II.2.4.EN Amérique :
+ Cas de Salvador :
A la suite d'un tremblement de terre de magnitude 7.6 à
l'échelle Richter survenu en 2001 au large des cotes du Salvador, deux
glissements de terrain se sont produits : le glissement de La Leona près
de San Vicente et le glissement de Las Collinas.
Fig. (II.9): Glissements de La
Leona près de San Vicente(a) et de Las Collinas (b).
+ Cas de Colombie:
Le glissement a eu lieu en 1987 au quartier de Villatina
Medellin qui est localisé sur le flanc oriental de l'aval du Rio
Medellin. Il est l'une des grandes catastrophes naturelles qui ont eu lieu en
Colombie dans une zone urbaine. Le nombre des victimes a été
entre 450 et 500, avec plus de 120 maisons détruites.
Le glissement est parti de la zone de dunites (roches argileuses
fracturées) qui a une pente supérieure à 20%, il est
descendu en suivant la ligne de plus forte pente (Figure II-10).
Fig. (II.10): Morphologie de la
zone de glissement de Villatina Medellin en Colombie.
II .3. Conclusion:
Ces cas pathologiques cités précédemment
montrent l'importance des effets de glissement pouvant engendrer des
dégâts humains et matériels pouvant se chiffrer en
plusieurs millions de Dinars dont les gouvernements doivent prêter
beaucoup d'attention.
Les photos visualisées ci-dessus montrent les dangers
permanents rencontrés dans tous les pays du monde dues aux glissements
de terrain.
Pour cela, il faut compte tenu de ces phénomènes
et de leurs dangers, et de prendre les précautions convenable pour
détecter les zones instables afin de trouver les meilleurs solutions de
protections ou de traitements.
III .1. Introduction:
La reconnaissance des sols permet d'appréhender les
problèmes qui peuvent se poser lors de l'étude d'un projet de
construction ou lors de l'expertise de sinistres. La reconnaissance des
propriétés d'un terrain constitue le lien entre la cause d'un
sinistre et les remèdes que l'on se propose de mettre en place.
Il y a sommairement, deux catégories de moyens de
reconnaissances qui complètent les investigations géologiques de
surface :
-Les méthodes d'observation du terrain, soit en place,
soit à l'aide d'échantillons (prolongement en profondeur de la
géologie de surface) : puits, tranchées, sondages...
-Les méthodes de mesure "in situ" basées sur la
mesure d'une propriété physique du terrain, dont font parti les
essais géophysiques.
III .2. Reconnaissance géologique :
C'est l'identification du sol par observation visuelle des
différentes couches, confirmée par l'examen des cartes
géologiques. On observe donc pour cela des puits, galeries ou
tranchées qui donnent une coupe généralement
"fraîche" de sol. Il est aussi possible d'utiliser des cavités
existantes. L'examen des carrières ou des tranchées,
situées à proximité de la zone considérée,
donne des précisions immédiates sur les sous-couches. La
reconnaissance peut s'effectuer à l'aide de sondages dont certains
exemples sont décrits au paragraphe de la reconnaissance
géotechnique. Il sera possible d'établir des coupes
prévisionnelles ou même un bloc diagramme qui pourra être
confirmé par les sondages.
III .3. Reconnaissance géophysique :
Les méthodes de reconnaissance géophysiques
permettent de déterminer la nature des couches profondes en utilisant
par exemple leurs caractéristiques:
- magnétiques
- Prospection électrique - Prospection sismique
- Prospection gravimétrique
III .4.
|
Reconnaissance g
|
éotechnique :
|
III. 4. 1
|
. Essais "in
|
situ" :
|
° L e pénétro mètre dyna mique
: Il permet la détermination
de la résistance mécanique
d'un so l. Une pointe
métallique portée par un train
de tiges pénètre dans le sol
par battage success if. On
mesure ensuite à intervalle
s d'enfonce ment régul
ier, l'énergi e
nécessaire corresp ondante.
° L e pénétro mètre statique :
Il permet d'enfo ncer, à
vites s e lente et c onstante (0 ,5 à 2
cm par s econde) des tiges
munies d'une pointe à
leur extrémité. Il est conç u
pour mesurer le frottement
latéral s ur les tubes extérieurs qui entourent
la tige c entrale et le s efforts sous la
pointe.
Pour prévenir tout risque de
tassement di fférentiel, l e
pénétromètre statique est utilisé pour le
contrôl e du compactage
de couches de re mblais.
