évaluons les erreurs à chaque coefficient afin de voir celui qui minimise la somme de carrés de ces erreurs.

    Tableau XIX : calcul des carres des erreurs

    MOIS

    VALEUR

    DE LA LOI

    a= 0.1

    a = 0.5

    a = 0.9

    e

    e2

    e

    e2

    e

    e2

    2007

    janvier

    2418,175

     
     
     
     
     
     

    Février

    2112,583

    305,592

    93386,267

    305 ,592

    93386,267

    305,592

    93386,267

    Mars

    1950,083

    437,533

    191434,689

    135,296

    99411,463

    193,059

    37271,842

    Avril

    1703,417

    640,446

    410170,972

    404,315

    163470,282

    265,973

    70741,415

    Mai

    1385,250

    894,568

    800251,892

    520,324

    270737,022

    344,764

    118862,164

    Juin

    1200,000

    990,361

    980815,292

    445,412

    198391,831

    219,726

    48279,688

    Juillet

    1086,250

    1005,075

    1010175,903

    336,456

    113202,633

    135,723

    18420,635

    Août

    1306,250

    684,568

    468632,752

    -51,772

    2680,341

    -206,428

    42162,410

    Septembre

    988,125

    934,236

    872796,547

    292,239

    85403,632

    297,482

    88495,675

    Octobre

    1490,417

    338,521

    114596,171

    -356,172

    126858,613

    -472,543

    223297,306

    Novembre

    3532,083

    -1736,998

    3017162,612

    -2219,753

    4927302,274

    -2088,921

    4363590,990

    Décembre

    4542,500

    -2573,715

    6624008,961

    -2120,293

    4495642,584

    -1219,309

    1486713,871

    2008

    Janvier

    5177,083

    -2950,927

    8707969,238

    -1694,730

    2872109, 279

    -756,514

    572313,750

    Février

    5802,500

    -3281,251

    10766606,984

    -1472,782

    2169085,623

    -701,068

    491496,464

    Mars

    5820,000

    -2970,626

    8224617,308

    -753,891

    568351,334

    -87,607

    7674,953

    Avril

    6471,875

    -3325,438

    11058539,017

    -1028,820

    1058471,412

    -660,636

    436439,503

    Mai

    7106,250

    -3627,269

    13157082,954

    -1148,785

    1319707,434

    -700,439

    490614,188

    Juin

    7115,625

    -3273,917

    10718535,253

    -583,768

    340784,610

    -79,419

    6307,355

    Juillet

    7227,915

    -3058,816

    9356353,336

    -404,174

    163356,460

    -120,232

    14455,706

    Août

    7340,205

    -2865,224

    8209509,188

    -314,377

    9883,835

    -124,313

    15453,769

    Septembre

    7452,495

    -2690,992

    7241436,313

    -269,478

    72618,635

    -124,721

    15555,407

    Octobre

    7564,785

    -2534,183

    6422081,082

    -247,029

    61023,438

    -124,762

    15565,590

    Novembre

    7677,075

    -2393,054

    5726708,761

    -235,805

    55603,815

    -124,766

    15566,608

    Décembre

    7789,365

    -2266,039

    5134932,057

    -230,192

    52988,498

    -124,767

    15566,710

    SOMME e2

     
     

    119907803,547

     

    19409420,315

     

    8688682,265

    Source : nous - même à laide du tableau XVIII

    De ce tableau nous constatons que a = 0,9 minimise la somme des carrés des résidus. Nous l'appliquons dans nos calculs du lissage exponentiel double.

    Notez cependant que l'application de la méthode du lissage exponentiel simple à une série chronologique comportant une loi de tendance, donne des résultats inférieurs à la tendance. Une deuxième application du procédé de ces valeurs lissées produit des nouvelles valeurs inférieures à la tendance modifiée. Ce qui fait qu'à la valeur résultant du lissage exponentiel simple, nous pourrons alors ajouter la différence entre elle - même et le lissage double puis ajouter pour tenir compte de la tendance.

    L'ajustement montré dans la structure du tableau ci-dessous, s'est fait de la manière suivante :

    1e colonne : Mois

    2e colonne : Valeur de la loi

    3e colonne : Lissage exponentiel simple : Q't +1 = a.. Qt + (1-a) Q't'

    4e colonne : Lissage exponentiel double : Q''t+1 = a . Q't+ (1-a)Q''t'

    5e colonne : m = 2Q't+1 - Q''t+1

    6e colonne : b= (Q't+1 - Q''t+1)

    7e colonne : Valeur de la tendance ajustée : Qt+1 = m + bn

    Appliquées à notre étude, nous dressons le tableau suivant pour ajuster la méthode de lissage exponentiel en vue d'établir les prévisions pour l'année 2009.

