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La prise de l'aérodrome de Lille-Marcq par les élus municipaux : des usages et stratégies de légitimation d'un équipement restreint devenu territoire-ressource

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par Vincent PAREIN
Université de Lille 2 - Master 1 de science politique-action publique locale et nationale 2009
  

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Annexes

1) Liste des enquêtés rencontrés

2) Archives consultées

3) Grilles d'entretien

4) Retranscriptions (extraits)/ sources de presse

1)

-Conseillère permanente au SIGAL chargée des affaires générales -Conseiller technique auprès du président du SIGAL

-Conseiller auprès du maire de Marcq et ancien vice-président du SIGAL

-Secrétaire de l'association pour la promotion du champ d'aviation de Lille-Marcq, pilote privé avion

-Visiteurs des aérodromes de Lille-Marcq et Lens-Bénifontaine -Habitants du centre-ville de Marquette-lez-Lille

-Ancien président de l'école de parachutisme de Lille-Bondues

2)

Archives municipales et intercommunales antérieures et relatives à la constitution du SIGAL / Histoire de l'aérodrome de Lille-Marcq

Procès-verbaux des délibérations des comités syndicaux : de 1995 au 30 mars 2009. Procès-verbaux de délibérations de conseils municipaux (Bondues, Marcq et Marquette).

3)

Entretien avec la permanente :

Si vous pouviez me parler un peu de votre fonction au SIGAL : êtes-vous fonctionnaire territorial ? Comment vous avez été investie de cette mission ? (Vous travailliez pour une des 4 communes et on vous a demandé d'exercer au SIGAL ensuite ? /embauchée par le SIGAL directement ?)

Est-ce que vous pourriez me parler du processus de transfert de gestion de l'aérodrome dans les années 90 ?

Est-ce l'Etat qui a manifesté la volonté de se désengager ? Si oui, comment a-t-il manifesté cette volonté ? Etait-ce un projet de longue date ? Quand l'Etat a-t-il envisagé pour la première fois de céder la gestion ?

La CCI a proposé un projet pour la zone : comment les communes ont-elles réagi ? (à la CCI ils ont pas de documents à propos de ce projet)

2/3 de l'aérodrome était civil, 1/3 militaire. Comment et quand s'est opérée la rétrocession de la partie militaire ?

[Comment expliquer que Marcq ( n'ayant à priori pas un morceau de terrain sur son territoire), soit membre de la structure intercommunale ?]

Les gens du voyage : vous savez comment (quand) l'idée d'utiliser l'aérodrome comme moyen de remplir les obligations de la loi Besson a émergé ?

Par les archives, on voit que la compétence en matière accueil gens du voyage n'a finalement pas été inscrite dans les statuts. Vous savez pourquoi ?

Y-a-t-il un chargé de com' au SIGAL ? Qui gère le site ?

On dirait qu'il y a depuis quelques années plus d'articles sur l'aérodrome dans la presse locale : vous

diffusez régulièrement des communiqués de presse ? Vous contactez les journalistes régulièrement pour leur donner des infos ?

Quel rôle joue le SIGAL dans la com' des usagers de l'aérodrome ? Informer sur les activités aéro est-elle une action délibérément voulue par les élus/conseillers ou sont-ce les usagers qui ont impulsé cette pratique ?

Y-a-t-il un bulletin SIGAL diffusé régulièrement (et à qui) ? Si non, y-a-t-il un encart SIGAL au sein des bulletins municipaux ?

Quid du rôle du SIGAL dans la réception et le traitement des plaintes ?

Y-a-t-il des consultations/réunions d'information des riverains des 4 communes de temps en temps ? (pour discuter des projets, recueillir des opinions et avis)

Comment les projets nature se sont imposés au détriment de projets comme le karting ? La décision d'aménager dans une optique « développement durable et poumon vert métropolitain » a-t-elle été prise par les élus dans leur ensemble, un élu particulier ou proposée par des chargés de mission ? L'aire de jeu a été décidée comment ? Financée par le SIGAL et/ou partenaires ?

Quels sont les partenaires du SIGAL quant aux différents projets «verts» ?

Les projets d'aménagement sont apparemment (dixit propos de Yves Delannay) élaborés en collaboration étroite avec une multitude d'acteurs institutionnels : est-ce une obligation technique (pas assez de moyens d'expertise propre) ou juridique du SIGAL de procéder ainsi ? Qui sont d'ailleurs vos partenaires (pour chaque projets) ?

Le PLU est désormais élaboré au niveau « communautaire » : comment les quatre communes, (via le SIGAL), ont-elles imposé leur zonage de l'aérodrome afin de planifier et autoriser les projets envisagés dans l'emprise de l'aérodrome ? (cf zones Uvb)

Le festival de l'air / l'ouvrage édité par le SIGAL : C'est le SIGAL qui concrètement organise le meeting (prise de contact et invitation des participants) ?

L'ouvrage de Myrone Nicolas Cuich est édité par le SIGAL => C'est lui qui vous a proposé de l'éditer ou quelqu'un du SIGAL ?

Fonctionnement politico-administratif : les comités syndicaux sont convoqués de quelle façon ? Yat-il des réunions programmées ? Qui participents aux comités syndicaux ?

Entretien avec ancien vice président du SIGAL :

-Est-ce que vous pourriez me parler de vos fonctions passées/actuelles au sein SIGAL ? -Comment avez-vous eu la vice-présidence ?

-Comment s'est décidé le fait avoir à la présidence le maire de Bondues (MM. Astier puis Delebarre) ? Et un poste de vice-président pour chaque commune ? Y-a-t-il eu débats ou rapide accord sur cet organigramme ?