Fig. ( III.1) : différents
types
|
de pénétromètre
|
° Les sondages destructifs
Ils sont destinés à l'acquisition de
données. Les paramètres sont enregistrés soit sur
cassettes soit sur diagrammes directement exploitables sur le chantier. Liste
des paramètres non exhaustive:
-la vitesse instantanée d'avancement V.I.A.
-la pression sur l'outil P.O.
-le couple de rotation C.R.
-la pression de frappe P.F.
-le temps
L'appareil permet après étalonnage sur un sondage
carotté ou à la tarière et interprétation des
enregistrements, de retrouver et situer avec précision les
différentes couches traversées, de détecter les
hétérogénéités à l'intérieur
d'une même couche, de localiser les cavités ou les blocs.
° Les essais à la plaqueLes essais
à la plaque consistent à déterminer le déplacement
vertical moyen de la surface du sol située sous une plaque rigide
circulaire chargée. Les essais à la plaque ont essentiellement
pour buts :
-soit de mesurer la déformabilité des plateformes
de terrassement constituées par des matériaux dont les plus gros
éléments ne dépassent pas 200mm. On utilise
généralement dans ce cas les mesures faites au cours de 2 cycles
de chargement successifs (modules de déformation Ev1 et Ev2)
-soit de contrôler les fonds de fouille de fondations ou
d'apporter des éléments complémentaires sur le
comportement d'une fondation.
III .4 .2. Essais de laboratoire
III .4.2.1. Teneur en eau naturelle
Elle définit le rapport en % du poids d'eau Ww que le sol
contient au poids Wd de ses éléments secs. L'obtention des
éléments secs s'obtient par dessiccation du sol pendant 24
heures à l'étuve à 105°C.
III .4.2.2. Analyse
granulométrique
Elle permet de déterminer la distribution dimensionnelle
en poids des éléments d'un matériau. Elle comprend deux
opérations:
-tamisage pour les éléments de dimensions
supérieures ou égales à 80 mm.
-sédimentométrie pour les éléments de
dimensions inférieures à 80 mm.
III .4.2.3. Les limites d'Atterberg
les limites d'Atterberg définissent à la fois un
indicateur qualifiant la plasticité d'un sol, mais aussi l'essai qui
permet de définir ces indicateurs. Cet essai a été
établi par l'agronome suédois Atterberg.
La teneur en eau d'un sol peut en effet beaucoup varier au cours
des opérations de terrassements.
Pour la fraction fine (graviers exclus), la cohésion tient
à la présence d'eau : parfaitement sec, le matériau serait
pulvérulent. Au-dessus d'une certaine teneur (limite de
plasticité), on peut le pétrir en forme de boudin, de boulette ou
de fil. Pour une teneur plus forte (limite de liquidité), il forme un
liquide, visqueux, qui ne conserve pas la forme qu'on lui a donnée. La
détermination, soigneusement normalisée, de ces deux teneurs
caractéristiques appelées limites d'Atterberg, est un
élément important d'identification, et permet déjà
de prévoir certaines propriétés.
III .4.2.4. Les essais de
cisaillement
La boîte de Casagrande est constituée de deux
demi-coquilles sur lesquelles on exerce perpendiculairement au plan de jonction
des deux demi-coquilles, une pression. L'échantillon, comprimé
subit une compaction, c'est à dire qu'il perd une certaine proportion
d'eau. L'une des deux coquilles étant fixe, on exerce alors une pression
latérale, tendant à faire glisser
l'autre parallèleme nt
à leur séparation. En
augmentant progressivement cett e contraint e , on
constat e que la rés istance de l'
échantillon croît, passe par un m aximum, pu is
décroît j us qu'au momen t
où se pro duit la rupt ure. L'usage de
cet essai est notam ment appro p rié
pour l' ét ude
des glis
Fig. ( III.2) : La bo
|
îte de Casagrande
|
III
|
.4.2.5. Les
|
essais de compactage
|
|
oids principe
Les rés ultats se pré
sentent sous la forme d'une
courbe dont en ab scisse : la teneur en eau
et en
ordonn ée : le poids
volumiqu e sec. Cette courbe a un
maximum dit "Optimum Proctor "
normal ou modifié selon la nature de l'ess ai. Ce maximum
définit la teneur en eau et le poids
volumi que max.