    Tableau XX : lissage exponentiel double

    MOIS

    Valeur

    De loi

    Liss. Exp.

    Simple

    Liss. Exp.

    Double

    Valeur de m

    Valeur de b (1près)

    Valeur m+bn

    (1près)

    Janvier

    5177,089

    4420,569

    4420,569

     
     
     

    Février

    5802,500

    5101,432

    5033,345

    5169,519

    618

    5782

    Mars

    5820,000

    5732,393

    5662,488

    5802,298

    629

    6431

    Avril

    6471,875

    5811,239

    5796,364

    5826,114

    134

    5960

    Mai

    7106,250

    6405,811

    6344,866

    6466,756

    549

    7016

    Juin

    7115,625

    7036,206

    6967,072

    7105,340

    622

    7727

    Juillet

    7227,915

    7107,683

    7093,622

    7121,744

    127

    7249

    Août

    7340,205

    7215,892

    7203,665

    7228,121

    110

    7338

    Septembre

    7452,495

    7827,774

    7315,363

    7340,185

    112

    7452

    Octobre

    7564,785

    7440,023

    7427,557

    7452,489

    112

    7564

    Novembre

    7677,075

    7552,309

    7539,834

    7564,784

    112

    7677

    Décembre

    7789,365

    7664,598

    7652,122

    7677,074

    112

    7789

     
     

    7776,888

    7764,411

    7789,365

    112

    7901

    Source : tableau fait par nous-même

    Ce tableau montre que l'ajustement b trouvé pour les 5 dernières valeurs est la même que celle de l'accroissement mensuel rencontrée dans la méthode des moyennes mobiles.

    Cette valeur arrondie à 1 près est de +112. Cela nous pousse à croire que la prévision de la tendance faite à partir de Janvier 2009 où la valeur de la constante m est égale à celle de la tendance pour la période de Décembre 2008, produirait des estimations presque identique à celle que nous trouverions par la méthode de Trend.

    Dès lors, nous appliquerons l'équation de prévision de la tendance n, période de l'avance, pour prévoir des ventes en 2009. Cette équation est Qt + n = m+bn = 7789,365+112 n..

    Ce qui revient à dire qu'en court terme, la tendance des ventes croîtra de 112 kg de thé tous les mois, et 7789, 365 étant l'ordonnée à l'origine c'est-à-dire décembre 2008.

    Considérant que n varie de 1 à 12 et que l'élément irrégulier égale à l'unité constante, nous établissons définitivement les ventes prévisionnelles comme suivent :

    Y = Qt + n S.I

    Tableau XXI : ventes prévisionnelles, Exercice 2009 (en kg)

    MOI

    Q t+1 = m + bn

    S.I en %

    Q t+1 x = S.I

    Janvier

    Février

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juillet

    Août

    Septembre

    Octobre

    Novembre

    Décembre

    77.89, 365+(112 x 1)

    7789,365 +(122 x 2)

    7789,365 +(112 x3)

    7789,365 + (112 x4)

    7789,365 +(112 x 5)

    7789,365 +(112 x 6)

    7789,365 + (112 x 7)

    7789,365 + (122 x 8)

    7789,365 +(122 x 9)

    7789,365 +(122x 10)

    7789,365 +(122x 11)

    7789,365 +(122x 12)

    61

    187,3

    191,1

    210,5

    226,5

    2,9

    29

    25,4

    2,5

    154,3

    33 ,9

    75,6

    4819,83

    15009,03

    15527,57

    17339,65

    18911,31

    2456,28

    2486,28

    2206,08

    219,93

    13747,15

    3058,24

    6904,82

    Sources : Nous -même

    Le tableau ci-dessus présente les ventes prévisionnelles tout en tenant compte des fluctuations saisonnières et irrégulières. Cependant la présence de l'élément irrégulier risquerait de rendre imprécises ces prévisions. Nous déterminons de ce fait les intervalles pour lesquels nous serons sûrs à 99%. Ces intervalles s'établissent comme suit :

    Qt+n x S.I x

    Qt+n x S.I x

    Tableau XXII : détermination des intervalles mensuels des ventes.

