Conclusion partielle
Le CDMT représente une avancée significative par
rapport aux pratiques budgétaires traditionnelles car il met l'accent
sur les dotations sectorielles et le lien entre dépenses et
performances. Le processus de ventilation des ressources budgétaires
commence par la définition du cadre macro-budgétaire et finit par
l'évaluation des performances réalisées dans la mise en
oeuvre des budgets programmes.
La mise en place de ces outils de programmation
budgétaire pluriannuels dans les pays de l'OCDE et d'Afrique montre que
les gouvernants, aidés souvent par les bailleurs de fonds, veulent
désormais que les politiques soient traduites dans le budget et
répondre dans leur implémentation effectivement aux défis
majeurs en matière de développement.
Pour ce faire diverses solutions ont été
adoptées au sein de l'OCDE ; elles vont de la refonte des documents et
des procédures concernant le budget central (Nouvelle-Zélande,
France) à l'adjonction aux pratiques existantes de projets
stratégiques et de Rapports annuels (Etats-Unis, Canada).
Au niveau des pays africains, on note que les CDMT y ont
été promus comme étant la l'approche la mieux pratique
pour combler le fossé existant entre les objectifs et stratégies
de développement du pays à moyen terme et le processus du budget
annuel (CABRI, 2008). Le « tâtonnement »
observé dans ces pays au début de la mise en oeuvre du processus,
ne doit pas cependant occulter les avantages qu'apportent ces instruments dans
la gestion publique, car il est à souligner que la réforme de la
gestion budgétaire axée sur les résultats est encore
récente et ses pleins effets sont encore à venir.
En outre, l'expérience acquise par ces derniers peut
être mise à profit par les pays qui débutent ce processus
comme la Côte d'Ivoire.
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