Pour la collecte des données, nous avons exploité
plusieurs sources. Les outils retenus sont :
ouvrages méthodologiques aux ouvrages
spécifiques en passant par des ouvrages généraux et autres
articles de presse, nous avons essayé de mieux appréhender notre
objet de recherche, l'angle sous lequel il convient de l'aborder par rapport
aux travaux déjà existants sur la question, et pour affiner notre
analyse.
L'entretien : au regard du fait que
nous cherchions à comprendre des logiques de comportement, il nous a
paru judicieux de permettre aux enquetés de s'exprimer le plus librement
possible sur un certain nombre de thèmes. C'est ainsi que nous avons
retenu l'entretien de type semi-directif comme outil d'enquete. Un guide
d'entretien a donc été élaboré à cet effet
(cf. annexes) en fonction des différentes catégories retenues
dans l'échantillon.
L'observation : comme nous
l'enseigne ARNAUD P. (1969) « l'observation des faits
est la seule base solide des connaissances humaines. (...) Envisageant toujours
les faits sociaux non comme des sujets d'admiration ou de critique, mais comme
des sujets d'observation, elle (la science sociale) s'occupe uniquement
d'établir leurs relations mutuelles »9.
L'observation nous a permis de confronter les déclarations des
enquetés à leurs pratiques réelles, toute chose qui nous a
permis d'affiner notre analyse.
La technique d'analyse adoptée est celle de l'analyse
de contenu thématique des entretiens. Nous avons procédé
à un traitement manuel des données empiriques à travers
une lecture systématique et répétée des entretiens
pour dégager les thèmes centraux et récurrents
regroupés selon une convergence de sens. Ce qui nous a permis de
dégager un plan définitif d'analyse.
C'est dans une perspective compréhensive, celle de la
sociologie Wébérienne, que sont analysées les
données recueillies. Rappelons que pour M. WEBER et
ses
disciples, comprendre ("verstehen"), «c'est
saisir de la manière la plus objective quisoit, et en les
rapportant aux causes les plus vraisemblables de leur production,
les
relations significatives que les individus établissent, en tant
qu'acteurs sociaux, entre
leurs conditions d'existence et les actions qu'ils
accomplissent, en vue de réaliser les
9 Cité par GRAWITZ Madeleine, 1974, p.76
fins qui leur apparaissent plus ou moins clairement
» (C. JAVEAU, 1997, p.74). Dans la sociologie
wébérienne, nous rappelle M. LALLEMENT (1993),
le complément logique et nécessaire à la démarche
compréhensive est l'analyse causale. En effet,
«restituer le sens immanent à une action ne saurait
suffire, il est important de mettre à jour les enchaînements entre
les phénomènes. Expliquer consiste alors à percevoir
l'effet d'une action A sur une action B, à lier les actions causales par
des chaînes de causalité » (p.190). Cela va nous
conduire donc à établir des relations de causalité entre
les différentes actions, c'est-à-dire, rattacher chaque
phénomène à sa cause ou chaque cause à ses effets
induits conformément à la définition de l'explication
sociologique de DURKHEIM (E. DURKHEIM, 1999, p.124).