0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. OBJET
La photographie de presse est l'objet de notre travail, nous
l'abordons ici comme un code sémiotique relevant d'une signification. En
tant que telle, la photographie est donc vecteur d'échange,
d'intégration entre les êtres humains.
En effet, il est question ici de pouvoir analyser tous les
aspects iconographiques de ces deux personnages. Kabila et Bemba vus de
façon explicite ou implicite par les journaux « Le Phare » et
« L'Avenir », ensuite dégager les significations
accordés à la construction du personnage de Kabila et Bemba
pendant la période électorale et d'en déceler les
conséquences évidentes.
0. 2 PROBLEMATIQUE
La photographie de presse n'est pas le champ le plus
fouillé en histoire de médias, pourtant, la presse, touchant un
grand nombre de lecteurs, son analyse présente un intérêt
très capital du point de vue de l'histoire sociale et de l'histoire
culturelle. Elle apparaît apprécier en tant que symbole de
modernité, mais considéré comme pas intéressant
dans les colonnes de la presse congolaise.
Mais, le cas échéant, le second tour des
présidentielles entre Kabila et Bemba, la photographie conçue
comme signe véhiculant un message visuel. Ainsi, il faut comprendre par
signe dans une première approche, une entité psychique à
double face dont un signifiant et un signifié. De ce point de vue la
photographie a un double langage, un, propre et un autre figuré. .
Face à tout ce qui vient d'être dit, certaines
questions méritent d'être posées. La première est
celle de savoir comment le Phare ou l'Avenir, construisent du point de vue
iconographique ces c personnages ? En suit l'image de l'un tous comme
celle de l'autre sait transcrire ou provoquer une émotion
véhicule-t-elles.
Message particulier, valorisent-elles ou minimisent-elles ? Et
enfin, est-ce le lecteur en se projetant dans l'image de ces candidats lui
conférera-t-il une nouvelle interprétation, un sens nouveau ?
0.3 HYPOTHESES
Au regard des questions soulevées ci haut, des
réponses anticipatives méritent d'y être données.
De prime abord, nous sommes en droit de dire que la presse
écrite kinoise n'accorde vraiment pas une place de choix à
l'image et curieusement, nous remarquons la présence excessive des
images photographiées lors des campagnes électorales en entier et
présidentielles du second tour en particulier et cela c'est pour miser
sur une persuasion du public au bénéfice d'un candidat.
Ensuite, les images issues du journal « l'Avenir »
valorisent la personnalité du candidat Kabila comme l'homme idéal
avec mains propres, mains innocentes, le seul vrai candidat, c'est digne que ce
n'est pas l'opposition. Paradoxalement le « Phare » valorisait aussi
le candidat Bemba comme étant le vrai candidat ; de nationalité
congolaise et présentait son opposant d'un étranger.
Et enfin, étant dans le processus de la communication
interactive, le lecteur est en droit de conférer à une image un
autre sens, un autre langage qui soit va à l'encontre même des
intentions de l'émetteur du message. Ceci est d'autant plus vrai surtout
quand on sait que l'image est le lieu d'interaction entre les êtres et
qu'elle a à son sein la dimension « signifiante et signifié
». C'est donc dans le corps du travail que nous relèverons ce
langage qui réside dans l'image de l'un comme à celle de
l'autre.
0.4. CADRE THEORIQUE
Notre travail se situe dans l'univers de la
sémiotique de la communication du fait qu'elle nous permet de
déceler le sens caché d'une image, d'un signe ou d'un symbole. La
communication comme toute autre science a ses écoles ou courant ; et
cela en fonction de l'étude que l'on s'est choisi.
Et pour ce qui nous concerne nous suivons le modèle de
Charles Sender; Peirce, Rolland Barthes, Umberto Eco, A. Grimas et Minnic.
Charles Senders Peirce, de sa part, propose une approche
définitionnelle de la sémiotique en tant que discipline. Il
présente la sémiotique comme « une doctrine des signes
», qui est justement la caractéristique constructive des signes.
Peirce met en avant le processus de signification au détriment de la
valeur des signes et il en propose une description catégorique. Il place
l'étude des grandes unités iconographiques des
phénomènes visuels dans la communication au niveau
supérieure.
En seconde approche, Barthes qui cherche à tout
prix a déchiffrer la signification d'un texte ou d'un objet et en
découvrir les termes principalement le terme caché ; le
signifiant et le signifié. « Le langage n'est jamais innocent le
signifié est toujours une combinaison de dénoté et de
connoté, de dit et de non-dit. De même qu'un objet véhicule
du sens »1(*).
Pour Barthes, il n'y a pas d'objet inutile, tout objet
relève d'une signification approximative.
Dans son ouvrage La rhétorique de limage qui
est consacré à l'analyse d'une image publicitaire de Pats Pan
zani, Barthes élabore une étude sur les signes iconiques et
où il insiste d'avantage sur le niveau de la signification.« La
légende d'une photo de presse ou le slogan d'une affiche publicitaire
jouent un rôle d'ancrage en forçant le récepteur à
choisir l'un des multiples sens potentiels de l'image»2(*)
En suite, Frédéric Lambert, de sa part il
évoque la notion de la sémiologie de l'image où il insiste
plus sur la lecture de la photographie de presse et la qualifier de mythologie.
Il propose une définition plus large de cette dernière. Comme
étant « la première forme d'écriture qui
est apparue au service d'une civilisation reliant les membres d'une
société entre eux à l'aide de dessins qui formaient autant
de traces nécessaires pour que les lecteurs se souviennent d'un
récit (...)3(*).
Lambert qualifie la photographie de presse comme un autre
langage ou chaque individu doit prêter plus d'attention car elle informe
et retrace toute une vie, bref, il faut examiner cette notion, ainsi, il en
propose 4 niveaux d'analyse que nous développerons dans la seconde
partie de notre travail.
Lambert ne se limite pas que à l'image mais il va
très loin en analysant le texte qui accompagne une image que nous
révèle aussi un autre sens de la photo.
Le modèle d'A.J. Greimas qui date de 1966, nous
essaierons de brosser celles qui touchent aux principes généraux
de la communication car ces implications sont très vastes. Il expose son
modèle par un schéma dont il propose des modalités et des
axes de la communication.
Et, enfin, le modèle de Minnick, qui énonce que
la persuasion constitue le moyen de décision le plus utile dans une
société démocratique (...)4(*).
La persuasion et une action de la communication, quant
à celle-ci, MINNICK la considère comme un comportement qui permet
à l'individu d'influencer un autre individu en faisant usage d'un code
symbolique qui doit leur être commun.
Ainsi, ces auteurs évoqués nous poussent
à dire que l'image permet à l'esprit humain de conserver et
d'élaborer une théorie de la signification et elle a une fonction
persuasive face au public cible en insistant sur tel ou tel autre aspect et
elle a une structure interne. C'est ce qui a été d'ailleurs le
cas des images de ces deux personnages.
0. 5. METHODES ET TECHNIQUES
Tout travail qui se veut scientifique ne se fait nullement de
façon hasardeuse, il lui faut une méthode à suivre.
Ainsi pour notre étude, nous procéderons
à la méthodologie suivante :
· La méthode descriptive ;
· La méthode comparative ;
· L'analyse sémio énonciative
1. Méthode descriptive
A ce niveau, nous allons procéder simplement à
la description de fait sans aucune explication et pas d'analyse.
2. Méthode comparative
Reconnue comme une tendance majeure de la linguistique
générale, l'approche comparative devrait nous offrir un cadre
méthodologique pour cette étude axée sur les personnages
vues et lues dans la presse. C'est à ce niveau que nous opposerons les
images photographiques de Kabila à celle de Bemba afin de relever des
éléments comparatifs.
3. Analyse sémio énonciative
Ici nous procéderons à analyser les faits
décrits haut, photos de presse et faire recours à la grille de
lecture et d'analyse d'une image photographique de presse.
0. 6. DELIMITATION DU SUJET
C'est le fait de limiter un sujet ou simplement le
situé dans le temps et dans l'espace
Ainsi, l'aboutissement de cet oeuvre n'est que le fruit des
observations menées pendant la période électorale,
précisément celle du second tour allant du 01 Septembre au 30
Novembre 2006. Et comme espace la presse écrite Kinoise bien entendue
l'image de KABILA & BEMBA dans le journal Avenir et le journal le Phare.
0.7. INTERET DU TRAVAIL
L'intérêt que nous portons à cette
étude est bidimensionnel, culturel et scientifique.
Culturel par le fait qu'elle nous rapproche de la presse
écrite et des images. Elle nous incarne le goût d'admirer les
aspects photographiques et les connaître.
Du point de vue scientifique, cette étude nous pousse
à appréhender une analyse iconique, mener des investigations
exactes à la lumière des connaissances acquises, analyser la
presse avec tous ce qu'elle publie et pouvoir faire une connotation signifiante
de l'image.
