Comment rendre la stratégie de croissance accélérée (SCA) pro-pauvre ?( Télécharger le fichier original )par Serigne Ngueune SARR Université Gaston Berger de Saint Louis - Maitrise 2009 |
V) Le capital humain un enjeu de taillePartant toujours du principe selon lequel, pour une croissance Pro-pauvre, les pauvres doivent être plus que de simples téléspectateurs, l'éducation peut les aider à occuper de postes clé et bénéficier d'un traitement qui fera d'eux des partisans des non-pauvres. Il va de soit qu'un homme non formé, pris à l'état brut, sans autre ressources que sa force physique, ne puisse pas être considéré comme un agent économique d'une efficacité comparable à celle d'un homme instruit. Aussi, l'éducation au sens large, apparait-elle comme un facteur, essentiel, primordial dans beaucoup de pays, du développement économique. 1) L'éducation comme solution, pour une croissance pro-pauvreCertains économistes, pensent qu'il n'y a de développement que de connaissance. L'on nous parle maintenant d'économie fondé sur la connaissance. Une large diffusion du stock de connaissance, une bonne formation est nécessaire pour l'obtention d'un emploi. De par là, à tous les niveaux, dans le secteur formel plus précisément, la condition sine quoinon pour un poste est le minimum de formation ; aujourd'hui, la connaissance constitue l'acquis, intellectuel de l'humanité la plus prisé. Et n'être incessamment en perfectionnement, amène très vite la caducité. On devient inefficace. Et quoique, A. Lewis (1954) était optimiste, son modèle dualiste s'était avéré non vérifié dans les pays du tiers monde. Les quelques industries performantes, survivent au prix d'une éternelle conservation face à une concurrence déloyale, la fraude, par exemple le sucre au Sénégal, est-il possible de trouver une place pour une personne fragile, alors que notre société est sans cesse à la recherche de productivité et de rentabilité toujours plus grandes. Accepter une telle conception serait être en déphasage avec le principe même de la stratégie de la croissance accélérée. Toutefois, la connaissance demeure considérée comme un véritable perfectionnement du capital humain pour toute société en général et pour les pauvre en particulier. En un autre sens, on peut considérer que l'épanouissement des facultés intellectuelles de l'homme, pour ainsi dire les instruire ; doit être aussi important que les nourrir. Et ceci, surtout pour une société qui s'est proposé d'affronter les grandes transformations structurelles pour croissance accélérée pro-pauvre. Par exemple, en partant d'un état plus ou moins stationnaire de pré-industrialisation, les éventuelles transformations engendrent un véritable bouleversement des habitudes acquises et des modes traditionnel d'existence ; il convient alors, non seulement de former l'élit des innovateurs, dont les décisions sont appelées à jouer un rôle essentiel dans le processus de déclenchement des projets productifs, mais encore de mettre le gros de la population pauvre de pays en cause, en état de comprendre la nature et la portée des changements encours et de lui faciliter les adaptations indispensable, leur insertion dans le tissu économique. Pour les jeunes descendants d'une famille pauvre, il s'agira de les accompagner tout au long de leur cursus scolaire, pour empécher ainsi qu'ils entrent par la grande porte et sortent par la petite. De là, les OMD ; la volonté politique est une chose, le passage à l'acte en est une autre, surtout avec la manière. Dans nos pays africains, particulièrement pauvres, seul un niveau suffisant d'enseignement et une formation professionnelle de qualité supérieure peut permettre à l'ensemble de la population, pauvres notamment, de réels progrès sur un sentier de croissance plus bénéfique aux pauvres qu'aux riches. Cela passe par une éducation primaire de qualité. Certes, le taux d'alphabétisation a nettement augmenté entre 1970 et 1980, mieux, il a été dédoublé et que méme le pourcentage d'enfants en age d'aller à l'école et qui le sont à augmenté de 90% et que la proportion de filles s'est sensiblement accrue.il reste tout de même à vaincre la question d'opérabilité et d'adéquation de l'élite ainsi formé. |
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