Ils ont pour but d'é
tudier l'influence de la teneur en
eau d'un éc hantillon de sol sur le
p volumi que sec de cet
échantil lon soumis à une
énergie de compactage déte
rminée. Le consiste à
compacter avec une énergie
définie un échantillon de sol remani é
dans un moule normal isé et à mes
urer le poi ds volumique sec
obtenu. L'essai e st recommencé pour
différe ntes teneurs en eau. Il
existe deux types d'ess ai
d'usage courant : l'es sai Proctor Normal et l'ess
ai Proctor Modifié
III.4.2.6.L'essai oedom
|
étrique :
|
dans une b
son drain a
me consta r n
dice des vi d
t en foncti o
on permet d' un temps d
é
ion de la c on thme du te
m
Un échantillon de sol
est placé deux pi erres poreu
ses assurant
oîte cylindrique rigide
de sectio n appliquer
terminé. o n
trainte) e t
ps).
circulaire entre sur
l'échantillon
peut étab lir des
de consolidation
une contrainte verticale unifo
de compressibilité (in
courbe s
(variation relative de tassemen
ge. Un pist te pendant
es en fonc t n du logar
i
Fig. (III.3 ) : appare
|
il d'essai oedométrique
|
III. 5.
|
Hydrogéologie
|
les puits, l es
uivi de ces
s instabilité s de pente s,
l'étude
de connaître la
répartition des pre ssions s et, en
prévision de l a réalisation
d'un
ens des éc oulements,
repérage des niveaux
d'eau dan s
météorolo giques. Le s
alimentation...). Les
disposer d 'une image
Étant donné le
rôle primordial que joue l '
eau dans l e hydrog éologique
e st très imp ortante. Ell e
a pour but interstitielles dans le sol, leur
évolution dans le temp
drainage, le foncti onnement
des nappes ( s techniques
utilisée s sont la pi
ézométrie, l e mesures de
débits de sources, le recueil des
données paramè tres doit se faire
pendant une année au
minimum, afin de
représentative des conditions
hydrogéolo giques du
site.
III .6. Caractéristiques de sole à prendre
en compte dans l'analyse des talus:
Dans les calculs de stabilité, le choix des
caractéristiques mécaniques est fonction du problème
lui-même. Mais d'une manière générale on constate
que lorsqu'il s'agit de sols argileux, le calcul à court terme conduit
au coefficient de sécurité le plus faible. L'expérience
montre que c'est souvent juste après la construction que se produisent
les glissements dans les sols argileux. On utilisera donc les
caractéristiques mécaniques non drainées (Cu,
ö u). Par
contre dans les sols sableux, le calcul à court terme n'a
pas de sens car on atteint très rapidement le long terme. On utilisera
donc les caractéristiques mécaniques (CCD, ö
CD) .
Dans le chapitre IV, nous allons décrire les
différentes méthodes de calculs qui peuvent être
utilisées dans l'analyse de la stabilité des talus.
n :
ance au c i
priétés d u
s pour s' a
er une pen
te à l'échec
IV.1.i ntroducti o
Une fois la rési st
pente e t d'autres p ro doivent être
effect ué force te nd à provo
qu
saillement, la pression d'eau dans les
pores, la géométrie de la sol
et la p ente sont établis, les calculs
de la stabilité des talus ssurer que
les forces sont suffisamment résistant
supéri eure à la .
ite :
te et on utilisera un
coefficient nt de la rupture le
long de la ilibre limite forme une bande
é de l'ense mble est donc liée
à
massif (force H,
IV. 2. Le princ ipe d'équ ilibre lim
De manière classi que, on
définira les conditions d'é
quilibre limi de
sécurité. On suppose que
l'équilibre limite existe au mom
e ligne d e glisseme nt.
L'expérience montre que la zone en
équ assez é troite de
part et d'autre de la zone de rupture. La
stabilit celle de la bande c
onsidérée.
lle le coeffi cient de
à déterminer le
facteur de sécurité
sistance de la surface de
gli ssement pour que l a
la limite de l'équilibre. Ce
facteur peut être écrit de
Les méthodes de calcul
consistent à rec hercher la
surface le long de laque sécurit
é F est le plus faible.
FS par masse
la façon
Le prin cipe de cal cul de
stabilité des talus consiste lequel il faut
diviser la ré potenti
ellement stable soit à
suivante :
Q: cette valeur définit la solli
c force V, moment M).