0.8. CORPUS DE L'ETUDE
La République Démocratique du Congo a une
multiplicité de quotidien d'informations qui ont vu le jour a son sein,
vue l'impossibilité financière et matérielle d'analyser
tout les journaux. Notre étude se limite qu'au journal le Phare et
l'Avenir.
Ainsi, cette étude s'appuie sur le corpus de source
varié à savoir :
v Les fonds archivistiques des Facultés Catholiques de
Kinshasa ;
v Le fond d'archives du quotidien le Phare ;
v Le fond d'archives du quotidien l'Avenir.
Et c'est au troisième chapitre que nous allons
décrire les numéros des parutions sélectionné pour
l'analyse.
CHAPITRE PREMIER
APPROCHE NOTIONNELLE
Dans cette première partie de notre travail, nous
procéderons à cerner et situer les concepts clés dans un
cadre précis. Il sera donc question d'explicité les notions de
base de quel se fonde notre étude.
I. 1 ELUCIDATION DE CONCEPTS CLES
I. 1. 1. La communication
C'est le domaine très complexe autour duquel convergent
plusieurs disciplines. Elle tire son origine du mot
latin « communicare » ce terme renvoi à
l'idée du partage et de recherche de la relation. Par définition
la communication est la relation qui unit un émetteur, un messager et un
récepteur. Certains auteurs évoquent cette notion et la
définisse comme suit :
§ Selon Baylon Christian et Mignot Xavier, la
communication est la transmission d'une image qui s'effectue essentiellement
par le média5(*). Ces
derniers appréhendent la communication au simple fait de la
représentation qu'on se fait de l'autre qui serait à la fois
forte et favorable.
§ Selon JOUVE Michèle qui dit communiquer veut
dire connaître, faire partager, rendre commun6(*). Pour communiquer, il faut une
connaissance de code, de langage, ensuite transmettre à quelqu'un
d'autre ce que l'on veut afin d'avoir un même langage, les mêmes
intentions.
§ De la théorie de l'information, la communication
est l'échange finalisé ou intentionnel dans un cadre donné
des messages entre deux pôles au moyen d'un canal7(*).
§ SFEZ Lucien, la communication a deux fonctions, une
fonction d'expression et une fonction de représentation. Par la
représentation, SFEZ attend « une description la plus
objective possible d'une partie de la réalité extérieure
clairement identifiable »8(*)
et par expression ; dans un sens de celui de la fonction expressive de
JaKobson est fait de considère que les médias déterminent
la façon de percevoir la réalité9(*). En somme nous disons que la communication est un moyen
technique par lequel des individus que unis deux ou plusieurs individus par un
canal donné. C'est le fait de « coder et décoder des
messages »10(*).
I. 1. 2. La sémiotique
La sémiotique est une discipline qui étudie les
systèmes de signe au-delà du langage. Elle a pour objectif
l'élaboration d'une théorie de la signification qui devra rendre
compte de tous les langages.
Dans l'acceptation moderne, le terme sémiologie est
né chez Ferdinand de SAUSSURE qui en 1915 écrivait :
« on peut concevoir une science qui étudie la vie des signe au
sein de la vie sociale...) nous la nommerons sémiologie ». il
est a noter que le terme sémiologique est d'origine européenne
tan disque la sémiotique est d'origine anglo-saxon avec comme auteur
Charles Sender Peirce.
I. 1. 3. La propagande
Ce mot vient du verbe propager. C'est dire du faire croire,
faire connaître, publier de ce fait la propagande peut être
définis comme une activité tendant a propager, a répandre
des idées, des opinions et de louange afin de rallier des partisans a
une idée. Elle fait partie du processus électoral, la propagande
utilise le graphisme, ma mise en page, le dessin, les affiches, la
photographie, les film ou encore la vidéo.
I. 1. 4. La persuasion
C'est le fait de persuader, amener quelqu'un accroire,
vouloir, faire quelque chose. Elle peut être définis comme un
acte par le quel un individu peut influencer un autre individu. C'est la
compagne de la conviction.
I. 1.5. L'iconographie
Elle est une étude descriptive de la
représentation figurée dans une oeuvre particulière.
« L'iconographie est l'ensemble des illutations d'un ouvrage
Imprimé »11(*).
I.1. 6. L'image
Par définition, « l'image est une le
présentation d'un être ou d'une chose par les arts graphiques ou
plastiques, la photographie, le film ». (....)12(*)
Elle peut aussi être définie comme une
illustration visuelle d'un objet donnée par une surface
réfléchissant.
Elle permet à l'esprit humain de conserver et de
manipuler l'information extraite de son environnement.
I. 1. 7. La presse écrite
Premier moyen de communication de masse la presse
écrite composée de journaux, des magazines et des livres dont le
contenu crée une idée dans l'esprit et livre des informations aux
lecteurs.
C'est vers XIX siècle que la presse écrite est
devenue l'instrument privilégié de la diffusion de l'information
grâce à la découverte du papier et de l'imprimerie.
Elle est à la fois le nom d'une technique et d'un
produit de communication comme technique nous avons tous technique
d'impression qui fut initiée en chine avant de gagner l'Europe.
L'écriture demeure la base des journaux. Et comme produit nous avons la
messe quotidienne, les magazines et revues.
I. 2 . LA PHOTOGRAPHIE : DES SES ORIGINES A SON
APPARITION DANS LA PRESSE.
I.2.1. La préhistoire de la photographie.
Obtenue en formation l'intérieure d'une boîte
fermée, percée seulement d'un orifice une image qui impressionne
une surface sensible aux rayons lumineux, en suite fixée ; la
photographe est connu depuis des siècles. Ces phénomènes
physique et chimique permettent les deux premiers stades de
l'opération.
On remonte de 384-329 (avant la naissance du Christ). Ou
Aristote parle déjà de la possibilité de conserver la
configuration du soleil et de la lune, le regarder a travers un trou de forme
quelconque le savant Arabe ALHAZEN qui de sa part donne une description de la
chambre obscure appelé ``Camera obscura''13(*) utilisée pour observer
les éclipses du soleil.
En 1558, Giovanni Battistia Della porta démontre
l'utilité noir à ce terme : quelqu'un qui n'augure l'ait du
peintre pourra dessiner a l'aide d'un crayon ou d'une plume l'image de
n'importe quel objet » en 1568, le vénitien Daniel Barbaro,
prof a l'université de padou, utilise un diaphragme qui permet d'obtenir
une image nette.
C'est au Moyen-Âge que remonte la découverte de
l'action des rayons lumineux sur une surface sensible par les alchimistes. Les
premiers travaux important sont dus à :
v Johan Heirich Schulze (1687-1744). Il est arriver à
trouver le produit qui apporte les ténèbres (qui noircis) qu'il
nommant ``Scotophore''14(*)
v Thomas Wed Gwood (1761-1805) l'anglais.
Il a obtenus une image que l'on pourrais regarde à la
lueur d'une chandelle mais qui noircis par la lumière du jour et
disparais.
Certes, la fin du XVIIIe siècle et la
première moitié du 19eme siècle ont
été riches en invention technique qui a bouleversé
l'existence humaine. Tels que le coke, le gaz d'éclairage, la presse
hydraulique, le bateaux a vapeur, le nouveau monde de fabrication du papier, le
métier a tisser le progrès de l'électricité avec le
télégraphe et la lumière électrique, le chemin de
fer et la photographie comme technique.
Comme inventeur de cette technique nous avons
· Le physicien Nicéphore Joseph
· L'artiste Français DAGUERRE Louis .Jacques
Marie.
1. Joseph NICEPHORE NIEPCE (1765 - 1833)
Physicien Français, NIEPCE est né dans une
famille aisée de Bourgogne, un moment officier dans les armées de
la république. Il était 1 bricoleur de génie, un
chercheur toujours en éveil. Avec son frère Claude ils inventent
le pyrophores (machine dont le principe moteur est l'air dilaté par le
feu qui permet de faire mouvoir un bateau) il cherche a fabriquer du sucre de
betterave,, il construit une draisienne (Ancêtre de la bicyclette).
En 1816, il obtient dans la chambre obscure une image sur un
papier imprégné de chlorure d'argent et l'acide nitrique, mais
avec les teintes inversées.
Niepce a réussit a ce que actuellement l'on appel un
négatif qui permet de tirer des épreuves positives
désirées ; en suite Il cherche à réaliser une
image dans ses rapports naturels mais dont il n'a pas pu fixer.
Et c'est en 1822 qu'il a pu reproduire des gravures
translucides par contact avec une plaque d'étain recouvert d'une mince
couche de bitume de Judée. Mais hélas sa petite fortune s'est
dissipée dans les recherches et sa situation financière est
devenue difficile,
C'est ainsi qu'il est arriver à signer un contrat
d'association avec Daguerre le 14 décembre 1829 a fin de poursuivre
les travaux ensemble.