    Mois

    Intervalles mensuels des ventes

    Janvier

    Février

    Mas

    Avril

    Mais

    Juin

    Juillet

    Août

    Septembre

    Octobre

    Novembre

    Décembre

    [2115,91 ; 7523,754]

    [6588,96 ; 23429 ,095]

    [6816,60 ; 24238,537]

    [7612,11 ; 27067,194]

    [8302,07 ; 29520,555]

    [107,72 ; 383,038]

    [1091,48 ; 3881,083]

    [968,47 ; 3443,691]

    [96,55 ; 343,311]

    [6035,00 ; 2145,301]

    [1342,57 ; 4773,913]

    [3031,22 ; 10778,424]

    Source : Nous même

    Nous sommes confiant à 99% que les ventes mensuelles de l'année 2009 seront comprises dans ces intervalles respectifs ainsi nous avons une chance sur 100 de nous tromper.

    Mais, il est important de savoir quelle quantité faut- il produire afin de satisfaire cette demande de thé. C'est ce qui fait l'objet du chapitre suivant.

    CHAPITRE QUATRIEME

    ESSAIE D'ELABORATION D'UN PLAN DE PRODUCTION

    Le complexe Théicole de Butuhe est une entreprise agro industrielle qui produit et commercialise le thé sec dans l'objectif du lucre. Ainsi, cette entreprise cherche à maximiser ses profits et minimiser ses coûts. Cette entreprise qui se trouve en situation de sous activité doit faire tout son possible afin que le niveau de stockage soit suffisant à chaque période de manière à faire face aux alternatives de la demande. Ceci signifie que pour faire face à cette situation de sous activité, le CTB doit rendre régulier son cycle d'exploitation, ce qui implique pourtant une hausse de coût de production.

    Le CTB SPRL pourra réaliser ses objectifs de production en rendant minimum la fonction économique qui représente son coût de production mensuel. Pour y arriver, elle devra influencer la variation du prix d'achat des feuilles vertes et la rémunération des facteurs de production suivant les fluctuations des prix du marché. Dans cette partie de notre travail, nous essayerons de déterminer la quantité optimale à produire pour que le coût de production soit minimum.

    Cependant, le programme que nous élaborerons et que nous recommanderons au CTB SPRL n'est réalisable que si tous les moyens sont réunis. L'analyse du dernier bilan nous a fait voir les capacités actuellement installées au sein du CTB SPRL. Il en est sorti une situation de sous activité et le volume de la zone de risque par des fonds propres c'est-à-dire les apports nouveaux ou les fonds empruntés à long ou moyen terme pour relancer la production en vue de donner un ballon d'oxygène à l'entreprise.

    En vue de rendre régulière la production, nous avons formulé un programme linéaire de production. Nous avons énoncé les problèmes d'usinage de thé en vue d'en constater les contraintes.

    Pour obtenir le thé sec noir, les ouvriers lui font subir les opérations de flétrissage, roulage, fermentation, séchage et triage. Le thé sec produit par le CTB SPRL est destiné, en majeure partie à l'exportation.

    L'activité normale de l'usine du CTB SPRL est de 24 heures par jour. Mais la capacité actuellement installée permet d'exploiter les machines à 55%. Il se dégage donc une dégradation de la production jusqu'à une réalisation annuelle de 412,5 tonnes de thé sec pour un travail machine réalisé journellement pendant 13h20'. L'activité d'usinage est de 23 445 minutes et celle de triage est de 855 minutes mensuellement.

    Notons toutefois que, les travaux d'usinage s'effectuent à la chaîne jusqu'à l'obtention du thé brut. Le triage quant à lui différencie les grades sur base desquels l'on détermine les qualités à exporter et celles à vendre localement. L'usinage de 100 kg de thé brut prend 7 minutes et triage de chaque 2 tonnes prend 60 minutes soit une proportion de 3 minutes pour le thé local et 27 minutes pour le thé Export en vue de les distinguer dans 100 kg trillés.

    L'opération de flétrissage des feuilles vertes s'effectue sur 6 paires de bacs chacun a une capacité d'accueil de 100 kg de feuilles vertes destinées à l'usinage et peut permettre 13 approvisionnement par mois. Le taux d'extraction est évalué à 22,2% c'est-à-dire que 4,5 kg de feuilles vertes usinées produit 1 kg de thé sec brut. Ces deux alternatives nous permettent d'estimer à 34375 kg de thé que le CTB SPRL peut produire et vendre par mois sachant que l'on ne peut exporter moins de 15 tonnes.

