Université : Gaston
Berger ****************************************** UFR : des Sciences
Economiques et
Gestion *************************************************************************** Section
: Economie *****************************************
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Mémoire de Maitrise
*************************************************************************** Sujet
: Comment rendre la Stratégie de Croissance
Accélérée (SCA) Pro-pauvre
? ****************************************************************
Présenté par : Sous la direction du :
Serigne Ngueune Sarr Pr Felwine Sarr
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Année académique : 2009-2010
Comment rendre la Stratégie de croissance
Accélérée Pro-pauvre ?
Remerciements :
« Al ham ndou lilah » !
S'il faut rendre à César ce qui appartient
à César, nous pensons qu'il faut adresser un vif remerciement au
corps professoral sans qui, ce travail n'aurait aucun mérite. Notre
sujet, Comment rendre la stratégie de croissance
accélérée pro-pauvre ?, particulièrement
délicat, a été abordable grâce aux enseignements
tirés tout au long de notre séjour universitaire.
Une définition de ce concept de pro-pauvreté
requiert une connaissance solide suivant les différentes approches
et méthodes de l'économique. De là, nous disons merci
à M. Diaw qui nous a inculqué ces connaissances (économie
descriptive). Pour une connaissance des théories et une
appréciation mathématique, ce sans quoi nous ne pouvions
pas avancer dans ce sujet, M. lô Guèye, M. Dong et Khalil
Guèye ont été d'un apport inestimable. Seulement, cette
appréciation demandait une culture de statistique et
économétrique heureusement que M. Thomas, Founanou, M.
Diop étaient là.
Une analyse financière a été
aussi nécessaire, tout comme une appréciation des
ratios. Là, Dimbo Cissé, M. Séne et M. Koïta
nous ont été très utiles. Tout cela, combiné avec
une stratégie dominante, est devenu opératoire. Merci
à M. Ndiaye, M. Founanou et M.Yade.
Une fois les résultats obtenus, une approche
critique s'imposait. Une connaissance historique du processus allant
du consensus de Washington aux politiques d'ajustement structurels et une
connaissance solide du concept de développement devenait une
condition sine qua non. De par là, M. Sarr était incontournable.
Particulièrement, merci à vous Felwine Sarr d'avoir
accepté de nous encadrer malgré votre emploi du temps hyper
chargé.
Evidemment, la lecture et la compréhension du sujet
ainsi que les recherches étaient possibles grâce à des
connaissances en anglais et en français, qui nous ont été
transmises respectivement par Mme Keïta et M. Gomis.
Il n'est pas inutile de préciser que l'UFR SEG est une
équipe formée de professeurs et du personnel administratif et
technique. Nous voulons remercier par là, particulièrement,
Moussa Diop, Madame Bouka, Madame Diallo, M. Lamine Sow, M. Wade et tout le
personnel.
Toutefois, il faut savoir que l'université compte des
campus social et pédagogique. Sans nul doute, c'est de ce dernier que
nous puisons la connaissance, mais c'est dans le campus social
que nous les assimilons. De là, les camarades de classe
méritent un remerciement particulier. Seulement, Rokhaya Ndom et Pape
Makhoudia Mbengue (Vito) méritent une mention spéciale. De ceux
qui méritent cette dernière font parti: Abdoulaye Cissé
(6c forcé), Aboubakry Diallo, Elhadji Faye, Mamor Fall (en plus de Vito,
nous les appelons ; les burkinabais de par leur intégrité), Khady
fall et Ousmane Baldé.
Un grand merci à Papis Diop, Ndéné ka et
à Baye Momar diaw.
Ce moment méme, l'écriture de ce passage est
diligentée par les camarades du G6C (G6 family). Un << G >>
qui a comme slogan << la famille n'est pas forcément
biologique >> et dont les résidents sont de vrais garants de
la fraternité. Nous adressons un vif remerciement à Malick
Séne (journalier, Ascosen, Asco-G6), Sidy Diop (Léz) qui a bien
voulu taper le point final du mémoire.
Au de là de tout ça, nous remercions Moustapha
Diémé et Issa Bagnane, nos voisins de chambre, ses camarades
Oumar, Bodian, Seydina Sané, les éternels perturbateurs, Nous
vous aimons.
Nous ne saurions terminer sans dire merci à Tata
Aminata Sarr et à Tata Awa Sall ainsi qu'à notre Père Papa
Gallo Fall. Mais aussi à Malick Sall, Dialy et le CV Lamine Ndao.
