IV) Outil d'études et objectif de la SCA
Nous avons porté principalement notre choix sur
l'étude menée par François Joseph Cabral
M. Cabral, est enseignant et chercheur FASEG /UCAD-CRES a
travaillé sur ce sujet ; la stratégie de croissance
accélérée du Sénégal est-elle pro-pauvre
?
Dans ses études, il a utilisé le modèle
d'équilibre général calculable dynamique. Ce qui lui a
permis de simuler l'impacte de la croissance de la SCA sur la réduction
de la pauvreté avec l'aide d'indices. Il s'est rendu compte que la
qualité de la croissance de la SCA n'est pas propauvre. Méme si,
cette croissance issue de la SCA profite plus aux pauvre qu'une croissance
résultante hors de toute politique ou choc.
1) Le modèle utilisé :
Dans beaucoup de pays africains, pour analyser ; les
politiques économiques et l'ampleur des chocs externe, les
modèles dynamiques occupent une place privilégiée. A cette
effet ; nous remarquons que l'outil de travail de Cabral est le modèle
Exter-DS. Ce modèle est développé par Annabi, Cockburn et
Decaluwé en 2004, dans lequel, un ensemble de caractéristique a
été changé. Des ajouts aussi n'en ont pas manqués.
Désormais, il prend en compte le capital public. Il y'a était
introduit aussi, une fonction de productivité totale des facteurs. La
spécification de la fonction de demande de travail, la
spécification du marché du travail par, l'introduction d'une
courbe des salaires, l'intégration d'une fonction d'exportation.
Delà, le modèle devient dynamique et récursif.
2) Les objectifs de la SCA
La SCA à pour objectif, rappelons-le :
d'accélérer la croissance en la rendant plus
bénéfique aux pauvres et en diversifiant ces sources pour la
mettre à l'abri de choc conjoncture. Dès lors, elle vise à
doubler le PIB sur dix ans et dédoubler le Pib par tête sur quinze
(15) ans. L'objectif sous jacent qu'aspire atteindre les décideurs, est
de mettre le Sénégal sur la voie de l'émergence.
Cependant, en vu d'arriver è ses fins, un certains nombres d'objectifs
intermédiaires sont poursuivis. Comme dans la logique de la politique
économique, il est souvent difficile d'atteindre directement un
objectif. Cette difficulté réside dans le fait que les
autorités ne peuvent agir sur la variable visée. Ce qui
nécessite en plus des variable intermédiaires, des instruments
sur les quels, elles agissent, et par cascade, elle atteindre la variable
objectif.
Les principaux objectifs sont :
v' Sortir les pays de la spécialisation primaire non
porteuse. Car nous avons assisté aux limites des différentes
stratégies de développement ; la stratégie de substitution
des importations notamment. Du moins à notre connaissance actuelle, nous
savons que les matières premières ont une
élasticité quantité /prix très faible. En sus de
quoi, la détérioration des termes de l'échange. Ce qui
constitue une entrave en ce sens que le pays est confronté à un
épuisement des réserves de devises, nécessaires à
l'importation des équipements pour l'industrie. Ce qui témoigne
pour ne pas dire justifie l'échec des stratégies de substitution
des importations.ces stratégie était aussi mobiles
d'inégalité profondes.
v' Pour palier à cette panoplie de blocus, la Sca s'est
fixé un objectif répondant à cet effet. Et consiste
à diversifier les exportations. En consolidant les positions
concurrentielles du pays sur les créneaux traditionnels, par une
transformation plus poussée des produits, et en allant à la
conquête d'autres marchés, tout en s'appuyant également sur
les marchés domestiques et sous régional. Ce qui suppose une
bonne politique sous régionale et internationale.
v' La mise en place d'un environnement des affaires de classe
internationale. Cet objectif que nous avons aussi repérer dans ceux des
Objectifs du Millénaire pour le développement. Tout ce qui porte
à croire la complémentarité entre les deux programmes.
Pour ainsi dire, les OMD constituerait l'objectif et la Sca l'objectif
intermédiaire dans un programme plus grand qui serait
le » développement des pays ». la Sca serait elle un
instrument ?
1' L'identification et la promotion des grappes porteuses de
croissance. Comme l'ont toujours suggérer les modèles de
croissance équilibrée et déséquilibrée ; la
rareté nous impose de faire des choix. Ce qui est d'ailleurs
avéré même si ces différents modèles n'ont
pas su régler le problème des pays du tiers monde ou ils ont
été appliqués dans le passé.
Nous notons ici, une volonté de tirer profit des
différentes politiques traditionnelles qui ont fait office d'application
et qui ont montré leurs limites. Pour ainsi dire, la leçon est
retenue. La mise en place d'un environnement de classe internationale permet
d'offrir des garanties de sécurité des affaires pour les agents
économiques. Donc, ces derniers, ne sont pas pénalisés,
lorsqu'ils n'évoluent pas dans une grappe prioritaire. Encore
faudrait-il que la notion de grappe soit précisée et
définie dans une large mesure.
Point sur la notion de grappes :
De faite, dans le système élargi de
comptabilité nationale (SECN) c'est plutôt la notion de secteur
(dont nous ne détaillerons pas ici) qui y'est utilisée.
Cependant, il faut noter que grappe et secteur convergent vers la même
signification surtout lorsque, les entreprises partagent la même
activité. Selon ses concepteurs, une grappe est constituée :
v' de secteurs de tête qui sont en contact avec les
marchés ; v' d'activités de soutient des entreprises en amont
;
v' de l'infrastructure de base.
Comme mentionner plus haut, la notion de grappe est au coeur
de la stratégie de la croissance accélérée. Sur les
quelles, elle compte s'appuyer pour aboutir. En effet, les grappes choisies
constitueraient le moteur à réacteur de cette stratégie.
Cependant, le choix des grappes repose sur un certain nombre de critères
que ces premiers se doivent de remplir pour être éligibles. Elles
doivent regorger :
1' d'un potentiel de croissance à moyen long terme ; v'
d'un potentiel en termes de valeur ajoutée ;
v' d'un potentiel en termes de compétitivité
internationale ; 1' d'un potentiel à l'exportation ;
1' d'un potentiel en termes de création de nouveaux
emplois.
Toute chose incontournable, pour un environnement des affaires
de classe internationale que le pays se doive d'instaurer. Eu égare
à ces multiples critères, cinq (5) grappes ont été
retenues :
v' La grappe ; agriculture et agro-industrie ;
v' La grappe ; produits de mer et aquaculture ;
v' La grappe ; textile et habillement ;
v' La grappe ; technologie de l'information et de la
communication (TIC) et téléservices ; v' La grappe ; tourisme,
artisanat d'art et industrie culturelles.
Ces différentes grappes recèlent d'un potentiel
à exploiter selon les décideurs. Dès lors, nous passerons
en revu et à tour de rôle ces différentes grappes pour une
meilleur appréhension de leurs acteurs. Par acteur, nous entendons ;
l'entrepreneur ciblé dans chaque grappe pour enfin, pouvoir juger de son
rang social --riche ou pauvre- .
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