    Les prix de vente de thé sont réglementés et fixés par la mercuriale. Celle-ci présente des prix relativement bas ne pouvant permettre la réalisation des bénéfices énormes. Ce qui fait que le CTB détermine son coût de revient unitaire en fonction du prix de vente. Pour notre analyse, il se révèle que les coûts unitaires issus de l'exploitation sont supérieurs et ne permettent pas la réalisation d'un bénéfice surtout que les prix de vente imposés à l'entreprise sont inférieurs. La situation de marasme que connaît cette entreprise nous impose leur usage dans l'étude d'un planning optimal de production. Ces coûts unitaires sont de 1,5 USD et 1,67 USD respectivement pour le thé local et le thé à l'exportation.

    Si Z représente le coût total de production, X1 la quantité de thé à vendre localement et X2 la quantité de thé à exporter, nous formulons le programme linéaire suivant :

    Min [Z=1,5X1 + 1,672X2]

    S/C X1 + X2 = 34375

    X2 = 15000

    X1 = 0; X2 = 0

    Pour trouver la solution optimale, nous appliquons l'algorithme de DANTZING. Ce dernier nous permettra de déterminer les quantités optimales de X1 ET X2 pour que le coût de production soit minimum.

    Pour éliminer les inégalités, introduisons les variables d'écarts :

    Min [Z=1,5X1 + 1,672X2 + 0t1+0t2+0t3]

    S/C X1 + X2 - t2 = 34375

    X2 - t3 = 15000

    X1 = 0; X2 = 0; t1= ; t2= ; t3=0

    Mais comme t1, t2, t3 sont négatifs, nous introduisons les variables artificielles afin de déterminer les bases admissibles (M ? 8) :

    Min [Z=1,5X1+1,672X2+ 0t1+0t2+0t3+MV1+MV2+MV3]

    X1 +

    X2 - t1 + V1 = 855

    S/C X1 + X2 - t2 + V2 = 34375

    X2 - t3 + V3 = 15000

    X1 = 0; X2 = 0; t1= ; t2= ; t3=0 ; V1=0 ; V2=0 ; V3=0

    Ainsi, nous déterminerons les bases admissibles :

    Si X1=X2=0 et t1=t2=t3=0

    Alors on déduit que

    V1 = 855

    V2 = 34375

    V3 = 15000

    Et comme ces valeurs sont positives, nous admettons que les bases sont PV1, PV2, PV3. Nous pouvons alors amorcer la construction du tableau de simplexe.

    Tableau XXIV: Tableau de Simplexe

    Cj

    Base

    Cj

    1,55

    1,672

    0

    0

    0

    M

    M

    M

     
     

    CONCLUSION

    Po

    P1

    P2

    Pt1

    Pt2

    Pt3

    PV1

    PV2

    PV3

    M

    M

    M

    PV1

    PV2

    PV3

    855

    34375

    15000

    1

    0

    1

    1

    -1

    0

    0

    0

    -1

    0

    0

    0

    -1

    1

    0

    0

    0

    1

    0

    0

    0

    1

    31667

    34375

    15000 min

    -0,027

    -1

    1

    P2 entre, k = 2

    PV3 sort, r = 3

     

    Zj - Cj

    50230M

     
     

    -M

    -M

    -M

    0

    0

    0

     
     

    Pivot = 1

    M

    M

    1,672

    PV1

    PV2

    P2

    450

    19375

    15000

    1

    0

    0

    0

    1

    -1

    0

    0

    0

    -1

    0

    1

    -1

    1

    0

    0

    0

    1

    0

     

    16667 min

    19375

    -

    37,037

    -37,037

    37,037

    Pt3 entre, k = 5

    PV1 sort, r = 1

     

    Zj - Cj

    19825M +25080

     

    0

    -M

    -M

     

    0

    0

     
     
     

    Pivot = 0,027

    0

    M

    1,672

    Pt3

    PV2

    P2

    16666,67

    2708,33

    31666,67

    0,111

    0,889

    0,111

    0

    0

    1

    -37,037

    37,037

    -37,037

    0

    -1

    0

    1

    0

    0

     

    0

    1

    0

     

    -

    100308 min

    -

    1

    0,027

    1

    Pt1 entre, k = 3

    PV2 sort, r = 2

     

    Zj - Cj

    2708,33M +52946,67

    0,889M -1,314

    0

    37,037M -61,926

    -M

    0

     

    0

     
     
     

    Pivot = 37,037

    0

    0

    1,672

    Pt3

    Pt1

    P2

    19375

    73,125

    34375

    1

    0,024

    1

    0

    0

    1

    0

    1

    0

    -1

    -

    -1

    1

    0

    0

     
     
     

    19375

    1,755 min

    34375

    -41,67

    41,67

    -41,67

    P1 entre, k = 1

    Pt1 sort, r = 2

     

    Zj - Cj

    57475

    0,172

    0

    0

    -1,672

    0

     
     
