II) Qu'est ce que la croissance pro-pauvre ?
Si on part du principe selon lequel, la croissance est une
variation positive d'un indicateur de dimension ; par exemple le PIB. Qui est
la sommation des valeurs ajoutées des biens et services produits dans un
territoire pendant une année, y compris par les ressortissants
étrangers. Et que le PIB par tête, qui représente, le
quotient du rapport :
PIB par tête = PIB/population total
A population fixe, le revenu par tête augmente
forcément s'il ya croissance, et peu importe l'auteur de cette dite
croissance. Sur ce, dans sa quête perpétuelle de
compréhension ; à des fins d'explication de
phénomènes économiques, l'Economique, s'est
trouvée, enrichie d'une nouvelle notion qu'est la croissance
pro-pauvre.
La croissance pro-pauvre est au centre du débat
économique, ce qui témoigne de sa notoriété
même si sa définition n'est pas toujours aisée.
Cette notion pro-pauvreté qualifie : la croissance qui
bénéficie plus aux pauvres qu'aux riches. Ce qui fait l'objet de
divergence dans les définitions et conduit à plusieurs approches,
quant à la mesure et à l'impacte de la croissance sur la
pauvreté.
1) les différentes définitions et
méthodes de mesure de la croissance pro-pauvre :
Au-delà du clivage pauvres et riches1 ;
d'une population, les auteurs ont cherchés à mesurer
l'intensité de la réduction de la pauvreté suite à
une croissance notée. Et que la méthode utilisée reste
tributaire de la définition de la croissance pro-pauvre. Nous exposeront
ici, dans un premier temps, les différentes approches
définitionnelles.
1 Est considéré pauvre selon la Banque
mondiale ; ceux qui vivent avec moins d'un dollar par jour
2) Approche relative à la croissance pro-pauvre
relative
Elle postule : la croissance sera pro-pauvre
lorsque le taux de croissance du revenu des individus pauvres sera
supérieur à celui des individus non pauvres (White
et Anderson, 2000 et Klasen ; 2003). De faite, dans le cadre d'une politique
économique pro-pauvre, la pauvreté diminue plus que qu'elle ne le
serait dans le cadre d'une politique de croissance pour laquelle, la variation
du revenu des individus est la même pour tous les individus (Mc culloch
et Baulch, 1999 ; Kakwani et Pernia, 2001 ; Kakwani et Son, 2002). Cette
conception a trait à la modification de la distribution des revenus : il
est question de définition relative de la croissance pro-pauvre.
3) Approche relative à la croissance pro-pauvre
absolue
Elle postule : la croissance sera dite pro-pauvre
si celle-ci réduit le taux de pauvreté en terme
absolue. Cette conception est moins contraignante, dans la mesure
où les modifications de la distribution des revenu n'est plus capitale
comparée à la première. Celle-ci se focalise sur les
variations de l'indice de mesure de la pauvreté suite à une
croissance ce qui permettrait une diminution maximale de la pauvreté.
Ravallion et Chen (2003) et Kraay (2004) ; partagent cette conception et ont
fondé leurs analyse sur cette définition pour mesurer la
croissance et en analyser les sources. La remarque importante qu'il convient de
faire ici est que, la croissance est pro-pauvre dès qu'elle permette une
variation positive des revenu des plus pauvre, peu importe la proportion.
4) Approche bi-critérium d'Osmani,
2005
En 2005, Osmani proposait une approche qui postule que : la
croissance est pro-pauvre si celle-ci réduit à la fois ; et la
pauvreté, et l'inégalité entre riches et pauvres en terme
de revenu. Cette approche est intéressante en ce sens qu'il n'est pas
inutile de s'interroger sur l'impacte de la croissance sur
l'inégalité.
In fine, l'étude de la croissance pro-pauvre se veut
formelle. Sur ce, des études empiriques sont nécessaires. Et que
des indicateurs d'analyse, permet de capter le comportement du critère
qui fait l'objet d'étude et permet de tirer des conclusions
plausibles.
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