-L'État a officiellement manifesté sa volonté de se désengager de la gestion du terrain vers 1995. Est-ce que, à votre connaissance, il y a eu un intérêt antérieur à cette période parmi les élus locaux pour une reprise du terrain ?

-Est-ce que Marcq a une partie de l'aérodrome sur son territoire ? Comment ça se fait que Marcq soit membre de l'intercommunalité ? C'est vous (l'exécutif marcquois) qui avez voulu participer aux côtés des autres villes à la « prise » de l'aérodrome lors du projet de la CCI d'en faire une zone d'affaires avec piste en dur ?

-Yves Delannay m'a dit qu'il a été un temps envisagé de stopper l'activité aéro :Vous pouvez m'en parler ? Quand ça été envisagé et par qui ? Comment s'est prise décision de finalement conserver l'activité aéro ?

-Est-ce que vous pourriez me parler des différents projets d'aménagementde l'AD dont vous vous souvenez depuis la prise de gestion par l'intercommunalité ?

Comment/pourquoi ont-ils été abandonnés ?

Gens du voyage : Vous vous souvenez quand l'idée utiliser l'AD pour remplir les obligations de la loi Besson a émergé ? Dès le début de l'aventure intercommunale ? Y-a-t-il eu des dissensions à propos de l'idée utiliser le terrain pour faire des aires d'accueil ? Est-ce qu'il y avait d'autres endroits envisagés pour faire des aires d'accueil ?

Le « poumon vert » : Vous vous rappelez quand idée de définir l'AD comme une zone verte/nature à ne pas urbaniser a été proposé ? Y-a-t-il eu un élu/une ville spécifique qui a mis en avant cette perspective ?

A-t-il été projeté de « profiter » de ces 150 hectares pour faire des logements et/ou des zones d'activités économiques ?

Zone BMX : Comment ce projet a émergé ?J'ai cru comprendre que c'est une proposition de la ville de Marcq-en-Baroeul ? Comment les autres villes ont réceptionné le projet ?

Festival de l'air : Vous vous souvenez comment ce meeting a vu le jour ? Proposition d'une ville, de toutes ? D'un élu en particulier ? Débats sur la gratuité de la manifestation ?

Dans l'idéal : Pour finir, vous pourriez me dire ce que représente pour vous l'aérodrome et ces 150 hectares ?

Entretien avec représentant de l'APCA-LM :

-A la fin des années 90 les villes ont pris en charge la gestion de l'aérodrome : comment ont réagit les usagers à l'époque ? Bienveillance ? Inquiétude ? Y-a-t-il eu des (contre-)propositions formulées aux élus , un lobbying spécifique ?

-Circonstances et contexte de la création de l'APCA.

-Composition de l'APCA.

-A quelles occasions l'école de para et le SIGAL dialoguent-elles ? On voit que le SIGAL, via son site notamment, informe sur les évènements et actu des assos/sociétés aéro : ce sont ces dernières qui ont « imposé » ça au SIGAL ou l'inverse ?

-Le SIGAL a des projets dans les cartons (zone BMX, aménagement zones « nomades », sentiers verts et nature...). Sollicite-t-on l'avis des usagers ?

Y-a-t-il des rencontres régulières entre conseillers/élus et représentants des usagers ? Quels sont les objets de celles-ci ? (le SIGAL présente ses projets, les usagers les leurs ?)

Il est déjà arrivé que certains usagers ne soient pas d'accord avec certains projets du SIGAL (genre accueil gens du voyage) ? Comment ces désaccords sont gérés ?

-Le festival de l'air : c'est une idée des élus/conseillers ou a-t-elle été proposée par les usagers aéro ?

Entretiens informels avec des visiteurs des aérodromes :

-J'aimerais savoir pourquoi vous venez passer du temps ici ? -Dans quelle ville habitez-vous ?

Entretiens informels avec riverains de Marquette :

-J'aimerais savoir si l'aérodrome vous pose un problème en terme de nuisances sonores... Entretien téléphonique avec ancien président école parachutisme : -J'aimerais savoir si l'aérodrome est sensible à propos des nuisances sonores...

4)

Retranscription entretien conseillère permanente au SIGAL (extraits) :

-J'aimerais que vous me parliez de votre fonction ici...

-On est deux permanentes au niveau du SIGAL. Ma collègue s'occupe de tout ce qui est animationcommunication et relations avec les usagers et moi en gros je m'occupe du reste; ça va aussi bien de la partie administrative, les délibérations, le suivi des comités syndicaux, les arrêtés, les conventions, relations avec la préfectures, les finances, la comptabilité au quotidien, le suivi des travaux, les aménagements de l'aérodrome : ça va de l'entretien des espaces verts, la voirie, l'entretien des pistes. C'est assez vague en fait.

-C'est assez large en fait.

-C'est très large voilà ! Ça dépend vraiment des moments, au coup par coup, selon les dossiers quoi.

-Selon les moments, y a des dossiers plus importants qui prennent du temps...

-Et voilà. Donc en ce moment on est en préparation de budget donc je fais peut-être un peu plus de comptabilité puis l'entretien des pistes en ce moment c'est pas encore repris à part les taupes... -Comment vous avez été investie de cette mission ? Vous avez été embauchée par le syndicat ou une commune ?

-Par le syndicat en emploi jeune en fait. En 2001, ils ont créé deux emplois jeunes par qu'en fait il y avait une personne détachée à mi-temps de la mairie pour s'occuper du syndicat et donc en 2001 ils ont créé les deux postes.

-Et la personne qui était détachée venait de la mairie de Bondues, non ?

