Section2 : Incidence de l'auto emploi sur le
chômage
1) Incidence de l'auto emploi selon le secteur et branche
d'activité :
le secteur primaire domine l'activité
économique du pays, en dehors de Bamako. Les travailleurs
indépendants « auto employeurs », au sein des actifs de Bamako
représentent 47,6%.Parmi ces indépendants
83 ,1% exercent dans le secteur tertiaire « service ».
Quand au secteur secondaire, il représente 16,4% des actifs, les «
auto employeurs » représentent 14,5% .Le primaire reste très
faible.
Le tableau ci-dessous présente la nature des emplois
suivant les secteurs d'activité.
Tableau N°3: Répartition en % emplois
suivant le secteur d'activité.
Zones de résidence
|
Agriculture, élevage, forêt, pêche
|
Industrie
|
Services
|
ENSEMBLE
|
Bamako
|
1681
|
63629
|
321825
|
387135
|
|
16,4%
|
83,1%
|
100,0%
|
Autres villes
|
59077
|
89894
|
273616
|
422587
|
|
21,3%
|
64,7%
|
100,0%
|
Zones rurales
|
923912
|
237702
|
398797
|
1561033
|
|
15,2%
|
25,5%
|
100,0%
|
Ensemble
|
984670
|
391225
|
994238
|
2370754
|
|
16,5%
|
41,9%
|
100,0%
|
|
Source : EPAM-2004
Les actifs de Bamako, travaillent plus
généralement dans les branches comme le commerce/vente avec
44,9%des actifs occupés, et 15,7% dans d'autre service différent
des branches éducation/santé, ainsi que la communication. Ces
activités se retrouvent dans la plupart des cas, dans le secteur
informel, dans lequel se trouve la plupart des « auto employeurs
».
Le tableau ci-dessous présente les personnes travaillant
par branche d'activité, dans la ville de Bamako.
Tableau N°4 : répartition(en %)de la
population de Bamako qui travaille par branche
d'activité
Agriculture/ chasse/ Cueillette/ex ploitation
forestière
|
Pêc he/ élev age
|
Industrie/tran sformation /mine/carrière
|
constr uction
|
trans port
|
comm unicati on
|
Cce/ve nte
|
adminis tration
|
éducatio n/santé
|
Autre service
|
5,6
|
0,4
|
6,7
|
7,8
|
7,5
|
0,9
|
44,9
|
7,5
|
2,7
|
15,7
|
|
Source : Enquête légère
intégrée auprès des ménages (ELIM-2006, Volume1)
2) Incidence sur le chômage :
La part de l'auto emploi « formel », dans la
création de l'emploi au sein du territoire malien reste très
faible. Cette part était moins de 1% en 2006 et de 13,87% en 2008 sur
l'ensemble des emplois créés. Cette part reste marginale sur le
niveau du taux de chômage. Mais la plupart de l'auto emploi se retrouve
dans le secteur informel, qui est de l'ordre de 80% sans l'emploi agricole.
Les travailleurs indépendants sont les plus
vulnérables au chômage et constituent 58,3% de la population des
chômeurs ayant déjà travaillé.
On constate également que 87% des pertes d'emploi ont
été enregistrées dans les entreprises privées
(formelles et informelles), ce qui prouve la vulnérabilité de ces
structures.
Il est d'ailleurs intéressant de noter que 37,4% des
personnes qui recherchent un emploi marquent leur préférence pour
un emploi indépendant et près d'un tiers (32%) pour un emploi
salarié (EPAM-2004). Cette préférence pour les emplois
indépendants montre bien que, c'est un bon système de
microcrédit accompagné de formations qui pourrait aider à
créer des activités d'auto emplois et réduire le
chômage.
Il faut signaler que la part de l'auto emploi, dans la
réduction du chômage reste marginale sur tout le territoire malien
(la quasi totalité de ces activités d'auto emplois sont
recensées à Bamako), à part dans le secteur informel.
La mesure de l'informalité de l'emploi à Bamako se
situe autour de 80% sans les emplois agricoles. La moitié des
entreprises informelles sont composées
d'une seule personne et plus des trois quart (3/4) ont au
maximum cinq(5) personnes.
Le tableau suivant représente la structure de l'emploi
informel à Bamako. Tableau N°5 : structure de l'emploi informel
à Bamako
Libellé
|
Fréquence(%)
|
1 seule personne
|
52,3
|
2 personnes
|
12,4
|
3 à 5 personnes
|
15,7
|
6 à 10 personnes
|
7,8
|
11 à 20 personnes
|
4,4
|
Plus de 20 personnes
|
4,2
|
TOTAL
|
100
|
|
Source :
www.aimf.asso.fr/pres/col_bamako/abidjan-7.html
L'analyse de ces données montre que l'emploi informel
représente des potentialités considérables dont la mise en
valeur pourrait contribuer à lutter contre la pauvreté, à
la création d'emplois, à la réduction du taux de
chômage.
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