Qmax: valeur maximale de Q.
itation vectorielle ou tensorielle appliquée au
être calcul é, pour un
paramètre s électionné,
valeur cal culée sous
les conditions de projet
le ratio
de ce paramètre.
en prenant
Le facteur de
sécurité pourrait de la v
aleur à la rupture, par l a
On peut citer plusi eurs exemples
:
de l'eau initial (ou de projet) liqué
Fw = niveau de l'eau à la
rupture / niveau FL =
chargement ultime /
chargement app
FS(Q) = a max (rupture) / a max (Q) ; Q : le chargement sismique
d'accélération maximale a max
On distingue deux démarches pour le calcul de facteur de
sécurité :
1. Dans la première, le glissement a déjà
eu lieu, il s'agit d'une valeur de FS inférieure ou égale
à 1, donc :
- soit, on connaît la surface exacte et on cherche
à déterminer, pour FS=1, les caractéristiques
correspondantes.
- soit, on a les caractéristiques et on cherche à
déterminer la surface de glissement.
2. La deuxième, la plus fréquente, consiste
à déterminer la marge de sécurité disponible et
adopter les solutions adéquates pour améliorer la
sécurité de l'ouvrage en répondant à des exigences
en fonction de l'emploi des talus.
IV.3. Choix de la valeur du coefficient de
sécurité dans le calcul de stabilité :
Le facteur de sécurité minimal FS adopté est
assez rarement inférieur à 1.5. Il peut quelquefois être
égal à 2, voire à 2.5 pour des ouvrages dont la
stabilité doit être garantie à tout prix (grand risque pour
les personnes, site exceptionnel), ou pour des méthodes dont
l'incertitude est grande (analyse en contrainte totale avec risque d'erreur sur
la valeur de la cohésion drainé Cu).
Le ci-dessous, nous donnent les valeurs de FS en fonction de
l'importance de l'ouvrage et des conditions particulières qui
l'entoure
Tableau (IV-1): Classification FS
en fonction de l'importance de l'ouvrage
FS
|
Etat de l'ouvrage
|
<1
|
danger
|
1.0-1.25
|
sécurité contestable
|
|
sécurité satisfaisante pour les ouvrages
peu importants
|
1.25-1.4
|
sécurité contestable pour les barrages,
ou bien quand la rupture serait catastrophique
|
|
satisfaisante pour
|
>1.4
|
les barrages
|
La définition des seuils des facteurs de
sécurité dépend de l'approche adoptée, des
fréquences de sollicitations de l'ouvrage en question et du risque
créé par la rupture. En condition normale, Fellenius propose un
seuil égale à 1.25, alors que FS = 1.5 pour Bishop (l'approche de
Fellenius est plus conservatoire que celui de Bishop)
IV.4. Calculer le coefficient de sécurité
:
Considérons un élément carré
d'unité (dx = dy = 1) exposé aux contraintes normales a1 et a3
appliquées aux côtés de l'élément. Comme
l'élément est assez petit, il est donc logique d'accepter que le
plan de rupture soit une ligne droite. L'inclinaison du plan de rupture est
définie par l'angle q. La rupture du milieu est normalement due aux
contraintes de cisaillement développées à la surface de
rupture. A partir des équations d'équilibre, la contrainte
mobilisée de cisaillement tf et la contrainte normale mobilisée
af au plan de rupture peuvent être déterminées en fonction
de a1 et a3.
FIG. (IV-1) : Contrainte normale au
plan de rupture.
Contrainte tangentielle au plan de rupture:
On définit le facteur de sécurité FS comme
le rapport de la résistance au cisaillement disponible à la
résistance au cisaillement mobilisée, ce qui traduit la
réserve de sécurité dispose le terrain sous cette
sollicitation (ó1, ó3) et en fonction du critère de
rupture (c, ö)
FS = Ré
|
sistance au
|
cisaillement disponibl
|
e / Résistance au cisaillement mobilisée
|
Donc, on peut écrire:
En remp
|
laçant les é
|
quations (1
|
) et (2) dan
|
s l'équation
|
(3), on trouve:
|
En méc anique et selon le critère de Mohr-Coulomb,
nous pouv ons prouver que l'angl e du plan de
rupture est égal à 45+ö /2 par rapport
à la dire ction principale ó3.
I l est uniquement
fonction de l'angl e de
frottement. nous p ouvons donc calculer l
a valeur du facteur de sécurité
par rapport au plan potentiel
de rupture. En remplaç
ant la valeur de q par 4 5+ö/2 dans la
relation (4), nous trouvons:
IV.5. F
|
acteurs i
|
nfluença
|
nt la stab
|
ilité des t
|
alus :
|
Quelque s facteurs influençant la stabilité
du talus (voir Fig (IV- 2)) :
à l'approche
adoptée pour calculer ce
coefficient;
à l'état de
contraintes dans le milieu (Mé
thode adoptée) aux pro
priétés du milieu
à l'hyp othèse de l
a forme de l a surface de rupture
FIG. (IV.2) : facteurs
influençant la stabilité du talus.