2. DAGUERRE Louis Jacques Marie (1789 -
1851)
Artiste Français, il réalisa d'après les
travaux de NIEPCE les premières photographies sur la couche d'argent la
ioduré
Niepce meurt en 1833, Inconnu et presque ruinées mais
Daguerre poursuit l'exploitation de son procédé et il parvient
à obtenir une image positive stable qu'il commercialise sous le nom
de « DAGUERREOTYPE » et l'Etat Français
l'acquiert contre une rente puis en fait « dont au
monde ».
C'est vers 1835 - 1837 que DAGUERRE nomma ce
procédé « la daguerréotype ».I.
2. 2. La photographie
Le mot photographie tire son origine du grec phos/ photos
(lumière) et graphein (trace, écrie) c'est-à-dire
écrire avec la lumière.
Il s'agit donc d'un procédé de reproduction sur
un support plan de tout ce qui est visuellement perceptible grâce
à la transformation chimique de certaines substances sensibles à
la lumière.
Par essence, il semblera difficile de dire qu'est - ce que la
photographie. A l'origine, la photographie fut utilisée par les
peintres comme aide pour leurs travaux puis la photographie devient un
moyen d'expression à part entière ; peux après
apparais la possibilité d'en faire usage comme témoignage
historiques c'est de ce fait que se développe la notion de photo
reportage.
Selon Paul ALMASY ce terme ne désigne « ni
un Art, ni une forme d'expression d'ordre romantique mais simplement une
technique que l'on peut utiliser dans le but les plus divers »14(*)
Cette technique permet de créer des oeuvres
artistiques et des documents destinés à la presse, à
l'enseignement, à la science, à la publicité.
« Elle est conçu d'une importante fonction documentaire voir
scientifique »15(*)
Paul ALMASY nous propose une double distinction de la
photographie. Il s'agit de:
· la photographie Picturale
· la photographie fonctionnelle.
La photographie picturale dit aussi photographie artistique
est l'expression subjective d'une vision, d'une pensée, voir d'une
émotion ou d'un fantasme. C'est une image que l'on contemple.
Elle est destinée à une catégorie des
personnes biens déterminé à l'avance. « Le
but de sa création ne dépasse pas le besoin de
s'exprimer ».16(*)
La seconde dite photographie fonctionnelle remplis une
fonction bien déterminée Contrairement à la
première. « Elle est faite pour être lu, elle
rédige des information qu'ont lit ».17(*)
De ce point de vue nous disons qu'elle relate l'histoire de
toute la civilisation, elle retrace et constitue l'effet (les
événements).
La photographie fonctionnelle peut être
subdivisée en plusieurs spécialités telles que la presse,
la publicité, la documentation, l'éducation, la science et le
portrait.
Le photographe de la photographie fonctionnelle peut
déterminer quand et dans quelles circonstances la photo sera vue et sera
lue.
I. 2.3. La photographie dans la presse
Cette expression est apparut pour la première fois
dans un article en 1839 dans le magasine Pittoresque du mois de novembre avec
comme titre « le Daguerréotype » ou simplement
« la photographie »
Et c'est vers 1840, que la réclame de presse adopte un
système sémiologique, celui de l'image. Le développement
de ce système est favorisé par l'innovation technique de la
lithographie. (Ces images sont de plus modestes : emblèmes,
épars et quelques portraits discrets).
La photographie ne bénéficiaire pas un
traitement meilleur « elle était confinée a un simple
rôle décoratif ».18(*)
C'est en 1910 que la photographie a véritablement fait
son apparition dans la presse en raison des conditions de fabrication et de la
médiocrité du papier que les quotidiens et les périodiques
ne publiaient qu'une seule photo généralement un portrait. Dans
cette perspective les années 1930-1933 représente une
période de nets changement ; la presse renouvelle son utilisation
en matière de photographie et de légères évolutions
sont visibles, c'est-à-dire la publication d'un grand nombre de
photographie avec le lancement des premiers journaux d'inspiration
américaines, Paris Soir (1930-1937) que l'image photographique acquiert
sa pleine dimension peut rivaliser sémiologiquement avec le texte.
I.3. TYPOLOGIE DES IMAGES
De prime abord, nous distinguons deux grandes
catégories d'images, nous avons donc les images animées et les
images fixes (inanimées).
· Images animées
Il s'agit ici des films, vidéos clips, ...
· images fixes (inanimé)
Il s'agit des arts graphiques ou plastiques, la bande
dessinée, la photographie, ...
Comme image fixe nous avons, la photographie ou plastique, la
photographie.
Nous distinguons les images par rapport aux supports. Ainsi
nous avons comme support:
§ Le papier,
§ Les vitaux,
§ Le marbre,
§ Le bois.
Dans notre cas précis, nous abordons les images sur
papier que nous énumérons comme suit :
· le photo-roman ;
· la caricature (dessin de presse) ;
· la bande dessinée ;
· la photographie.
I. 3. 1. Le photo-roman
Nouveau genre de la littérature populaire qui
s'intègre à la presse féminine et fait l'objet de
publication spéciale. Le photo-roman est né en Italie,
acclimaté en France par Cinodel Duca et s'arrête aux
frontières du monde latin à prédominance catholique.
« Le contenu du photo roman est fortement
stéréotypé »19(*).
Le photo-roman fait donc usage de procédés du
langage cinématographique.
I. 3. 2. La caricature
Elle est dite aussi dessin de presse. Emprunté
à l'italien où ce mot signifie « charge,
exagération », la caricature constitue donc une cible
privilégiée des censures gouvernementales. Elle peut être
définie comme dessin humoristique destinée à stimuler une
ambiance de rire et à sourire par son exagération. Dès son
apparition au 19ème Siècle, « La caricature
était conçue comme instrument privilégié de la
contestation politique »20(*).
I.3. 3. La bande dessinée
« Genre littéraire qui communique un message
narratif d'une part, par l'intermédiaire de l'image et d'autre part par
l'intermédiaire du texte21(*).
La bande dessinée constitue un mode de narration en
utilisant une succession d'images incluant les réflexions ou les
pensées des protagonistes.
La bande dessinée est apparue en 1897 aux Etats-Unis
d'Amérique sous sa forme actuelle. Elle est donc la narration
imagée.
I. 3. 4. La photographie
Evénement majeur dans l'histoire technique de la
civilisation au XIXème siècle, inventé en 1816 par NICE
NIEPCE puis perfectionnée par Daguerre.
La photographie est à la fois un art et une forme
d'expression. Ainsi, il convient donc de l'analyser doublement.
La photographie est la technique de fixation d'une image
à l'aide d'un appareil.
Elle symbolise toutes les convergences propres à la
décision. Elle est une construction du réel.
Conclusion partielle
Cette première partie a porté sur les
définitions des concepts qui nous ont permis de préciser et de
comprendre les notions de la représentation par image et la
photographie. Cette dernière qui prétend être une
technique, un art et à la fois un objet à étudier. Elle
est riche en éléments d'analyse et remplis plusieurs fonctions
dont celle d'informer, de relater, d'éduquer, d'illustrer et de divertir
afin de moins se prêter à toute confusion.
Ainsi, elle peut faire l'objet d'une étude au regard
de tous les éléments qui la constitue.
CHAPITRE DEUXIEME
CADRE THEORIQUE
Il s'agira ici de la présentation de notre cadre
théorique autour de la sémiotique en déterminant en quoi
elle consisterait et en suite énoncer les propos des auteurs qui ont
parlés de la notion de la sémiotique visuel afin de
déboucher à la dimension d'analyse proposer par
Frédéric Lambert et celle de Greimas.
II.1. LA SEMIOTIQUE
Notion complexe qui renvoie à plusieurs
réalités, elle est née des diverses origines et ses
applications sont nombreuses. Ainsi, dans un premier temps disons que la
sémiotique est cette science des signes qui a pour objet la
signification.
II.1.1. Origine & Définition de la
sémiotique
Par étymologie, le terme vient du grec
« semeîon » (signe) et « logos »
(Discours, science, étude, ...) bref étude des signes. Cette
discipline a deux origines et a comme fondateur le linguiste français
Ferdinand DE SAUSSURE et le philosophe américain Charles SENDERS
Peirce..
II.1.1.1. Ferdinand de Saussure (1857 - 1913)
Linguiste genevois, De Saussure est le premier a
identifié cette discipline qui étudie la vie des signes au sein
de la vie sociale et qu'il la nommant la
« sémiologie ». Cette science tire son origine dans
ses cours de linguistique générale. Elle démontre en quoi
constituerai les signes et quelles lois qui les régissent.