-Ouais de la mairie de Bondues puisque le siège social était en mairie de Bondues. La personne s'occupait à mi-temps du SIGAL et d'un autre syndicat intercommunal avec Tourcoing.

-Donc y a deux permanents et Yves Delannay...

-Il est conseiller technique...

-Auprès du président...

-Voilà. Il a terminé son contrat il y a une semaine.

-D'accord.

-Voilà c'est tout récent. Ça faisait trois qu'il était en contrat, il était en retraite de la mairie de Bondues et il avait fait un contrat en fait de...c'était quelques heures par semaine pour le SIGAL. Et le SIGAL a aussi, à l'historique, il y avait un conseiller technique par commune. Chaque commune a mis a disposition soit un technicien ou un personnel administratif à disposition du syndicat. Le syndicat remboursait des indemnités, au début c'était 4 heures par semaine je crois. Et donc là pour l'instant on a encore un conseiller pour Wambrechies, un conseiller pour Marquette, un pour Marcq-en-Baroeul et là y a Philippe Dernoncourt qui est un ancien vice-président du SIGAL...

-J'ai vu son nom dans la presse...

-Voilà, fait un contrat actuellementpour l'aménagement parce qu'en fait il était élu aux sports et là il nous aide pour l'aménagement de l'équipement sportif...

-BMX

-...le BMX oui.

-C'est l'article que j'avais vu.

-Voilà. C'est des mi-temps en fait. Normalement ils sont détachés 3h par semaine mais il y a quelques semaines où ils vont travailler beaucoup plus que d'autres. C'est vraiment des contrats un petit peu particuliers.

-Sinon mon mémoire, je reviens notamment sur...en fait c'est de mettre en relief, je pars d'une énigme : comment/pourquoi des élus locaux ont pris qu'on peut juger à priori peu rentable tout ça, un champ...

-(sourire) Voilà voilà !

-Je veux mettre en exergue les usages, ce qu'on va en faire et donc je pars dans une stratégie historique, je remonte à l'époque du transfert de gestion en 95-96.

-La convention de mutation domaniale, ouais.

-Justement je sais pas si vous pourriez m'en parler. C'est l'Etat qui a manifesté sa volonté de se désengager ?

-J'étais pas là à l'époque donc...J'ai commencé en 2001 donc je peux parler seulement de ce que j'ai entendu ! Donc l'État a commencé à se désengager de l'aérodrome, la chambre de commerce était candidate pour reprendre l'aérodrome. En fait, vue la position de la rocade nord-ouest, on est assez bien placé au niveau de l'A25 et l'A22, des accès directs. La CCI envisageait de reprendre l'aérodrome, de faire une piste en dur financée par de l'activité économique. Ils auraient fait une activité économique tout le long de la rocade pour financer une piste en dur, permettre à des petits jets...

(...)

-Au niveau de la com' du SIGAL, bon y a un site...

-Y a un blog...

-...un blog. Justement j'aimerais savoir qui gère le site ?

-C'est ma collègue qui s'occupe de la communication en fait.

-Et j'ai l'impression, enfin c'est peut-être parce que je m'intéresse à ce sujet qu'il y a plus d'articles sur l'aérodrome dans la presse locale...

-Oui, oui oui...

-Enfin est-ce qu'il y a des communiqués de presse de la part du syndicat ?

-Nan en fait, les journalistes ont les invite aux comités syndicaux, à chaque conseil ils sont invités et puis après on communique pendant les manifestations en fait et là c'est plus ponctuel là on les appelle on fait une petite conférence de presse. En général pour notre meeting on essaie de communiquer pas mal dessus. Bon après ça dépend aussi des évènements, ils nous appellent aussi parfois. Ils nous avaient appelé au moment du début des travaux parce qu'on les connait. Ceux qui font la presse locale (sourire), on les connait donc on les appelle et voilà, quand on a besoin ou eux ont besoin de communiquer sur quelque chose.

-Et au niveau de la communication avec les usagers, on voit sur le site que y a tout une partie... -...les contacts...

-Voilà, toutes les activités sont référencées. C'est les usagers qui vont ont demandé de faire ça ou c'est les élus, vous ?

-Euh, je sais plus comment c'est venu mais on travaille pas mal maintenant avec les usagers, on a des bonnes relations. Quand par exemple ils veulent qu'on publie un article sur le blog, quand ils ont par exemple fait passer un brevet ou autre, ils nous envoient par mail et on met en ligne. -C'est eux qui envoient naturellement des infos ?

-Oui voilà avec des photos des visites qu'ils font. En fait on fait un échange. Parfois quand on apprend qu'ils ont fait quelque chose on les appelle pour avoir des infos pour mettre des articles; ça marche vraiment par échanges avec les usagers.

-Et il y a des réunions des fois avec eux ?

-On a des groupes de travail...avant on avait des réunions des usagers. Enfin on a toujours des réunions avec les usagers, une à deux fois par an, avec l'aviation civile puisque la compétence aéronautique est restée à l'aviation civile. Donc on fait une/deux réunions par an quand on a des dossiers...mais en plus on a mis en place un groupe de travail des usagers. Par exemple y a des projets sur des hangars, les pistes, selon les sujets. On réunit le groupe de travail et on travaille directementavec eux en fait. On a demandé qu'ils nous nomme un représentant par activité, pas

par association, par activité. Ça nous permet de faire une réunion à 10 personnes car quand on fait une réunion des usagers on a vite 30-40 personnes et pour travailler c'est pas facile donc là on a demandé une personne par activité car après chaque activité a ses problématiques. On travaille à une dizaine ce qui nous permet vraiment de travailler les dossiers. Eux ont aussi pas mal de

propositions en parallèle, il y a pas mal d'échanges...