V. 6. Les méthodes classiques pour l'analyse de la
stabilité :
Il existe plusieurs dizaines de méthodes de calcul de
stabilité ayant toutes des avantages et des inconvénients. Aucune
n'est parfaite, car aucune ne tient compte de la déformabilité du
sol.
Nous étudierons ci-après plusieurs
méthodes de calcul traditionnelles mais la confiance que l'on peut leur
accorder sera essentiellement fonction de l'expérience que l'on peut en
avoir.
Ces méthodes peuvent être classées selon
plusieurs critères, dans le présent chapitre ces méthodes
seront classées selon la nature des forces considérant dans la
vérification de l'équilibre qu'ils soient des forces, des moments
ou des forces et des moments en même temps.
V. 6.1. Cas glissement plan :
Pendant longtemps on a préféré croire
(par simplicité des calculs) que les surfaces de glissement
étaient planes. Or la simple observation sur le terrain prouve que les
surfaces sont courbes. Cependant dans des cas particuliers, on peut admettre
des rayons de courbure infinis, ce qui nous amène à des
glissements plans. D'autre part, cette méthode est une bonne
introduction aux méthodes plus élaborées que nous verrons
dans la suite de ce chapitre.
Si on considère une pente infinie, la pente est
supposée s'étendre infiniment dans toutes les directions et le
glissement est supposé se produire le long d'un plan parallèle
à la face de la pente. Car la pente est infinie, les contraintes sont
les mêmes sur tous les deux plans qui sont perpendiculaires à la
pente, comme les plans A-A' et B-B' dans la figure (IV-3).
T
Fig. (IV.3): pente infinie de
surface de rupture plane.
Les équations d'équilibre sont calculées
en considérant un bloc rectangulaire comme celui de la Figure (IV-3).
Pour une pente infinie, les forces sur les deux extrémités du
bloc seront identiques en amplitude, en sens opposé, et
colinéaires. Ainsi, les forces sur les extrémités du bloc
équilibre exactement les uns aux autres et peuvent être
ignorés dans l'équilibre des équations. Résumant
les forces dans des directions perpendiculaires et parallèles au plan de
glissement donne les expressions suivantes pour la force de cisaillement, T, et
la force normale, N, sur le plan:
T = W sinâ et N = W
cos â (IV-1)
Où â est l'angle d'inclinaison de la pente
et du plan de glissement, mesuré par rapport
à l'horizontale, et W est le poids du bloc. Pour un
bloc de l'unité d'épaisseur dans la direction perpendiculaire au
plan de la section transversale dans la Figure (IV-3), le poids est
exprimé en :
W = ã . l . z . cos
â (IV-2)
Où ã est l'unité de mesure du
poids total du sol, l la distance entre les deux
extrémités
du bloc, mesurée parallèlement à la pente,
et Z la profondeur verticale au plan de cisaillement. En substituant (IV-2)
dans (IV-1) donne :
T = ã . l . z . cos
â . sin â (IV-3)
Et :
N = . l . z . cos (IV-4)
ã 2 â
Les contraintes normales et de cisaillement sur le plan de
cisaillement sont constantes pour une pente de longueur infinie et sont
obtenues en divisant les équations (IV-3) et (IV-4) par la surface du
plan (l .1), pour obtenir:
ô = ã.z. cos
â.sin â (IV-5)
Et :
ó ã
= .z. cos (IV-6)
2 â
En substituant ces expressions dans l'équation globale
pour obtenir la formule du coefficient de sécurité, on trouve
:
â ö
Fs +
c z
ã . . cos 2 . tan
= (IV-7)
ã â â
. . cos . sin z
En terme des contraintes effectives :
+ ( ã . . cos 2
z â - u )
ã â â
. . cos . sin
Fs =
c '
z
tan ö'
(IV-8)
Pour un sol purement pulvérulent (c, c'=0), le coefficient
de sécurité se réduit à :
tan ö
Fs = (IV-9)
tan á
L'équilibre limite est atteint pour
Fmin = 1 ; soit: á = ö. Ceci
exprime bien que l'angle de talus naturel d'un sol pulvérulent est
égal à l'angle de frottement interne.
IV .6.2. Méthodes de l'équilibre des
moments :
Les méthodes qui supposent une surface de rupture
circulaire envisagent l'équilibre des moments sur le centre du cercle
pour l'ensemble de la masse libre composé de toutes les tranches.