Ainsi, de la vision saussurienne plusieurs auteurs ont
tenté de développer cette discipline (tels que Rolland Barthes,
Jakobson, Greimas, ...). Rolland Barthes précise l'objet de la
discipline sémiologique qui est la théorie scientifique de la
signification.
II.1.1.2. Charles SENDERS Peirce (1839 - 1914)
Philosophe et scientiste américain ; de sa vision
philosophique Peirce considère la sémiotique comme un autre nom
de la logique. C'est « la doctrine formel de signe qui la rattache au
concept semiosis »22(*). La sémiotique traite aussi les articulations
des signes dans la pensée humaine. Peirce lie la sémiotique au
domaine de la logique de la représentation visuelle et a comme objet
d'étude la signification sous - jacentes de tout systèmes des
signes.
La sémiotique est aussi définie selon FIOCH Jean
Marie comme d'abord une relation concrète au sens et une attention
portée à tout ce qui a du sens « les objets de sens
sont les seules réalités dont s'occupe et veut s'occuper la
sémiotique »23(*). En somme, il est à noter que ces deux
concepts (sémiologie & sémiotique) ne se distinguent guerre
que par leurs origines (Européenne et Anglo-Saxonne) et elles ne
couvrent qu'une même discipline, celle de la théorie
générale des signes qui cherche a tout pris de déchiffrer
la signification. Ainsi, dans son ouvrage intitulé clefs pour la
linguistique, Georges MOUNIN avance cette définition selon laquelle
« la sémiotique est l'étude des systèmes de
signes particuliers et la sémiologie ajouterai à l'idée de
la signification celle de la communication »24(*).
Bref, pour notre étude, nous nous focalisons sur la
sémiotique qui est une discipline générale dont l'objet
est le mode de fonctionnement du sens / signe chez les humains.
II.1.2. Les applications de la sémiotique
La sémiotique s'applique dans divers domaines de la
communication, tels que :
- Elle s'applique à l'étude des gestes,
attitudes et mouvement corporels (on parle de la Kinésique) ;
- Elle s'applique à l'étude de l'organisation
sociale de l'espace entre les individus comme « modalité de la
communication » (on parle de la proxémique) ;
- Elle s'applique à l'étude de la transcription
graphique ;
- Elle s'applique à l'étude de la structure du
récit (Narratologie) de la signification par image (photos, art,
vidéo, clips - vidéo, ...).
II.2. LE SIGNE & LE SYMBOLE
Le signe définis comme toute marque porteur de sens est
une représentation d'une autre chose, il est aussi vecteur
d'échange, il sert à communiquer quelque chose a quel qu'un
d'autre par convention. De Saussure définis le signe comme
« une entité psychique biface, un signifiant et un
signifié ».25(*) Dans ce projet au commencement est le signifiant et
le signifié, le plus fort de ces postulats est l'arbitraire du signe.
Cet arbitraire est une convention qui relie le signifiant au
signifié.
Pour De Saussure le signifiant et le signifié se
définissent l'un par rapport à l'autre entant que faces
distinctes d'un même phénomène qui est le signe. Le
signifié est exprimé par le signifiant de même le
signifiant sert a exprimé le signifié. « Il y a un
rédiment de lien naturel entre le signifiant et le signifié,
... »26(*).
Dans l'héritage saussurienne, Emile Benveniste
énonce que « l'on ne parle de signe que si l'on suppose une
relation de nécessité entre un certain type de contexte et un
certain type de message »27(*). Le signifiant est la partie matériel du signe
(face graphique ou sonore du signe) et le signifié est le concept. C'est
l'idée déclenchée lors de l'énonciation d'un
signifiant.
Ainsi, dans une avancée Barthes souligne que le
signifiant et le signifié sont indissociables que les deux faces d'une
feuille de papier. De la vision peircienne on attend par signe la relation de
trois composantes dont le representamen, l'objet et
l'interprétant :
· Le representamen équivaut au signifiant
saussurien ;
· L'objet est le référent ;
· L'interprétant est le signifié.
Ce modèle dit triade de Peirce permet de rendre compte
de la représentation iconique qui fait que l'image soit par nature
singulier et particulier. Le symbole est définis chez Pierce comme
étant un signe qui entretiens avec son référant une
relation/lien arbitraire voir même conventionnelle. Le symbole est donc
par nature un signe préétablis au sein d'une
société, il existe déjà et les individus l'ont
adopté pour leurs propres usages. (Signe de sourds muets, logos,
emblèmes, ...). Il est la concrétisation d'une idée.
Pierce place l'étude des grandes unités iconographiques et de
phénomènes visuels. (Il est à noter que le triade
sémiotique de Pierce est applicable même à des
phénomènes qui n'ont pas d'Emetteur).
Ce modèle met en avant le processus de la signification
au détriment de valeur des signes. Ainsi, il propose une description de
signe selon 3 catégories que l'on résume de la manière
suivante :
- La signification se manifeste comme une qualité qui
s'applique à l'Etre ;
- Elle se manifeste comme corrélat qui unit deux objets
qui permet au signe d'être class é dans un même
paradigme ;
- La signification se manifeste dans le processus de la
représentation. Et plus loin, Pierce définis les icônes
comme ces signes qui peuvent représenter leur objet à travers une
« similarité ».
Affirmons que tous les phénomènes visuels que
l'on interprète comme indice peuvent être considéré
comme de signes. C'est ainsi que Peirce évoque la notion de signe
iconique. Pour lui, un signe est dit iconique que lorsqu'il peut
représenter son objet essentiellement par similarité.
C'est-à-dire que le signe iconique est une reproduction du réel
et doit être analogue à l'objet qu'il représente. (Pour en
savoir plus voir : J.P. DESGOUTTE, le verbe et l'image, p. 71 -73).
Evoqué depuis 1902, le signe iconique sert de base
théorique pour analyser une photographie de presse. Il permet de
concevoir l'authenticité photographique comme un signifiant et ses
représentations symboliques et culturelles comme un signifié.
Pierce propose trois niveaux de description du signe iconique :
- La parenté mystérieuse entre la chose et
l'image (l'ordre de la similitude) ;
- Les effets de réel qui est le langage conventionnel
qui fait de l'analogie un code ;
- Le niveau du sens dit niveau culturel (c'est le lieu ou
s'exprime le message mythographique).
Il est à noter aussi que la photographie n'est signe
que si l'on suppose une relation de nécessiter entre un certain type de
contexte et de message. En somme disons que la théorie triadique de
Peirce est plus large que celle de Saussure par le fait qu'elle est applicable
à tout phénomène et même à des
phénomènes qui n'ont pas d'Emetteur.
II. 3 LA SIGNIFICATION
« La signification est conçue ici comme un
procès, c'est l'acte qui unis le signifiant et le signifié dont
le produit est le signe »28(*).
Pierce définis la signification comme une
qualité qui se manifeste et s'applique à l'être. Ainsi donc
Barthes nous en parle Rolland Barthes (1915 - 1980), (Ecrivain, critique et
sémiologue, il est un des principaux animateurs de l'aventure
structuraliste, membre du courant de la pensée saussurienne). Pour lui
la signification est conçue comme « un acte dont le produit
est le signe »29(*).
Barthes affirme que « Nous n'avons pas quitté
la civilisation du langage et de l'écriture mais par le biais du
graphisme, l'écriture se fait image elle-même » et dans
son ouvrage intitulé obvis et obtus, il présente la photographie
de presse comme un message.
Et nul ignore qu'un message a toujours eu une source et
atteint un destinataire en faisant recourt à un canal afin de permettre
son émission et sa réception.
(E C
R)
La photographie est donc un message dont il ne faut pas couper
son objet a son usage. Au-delà de la signification Barthes menant donc
une analyse structurale du message photographique. « La structure de
la photographie n'est pas une structure isolée, elle communique au moins
avec une autre structure qui est le texte dont toute photographie est
accompagnée »30(*) le texte dont fait référence une
photographie est le titre, la légende ou un article. Il va loin pour
analyser la relation texte - image. Car sans texte, « l'image
photographie est un message sans code »31(*).
Barthes va de la sémiologie à la
phénoménologie, du code à l'analogie. Le sémiologue
selon lui n'est qu'un homme du code. L'image photographique est la ressemblance
avec le réel à l'authentification, elle n'est donc pas le
réel mais plutôt l'analogon parfait de la réalité.
Le message ainsi dire donne la signification à l'image photographique.
De son étude, R. Barthes distingue trois niveaux de la
signification :
- Le premier niveau est informatif c'est celui de la
communication que Barthes nomme le niveau dénoter de l'image.
- Le second est le niveau symbolique. Disons que le sens
symbolique est intentionnel. C'est la signification qui vient avant en face du
lecteur avec un intention de lui signifier un message. C'est le sens
« obvie »
- Le troisième niveau que Barthes appel obtus est celui
qui touche le lecteur c'est un signifiant sans signifié on est souvent
isolé, seul a contempler le sens obtus.
