Proposition d'une méthode d'évaluation du capital humain : cas de la filière riz pour le district de Mandoto et de Betafo( Télécharger le fichier original )par Ndriakita SOLONIONJANIRINA Université d'Antananarivo, Madagascar - DEA 2008 |
2.2.3 Score en Mathématiques, en Sciences et en Lecture VS achèvement du secondaire et supérieur (Robert J. Barro, mai 2001)Robert J. Barro, mai 2001, quant à lui adopte une variante de la méthode de l'approche fonction de production. (1) Description des données et de la méthodeSa base de données couvre cent pays de différents niveaux de développement pendant la période 1965-1995 : « The empirical analysis applies to roughly 100 countries and therefore includes countries at very different levels of economic development ». (Barro, mai 2001, P.12) Quant à la méthode, elle diffère de celle adoptée par Hanushek et Kimko mais possède le même fond : approche fonction de production et reste dans le cadre de la théorie du capital humain. Son approche se subdivise en deux étapes. Dans un premier temps, il s'agit d'expliquer la croissance économique par une multitude de facteurs explicatifs et de créer une série de résidus de l'équation. Ensuite vient alors la nécessité d'expliquer ce résidu par la quantité (niveau d'instruction) et la qualité d'éducation (scores). Cette approche est belle et bien dérivée de l'approche fonction de production. Plus précisément, il s'agit d'une approche par le résidu. Dès 1964, Bowen a expliqué cette approche : In general terms, this approach consists of taking the total increase in economic output of a country over a given period of time, identifying as much of the total increase as possible with measurable inputs (capital and labour being the two measurable inputs usually chosen), and then saying that the residual is attributable to the unspecified inputs. (Bowen, 1964, in Scott R. Sweetland, Op Cité, P.352) (2) Description des modèlesComme nous l'avons déjà fait remarquer, cette méthode se fait en deux étapes, donc il y a deux modèles de base. (a) Le modèle dans la première étapeLe modèle peut être formulé comme suit : Dy = F(y, y*) Où Dy représente le taux de croissance, y le PIB par tête tenant en compte la convergence vers l'état stationnaire et y* la valeur du PIB dans le long terme. Cette dernière est principalement fonction de la politique économique, des institutions et de la caractéristique de la population. C'est dans la caractéristique de la population que se joue le rôle du capital humain. Cette spécification rentre dans le cadre d'un modèle de la croissance endogène par opposition au modèle dite d'accumulation où le capital humain est assimilé à un facteur de production avec un rendement décroissant39(*). Ce premier modèle est analogue (modèle additif) à ceux estimés par Hanushek et Kimko (2000) sauf que les facteurs explicatifs sont plus nombreux. Cette équation tient alors plus ou moins compte de tous les éventuels facteurs influençant la croissance économique. Ces facteurs sont : - le niveau du PIB ; - les dépenses de l'Etat par rapport au PIB ; - l'état de droit ; - le taux d'ouverture ; - le taux d'inflation ; - le taux de fécondation ; - le taux d'investissement ; - les termes de l'échange et - la quantité d'éducation mesurée par taux d'achèvement du secondaire et de celui du supérieur. Les résultats de la régression se présentent comme suit : Tableau 2. Etape 1, les facteurs expliquant le taux de croissance, résidu. Barro (2001) Source: Barro, May 2001, P.13 * 39 Voir Ministère français de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, "Quel est l'impact des politiques éducatives? Les apports de la recherche", avril 2004, P.3-9 |
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