Proposition d'une méthode d'évaluation du capital humain : cas de la filière riz pour le district de Mandoto et de Betafo( Télécharger le fichier original )par Ndriakita SOLONIONJANIRINA Université d'Antananarivo, Madagascar - DEA 2008 |
1.2.3 Les principales hypothèses qui supportent la théorie du capital humainLa théorie du capital humain repose principalement sur cinq hypothèses21(*) : § H1 :« la durée des études mesure correctement la connaissance » ; § H2 :« l'ancienneté mesure correctement l'aptitude » ; § H3 :« la connaissance et l'aptitude des salariés accroissent leur productivité » ; § H4 :« les productivités individuelles sont observables » ; § H5 :« les entreprises rémunèrent les salariés à leur productivité marginale » En résumé, les investissements en capital humain comprennent l'éducation et l'expérience (H1 et H2). Le stock de capital humain n'étant pas directement évalué, c'est le flux de cet investissement qui sert de mesure intermédiaire du stock de capital humain. La troisième hypothèse renforce seulement les deux premières hypothèses car par définition, le capital humain a pour effet d'accroître la productivité individuelle. La quatrième hypothèse quant à elle est une hypothèse intermédiaire pour introduire la dernière hypothèse. En effet, s'il n'y a pas cette hypothèse, le salaire se fixerait indépendamment du niveau de productivité individuelle. La dernière hypothèse concerne la thèse de la théorie néoclassique de la répartition. En effet, sous cette hypothèse, le salaire reflète directement la productivité individuelle (du facteur travail). Schématiquement, ces hypothèses s'enchaînent comme suit : Figure 1. Les principales hypothèses de la théorie du capital humain C'est dans le cadre de ces hypothèses que l'importance de la contribution de l'éducation à la croissance économique peut être vérifiée par la relation éducation - salaire. Il peut être admis dans ce cadre que le niveau de capital humain puisse être mesuré par le niveau d'instruction. Nous pouvons en effet remarquer que ces mesures (nombre d'années de scolarité, niveau de diplôme le plus élevé, proportion de diplômés, années moyenne de scolarité, ...) constitue des mesures usuelles et communément admise du capital humain22(*). Au niveau macroéconomique, il est compréhensible que d'autres mesures ne puissent être concevables à cause des restrictions relatives aux données. * 21 Par opérationnalisation de la réfutation de Duhem, dans, Edouard Poulain, Op Cité, P.96 * 22 Voir par exemple, Frédéric Docquier, "Macroéconomie du développement", 2006, P. 252 |
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