DIRECTION DU TRESOR
ANALYSE DU FINANCEMENT BANCAIRE
EN CÔTE D'IVOIRE
(1999-2008)
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I. LE CREDIT BANCAIRE AU COURS DES DIX DERNIERES ANNEES
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I.1. Evolution Globale du crédit bancaire de 1999
à 2008 4
I.2. Evolution globale du crédit bancaire selon le terme
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II. STRUCTURE DU CREDIT BANCAIRE DE 1999 A 2008
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II.1. Les secteurs faiblement financés en Côte
d'Ivoire 7
II.2. Les secteurs moyennement financés en Côte
d'Ivoire 9
II.3. Les secteurs privilégiés dans le financement
bancaire en Côte d'Ivoire 10
III. CAUSES DU SOUS FINANCEMENT BANCAIRE DE CERTAINS
SECTEURS D'ACTIVITES 11
III.1. Agriculture et sylviculture 11
III.2. Industries extractives 11
III.3. Electricité, gaz et eau 12
III.4. Bâtiments et travaux publics 12
III.5. Assurance, immobilier et services aux entreprises 12
IV. RECOMMANDATIONS POUR UN FINANCEMENT EFFICACE DE
L'ECONOMIE 13
CONCLUSION 14
BIBLIOGRAPHIE 15
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L'avènement d'une économie moderne au sein d'un
pays peut se mesurer par rapport au degré de modernisation de son
système financier. Ce dernier regroupe généralement les
secteurs des assurances, de la microfinance et le secteur bancaire (banques et
établissements financiers).
Le dynamisme et la prépondérance des banques
dans ce système tiennent non seulement à leur fonction principale
dans le financement de l'économie mais également à leur
place incontournable dans la mobilisation de l'épargne des agents
économiques. La banque intervient ainsi à la fois sur le
marché financier (par l'intermédiaire des Sociétés
de Gestion et d'Intermédiation) et monétaire (par la
dette/créance interbancaire et par l'acquisition des titres du
Trésor Public).
Rappelons que la finalité de toute économie est
de réaliser durablement un taux de croissance peu volatile et
satisfaisant nécessaire à la mise en place des infrastructures
adéquates pour susciter et atteindre le développement social des
populations. Au regard de cette ambition légitime, le secteur bancaire
sollicité par l'ensemble des acteurs économiques, se voit
confié une lourde responsabilité. Il s'agit de réaliser un
financement efficient de la croissance économique grâce aux
crédits octroyés aux ménages, aux entreprises
privées et publiques voire à l'Etat lui-même. Dans ce
cadre, la question essentielle qui se pose est de savoir si la structure du
financement bancaire dans son état actuel en Côte d'Ivoire, de
1999 à 2008, profite efficacement à l'économie. Pour
répondre à cette préoccupation, notre examen s'appuiera,
dans une première partie, sur l'évolution du montant total de
crédits octroyés par les banques et établissements
financiers à l'économie ivoirienne. Une deuxième partie
analysera, quant à elle, la structure de ces crédits en
considérant les différents secteurs d'activités
économiques ayant bénéficié des financements
bancaires au cours des dix dernières années. Dans une
troisième partie, nous avons exposé quelques raisons du sous
financement de certains secteurs. Enfin, au niveau de la dernière
partie, il sera question des recommandations en vue d'un financement efficace
de l'économie ivoirienne.
La présente analyse a été
élaborée grâce aux informations recueillies dans les
rapports annuels de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
(BCEAO) de 2000 à 2008 à l'exception de celles relatives aux
données de 2009 qui proviennent, elles, de la note de conjoncture
bancaire du Trésor Public de mars 2010.
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I. LE CREDIT BANCAIRE AU COURS DES DIX DERNIERES
ANNEES
L'économie ivoirienne peut compter sur le financement
bancaire pour poursuivre la consolidation et la diversification de son
système productif. Il ressort de l'activité bancaire des dix
dernières années qu'un concours appréciable à
été apporté aux différents secteurs
d'activités. Les réalités sectorielles étant
différentes, les mobilisations des fonds ont respecté cette
diversité. Toutefois, avec un taux de croissance moyen de la masse de
crédit de 5,72% sur la période allant de 1999 à 2008, les
banques et établissements financiers ont octroyé des
crédits à hauteur de 13 974 milliards de FCFA sur les dix ans,
soit un montant moyen annuel de 1 397,4 milliards de FCFA. Ces montants peuvent
sembler énormes, mais au regard des besoins importants en
équipements et infrastructures de toute sorte, ils se sont
avérés insuffisants.
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