« La sagesse de la photographie se laisse voir quand
son réalisme permet au code de s'inscrire et quand le lecteur peut y
reconnaître une culture qu'il retrouvera »32(*). Il est donc important de
mettre en évidence tous les éléments qui constituent la
photographie. Nous allons donc passer une analyse dénotative et
connotative de l'image photographique de presse.
Ainsi, « la dénotation est la réaction
première et immédiate qu'on a à partir du contenu de
l'image (les lignes, les formes couleurs et compositions), et la connotation
viens s'articuler par la suite sur la dénotation, elle est l'impression
subjective qu'on attribue à l'image »33(*). Passons a présent à
l'analyse succincte de la dénotation et de la connotation.
II. 3.1. La dénotation
On attend par dénotation le sens strict le plus
objectif et littéral d'un mot. On parle de la dénotation lorsque
le signe est construit objectivement en tant que tel. La dénotation est
la signification explicite, c'est le sens permanent d'une image ou d'un mot.
Elle correspond donc au premier degré d'intelligibilité de
l'image selon Barthes.
Pour dénoter une image, il faut recourir aux
éléments suivants : les lignes et les formes, les couleurs
qui sont les éléments permanents et indispensable à la
construction d'une image.
II. 3. 1. a) Les lignes :
Ce sont des éléments qu'on perçoit de
première vue, elles sont plus intéressantes, plus colorés.
Elles captent notre regard. On distingue donc les lignes horizontales,
verticales, obliques/diagonales, brisées ou courbes.
- Les lignes horizontales : suggère le calme, la
passivité ;
- Les lignes verticales : suggère la force, la
vigueur ;
- Les lignes obliques/diagonales : suggère le
mouvement,
le dynamisme ;
- Les lignes brisées ou courbes : suggère
la douceur, la tendresse (le retour à l'antiquité).
II. 3. 1 b) Les formes (figures
géométrie)
- Le cercle : Une enveloppante, symbole de la
perfection ;
- Le carrée : symbole de l'univers, la
solidité ;
- Le triangle : signifie l'ambiguïté,
divinité ;
- Le rectangle : même symbole que le carrée.
II. 3. 1. c) Les couleurs
La couleur a un impact dans la signification d'une image. Elle
est porteuse des messages. Ainsi lorsqu'une image est en couleur, il faut
d'abord passer à l'examen de chacune.
Nous distinguons ainsi deux grands types couleurs :
- Les primaires ;
- Les binaires.
Les couleurs primaires sont ceux qui existe sans avoir subit
des transformation ou de mélange. Tel que la couleur rouge, blanche,
bleue. Les couleurs binaires sont toutes couleurs dériver de
l'assemblage de deux ou plusieurs couleurs tels que le jaune, vert, brun,
orange, ... de même on peut encore sous catégorisé les
couleurs en chaudes & froides. Comme couleurs chaudes : les rouges,
...
Comme couleurs ou teinte froides : Jaune, vert, bleue,
violet, etc.
II. 3. 1. d) Le symbolisme de couleurs.
Sous l'angle dénotatif nous avons :
- La couleur rouge symbolise le sang, elle a comme valeur
positive l'amour, la passion, énergie, enthousiasme de son
négatif elle symbolise la guerre, la vengeance ;
- La couleur blanche : symbole du calme, la paix,
pureté, la foi ;
- La couleur jaune : richesse, réussite, gloire,
tallent, intelligence
- La couleur Orange : énergie, gloire, progrès,
grandeur ;
- La couleur Bleue : symbolise la certitude, la pensée,
l'harmonie, bleu intense, la sérénité ...
- La couleur noire : la terre, le temps et comme valeur
négatives la nuit, le péché, le deuil, la sorcellerie, le
malheur, etc.
- La couleur Brune : tendresse, inquiétude.
Faute de temps matériel, nous nous sommes
limités qu'à ces couleurs qui vont un peu plus loin. Constituer
les éléments majeurs pour pourvoir analysé les photos d e
presse. Il sied à noter aussi que les angles de prise de vues et le
regard des personnages font aussi partie des éléments descriptifs
des images.
II. 3. 2 La connotation
C'est la signification subjective. La connotation est
l'ensemble des références culturelles, morales et physiques.
C'est la signification explicite, présupposée. Annoncer haut, le
signe est l'union d'un signifiant et un signifié, ces derniers sont les
éléments qui constituent un signe. Le signifiant qui est la face
graphique ou sonore s'un signe et le signifié qui est l'idée
qu'on se fait d'un signifiant. Ainsi, le système saussurien de signe
constitue le signifiant du second système (le triade de Pierce) et c'est
la face dénotative (la dénotation) ensuite le second
système deviens la face connotative (la connotation).
Bref, la connotation est composé de la première
structure (Sa et Sé première) dit dénotation et la
proposition d'un autre signifié (signifié seconde). La
théorie du signe se résume comme suit :
Sé
CH. S. PIERCE
F. DE SAUSSURE :
Sa
Signifiant
Signifié
CONNOTATION
DENOTETION
(Pour en savoir plus : R. Barthes,
« Rhétorique de l'image ; in communication,
n°4,1964). HJELMSLEV propose d'intégrer un autre système de
la signification qui naît de la relation entre le plan de l'Expression et
le plan de contenu qui équivaut au signifiant et au signifié.
« Ce concept est une construction théorique plus
précise que la notion précédente »34(*). Il en distingue encore deux plans
chacun de composante de signe comprend une forme et une substance.
II. 4 FREDERIC LAMBERT
De sa part il évoque la notion de la signification de
l'image ou il insiste d'avantage sur la lecture de la photographie de presse.
Il cherche à mettre en lumière toutes les conventions qui
régissent la lecture profonde d'une photographie de presse, d'une
peinture et d'une publicité. Dans son ouvrage Mythologie de Barthes
Lambert qualifie la photographie de presse comme des mythographies. De son sens
primaire, «la mythographie est une études sur le
conte »35(*). C'est ainsi
qu'il avance une définition plus large afin de ne l'ai pas
réduire au simple fait de conte mais plutôt comme la
première forme d'écriture qui est apparue au service d'une
civilisation reliant les membres d'une société entre eux à
l'aide de dessins qui formeraient autant de traces nécessaires pour que
les lecteurs se souviennent d'un récit, (...)36(*)
Lambert qualifie donc la photographie de presse d'une autre
forme d'écriture qu'il faut lire et analyser la structure de sa
composition. Elle est une mémoire de la vie collective qui pour la
lire, il faut retenir toutes les images qui la composent. On a du mal de fois a
tout représenter avec des photographies et on recourt de fois à
des dessins pour illustrer certaines choses.
C'est ainsi que FREDERICK LAMBERT propose un schéma de
lecture d'une photographie de presse37(*). Son modèle est composé de quatre (4) niveau
qui sont :
1. Les effets du réel ;
2. Les reconnaissances culturelles ;
3. La symbolique ;
4. La rhétorique de la photographie de presse.
Dans son modèle il s'atèle sur la fonction
informative de la photographie qui doit obéir à des règles
conventionnelles souvent implicite qui sont perçues
simultanément.
II.4.1 Les effets du réel
La photographie a par nature un pouvoir
référentiel très important, une ressemblance au
réel élevée. Au début, des reproductions
photographiques furent illustrer afin de donner l'impression au lecteur que ce
qui ai photographié est vrai contrairement à la peinture et au
dessin, c'est vite portes pour établir le rudiment de lien entre la
photographie et la réalité. On arrive à croire que la
photographie est une fidèle représentation des faits.
Aucune photographie ne montre le réel elle isole un
instant de 'événement pour produire une image, le
secrétaire de rédaction modifie, transforme et retranscrit le
fait réel. Selon Lambert, ce que nous percevons c'est une image qui
subit plusieurs modifications c'est-à-dire qu'elle n'inspire pas la
vérité. Car l'effet de réel, c'est « l'art de
rendre présent et vrai ce qui a déjà eu lieu.
Dans la salle de rédaction, les rédacteurs font
le choix de situer le lecteur dans /vers l'événement et lui font
ressentir la scène comme un moment vécu.
Ainsi, l'auteur propose 3 effets de réel le plus
utilisés en presse :
Il s'agit de(s) :
- perspective frontale : qui garantit une mise en espace
de la réalité conforme aux normes de la représentation du
réel ;
- L'instantané : Elle est la mise suspens,
c'est-à-dire qu'elle est toujours conformes aux normes de la
représentation du réel ;
- La présence du sujet et son regard face au
spectateur. Disons que la frontalité du regard garantie une attention
particulière du lecteur.