(...)

-J'ai vu sur le site de la communauté urbaine, en tapant aérodrome de Lille-Marcq, on voit que quand il y a eu le PADD, enfin le truc lié au PLU, l'aérodrome revient beaucoup...

-C'est un enjeux fort pour la communauté urbaine. Ils ont assisté à toutes nos réunions aussi. On a fait un diagnostic territorial approfondi pour voir un peu ce qu'on pouvait faire comme aménagements, c'est en relation avec jeunesse et sports qu'on a travaillé. La communauté urbaine, via l'espace naturel métropolitain a assisté aux réunions. On sait qu'ils sont intéressés par le projet mais là les crédits par exemple pour 2009, apparemmentc'est pour le parc de la Deûle, plus dans

le sud de la métropole. Pour l'instant ils ont rien prévu dans le nord de la métropole. Nous on a décidé de commencer à travailler sur le chemin de randonnée sans attendre la communauté urbaine car ça risque de reporter. Si on dit « bon on travaille avec LMCU », on risque de pas pouvoir ouvrir cette année. On va faire quelque chose de sommaire pour ne pas aller contre les idées de l'espace naturel métropolitain. Ils ont fait une étude sur la biodiversité ici, ce qu'il en est ressorti c'est qu'il faut conserver les corridors biologiques, donc si on fait pas de béton , y a rien de grave entre guillemets, rien de dommageable en fait.

-Et ensuite vous travaillerez...

-Oui, voilà. De toute façon on leur demande des conseils aussi. Après si on fait d'autres aménagements on ira les voir également...

(...)

-Justement, au niveau des nuisances, on m'a dit globalement, qu'à part des appels isolés, il n'y a pas trop de problèmes, non ?

-Nan, de toute façon c'est très ponctuel. On a des appels quelques fois quand le weekend il a fait beau et que les gens étaient dehors et ils ont vu passer des avions donc ça râle de temps en temps. -Et il y a des communes, vous m'avez dit que Marquette...

-Marquette est plus touchée (elle explique avec la carte) : donc là on a la piste avions et donc quand ils décollent verts l'ouest, ils passent au centre de Marquette. Et c'est surtout l'avion des parachutistes puisque c'est un gros avion et le weekend ils font des rotations; l'avion dans la journée il passe 50 fois. En fait à chaque fois c'est les répétitions de passages .

-J'avais vu, ils s'adaptent car ils ont diminué la vitesse de descente de l'avion largueur...est-ce que ça change les choses ?

-Voilà (embarrassée). Les riverains disent non. Ils appellent pas pour dire si c'est bien ou pas. Ils appellent pour dire...pour se plaindre donc on a jamais le retour inverse.

-Vous savez si c'est globalement les mêmes ?

-En général oui, c'est souvent les mêmes personnes qui se plaignent. On a des quartiers qui se plaignent (carte à l'appui), ici à Marquette, là il y a un quartier sur Marcq qui râle. C'est pareil en fait, quand ils sont en circuit de piste.

-Le remorqueur ?

-Oui le remorqueur des planeurs. Cette année on a des maisons qui se sont construites donc on va voir cet été si les gens vont...ils vont peut-être s'apercevoir qu'ils sont en bout de piste (sourire grimacé).

-En même temps je pense qu'ils ont été prévenus, non ?

-Souvent ce sont des gens qui ont emménagé l'hiver et qui font pas attention. L'été, dès qu'il fait beau, ils se rendent qu'il y a un...donc on leur a dit...quand ils nous écrivent, on leur répond toujours (sourire) que l'aérodrome existe depuis 1938 et que...voilà. Après il y a une commission consultative de l'environnement qui existe, au niveau préfectoral où il y a des associations de riverains qui siègent, qui sont présentes.

-Il y a des associations de riverains ici ?

-Pas spécialement pour l'aérodrome en fait. Nous on a transmis les associations de riverains dans les quatre communes et la préfecture en a choisit 4 ou 5 sur la dizaine de noms qu'on a répertorié.

On a ciblé les quartiers quand même, on leur envoie pas non plus les associations qui...donc il y a eu une réunion en septembre-octobre. Après l'association de riverains qui siège peut demander à la commission de se réunir...

-D'accord. Et il y a des fois des réunions dans les communes avec les riverains ?

-Pas spécialement sur l'aérodrome. Bon je sais que le maire de Marquette a déjà été interpellé lors de réunions publiques dans les quartiers où il y a les nuisances sonores. Il y a des questions tournant autour de l'aérodrome.

-Mais globalement c'est pas non plus...

-On a jamais eu de manifestations...

-C'est pas Lesquin...

-Ce qu'on dit aux gens c'est qu'avoir l'aérodrome ici, ça permet d'éviter que les avions de Lesquin ne survolent pas la zone; ça fait une barrière un peu pour les gros avions. En fait on est entre deux zones : la zone de Lesquin qui s'arrête vers La Madeleine et les zones belges donc on fait un peu tampon.

-Donc c'est une stratégie de dire que l'aérodrome protège...

-Ouais voilà, protège d'autres nuisances.

Retranscription entretien conseiller de Marcq (extraits) :

(...)

-Oui j'ai été vice-président, j'ai un parcours atypique là-dessus. J'ai été vice-président car j'ai été 31 ans l'adjoint au maire à Marcq. Dans ce cadre là, le maire JR Lecerf n'avait pas souhaité être membre du bureau donc c'est comme ça que je suis devenu vice-président et quand on est devenu propriétaire du foncier au premier janvier 2007, j'avais dit à Bernard Gérard à tout les coups il y a un poste qui va se créer naturellement là-dessus. A 31 ans de poste d'adjoint ça va, faut laisser la place à des plus jeunes donc j'ai dit que le poste m'intéresse pour terminer un petit peu tranquillement. C'est donc comme ça que je suis entré en tant que conseiller technique au SIGAL

au moins de juin l'année dernière. Le besoin s'est fait sentir pour un conseiller en développement économique et sportif.