     
     
     

    Pivot = 0,024

    0

    1,5

    1,672

    Pt3

    P1

    P2

    16328,125

    3046,875

    31328,125

    0

    1

    0

    0

    0

    1

    -41,67

    41,67

    -41,67

    0,125

    -1,125

    0,125

    1

    0

    0

     
     
     
     
     
     
     

    Zj - Cj

    56950,9375

    0

    0

    -1,167

    -1,4785

    0

     
     
     
     
     
     

    Comme il n'existe plus de Zj-Cj >0 et que l'on ne sait plus entrer les vecteurs dans la base, nous concluons avoir obtenue la solution optimale. Les quantités à produire sont respectivement 3046,875 kg de thé à vendre localement 31828,125 de thé à exporter et le coût maximal est de 56950,9375 $US. Il se dégage un excédent de 16328,125 kg sur le minimum du thé à exporter et la saturation des installations de triage et d'usinage.

    CONCLUSION GENERALE

    Au terme de notre étude portant sur l'Essaie de modélisation de la fonction de production au sein d'une entreprise industrielle, cas du Complexe Théicole de Butuhe, CTB SPRL », il nous revient de rappeler les grandes lignes qui retracent les résultats de notre recherche.

    Rappelons tout d'abord qu'à part l'introduction et la conclusion, ce travail s'articulait sur quatre chapitres :

    Le premier chapitre a posé un fondement théorique pour amorcer notre recherche. Nous y avons abordé les notions d'environnement de l'entreprise. En développant cette partie, nous avons remarqué que l'entreprise vit au sein d'un environnement multidimensionnel qui influence largement sa croissance. Aussi, nous avons présenté les notions de production. Dans cette section, nous avons épinglé les facteurs de productions qui sont combinés pour produire un bien ou un service à vendre sur un marché. Nous avons également fait remarqué que ces facteurs de production doivent être optimisés pour permettre à l'entreprise d'en tirer un meilleur profit au maximum et à un moindre coût. Nous y avons également retracé la place de la fonction de production dans une entreprise. Avant de clôturer ce chapitre, nous avons passé en revue les notions de programmation linéaire et de modèle économétrique. Ces notions nous ont servi dans l'analyse des coûts du CTB SPRL, de la demande potentielle et de l'élaboration d'un planning optimal de production.

    Au deuxième chapitre de notre travail, nous avons présenté le Complexe Théicole de Butuhe, CTB SPRL et parlé de la commercialisation du thé. En développant ce chapitre, nous avons pu découvrir que le CTB SPRL est d'importance capitale sur le plan national mais qu'il sombre dans une période de sous activité par rapport à sa période d'installation. Parlant de la commercialisation et de la production du thé, nous avons compris que peu de pays africains figurent parmi les grands producteurs du thé. Il s'est avéré même que la production de notre pays exporté à travers le CTB SPRL n'est même pas prise en compte car figurant peut être dans ce que les statiques de production appellent les autres producteurs.

    Au troisième chapitre, nous avons analysé les coûts d'exploitation du CTB SPRL liés à la production et à la commercialisation du thé par le CTB SPRL. La tenue de la comptabilité et l'absence manifeste de la comptabilité analytique au sein de cette entreprise ne permet pas de cerner tous les éléments détaillés constituant les coûts. Grâce à la méthode des moindres carrés ordinaires nous avons splitter les coûts en coûts fixes et coûts variables. Conformément à notre première hypothèse, nous avons pu confirmé que les charges pèsent sur cette entreprise tels que les coûts fixes pèsent qui absorbent tout le chiffre d'affaires. Vu leur fixité, nous avons suggéré aux gestionnaires du CTB SPRL de minimiser les coûts variables et surtout en développant la production du thé exporté qui rapporte une bonne marge de contribution au détriment du thé local qui engendre des frais de production, stockage et de distribution alors qu'il reste invendu et non lucratif. En utilisant ces données pour déterminer le seuil de rentabilité, nous avons pu trouver que le CTB SPRL devrait se limiter à produire 2 634,27 kg du thé local et 41 472,425 kg du thé exporté comme quantité critique. Cela constituera une voie de sortie pour cette entreprise qui sombre dans la sous activité.

    Cependant, avant d'établir un planning de production optimale, nous avons analysé la demande potentielle pour nous rassurer que le CTB SPRL dispose bien d'un marché pour absorber les quantités qui seront produites. Nous avons étudié sa production depuis 2003 jusque 2008 par la méthode de séries chronologiques. Après avoir balayé les facteurs saisonniers, nous avons pu trouver des intervalles dans lesquelles nous avons inscrit nos projections pour l'année 2009. Par ces projections, nous avons pu avoir une vue d'ensemble sur la façon dont va se comporter les ventes pendant l'année 2009.

