Le décodage d'une composition graphique, facteur d'une lecture consciente ou inconsciente( Télécharger le fichier original )par Trésor Masimango Mvumbi Académie des Beaux-Arts - Graduat 2010 |
III.1. MESSAGE GRAPHIQUEPar message graphique, il faut entendre: - Cette information à transmettre aux publics par un moyen adapté à imprimer ou au web ; - processus par lequel un message est transmis à l'aide de différents supports ; - une information transmise au travers d'un support visuel.36 III.1.1. Principe de la double lecture Toute image, qu'elle soit fixe ou animée, est décodée simultanément de façon consciente et inconsciente. La lecture consciente est le décodage rationnel de l'image, lequel décodage est lié à notre intelligence, à notre milieu de développement mental mais aussi lié à notre éducation, à notre milieu socioculturel. La lecture inconsciente est le décodage émotionnel de l'image, décodage automatique, instinctif et intuitif lié à notre personnalité psychique profonde. La lecture inconsciente, très rapide et incontrôlable, précède la lecture consciente qui est plus lente et peut prendre plus de temps en fonction du nombre d'informations à enregistrer. Si le cerveau peut avoir un certain contrôle sur la lecture consciente, il n'en a pas le cas dans la lecture inconsciente qui est enregistrée de façon automatique. L'impact de la lecture inconsciente est donc plus important et plus dérangeant que celui de la lecture consciente qui est moins perturbante mais durable.37 III.1.2. Lecture et décodage de l'image Il existe plusieurs lectures d'une image. Dans la perception progressive de l'image, le cerveau va décoder et enregistrer les informations graphiques et picturales par étapes, dans une double lecture constante des informations universelles, émotionnelles, symboliques, référentielles et associatives. 36 BOASI BUTAMBO, message, code et contenu, éléments majeurs en pub. (TFC) inédit, (ABA) 2009. 37 KUYENA BEN, « cours inédit de composition G1 CV », ABA, Kinshasa, 2007-2008, III.2. LES ETAPES DU DECODAGE Il existe trois étapes dans le décodage de l'image. Ces trois étapes de lectures ordonnées, progressives et bien séparées. Il s'agit de : - L'accrochage visuel. - L'argumentation démonstrative. - La suggestion symbolique.
La suggestion symbolique est une manière de proposer ou de soumettre un certain nombre d'idée à travers l'image dans le but d'arriver à susciter les sentiments de l'âme ou éveiller l'émotion de l'âme en vue d'être accrocher au produit. Troisième étape : Apres avoir « accroché » et expliqué, l'image peut aller plus loin et proposer au cerveau une dernière lecture, plus élaborée, plus riche et plus subtile de l'image, on ne montre plus mais on suggère une ambiance, une idée, une situation, une action. Tout est utilisé pour la suggestion : formes, couleurs et contrastes tertiaires, secondaires mais aussi primaire, utilisées de manières symboliques, associatives ou référentielles.38 38 http://www.wikipedia.com Lundi, le 7 juin 2010 III.3. PERCEPTION DE L'IMAGE Elle s'attache principalement aux formes, aux couleurs et aux contrastes. Les deux niveaux de lecture de l'image sont liés à ces principes de perception visuelle.
La perception des couleurs est aussi progressive et liée d'abord aux couleurs primaires, fondamentales et symboliques comme le jaune qui est expliqué aux chapitres précédent comme (lumière, chaleur, énergie), le rouge (sang, vie, feu). Ces deux couleurs primaires et leur mélange, l'orange touchent notre personnalité physique et psychologique primaire. Vient ensuite le bleu (la force, la sincérité, immortalité, ciel, air, esprit) qui touche notre personnalité psychologique supérieure. Les couleurs secondaires, moins attractives visuellement, touchent l'ensemble de notre personnalité psychophysique : le vert pour la nature (air/énergie), l'orange pour la nourriture (vie/énergie), c'est la couleur qui est utilisée pour l'accrochage visuel. c) Les contrastes. Le contraste noir/blanc est le premier que l'on peut constater de façon concrète ou réelle, le plus attractif, le plus expressif et universel. Le noir pour le néant, l'ombre, la mort et l'invisible ; le blanc pour la lumière, la vie, le visible. C'est le contraste clair obscur, viennent ensuite, dans la perception progressive des contrastes. Dans la perception des couleurs et contrastes, nous tenons compte de l'image résiduaire (l'image ou l'impression créée par le cerveau, une fois les yeux fermés, pour rétablir l'équilibre). Notre perception de l'image est évolutive, la rapidité et la capacité de décodage ont progressé avec le développement de notre cerveau et la prolifération de l'image imprimée. |
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