-MD m'a dit qu'il y avait un conseiller technique par commune.

-Oui ça c'est quand on a mit en place la structure à la création du SIGAL. Il fallait quelqu'un pour tout ce qui est espace vert et cie, on a prit le responsable des services techniques de Bondues. Il nous fallait quelqu'un pour le bâtiment, les aspects beaucoup plus techniques donc c'est un cadre de la ville de Marcq qui est venu et qui depuis lundi est directeur du service technique. Sur l'aspect juridique, c'est une juriste de Wambrechies du cabinet de D Janssens et pour Marquette c'est l'ancien directeur des sports de la ville de St-Amand qui travaille à Marquette depuis de nombreuses années maintenant et qui s'occupe...c'est marrant parce que les maires avaient un peu leur spécialité en quelque sorte. J Delebarre s'occupe de tout ce qui est relations avec les usagers, voilà.

-Ouais, il y a une sorte de division du travail...

-Ils ont chacun une délégation et moi quand j'étais de l'autre côté, c'était déjà un peu le développementet les projets.

(...)

-Il y a eu une vice présidence pour chaque commune, actuellement c'est toujours le cas. Il y a eu vite accord sur un organigramme de ce genre ?

-Oui. Alors pourquoi Paul Astier ? Parce que c'est Bondues qui a la plus grosse part, ça nous paraissait naturel. Tout le monde disait qu'on allait à Bondues même si c'est Lille-Marcq, ça paraissait évident à tous que c'était le maire de Bondues qui devait prendre ça en main.

(...)

-C'est un projet proposé par Marcq aux autres communes ?

-Non, c'est moi qui ai eu cette idée parce que je savais que de l'autre côté il y avait un manque, un besoin, qu'on avait 1,2 hectares dont on ne savait pas trop quoi faire. A un moment donné, quelqu'un a voulu faire un musée de l'automobile un truc comme ça, c'est pas dans nos intentions et on voulu un petit peu le laisser en espace vert aussi. On a fait un diagnostic territorial financé en grande part par jeunesse et sports et le conseil régional qui s'est terminé au mois de décembre. Donc ça confirme ce qu'on voulait faire mais le fait d'avoir fait ce diagnostic ça nous oblige à se mettre autour d'une table à plusieurs et travailler l'espace naturel métropolitain, avec les quatre communes. Donc on va faire un espace de loisirs et sports naturels de plein air, de loisirs familiaux. Donc chemins de randonnées, on veut développer pourquoi pas avec des clubs équestres aux alentours, on va commencer par des poneys; les gens peuvent louer un poney pour l'après-midi et se ballader avec les gosses, faire un peu de VTC ,enfin on va voir. L'idée, venue de la fédération de randonnée pédestre, c'est de dire on part de Marquette-Wambrechies, au bord de Deûle, on prend la rue de Bondues, on fait le tour de l'aérodrome et on peut ressortir à hauteur du fort de Bondues ou ici et on repart sur Septentrion. De là on repars sur Saint-Vincent tout ça, on prend les berges de Marcq on arrive aux berges de Deûle, on fait la boucle et ça fait 14 kilomètres donc ça peut-être une ballade sympa. Et autour de ça vont se greffer différentes activités.

-Vélos, équitation...

-L'équitation est intéressée, pourquoi pas créer un parcours complet parce que ça manque non seulement sur la métropole mais au niveau du département. Quand les cavaliers passent leurs galops, il y a une épreuve de parcours complet on le donne pas à tout le monde parce qu'il y a pas d'équipements. Donc ils sont assez preneurs là-dessus et sont prêts à nous aider pour faire un montage financier adéquat avec la fédération.

(...)

A côté de ça, on a le projet d'hôtel-restaurant.

-C'est déjà un restaurant « Le Cockpit » ?

-Oui enfin bon. Avec eux, on vient de gagner en Conseil d'État il y a 15 jours, on a été très loin avec eux. On a besoin de structures d'accueil pour les entreprises. Besoin d'une restaurationbrasserie évoluée, de salles de réunions. Pour prendre un exemple, il y a 18 mois, Saab le concessionnaire auto voulait faire une présentation de sa gamme pour tout les revendeurs du NpdC. Il était venu ici. Son idée était de dire on vient, on fait un séminaire le matin, on déjeune sur place et l'après-midi, un baptême de l'air, un vol en montgolfière. C'est maintenant ce qu'on fait partout, où c'est au golf ou c'est au ball-trap, bon. Et il y avait pas les structures. Donc nous on va faire la partie brasserie et une partie salles de réunions. On va faire un complexe de 4-500 places modulables, des pièces modulables qu'on peut rejoindre. Éventuellement,de l'hôtellerie, un hôtel d'une trentaine de chambres. Ce sera là (montre l'entrée de l'aérodrome). C'est quand même une grosse machine commerciale, il faut que ce soit vu et facilement localisable.

-Ce serait dans un cadre de partenariat public-privé ?