    Au quatrième et dernier chapitre de notre travail, nous avons élaboré un planning de production que nous disons être optimale. En utilisant la méthode de l'Algorithme de DANTZING, nous avons pu trouvé que partant des contraintes d'usinage et de commercialisation, le CTB SPRL peut produire 3 046,875 kg de thé local et 31 328,125 kg de thé exporté tout en gardant un excédent de 16 328,125 kg de thé exporté pour un coût total de 56 950,9375 $US. Nous suggérons ainsi aux gestionnaires du CTB SPRL de prendre des stratégies de production en suivant modèle de production optimale au lieu de relancer la production tout en augmentant des charges qui absorberaient tout le bénéfice de l'entreprise. Cependant, nous ne pensons pas avoir donné des leçons aux gestionnaires de cette entreprise mais plutôt une orientation stratégique qui leur permettra de sauver la situation de cette entreprise malgré le marasme économique dans lequel elle évolue.

    Enfin, nous ne pensons pas avoir épuisé tous les aspects de ce travail, nous ne faisons que planter les jalons pour des éventuelles recherches allant dans cette optique. Aussi, loin de nous tout état d'imperfection, nous accueillerons avec enthousiasme toute critique et suggestions constructives pour nous bâtir scientifiquement

    BIBLIOGRAPHIE

    1. OUVRAGES

    1. A. MONCHAL et Alii, Techniques quantitatives de gestion, Ed. Hachette, Paris, 1974, p. 336

    2. A. VERHULST, Comptabilité Analytique d'exploitation, CPR, Kinshasa, 1984

    3. C. Diales, M. Biales et alii, Dictionnaire d'économie, Ed. Foucher, Paris 19996, p. 231

    4. COURTOIS A., Gestion de Production, les Editions d'organisation, Paris, 1993

    5. D. LAURE, ACAILLAT & G. JACQUOT, Economie d'entreprise, Paris, Ed. Foucher, p. 34

    6. F. GESPACH & M. MELLOULI, Economie d'entreprise, éd. Foucher, Paris, 1986

    7. GRAWITZ M., Méthodes de recherche en sciences sociales, édition Dalloz, Paris, 1970, p. 20

    8. G. CHAMBON, Initiation à la vie et à la gestion de l'entreprise, Méméntos, Paris, 1986, p. 2-3

    9. JEAN AUBERT, l'environnement économique de l'entreprise, Paris, les éditions d'organisation, 1986, p. 2-3

    10. J. PHILIPPE BARDE, Economie et Politique de l'environnement, p. 130-132

    11. KAUFMAN H., La prévision à court terme, Dunod, Paris, 1968

    12. KAUFMAN H., Méthodes et modèle de la Recherche Opérationnelle, Dunod, tome 1, Paris, 1962

    13. M. GUILLON, Dictionnaire Universel, Hachette, Paris, 1988, p. 604

    14. PAUL ROBERT, Dictionnaire Alphabétique et Analogique de la langue française, Ed. SNL, Paris, 1978, p. 66

    15. P. DARBELLET & JM LAUGINIE, Economie d'entreprise, éd. Foucher, Paris, p. 30

    2. COURS ET TRAVAUX

    1. Ass. Seblon LIFITA BOBILABI, Cours de Politique d'entreprises, inédit UNIC-Bunia, L2, 2008-2009

    2. Benoît MUKOTA MBAYO, Problématique des recettes du trésor public générées par les régies financières à Bunia de 2002 à 2005, inédit UNIC-Bunia, 2006, p. 15

    3. C. NZALAMINGI, Cours de Comptabilité Générale, Inédit ISC-Beni, G1, 2001-2002

    4. Camille WELEPELE, Cours de Méthodes de recherche en Sciences Sociales, CUEB - BUNIA, 2008-2009

    5. C.T. POLO FUETA, Notes de cours d'économétrie, L1 CUEB, 2007-2008

    6. M. SINGO, Cours de Recherche en Sciences Sociales, inédit UNIC-BUNIA, 2007-2008

    TABLE DES MATIERES

    Epigraphie .......................................................................................................................................i

    Dédicace................................................................................................................................................ii

    Avant propos....................................................................................................................................iii

    Abréviations utilisées......................................................................................................iv

    INTRODUCTION....................................................................................................................................1

    0.1. PROBLEMATIQUE..................................................................................................................3