Il faut donc stabiliser les lecteurs et le fidéliser
par des effets de réel.
II. 4.2. Les reconnaissances culturelles
Toute photographie de presse est une citation du réel,
mais, bien plus une citation d'une culture d'image. Elle retrace
l'actualité dans une forme déjà vécue par le
lecteur.
II. 4.3. La symbolique
La photographie de presse peut se concevoir comme un symbole
(signe) c'est donc un message qui renvoie à une idée plutôt
qu'a une actualité immédiate. La photographie de presse est donc
symbolique lors qu'elle quitte le terrain de l'actualité pour devenir un
simple fait d'illustration. « Comme écrivait Sarthe Jean
Paul que toute image est symbolique par essence et dans sa structure
même. Deux approches proposées par FREDERIC LAMBERT pour une bonne
photographie de presse :
a. Le spectaculaire au service de
l'événement ;
b. La symbolique au profit d'un résumé efficace
de l'actualité.
II. 4.4. La rhétorique de la photographie de
presse
La photographie de presse use très souvent des figures
de rhétorique tels que la comparaison et l'entité, la
métaphore, l'allégorie, l'hyperbole.
II.5 LE MODEL D'ALGIRDAS JULIEN GREIMAS (1917-1992 )
II.5.1. Historique du model
C'est en 1966 qu'il propose un modèle qui se situe dans
le développement des travaux structuraliste de Levi Strauss sur les
contes populaires russes (1928) et les travaux de l'anthropologue Cl.
Lévi-Strauss sur l'analyse des mythes (1958).
Ce modèle dit schéma actanciel de A.J Greimas
propose d'intégrer les modalités (savoir, pouvoir et voir) et les
axes de la communication, du pouvoir et du désir au processus
communicationnel. Ce modèle est composé de six (6) rôles
actants et une matrice de trois (3) modalités.
II. 5.2. Description du modèle
II.5.2.1 Les actants
Un actant est celui qui accomplit et subit un acte
indépendamment de toute autre détermination.
Comme actant nous avons :
- Le destinateur ;
- L'objet ;
- Le destinataire ;
- Les adjuvants ;
- Le sujet ;
- Les opposants.
a. Le destinateur : est celui qui communique un message
au destinataire ;
b. L'objet : c'est que l'on recherche (objet de la
quête ;
c. Le destinataire : ensemble des
bénéficiaires du retours à l'ordre ;
d. Les adjuvants : sont ceux qui soutiennent le sujet
afin de retrouver l'objet de la quête ;
e. Le sujet : est celui qui assume le rôle actif,
le héros ;
f. Les opposant : auxiliants négatif. Ce sont ceux
qui s'opposent aux sujets afin de le fatiguer.
Pour ce qui est de modalité nous avons :
- l'axe de communication ;
- l'axe du pouvoir ;
- l'axe du désir.
II. 5. 2. 2. L'axe de communication
C'est le lien qu'unis le destinateur au destinataire. Le
destinateur transmet un message (quelque chose) au destinataire.
II. 5. 2. 3. L'axe du pouvoir
C'est un jeu de lutte entre les adjuvants : c'est un
combat à la quête de quelque chose. Les adjuvants soutiennent le
sujet afin de trouver l'objet de la quête tandis que les opposant
cherche à défier le sujet afin de le déstabiliser.
II.5.2.4. L'axe du désir
Ici c'est la relation du sujet, face à l'objet. Le
sujet éprouve l'envie de retrouver l'objet, il cherche à le
savoir.
II. 5.3. Schéma ACTANCIEL
COMMUNICATION
POUVOIR
DESTINATEUR
ADJUVANT
OBJET
DESTINATAIRE
SUJET
OPPOSANT
DESIR
Ce schéma peut être analysable a tout le document
(récit, image, texte, ...).
II.6. LE MODELE DE MINNICK
C'est en 1968 que WAYNE MINNICK propose la théorie de
la persuasion qui constitue un moyen de décision le plus utile dans une
société démocratique afin de résoudre les
controverses.
La persuasion a donc une grande importance dans la
société, elle est le processus de décision la plus
utilisé dans le monde libre. C'est ainsi que MINNICK la définis
comme étant « un discours écrit ou oral dans lequel
l'auteur contrôle toutes les variables de communication pertinentes dans
le but d'orienter la réaction du récepteur vers le choix
spécifique d'option ou de comportement »38(*). On peut donc dire que c'est
une cation de communication, elle est donc un comportement qui permet a un
individu à influencer un /ou plusieurs autres individus.
C'est une méthode ou une technique que se sert un
individu afin d'amener d'autres individus à adhérer a ses
idées, a ses opinion ou à sa pensée. Et pour influencer le
comportement d'autrui il faut faire usage d'un code symbolique. L'usage de ce
code suppose que les interlocuteurs sont capables de créer un lien entre
un objet et une signification.
Selon Minnick, «le code doit pouvoir influencer de la
même manière tant les systèmes nerveux du récepteur
que celui de l'Emetteur »39(*) .
Il faut donc utiliser le même langage afin de
déceler la signification identique et une bonne compréhension du
message. MINNICK propose 3 systèmes d la communication et chacun d'eux a
une fonction par rapport à la signification.
· La communication a une fonction lexicale.
C'est-à-dire qu'elle est caractérisée par l'usage d'un
vocabulaire commun entre les individus et permet une relation fonctionnelle
entre le mot et la signification ;
· La communication a donc une fonction
kinésique : c'est-à-dire elle est caractériser par
l'usage d'expressions faciales, mouvements corporels, gestes. Ces derniers
sont des signes auquel les individus se communiquent et ils sont
conventionnels ;
· La communication renvoie à une fonction de
l'expression vocale, le ton et les intonations transforment le message, et
déforme même l'information. De ce fait la communication adopte une
signification émotionnelle.
En somme, la communication persuasive doit à l'avance
choisir les éléments du contenu du message ainsi que ces
exigences et définir le processus de la communication comme étant
une activité de codage (et décodage) et il suffit d'analyser par
quel moyen influencer une personne (intellectuel ou non).
Conclusion
Dans cette partie nous avons construit le cadre
théorique sur l'analyse sémiotique de la photographie de presse.
En effet, nous avons décris la sémiotique comme une analyse
dénotative et connotative de signe visuelles, de même nous avons
définis la photographie de presse comme un signe, un indice a qui l'on
doit ressortir divers significations tant sur le plan connotative et
dénotative.
Etant un signe, la photographie est porteuse de signification
et vecteur de la communication entre divers individus et un langage
persuasif.
CHAPITRE TROISIEME
ANALYSE SEMIOTIQUE DE LA PHOTOGRAPHIE DE PRESSE
C'est le niveau pratique ou l'on devra mener une analyse
sémiotique de certaines photos de presse tirer du Journal le Phare et du
Journal l'Avenir.
Cette partie fera l'objet de trois sections dont la
première porte sur la présentation du corpus
d'étude ; la seconde sur l'analyse sémiotique de la
photographie de presse et enfin sur l'analyse du lien image et texte.
III.1. PRESENTATION DU CORPUS
Pour ce qui est du choix du corpus d'étude, nous nous
sommes basés sur des critères selon les deux tendances politiques
actuelle qui couvre notre pays. Il s'agit de la partie au pouvoir et celle de
l'opposition.
Cependant, nous avons constaté qu'une dizaine de
journaux qui soutiennent le pouvoir en place (A.M.P.) et d'autres suivent la
voie de l'opposition et certains encore s'abstiennent et à la partie au
pouvoir et à l'opposition que l'on peut qualifier des anti-sujets selon
Greimas.
Ainsi, pour notre cas et pour l'importance que nous accordons
à cette analyse, nous optons pour le journal Avenir (AMP) et le Journal
le Phare (U.N.) et avec comme critères majeurs :
- la présence excessive des images photographies qui
vont d'ailleurs enrichir notre étude ;
- la participation massive au processus électorale.
Faute de moyens et de temps matériels, nous nous
limitons qu'aux numéros parus au lancement de la propagande du second
tour du présidentiel jusqu'à l'investiture du président
élu.
A présent disons un mot pour ces journaux (Le Phare
& l'Avenir).
III.1.1. Le journal Le Phare
Quotidien de l'information éditer à Kinshasa
depuis 1983, il a son siège sur l'avenue Col. Lukusa n° 3392 au
2ème niveau du building du 29 juin à Kinshasa-Gombe
(croisement des avenues Lukusa/Rond point Forescom).
Le phare a comme tendance politique l'Union pour la
Nation/le MLC et comme Editeur/Directeur responsable Monsieur Polydore MUBOYAYI
MUBANGA (e-mail : lephareDic.cd).
III.1.2. Le journal l'Avenir
Quotidien de l'information éditant à Kinshasa,
il a son siège au sein de la RTG@ à Kinshasa-Gombe. L'Avenir a
comme Editeur en Chef l'honorable Pius MWABILU et a comme tendance politique
l'AMP/PPRD.