Oh ! Si nous terminons sans dire merci à Mbacké
Top qui, au lieu d'aider à l'impression, a acheté une imprimante
avec du papier qui pourrait servir pour des mémoires. Seulement, nous
lui dédions ce travail, c'est notre famille.
Dédicace :
Naturellement, nous dédions ce travaille à notre
; grand-mère, mère, père, tonton, « kharite » et
tout ce qu'une personne peut représenter pour une autre et que ça
soit dans les plus grands liens de parenté et de fraternité. Nous
voulons citer Mame Bodja Guèye ;
Nous le dédions à notre Père qui a
été d'un soutient incontournable ;
Nous le dédions également à une personne
sans qui, il n'y aurait vraiment pas de mémoire, les études ont
été bien possibles grâce à cette personne, qui est
Maman Chiekh Fall ;
Nous dédions ce sobre travail, à nos soeurs. Codou,
Mamy, Nabou, Fatou Bintou, Diama et Ndeye Khare. Et à notre
frère, Mouhamed ;
Nous le dédions à la personne spéciale
qu'est Ndéye Khady Top dans notre vie ; Nous le dédions
particulièrement à Elhadji Ouma Sarr (Père) ;
Nous le dédions à notre frère Yatma Fall et
notre soeur Mame Diarra Fall ; Nous le dédions à Maramar Sarr
;
En voila, les frères, nous les dédions
entièrement ce travail, il s'agit de Gallo Sarr, Khadim Sarr,
Mbacké Top, Moukhamadane Sarr, Kabou Sarr, Chiekh Bombaly Top, Abdou
Lakhat Sarr, Fallou Awa Bousso, Saliou Sarr et sa mère Magette Sarr,
Saliou Sarr et sa mèer Betor Diol, à Mouhamed et sa Mère
Fatou Guèye, à Ass et sa mère Binetou, à Mbaye Sarr
et Sa Mère Binette et à toute la famille Sarrénne pour
ainsi dire ; tout le village de Ngueune sarr.
Sommaire
Remerciement I
Dédicaces III
Introduction générale .2
Première partie : bilan général de
la stratégie de croissance accélérée 12
I) Contexte 12
1) Une redéfinition des objectifs ; une nouvelle forme de
lutte contre la pauvreté 12
2) La naissance de la SCA 14
II) Qu'est ce que la croissance pro-pauvre ?
15
1) Les différentes définitions et méthodes
de mesure de la croissance pro-pauvre 15
2) Approche relative à la croissance pro-pauvre relative
.16
3) Approche relative à la croissance pro-pauvre absolue
.16
4) Approche bi-critérium d'Osmani, 2005 16
III) Les indicateurs de croissance pro-pauvre (de
l'indice de croissance
pro-pauvre (ICPP) au taux de croissance équivalent
de pauvreté(PEGR)) ....17
1) L'élasticité totale de la pauvreté
à la croissance (ä) 17
2) Les limites de l'indice 19
3) Le taux de croissance équivalent de pauvreté
(PEGR) 19
IV) Outil d'études et objectif de la SCA
.21
1) Le modèle utilisé 21
2) Les objectifs de la SCA 21
V) Les résultats de l'analyse de la SCA .
.24
Conclusion partielle 27
Deuxième partie : comment rendre la SCA propauvre
? 29
I) Un secteur financier plus ouvert aux pauvres .
30
1) Fournir des incitations à l'entreprenariat et à
l'investissement 31
2) Stimuler la productivité 31
3) Tirer parti de l'interdépendance de l'économie
mondiale 31
4) Améliorer l'accès aux marchés et le
fonctionnement des marchés 32
5) Réduire les facteurs de risque et de
vulnérabilité 32
6) le microcrédit comme billet de sortie de la
pauvreté extreme 33
II) Pour une agriculture pro-pauvre 34
1) Définition 34
2) L'urgence d'une infrastructure pour une croissance pro-pauvre
de la filière agricole notamment 35
III) Un tourisme plus conforme à la politique de
redistribution ..36
IV) La répartition du revenu un pari pour une
justice sociale 38
V) Le capital humain un enjeu de taille ..41
1) L'éducation comme solution, pour une croissance
pro-pauvre 41
2) Une meilleur adéquation de la formation, pour une
intégration assurée des formés 43
VI) La lutte contre les maladies qui
hypothèquent la pro-pauvreté de la
croissance, un pari à relever .44
1) VIH-SIDA comme frein à une croissance pro-pauvre
.44
2) Le paludisme comme frein d'une croissance pro-pauvre 45
Conclusion générale .46
Annexe1,2 graphe1 et 2 . 25,36
Annexe 3 tableau 1 26
Sources et bibliographie 48
Introduction générale
Les stratégies de développement fondées
sur la seule promotion de la croissance, suffisentelles à réduire
la pauvreté ? Si la réponse est non, faut-il simplement mettre en
oeuvre des actions compensatrices pour les pauvres ou bien, faut-il repenser le
processus de promotion de cette croissance ? Ce débat, récurent
chez les économistes du développement et cela, depuis les
années cinquante, s'organise aujourd'hui autour de la notion de
croissance pro-pauvre (pro-poor growth).
