4.
Objectifs de l'étude
L'objectif général de l'étude permet
d'une part d'analyser la vulnérabilité des
écosystèmes naturels et d'autre part de proposer des mesures et
des activités prioritaires visant à réduire les effets
néfastes des changements climatiques sur les écosystèmes
naturels, l'agriculture et le secteur agroalimentaire en appliquant des
politiques de prévision. Les facteurs de la vulnérabilité
ont besoin d'être élucidés afin de concevoir des
stratégies d'adaptation pour les humains et leurs activités
agropastorales au N/SW de la Centrafrique. De façon spécifique,
les objectifs sont :
§ Extrapoler le climat centrafricain à l'horizon
2025 et 2050 dans le cadre des scénarios d'un accroissement continu des
gaz à effet de serre dans l'atmosphère ;
§ Analyser les conséquences des changements
climatiques sur les écosystèmes naturels et les activités
agricoles ;
§ Analyser le rôle des activités
agro-économiques dans la vulnérabilité et la dynamique des
écosystèmes naturels ;
§ Evaluer l'efficacité des stratégies
d'adaptation existantes, en préconiser si possible des nouvelles
options.
5.
Méthodes et Outils
§ Travaux de terrain, collecte et constitution d'une
base de données statistiques, de sources climatologique,
agro-écologique et socio-économique. Etat des lieux et
démarche d'évaluation environnementale ;
§ Mise en place des données régionales
spatialisées de climatologie, de végétation et autres
connexes au sein d'un SIG afin de fournir les principaux paramètres
nécessaires au fonctionnement du modèle de
végétation qui sera choisi ;
§ Scénarios climatiques : SAS, SAH et HadCM2. Les
données météorologiques réelles (stations
météorologiques) et simulées (présent et futur) par
le modèle MAGGIC-SCENGEN seront analysées et spatialement
interpolées;
§ Couplage du modèle de prévision
utilisé par l'ONASA et du système DIAgnostic PERmanent (DIAPER)
du CILSS, pour les calculs du bilan agroalimentaire ;
§ Analyse des cartes au niveau régional et local
de risques climatiques (sécheresse,...) permettront d'identifier les
zones phytogéographiques les plus vulnérables.
6.
Grandes lignes du plan
La thèse est structurée en trois parties. La
première partie présente le cadre méthodologique. Elle
analyse les grands traits bioclimatiques et les indicateurs environnementaux et
socio-économiques dans le N/SW de la Centrafrique. La
deuxième partie décrit et quantifie les interactions entre le
climat et la végétation, ceci permettra d'établir la
vulnérabilité des milieux à la variabilité et au
changement climatique actuels (échelles saisonnière et
interannuelle). Une section est consacrée à l'estimation des
risques agricoles consécutifs à un climat modifié dans les
deux régions d'étude ainsi que ses impacts socio-alimentaires au
regard des tendances futures. La troisième partie de la thèse
présente les principaux résultats d'analyse issus des
scénarios climatiques, de la simulation des climats futurs et du bilan
de la susceptibilité des écosystèmes naturels. Dans cette
dernière partie, il sera envisagé l'évaluation de
l'efficacité des mesures d'adaptation existantes afin d'étudier
la possibilité de préconiser des nouvelles options d'adaptation
des agrosystèmes.
|