-Non non, ça coute trop cher. Quand on voit le Grand Stade, le PPP c'est à la mode depuis 4-5ans mais il y en a qui ont des surprises. Ce qu'on fera nous, c'est un bail emphytéotique et une participation sur le chiffre d'affaires. C'est à peu près la même démarche à l'hippodrome, là c'est une délégation de service public. Nous l'idée c'est de faire un point d'accueil pour les touristes, on raserait ces bureaux (du SIGAL) et pousser la ligne blanche encore plus près des pistes pour développer tout cet aspect...ça a de la gueule quand même la maison de l'Union aérienne et tout ces arbres donc on en ferait une zone familiale, un peu à l'anglaise. Qu'on puisse se mettre dans l'herbe, pique-niquer et tout le truc. On raserait ces vieux hangars et il y a un projet de restructuration là-bas. Ce sont des hangars pourris de chez pourris qui datent de la guerre hein. (...)

-Justement, un des usages de l'aérodrome c'est faire des aires d'accueil pour remplir les obligations de la loi Besson. Est-ce c'est venu rapidement l'idée d'utiliser l'aérodrome pour ça ?

-C'est venu d'une réflexion globale communauté urbaine parce que je peux vous dire qu'à Marcq on avait déjà trouvé un terrain pour remplir nos obligations hein. C'est à partir de 5000 habitants le seuil, nous on est presque à 40 000 donc c'était relativement conséquent. Au niveau de la communauté urbaine, il y a eu une réflexion pour les grands rassemblements, on pense notamment à la braderie où certains certains rassemblements religieux qu'ils ont...il faut un camp au nord et un au sud. Au nord il sera apparu évident que ce sera Bondues et au sud, c'était Lesquin où l'aviation et la chambre de commerce ont poussé comme ils pouvaient hein. Faites ce que je dis,

pas ce que je fais. Il y a un camp qui a été provisoirement aménagé à 450 places. Donc on a calculé un certain nombre de nuitées. Ça été bien fait par les politiques. On a calculé et on s'est dit ben voilà ça correspond aux obligations des quatre communes avec un camp permanent et ben là on va le faire en provisoire. On a dit que Marquette avec 10000 habitants, Wambrechies-Bondues c'est tous entre 10-12000, nous 40000 en camp permanent ça fait tant de places, tant de nuitées et bien nous va faire toutes ces nuitées, on les regroupe et on va faire tout ça ici. On le fait sur les rassemblements religieux, la braderie.

-Il y a pas eu de commune qui...

-Bah tout le monde était content...on va pas jouer les faux-culs, on a réglé le problème des gens du voyage comme ça pour les quatre communes. Et ça été acté avec l'État, c'est reconnu comme mise à jour avec nos obligations avec la loi Besson.

-J'ai vu qu'il y avait eu plusieurs versions des statuts du SIGAL par rapport à la compétence gens du voyage, est-ce qu'on la met ou pas. Apparemment elle a pas pu être mis à cause du préfet...

-La compétence gens du voyage elle est pas pour nous ! Nous on remplit nos obligations, on met à disposition les terrains qui sont même plus à nous hein. On vient de faire un transfert de propriété pour faire un terrain, le chantier est en cours et nous on va faire un transfert de propriété pour récupérer les anciens. Bon c'est très administratif ça.

-Ouais ouais.

-C'est la préfecture, avec l'État et la communauté urbaine.

-Il y a aura des talus pour les gens du voyage ?

-Je vais vous montrer (il part chercher une carte et la déroule devant moi). La rocade, on voit le bicross, le nouveaux chemin qu'on va faire et celui-là on le neutralise ici, eux passeront par là. Là c'est un camp de 50. Là c'est un deuxième. On remplit le premier, quand il est plein on remplit le second, c'est le phénomène de reverse. Le troisième de 50 et ici on a 250 possibles, ils sont ici. Alors on a fait des camps distincts, on remplit au fur et à mesure. Ou si on a des communautés différentes, roms et tout ça, pour éviter les bagarres, parce que ce sont des violents les mecs, on les met comme ça. On met des buttes de terre tout autour et on va refaire toutes les clôtures en dur parce qu'on sait que ces mecs là, ils sont avec leurs 4x4, le soir, l'après-midi, ils tirent au flingue, même si la chasse est pas ouverte, ils...

-Ils pourraient investir tout le terrain en fait.

-Et ici on va tout bloquer, à hauteur de la jardinerie, hop, ça ici, on bloque nous même. Là on voit bien les pistes de l'aéromodélisme, sur leur ancien terrain, il y a aussi une piste en dur ici quelque part, donc on va refaire ici tout l'aéromodélisme. L'idée c'est d'arriver par la route de Bondues, on a la Deûle qui est ici, on passe le long de la jardinerie, on rentre ici, on longe ici toute une rangée d'arbres et on repars comme ça là parce qu'on a le cône de l'aviation civile qui nous emmerde un

petit peu et on revient aux petits hobeaux. On va revenir là, dans l'angle ou on pourra repartir làhaut,

par là-bas. On se réserve encore tout ces terrains là pour faire autre chose. Bon il y a de la culture aussi faut la maintenir. Le problème qui se pose le plus maintenant ce sont les agriculteurs qui voient leur domaine se rétrécir, se rétrécir parce que la ville pousse hein.

(...)

-Ouais, il y aura pas de grand chambardement.

-A Marquette à Marcq, si on voit des grands-parents venir ici c'est qu'il y pas de jardins chez eux, faut que ça reste un poumon vert. L'activité aéronautique, on veut la conforter, on veut pas la développer. Faut que les gars soient bien, qu'ils puissent pratiquer dans de bonnes conditions , c'est leur hobby, que ça se passe au mieux mais on veut pas en faire en faire une plateforme business bon si je vous disais, le golf, des petites choses comme ça faut la faire vivre aussi, car y a pas que des associations ici, y a des commerciaux aussi, des sociétés commerciales hein.