En effet, dans la lignée des travaux de Kuznets
dés les années cinquante, l'approche dite traditionnelle a
longuement soutenue que seule la croissance économique suffit à
terme pour réduire la pauvreté. Cependant, elle a
été récemment remise à l'ordre du jour par les
économistes comme Dollar et kraay, (2002) qui vérifient
qu'à long terme, il existe une relation entre la croissance et la
pauvreté. Ceci, contrairement à ce que croyait Kuznets, le revenu
des pauvres progresse de la même façon que le revenu moyen.
De faite, dans un monde qui se trouve être en croissance
globale depuis quelques années, les retombées se distribuent de
manière très inégale, tant au sein des pays en
développement (inégalité interne) qu'entre pays
(inégalité internationale).
Pour comprendre, ce phénomène pour ainsi dire la
notion de croissance pro-pauvre, il faut interroger la littérature. Elle
nous apprend que le premier problème auquel est confronté
l'économiste quant il étudie la pauvreté, est la
définition et la mesure. Toutefois, la recherche s'est orientée
dans ce sens et propose néanmoins deux définitions relatives
à deux approches différentes :
v' la première dite relative, postule, qu'une
croissance est pro-pauvre si elle bénéficie plus aux pauvres
qu'aux riches.
v' La seconde dite absolue soutient, que la croissance est
qualifiée de pro-pauvre dès qu'elle réduit l'incident de
la pauvreté.
Il est clair que la croissance engendre naturellement à
travers les processus d'innovation qui la suscite, des inégalités
de toutes sortes. Qu'en est-il de la position de la banque mondiale ?
Le rapport de la banque mondiale sur les perspectives
économiques à l'horizon 2030, intitulé «
income distribution, inequality and those left behind », montre
que les inégalités vont aller en augmentant d'ici à
2030. Alors que, dans ses rapports mondiaux sur le développement
consacrés à la pauvreté en 1990 puis en
2000, la banque mondiale ne s'attachait qu'a la lutte contre la pauvreté
sans moindre référence aux inégalités, il a fallu
attendre le rapport 2006 pour faire des efforts dans ce sens. Ce qui fut sans
doute une réaction suite à une meilleure connaissance des
rapports entre croissance et inégalités. Ces avancées fut
dans une certaine mesure l'oeuvre d'un certain nombre d'auteurs à savoir
: Kakwani, (1997), Shorroks et Kolenikove, (2001), Ravallion et Datt, (1992),
Kakawani et Pernia, (2000), Kakwani et Son, (2002)...
Ces auteurs ont mis sur pied des méthodes
d'évaluation et d'appréciation de l'impact d'une croissance sur
la pauvreté en la décomposant en << croissance » et
<< redistribution » auxquelles on ajoute un résidu. Ce qui
constitue un modèle explicatif et permet de capter le caractère
propauvre ou non d'un épisode de croissance. Assez bien outillée,
la stratégie de croissance accélérée peut faire
l'objet d'analyse.
En ce qui concerne maintenant la stratégie de
croissance accélérée, au Sénégal
particulièrement, son caractère non pro-pauvre nous a
été démontré et approuvé par François
Joseph Cabral.
Dans ces études, M. Cabral utilise un modèle
d'équilibre général calculable dynamique. Ce qui lui
permet de simuler la croissance économique au Sénégal, il
aboutit à un résultat attestant que la croissance
économique du Sénégal n'est pas pro-pauvre.
Dès lors, la problématique centrale se
déplace et devient à présent la recherche de
méthodes techniques, politiques, socioculturelles pour rendre la
stratégie de croissance accélérée propauvre.
Pour une aussi lourde charge, nous nous proposons de faire
dans une première partie un diagnostic de la Stratégie de la
croissance accélérée de 2000 à 2010, afin d'en
avoir une lecture d'ensemble. Et dans une deuxième partie, de
répertorier les entraves et les manquements en vue d'avancer les moyens
matériels, politiques et stratégiques pour une Stratégie
de croissance accélérée pro-pauvre.
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