    0.2. HYPOTHESE ...........................................................................................................................4

    0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET ...........................................................................5

    0.4. METHODES ET TECHNIQUES ....................................................................................8

    0.5. DELIMITATION DU SUJET .......................................................................................10

    CHAPITRE PREMIER : CONSIDERARIONS THEORIQUES .................................12

    SECTION 1 : L'ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT ..............................12

    1.1. NOTIONS .................................................................................................................................12

    1.2. THEORIES SUR L'ENVIRONNEMENT ..................................................................13

    1.3. TYPES D'ENVIRONNEMENT .......................................................................................15

    1.4. INDICATEURS ET VARIABLES DE L'ENVIRONNEMENT .....................20

    SECTION II. GENERALITES SUR LA THEORIE DE PRODUCTION ET DEFINITION DES CONCEPTS ................................................................................................26

    II.1. NOTIONS DE PRODUCTIONS DES BIENS ET SERVICES ...............26

    II.2. NOTIONS DU SYSTEME DE PRODUCTION ...................................................29

    II.3. ORGANISATION DE LA FONCTION DE PRODUCTION ........................32

    II.4. LES DIFFERENTS MODES DE PRODUCTIONS ..........................................33

    II.5. LA FONCTION PRODUCTION ET L'ENTREPRISE .................................36

    II.6. FACTEURS ELEMENTAIRES DE PRODUCTION ..........................................43

    II.7. OPTIMISATION DES FACTEURS DE PRODUCTION ..............................45

    SECTION III : NOTIONS DE PROGRAMMATION LINEAIRE ........................52

    III.1. DEFINITION ..................................................................................................................52

    III.2. PRESENTATION, FORME D'UN PROGRAMME LINEAIRE ...............53

    III.3. RESOLUTION D'UN PROGRAMME LINEAIRE ..........................................55

    SECTION IV : NOTIONS DE CYCLE DE PRODUCTION ....................................58

    IV.1. NOTIONS GENERALES ................................................................................................58

    IV.2. COUTS ET COUTS DE REVIENT ........................................................................58

    IV.3. COMPOSANTE DES COUTS ET COUTS DE REVIENT ........................60

    CHAÏTRE DEUXIEME : PRESENTATION DU COMPLEXE THEICOLE DE BUTUHE ET LA COMMERCIALISATION DU THE ................................................62

    SECTION I : PRESENTATION DU COMPLEXE THEICOLE DE BUTUHE, C.T.B. SPRL ...........................................................................................................................62

    I.1. LOCALISATION ...............................................................................................................62

    I.2. HISTORIQUE .....................................................................................................................62

    I.3. OBJECTIF SOCIAL ......................................................................................................63

    I.4. STRCUTURE ET FONCTIONNEMENT ..................................................................68

    I.5. OPERATIONS D'USINAGE DE THE ..................................................................69

    I.6. ORGANISATION COMPTABLE AU SEIN DU C.T.B. ...........................72

    SECTION II : LE THE ET SA COMMERCIALISATION .................................74

    II.1. GENERALITES SUR LE THE ..............................................................................74

    II.2. PRODUCTION DU THE .............................................................................................76

    II.3. COMMERCIALISATION .............................................................................................77

    CHAPITRE DEUXIEME : ANALYSE ET PREVISION DES COUTS ............82

    SECTION I : PRESENTATION DES DONNEES.........................................................82

    SECTION II : ANALYSE ET PREVISION DES COUTS DU CTB ............88

    II.1. ANALYSE DE LA VARIABILITE DES CHARGES .................................88

    II.2. ELABORATION DE LA METHODE DE VARIATION PROPORTIONNELLE........................................................................................................................93

    II.3. EFFETS DES COUTS FIXES ..............................................................................94

    II.4. EVALUATION DU SEUIL DE RENTABILITE ..........................................95

    II.5. ESSAIE DE PREVISION DES COUTS VARIABLES ...........................97

    SECTION III. ANALYSE DE LA DEMANDE POTENTIELLE ........................99

    III.1. PRESENTATION DES DONNEES .....................................................................100

    III.2. ANALYSE TENDANCIELLE DES VENTES ................................................102

    CHAPITRE QUATRIEME : ESSAIE D'ELABORATION D'UN PLAN DE PRODUCTION ....................................................................................................................................127

    CONCLUSION GENERALE .........................................................................................................134

    BIBLIOGRAPHIE ...........................................................................................................................137

    TABLES DE MATIERES ............................................................................................................139

    * 1 D. LAURE, ACAILLAT & G. JACQUOT, Economie d'entreprise, Paris, éd. Foucher, p. 34

    * 2 Ass. SEBLON, Cours de Politique d'entreprises, inédit, UNIC - Bunia, 2008-2009

    * 3 M. SINGO, Cours de Recherche en Sciences Sociales, Inédit UNIC-BUNIA, 2007-2008

    * 4 Camille WELEPELE, Cours de Méthodes de recherche en Sciences Sociales, CUEB-BUNIA, 2008-2009

    * 5 COURTOIS A., gestion de Production, les Editions d'organisation, Paris, 1993.