IV .6.2.1. La méthode générale
des tranches pour une surface de rupture circulaire:
Le principe de la méthode consiste à
découper le massif situé au dessus de la ligne de rupture en
tranches. L'expérience montre qu'il n'est pas nécessaire de
prévoir des tranches très minces pour obtenir une
précision suffisante.
Ces méthodes considèrent une surface de rupture
circulaire et sont basées sur l'équilibre des moments sur le
centre du cercle.
Se référant à la pente et la surface
circulaire de rupture illustré dan la figure (IV-3), le moment moteur
peut être exprimée comme :
M = ? W i . a i (IV-10)
Ti
Fig. (IV.4) : La masse du talus
découper en tranches
Où Wi est le poids de la
ème
i tranche et ai est la distance
horizontale entre le centre du
cercle et le centre de la tranche. Les distances vers la
crête de la pente, à la droite du centre montre la figure (IV-4),
sont positives; les distances vers le pied de la pente, à la gauche du
centre, sont négatives. Bien que théoriquement, le bras de levier
est mesuré à partir du centre du cercle au centre de
gravité de la tranche, un nombre suffisant de tranches permet de
considérer les différences entre le centre et le centre de
gravité de la tranche sont Négligeables.
Le bras de levier ai dans l'équation
(IV-10) peut être exprimé en termes de rayon du
cercle et de l'inclinaison de bas de la tranche respectifs.
Bien que la base de la tranche est courbé, la base peut être
considérée comme une ligne droite, comme l'a
suggéré dans la figure (IV-4), avec une perte négligeable
de la précision. L'inclinaison de la base du morceau est
représentée par l'angle ái
mesuré entre la base de la tranche et de l'horizontale. L'angle entre
une ligne prolongée à partir du centre du cercle au
centre de la base de la tranche et une ligne verticale est aussi égal
à l'angle ái (IV-4). Ainsi, le bras de levier
est exprimée par :
a i = r. sinái
(IV-11)
Et le moment moteur exprimé dans la relation (V-10)
devient :
M = r ? Wi . sin
á i (IV-12)
Le rayon dans l'équation (TV-13), a été
transféré en dehors de la somme, car le rayon est constant pour
un cercle.
Le moment résistant est fourni par la contrainte de
cisaillement ô sur la base de chaque tranche; la contrainte
normale ó sur la base de chaque tranche agir à travers
le centre du cercle, et donc ne produire aucun moment. Le moment
résistant de toutes les tranches est :
M r = ? r.T i = r ? T
i (TV-13)
Où Ti est la force de cisaillement
à la base de la ème
i tranche et la sommation est effectuée pour
toutes les tranches. La force de cisaillement est le produit de la contrainte
de cisaillement ôi et la surface de la base de la
tranche de l'unité d'épaisseur Äl . Ainsi :
M r = r ? ô i .
Äl i (TV-14)
La contrainte de cisaillement peut être exprimée en
termes de la force de cisaillement et le facteur de sécurité
à donner
M r i
? Ä
T l
. i
=
r F
|
(TV-15)
|
Assimiler le moment résistant [Eq. (TV-15)] et le moment
moteur [Eq. (TV-13)] et les réorganiser, l'équation suivante peut
être écrite pour le coefficient de sécurité:
=
? Ä
T l
i . i
Fs
(TV-16)
á i
. sin
W i
?
Pour une contrainte totale, la résistance au cisaillement
est exprimée par :
Ti = c+ ó
tanö (TV-17)
(Rn)t = C i.AB+Nn.tanöi
(IV-2 0)
La somme des mo ments pour toutes les tranches est :
On remplaçant ce-ci dans l'équation (V-16), on
trouve :
Fs = (IV-18)
? +
( c ó ö
? W . sin á
tan ) . Ä l
L'équation (IV-18) représente l'équation
d'équilibre statique pour les moments du centre d'un cercle. Si
ö est égale à zéro, l'équation
(IV-18) devient
? Ä
c l
.
Fs = (IV-19)
? W . siná
Si l'angle de frottement n'est pas égal à
zéro, l'équation présentée ci-dessus pour le
coefficient de sécurité [Eq. (IV-18)] exige que la contrainte
normale sur la base de chaque tranche soit connue. Le problème de la
détermination de la contrainte normale est indéterminé. La
méthode Ordinaire des tranches et de bishop faire deux séries
d'hypothèses distinctes pour obtenir la contrainte normale sur la base
des tranches et, par la suite, le facteur de sécurité.