Retranscription représentant APCA-LM (extraits) :

-Je crois qu'au début c'était près de 10000, il y a même eu une année, il y deux ans je crois, avec le beau temps, à près de 20000 visiteurs.

-Oui c'est ça. On participe beaucoup, c'est gratuit. Nous associations et usagers on participe, on guide les gens, on leur donne des documents, on leur montre ce qu'est un avion etc...On adore ça. -Ouais c'est une occasion pour faire découvrir l'aviation quoi.

-Je dois dire qu'on a un personnage ici très introduit dans les milieux aéronautiques, il fait venir des anglais, des belges tout ça, des avions anciens, de collection et autres et alors là c'est spectaculaire. L'organisation est étroitementfaite entre nous et le SIGAL, alors là c'est vraiment ce qu'on appelle la main dans la main. Tout ça, ça va dans le bon sens. La preuve, ils ont installé une aire de jeux pour les enfants qui viennent le dimanche. Bon, on peut même pas trouver une place pour stationner le dimanche quand il fait beau parce que les gens ils viennent pique-niquer, manger et...regarder les paras, un gros succès (rire). On se rend compte que ce sont surtout les paras qui intéressent. Tant mieux et puis le soir il y a les montgolfières aussi, c'est romantique, spectaculaire. Tout ça pour vous dire qu'on a vraiment bien collaboré avec le SIGAL alors qu'au début, on pouvait s'inquiéter un petit peu. On reste dans l'expectative quand même, pour la piste nord-sud. Bon il y eu d'autres idées...heureusement qu'on a un avocat. L'idée de désorienter les pistes. Au SIGAL, quelqu'un avait eu l'idée de désaxer la piste 8-26 (est-ouest) vers la rocade. Surtout pas ! Surtout pas ! A partir de là tout le monde descend dans la rue avec les banderoles et « fermez-moi ce terrain qui me gêne ! ».

-Parce qu'ils survoleraient Marquette...

-Bah oui et c'est surtout le fait de changer. Les riverains qui sont survolés actuellement ne peuvent rien dire, le terrain était là avant même qu'ils viennent s'installer eux-mêmes comme ça il y a une antériorité du terrain. Si on change les gens qui seront survolés, eux ils auront le droit de râler, il y a eu des exemples comme ça, à Rouen, scandale car ils ont rallongés une piste vol à voile.

-Si le SIGAL remet à l'ordre du jour cette idée, la réponse est...

-pour nous, la réponse est niet. On est quand même aidé par l'aviation civile, ils veillent au respect des circulations aériennes. Les cartes d'aérodromes sont éditées par l'aviation civile, bon en concertation quand même. Là je vois par exemple, il y a eu un problème de circulation au sol entre ULM, les planeurs et les avions. Comme ils n'ont pas les mêmes performances, il a été décidé, pour chaque piste, de faire une partie avion et une partie ULM/planeurs avec circuit ULM d'un côté et avion de l'autre. Pendant un moment chacun s'alignait sur sa piste, les ULM qui ramaient à l'époque, l'avion devait attendre son tour. Mais aussi les circuits au sol, pour aller prendre la piste ULM c'est pas le même pour la piste avion.(...)

-Donc l'APCA a été créée en 2002.

-Donc nous l'association a été déclarée le 16 janvier 2003.

-Comment on a pu aller chercher les usagers, je sais pas si tous y sont d'ailleurs...

-Si si. Tout le monde était concerné quand même. On a battu le rappel, ça été relativementfacile. A la réunion constitutive, tout le monde était là hein. Ils ont donc adhéré à l'association par une

cotisation.

-Donc chaque club/société verse une cotisation au nom de tous...

-Vous avez raison de dire au nom de tous parce quil faut tenir compte...les parachutistes par exemple, il y a 1600 licenciés, c'est plus 35 adhérents hein. On a également participé aussi aux commissions consultatives de l'environnement, c'est la préfecture qui organise ça pas très régulièrement mais on fait venir tout le monde, ils tiennent compte des plaintes des riverains, des contraintes de sécurité aéronautique etc...eton débat de tout ça. On a eu la surprise d'entendre quil y a 23000 mouvements en une année (décollages/atterrissages), c'est hallucinant, dont 1700 rien que pour le vol à voile, 5700 parachutistes à vous seul (rire), ce qui fait environ 2000 usagers, le SIGAL doit en tenir compte aussi.

-D'ailleurs il y a des groupes de travail avec le SIGAL...

-Exactement !

-Cela se passe bien, c'est régulier ?

-C'est assez régulier, 3-4 fois par an. Le SIGAL y expose ses projets et idées, on en discute. En général, ce sont des projets qui correspondent à peu près à ce qu'on souhaite, donc il y a pas d'opposition formelle. Les contacts sont donc relativement assez faciles. On a beaucoup beaucoup de moments de rencontres, plus nos propres assemblées générales. On cherchait le nom alors APCA-LM pour association pour la promotion du champ d'aviation de Lille-Marcq. On a pas voulu parler d'aérodrome ou d'aéroport.

-Comment ça se fait qu'on a pas voulu faire apparaître aérodrome ?

-C'est trop se gargariser avec des mots, champ d'aviation c'est campagnard, c'est champêtre (rire). Il y a eu unanimité pour le champ d'aviation. Dans les textes, c'est promouvoir la pérennité de toute activité aéronautique, la défense des intérêts des usagers et les liaisons entre les pouvoirs publics et les riverains parce quil y a le problème des riverains.