III.2. ANALYSE SEMIOTIQUE DE LA PHOTOGRAPHIE DE
PRESSE
Concernant cette étude nous allons donc
intégrer la démarche d'analyse proposé par
Fédéric Lambert et l'analyse selon le model actanciel de Greimas.
Lambert propose d'étudier les éléments fondamentaux
suivants.
- le message iconique
- le message plastique.
III.2.1. Analyse des messages iconiques ou
figuratifs
A ce niveau l'on mènera une étude sous trois
axes :
- par rapport au décor,
- par rapport aux objets,
- par rapport aux personnages.
III.2.2. Analyse de messages plastiques
Cette analyse se rapporte aux cadrage, échelles de
plans, perspectives frontalière, angle de vision (regard),
éclairage, valeurs et couleurs, composition, lignes, formes dominantes,
... et l'on devra aussi analyser les niveaux suivants :
· la fonction de la photographie de la synthèse
de cette étude disons qu'il s'agit des photos pour informer (ou photos
d'actualité)et pour argumenter c'est-à-dire transmettre un
message au public. Il ne s'agit pas d'un message pour distraire, faire rire
mais plutôt esthétique, séduisante par la suite, un message
persuasif dans le but de captiver et attirer l'attention du public et susciter
une réaction pr ce dernier. Ces photos nous informe et raconte des
événements et attestent la tenue des élections
présidentielle à Kinshasa et bien sur toute l'étendue de
la République démocratique du Congo.
· La source de la photographie.
Il s'agira ici d'analyser la source et le genre de la
photographie. En répondant aux questions suivantes.
1) Il s'agit des photos prisent par un photographe
Indépendant (Pigiste) ou non ?
2) S'agit-il d'un télégramme ou non ? (un
télégramme c'est un arrêt sur image à partir d'une
vidéo ou d'un document filmé).
En second approche les quatre dimensions d'une photographie de
presse dont :
- les effets de réel,
- les reconnaissances culturelles,
- la symbolique,
- la rhétorique.
C'est ainsi que se déroulera notre analyse des photos
de presse tiré du journal le Phare et l'Avenir.
On débutera cette analyse au photos du journal le Phare
pour conclure à ceux du journal l'Avenir.
III.2. Lien image et texte
Sur une photographie il y a une double présence qui
sont iconique et linguistique. La première est celle que l'on
perçoit directement (la forme), la couleur, la ténue ou le texte
qui facilite la compréhension de l'image qui est en face de nous. La
perception visuelle utilise donc un espace a deux dimension de façon
instantanée. Le texte joue un rôle très capital au
côté de l'image.
Barthes souligne l'importance de messages proprement
linguistiques qui viennent compléter une image. « La
légende d'une photo de presse ou le slogan d'une affiche publicitaire
jouent un rôle d'ancrage en forçant le récepteur à
choisir l'un de multiples sens potentiels de l'image ».
Anne-Marie Thibault écrit : « l'image
est associée à un commentaire ou à un légende qui
en réduit la polysémie ».
Dans cette perspective, le texte situe et précise
même l'objectif d'une image, il facilite sa compréhension et
permet sa lecture.
Ainsi, le concept polysémiale de la photographie est
très important car il nous renvois à faire recours au texte car
l'image en soi permet des interprétations différentes mais ce
n'est pas elle qui invente c'est plutôt le texte.
La présence graphique du texte est de la photographie
participent ensemble à la mise en scène de
l'événement et leurs objectifs et fonctions peuvent se recouper.
L'image peut anticiper le déroulement du texte, elle complète
donc ce que dit ou veut dire le texte.
Il y a donc un lien très étroite entre ces deux
notions, le texte et l'image déteignent l'un sur l'autre.
En photographie de presse la légende et l'image ont le
devoir d'informer, elle s'appliquent l'une et l'autre à diriger le
lecteur vers des vérités construites de toutes pièce par
la valeur textemoniale de l'image. Le texte est là « pour
offrir d'autres visions aux lecteurs et permet à la photographie de se
dépasser, de proposer toujours un peu plus de
rêveries ».
La légende doit ici restreindre les
interprétations pour n'en garder que l'unique qui est le réel,
car le texte ne procure pas et ne doit pas procurer le même plaisir
sauvage que la photographie.
Il faut donc se demander lequel de ces deux langages est le
plus fidèle d'effusion de vérité.
Quelle que soit cette vérité la photographie de
presse et sa légende contribuent à former un message original qui
nous fait croire donc à l'unité de l'information que l'on veut
donnée.
En faisant référence au schéma
désormais classique emprunté de la théorie de la
communication auquel se base Jackobson, le destinateur qui est qualifié
d'acteur principal émet un message au destinataire que l'on peut
qualifier d'acteur secondaire, en déterminant le contexte dans lequel
est transmis son message, ensuite établir un contact (lien). L'acteur
principal fera alors usage de code qui est pour notre étude la
photographie de presse.
Sous toutes ses formes, un code est conventionnelle et
arbitraire entre le destinateur et son destinataire, le code viens
compléter le message, il en facilite la compréhension.
Le personnage photographié est voilé dans une
certaine manière, peut être qu'on reconnais son visage, son nom et
le rôle qu'il joue dans la société mais il y a un
caractère qui demeure caché. Il faut donc une lecture profonde
afin d'interpréter le sens de la personne réelle.
Bref, on parle de la polysémie de l'image et de la
subjectivité du texte.
Interprétation
L'analyse interprétative d'une photographie de presse
renvoie au but que l'on veut atteindre et à l'effet recherché
puis à l'attitude de service du message.
En effet, la politique iconographique du quotidien semble
limitée par la volonté de la rédaction de conserver une
large part du texte en première page comme dans les pages
intérieures. Nous constatons que le quotidien le Phare n'est pas riche
en photographie parce qu'il représente une même photo au moins
dans plusieurs numéros surtout le cas de Joseph Kabila, cela faite de
manque des experts en photographie que le Phare décline devant le
quotidien l'Avenir et très souvent le Phare fait usage de
télégramme et font recours aux pigistes (Photo Shako par
exemple).
Et du point de vue du personnage, le Phare présente
Monsieur Jean-Pierre Bemba comme un citoyen idéal pour la
République Démocratique du Congo, un homme serein, toujours
(souriant, tendre dans ses photo).
Il est qualifier de nationaliste et peut faite face aux maux
qui frappe et dont souffrirai le pays pendant des décennies. Par contre
il nous signifie l'incompétence de l'autre candidat, la pure de oser, il
est soutenu par la partie internationale qui eux aussi semble n'est pas
connaître le souci de la population kinoise en particulier et congolais.
Malgré le résultat des urnes, le Phare garde sa position, celle
de voir et considérer Monsieur Jean-Pierre Bemba comme le
président au sommet de l'Etat.
Bref, le Phare a voulu captiver la population tout en
conservant son lectorat traditionnel mais n'y est pas parvenu, il n'a pas
accordé à la photographie de Kabila les moyens que lui accorde
l'avenir. Il n'arrive pas à organiser le service des illustration, ce
dernier fournit à la rédaction des clichés dont elle a
besoin et reçoit les nouvelles photographies acquises par les
agences.
Le Journal l'Avenir de sa part est riche en photographie du
faite qu'il arrive à organiser tout un service d'illustration. Ce
personnage s'occupe essentiellement à gérer les collections
photographique et les fournis à la rédaction.
Il mise à la promotion de nouvelles images et cherche
à fournir une information à travers même la photographie.
Ça démontre l'Etat réel dont se trouve la personne
à fonction de l'information publier car les pigistes eux mises sur
l'esthétique, le charme et peut être la parure, il ne se place pas
à l'esprit du récepteur qui est là pour doter une image un
sens secondaire.
L'effet recherché ici est celle de faire accepter le
lectorat un choix de valoir l'importance de la personnalité de Kabila,
humble, doux de son état, il a de bonnes suggestions et veut accomplir
de grandes choses ensemble avec la population toute entière. Le but
à atteindre est le pouvoir, gouverner et faire preuve de ses
capacités et ses atouts.
L'Avenir présente Bemba sous toute ses Etats
(lorsqu'il est énervez, triste, angoissé, ...). Il ne cache aucun
attitude de la cible et nous laisse croire qu'il a le sans chaud. Il
réagit directement quand rien ne marche, il cherche à s'opposer
à la volonté des autres (cfr. Image 5 du 13 octobre 2006, image 6
du 06 septembre 2006).
En somme affirmons que le Phare soutienne l'opposition sous
toute ses formes et ses charisme tandis que l'Avenir eux s'allie à la
partie au pouvoir et lève haut l'étendard du pouvoir en place. Il
est optimiste à édition de leurs journaux même quand il
s'agit de l'opposition car pour eux l'information prime d'abord et le fanatisme
après.