IV .6 .2 .2. La méthode de
Fellenius:
c'est la méthode la plus simple pour l'analyse de
stabilité des talus. Fellenius suppose que le volume de glissement
délimité par la surface de glissement et la topographie du talus
est subdivisé en n tranches. Chaque tranche est considérée
comme un solide indéformable, en équilibre sur la ligne de
glissement. Considérons un talus recoupant un certain nombre de couches
de sols de caractéristiques différentes Ci, ?öi ,
ãi. La stabilité est étudiée en considérant
le problème 2D, c'est-à-dire en analysant l'équilibre
d'une masse de sol d'épaisseur unité dans le sens perpendiculaire
à la figure.
Soit un cercle quelconque de centre O et de rayon R pour lequel
on vérifie la sécurité vis-à-vis du risque de
glissement. La méthode consiste à découper le volume de
sol concerné (compris dans l'arc EMF) en un certain nombre de tranches
limitées par des plans verticaux. Etudions l'équilibre de l'une
de ces tranches, par exemple la tranche "ABCD". Les forces agissant sur cette
tranche sont les suivantes:
Fig. (IV.5) : Les forces agissant
sur une tranche
-son poids W;
-la réaction du milieu sous-jacent sur l'arc AB;
-les réactions sur les faces verticales BC et AD
décomposées en réactions horizontales H et en
réactions verticales V. Il s'agit de forces internes au massif
étudié.
-les pressions hydrauliques.
Définissons par rapport au centre O :
-le moment moteur, comme celui du poids des terres W (et des
surcharges éventuelles), qui tend à provoquer le glissement ;
-les moments résistants, comme ceux des réactions
s'opposant globalement au glissement de la tranche.
La surface de rupture étant limitée par les points
E et F, le coefficient de sécurité global FS est défini
par le quotient:
FS = SEF(des moments résistants maximaux) /SEF(des
moments moteurs)
Considérons la somme des moments pour l'arc EF, sachant
que la somme des moments des
forces est nulle. Fellenius a fait une hypothèse qui
simplifie considérablement les calculs, à savoir que la seule
force agissant sur l'arc AB est le poids W, à l'exception des forces
internes. Dans ces conditions, le moment résistant maximal est fourni
par la valeur maximale que peut
prendre la composante tangentielle de Rn : (Rn)t D'après
la loi de Coulomb, elle s'écrit
|
(IV-21)
|
urs, le moment moteur
|
est dû à Tn
|
m: nombre total de tranc hes,
R : rayon du cercle ci & öi : caractéristiques
mécaniques de la couche dan tranche AB . Par aille
de glisse ment.
s laquelle est situé
l'arc de la et égal à TnxR,
d'où:
Dans la mé thode de
B ishop l'expression du coefficient de sécurité
est obtenue en
écrivant les deux
équations d'équilibre statique :
- L'équilibre des forces vertical
es qui sont appliquées à chaque
tranche.
- L'équilibre global des
moments.
|
(V-22)
|
IV .6.2.3. Méthode de Bishop
|
(1955) :
|
Soit la tranche représentée dans la figure (IV-6)
ci-après.
Vi
T
Vi+1
Fig. (IV.6): Représentation
des forces inter-tranches sur une tranche.
Le coefficient de sécurité est
déterminé comme suit : - l'équilibre vertical :
Wi + ( Vi - Vi + 1) = N icosai+ T isinai (IV-23)
C i b i tg ? i
W + ( Vi - Vi + 1 ) = N cos
i á + ·
i sin N
á i + ·
i sin (IV - 24)
á i
Fs
Fscos
ai
D'ou la valeur de Ni :
bi
-
ái
i- Vi + 1
)
+ (V
C i
Fs
tg
Ni
i
( IV - 25 )
tg?
ái + siná i
cos
W (V
i +
i - V i+1
) - C ibitgái
Fs
( IV - 26)
má
Ni
Fs
Ou bien sous une forme compacte, en désignant la
quantité :
cos
tg tg
á ?
i i
á i +
( 1 ) m
= á
F s
Pour une ligne de glissement circulaire :
n ? b i ?
N tg ?
?? C i + i i
? cos á ??
=
FS i 1 i
= ( V 27 )
I -
n
b i
W (V V ) - C
i + + +
i i 1 i tg á i
1 C bi
i F
On porte dans l'expression de Fs la valeur de Ni
précédemment calculée :
FS = [ (
? + tg [
?
? i ] ) ] (IV - 28)
w sin
i á i cosá i
má
Le deuxième membre contient Fs explicitement et
par l'intermédiaire de má mais la formule se prête
très bien à une résolution par approximations
successives.