-Justement est-ce que vous pouvez m'en parler ? Est-ce que c'est un aérodrome sensible ? -Alors bon, c'est vrai. A une certaine époque, on faisait de la voltige aérienne, dans une zone

délimitée.Les gens qui voyaient un avion faire de la voltige, ils avaient peur quil allait leur tomber dessus donc ça protestait, alors hop, plus de voltige dans ce coin là. L'avion des parachutistes pose des problèmes aussi, parce que le Pilatus il est magnifique mais alors on l'entend venir hein. C'est quelque chose hein.

-Notamment quand il fait la descente, il y a le bruit aérodynamique...

-Ah ouais

-Ils ont d'ailleurs réduit la vitesse de descente désormais.

-Ouais mais faut savoir quil est fait pour descendre « manche au tableau » hein. Seulement ça fait hurler les riverains donc il faut tenir compte de ça, c'est important.

-Au niveau nuisances, on m'avait dit que les activités sensibles c'est le para et le remorquage planeurs.

-Alors oui c'est tout à fait vrai. Il y a eu un effort qui a été fait d'acheter un avion avec hélice quadripale avec un moteur relativement silencieux, il est pratiquement moins bruyant que certains ULM.

-Donc il y a moins de plaintes ?

-Il y a moins de plaintes, exactement.Alors il y a une autre solution qui va peut-être prendre forme c'est le retour à l'utilisation des treuils. Il y a eu une expérimentation ici, on a battu le rappel de tout le monde, des élus et effectivementc'est spectaculaire. Il faut de la distance mais c'est impeccable. Ça va peut-être prendre tournure, il y a des passionnés de vol à voile qui s'occupent de ça.

-Au niveau des plaintes, elles arrivent au SIGAL en fait...

-Oh oui, oui. Il y a la commission consultative de l'environnement aussi. Mais il y en a de moins en moins quand même. On a quand même fait des efforts, même les paras hein. Ils ont imposé à l'avion de faire moins de cabrioles.

(...)

-Comment vous percevez l'utilisation de l'aérodrome pour remplir les obligations de la loi Besson ? -Bah, bon gré malgré. Ça nous enchante pas mais si ils sont bien barricadés si je puis dire, sans trop les enfermer quand même, mais évider que des chiens ou des gosses qui s'évadent sur la piste. Il y a eu un moment donné, puisqu'ils étaient installés là où il y a les aéromodélistes. Les aéromodélistes en ont bavé hein ils ont été vandalisés, ils étaient trop proches les uns des autres. Mais c'est normal, on est bien obligé, c'est la loi Besson c'est comme ça. Vous avez vu, il y a une semaine, ils nous ont envahis, à l'entrée. Ah ils s'embêtentpas, ils viennent avec un bulldozer et hop, ils passent.

-Il y a jamais eu d'investissement du coeur du terrain ?

-Nan, on a pas encore eu ça. Ça a existé à Cambrai, à Maubeuge. Nous, non, quand même pas (rire). Mais là aujourd'hui, ils y sont je sais pas si vous avez vu.

-C'est une aire prévue, non ?

-Je crois pas, c'est certainement encore un peu sauvage, là.

-Leur volonté, vous avez peut-être participé, c'est de créer deux espaces modulables, quand le premier est rempli, on ouvre le deuxième pour remplacer un ancien terrain de 8 hectares près des aéromodélistes en fait.

-Exact ! C'est exactementça. Si il y a deux aires c'est d'une part pour répartir un petit peu mais aussi et surtout je crois, c'est qu'il y des communautés qui peuvent pas se supporter les unes les autres.

-Vous avez pas eu de contre-propositions de la part des gens du voyage, des usagers.

-Oh eux ils proposent rien, ils s'installent et attendent que la police vienne les dégager. C'est ce qu'ils ont fait pendant deux semaines là. Moi je suis un peu sidéré de voir des gens soit-disant du voyage qui roulent avec des voitures de luxe, des caravanes dis-donc ! Il y en a, on dirait des propriétés de campagne ! C'est un mystère (rire) !

-Du côté des usagers, vous n'avez pas proposé d'autres emplacements ?

-Ah non, là on intervient pas du tout. On savait très bien que c'est obligatoire. On peut pas dire non à tout. Pourvu que ce soit pas à l'entrée de piste tout ça. Toujours une question de sécurité.

-Et le SIGAL de son côté a bien communiqué vers vous à ce sujet ?

-Oui, ils nous informent. Mais on a pas à manifester quoi que ce soit, ils nous demandent pas notre avis pour tout vous dire. Mais bon il le faut, il le faut, c'est tout. Il faut que ça reste sécurisé. Il fut un temps ou certains tiraient à la carabine, là, on aime pas trop ! (rire jaune). Bon, ça n'a été qu'un incident.

Articles de presse :

« Un projet se dessine pour l'aérodrome », La Voix du Nord, 2000-2001. ROY Gill, « Aérodromes, attention danger ! » , revue Aviasport, n°604, 2007.

« 60 gendarmes et policiers confrontés à plusieurs dizaines d'hommes armés », Le Dauphiné Libéré, 27/06/08.

« L'aire d'accueil de l'aérodrome sera prête pour la prochaine braderie de Lille », VDN, 13/01/09. « Un aérodrome, beaucoup d'utilisateurs », VDN, 15/01/2009.

« Un terrain de BMX à l'aérodrome », Nord Eclair, 16/01/2009.

« Finances : Quelles contributions pour les communes du SIGAL ? »,VDN, 25/02/09.

« Finances du SIGAL : l'ultimatum de Daniel Janssens », Nord Eclair, 25/02/09. « 2009, une année transitoire pour le syndicat », VDN, 25/02/09.

« Sigal : quel prix à payer ? », Nord Eclair, 26/02.09.

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