CONCLUSION GENERALE
Cette oeuvre a fait l'objet d'une introduction à la
lecture d'une photographie de presse dans le contexte auquel elle était
produite.
Dans son histoire, la photographie éprouve toujours de
grandes difficultés à se soustraire à sa valeur
testimoniale, cette dernière dès qu'elle fut
commercialisée, elle a dû prendre en charge toute
vérité voir toute naturalité. La photographie nous
éloigne de son objet et son langage.
Ainsi, on est arrivée à préciser
différents niveaux langagière qui réside dans l'espace
photographique de presse. L'image est donc polysémique de même le
récepteur est ainsi polysémique.
Notre travail était subdivisé de trois grandes
parties dont la première a porté sur l'approche notionnelle, la
deuxième sur le cadre théorique et la troisième sur
l'analyse sémiotique de la photographie de presse.
La première partie qui a trait aux notions d'approche
axée sur la communication, l'image et sur la photographie. Cette
dernière est à la fois un art et une technique, un moyen
d'expression et un objet d'étude. c'est ainsi qu'elle fera l'objet de
nos investigations.
Le seconde conformément au norme, un travail qui se
veut scientifique doit se basé sur un fondement théorique. Ainsi,
la sémiotique est la base théorique de l'analyse iconique. Cela
étant, nous l'avons définis comme une science à la
recherche sous jacente de la signification d'un signe ou d'un code. Elle est
une discipline englobante et peut être appliquer. Ainsi, nous focalisons
nos investigations sur la sémiotique visuelle, de même nous avons
défini la photographie de presse comme un signe véhiculant un
sens.
Et la dernière qui a porté sur l'analyse
sémiotique de la photographie de presse. Dans cette partie nous avons
décris le corpus d'étude, les différents niveaux d'analyse
d'une photographie de presse et nous avons analyser le lien entre l'image et le
texte.
Nous avons constater aussi que derrière chaque image
photographique un effet de réel cache ses mises en scène.
L'image séduit et capture ses lecteurs,
« elle est capable de fixer le sens d'un mot
difficile »40(*).
Nous avons donc le prestige de prendre notre temps à
analyser une photographie. Car notre attention est sans arrêt par la
double présence iconique.
Disons aussi que l'image photographique n'est là ni
pour distraire, ni pour illustrer mais plutôt elle délivre une
information et maintien le lecteur dans un réseau de la réception
et le texte à côté de la photographie apporte un
récit des faits la photographie nous éloigne de son objet et de
son langage.
Bref, la photographie de presse malgré ses apparences
et ses performances réalistes elle est soumise au même rang que
toute sorte d'image à l'épreuve de transparences ainsi
« chaque image ne pourrai plus être regardée sans que
l'on y trouve des codes, des messages et ou des connotations », avant
tout plaisir esthétique, nous croyons à ce que nous voyons et
à cette vérité viens s'ajouter certainement notre plaisir.
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2. Journal le Phare, n° 2898, p.8.
3. Journal le Phare n° 2927, p. 5 du 26/09/2006.
4. Journal le Phare n° 2941, p.3 du 29/10/2006.
5. Journal le Phare n° 2960, p.3 du 13/11/2006.
6. Journal le Phare n° 2964, p. 3 du 17/11/2006.
7. Journal le Phare n °2968, p.14 du 23/11/2006.
8. Journal le Phare n° 2968, p. 14 du 23/11/2006
9. Journal l'Avenir n° 2831 du 30/10/2006.
10. Journal l'Avenir n° 2787 du 02/09/2006.
11. Journal l'Avenir n° 2822 du 20/10/2006.
12. Journal l'Avenir n° 2805 du 30/9/2006.
13. Journal l'Avenir n° 2838 du13/11/2006.
14. Journal l'Avenir n° 2831 du 29/10/2006.
15. Journal l'Avenir n° 2824 du 23/10/2006.
16. Journal l'Avenir n° 2790 du 08/09/2006.
III. NOTE DE COURS
MBIYE H., - Introduction à la sémiologie, G.1.
C.S. F.C.K., 2004-2005.
- Graphisme et images fixes, G2 C.S., FCK, 2005-2006.
IV. DICTIONNAIRE
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Paris, Larousse-Bordas, vol. I, 1997.
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t. 1 & 2. Paris, PUF, 1993.
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http://www.paperblog.fr/285461/l-origine-de-la-photographie,
nov. 2001 consulté le 12/03/2009.
La chambreclaire-rolland barthes-notes le lecture sur la
photographie Henri Peyre-février 2003.
FACULTES CATHOLIQUES DE KINSHASA
FACULTE DE PHILOSOPHIE
B.P.1534
KINSHASA/LIMETE
Annabelle GIGANDU Sarah
Travail de fin de cycle dans le cadre de
l'obtention de diplôme de gradué en Communication
Sociales
Dirigé par
Prof. Hilaire MBIYE LUMBALA
Assistant : Léon MBEMBO
Année Académique
2008-2009
* 1 LAMBERT F.,
Mythographie, photo de presse et ses légendes, Paris, Ediling,
1986, p.
* 2 ECO U., La structure
absente. Introduction à la recherche. Sémiotique.
Paris, éd Mercure de France, 1968, p. 22.
* 3 LAMBERT F., op.cit.,
p.
* 4 WILLET G., La
communication modélisée. Une introduction aux concepts, aux
modèles et aux théories, Ottawa, éd du Renouveau
pédagogique, 1992 p.
* 5 BAYLON Ch. et X.
MIGNOT, La communication, Paris, Nathan, 2ème
éd. 1999, p.
* 6 JOUVE M., La
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théorie et pratique (synergie) éd. Bréal, 2000,
p.101.
* 7 LAMIZET B.et S. AHMET,
Dictionnaire encyclopédique de sciences, éd. Marketing,
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* 8 SFEZ L., La
communication, Paris, PUF, 2004. p.124.
* 9 SFEZ, L.
op.cit., p.125.
* 10SFEZ.L ,
Dictionnaire critique de la communication, Paris, PUF, 1993, Tome II,
p. 505.
* 11 Dictionnaire
encyclopédique illustré, Paris, Larousse-Bordas, vol.1,
1997, p. 787.
* 12 IDEM, p. 787.
* 13 965-1036, Camera obscura
de ALHAZEN était déjà couramment employé à
l'époque.
* John Heinrich : Il fût le
professeur d'anatomie et il a trouvé le scotophore (qui noirci) par
analogie avec le phosphore (qui apporte la lumière).
* 14 ALMASY P. e.a. Le
photojournalisme . informer en écrivant des photos, Paris, CFPJ,
1997, p. 27.
* 15 IDEM, p. 29.
* 16 Ibid., p. 29.
* 17 Ibid., p 30.
* 18ADAM Mic & BONHOMME,
L'argumentation publicitaire : rhétorique de l'éloge et
de la persuasion, Paris, Nathan, 2003, p.16.
* 19 MIGNOT Christian &
BAYON Xavier. op cit, p 160.
* 20 Ibid.
* 21 FARID G., Code
grammatical et pédagogique de la bande dessinée par exemple,
Montréal, Agence d'AIC.,, 1989,p.11.
* 22 ECO U., op
cit, p 22.
* 23 FLOCH J.M. ,
Sémiotique, Marketing et Communication sous les signes, les
stratégies, Paris, PUF, 1990, p 6.
* 24 MBIYE L.H.,
Introduction à la sémiologie, Kinshasa, 2005,
Inédit, p. 7.
* 25 MBIYE L.H,
Introduction à la sémiologie, Kinshasa, 2005-2006,
Inédits.
* 26 ECO U., op
cit, p. 136.
* 27 CHARAUDEAU P.
(éd), Paroles en images, images de paroles, trois Talk - Show,
Européens, Paris, Didier Erudition, 1999, p. 78.
* 28 MBIYE L.H,
Introduction,. op cit, p. 45.
* 29 Barthes R. Aventure
sémiologique, p.42.
Cfr Mignot ch & Bayon M, op cit, p. 159.
* 30 Barthes R., L'obvis
et l'obtus, p. 10.
* 31 IDEM, cfr Lambert
Frederick, Mythologie.
* 32 Ibid, p.
161.
* 33 LE GUEN M. ,
Sémantique de la métaphore et de la métonymie,
Paris, Larousse, 1973, p.20.
* 34 MBIYE H., op
cit, p. 45
* 35 FREDERIC L, op
cit, p. 8.
* 36 Ibid.
* 37 Cfr FREDERIC L.,
op cit p.40.
* 38 WILLET G.
Idem, p 401.
* 39 IDEM p. 402.
* 40 MBIYE H., Graphisme et
images fixes, p. 29.
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