L'équilibre horizontal de la tranche s'écrit :
- 29)
tg ? i C b
i i
(E - E ) N (
i i 1
+ + i cos - sin )
á i á +
i = 0 (IV
F s F s
D'ou la valeur de Ni :
i + E - E i +
1
(
)
- C i b i
N i
F
s
tg
?
i
= (IV-30)
cos á i
sin á i -
F
L'élimination de Ni entre les deux expressions issue
des équilibres horizontaux et verticaux et donne une relation entre les
composantes horizontales et verticales des efforts inter-tranches :
i
tg ?
i
cos
á
i
-
F
sin á
?
? -
?? ?
?? cos á i + sin á ? F
tg
? i
i
? C b
i i
F
(IV-31)
sin á
i
tg ?
? - cos á
i
i
?
? ?
F C b
i i
(E - E ) (V - V )
i i 1
+ + i i 1
+ ? ? = W -
i tg á i
i
tg ? F
cos á sin á i
i
?? + ??
? F ?
Puisque les efforts inter-tranches sont des intérieurs au
talus leurs sommes sont nulles :
Ó (Ei - Ei+1) = 0 et Ó (Vi - Vi+1) = 0
En sommant la relation précédente sur les efforts
inter-tranches verticaux :
tg ? i ? ? tg ? i ?
sin -
á i cos á i sin -
á cos á
n i i
? ? n C b ? ?
?
i 1
F i i F C b
i i
(IV - 3 2)
(V - V )
i i 1
F
F i ??
+ ? ? ? (W t ) ? ?
tg ? i
= cos á i sin i
?? + á ??
? F ?
IV .6.2.4. La méthode de Bishop
simplifiée:
Dans la méthode simplifiée de Bishop, les forces
sur les côtés de la tranche sont supposés être
horizontale (c'est-à-dire, il n'y a pas de cisaillement entre les
tranches). Les forces sont résumées dans le sens vertical pour
satisfaire l'équilibre dans cette direction et d'obtenir une expression
de la contrainte normale sur la base de chaque tranche. Se
référant à la tranche illustrée dans la figure
(IV-6) et on détermine les forces verticales, l'équation de
l'équilibre suivante peut être écrite pour les forces dans
le sens vertical:
N . cos á + T sin á
- W = 0 (IV-33)
T
Fig. (IV.7): La
représentation des forces sur une tranche dans la méthode de
Bishop
Les Forces sont considérées comme positifs
lorsqu'ils agissent vers le haut. La force de cisaillement dans
l'équation (IV-33) est liée au contrainte de cisaillement par
:
T = ô. Äl (IV-34)
Pour les forces de cisaillements exprimés en termes de
contraintes effectives avec l'équation de force de Mohr-Coulomb, nous
pouvons écrire :
1 c l N u l ö
T = [ ' ( . ) tan ']
Ä + - Ä (IV-35)
F
Combinant les équations (V-33) et (V-35) et pour
résoudre la force normale, N, nous obtenons :
? 1 ?
?? ?? (
F
á
W
sin
c l u l
' Ä - Ä
.tan ö ' )
=
N
? ??
+
cos
á
(IV-36)
(sin . tan ' á ö ) ? F??
La contrainte effective normale à la base de la tranche
peut être exprimée par la relation :
ó ' = N -u (IV-37)
Äl
Combinant les équations (V-33) et (V-35) et on les
introduire dans l'équation d'équilibre (V-18), on peut
écrire -après réarrangement des termes- :
? ?
? c l
' cos
Ä á + ( W u l
- Ä cos á ö
) tan ' ?
? ? ?
?
( sin . tan '
á ö ) ??? ?
F ? (IV-38)
W sin á
De l'équation (V-38) ; l'expression finale du coefficient
de sécurité de la méthode de bishop simplifiée
s'écrie comme suite :
? +
c b W ub
' ( - )tan '
ö ?
? ? ?
m
? á ?
F = (IV-39)
? Wsiná
Avec :
tan tan '
á ö ?
m cos 1
= ? +
á á ?? ??
F
Pour non-drainé l'analyse de la procédure est
similaire et le facteur de sécurité devient :
|
n
?
|
( c x + W )
Ä tan ö
ui i i ui
|
? 1
??M ( )
è
i
|
? ??
|
|
F =
|
i=1
|
|
. (IV-40).
|
|
n
|
|
|
? W i sin è i
i=1
Avec :
tan ui
M ( ) = [ 1 + è ö
è cos è tan ]
i i i F
n=nombre de tranches.
IV .6 .3 . Méthodes de l'équilibre des
forces :
|