    * 6 GRAWITZ M, méthode de recherche en sciences sociales, édition Dalloz, Paris, 1970, p. 20

    * 7 Camille WELEPELE, opcit

    * 8 GRAWITZ M, Idem

    * 9 Benoît MUKOTA MBAYO, Problématique des recettes du trésor public générées par les régies financières à Bunia 2000 à 2005, UNIC Bunia 2006, p. 15

    * 10 C. Diales, M. Biales et alii, Dictionnaire d'économie, Ed. Foucher, paris 1996, p. 231

    * 11 PAUL ROBERT, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, éd SNL, Paris, 1978, p. 664

    * 12 MAY TO HATCH, Théorie de l'organisation, éd. De Sack Université s.a, Paris, 2000, p. 79

    * 13 Idem, p 79

    * 14 JEAN AUBERT, l'environnement économique de l'entreprise, Paris, les éditions d'organisation, p. 2-3

    * 15 G. CHAMBON, Initiation à la vie et à la gestion de l'entreprise, Mémentos, Paris, 1986, p. 67

    * 16 M. GUILLON, Dictionnaire Universel, Hachette, Paris, 1988, p. 604

    * 17 J. PHILIPPE BARDE, économie et Politique de l'environnement, p. 130-132

    * 18 P. DARBELLET & J.M LAUGINIE, économie d'entreprise, éd Foucher, Paris, 1986

    * 19 F. GESPACH & M. MELLOULI, économie d'entreprise, (étapes BTS), éd Foucher, Paris, p. 30

    * 20 BERANGER P., Les nouvelles règles de la production vers l'excellence, Dunond, Paris, 1987

    * 21 idem

    * 22 A. VERHULST, comptabilité analytique d'exploitation, CPR, Kinshasa 1984, p. 64

    * 23 KAUFMAN, H. et GROBOILLOT, J.L. : La prévision à court terme, Dunod, Paris, 1968, p. 87

    * 24 KAUFMAN, A. : Méthodes et Modèles de la recherche opérationnelle, Dunod, tome 1, Paris, 1962.

    * 25 CT POLO FUETA, Notes de cours d'économétrie, L1 CUEB, 2007-2008

    * 26 C. NZALAMINGI, cours de Comptabilité Générale, Inédit ISC-Beni, G1 2000-2001

    * 27 Idem

    * 28 A. ANTIBI, R. BARRA et Alii, Mathématique Appliquée, Ed. Nathan, Paris 1998, p 10 & 14

    * 29 KAUFMAN, H. et GROBOILLOT, J.L., opcit, p. 67

    * 30 KEMENY, J.G. et al. : Les mathématiques modernes dans la pratique des affaires, Dunod, Paris, 1964.

    * 31 KEMENY, J.G. et al. : Algèbre moderne et activités humaines, Dunod, Paris, 1967.

    * 32 LEMAIRE, C. et LEMAIRE, M. : Programmation linéaire sur les micro ordinateurs, Masson, Paris, 1988.

    * 33 LUC B. L. et ALII. : Précis d'organisation et gestion de production, Les éditions d'organisation, Paris, 1986.

    * 34 MOTHES, J. : Incertitude et décisions Industrielles, Dunod, Paris, 1967

    * 35 E. POLO FUETA, opcit

    * 36 J. BAREAU et J. DELAHAYE, Gestion Financière, Dunod, Paris 1996, p362

    * 37 CPCZ, Plan Comptable Général Zaïrois, Kinshasa 1978

    * 38 D. CHIRON et Y. LEQUIN, Comptabilité de l'entreprise 2, Ed. Sirey, Paris 1985, p5

    * 39 BUABUA WA KAYEMBE, Droit économique congolais, Ed. Universités Africaines, Kinshasa 2000, p 12

    * 40 OMC, rapport sur la production et la commercialisation du thé 2006, publié au colloque de Washington, p. 256-367

    * 41 A. MONCHAL et Alii, Techniques quantitatives de gestion, Ed. Hachette, Paris 1974, p. 336






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon