République Démocratique
du Congo
Université Libre des Pays des Grands Lacs
U. L. P. G. L.
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion et
B.P. 368 Goma
Etude du système d'assurance à
Goma
Par
Yves DJUMA IDI
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du
grade de licencié en science économique et de
Gestion
Option : Gestion des
Entreprises
Directeur : Prof. Joseph TSHIMPANGA
Codirecteur : C.T. Gaston
KIMBWANI
Mars 2003
Introduction
L'homme a des besoins dont la satisfaction est
nécessaire pour assurer sa survie ou lui conférer un certain
niveau de sécurité. Ces besoins sont qualifiés de
vitaux : nourriture, sommeil, protection, habillement, logement...
D'autres besoins existent. Ce sont des besoins secondaires qui participent
à l'amélioration du vécu de l'homme en y apportant un
assaisonnement particulier. On parle volontiers de besoins de civilisation. Ces
besoins de civilisation sont nombreux et variés et en permanente
évolution. Ils complètent les besoins vitaux en leur ajoutant ce
qui peut paraître superflu : gastronomie pour la nourriture, mode
pour le vêtement et confort pour le logement, etc.1(*)
Les besoins culturels et moraux viennent s'ajouter aux
besoins vitaux et aux besoins de civilisation. Le cas de besoin de
l'éducation, de culture, de loisir, de l'information, etc.
Dans le domaine des besoins, une des contributions les plus
citées est sans conteste, la pyramide des besoins élaborée
par Maslow. En effet, cet auteur situe les besoins physiologiques au bas de la
pyramide alors que les besoins immatériels sont au sommet2(*). Selon Maslow, les besoins
d'ordre supérieur ne sont ressentis par l'individu que lorsque les
besoins d'ordre inférieur sont satisfaits.
Besoins
d'auto-
expression
Besoins d'estime
Besoins d'appartenance
Besoins de sécurité
Besoins physiologique
Figure n° 1 : Pyramide de la hiérarchisation
des besoins selon Maslow
Pour Maslow, les besoins physiologiques (besoins fondamentaux
par exemple besoins de la nourriture, de l'eau, ...) et les besoins de
sécurité (besoins de protection contre les forces physiques et
psychologiques, par exemple la peur d'un accident, la peur de perdre un emploi,
...) sont les premiers à être satisfaits et constituent les
besoins primaires de l'homme. D'autres besoins sont secondaires, parmi ceux-ci,
l'auteur cite les besoins sociaux, les besoins d'estime de soi et les besoins
d'auto réalisation.
A travers cette pyramide, Maslow exprime l'idée selon
laquelle plus le développement culturel, économique et social
d'un individu est important, plus il cherche à satisfaire des besoins
d'un niveau supérieur. Cependant, le principe hiérarchique
établi par Maslow a été contesté par certains
psychologues. Il convient toute fois de distinguer le besoin et le
désir. Lorsque l'individu associe la possession d'un bien, d'un produit
ou d'un service à la satisfaction d'un besoin, le besoin se transforme
en désir. L'infinité des besoins engendre des aspirations qui
sont des besoins non encore satisfaits ou mal satisfaits.
L'homme satisfait ces besoins grâce à des biens
et services consommés soit directement (ce sont des biens et /ou
des services de consommation courante) soit indirectement (ce sont des biens de
production entrant dans la fabrication d'autres biens).
Autrefois, la vie semblait simple et comportait moins
d'éléments de frustration et de stress. Actuellement, la
civilisation moderne a engendré une grande variété
d'occasions d'insécurité, de stress et de frustration alors que
l'homme se croyait à l'abri de certains dangers. Avec le
développement de la technologie, tout le monde peut être atteint
dans sa chair comme dans ses activités, quels que soient le pays ou
l'endroit où l'on se trouve. Il n'y a donc plus de lieu sûr -
l'attentat du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, les accidents d'autos,
violences dans les villes, les attaques à mains armées, etc., le
démontrent à suffisance. Devant cette omniprésence de
l'insécurité, il y a nécessité de se
protéger. Plusieurs voies sont possibles parmi lesquelles l'assurance.
L'assurance est une question importante pour toutes les
nations modernes et se présente aujourd'hui comme une
réalité dont on ne peut pas se passer. Elle passe pour une
question capitale pour toutes les nations modernes. A ce sujet, A.
MICHEL3(*) note que
« (...) tout ou presque tout est assuré invisiblement mais
nécessairement». Le marché des assurances connaît
actuellement une croissance partout dans le monde. C'est seulement en Afrique
où il n'est pas encore développé. Cela constitue, en fait,
un obstacle à la relance économique étant donné que
l'Afrique est à la recherche des capitaux. Au demeurant, D.
SAUZAY4(*) note
: « En volume de primes (dommages et vies), le continent
africain ne représente que 3% du volume mondial
(...) ».
En République Démocratique du Congo (RDC),
l'assurance est prise en charge par la Société Nationale
d'Assurances (SONAS) qui jouit du monopole depuis 1965. La situation de
monopole avec son cortège de conséquences - centralisation,
dirigisme - ne manque pas de revers (lourdeur, indifférence).
En avril 1990, le mouvement de la démocratisation de la
RDC a ouvert la voie à la libéralisation des plusieurs secteurs
qui jouissaient encore du monopole. C'est notamment l'enseignement, le
transport aérien, etc., avec comme conséquence, la
création de beaucoup d'entreprises dans les domaines
libéralisés.
Cependant, concernant les assurances, dans la partie de l'Est
de la RDC, signalons que le Rassemblement Congolais pour la
Démocratie (R.C.D.) a promulgué en juin 2002 une loi
libéralisant ainsi le domaine de l'assurance. Depuis la sortie de cette
loi, un vide s'observe sur son application par les hommes d'affaires tant
nationaux qu'internationaux. L'on n'a pas assisté à un
engouement dans le secteur par la création de plusieurs entreprises. Les
attentes des autorités politico-administratives du RCD ont
été déçues. L'on peut se demander si les hommes
d'affaires de la place ne sont pas informés sur les avantages
liés à ce secteur ou trouvent tout simplement que le domaine
n'est pas rentable. C'est pour élucider cette problématique que
nous nous sommes proposer cette étude.
En entreprenant cette recherche, nous nous intéressons
sur le système actuel d'assurance à Goma et sur
l'éventualité d'une étude de faisabilité d'un
projet de création d'une autre société dans le domaine.
Tels sont les objectifs principaux que nous poursuivons dans ce travail de fin
d'études en gestion et administration.
La principale question qui sous-tend la présente
étude est qu'en cette période où le secteur d'assurance
doit s'ouvrir à la concurrence, dans quelle mesure la SONAS, par ses
interventions, arrive-t-elle à répondre convenablement à
la préoccupation de ses clients ? De cette principale
interrogation découlent des questions spécifiques
ci-après :
1. Comment évoluent les souscriptions de la police
d'assurance et les déclarations des
sinistres à la SONAS pour les branches automobiles et
autres risques divers ?
2. Quelle est la proportion qui existe entre les primes
payées à la souscription pour les deux branches et les
indemnisations payées lors des sinistres déclarés à
la SONAS ?
3. Existe-t-il un écart entre les sinistres
déclarés et les sinistres payés d'une part et d'autre
part entre les montants payés et les montants
déclarés ?
4. Quel est le niveau d'informations des assurés de la
SONAS sur leurs droits et sur leurs devoirs ainsi que sur les services offerts
par la SONAS ?
5. Quelle place les abonnés de la SONAS
confèrent-ils à l'assurance dans leur échelle de
valeurs ? et en particulier, comment jugent-ils le service rendu et les
conditions appliquées par la SONAS ?
6. Quelle avantage l'assurance présente-t-elle aux
yeux des assurés ?
7. Quelle chance de réussite présenterait
l'implantation d'une autre entreprise dans le secteur d'assurance ?
Pour répondre à ces différentes
questions, nous avons avancé les hypothèses de recherche
suivantes :
1. La SONAS ne répondrait pas aux préoccupations
des assurés.
2. La souscription de l'assurance automobile évoluerait
positivement tandis que la souscription de l'assurance autres risques divers
évoluerait négativement. Les déclarations des sinistres
évolueraient positivement dans les deux cas.
3. Le rapport entre les primes payées à la
souscription et les indemnisations payées par la SONAS serait faible
dans les deux cas.
4. Il n'existerait pas des écarts entre les sinistres
déclarés et les sinistres payés.
5. Les assurés de la SONAS seraient plus
informés de leur obligation que de leur droit et le service rendu par la
SONAS.
6. Les besoins de sécurité constituant pour tout
homme une manifestation de l'instinct de conservation, nous pensons que
l'assurance serait aussi indispensable pour tous les hommes. Aussi, nous
attendons-nous à ce que l'assurance présente aux assurés
des avantages plus psychologiques qu'économiques.
7. Les abonnés de la SONAS jugeraient
élevés les tarifs appliqués par la société
et faibles ses interventions lors de sinistres. L'échéance serait
considérée comme courte.
8. L'implantation d'une autre société dans le
secteur des assurances présenterait beaucoup de chances de
réussite notamment du point de vue économique que financier. Mais
aussi la création de nouvelles entreprises laisserait le choix aux
assurés de s'adresser auprès des assureurs de leurs choix.
La théorie des assurances nous renseigne que le secteur
des assurances présente un avantage réel tant sur le plan
financier que sur le plan économique. Seulement, le domaine des
assurances exige une connaissance des créneaux offrant plus
d'opportunités. C'est ainsi que l'intérêt du présent
travail est de présenter aux différents acteurs concernés
un certain nombre d'informations utiles. Aux autorités
politico-administratives, nous présentons une base sur laquelle
pourrait porter leur décision de libéraliser le secteur des
assurances à Goma et aux hommes d'affaires congolais, les avantages
financiers des assurances à Goma et les créneaux plus rentables
qu'ils pourront exploiter dans la ville de Goma.
Notre étude porte sur l'analyse du système
actuel des assurances à Goma. Elle va s'effectuer en deux types temps.
Le premier moment est un travail purement documentaire, s'étendant de
1986 à 1998 ; et le second volet est une enquête par
questionnaire réalisée dans le second semestre de l'année
2002. Cette dernière période est caractérisée par
une multitude des problèmes d'ordre sécuritaire liés
à la circulation des personnes et de leurs biens : notamment le
problème d'exode rural occasionnant une forte concentration de la
population dans la ville. La cible de notre étude est les assurés
de la SONAS.
Nous avons récolté les données en faisant
recours à la technique d'enquête par questionnaire et la technique
documentaire. La première technique nous a permis de récolter
les informations auprès d'un échantillon des assurés de la
SONAS et le second a consisté à rassembler les informations
concernant les prestations de la SONAS. Nous avons fait recours à la
statistique dans le traitement des données.
La réalisation d'un travail scientifique est souvent
confrontée à des obstacles selon la nature de la recherche
entreprise. Plusieurs problèmes se sont présentés dans la
collecte des données et dans leur traitement. La principale
difficulté a trait à la disponibilité des sujets
enquêtés à répondre aux questionnaires. Nombreux
d'entre eux étaient occupés et ne pouvaient pas mettre leur temps
à y répondre. Ceci a fait que nous ne puissions pas avoir un
nombre important des protocoles. Nous avons ainsi récolté 30
protocoles.
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail
s'étend sur quatre chapitres. Le premier est relatif aux notions des
assurances et généralités sur les entreprises publiques et
la libéralisation. Le second présente la Société
Nationale d'Assurances (SONAS/Goma) qui est, en fait, l'unique
société s'occupant du monopole des assurances à Goma. Le
troisième chapitre porte sur la méthodologie de la recherche et
sur la présentation des résultats. Enfin, le dernier chapitre est
une tentative de la création d'une société privée
d'assurances à Goma.
Chapitre I : Considérations
théoriques
Le premier volet de ce chapitre présente le concept
d'assurance et les notions y attachées. Il sera question de brosser le
contenu des assurances, l'histoire des assurances et les différents
types d'assurances. Le second volet concerne les
généralités sur l'entreprise publique (définition,
types, historique, et causes de la création des entreprises publiques)
ainsi que les notions sur la libéralisation.
I.1. Notions sur les assurances
I.1.1 L'assurance
L'assurance est un terme complexe car elle couvre un domaine
large. Il se pose alors le problème de donner une seule
définition à cette notion.
Certains auteurs se sont efforcés d'en préciser
le sens selon les portées juridiques et mutualistes.
Sous l'angle juridique, l'assurance est un contrat par lequel
l'assuré se fait promettre, moyennant une rémunération
appelée prime, pour lui ou pour un tiers convenu, une prestation par
l'assureur, en cas de réalisation d'un risque
déterminé.1(*)
Cette définition présente l'inconvénient
de ne pas faire apparaître le caractère économique des
assurances. Elle fait seulement ressortir les liens juridiques qui unissent
l'assureur, l'assuré et le bénéficiaire.
L'approche mutualiste ou technique présente l'assurance
comme une opération par laquelle une personne (l'assureur) groupe en
mutualité d'autres personnes (les assurés) afin de les mettre en
mesure de s'indemniser mutuellement d'une perte éventuelle (sinistre)
à laquelle elles sont exposées par suite de réalisation de
certains risques moyennant une somme appelée prime ou cotisation
payée par chaque assuré à l'assureur.2(*)
La définition mutualiste présente l'assureur
comme un intermédiaire dont le rôle est de grouper une multitude
de risques suivant des bases bien établies.
Dans ce cadre Chafton précise que l'assurance est la
compensation des effets du hasard par la mutualité organisée
suivant les lois statistiques.3(*)
Comparativement à l'approche juridique, l'approche
technique développée dans le paragraphe précédent
est plus claire. En effet, l'homme éprouve dans sa vie un besoin de
sécurité. Il cherche à se protéger contre les
risques immédiats et futurs, certains et incertains. Etant donné
que ses ressources et son épargne sont limitées, il ne peut pas
couvrir tous les risques auxquels il est exposé. Ainsi recourt-il
à la couverture réciproque des membres d'une collectivité
dont le souci est de se garantir contre les risques de l'avenir.
Cependant ces deux approches permettent de dégager les
caractéristiques principales des assurances à savoir le
caractère bilatéral, le caractère onéreux et le
caractère aléatoire.
En fait, l'assurance met en relation deux agents :
l'assuré et l'assureur. Elle n'est pas gratuite et se
réfère à la réalisation des risques.
Dans la pratique, le contrat d'assurance appartiendrait au
contrat des biens contingents. Les biens contingents sont par
définition des biens qui ont une existence liée à la
réalisation de certains événements.2(*)
La livraison est conditionnelle en ce sens qu'elle s'effectue
lorsqu'un événement particulier se réalise. Le bien ici
n'est plus défini par ses caractéristiques physiques, sa
localisation et la date à laquelle il est disponible mais encore par un
état particulier de la nature.
Pour l'assurance, il ne s'agit pas de la livraison d'une
quantité donnée d'un bien mais plutôt d'une
réparation ou indemnisation du dommage causé ou subi ou alors du
paiement d'une rente ou d'un capital en cas de l'assurance vie.
L'indemnité et/ou la rente sont conditionnées
par la réalisation d'un événement heureux ou
malheureux.
En principe, la notion d'assurance fait ressortir quatre
acteurs à savoir le souscripteur de l'assurance, l'assuré,
l'assureur et le bénéficiaire.
Le souscripteur d'assurance est celui qui signe la police
d'assurance et qui s'engage à payer la prime exigée par
l'assureur.
L'assuré est l'agent dont la personne est couverte
contre le risque ou pour qui le patrimoine est assuré. Souvent il est en
même temps le souscripteur du contrat d'assurance.
Le bénéficiaire est celui qui reçoit
l'indemnité en cas de la réalisation du risque. Dans certains cas
le bénéficiaire peut être l'assuré
lui-même.
L'assureur est la partie au contrat qui reçoit la prime
et en contrepartie s'oblige à payer l'indemnité prévue
dans les assurances de dommages ou la rente dans les assurances des personnes.
L'assureur est en pratique une société commerciale ou une
société civile dans le cas de mutuel. Du point de vue de la
comptabilité, les sociétés d'assurances
généralement appelées les compagnies d'assurance sont des
unités institutionnelles regroupées au sein du secteur
institutionnel appelé assurance.
I.1.2 La réassurance et la coassurance1(*)
1. La réassurance
La réassurance est une opération par laquelle
une société se fait assurer à son tour pour tout ou partie
des risques qu'elle demeure seule à garantir à l'égard de
l'assuré.
La notion de réassurance nous ramène à
différencier le plein de souscription du plein de conservation.
Le plein de souscription est la maximale totale que l'assureur
s'engage à garantir à l'égard de l'assuré. Le plein
de conservation est le capital maximum conservé par l'assureur pour son
propre compte, le surplus étant cédé en
réassurance.
De ce fait, on appelle cédant l'assureur direct qui
cède une partie du risque au réassureur qui le garantit, et qui
est appelé « cessionnaire ». Le cessionnaire qui
demande à son tour la garantie d'un autre réassureur est dit
« rétrocédant » et son réassureur
« le rétrocessionnaire ».
On désigne par le nom de traité de
réassurance la relation qui régit les rapports entre
cédant et réassureur.
La réassurance peut être facultative et ne porter
que sur une affaire ou un groupe d'affaires sans que les parties soient
liées en permanence.
Elle peut être aussi obligatoire dans ce cas le
cédant s'engage alors à céder au réassureur une
partie de ses risques selon les modalités prévues au contrat et
le réassureur s'engage à les accepter.
On distingue cependant deux types de réassurance
à savoir la réassurance de sommes et la réassurance de
dommages.
1.1. La réassurance de sommes
La réassurance de sommes ou de partage des risques ou
réassurance proportionnelle s'applique aux risques couverts par le
cédant. La part du réassureur est alors déterminée
en fonction du capital garanti par le cédant, il en reçoit la
part de prime correspondante et il supporte les sinistres dans la même
proportion.
La réassurance de sommes revêt deux formes :
la réassurance en participation ou en quote-part et la
réassurance en excédant de risque.
a. La réassurance en participation ou en
quote-part
Dans ce cas la part du risque et de la prime
cédée au réassureur est exprimée par un simple
pourcentage uniforme et constant et le réassureur participe pour la
même part à tous les sinistres quelle qu'en soit l'importance.
Il sied de signaler l'imperfection de cette forme d'assurance,
car d'une part elle oblige l'assureur direct à céder une part de
chaque risque même de ceux qui sont inférieurs à son plein
de conservation et d'autre part les risques qu'il conserve à sa charge
sont uniformément réduits, mais non pas rendus homogènes
dans leur valeur ainsi que l'exigerait la technique de l'assurance.
b. La réassurance en excédant de risque
ou excédant des capitaux
Dans cette forme de réassurance, l'assureur ne
cède pour chaque risque que l'excédant du plein de conservation
qu'il a déterminé pour chaque branche en fonction de l'importance
de son Entreprise.
Ce procédé présente un double avantage de
lui laisser la gestion de tous les risques inférieurs à son plein
qu'il peut garantir seul et de niveler dans leur valeur les risques importants,
atténuant ainsi, non seulement l'irrégularité mais encore
l'importance des écarts entre la probabilité théorique des
sinistres et leur fréquence statistique.
La réassurance en excédant de risque
présente néanmoins un danger que l'assureur direct n'accepte avec
légèreté des risques importants ; aussi les
traités en excédant des capitaux imposent-ils toujours au
cédant de limiter son plein de souscription à une multitude de
son plein de conservation.
Ce type de réassurance est souvent utilisé dans
l'assurance incendie et l'assurance individuelle contre les accidents
corporels, souvent combinée d'ailleurs avec des modalités de
réassurance de dommages.
1.2. La réassurance de dommages
La réassurance de dommages dite encore en
excédant d'indemnisation ou réassurance non proportionnelle n'est
pas fondée sur les risques couverts mais sur les sinistres
réalisés selon deux formules possibles : la
réassurance en excédant de sinistres et la réassurance en
excédant des pertes.
a. La réassurance en excédant de
sinistres ou excess loss
Le réassureur ne prend en charge que la part
excédant un montant déterminé dans le traité et
conservé par le cédant et qu'on appelle
« priorité ».
Le réassureur peut donc avoir des dommages très
élevés, aussi pour que l'assureur direct ne soit pas tenté
de traiter avec légèreté les sinistres importants. La
réassurance en excédant de sinistres est- elle
généralement assortie d'une participation du cédant dans
l'excédant.
b. La réassurance en excédant de pertes
ou stop loss
La réassurance n'est pas calculée affaire par
affaire, mais globalement et forfaitairement lorsque l'ensemble des sinistres
d'un exercice dépasse un pourcentage déterminé des primes
qui y sont afférentes.
Cette formule permet à la réassurance de jouer
pleinement son rôle régulateur car un nombre important de petits
sinistres peuvent être aussi dangereux pour l'assureur direct que
quelques gros sinistres.
Le cédant est ici garanti de limiter ses pertes, ainsi
certaines clauses imposées par le réassureur sont-elles
également utiles pour inciter à la prudence. Le réassureur
lui imposera soit des pleins de souscriptions impératifs, soit une
participation dans l'excédant de pertes suivant un pourcentage
fixé à l'avance.
Le stop loss est la forme de réassurance la mieux
adaptée aux assurances contre la grêle qui se caractérise
toujours par des variations très fortes de taux de sinistres.
2. La coassurance
Elle est l'existence simultanée, volontaire et
organisée d'assurances souscrites auprès de plusieurs entreprises
d'assurances pour la couverture intégrale d'un seul risque important.
On appelle société apéritive la
société qui, au nom des autres sociétés d'assureurs
appelées coassurances, discute des conditions du contrat, rédige
la police et constitue l'interlocuteur normal de la coassurance au près
de l'assuré.
1.1.3. Utilité de l'assurance
Pour le professeur C. Vivante, l'assurance est un
« office de répartition » dont le rôle
est de distribuer les primes recueillies dans un groupe nombreux
d'assurés entre eux qui ont subi des sinistres.5(*)
L'assurance joue ainsi deux rôles : social et
économique.
Rôle social de l'assurance
L'assurance empêche un grand nombre de gens de tomber en
charge de l'assistance publique. Il est certain que le développement de
l'assurance entraîne une situation de prévention des maux qu'elle
est destinée à garantir.
Rôle économique de
l'assurance
L'assurance est un moyen efficace pour lutter contre
l'incertitude dans les transactions. Sans l'assurance, seules les entreprises
à grande échelle pourraient faire face à des sinistres
importants. A cet effet, elle permet la concurrence entre les grands
exploitants et les petits car elle favorise l'épargne et entraîne,
à l'intérieur et entre tous les pays, une compensation des
risques aux quelles diverses entreprises sont exposées.
I.1.4. Le risque
Comme l'assurance, le risque est également
défini sous l'angle mutualiste et juridique.
Du point de vue juridique, le risque est
l'événement futur et aléatoire ou d'un terme
indéterminé en dehors de la volonté des parties contre
lequel l'assuré veut se prémunir.6(*)
Du point de vue mutualiste, le risque est
caractérisé par la probabilité de survenance d'un
événement et son importance.
L'aspect juridique fait ressortir deux points importants du
risque à savoir la non-volonté des parties à la
réalisation d'un événement et son caractère
aléatoire (c'est ainsi que la notion de probabilité intervient en
matière de tarification).
Martinet et Silem ont donné une définition qui
fait ressortir les aspects juridiques et techniques du risque. Ils soutiennent
que le risque est un phénomène aléatoire correspondant
à une situation où le futur n'est prévisible qu'avec des
probabilités.7(*)
Il convient toutefois de distinguer le risque et l'incertain.
Le risque est un phénomène aléatoire
correspondant à une situation où le futur n'est prévisible
qu'avec des probabilités.
L'incertain, par contre, correspond à un futur
totalement imprévisible (échappement au calcul).
F. Knight a souligné que le concept de risque est
réservé aux situations dans lesquelles existent des
probabilités objectives et l'incertain est réservé aux
événements pour lesquels les probabilités sont
attribuées par les agents.8(*)
La théorie des assurances distingue deux types de
risques. Il s'agit d'une part des risques associés à des
variables exogènes et objectives. Ils conduisent à moduler les
tarifs afin d'éviter la sélection adverse et la disparition de
l'activité d'assurance qui résulterait de l'assurance des seuls
agents ou biens à haut-risque.
D'autre part les risques liés au comportement de
l'assuré appréhendés par la notion du risque moral ou
aléa moral. Les tarifs incitatifs doivent encourager ici les
comportements loyaux.9(*)
Le phénomène de sélection adverse ou
d'auto sélection intervient lorsque des variables d'environnement
propres à l'agent, pertinentes dans la relation au principal, sont
connues de l'agent mais inconnues du principal. C'est le cas où
l'assuré connaît son niveau réel de risque.10(*)
Ainsi, lorsqu'une Société d'assurance augmente
ses primes pour sélectionner les clients, elle risque de n'avoir que
ceux qui ont les plus fortes probabilités d'avoir un sinistre tout en
ignorant les individus à haut et bas risques puisque l'assureur ne peut
pas distinguer ces deux catégories d'individus, il leur proposera des
contrats identiques. Cela peut conduire le marché des contrats des
assurances à la détermination des primes telles que les individus
à bas risques préfèrent ne pas s'assurer.
Dans ce cas, la distribution des hauts et bas risques peut
reposer sur des critères objectifs tels que le lieu de résidence
ou l'âge pour le conducteur dans le cas de l'assurance automobile ou plus
subjectifs tels que l'avis d'un expert,...
Le risque moral est par contre un opportunisme après
réalisation du contrat. C'est une situation où le cocontractant
peut agir de façon à léser l'autre partie soit par ce que
celle-ci est moins bien informée qu'elle, soit par ce que le contrat est
incomplet. (il prend en compte que certaines éventualités)
Le phénomène du risque moral est lié
à l'existence des variables de choix discrétionnaires de la part
de l'agent, choix inobservable du principal. Ces variables sont en
général appelées « efforts »
Le principe du risque moral dans les assurances revient
à dire que plus l'assurance garantit une couverture complète d'un
sinistre moins l'incitation à éviter l'événement
défavorable est grande. Le risque moral signifie aussi que dans le
contrat une partie fait confiance à l'autre. L'assuré dans ce cas
bénéficie des informations sur sa propre situation que
l'assureur.
I.1.5 La probabilité
La probabilité est le rapport de nombre de cas
favorables d'un événement au nombre total de cas
possibles.11(*) La valeur
de ce rapport est comprise entre 0 et 1.
La valeur 0 est l'impossibilité, la valeur 1 est la
certitude et 0,5 est l'incertitude radicale.
On dit que la probabilité théorique est la
fréquence relative observée. Ainsi, le nombre de cas
théoriquement favorables pour sortir 6 en jetant un dé est de 1,
la probabilité théorique est de 1/6.
Dans la pratique certains événements possibles
peuvent être plus probables que d'autres. Pour cela l'ensemble de ces
événements possibles peut être distribué selon une
loi de probabilité.
Cette loi définit les probabilités que les
agents attribuent aux divers états de la nature et aux divers
événements.
En théorie des assurances on considère que cette
loi est subjective car elle dépend de chaque individu.
I.1.6 Prime d'assurance
La prime d'assurance s'entend comme le montant que
l'assuré doit verser à l'assureur en vue de
bénéficier d'une réparation en cas de réalisation
d'un sinistre dans le cas de l'assurance des dommages.
En assurance de personnes on parle d'une rente ou capital. La
prime d'assurance est calculée à partir du capital assuré
et de la probabilité de survenance de risque.
La prime d'assurance pourra être
considérée comme le prix contingent et correspond au prix que
doit verser l'acquéreur dans un contrat stipulant qu'une quantité
d'unités de produit devra être livrée si un état
donné se réalise ; mais que rien ne sera dû par le
vendeur dans le cas contraire.12(*)
Formellement la prime est calculée comme suit :
Px=Cn x Pn
Où Px est la prime, Cn est le capital et Pn est la
probabilité de survenance du risque.
Ainsi donc, la prime d'assurance varie en fonction de la
probabilité de survenance du risque, le capital assuré et la
durée du contrat. Le contrat d'assurance étant dans la plupart de
cas annuel, la prime est versée une fois l'an.
La formulation haute donne la prime pure. La prime
réelle ou prime brute est encore beaucoup plus élevée. La
différence ou chargement est destinée à couvrir les frais
de fonctionnement de l'organisation d'assurance et à lui fournir un
profit.13(*)
On distingue à cet effet deux types de
chargements :
Le chargement de gestion qui constitue les dépenses
supportées tout au long de la vie du contrat par la compagnie
d'assurance ( salaires et autres frais généraux) et les
chargements d'acquisition qui servent à couvrir les dépenses
réalisées au moment de la souscription du contrat à
l'échéance de la prime (commission, frais d'établissement,
frais de quittance,...)
En définitive, la prime pure augmentée des
chargements constitue la prime nette ou la prime commerciale. La prime brute
est équivalente de la prime nette majorée de contribution sur le
chiffre d'affaire.
En termes plus clairs :
- Prime pure : Px=Cn x Pn
- Prime nette :Px + chargements
- Prime brute : P nette + CCA
La prime s'applique au contrat d'une manière ferme et
représente donc la valeur du
contrat comportant une réparation
conditionnelle ; il la représente indépendamment de la
réalisation de l'événement. C'est ainsi qu'un
assuré accepte de verser la valeur ferme d'une prestation qui lui sera
due par l'assureur si un événement particulier se
réalise.
I.1.7 Administration du contrat d'assurance
14(*)
- Souscription
La police d'assurance est souscrite par l'assuré ou le
souscripteur à la société ou
l'agent général ou courtier de son choix.
L'omission de déclaration inexacte entraîne la possibilité
de résiliation du contrat par l'assureur ou la réduction
proportionnelle de l'indemnité après sinistre en cas de bonne foi
avant tout sinistre, et la nullité du contrat en cas de mauvaise foi.
- Durée
La durée du contrat est fixée par la police
d'assurance mais l'assuré ou l'assureur a le
droit de réaliser le contrat chaque année.
- Résiliation du contrat
La législation française précise que les
contrats sont résiliables annuellement. Un délai
de préavis de deux mois doit être
respecté. Toutefois, les contrats individuels d'assurance maladie et les
risques autres que ceux des particuliers peuvent prévoir d'autres
conditions fixées par la police d'assurance.
Pour l'assurance vie la résiliation du contrat peut
survenir à tout moment en cessant d'acquitter les primes.
Les modalités sont inscrites dans la police. La
résiliation est prévue à la date anniversaire du contrat
ou à l'échéance annuelle. L'assuré peut
résilier le contrat par déclaration avec
récépissé faite au siège de la
société ou par tout autre moyen indiqué dans la police.
La résiliation avant terme peut avoir comme cause le
changement de la situation (domicile, mariage, régime, profession)
disparition ou vente de l'objet assuré, décès de
l'assuré, changement de domicile, situation matrimoniale.
Pour l'assurance automobile, le contrat ne peut être
résilié par l'assureur qu'après un sinistre causé
par un conducteur en état d'imprégnation alcoolique ou coupable
d'une infraction entraînant une suspension judiciaire ou administrative
du permis d'au moins un mois ou son annulation.
I.1.8 Historique des assurances
Les assurances sont apparues dans les vieilles civilisations
et ont évolué au fil de temps. Un vieux papyrus datant de 4500
av. J.C. a indiqué l `existence des assurances dans la base
Egypte.15(*)
En outre, vers les années 2700 av. J.C. une caisse
d'entraide pour dépenses funéraires des tailleurs des pierres
avait été mise sur pied en Egypte.
En effet, en 1100 av. J.C. à Jérusalem les
ouvriers Kasidéens ont construit des temples sous les ordres du Roi
Salomon et s'associèrent pour compenser les accidents sur les
chantiers.
Au même moment en Inde, les lois de Manou
édictèrent les règles des prêts à la grosse
aventure. Il s'agissait donc du remboursement, à l'armateur, du capital
ainsi qu'une forte participation au bénéfice lorsque le bateau
accostait sans difficulté.
En 250 ap. J.C. à Rome, on assista à la
création « des collèges d'artisans » qui
étaient des associations de secours mutuels.
La première forme d'assurance maritime apparue à
Gènes en 1347.16(*)
Au 15e et 16e siècle les
assurances dominent le monde occidental.
En France, la première police maritime fut
instaurée à Marseille au 15e siècle. En Italie
et en Flandres il y eut apparition de l'assurance vie au 16e
siècle.
Aux environs de 1585 à Londres il y a eu souscription
du premier contrat d'assurance vie par l'établissement du Richard
Chandler qui assura William Gibbens pour 383£ 6 shillings et 8 pences.
Durant le même siècle un édit de Philippe II interdit toute
forme d'assurance et prohibant l'assurance vie en Espagne et au Pays-Bas. En
effet, dans ces pays l'assurance vie semblait être immorale car elle
pouvait inciter le bénéficiaire à provoquer la mort du
souscripteur (personne assurée) de la police.
L'assurance vie apparut à Hambourg en 1592. A Londres,
l'incendie survenu le 9 février 1666 durant 7 jours et 8 nuits
détruisant 13200 bâtiments dont 77 églises démontra
mieux l'importance de l'assurance incendie. L'assurance incendie évolua
et prit la forme sociétale ; d'où la création
à Londres en 1684 du « Friendly society of fire
office » la première société de l'assurance
incendie et en 1750 la société de l'assurance mutuelle contre
incendies de Paris.17(*)
La révolution industrielle observée au
18e siècle permit aussi les assurances d'émerger. les
assurances automobiles ont vu le jour avec l'invention du véhicule. A
son originelle était volontaire, plus tard elle deviendra obligatoire
dans le but de protéger la population.
Le développement économique du 18e
siècle a donné des formes évoluées des assurances.
A Anvers en 1828 il y eût naissance des bureaux de véritas qui se
chargeaient des assurances maritimes. Pendant cette même période
l'on créa la fondation de l'union vie. Cette fondation avait
lancé avec les banques une offre de contrat de rente viagère sur
la tête de 30 souverains et princes d'Europe. La fondation garantit
à ses souscripteurs une rente viagère de 5 F sur tête de
chacun d'entre eux. Plus de 1500 contrats signés malgré l'espoir
des banques mais l'Etat refusa la cotation en bourse et l'opération fut
annulée.
Les idées libérales du 19e
siècle ont également influencé le développement du
secteur des assurances. Sous l'influences des progrès économique
et social, de nouvelles formes d'assurances apparaissent notamment assurance
contre le vol, le risque de guerre, assurance contre accidents corporels,
contre le chômage,...
L'assurance s'est développée aujourd'hui
jusqu'à prendre une forme plus professionnelle. Elle s'est
accompagnée de la création des compagnies privées.
I.1.9 Types d'assurances
D'après la loi belge du 13 juillet 1930 les assurances
sont classifiées en 2 grandes parties : les assurances de dommages
et les assurances des personnes.18(*) Les assurances de dommages ont pour but de
protéger l'assuré contre les éventuels risques qui
menacent son patrimoine. Elle se subdivise en assurance de choses et assurance
de responsabilité civile. Les assurances de choses ont pour rôle
de réparer les dommages matériels que subit le patrimoine de
l'assuré.
Les assurances de responsabilité civile sont celles qui
protègent l'individu contre les obligations de répondre aux
dégâts causés à autrui.
Selon Bout, l'assurance de dommage regroupe l'assurance
incendie, l'assurance automobile, l'assurance transport, l'assurance accident
et risques divers et l'assurance dégâts des eaux.19(*)
Les assurances des personnes couvrent les risques pouvant
atteindre la personne de l'assuré. Elles ne sont pas des contrats
d'indemnité et ne réparent pas un préjudice.
Les capitaux payés en assurance des personnes sont
forfaitaires et stipulés par la police d'assurance. ils sont
appelés assurances des capitaux ou assurances
spéculatives.20(*)
Dans cette branche on retrouve l'assurance vie, l'assurance
maladie, l'assurance scolaire, l'assurance chômage, l'assurance
sport,...
I.2.Généralités sur Lentreprise
publique
I.2.1. Notions sur l'entreprise publique
a. Définition
Il existe toute une palette de définitions à
utiliser selon que l'on veut mettre en lumière l'aspect
économique, juridique ou financier du secteur public.
Le centre européen de l'entreprise publique
fondé au début de la décennie 1960 a donné la
première définition de l'entreprise publique. Ce centre
considère comme telle « toute entreprise dans laquelle l'Etat,
les collectivités ou établissements publics, les autres
entreprises publiques, sont propriétaires, séparément ou
ensemble, directement ou indirectement d'une part de capital qui :
« - soit excède la moitié du capital
de l'entreprise
- soit tout en restant minoritaire dans le capital de
l'entreprise permet, du seul fait de son existence ou en se conjuguant avec
des droits spécifiques à la puissance publique, de disposer d'un
pouvoir effectif dans l'entreprise »21(*)
Cette définition reflète l'aspect juridique de
l'entreprise publique car elle ressort la répartition des parts sociales
détenues par l'entreprise pour qu'elle soit considérée
comme entreprise publique.
La définition économique de l'entreprise
publique est celle proposée par Silem et Albertini. En effet, ces
auteurs définissent l'entreprise publique comme une organisation
à caractère industriel et commercial placée sous
l'autorité ou la tutelle de l'Etat ou d'une collectivité
publique. La fonction est de produire des biens et/ou des services pour un
marché.22(*)
L'entreprise publique dispose, cependant, d'une certaine autonomie de
gestion.
Le problème spécifique relatif à la
transparence des relations financières entre l'Etat et l'entreprise
publique ramène certains auteurs à définir l'entreprise
publique comme toute entreprise sur laquelle les pouvoirs publics peuvent
exercer une influence dominante ou le pouvoirs effectifs peuvent
éventuellement s'exercer par la simple existence d'un actionnaire
public, fut-il très minoritaire dans la mesure où celui-ci
disposerait d'une possibilité réelle face à une multitude
de petits actionnaires inorganisés.
b. Historique de l'entreprise publique
L'origine des entreprises publiques est certes en Europe fort
ancienne. Des banques publiques créées par les Etats ou des
villes libres de la Grèce, existaient déjà en Grèce
Antique.
La Rome impériale créa par la suite des
manufactures d'Etat, notamment dans l'armement, les mines et les tissus.
Les mensaes furent aussi des banques publiques
rattachées elles-mêmes à une caisse centrale, dont le
siège était à Rome.
Plus près de notre époque, la tentative la plus
remarquable fut, sans doute, au XVIIe siècle celle de Colbert. Il
organisa un véritable secteur public « les manufactures
du roi » aussi qu'un secteur semi-public « les manufactures
royales » et un secteur public « les compagnies
françaises des Indes ».23(*)
Les successeurs de Colbert abandonnèrent
progressivement ses idées et en dehors de la phase
éphémère connue sous le nom de « système
de law » qui ne dura que quelques années sous la
régence, on ne relève pas au XVIIIe siècle, de nouvelles
créations d'entreprises publiques.
Le secteur public Européen remonte donc seulement
à la seconde moitié du XIXe siècle et il apparaît
bien que de manière générale il n'y a pas eu au niveau des
Etats, sauf en de brèves périodes et sous la poussée des
pressions politiques nées d'événements exceptionnels
(guerres, crises), de politique permanente d'organisation et d'extension du
secteur public industriel et commercial.
Ce n'est qu'à l'époque très
récente qu'un certain nombre de tentatives globales :
« nationalisation » ou
« privatisation » ont été faites en ce
sens.
En Afrique le courant d'entreprises publiques existe avec la
décolonisation. Au Congo, on a connu la
« zaïrianisation » c'est à dire le transfert
aux zaïrois de l'époque de la gestion de certaines entreprises
appartenant aux étrangers. Certaines entreprises se sont vues
octroyées, de ce fait, le statut d'entreprise publique, d'autres sont
restées aux privés nationaux.
La création des entreprises publiques ou la mise sous
tutelle publique d'entreprises privées existantes s'est plutôt
réalisée de manière sporadique et devant des
nécessités particulières limitées à l'un ou
l'autre des secteurs économiques.
c. Formes d'entreprises publiques
On classe les entreprises publiques selon les formes
juridiques et selon le degré décroissant de l'autonomie
financière et de gestion.
q Selon les formes juridiques on distingue :
- Les entreprises
à caractère administratif plus marqué
Ce sont des organismes détachés après
coup d'une des collectivités publiques ou crées par elles par ce
que l'activité en cause ne pouvait être exercée dans le
cadre budgétaire et comptable traditionnel. On trouve en premier lieu
dans cette catégorie des organismes réalisant des
opérations du type commercial sens large, mais ne possédant la
personnalité morale. C'est ce qu'on appelle la régie
personnalisée. En suite des budgets connexes rattachés aux
collectivités locales et exerçant des activités
commerciales. Enfin, des établissements gérés selon des
normes proches des services administratifs mais ne possédant une
personnalité morale entière.
- Les entreprises publiques à caractère
industriel ou commercial et les Entreprises nationalisées
Ces deux sortes d'entreprises ont deux points communs. D'une
part, l'Etat (ou la collectivité publique) détient la
totalité de leur dotation ou de leur capital, ce qui entraîne
souvent certaines particularités originales de caractère public,
d'autre part, leurs activités et leurs modalités de gestion sont
de droit privé.
Sur le plan juridique on distingue :
- Les établissements publics créés par
les pouvoirs publics et dont l'unique
participant est l'Etat ou la collectivité
décentralisée,
- Les établissements nationaux ou les entreprises
nationales venues dans le
patrimoine public par le transfert du secteur privé,
- Les associations ou corporations groupant des membres
publics associés.
Les établissements publics à participation
unique ont été crées par les pouvoirs publics, le plus
souvent par la loi pour répondre à un besoin précis,
d'où l'appréciation de la règle stricte de la
« spécialisation ».
- Les sociétés d'économie
mixte
La dernière forme d'expression de l'intervention
publique et incontestablement la plus moderne se rattache exclusivement au
droit privé.
Les pouvoirs publics interviennent dès lors en
qualité d'actionnaires d'une société anonyme.
Qu'il s'agisse des sociétés d'économie
mixte exerçant leur activité sur l'ensemble du territoire
national ou ne possédant qu'un champ d'action géographique local,
ces entreprises sont soumises, quant à leur gestion, leurs
opérations, leur comptabilité, entièrement au droit
privé.
Les sociétés d'économie mixte est la
forme la plus souple et la plus moderne car elle présente toutes les
possibilités de concentration, d'interpénétration, de
financement au niveau local comme à l'échelon national ou
international.
q Selon le degré décroissant de
l'autonomie financière ou de gestion on distingue
la concession, la société nationalisée et
la régie autonome, les établissements publics à
caractère industriel ou commercial et la régie directe.
D. Causes de création des entreprises
publiques
Plusieurs raisons expliquent la création des
entreprises publiques. Entre autres on peut citer la décentralisation
des services publics, les doctrines communalistes, nécessité de
parer aux crises et aux guerres, les politiques de nationalisation globale, la
crise en valeur des régions en voie de développement, le motif
d'ordre international.
Signalons toutefois, que cette liste n'est pas exhaustive.
I.2.2. Notions sur la
libéralisation
I.2.2.1. Définition
On dit qu'il y a libre entrée sur le marché d'un
bien si toutes les entreprises qui le désirent peuvent se lancer dans la
production de ce bien sans se trouver face à des obstacles d'ordre
institutionnel ou autre.
Ce courant a pris naissance avec les classiques et
l'économiste anglais Adam Smith est considéré comme le
père fondateur de l'école libérale.
Son ouvrage « la recherche sur la nature et les
causes de la richesse des nations (1776) » est le premier grand
ouvrage en faveur du libéralisme économique.24(*)
Selon cet auteur, trois thèmes centraux expliquent
« la richesse des nations » à savoir :
- la recherche de l'intérêt individuel est le
plus sûr moyen d'assurer la richesse des
nations ; en conséquence le rôle de l'Etat
doit être strictement limité. C'est la théorie de la main
invisible.
- Le travail humain est l'origine première de la
valeur des biens
- La division du travail est un facteur important de la
richesse des nations.
La libre entrée peut concerner un bien
précis, un groupe de biens ou l'ensemble des biens de
l'économie.
Selon la vision couramment admise, la libre entrée
empêche des « situations acquises » où les
entreprises en place bénéficient des
« rentes » ou des « superprofits » car
la présence de ceux-ci ne peut qu'attirer de nouveaux producteurs qui,
en augmentant l'offre, provoquent progressivement une baisse des prix jusqu'au
moment où les rentes (ou les superprofits) disparaissent.
Toutefois, si l'on ne veut pas en rester à
« la vision couramment admise » et si l'on veut
élaborer une théorie, il faut préciser le contenu de
chacun des mots utilisés (par exemple qu'est ce qu'un
superprofit ?) ainsi que la forme de processus de libre entrée
proprement dite. Ce qui nécessite d'expliciter le cadre institutionnel
retenu mais aussi les caractéristiques des agents
considérés, l'information dont ils disposent et leurs
conjonctures sur leurs comportements respectifs. Si on le fait, on
s'aperçoit alors que, quelle que soit la variante envisagée, la
vision couramment admise sur les conséquences de la libre entrée
est très discutable, les choses étant bien plus complexes qu'on
ne le croît habituellement comme le montre le cas de la concurrence
parfaite.
I.2.2.2. Libre entrée et concurrence
parfaite
La libre entrée est souvent considérée
comme une des caractéristiques essentielles de la concurrence parfaite.
Or, il n'en est rien tout au moins si l'on s'en tient au modèle de
référence de la concurrence parfaite, celui d'Arrow Debreu. Dans
ce modèle il est supposé que les entreprises et les fonctions de
production qui les caractérisent sont une donnée. Leur nombre est
donc fixé à l'avance et elles ne peuvent ni fusionner, ni se
diviser en unités plus petites. Cette hypothèse est faite pour
éviter d'avoir à considérer des fusions d'entreprises ou
l'éclatement de certaines d'entre-elles ; si non il faudrait
préciser la fonction de production des entités qui
résultent de ces processus, ce qui est loin d'aller de soi.
I.2.2.3 Libre entrée et le monopole
La forme contraire de la libre entrée est le monopole.
Il est donc une situation caractérisée par la présence
d'un seul vendeur face à de nombreux acteurs.
Quand il n'y a qu'une seule entreprise sur le marché il
est fort peu vraisemblable que celle-ci prenne le prix du marché pour
une donnée. Au contraire, un monopole aura en principe conscience de son
influence sur le prix du marché et choisira le prix et l'output qui
maximisent ses profits totaux.
Evidement, il ne peut pas choisir le prix et l'output de
façon indépendante, pour un prix élevé, il ne peut
vendre que ce que le marché accepte. S'il s'agit d'un prix
élevé, il ne peut vendre qu'une petite quantité. Les
comportements de demande des consommateurs constituent une contrainte pour le
monopoleur quand celui-ci choisit le prix et la quantité.
Nous pouvons considérer que le monopoleur fixe le prix
et laisse les consommateurs choisir la quantité qu'ils désirent
acheter à ce prix, mais nous pouvons tout aussi bien considérer
que le monopoleur choisit la quantité et laisse les consommateurs
décider quel prix ils payeront pour cette quantité.
La première approche est probablement plus naturelle
mais la seconde s'avère plus intéressante du point de vue
analytique.25(*)
Ces deux approches sont équivalentes quand nous les
menons de façon correcte.
Néanmoins, l'optimisation d'un monopoleur est atteinte
lorsque la recette marginale égale au coût marginal et au prix.
Cette condition se ramène à
l'égalité entre le coût marginal et le prix. Lorsque le
prix est égal au coût marginal on dit que la branche est efficace
au sens de Pareto.
Le profit du monopole est égal à court terme et
à long terme à la différence entre les recettes totales et
les coûts totaux. Le niveau de production choisit par le monopole est
donc caractérisé par l'égalité de la recette
marginale et du coût marginal.
Notons u(y) le profit total, RT(y) recettes totales, CT(y)
coûts totaux
Le profit maximal u(y) = RT(y) - CT(y)
Pour Bernard Geurrien ; le modèle de base de la
théorie du monopole se situe dans un cadre de l'équilibre partiel
où il n'y a qu'un seul bien ce qui exclut d'office les
substituts.26(*)
Une entreprise produit ce bien pour lequel il existe une
demande qui lui est propre, et dont on dit parfois qu'elle est captive. Il est
supposé que cette demande est le fait d'une
« multitude » d'individus qui ont un comportement passif
comme en concurrence parfaite et que l'entreprise en situation du monopole
connaît la fonction de demande qui s'adresse à elle.
L'approche utilisée ici est dite
« objective » puisqu'elle suppose que le monopole
connaît la « vraie » demande contrairement à
l'approche « subjective » dans laquelle le monopole se
contente d'estimer la demande.
I.2.2.4. Libéralisation, libération et
privatisation
Ces concepts sont utilisés à tort et à
travers pour designer la même réalité. Quoi qu'il en soit,
ces mots ne reflètent aucunement la même réalité.
- Libéralisation
La libéralisation telle qu'expliquée ci haut
prône la libre concurrence et s'oppose donc à l'intervention de
l'Etat qu'à la constitution des monopoles ou d'oligopoles
privés.
Cette doctrine est fondée sur la
conviction qu'il existe un ordre économique naturel
réalisé par des mécanismes d'ajustement qui ne peuvent
jouer que dans le libre jeu des initiatives individuelles.
- Libération27(*)
De façon générale, la libération
consiste pour l'Etat à libérer le choix de gestion à
court, moyen et long terme des entreprises publiques afin de les rendre plus
dynamiques et soucieuses de leurs performances.
Alternativement, il contraint les entreprises par le biais de
leurs responsables à construire l'efficacité en faisant des choix
opportunistes, en appliquant des procédures de gestion rationnelles et
rigoureuses, en combinant judicieusement les facteurs de décision, afin
d'atteindre un niveau de performance satisfaisant et un degré de
perfection comparable à celui des entreprises du secteur
privé.
La proposition même de libérer le choix de
gestion des entreprises publiques résulte de l'incapacité de
l'Etat de continuer à les financer, du souci de les voir pratiquer une
gestion plus élaborée permettant d'atteindre des objectifs plus
clairs et cohérents, de la désorganisation et des
dysfonctionnements de l'environnement économique et de la
difficulté de l'Etat à gérer efficacement le processus de
libéralisation.
Cependant, la libération a trois contraintes
fondamentales :
La première s'articule autour de l'autonomie de gestion
qui devrait accompagner l'autonomie financière, et qui certes, existe
déjà, malgré quelques limites.
Elle suppose une interaction plus faible entre l'Etat et les
unités concernées, des choix cohérents et une affectation
judicieuse de responsabilités, de sorte que la liberté acquise
deviendra un atout significatif dans la recherche de l'efficacité et de
performance, et que les faiblesses de l'Etat ne seront plus un handicap
insurmontable. Ce dernier se transforme en partenaire financier et commercial
au lieu de rester le décideur direct ou indirect de la gestion
courante.
Ensuite, la libération exige que l'entreprise publique
s'oriente vers ses performances, or, celles-ci nécessitent la
définition d'un objectif global clair avec des sous-objectifs non
conflictuels.
Enfin, la libération nécessite une gestion
appropriée et conséquente de deux premières conditions.
Cette gestion est appelée à s'identifier à celle des
entreprises du secteur privé, ce qui exige non seulement un degré
de spécialisation et d'expertise suffisamment élevé, mais
aussi un esprit intégratif afin de tenir compte de la vision
systématique, des hommes, des divisions, des fonctions, des
décisions, etc.
- Privatisation28(*)
Le terme « privatiser » au sens large
traduit l'idée d'un certain dégagement de l'Etat
dont selon les thèses néo-libérales, le
trop grand dirigisme freine, inconsciemment, l'initiative et perturbe les lois
du marché.
Au sens strict, il définit le transfert au secteur
privé de la propriété des entreprises dont les pouvoirs
publics (l'Etat ou d'autres collectivités) possèdent la
totalité ou la partie du capital.
La privatisation est en ce sens plus large que la
« dénationalisation » chargée
d'idéologie politique et qui s'oppose au concept préalable de
« nationalisation ».
Elle n'est pas, non plus synonyme de la
« déréglementation » encore qu'elle puisse,
le cas échéant entraîner l'abandon des monopoles publics
traditionnels ; ni de « la
désétatisation » qui peut se traduire, le cas
échéant, par un transfert du pouvoir de l'Etat entre les mains de
collectivités décentralisées.
Elle est également très différente d'une
politique de simple application aux entreprises publiques, en dehors de tout
transfert de la propriété, de règles de gestion
(comptabilité, gestion financière, statut des personnels, etc.)
du type privé.
La privatisation a pour fondements la recherche des structures
plus souples et plus performantes, le développement des places
financières, la croisade de l'actionnariat populaire et de la
participation des salariés, la contribution avantageuse aux
problèmes budgétaires, et le fait que c'est un
phénomène récent de portée universelle.
Avant de terminer ce point sur la privatisation,
présentons ses dangers et précautions.
Les programmes de privatisation risquent de se heurter, sans
précautions suffisantes, à des environnements négatifs
dont nous ne retiendrons que les plus apparents, à savoir les anomalies
d'un retour au marché, le possible éviction boursière,
l'emploi imprudent des produits par nature exceptionnels.
L'une des limites de la privatisation se trouve liée
à l'usage que peut faire l'entreprise de la liberté acquise et
à l'efficacité plus ou moins grande que l'on peut attendre du
caractère régulateur du marché. Des excès
opposés sont à éviter. D'une part, la
déréglementation des monopoles qui soit l'apanage de certaines
entreprises doit accompagner normalement le transfert au secteur
privé.
En effet, à l'absence d'une concurrence active, la
privatisation risquerait de conduire seulement d'un monopole public à un
monopole privé. Or, l'efficacité économique dépend
beaucoup plus de la concurrence que la simple nature des droits de
propriété.
Le problème bien entendu, se complique lorsqu'on se
trouve en présence des monopoles que l'on peut qualifier non de
« réglementaires » mais de
« naturels ».
Il s'agit donc de créer une réelle concurrence
ou dans la mesure où elle était très réduite, de la
développer, ce qui n'est pas toujours facile.
En sens contraire, une concurrence trop sauvage, une gestion
trop rigoureuse, une banalisation trop poussée peuvent risquer
d'entraîner dans certains secteurs professionnels des conséquences
sociales insupportables au niveau des Etats. Des réductions massives
d'effectifs par exemple, même si elles sont capables d'améliorer
la productivité et d'assurer le développement de l'entreprise
privatisée, ne manqueraient pas d'avoir des incidences fâcheuses
quant au fonctionnement à court terme de l'économie nationale.
Chapitre II : Aperçu de la
Société Nationale des Assurances du Congo
Dans cette partie du travail, nous allons présenter la
société nationale des assurances. Il sera question de passer en
revue son historique, son organisation et son fonctionnement.
II.1. Historique de la SONAS
Avant 1966, le secteur d'assurances au Congo était
exploité par les étrangers en majorité belges telles que
Immoaf, Hevotin , Charles le Jeune limited, Boels, Immocongo, Ochelins, le
Cousimo, l'Hervetica, etc .
Ces compagnies n'étaient que des succursales dont les
sièges se trouvaient en Europe et principalement en Belgique. A cet
effet, leur rôle se limitait à la simple récolte des
primes.
La couverture effective des risques était
assurée par « la compagnie mère ». Cette
façon de travailler aurait comme inconvénient une vision floue
de la réalité du terrain et le
retard du règlement des sinistres mais aussi ces mouvements facilitaient
la fuite des capitaux vers l'étranger.
En novembre 1966 l'exploitation des assurances sur toute
l'étendue de la République du Congo sera confiée à
une société unique, nationale jouissant d'un monopole
jusqu'à nos jours. Les motifs évoqués par le chef de
l'Etat à l'époque le Président Mobutu peuvent se
résumer en ceci :29(*)
Renforcer la souveraineté de l'Etat sur le plan de la
vie socio-économique ; étendre à l'échelle de
la population le besoin de protection du patrimoine national par les
assurances celles-ci s'identifiant ainsi à une opération
d'épargne ; enfin procéder au plan national à
l'accroissement rapide de la capacité contributive du secteur des
assurances au développement du pays.
II.2.Ordonnances-lois portant sur l'organisation de la
Sonas
Dans ce paragraphe nous allons présenter les
ordonnances lois relatives au développement du marché
d'assurances au Congo. Il s'agit premièrement des textes relatifs
à la création de la Sonas puis ceux relatifs aux statuts
régissant la Sonas enfin ceux se rapportant aux produits ou aux branches
exploitées par la Sonas.
II.2.1. Textes relatifs à la création de
la Sonas
- Ordonnance Loi n°66/662 du 23/11/1966 portant
création d'une assurance obligatoire
- Ordonnance Loi n°66/662 bis du 23/11/1966
portant création de la Société
nationale d'assurance
- Ordonnance-loi n°67/18 du 17/01/1967 portant
modification de l'ordonnance loi n°66/662 du 23/11/1966
- Ordonnance-loi n°240 du 02/06/1967 conférant le
monopole des assurances à la Société nationale des
assurances.
II.2.2.Textes relatifs aux statuts de la Sonas
- Ordonnance n° 68/029 du 20/01/1968 portant statut de
la Sonas.
- Ordonnance n°70/008 du 12/02/1970 portant statuts de
la Sonas.
- Ordonnance n°72/049 du 14/09/1972 portant statuts de
la Sonas .
- Loi n° 74 du 10/07/1974 modifiant et complétant
l'Ordonnance 72/049 du 14/09/1972 portant statuts de la Sonas.
- Ordonnance n° 67/77 du 17/01/1977 portant modification
des statuts de la Société nationale des assurances.
- Ordonnance n° 78/194 du 5/05/1978 portant statuts
d'une Entreprise publique dénommée la Sonas.
II.2.3.Textes concernant les produits (branches
exploitées)
1. Automobile
- loi n° 73/013 du 05/01/1973 portant sur l'obligation
de l'assurance de responsabilité civile en matière de certains
bâtiments.
2. Incendie
- loi n° 74/008 du 10/07/1974 particulière
portant assurance obligatoire des risques d'incendies de certains
bâtiments.
2. Accidents et risques divers (ARD)
- Loi n° 74/007 du 10/07/1974particulière portant
assurance obligatoire de responsabilité civile des conducteurs.
- Arrêté départemental n°
BCE/02/00/004477 du 15/08/1977 prévoyant l'assurance sportive
obligatoire.
- Lettre n° END/BCE/EPS/001/812/78 du 01/01/1978
réglementant l'assurance scolaire.
- Lettre DEPS/CE/001/812/78 relative au nouveau tarif
d'assurance scolaire.
3. Transport maritime, fluvial et lacustre
- Ordonnance-loi n° 66/67 du 14/03/1966 portant code des
assurances maritimes, fluviales et lacustres.
II.3. Objectifs de la Sonas
Les objectifs de la Sonas peuvent être
résumés sur trois plans : le plan technique, le plan social
et le plan financier.
q Objectifs sur le plan social
La Sonas offre à la population une ferme promesse
d'intervention en cas de réalisation du risque couvert.
A cet effet, elle sécurise la couche de la population
en prenant à sa charge leur doute et incertitude du lendemain.
q Objectifs sur le plan financier
La Sonas, à partir des récoltes des primes,
participe aux efforts de relance de l'épargne en plaçant l'argent
collecté dans les institutions bancaires et en les injectant dans le
circuit économique.
q Objectif sur le plan technique
L'objectif de la Sonas sur le plan technique est de couvrir
à partir de l'exploitation du marché des assurances dont elle
jouit le monopole, tous les risques assurables sur toute l'étendue du
territoire.
II.4. Organisation de la Sonas
La Société nationale d'assurances est un
établissement public du secteur tertiaire dont l'actionnaire unique est
l'Etat qui en nomme le Président Délégué
Général (PDG). Celui-ci est chargé d'assurer la
Coordination entre les Directions de siège et les Régions. Le PDG
peut déléguer une partie de son pouvoir à l'agent (
Directeurs et sous Directeurs) pour exécuter en son nom une tâche
quelconque. Cette situation donne souvent naissance à une sorte
d'asymétrie de l'information, (un cas où les agents ayant des
informations que le chef ne dispose pas modifient leur comportement).
Deux organes assurent l'administration de la SONAS : Le
conseil d'administration et le comité de gestion.
La Direction générale gère les
activités des Directions ci-après : les Directions
techniques, les Directions fonctionnelles, les Directions des régions
Les Directions techniques s'occupent de la gestion technique
des assurances, entre autre Direction automobile, accidents et risques divers,
Direction vie, Direction transport, Direction incendie et Direction des
réassurances. Elles sont basées à Kinshasa.
La Gestion administrative est supervisée par les
Directions fonctionnelles.
II.5. Localisation du siège de la
SONAS
La SONAS est une entreprise à caractère
technique et commercial dotée de la personnalité juridique. Elle
a son siège à Kinshasa sur le Boulevard du 30 juin.
Les Directeurs des succursales, les agents, les bureaux de
souscription sont dispersés à l'intérieur du pays.
Chaque région a une Direction gérée par
un Directeur de région qui est à son tour secondé par un
sous-directeur.
Nous présentons ci-dessous la Direction de l'Est qui
coordonne les activités de la SONAS au Nord Kivu.
II.5.1. Présentation de la SONAS/Goma
(Direction de l'Est)
C'est à partir du 24 avril 1967 que la SONAS/Goma a
ouvert ses portes comme d'abord agence de souscription ; puis en 1985 sur
décision de l'assemblée générale, elle est devenue
Direction Régionale de l'Est.
Dès lors, elle devrait contrôler 12
entités décentralisées installées dans la province
de l'ex Kivu et la province orientale. Il s'agissait donc de :
La succursale de Kisangani, la succursale de Bukavu, la
succursale de Butembo, la succursale de Bunia, le succursale d'Isiro, l'agence
de Beni, l'agence d'Uvira, le bureau de souscription de Mahagi, le bureau de
souscription de Watsa, le bureau de souscription de Buta, le bureau de
souscription d'Aru.
La Direction de l'Est est située dans la commune
urbaine de Goma, au n°54, sur le boulevard Président Mobutu,
actuellement boulevard Kanyamuhanga.
La SONAS est dirigée par un Directeur et un sous
Directeur secondés par deux départements dirigés chacun
par un fondé de pouvoir aidé par un chef de service chargé
de la coordination des activités des divisions. Les divisions sont
constituées des sections et sont dirigées par un chef de
section.
Les deux départements sont le département
administratif et financier et le département technique.
II.5.2. Fonctionnement de la SONAS/ Goma
Une Entreprise est une organisation relativement autonome,
dotée des ressources humaines, matérielles et financières
en vue d'exercer une activité économique de façon stable
et structurée. La structure de l'organisation peut être
appréhendée suivant les diversités des types
d'activités.
La SONAS adopte une structure hiérarchique
fonctionnelle qui tient à la fois de l'autorité
hiérarchique et de la compétence fonctionnelle.
La théorie économique présente les
avantages et inconvénients de la structure hiérarchique
fonctionnelle. Elle souligne que la structure fonctionnelle a le mérite
d'être claire. En regroupant les spécialistes au sein de
différentes fonctions ; l'Entreprise concentre ses ressources et
réalise des économies d'échelle. De plus, ce type
d'organisation est propice au développement des compétences dans
des domaines techniques spécialisés.30(*)
Cela dit, la structure fonctionnelle est fortement
centralisée, elle est la seule susceptible d'assurer la cohésion
globale de l'organisation. Elle pose aussi le problème de coordination
et de communication transversale (c'est-à-dire entre fonctions) et peut
générer des cloisonnements.
La structure organisationnelle est bien
appréhendée par une représentation graphique
appelée organigramme.
Ainsi, l'organigramme de la SONAS se présente comme
suit :
Directeur
Sous directeur
secrétariat
Conseil juridiq.
informatique
Pool dactylo
Dépt. technique
Département Adm.compt.&fin
Service adm.compt.&fin
Service production
Serv.sinist.&contant.
Sect.adm.&fin.
Sect.comptp
div.contant.
div.sinistre
div.state et recouv
div.autres branches
div.production auto
Division sinistre et archives
Sect.prod
auto
Sect.prod
autres
Selec.sinistre &archives
Figure n° 02 : Organigramme de la Sonas.
Source : Sonas/Goma, Job description,
P.11
A la lumière de cet organigramme l'on peut
présenter les attributions de chaque organe de la manière
suivante :
- La Direction de région
Toutes les activités de la région se trouvent
coordonnées au sein de la Direction de Région. Elle a ainsi le
pouvoir de décision sur la gestion de la SONAS. Secondé par le
sous-directeur qui assure l'intérim à son absence, le Directeur
assure la supervision et le contrôle de tous les services au sein de la
Direction.
La Direction regorge aussi à son sein le
secrétariat, le pool dactylo, le conseil juridique et le
département informatique.
Le secrétariat et le pool dactylo gèrent toutes
les correspondances tant au niveau interne qu'externe. Toutes les lettres
commerciales et administratives passent par ce service avant d'être
orientées dans des services concernés.
Le conseil juridique s'occupe des contentieux, de
l'élaboration des documents tels que les contrats et, représente
la Société au tribunal.
Le département informatique quant à lui s'occupe
de la gestion du système informatique installé dans la
Société et du traitement des données sur ordinateur.
- Département administratif et
financier
Ce département s'occupe de la gestion des ressources
humaines et financières. Il est scindé en division administrative
et division comptable, financière et budgétaire.
La division administrative s'occupe du personnel, des biens
meubles et immeubles et des stocks au sein de la SONAS. Elle est
subdivisée en section administrative et section personnel.
La division financière, comptable et budgétaire
s'occupe de l'élaboration, de l'exécution et du contrôle du
budget, la mise à jour de la comptabilité, la gestion
financière et l'analyse des données comptables des entités
décentralisées. Cette division est repartie en section
financière, la trésorerie, la section budgétaire et la
section comptable.
- Département technique
Ce département technique est en fait l'atelier de
production de la SONAS. Il s'occupe du traitement de toutes les
opérations techniques des assurances. Il donne aussi la production
c'est-à-dire le règlement d'accidents, le décompte de
production et les sinistres payés.
Ce département procède aussi à l'analyse
des documents techniques des entités décentralisées.
Deux services oeuvrent dans ce département. Il s'agit
du service de production et celui des sinistres et contentieux. Chacun de ces
services est subdivisé en divisions.
Le service de production comprend la division auto, autres
branches et la division des statistiques et recouvrement.
Le service des sinistres et contentieux comprend la division
sinistre et la division contentieux.
Chapitre III : Considérations méthodologiques et présentation des
résultats
Ce chapitre porte sur les résultats observés.
Avant d'en arriver là, nous présentons d'abord les
différentes techniques qui ont servi dans la conduite de nos recherches.
III.1. Considérations
méthodologiques
Faisons remarquer que notre travail s'est
réalisé en deux temps. Le premier volet est une enquête
documentaire et notre attention a porté sur les activités de la
SONAS. Le second volet est une enquête par questionnaire auprès
d'un échantillon des clients de la SONAS. Notre objectif est de saisir
leurs points de vue à propos de services rendus par la
Société nationale d'assurances à Goma.
III.1.1. Enquête
documentaire
D'après J.L. LOUBET del BAYLE31(*), « dans
l'observation documentaire il n'y a pas de contact immédiatement entre
l'observateur et la réalité. C'est une observation qui s'effectue
à travers un élément médiateur constitué par
les documents. Le terme de document est pris ici dans un sens large : tout
élément matériel, toute trace en rapport avec
l'activité des hommes vivant en société et qui, de ce
fait, constitue indirectement une source d'informations sur les
phénomènes sociaux. »
Pour la récolte des informations en ce qui concerne les
activités de la SONAS, nous avons usé de l'enquête
documentaire. Il s'agit, comme dit ci-dessus, des informations de seconde main
provenant des documents officiels ou d'autres publications. A ce sujet, nous
avons fouillé tous les rapports, travaux de fin d'étude et de fin
cycle disponibles portant sur les activités de la SONAS/Goma.
Nous avons obtenu des données sur les principales
activités de la SONAS qui couvrent une période de 13 ans. Il
s'agit de la souscription des polices d'assurances et du payement des
sinistres. Ces informations portent sur deux branches : assurance
automobiles et assurance autres risques.
III.1.2. Enquête par
questionnaire
L'enquête constitue « un instrument
particulièrement performant pour l'exploration scientifique des
phénomènes sociaux32(*). » Elle peut se réaliser par un
processus en trois phases33(*) :
- la détermination de la partie de l'univers que l'on
doit effectivement interroger : l'échantillon ;
- le choix des questions qui seront posées aux
individus interrogés et qui constitueront le questionnaire ;
- la collecte des réponses aux questions et
l'exploitation de ces réponses.
Dans cette sous-section, nous procédons à la
présentation de l'échantillon de notre étude, de la
technique de collecte des données, du dépouillement, et du
traitement des informations obtenues à l'aide de notre instrument.
III.1.2.1. Population et
échantillon d'étude
Notre population d'étude comprend tous les
assurés de la SONAS ayant des biens à Goma. Etant donné
les difficultés d'atteindre tous les assurés de la ville de Goma
et compte tenu des contraintes liées aux moyens et au temps, nous avons
été amené à utiliser un échantillon. A cet
effet, nous avons contacté empiriquement 30 assurés qui ont
accepté de participer à la recherche.
Nous donnons ci-après la description de cet
échantillon en retenant ses différentes caractéristiques.
Ces dernières sont exposées dans les tableaux n° 1, 2, 3 et
4.
Nous donnons ci-après la description de
l'échantillon en retenant ses différentes
caractéristiques. Ces dernières sont exposées dans les
tableaux n° 1, 2, 3 et 4.
Tableau n°1 : Distribution des sujets selon
l'âge
Age
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
< 25
25 - 40
> 40
Sans précision
|
6
16
7
1
|
20
53,3
23,3
3,3
|
Total
|
30
|
100
|
Le tableau n° 1 donne la répartition de sujets
selon l'âge. On remarque aisément que la grande partie des
enquêtés ont l'âge compris entre 25 et 40 ans et
représentent 53,3% du total. L'autre tranche prédominante est
celle constituée des personnes dont l'âge est supérieur
à 40 ans. Cette tranche couvre 23,3% d'échantillon et en dernier
lieu viennent les personnes dont l'âge est inférieur à 25
ans qui ne représentent que 20% du total. Enfin, il y a une personne qui
n'a pas donné son âge.
Le tableau n° 2 donne la répartition des
sujets du point de vue de l'état civil.
Tableau n° 2 :
Distribution des sujets selon l'Etat-civil
Etat civil
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Célibataire
Marié
Divorcé
|
13
16
1
|
43,3
53,3
3,3
|
Total
|
30
|
100
|
L'observation de ce tableau montre que l'échantillon
utilisé comprend 16 sujets mariés soit 53,3% contre 13
célibataires soit 43,3%. Nous avons un seul sujet divorcé.
Le tableau n° 3 présente la répartition des
sujets du point de vue profession exercée.
Tableau n° 3 :
Distribution des sujets selon la profession
Profession
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Sans prof.
Etudiant
Fonctionnaire
Commerçant
Médecin
Agent privé
Antiquaire
|
5
5
12
2
4
1
1
|
16,7
16,7
40,0
6,7
13,3
3,3
3,3
|
TOTAL
|
30
|
100
|
Du point de vue de la profession exercée par nos
sujets, 30 sujets ont répondu. Nous avons retenu 12 fonctionnaires qui
représentent un pourcentage de 40%, 5 sans profession soit 16,7%, 5
étudiants (16,7%), 4 médecins (13,3%), 1 employé du
secteur privé (3,3) et un antiquaire soit 3,3%.
Le tableau n° 4 donne la répartition des sujets du
point de vue de sexe.
Tableau n° 4 :
Répartition des sujets selon le sexe
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Masculin
Féminin
|
19
11
|
63,3
36,7
|
TOTAL
|
30
|
100
|
De ce tableau, il ressort que l'échantillon retenu est
composé de 19 hommes contre 11 femmes.
III.1.2.2. Technique de
collecte des données
Les chercheurs se trouvent en face de plusieurs techniques
pour réaliser leurs recherches. Pour ce faire, leur choix est
orienté par plusieurs facteurs. En ce qui concerne notre étude,
compte tenu de la nature de l'information utile à cette partie du
travail, nous avons opté pour une enquête par questionnaire.
a) Description du
questionnaire
Notre étude vise à appréhender les points
de vue des assurés de la SONAS sur le système qu'elle applique. A
cet effet, il nous a semblé indiqué de procéder par une
enquête par questionnaire, considéré comme l'instrument de
récolte des données pour comprendre la perception qu'ont les
assurés de la SONAS des services leurs offerts par celles-ci.
Le questionnaire utilisé comprend deux parties. La
première partie est relative à l'identification du
répondant. Cette identification permet de catégoriser les
répondants suivant des caractéristiques spécifiques. La
seconde partie porte sur les questions proprement dites qui touchent
directement le problème qui nous préoccupe dans cette recherche.
Ces questions ont été construites autour de 4 thèmes
d'étude. Il s'agit :
1. Des connaissances des services offerts par la SONAS
(abordées à travers cinq questions : questions n° 1,
2, 3, 4 et 5) ;
2. Des qualités des services rendus par la SONAS
(appréhendées par cinq questions : questions n° 6,7,8,9
et10) ;
3. Des déterminants de la prise de l'assurance ou
avantages (évalués par une question : question
n°11) ;
4. De l'influence de l'état dans les assurances
(étudiée avec une question : question n°12).
Le questionnaire construit comprend 12 questions dont 7 sont
fermées. Les questions ouvertes sont celles où
l'enquêté est tenu de donner la réponse en ses propres
termes. Les questions fermées, par contre, offrent à
l'enquêté, parmi plusieurs possibilités, une qui correspond
à ses aspirations personnelles. Le questionnaire utilisé en
annexe n° I du présent travail.
Pour la passation du questionnaire, nous avons contacté
personnellement les sujets choisis à qui nous avions remis à
chacun un protocole en lui fournissant une explication générale
sur le bien fondé de l'étude. Le mode d'administration du
questionnaire, a donc été direct. Enfin d'un commun accord avec
l'enquêté, nous avons fixé un rendez-vous pour le retrait
du questionnaire dûment rempli.
b) Technique de
dépouillement
La technique utilisée pour le dépouillement des
réponses est guidée par la nature des
questions posées. Rappelons que notre questionnaire
comprend des questions fermées et des questions ouvertes.
Pour les questions fermées, nous avons
immédiatement identifié les réponses choisies par nos
sujets que nous avons codifiées.
Pour les questions ouvertes, nous avons utilisé
l'analyse du contenu des réponses avancées par nos sujets. E.
KISANGANI définit l'analyse du contenu comme « la technique
visant à identifier le contenu manifeste et le contenu latent d'un
document écrit ou autre. Elle permet d'accéder par un effort de
synthèse des informations fournies par les sujets, au contenu effectif
de leur déclaration lors de l'interview ou dans un questionnaire. On
penserait a priori que les déclarations des sujets sont
dispersées alors qu'en réalité les
régularités apparaissent assez vite et peuvent ainsi conduire
à un regroupement en catégories des différentes
réponses34(*).» Pour ce faire, nous avons commencé par
établir la liste des réponses fournies par nos sujets ;
ensuite, nous avons regroupé ces réponses selon leurs
ressemblances en respectant les principes liés à l'analyse du
contenu qui sont :
- Le principe d'exclusion qui veut qu'une réponse ne
doive entrer que dans une catégorie.
- Le principe d'exhaustivité qui veut que les
catégories contiennent toutes des réponses des sujets.
- Le principe de validité selon lequel la
catégorie doit correspondre effectivement aux réponses qu'elle
suppose exprimer.
Une fois ces réponses regroupées, nous leur
avons attribué de codes qui nous ont
permis la facilité de traitement à la machine.
Toutes les réponses sont ainsi enregistrées et analysées
à l'aide du progiciel SPSS.
III.1.2.3. Techniques
d'analyse des données
Dans l'analyse des données, nous avons utilisé
les techniques statistiques relatives à la comparaison des pourcentages
obtenus à partir des fréquences. Pour ce faire, nous avons
utilisé le progiciel SPSS/PC+. Nous avons également
utilisé le progiciel EXCEL dans l'évaluation du projet.
III.2. Présentation
des résultats
Nos données sont présentées en deux
volets. Dans un premier temps, nous exposons les données concernant les
activités de la SONAS dans la ville de Goma. Il s'agit des informations
obtenues à l'aide de l'enquête documentaire. Le deuxième
volet porte sur les renseignements récoltés à l'aide du
questionnaire. Ce sont les points de vue d'un échantillon des
assurés de la SONAS sur le système d'assurances appliqué
par la société.
III.2.1. Données
documentaires
Dans ce premier sous-point, nous présentons les
données relatives aux principales activités de la SONAS, à
savoir la souscription des polices et les payements des sinistres. Compte tenu
des informations disponibles, nos analyses vont porter sur deux branches pour
lesquelles nous disposons des données. Il s'agit de l'assurance
automobiles et de l'assurance autres risques divers. Ces données ont
couvert une période de 13 ans, soit une chronique allant de 1986
à 1998. Ces données concernent les polices souscrites, les
recettes, les sinistres déclarés et payés, et les primes
payées à l'occasion du sinistre.
Dans nos réflexions, nous avons déterminé
d'une part la sinistralité, qui est le rapport entre les sinistres
payés et les sinistres déclarés, et de l'autre, le rapport
entre la prime payée et le montant encaissé ou recette (P/R). Ces
renseignements sont déterminés par année, par branche
d'assurances et pour l'ensemble.
III.2.1.1. Assurance
automobiles
L'assurance automobile est parmi les sources mères des
recettes de la SONAS. Nous présentons dans le tableau n° 5 les
statistiques relatives à la branche automobiles depuis 1985
jusqu'à 1998. Il s'agit du nombre de polices souscrites, des recettes,
du nombre de sinistres déclarés, du nombre de sinistres
payés, de la prime payée à l'occasion du sinistre, de la
sinistralité et du rapport entre la prime payée et le montant
encaissé (P/R).
La figure n° 3 a permis d'une part, de visualiser
l'évolution de la sinistralité et le rapport P/R ; et
d'autre part la comparaison de ces deux rapports au cours de la
période.
Tableau n°5 : Les statistiques relatives à la
branche automobiles par la SONAS/ Goma de 1986-1998
Années
|
Polices
|
Recettes
|
Sinistres
|
Primes
|
Sinistralité
|
P/R
|
Déclarés
|
Payés
|
1986
|
611
|
232853,5
|
116
|
31
|
34983
|
0,27
|
0,15
|
1987
|
1020
|
304080
|
137
|
26
|
15991
|
0,19
|
0,05
|
1988
|
986
|
388420,6
|
128
|
28
|
37845
|
0,22
|
0,10
|
1989
|
1003
|
399830
|
183
|
64
|
47303
|
0,35
|
0,12
|
1990
|
993
|
371822
|
186
|
59
|
55288,5
|
0,32
|
0,15
|
1991
|
1414
|
128215
|
191
|
53
|
4333,5
|
0,28
|
0,03
|
1992
|
877
|
201111
|
171
|
55
|
18426
|
0,32
|
0,09
|
1993
|
641
|
214933,6
|
105
|
62
|
25769
|
0,59
|
0,12
|
1994
|
655
|
514445
|
97
|
48
|
36106
|
0,49
|
0,07
|
1995
|
1459
|
517095,5
|
122
|
60
|
72919
|
0,49
|
0,14
|
1996
|
1084
|
423172
|
219
|
82
|
113256
|
0,37
|
0,27
|
1997
|
1474
|
598725
|
316
|
66
|
76835
|
0,21
|
0,13
|
1998
|
998
|
389205
|
350
|
77
|
87598
|
0,22
|
0,23
|
Moyenne
|
1016,54
|
360300,63
|
178,54
|
54,69
|
48204,08
|
0,33
|
0,13
|
Figure n° 3 : Courbes brutes de la
sinistralité et du rapport entre les montants payés et les
montants encaissés
En observant les données du tableau n° 5, nous
constatons que la souscription de la police d'assurance accuse une
évolution à la hausse tout comme le nombre des sinistres
déclarés. Cependant, avec une moyenne annuelle de 179 sinistres
déclarés, la SONAS/Goma en a pu payer à peine 55, soit une
moyenne de sinistralité annuelle de l'ordre 33%. Le graphique de
l'évolution de la sinistralité visualisé dans la figure
n° 1 révèle qu'il est rare que les sinistres
déclarés soient primés au cours d'une année
au-delà de 60%. C'est à peine qu'on a atteint 59%.
Du point de vue de la prime payée aux sinistres, nous
observons à partir du même tableau, que la SONAS/Goma a
payé un montant moyen annuel de 48204,08$ alors qu'elle a
encaissé en moyenne par année pour la période une somme de
360300,63$. Le rapport moyen annuel calculé est de 13%. Le graphique
tracé à ce sujet est éloquent. En effet, on constate que
la courbe des rapports prime/recette est systématiquement en dessous de
la courbe de la sinistralité ; il est rare qu'elle puisse, sur une
période de 13 ans, dépasser 20%. C'est vers la fin de la
chronique que nous avons, comme par hasard les proportions de 27% et 23%
respectivement en 1996 et 1998.
En comparant les deux courbes, il ressort que plus les
sinistres payés sont en petit nombre plus la prime est
élevée.
III.1.1.2. La branche Autres
Risques Divers
La branche Autres Risques Divers est la deuxième
retenue dans cette recherche. Elle couvre une série d'assurances :
l'assurance individuelle contre les accidents corporels, l'assurance contre les
risques du travail, l'assurance scolaire, les dommages, les vols, les risques
techniques et les risques spéciaux.
Les statistiques relatives à cette branche, depuis 1985
jusqu'à 1998, sont exposées dans le tableau n° 6. Il s'agit
aussi comme pour l'assurance Automobile, du nombre de polices souscrites, des
recettes, du nombre de sinistres déclarés, du nombre de sinistres
payés, de la prime payée à l'occasion du sinistre, de la
sinistralité et du rapport entre la prime payée et le montant
encaissé (P/R).
La figure n° 4 a permis d'une part, d'illustrer
l'évolution de la sinistralité et le rapport P/R ; et
d'autre part la comparaison de ces deux rapports au cours de la
période.
Tableau n°6 : Les statistiques relatives à la
branche Autres Risques Divers
par la SONAS/ Goma de 1986-1998
Année
|
Police
|
Recettes
|
Sinistres
|
Primes
|
Sinistralité
|
P/R
|
Déclarés
|
Payés
|
1986
|
278
|
10376,8
|
74
|
37
|
579
|
0,5
|
0,06
|
1987
|
242
|
13212
|
49
|
23
|
562,6
|
0,47
|
0,04
|
1988
|
93
|
7496,68
|
54
|
54
|
769,5
|
1
|
0,10
|
1989
|
88
|
11383
|
69
|
41
|
6516,7
|
0,59
|
0,57
|
1990
|
71
|
13188,6
|
61
|
49
|
485,6
|
0,80
|
0,04
|
1991
|
53
|
1109,2
|
38
|
42
|
37,7
|
1,11
|
0,03
|
1992
|
47
|
2491
|
30
|
18
|
9,84
|
0,6
|
0,00
|
1993
|
37
|
1704
|
18
|
7
|
4,4
|
0,39
|
0,00
|
1994
|
11
|
785,5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,00
|
1995
|
20
|
2580
|
2
|
1
|
199,6
|
0,5
|
0,08
|
1996
|
50
|
6728
|
15
|
2
|
245,7
|
0,13
|
0,04
|
1997
|
18
|
3749
|
9
|
2
|
208,9
|
0,22
|
0,06
|
1998
|
17
|
3687
|
5
|
6
|
478,8
|
1,2
|
0,13
|
Moyenne
|
78,85
|
6037,75
|
32,62
|
21,69
|
776,80
|
0,58
|
0,09
|
Figure n° 4 : Courbes brutes de la
sinistralité et du rapport entre les montants payés et les
montants encaissés relatives à la branche Autres Risques Divers
de 1986 à 1998
L'observation des données du tableau n° 6
révèle que les polices souscrites dans la branche Autres Risques
Divers sont moins élevées par rapport à celles souscrites
à la branche Automobile. Leur évolution est à la baisse.
La moyenne annuelle observée est de 79 souscriptions avec une recette
moyenne de l'ordre de 6037,75$. Il en est de même de l'évolution
des sinistres déclarés. Avec une moyenne annuelle de 33
sinistres déclarés la SONAS/Goma en a payé plus ou moins
23, soit une moyenne de sinistralité de 58%.
Le graphique de l'évolution de la sinistralité
tracé dans la figure n° 4 révèle que la SONAS est
arrivé à payer au cours de l'année 1988 tous les sinistres
annuels déclarés, soit 54 sinistres ; et par moment, elle
est parvenue à primer les sinistres déclarés au cours de
l'année et ceux des années passées non encore
payées. Ces derniers sont observés au cours des années
1991 et 1998 où respectivement 42 et 6 sinistres ont été
rémunérés. Outre ces quelques trois cas, les sinistres
payés sont toujours inférieurs aux sinistres
déclarés.
Considérant la prime versée aux sinistrés
payés, nous avons observé un total moyen annuel de 776,80$. Le
rapport moyen annuel de la prime eu égard aux recettes, est de 9%. Ceci
dénote la modicité de la somme payée par la somme comme on
peut s'en rendre compte dans le graphique des rapports P/R tracé dans la
figure n° 4. En effet, on constate que la courbe de ces rapports a
tendance à se confondre avec l'axe des abscisses sauf en 1989 où
l'on a un rapport de 57%.
En comparant les deux courbes de la figure n° 4, il
ressort que l'écart entre les deux est très grand. L'on peut
penser que bien que la sinistralité soit élevée, la part
réservée à la prime payée aux sinistrés par
rapport aux montants encaissés est très dérisoire.
3.2.1.3. Résultats
relatifs aux branches Automobiles et Autres Risques Divers
Sous cette rubrique nous étudions l'ensemble de ces
deux branches. Les données totales sont reprises dans le tableau n°
7. Il s'agit du nombre de polices souscrites, des recettes, du nombre de
sinistres déclarés, du nombre de sinistres payés, de la
prime payée à l'occasion du sinistre, de la sinistralité
et du rapport entre la prime payée et le montant encaissé (P/R).
La figure n° 5 a permis d'une part, de visualiser l'évolution de la
sinistralité et le rapport P/R ; et d'autre part la comparaison de
ces deux rapports au cours de la période.
Tableau n°6 : Les statistiques relatives à la
branche Autres Risques Divers
par la SONAS/ Goma de 1986-1998
Année
|
Police
|
Recettes
|
Sinistres
|
Payement
|
Sinistralité
|
MP/ME
|
Déclarés
|
Payés
|
1986
|
889
|
243230,3
|
190
|
68
|
35562
|
0,36
|
0,15
|
1987
|
1262
|
317292
|
186
|
49
|
16553,6
|
0,26
|
0,05
|
1988
|
1079
|
395917,28
|
182
|
82
|
38614,5
|
0,45
|
0,10
|
1989
|
1091
|
411213
|
252
|
105
|
53819,7
|
0,42
|
0,13
|
1990
|
1064
|
385010,6
|
247
|
108
|
55774,1
|
0,44
|
0,14
|
1991
|
1467
|
129324,2
|
229
|
95
|
4371,2
|
0,41
|
0,03
|
1992
|
924
|
203602
|
201
|
73
|
18435,84
|
0,36
|
0,09
|
1993
|
678
|
216637,6
|
123
|
69
|
25773,4
|
0,56
|
0,12
|
1994
|
666
|
515230,5
|
97
|
48
|
36106
|
0,49
|
0,07
|
1995
|
1479
|
519675,5
|
124
|
61
|
73118,6
|
0,49
|
0,14
|
1996
|
1134
|
429900
|
234
|
84
|
113501,7
|
0,36
|
0,26
|
1997
|
1492
|
602474
|
325
|
68
|
77043,9
|
0,21
|
0,13
|
1998
|
1015
|
392892
|
355
|
83
|
88076,8
|
0,23
|
0,22
|
Moyenne
|
1095,38
|
366338,38
|
211,15
|
76,38
|
48980,87
|
0,39
|
0,13
|
Figure n° 5 : Courbes brutes de la
sinistralité et du rapport entre les montants payés et les
montants encaissés relatives aux branches Automobile et Autres Risques
Divers
de 1986 à 1998
En observant les données du tableau n° 7, nous
constatons que la souscription de la police d'assurances accuse une
évolution à la hausse tout comme le nombre des sinistres
déclarés, soit une moyenne de 1095,38. Cependant, avec une
moyenne annuelle de 211 sinistres déclarés dans les deux branches
réunies, la SONAS/Goma en a pu payer en moyenne 76, soit une moyenne de
sinistralité annuelle de l'ordre 39%. Le graphique de
l'évolution de la sinistralité visualisé dans la figure
n° 5, révèle qu'il est rare que les sinistres
déclarés soient primés au cours d'une année
au-delà de 60%. C'est à peine qu'on a atteint 56%.
Du point de vue de la prime payée aux sinistres, nous
observons que la SONAS/Goma a payé un montant moyen annuel de 48980,87$
alors qu'elle a encaissé en moyenne par année pour la
période une somme de 366338,38$. Le rapport moyen annuel calculé
des primes versées sur les recettes ne représente que 13%. Le
graphique tracé à ce sujet est éloquent. En effet, on
constate que la courbe de ces rapports pour la série est
systématiquement en dessous de la courbe de la
sinistralité ; il est rare qu'elle puisse, sur une période
de 13 ans, dépasser 20%. C'est vers la fin de la chronique que nous
avons 26% et 22% respectivement en 1996 et 1998.
A la lumière de ces données, on peut se demander
quelle est la politique que la SONAS utilise dans le payement des
sinistres ? Pourquoi ne paie-t-elle pas tous les
sinistres déclarés ? Qu'en pensent ses clients
sinistrés ? Ceci nous pousse à examiner les réponses
d'un échantillon des assurés qui ont fait l'objet de notre
enquête par questionnaire.
III.2.2. Données
d'enquête par questionnaire
Nous présentons ici les points de vue de nos sujets sur
le système d'assurance appliqué par la SONAS. Nous allons nous
attendrir sur les réponses avancées aux différentes
questions par nos sujets. Les résultats observés sont
présentés en fonction des 4 thèmes concernés par
notre questionnaire d'enquête : le niveau de connaissances de nos
sujets sur les services de la SONAS, la qualité des services rendus par
la SONAS, les déterminants (avantages) de la prise de police
d'assurance par les assurés, la tendance à la
libéralisations du secteur des assurances.
III.2.2.1. Connaissances des
services rendus par la SONAS
La prise de conscience des dangers qui guettent les hommes les
poussent à se prémunir contre les éventuels risques. C'est
pourquoi ils souscrivent les polices d'assurances. Cependant, la souscription
d'une police suppose la connaissance de celle-ci. Cette connaissance se traduit
chez l'assuré par la connaissance de ses obligations à
l'égard de l'assureur, la connaissance de ses droits relevant du contrat
d'assurance signé, de la nature des services rendus, le mode
d'information utilisé par la SONAS pour atteindre ses abonnés,
les types de police utilisés à la SONAS et la police souscrite
par les assurés. Ce thème est exploité à travers
quatre questions que nous examinons ci-dessous. Nous donnons d'abord les
réponses à chaque question pour terminer par une synthèse
de l'ensemble des réponses.
1. Réponses aux questions
a) Obligations des assurés à
l'égard de la SONAS
Les devoirs ressentis par nos enquêtés à
l'égard de la SONAS ont été appréhendés par
les réponses que nos sujets ont avancées à la question
n° 1. Cette dernière est une question ouverte ainsi
libellée : « Quand quelqu'un souscrit une police
d'assurance à la SONAS que doit-il remplir comme
exigences ? »
Nous avons recueilli 49 réponses qui ont fait l'objet
d'une analyse de contenu où 4 catégories ont été
dégagées. Nous avons repris dans le tableau n° 8, les 4
catégories de réponses.
Tableau n°8 : Exigences à remplir pour
souscrire une police d'assurance à la SONAS
Exigences
|
Fréquence
|
%
|
Avoir un bien à assurer
Répondre aux obligations de la SONAS
Etre en ordre avec les services de l'Etat
Payer la prime
|
2
25
3
19
|
4
51
6
39
|
Total
|
49
|
100
|
A la lecture de ce tableau, il ressort que l'exigence la plus
importante qui se dégage de l'avis de nos sujets est celle de
répondre aux obligations de la SONAS, formulée avec une
fréquence de 51% des réponses. Ensuite, nous avons le paiement de
la prime signalé avec une fréquence de 39% des réponses de
nos sujets. Il y a aussi entre autres exigences le fait d'être en ordre
avec les services de l'Etat et de disposer un bien à assurer. Ces deux
dernières exigences sont présentées avec des
fréquences respectives de 6 et 4% des réponses.
b) Obligations de la SONAS à l'égard des
assurés
La prise de police d'assurance crée des obligations
entre l'assuré et l'assureur. L'assureur est tenu d'intervenir
totalement lors de la survenance de sinistre en faveur de l'assuré.
Cette intervention peut s'entendre en termes d'indemnisation du bien
touché par le sinistre mais aussi par le paiement d'une rente dans le
cas de l'assurance vie.
C'est dans ce cadre que s'inscrit la question n° 2 qui a
visé de voir si les assurés connaissent leur droit à
l'égard de la SONAS. Cette question est intitulée comme
suit : « Qu'est ce que la SONAS doit au souscripteur de
l'assurance ? ». Les réponses à ces questions
sont condensées dans le tableau n° 9.
Tableau n° 9 :
Obligations de la SONAS à l'égard des assurés
Devoirs de la SONAS
|
Fréquence
|
%
|
Payer l'indemnité
Garantie
Protection
|
26
4
4
|
76
12
12
|
TOTAL
|
34
|
100
|
Comme l'indiquent les chiffres de ce tableau, il
apparaît un nombre important des sujets qui pense que la SONAS a pour
obligation de couvrir les sinistres par le biais de ses interventions sous
forme des indemnités. Cette opinion a été faite à
travers 26 réponses de nos sujets, soit 76%. Nous avons en outre
enregistré deux autres types de réponses formulé chacun
par une fréquence 12%. L'on pense que la SONAS doit une garantie et une
protection auprès de ses assurés. Ces réponses expriment
bien le besoin de sécurité.
c) Moyens d'information utilisés par les
assurés
La connaissance d'un produit et/ou service dépend en
large partie du mode de la vulgarisation appliquée. L'information ou la
publicité de ce produit et/ou service peuvent se faire par
différents moyens dont le support médiatique. L'on peut par
exemple utiliser la voie des ondes, les affiches, les panneaux publicitaires,
etc. A cette occasion, nous avons proposé à nos sujets la
question n° 3 qui a été posée comme
suit : « Comment avez-vous été
informé des services offerts par la SONAS ? par un ami, la
voie des ondes, un prospectus, autre à préciser» Les
réponses à cette question sont présentées dans le
tableau n° 10.
D'après les réponses de nos
enquêtés, la première source d'information est la voie des
ondes (57%). En deuxième lieu, il y a d'autres sources (23%) tels
que l'école, les journaux nationaux, la télévision, qui
sensibilisent aussi les individus sur le bien-fondé et les pratiques des
assurances. Enfin, on retrouve les amis (13%) et le prospectus (7%).
Tableau n° 10 :
Sources d'informations utilisées par les assurés
Sources d'information
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Un ami
La voie des ondes
Le prospectus
Autres (école, journaux nationaux,
télévision)
|
4
17
2
7
|
13
57
7
23
|
Total
|
30
|
100
|
d) Types de police d'assurances organisées
à la SONAS
Les assurances ont connu un développement non
négligeable récemment. Il existe plusieurs types d'assurances
à travers le monde, mais regroupés en deux
catégories : les assurances des personnes (le cas de l'assurance
vie, sport, maladie, etc.) et les assurances des dommages (le cas de
l'assurance automobile, incendie, maritime, etc.).
Concernant les types d'assurances organisés à la
SONAS, nous avons élaboré la question ouverte n°4
libellée comme suit : « Quels sont, selon vous,
les types de police d'assurances organisés à la
SONAS » Nous avons reçu à cette question 75
réponses que nous présentons dans le tableau n° 11.
Tableau n°11 : Polices
d'assurances organisées à la SONAS
Types d'assurance
|
Fréquence
|
%
|
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
- Assurance Scolaire
- Assurance Sportive
- Assurance Vie
|
15
1
12
|
54
4
43
|
Assurance des personnes
|
28
|
37
|
Total
|
28
|
100
|
|
|
|
Assurance Incendie
Assurance Maritime
Responsabilité Civile
Autres risques divers
|
12
2
29
4
|
26
4
62
8
|
Assurance des dommages
|
47
|
63
|
Total
|
47
|
100
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
75
|
100
|
Il ressort que nos sujets reconnaissent les deux types
d'assurances. On retrouve les assurances des dommages citées à
travers 47 réponses avancées par nos enquêtés. Dans
ce type, nous avons en premier lieu la responsabilité civile
citée par 62%, suivie de l'assurance incendie formulée avec une
fréquence de 26%, puis les autres risques et l'assurance maritime
signalés respectivement avec des fréquences de 8% et 4%.
Le deuxième type est constitué des assurances de
personnes dénombrées à travers 28 réponses de nos
sujets. Dans cette catégorie prédominent les assurances
scolaires (54%) et vie (43%). Il y a aussi l'assurance sportive signalée
par 4% de réponses.
2. Synthèse des réponses
Il ressort des réponses précédentes que
nos sujets sont informés sur leurs obligations et droits en tant que
clients de la SONAS/Goma. De l'avis de nos enquêtés, la SONAS
focalise ses obligations au paiement des primes et à la détention
de tous les documents nécessaires liés au bien à assurer.
En second lieu, les sujets pensent que la SONAS leur doit une couverture
complète des sinistres réalisés. Ceci explique à
suffisance que les hommes s'assurent pour se sécuriser contre les
risques. Donc, le droit à l'indemnité satisfait
déjà les besoins de sécurité. Le troisième
aspect de la connaissance de nos sujets de la SONAS revient aux moyens de
communications utilisés pour atteindre les assurés. Ainsi donc,
les sujets ont été informés sur les assurances par la voie
des ondes à partir des émissions radiodiffusées
organisées par la SONAS. Par ailleurs, il reste évident que
l'assurance de responsabilité civile est le type d'assurance le plus
utilisé à la SONAS.
III.2.2.2. Qualité
des services rendus par la SONAS
Rappelons que la SONAS rend les services des assurances,
c'est-à-dire, elle s'engage à couvrir les réalisations des
risques par le paiement des indemnités. A cet effet, les assurés
payent une prime qui est, en fait, le prix de cette garantie. Ainsi, la
qualité des services d'assurance ne peut être mesurée qu'en
fonction des prix appliqués, la célérité dans les
interventions, le niveau d'intervention, l'échéance de paiement
de prime, l'accueil et même la fréquence des personnes à
solliciter les services d'assurances. C'est l'objet de cette rubrique où
nous avons arrêté 5 questions dont les réponses sont
exposées ci-après.
1. Réponses par question
a) Les tarifs appliqués par la
SONAS
Concernant les prix appliqués par la SONAS, nous avons
présenté trois scénarios des tarifs où nous avons
demandé à nos sujets de donner leur point de vue (question
n°10). Ces scénarios sont les suivants :
- Assurance automobile
Première cas : une camionnette
de marque Nissan fabriquée en 1998, capacité du moteur 12 CV,
paye une assurance annuelle de 250$.
Appréciation :
Deuxième cas : une voiture
de marque Toyota corolla, fabriquée en 2000, capacité du moteur 7
CV, paye une assurance annuelle de 180$.
Appréciation :
- Assurance vie
M. X âgé de 42 ans souscrit une assurance vie
entière à prime viagère (paiement du capital au
décès de l'assuré) capital assuré 6000$, prime
annuelle payée 820$.
Appréciation :
- Assurance scolaire
Une assurance scolaire pour les étudiants de l'ULPGL
est de 2,5$ par an.
Appréciation :
Les réactions de nos sujets à cette question
présentée sous forme de scénarios sont condensées
dans les tableaux n° 12a, b, c et d. Le tableau n° 12a concerne les
réactions à l'assurance automobile de marque Nissan. Il ressort
que la moitié de l'échantillon (50%) trouve que le tarif
appliqué pour cette catégorie d'assurance automobile est cher.
Les 30% de nos sujets estiment que ce tarif est trop cher ; par contre les
20% restants le trouvent moins cher.
Tableau n°12a :
Réactions au tarif appliqué à l'assurance automobile de
Marque Nissan
Appréciation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Trop cher
Cher
Moins cher
|
9
15
6
|
30
50
20
|
TOTAL
|
30
|
100
|
Dans le tableau n° 12b, nous avons repris les
réactions de nos sujets à l'assurance automobile de marque Toyota
Corolla. L'on voit clairement que 43% de nos interlocuteurs pensent que ce
tarif est cher ; 40% le trouvent moins cher alors que 17% estiment que le
prix payé trop cher.
Tableau n°12b :
Réactions au tarif appliqué à l'assurance automobile de
marque Toyota Corolla
Appréciation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Trop cher
Cher
Moins cher
|
5
13
12
|
17
43
40
|
Total
|
30
|
100
|
Le tableau n° 12c présente les réactions
au scénario relatif à l'assurance vie. Il ressort que les
réactions de nos sujets sont très mitigées. Nous avons 37%
des interlocuteurs qui estiment le tarif trop cher, 33% qui le trouvent cher et
30%, moins cher.
Tableau n°12c :
Réactions au tarif appliqué à l'assurance vie
Appréciation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Trop cher
Cher
Moins cher
|
11
10
9
|
37
33
30
|
Total
|
30
|
100
|
Dans le tableau n° 12d, il est question des
réactions de nos sujets à l'assurance scolaire. L'on voit
clairement que 77% de nos interlocuteurs pensent que ce tarif est moins
cher ; 20% le trouvent cher alors que 3% estiment que le prix payé
trop cher.
Tableau n°12d :
Assurance Scolaire
Appréciation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Trop cher
Cher
Moins cher
|
1
6
23
|
3
20
77
|
Total
|
30
|
100
|
b) Célérité dans les
interventions
Les entreprises rendant des services doivent se qualifier par
la rapidité dans leurs interventions. La rapidité leur permet
d'éviter la perte de leurs abonnés, les lamentations, voire des
poursuites judiciaires qui peuvent être initiées par les clients.
Nous avons voulu voir si la SONAS est rapide dans ses interventions. Dans ce
cadre que nous avons posé à nos sujets la question n° 6,
libellée comme suit : « Entre le moment de la
déclaration des sinistres et le moment d'intervention pensez-vous que la
SONAS intervient vite ou lentement ». Les réponses
à cette question sont exposées dans le tableau n° 13.
Tableau n°13 :
Célérité dans les interventions à la SONAS
Célérité
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Vite
Lentement
|
20
10
|
67
33
|
Total
|
30
|
100
|
De ce tableau, on peut remarquer que 67 % des sujets
reconnaissent à la SONAS une rapidité dans ses interventions. Par
contre, les 33% restants pensent l'inverse.
c) Pourcentage d'intervention
Nous avons voulu connaître le niveau d'intervention de
la SONAS dans les sinistres déclarés. Pour ce faire, nous avons
retenu la question n° 7 ainsi
libellée : « Pouvez-vous estimer la proportion
des interventions de la SONAS en termes de pourcentage ? »
Les réponses enregistrées à cette question sont
exposées dans le tableau n°14. Ces réponses sont
exprimées des pourcentages que nous avons regroupés en classes
sous forme d'intervalle.
Tableau n°14 :
Estimation des interventions de la SONAS dans les sinistres
Intervalle de %
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
0 - 24
25 - 49
50 - 74
75 - 100
|
12
8
8
2
|
40
27
27
6
|
Total
|
30
|
100
|
De la lecture de ce tableau, il apparaît une forte
concentration des sujets (40%) déclare que les interventions de la SONAS
représentent des proportions tout au plus de 24%. L'on peut constater
que 27% de nos répondants estiment ces proportions entre 25 et
49% ; au moment où une autre portion de 27% pense que les
interventions de la SONAS sont de l'ordre de 50 à 74%. Cependant, une
infime minorité, soit 6%, situe les proportions des interventions de la
société au-delà de 75%.
Rappelons à cette occasion, que les données
récoltées sur terrain, ont permis d'observer une
sinistralité automobile de 33%, celle relative aux autres risques divers
de 58% et celle liée aux deux branches de 38%.
d) Echéance de paiement de la prime
L'échéance est le délai de paiement d'une
créance quelconque. Pour le cas de la prime, il constitue un
délai au cours duquel le paiement de prime doit être effectif.
Ainsi, nous avons été curieux de connaître la pratique
adoptée par la SONAS dans le paiement des primes aux sinistrés.
Par la même occasion, nous nous sommes aussi intéressé aux
opinions des assurés à cette pratique. Deux questions ont
été présentées à nos sujets. Il s'agit des
questions n°8 et n°9 . La première question est
libellée comme suit : « Le paiement de prime pour la
police que vous aviez souscrite se fait à quelle
échéance ? ». Les réponses à
cette question se retrouvent dans le tableau n° 15.
Tableau n°15 :
Echéance de paiement de prime des sujets
Echéance
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Mensuelle
Trimestrielle
Annuelle
|
5
10
15
|
17
33
50
|
Total
|
30
|
100
|
Au vu de ce tableau, l'on remarque aisément que 50% des
sujets paient leurs primes annuellement ; 33% ont souscrit pour le
paiement trimestriel des primes et 17% pour le paiement mensuel des primes.
La deuxième question concerne l'appréciation de
l'échéance appliquée. Elle est posée comme
suit : « Comment trouvez-vous cette
échéance : longue, moyenne, courte ?» Les
réponses à cette question sont consignées dans le tableau
n°16.
Tableau n°16 : Opinion sur l'échéance
pratiquée par la SONAS
Opinion
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Longue
Moyenne
Courte
|
5
19
6
|
17
63
20
|
Total
|
30
|
100
|
De la lecture des données du tableau n° 16, nous
constatons que 63% de nos sujets qui pensent que l'échéance
pratiquée par la SONAS est moyenne ; les 20% d'entre nos
interlocuteurs estiment cette échéance courte alors que les 17%
restants la trouvent longue.
e) Police souscrite par les
assurés
Le contrat d'assurance prend effet après souscription
de la police. La police souscrite dépend du besoin ressenti par
l'assuré. Ce besoin peut toucher soit le côté physique de
l'assuré et/ou soit le côté psychologique de celui-ci.
Selon le type de besoin, la personne peut souscrire soit l'assurance de
personne et/ou soit l'assurance des dommages.
Dans ce cadre, notre préoccupation est de
connaître les polices d'assurances souscrites par chacun des nos
enquêtés. A ce sujet, nous leur avons présenté la
question n°5, rédigée de la manière
suivante : « Avez-vous souscrit pour quelle police
d'assurance ? » Les réponses à cette
interrogation sont données dans le tableau n° 17.
Tableau n°17 : Les
polices d'assurance souscrites par nos sujets
Police souscrite
|
Fréquence
|
%
|
Assurance de responsabilité civile
Assurance scolaire
Assurance incendie
|
19
5
6
|
63
17
20
|
Total
|
30
|
100
|
Nous avons identifié trois types de police souscrite.
Nous avons d'abord l'assurance de responsabilité civile, signalée
à travers 63% des propos de nos sujets. Vient ensuite l'assurance
incendie mentionnée avec une fréquence de 20%. Enfin, on retrouve
l'assurance scolaire citée avec une fréquence de 17%.
2. Synthèse des
réponses
Concernant la qualité des services rendus par la SONAS,
il sied de relever que nos sujets jugent élevés les tarifs
appliqués à l'assurance automobiles et à l'assurance vie.
L'assurance scolaire par contre est estimée moins chère par nos
répondants. Selon nos interlocuteurs, la SONAS est
caractérisée par une grande célérité dans
ces interventions. Par ailleurs, ses interventions présentent avec un
niveau faible (< 25%). La majorité de nos enquêtés ont
souscrit pour une assurance annuelle dont l'échéance est
considérée comme moyenne. Nous avons remarqué chez nos
sujets trois types d'assurance avec l'assurance automobiles en premier lieu
suivie de l'assurance incendie et puis de l'assurance scolaire.
III.2.2.3. Avantages d'une assurance
On trouve à la base d'un comportement une motivation.
Nous pensons aussi qu'il en existe dans la prise de la police d'une assurance.
Ce mobile est lié aux avantages directs ou indirects que l'on attache
à l'assurance. Nous nous sommes proposé de déceler les
avantages que nos sujets attendent des assurances. C'est à travers la
question n°11 que nous avons pensé atteindre cet objectif. La
question est la suivante : « Selon vous, quels sont les avantages
d'être assuré à la SONAS ? » Les
réponses avancées par nos sujets à cette question sont
consignées dans le tableau n° 18.
Tableau n° 18 : Avantages de souscrire une police
d'assurance
Avantages
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Retrouver son bien
Sécurité
Eviter les tracasseries
|
13
12
5
|
43
40
17
|
Total
|
30
|
100
|
A la lecture de ce tableau, nous constatons que nos sujets
voient dans la prise des assurances d'abord une garantie de retrouver son bien
une fois que celui-ci serait détruit par un accident (43%) ; puis
une sécurité (40%) ; et enfin une occasion d'éviter
les tracasseries(17%) policières (bouclage, paiement d'amende). Il
ressort que le premier est un avantage d'ordre économique tandis les
deux autres sont des avantages psychologiques. Comme on peut s'en rendre
compte, les avantages psychologiques l'emportent sur les avantages
économiques.
III.2.2.4. Ouverture du
secteur des assurances à la concurrence
L'intervention publique dans un secteur peut se
réaliser soit par les politiques protectionnistes appliquées en
faveur d'une entreprise ou d'un groupe d'entreprises, soit par des politiques
libérales. Cette intervention publique peut se faire par l'application
de certaines contraintes.
Nous avons voulu savoir ce que pensent les assurés de
la SONAS sur une éventuelle libéralisation du secteur des
assurances. Nous leur avons posé la question n°12. Cette
dernière est ainsi libellée : « Que
pensez-vous de l'implantation d'autres Sociétés d'assurances
à Goma ? » Les réponses à cette
question sont exposées dans le tableau n° 19.
Tableau n° 19 :
Opinions de nos sujets à l'implantation d'autres sociétés
d'assurances à Goma
Opinions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Bon
Mauvais
|
27
3
|
90
10
|
Total
|
30
|
100
|
Les données de ce tableau montrent clairement que la
presque totalité de nos sujets (90%) est d'accord pour l'ouverture des
assurances à la concurrence.
Chapitre IV : Présentation du projet
Rappelons que nos sujets ont réagi favorablement
à la question n° 12 qui s'intéressait à
l'implantation d'autres sociétés d'assurances à Goma
(supra). Partant, nous nous sommes proposé de mettre au point un projet
d'ouverture d'une autre société d'assurance dans notre milieu de
recherche. C'est l'objet de ce chapitre qui en présente les aspects
techniques, financiers et économiques.
IV.1. Identification et
justification du projet
§ Titre du projet
Le projet suivant a pour titre « Intervention en
cas d'accident causée par la circulation et
incendies ».
§ Siège social
Le siège social du projet est établi à
Goma, avec possibilité de s'installer ailleurs sur décision du
conseil d'administration.
§ Statut juridique
La société « Djuma et
compagnie » a une forme d'une entreprise commerciale relevant du
Droit privé Congolais. Elle est la taille d'une petite et moyenne
entreprise.
§ Source de financement
Les fonds de la Société proviendraient d'une
institution de financement dénommée « la Banque
internationale de crédit (BIC) » et du fonds propre du
promoteur.
§ Capital
La société « Djuma et
compagnie » compte utiliser un capital de 87035$US dont 60000$US en
emprunt et 27035$US en fonds propres.
§ Durée du projet
Le projet a une durée de 5 ans renouvelable. C'est un
projet pilote dont la durée est justifiée par les
matériels roulant utilisés qui ont une durée
supérieure à tous les autres matériels, soit 5 ans. Le
projet pourra être renouvelé sur décision du Conseil
d'administration.
§ Promoteur
Le projet est initié par M. Yves DJUMA IDI,
licencié en gestion et administration de L'Université Libre des
Pays des Grands-lacs (U.L.P.G.L).
§ Population cible
Ce projet a pour cible toute la population de la ville de Goma
ayant des matériels roulants et locaux faisant l'objet respectivement de
l'assurance automobile et de l'assurance incendie.
IV.2. Description du
projet
Ce projet est un projet pilote. L'évaluation faite ici
est une évaluation ex ante, c'est-à-dire avant l'exécution
du projet. C'est donc une étude de faisabilité. Cette
dernière analyse se fera en quatre temps. Il s'agit de l'analyse
technique, de l'analyse des débouchés, de l'analyse
financière et de l'analyse économique.
IV.3. Objectifs du
projet
IV.3.1.Objectifs globaux
Du point de vue des objectifs globaux, la
société se propose de répondre aux cinq
préoccupations ci-après :
IV.3.2 Objectifs
Spécifiques
Dans les objectifs spécifiques, nous nous attendons
à :
- Atteindre un nombre de 1244 véhicules à la
fin du projet
- Assurer la couverture d'au moins 74 maisons en dur et 250
maisons en planches à la fin de la 5ème année
à travers la ville de Goma.
IV.4. Justification
socio-économique du projet
La ville de Goma connaît depuis longtemps un certain
nombre de problèmes. Parmi ces problèmes, citons les
problèmes liés à la circulation des personnes et de leurs
biens mais aussi ceux liés à l'incendie. En cas de survenance de
sinistre lié à la circulation et à l'incendie, les charges
sont souvent très élevées et s'avèrent trop lourdes
pour être supportées par la seule personne victime. C'est dans ce
cadre que nous avons pensé que la création d'une
société privée d'assurances permettra aux
intéressés de se regrouper ensemble en vue de se répartir
les charges liées à l'un ou les autres des sinistres. Rappelons
que cette création a été encouragée par 90% de nos
enquêtés. Ce qui renforce notre conviction.
En outre, le fonctionnement de cette nouvelle entreprise
nécessitera l'utilisation d'un personnel et partant la réduction
du chômage dans la ville de Goma. Aussi, par le paiement des droits
fiscaux, cette société contribuera à l'accroissement des
recettes du trésor public avec comme conséquence directe la
réduction de déficit budgétaire éventuel.
IV.5. La gestion du
projet
La société Djuma et compagnie Comprend une
Direction Générale regroupant les membres du Conseil
d'administration à la tête duquel est placé un Directeur
Général. La gestion courante de la société est
placée sous la responsabilité d'un Directeur secondé par
un Directeur Administratif et Financier (DAF) et le chef technique (CT).
- Organisation du personnel
La société aura à utiliser 19
employés répartis de la manière suivante : un
Directeur Général, un DAF, un CT, un secrétaire de
Direction, un Directeur commercial, un conseiller juridique, un comptable, deux
enquêteurs, un chargé commercial, un chargé de l'assurance
automobile, un chargé de l'assurance incendie, un marqueteur, un
réceptionniste, un huissier, deux chauffeurs, deux sentinelles.
L'organigramme ad hoc est présenté dans la
figure n° 6.
Directeur général
Secrétaire
Conseil juridique
Direction Administratif et financier
Direction commercial
Chef technique
incendie
As. auto
enquêteurss
Marketeur
Chargé commercial
comptable
réception
huissier
chauffeurs
sentinelle
Figure n° 6 : Organigramme de la
société Djuma et compagnie
Le Directeur Général dirige la
société. Le DAF gère le dossier du personnel et ordonne
les dépenses. Le Directeur commercial juge de l'efficience de techniques
marketing mises en place par le projet afin de développer et de
maintenir les relations satisfaisantes avec les assurés.
- Charges du personnel
L'évaluation du personnel de notre
société concerne tous les agents à notre portée
allant du Directeur Général jusqu'à la sentinelle. Le
tableau n° 20 reprend les charges relatives à ce personnel.
Tableau n°20 : Charges du personnel pour le
projet
Fonction
|
Effectif
|
Salaire/mois
|
Salaire/an
|
Total
|
Directeur général
|
1
|
450
|
12 x450
|
5400
|
Directeur administratif et financier
|
1
|
380
|
12 x 350
|
4560
|
Directeur commercial
|
1
|
350
|
12 x 340
|
4200
|
Directeur technique
|
1
|
350
|
12 x 320
|
4200
|
Conseillé juridique
|
1
|
300
|
12 x 280
|
3600
|
Chargé automobile
|
1
|
270
|
12 x 270
|
3240
|
Chargé incendie
|
1
|
270
|
12 x 270
|
3240
|
Enquêteur
|
2
|
500
|
12 x250
|
6000
|
Comptable
|
1
|
300
|
12 x 250
|
3600
|
Secrétaire de direction
|
1
|
200
|
12 x 200
|
2400
|
Marqueteur et relations publiques
|
1
|
250
|
12 x 230
|
3000
|
Réceptionniste
|
1
|
150
|
12 x 150
|
1800
|
Chargé service commercial
|
1
|
250
|
12 x 250
|
3000
|
Huissier
|
1
|
60
|
12 x 80
|
720
|
Chauffeurs
|
2
|
200
|
12 x 200
|
2400
|
Sentinelle
|
2
|
100
|
12 x 50
|
1200
|
TOTAL
|
19
|
|
|
52560
|
|
IV.6. Analyse technique
1. Moyens matériels
Pour atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés, la
société s'est dotée de certains moyens.
Moyens matériels :
- un immeuble en matériaux durables situé au
centre ville pour abriter la direction et
autres services. Les frais de
location s'élèvent à 6000$US soit
500$ /mois*12 6 000$US ;
- Bureaux : 4 000$US ;
- Fauteuils : 300$US ;
- Ordinateurs (PC) : 3 600$US ;
- Minibus : 4 000$US ;
- Voiture : 3 000$US ;
- Moto : 1 500$US ;
- Téléphones : 800$US.
Fournitures :
- Rames de papier : 25rames*6 150$US ;
- Stylos : 25 boîtes *5 125US$ ;
- Autres fournitures (attaches, colle, agrafeuses,...) :
150$US ;
- Coûts d'entretien : 10% des matériels
roulant.
2. Consommation
- Electricité : 1000$US/an ;
- Eau : 500$US/an ;
- Carburant : 100$ par fûts*181800$US.
3. Autres coûts
- Frais d'installation et de constitution :
1000$US ;
- Imprévus : 300$US ;
- Réserves mathématiques pour la
première année est de 85200$US.
q Sommaire des dépenses d'exploitation
primaire
· Hypothèses implicites
Nous supposons que la recherche de l'immeuble pour abriter les
bureaux et l'achat des matériels et fournitures ne posent pas
problème ; les délais de livraison des matériels de
bureaux et roulant sont normaux ; la sécurité des personnes
et de leurs biens, la stabilité politique et économique dans la
ville de Goma sont supposées garanties.
En outre, nous partons aussi de l'hypothèse que les
réserves mathématiques couvrent 40% du total des
primes pour chaque année.
Partant de ces présupposés, les investissements
du projet sont repris dans le tableau n° 21.
Tableau n° 21 : Dépenses d'exploitation pour
la première année
Compte
|
Désignation
|
Montant
|
61
|
Matières et fournitures consommées
|
3575,0
|
63
|
Autres services consommés
|
11900,0
|
64
|
Charges et pertes diverses
|
1300,0
|
65
|
Charges du personnel
|
52560,0
|
67
|
Intérêts financiers
|
3244,2
|
68
|
Réserves mathématiques
|
85200,0
|
TOTAL
|
157779,2
|
Le coût total du projet de la
Société « Djuma et compagnie » se
trouve détaillé dans le tableau n° 22.
Tableau n°22 : Estimation du coût total du
projet
Désignation
|
Montant
|
I. Investissements fixes
|
|
Loyer immeuble
|
6000
|
Matériels de bureaux
|
|
Bureaux
|
4000
|
Salon (fauteuils)
|
300
|
Ordinateurs
|
3600
|
Photocopieuse
|
500
|
Matériels roulant
|
|
Minibus
|
4000
|
Voiture
|
3000
|
Moto
|
1500
|
Installations et raccordement
|
|
Téléphones
|
800
|
II. Frais de premier établissement
|
|
Frais de constitution
|
1000
|
III. Imprevus
|
|
Imprévus pour hausse de prix
|
300
|
Total investissement
|
25000
|
IV. Fonds de roulement
|
|
Rames des papiers
|
150
|
Stylos
|
125
|
Pièces de rechange
|
450
|
Autres fournitures
|
150
|
Electricité
|
1000
|
Eau
|
500
|
Carburant
|
1200
|
Entretient
|
400
|
Main d'oeuvre
|
52560
|
Marketing
|
5000
|
Total fonds de roulement
|
62035
|
Total
|
87035
|
Pour l'amortissement des équipements nous avons
opté pour l'amortissement linéaire constante. Les durées
de vie des immobilisations sont les suivantes :
5 ans pour les matériels roulants ;
5 ans pour les matériels de bureaux à part les
ordinateurs et la photocopieuse ;
5 ans pour les frais de constitution ;
4 ans pour les ordinateurs et la photocopieuse ;
3 ans pour les pièces de rechange.
Nous exposons dans le tableau n° 23 les données
relatives à l'amortissement des équipements utilisés.
Tableau n°23 : Amortissement des équipements
utilisés
Elements
|
V.A.
|
D.V.
|
Annuités d'amortissement
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Matériels roul.
Mat. Bureaux
Ord. et phot.
Frais de constit.
Pces de rech.
Téléphones
|
8500
4100
4100
1000
450
800
|
5
5
4
5
3
5
|
1700
860
1025
200
150
160
|
1700
860
1025
200
150
160
|
1700
860
1025
200
150
160
|
1700
860
1025
200
160
|
1700
860
200
160
|
Total
|
4095
|
4095
|
4095
|
3945
|
4095
|
Legendes :
- Roul : roulant
- Mat : matériels
- Ord. et phot. : Ordinateur et photocopieuse
- Const. : constitution
- Pces de rech. : pièce de rechange
IV.7. Détermination
du coût de revient pour la première année
d'exploitation
Le Coût de revient représente tout ce qu'a
coûté un produit ou une prestation de service effectué au
moment où la vente est effectivement réalisée. Les charges
calculées jusqu'alors couvrent l'assurance automobile et l'assurance
incendie. Le tableau n° 24 présente la détermination du
coût de revient.
Tableau n°24 : Détermination du coût de
revient
Désignation
|
Montant
|
Matières et fournitures consommées
|
3575
|
Autres services consommés
|
11900
|
Charges et pertes diverses
|
1300
|
Charges du personnel
|
52560
|
Réserves mathématiques
|
78000
|
Total
|
147335
|
|
Il est à remarquer que le coût total de revient
est de 154535$US. Pour avoir l'idée sur l'importance de la marge
bénéficiaire à réaliser, il convient de
déterminer la valeur de services à vendre.
IV.8. Analyse des
débouches
IV.8.1. Programme de
production
Nous appliquons l'approche de gestion par objectif et nos
objectifs se révéleront être la production ;
d'où la non existence des stocks. Toutefois, le service Marketing
devrait être doté des moyens suffisants pour le
développement de ses services.
L'objectif est d'arriver, au terme du projet, à au
moins 1244 véhicules assurés. Au cours de la première
année, nous avons pour objectif d'assurer 600 maisons avec une
augmentation de 20% chaque année. Nous prévoyons assurer 50
maisons en dur pour la première année d'exploitation avec une
croissance de 10% par an. L'objectif est d'assurer au moins 74 maisons
après 5 ans ; 80 maisons en planches pour la première
année et 195 maisons en planches à la fin du projet.
Le tableau n° 25 explique l'évolution des
mouvements d'affiliation jusqu'à atteindre les objectifs ci-dessus
signalés.
Tableau n°25 : Planning des recettes
prévisionnelles
Année
|
Assurance Véhicule
|
Assurance Incendie
Maisons en dur
|
Assurance Incendie
Maisons en planche
|
Recettes Totales
|
|
PM
|
PT
|
Qté
|
PM
|
PT
|
Qté
|
PM
|
PT
|
|
600
|
150
|
90000
|
50
|
1500
|
7500
|
250
|
120
|
30000
|
195000
|
2005
|
720
|
150
|
108000
|
55
|
1500
|
82500
|
250
|
120
|
30000
|
220500
|
2006
|
864
|
150
|
129600
|
61
|
1500
|
91500
|
250
|
120
|
30000
|
251100
|
2007
|
1036
|
150
|
155400
|
67
|
1500
|
100500
|
250
|
120
|
30000
|
285900
|
2008
|
1244
|
150
|
186600
|
74
|
1500
|
111000
|
250
|
120
|
30000
|
327600
|
|
Légende
- Qté : quantité
- PM : prime moyenne
- PT : prime totale
Ce tableau explique les ventes prévues pour la
période couverte par le projet. Etant donné que nous vendons des
services, il n'y a donc pas lieu d'estimer les productions car elles sont
déterminées par les ventes.
Comme le montre le tableau, l'assurance véhicules va en
augmentant jusqu'à atteindre un nombre de 1244 véhicules
(Qté) à la fin du projet, la prime moyenne (PM) reste constante
soit un montant 150$US par an. Nous tenons à signaler que cette prime
moyenne sur base de laquelle porte ces analyses est en dessous des primes
proposées pour l'assurance Nissan et Corolla.
L'assurance incendie pour la catégorie de maisons en
matériaux durables couvre 50 maisons pour la première
année. Les autres années, elle évolue en croissant de 10%
par an et la prime moyenne est fixée à 1500$US. Pour les maisons
en planches, la prime moyenne est fixée à 120$US et nous prenons
une limite de 250 maisons par an.
IV.8.2. Situation avec et sans
projet
La ville de Goma, la cible principale de notre projet, compte
à son sein 2540 véhicules répertoriés et 12674
maisons en dur35(*). Nous
n'avons eu aucune déclaration de nombre des maisons en planches
construites à travers la ville car celles-ci se construisent sans une
autorisation de bâtir préalable. Dans le tableau n° 26, nous
reprenons la situation avec et sans projet en tenant compte des biens à
assurer.
Tableau n° 26 : Situation avec et sans projet
|
Situation sans projet
|
Situation avec projet
|
Véhicules assurés
|
508
|
1752
|
Maisons en dur assurés
|
12
|
86
|
Maisons en planches
|
0
|
250
|
|
Ce tableau montre que sur 2540 véhicules
répertoriés par le service de Contributions, 508 d'entre eux sont
assurés ; de même pour les maisons en dur, 12 maisons sur
12674 répertoriées par le service de cadastre sont
assurées et aucune information n'est disponible pour les maisons en
planches.
Au vu de ce tableau, nous constatons que le marché
n'est pas saturé pour que nous ne puissions pas agir. D'une part, nous
misons beaucoup sur ce nombre très élevé des
véhicules non assurés ; d'autre part, si possible sur les
véhicules assurés.
IV.9. Analyse
financière
Les caractéristiques du projet sont les
suivantes :
- le coût total de l'investissement est de
87035$US ;
- la durée de vie du projet est de 5 ans ;
- le capital investi 60000$US ;
- l'emprunt 27035$US ;
- l'impôt 40%.
IV.9.1. Estimation du coût
total du projet
Le coût de réalisation de notre projet comprend
deux éléments principaux :
· Les investissements fixes : 25000$US ;
· Le besoin en fonds de roulement : 147735$US. Soit
un total de 172735$US.
IV.9.2. Estimation des
dépenses prévisionnelles
Toutes les dépenses d'exploitation pour les 5
années à venir sont condensées dans le tableau n° 27.
Il s'agit de : matériels et fournitures, autres services, charges
et pertes divers, charges du personnel et réserves
mathématiques.
Tableau n°27 : Dépenses d'exploitation pour
les 5 années à venir.
Depenses
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Matière et fournitures consommées
|
3575
|
3650
|
4000
|
4200
|
4500
|
Autres services consommés
|
11900
|
1300
|
14100
|
14500
|
15000
|
Charges et pertes diverses
|
1300
|
500
|
600
|
700
|
750
|
Charges du personnel
|
52560
|
52560
|
52560
|
52560
|
52560
|
Réserves mathématiques
|
78000
|
88200
|
100440
|
114360
|
131040
|
Total
|
147335
|
157910
|
171700
|
186320
|
203850
|
IV.9.3. Flux de
trésoreries générés par le projet
Le tableau n° 28 présente les flux de
trésorerie générés par notre projet pour la
période de 5 ans, soit de 2004 à 2008. Nous y reprenons toutes
les différentes sommes relatives aux rubriques nécessaires pour
terminer avec le cash flow.
Tableau n°28 : Flux de trésorerie
générés par le projet
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Recettes totales
|
195000
|
220500
|
251100
|
285900
|
327600
|
Dépenses totales
|
147335
|
157910
|
171700
|
186320
|
203850
|
Marge brute
|
47665
|
62590
|
79400
|
99580
|
123750
|
Frais financiers
|
3244,2
|
2282,9
|
1206,3
|
|
|
Amortissements
|
4095
|
4095
|
4095
|
3945
|
2920
|
Bénéfices avant impôt
|
40325,8
|
56212,1
|
74098,7
|
95635
|
120830
|
Impôt 40%
|
16130,32
|
22484,84
|
29639,48
|
38254
|
48332
|
Bénéfice après impôt
|
24195,48
|
33727,26
|
44459,22
|
57381
|
72498
|
Amortissements
|
4095
|
4095
|
4095
|
3945
|
2920
|
Cash flow
|
28290,48
|
37822,26
|
48554,22
|
61326
|
75418
|
Comme d'aucuns peuvent le remarquer, les flux de
trésorerie générés par notre projet sont positifs
pour les 5 années d'exploitation.
IV.9.4. Estimation des besoins
de financement
Les investissements s'élèvent à 87035$US
qui seront financés comme suit :
- Fonds propre 68,9% : soit 60000$US ;
- Emprunt 31,1% : soit 27035$US.
q Sources de financement
Dans la province du Nord-Kivu, principalement la ville de
Goma, nous avons été en contact avec quelques sources de
financement notamment la banque commerciale et la Banque Internationale de
Crédit (BIC). Après l'analyse des faits, nous avions jugé
utile de nous adresser à la Banque Internationale de Crédit qui
présente un taux d'intérêt inférieur.
q Conditions de crédit
La durée du crédit est de 3 ans et donc c'est un
emprunt à moyen terme, le taux
d'intérêt est de 12%, l'institution de
financement est le BIC.
q Echéance de remboursement
La BIC préconise la méthode dégressive et
l'amortissement de la dette comme résumé dans le tableau n°
29. La formule utilisée à ce sujet pour déterminer les
annuités est la suivante :
Annuité =
L'application de la formule a permis d'observer le
résultat ci-après :
=
11255.
Tableau n° 29 : Echéancier de remboursement
de la dette
Année
|
Annuité
|
Remboursement
|
Intérêt
|
Solde
|
1
2
3
|
11255
11255
11255
|
8010.8
8973,09
10049,6
|
3244,2
2282,9
1206,1
|
27035
19024,2
10051,1
|
Note : l'intérêt est calculé
sur un solde dégressif.
IV.9.5. Le taux de
rentabilité minimale du projet (TRM)
Le taux de rentabilité minimale appelé aussi
taux d'actualisation est donc le coût d'acquisition des capitaux
utilisés par l'entreprise. Il se calcule selon l'expression
ci-dessous :
TRM =
où : P = capitaux propres
E = endettement
Kp = coût des capitaux propres, 20%
Ki = coût de l'endettement, 12%
R = taux d'intérêt, 40%.
Le coût moyen pondéré de capital
après impôt est de :
(68,9%*20%)+ (31,1%*12%)*(1 - 0,4) = 10,51%.
Ceci signifie que le projet doit fournir un rendement
supérieur ou égal au taux de rentabilité minimale de
10,51%.
IV.10. Bilan d'ouverture en
$US au 1er janvier 2003
Le bilan est un miroir de l'entreprise. L'encyclopédie
« Encarta » le définit comme un document comptable
établi annuellement par tout commerçant (que ce soit une personne
physique ou une société) qui présente, d'une part ce que
l'entreprise possède (appelé l'actif), et d'autres part,
l'ensemble des moyens financiers utilisés pour acquérir ses biens
(qui porte le nom de passif)36(*). Le bilan est nécessairement
équilibré et le passif est toujours équivalent à
l'actif. Le tableau n° 30 présente le bilan en question.
Tableau n° 30 : Bilan à l'ouverture de
l'exercice comptable de l'entreprise Djuma et cie
Actif Passif
Immobilisations Capitaux non
exigibles
- Immobilisations incorporelles Fonds propres
60000$
Loyer : 6000$
Frais de constitution 1000$
Imprévus 300$
Immobilisations corporelles Capitaux
exigibles
Mobilier 4300$
Matériels roulant 8500$ Dettes à
Moyen terme 27035 $
Matériels de bureaux 4900$
Disponibles
Banque 62035$
87035$ 87035$
IV.11. Interprétation
des critères d'évaluation du projet
IV.11.1. Valeur actuelle
nette
La valeur actuelle nette est la différence entre les
cash flows actualisés et le capital initialement investi. Un projet est
rentable pour une VAN positive. Le tableau n° 31 résume les
critères d'évaluation de notre projet.
Tableau n° 31 : Calcul de la valeur nette
Annee
|
Investissement
|
Cash flows
|
Actualisation Coeffic. 10,51%
|
Flux actualisés
|
Flux cumulés
|
2003
|
-87035
|
|
|
|
|
2004
|
|
28290,48
|
0,904
|
25574,59
|
28290,480
|
2005
|
|
37822,26
|
0,818
|
30938,61
|
56513,203
|
2006
|
|
48554,20
|
0,741
|
35978,66
|
92491,865
|
2007
|
|
61326,00
|
0,670
|
41088,42
|
133580,280
|
2008
|
|
75418,00
|
0,607
|
45778,73
|
179359,010
|
|
|
|
|
179359,00
|
|
La VAN= = 79359$US - 87035$US = 92324$US.
La VAN mesure l'avantage absolu susceptible d'être
retiré du projet d'investissement. Pour notre projet la VAN est de
92324$US.
IV.11.2. Le délai de
récupération du capital investi
Le délai de récupération indique la
durée au terme de laquelle l'entreprise aura
récupéré le montant investi. Il s'agit d'un temps
nécessaire pour que les flux nets de trésorerie
générés par l'investissement remboursent la mise de fonds
initiale. Il indique le délai au bout duquel le capital investi est
récupéré. Pour le déterminer on passe la
résolution de l'expression ci-après :
3 ans + (87035 - 92491,96) = 3 ans + (- 5456,96) = 3 ans
- 1 mois et 17 jours = 2 ans, 11 mois et 23 jours.
IV.11.3. Indice de
profitabilité
Il mesure l'avantage relatif c'est à dire l'avantage
induit par un dollar de capital investi. L'indice de profitabilité est
donc le quotient de la somme des cash-flows actualisés par le montant du
capital investi. L'indice de profitabilité (IP) pour notre projet
est :
IP = = = 2,06
Cet indice est égal à 2,06 qui signifie que pour
1 dollar investi dans notre projet, nous allons pouvoir récupérer
2,06$US.
IV.11.4. Le taux de
rentabilité interne
Le taux de rentabilité (TRI) est le taux qui annule la
VAN du projet ; c'est-à-dire qui donne les flux nets de
liquidités proches du capital investi. Un projet est rentable si son TRI
est supérieur au taux de rentabilité des capitaux investis. Et,
si le TRI est égal au taux de rentabilité minimum exigé
par l'entreprise, le projet est neutre à l'égard de la
décision d'investir. Si le TRI est inférieur au taux de
rentabilité exigé par l'entreprise le projet d'investissement
entraîne une chute de la rentabilité globale de cette entreprise.
Pour ce qui nous concerne, nous avons calculé le taux
de rentabilité interne de notre projet à partir des
données consignées dans le tableau n° 32.
Tableau n°32 : Calcul du taux de rentabilité
interne
Année
|
Investissement
|
C.F
|
Taux 35%
Coefficient
|
Flux actualisés
|
Taux 40%
Coefficient
|
Flux actualisés
|
2003
|
- 87035
|
|
1,000
|
-87035,000
|
1,00
|
-87035,00
|
2004
|
|
28290,5
|
0,740
|
20934,955
|
0,71
|
20086,24
|
2005
|
|
37822,2
|
0,540
|
20423,988
|
0,51
|
19289,32
|
2006
|
|
48554,2
|
0,410
|
19907,230
|
0,36
|
17479,52
|
2007
|
|
61326,0
|
0,300
|
18397,800
|
0,26
|
15944,76
|
2008
|
|
75418,0
|
0,223
|
16818,214
|
0,18
|
13575,24
|
|
|
|
|
9447,1874
|
|
-659,918
|
Le Taux de Rentabilité Interne pour ce projet est
de :
40 % - 35 % = 5%
5 % x 9447,18 / (9447,18+659,918) = 4,6 % , TRI = 35 % + 4,6 %
= 39,6 %
Sous l'hypothèse que le taux d'inflation du dollar
américain est de 2%37(*), le taux de rentabilité interne devient de
39,6% - 2 % = 37,6%.
IV.11.5. Analyse de
sensibilité du projet
L'analyse de sensibilité essaye de voir comment se
comporte le TRI suite aux variations qui peuvent intervenir dans le montant des
recettes et/ou des dépenses. Sans cette analyse le TRI n'aura pas de
sens. Le tableau n°33 présente les variations possibles de TRI
quand les recettes et/ou les dépenses varient.
Tableau n° 33 : Sensibilité de TRI à
la variation des recettes et/ou dépenses
Taux
|
60
|
80
|
100
|
120
|
140
|
60
|
18,2%
|
52,39%
|
82,24%
|
100
|
100
|
80
|
Négatif
|
29,38%
|
60,2%
|
89,7%
|
100
|
100
|
Négatif
|
19,60%
|
39,6%
|
69,4%
|
97,5%
|
120
|
Négatif
|
Négatif
|
23,8%
|
48,6%
|
78,3%
|
140
|
négatif
|
Négatif
|
négatif
|
26,8%
|
57,8%
|
IV.11.6. Plan de
trésorerie prévisionnelle
Dans l'hypothèse qu'il n'y a pas eu aucun changement
dans nos prévisions, la trésorerie dégagée couvre
toutes les dépenses d'exploitation et le remboursement du crédit.
Pour la première année d'exploitation, la trésorerie est
de 20279,2$US. Cette dernière est obtenue à partir des
données du tableau n° 34.
Tableau n°34 : Plan de trésorerie
prévisionnelle
Libellées
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Ressources
|
|
|
|
|
|
|
Capital
|
60000
|
|
|
|
|
|
Emprunt
|
27035
|
|
|
|
|
|
Cash flow
|
|
28290,0
|
37822,26
|
48554,20
|
61326
|
75418
|
Total I
|
87035
|
28290,0
|
37822,26
|
48554,20
|
61326
|
75418
|
Emplois
|
|
|
|
|
|
|
Investissement
|
87035
|
|
|
|
|
|
Remboursement capital
|
|
8010,8
|
8972,09
|
10048,70
|
0
|
0
|
Total II
|
87035
|
8010,8
|
8972,09
|
10048,70
|
0
|
0
|
SNT=Total I - Total II
|
0
|
20279,0
|
28850,17
|
38505,50
|
61326,0
|
75418,0
|
Cumul SNT
|
|
20279,0
|
49129,37
|
87634,87
|
148960,9
|
224378,9
|
IV.11.7. Effets du projet sur
les finances publiques
Le présent projet a un impact positif sur les finances
publiques car tous le matériels de bureau comme de transport seront
achetés dans la ville même de Goma. Il n'y aura pas de sortie des
capitaux occasionnée par le présent projet. Par contre, ce projet
permettra à ceux là qui sont abonnés dans les pays voisins
suite au manque de confiance à l'égard de la SONAS de s'abonner
par la suite au sein de la présente société ce qui
constitue un rapatriement des capitaux vers le pays. Les effets attendus sur
les finances publiques sont présentés dans le tableau n°
35.
Tableau n°35 : Effets du projet sur les finances
publiques
Libellée
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Avantages sur les Inv.
|
|
|
|
|
|
|
Frais de constitution
|
1000
|
|
|
|
|
|
Impôts
|
|
16130
|
22485
|
29712
|
38254
|
48332
|
Total I
|
1000
|
16130
|
22485
|
29712
|
38254
|
48332
|
Manque à gagner
|
|
|
|
|
|
|
Matériels de bureaux
|
|
|
|
|
|
|
Ordinateur
|
3600
|
|
|
|
|
|
Photocopieuse
|
500
|
|
|
|
|
|
Matériels de transport
|
|
|
|
|
|
|
Voiture
|
3000
|
|
|
|
|
|
Minibus
|
4000
|
|
|
|
|
|
Moto
|
1500
|
|
|
|
|
|
Installation et raccordement
|
800
|
|
|
|
|
|
Total II
|
12900
|
|
|
|
|
|
Total I - Total II
|
-11900
|
16130
|
22485
|
29712
|
38254
|
48332
|
|
|
4230,3
|
26715,16
|
56426,66
|
94680,66
|
143013
|
IV.11.8. Effets du projet sur la
valeur ajoutée
La valeur ajoutée rémunère les
différents facteurs de production tels que les ménages par le
paiement des salaires, l'état par le paiement de l'impôt, les
entreprises financières par le paiement des intérêts
liés à l'emprunt et les entreprises non financières par
les cash flows. Pour le cas de ce projet, la V.A pour chaque année est
positive. Ces valeurs ajoutées sont obtenues à partir des
données du tableau n° 6.
Tableau n°36 : Effets du projet sur la valeur
ajoutée
Libellée
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Salaires
|
52560
|
52560
|
52560
|
52560
|
52560
|
Intérêts
|
3244,2
|
2282,9
|
1026,25
|
|
|
Impôts
|
16130,32
|
22484,84
|
1206,3
|
0
|
0
|
Bénéfices
|
24195
|
33727,26
|
44567,3
|
57381
|
72498
|
Amortissement
|
4095
|
4095
|
4095
|
3945
|
2920
|
Valeur ajoutée
|
102229
|
117155
|
105460,8
|
115893
|
129986
|
Cumul V.A
|
|
219384
|
324844,8
|
440737,8
|
570723,8
|
IV.11.9. Effets du projet sur
l'emploi
L'un des objectifs globaux de ce projet est la lutte contre le
chômage. Cette lutte ne pourra se faire que par la création des
emplois. Dans le cas de ce projet, il y a création de 19 emplois dont 4
cadres supérieurs, 8 cadres subalternes et 7 exécutants. La
création d'un emploi nécessite d'investir 87035/19 =
4580$US.
IV.11. Cadre logique du
projet
Le cadre logique est défini comme un outil de
planification qui permet de mieux structurer et formuler une réflexion
et à s'exprimer d'une façon claire et standardisée. Nous
avons défini le cadre logique de notre projet à travers le
tableau n° 37.
Tableau n° 37 : Cadre logique du projet
|
Logique d'intervention
|
Indicateurs objectivement vérifiables
|
Sources de vérification
|
Hypothèses
|
But
|
- profit
- réduire les risques de pauvreté à
travers la ville.
|
- disponibiliser les services d'assurances à travers la
ville
- augmenter le volume d'interventions
|
- rapport de service comptable et financier
- rapport des services d'enquête
- rapport services d'as. Automobiles et Incendies
|
Que le projet s'adapte facilement à son environnement
socio-économique.
|
Objectifs globaux
|
- garantir la satisfaction des besoins de
sécurité
- lutter contre la pauvreté de la population
- générer les emplois
- lutter contre la fuite des capitaux vers l'étranger
par la pratique des opérations de réassurances et de
coassurances
|
- proposer les prix accessibles à tous
- restituer le bien touché par le sinistre
- recrutement des salariés et paiement d'un salaire
satisfaisant
- disponibiliser les services de bonne qualité et
procéder avec d'autres sociétés pouvant s'implanter aux
opérations de réassurance et de co-assurances
|
- rapport des services commercial
- enquêtes socio-économiques
- rapport des services d'assurances automobile et
d'incendie
- correspondances échangées avec d'autres
sociétés d'assurances (pour les cas de réassurances et de
co-assurances)
|
Qu'il y ait réduction des risques des troubles
politiques.
|
Objectifs spécifiques
|
- assurer plus ou moins 1244 véhicules après 5
ans
- atteindre 74 maisons en dur après 5 ans
- assurer 250 maisons chaque année
|
La société ainsi créée rendra ces
services dans la ville de Goma
|
- rapport du projet
|
Qu'il n'y ait pas des calamités naturelles liées
aux volcans et qu'il n'y ait pas des fluctuations monétaires.
|
Extrants
Intrants
|
- couvrir les risques automobiles de 1244 véhicules, 74
maisons en dur et 250 maisons en planches
- création d'emploi.
- recrutement d'un personnel qualifié
- achat des matériels de transport
- achat des matières et fournitures de bureaux pour le
projet
|
- Couvrir les risques prévus par le projet
- nombre d'employés : 17
- paiement du personnel
- prix du matériel de transport est de 8500$
- la valeur des matières et fournitures pour la
première année est de 10125
|
Rapport des services d'enquêtes
- livre de caisse
- factures
- rapport du projet
|
Qu'il n'y ait pas des perturbations
socio-économiques.
Qu'il y ait disponibilité du personnel qualifié
et un prix de travail sérieux !
|
Table des matières
Introducion............................................................................1
Chapitre I : Consideration
theorique..............................................7
I.1. Notion sur les assurances
..............................................7
I.1.1.
Assurance.................................................................................7
I.1.2. Les réassurances et la
coassurance...................................................9
I.1.3. Utilité de
l'assurance................................................................12
I.1.4. Rôle de
l'assurance..................................................................13
I.1.5. La
probabilité........................................................................15
I.1.6. La
prime..............................................................................16
I.1,7. L'administration du contrat
d'assurance..........................................17
I.1.8. Historique des
assurances...........................................................18
I.1.9. Types
d'assurances...................................................................19
I.2. Généralités sur l'entreprise
publique.................................................. 21
I.2.1. Notion sur l'entreprise publique
................................................... 21
I.2.2. Notions sur la libéralisation
.........................................................25
Chapitre II : Apercu de la (SONAS)
...............................30
II.1. Historique de la SONAS...........................
....................................30
II.2. Ordonnances-lois portant sur l'organisation de la
SONAS.........................30
II.3. Objectifs de la
SONAS.................................................................32
II.4. Organisation de la
SONAS..............................................................33
II.5. Localisation de la SONAS
...................................33
CHAPITRE III : CONSIDERATION
METHODOLOGIQUE..............................39
III.1. Considération
méthodologique........................................................40
III.1.1. Enquête
documentaire............................................................. 41
III.1.2. Enquête par
questionnaire........................................................44
III.2. Présentation des
résultats..............................................................46
III.2.1. Données
documentaires...........................................................46
III.2.2. Données d'enquête par
questionnaire...........................................53
CHAPITRE IV : PRESENTATION DU
PROJET................66
IV.1. Identification et justification du
projet....................66
IV.2. Description du projet
................................................................67
IV.3. Objectifs du projet
...................................................................67
IV.4. Justification socio-économique du
projet..........................................68
IV.5. Gestion du
projet.....................................................................68
IV.6. Analyse technique du
projet.........................................................71
IV.7. Détermination du coût de revient
pour la période d'exploitation ..............75
IV.8. Analyse des débouchés
...................................75
IV.9. Analyse financière
.................................................................77
IV.10. Bilan d'ouverture en $ U.S. au
1erjanvier 2003 .............................. 81
IV.11. Interprétation des
critères d'évaluation du projet .............81
IV.12. Cadre logique du projet
..........................................................86
CONCLUSION
...................................................................................88
BIBLIOGRAPHIE................................................................................92
TABLE DES
MATIERES........................................................................94
LISTES DES FIGURES
.........................................................................95
LISTES DES
TABLEAUX.......................................................................97
ANNEXES..........................................................................................98
Listes des figures
Figure n° 1 : Pyramide de la hiérarchisation des
besoins de Maslow
Figure n° 2 : Organigramme de la SONAS
Figure n° 3 : Courbes brutes de la sinistralité
et du rapport entre les montants payés et
les montants encaissés
Figure n° 4 : Courbes brutes de la sinistralité
et du rapport entre les montants payés et
les montants encaissés relatives à la branche
Autres Risques Divers de 1986 à 1998
Figure n° 5 : Courbes brutes de la sinistralité
et du rapport entre les montants payés et
les montants encaissés relatives aux branches Automobile
et Autres Risques Divers de 1986 à 1998
Figure n° 6 : Organigramme de la société
Djuma et compagnie
Liste des tableaux
Tableau n° 1 : Distribution des sujets selon
l'âge
Tableau n° 2 : Distribution des sujets selon
l'Etat-civil
Tableau n° 3 : Distribution des sujets selon la
profession
Tableau n° 4 : Répartition des sujets selon le
sexe
Tableau n° 5 : Les statistiques relatives à la
branche automobiles par la SONAS/ Goma de
1986-1998
Tableau n° 6 : Les statistiques relatives à la
branche Autres Risques Divers
par la SONAS/ Goma de 1986-1998
Tableau n° 7 : Les statistiques relatives aux branches
Automobiles et Autres Risques Divers
par la SONAS/ Goma de 1986-1998
Tableau n° 8 : Exigences à remplir pour
souscrire une police d'assurance à la SONAS
Tableau n° 9 : Obligations de la SONAS à
l'égard des assurés
Tableau n° 10 : Sources d'informations
utilisées par les assurés
Tableau n° 11 : Polices d'assurances organisées
à la SONAS
Tableau n°12a : Réactions au tarif
appliqué à l'assurance automobile de Marque Nissan
Tableau n°12b : Réactions au tarif
appliqué à l'assurance automobile de marque Toyota
Corolla
Tableau n°12c : Réactions au tarif
appliqué à l'assurance vie
Tableau n°12d : Assurance Scolaire
Tableau n° 13 : Célérité
dans les interventions à la SONAS
Tableau n° 14 : Estimation des interventions
de la SONAS dans les sinistres
Tableau n° 15 : Echéance de paiement de prime des
sujets
Tableau n° 16 : Opinion sur
l'échéance pratiquée par la SONAS
Tableau n° 17 : Les polices d'assurance
souscrites par nos sujets
Tableau n° 18 : Avantages de souscrire une police
d'assurance
Tableau n° 18 : Avantages de souscrire une police
d'assurance
Tableau n° 19 : Opinions de nos sujets à
l'implantation d'autres sociétés d'assurances à Goma
Tableau n° 20 : Charges du personnel pour le projet
Tableau n° 21: Dépenses d'exploitation pour la
première année
Tableau n° 22 : Estimation du coût total du
projet
Tableau n° 23 : Amortissement des équipements
utilisés
Tableau n°24 : Détermination du coût de
revient
Tableau n° 25 : Planning des recettes
prévisionnelles
Tableau n° 26 : Situation avec et sans projet, p. 76
Tableau n° 27 : Dépenses d'exploitation pour les
5 années à venir
Tableau n° 28 : Flux de trésorerie
générés par le projet
Tableau n° 29 : Echéancier de remboursement de
la dette
Tableau n° 30 : Bilan à l'ouverture de
l'exercice comptable de l'entreprise Djuma et cieTableau n° 31 : Calcul de
la valeur nette, p. 81
Tableau n° 32 : Calcul du taux de
rentabilité interne
Tableau n° 33 : Sensibilité de TRI à la
variation des recettes et/ou dépenses
Tableau n° 34 : Plan de trésorerie
prévisionnelle
Tableau n° 35 : Effets du projet sur les finances
publiques
Tableau n° 36 : Effets du projet sur la valeur
ajoutée
Tableau n° 37 : Cadre logique du projet
Questionnaire de recherche scientifique
Monsieur, Madame, Mademoiselle,
Dans le cadre de notre étude portant sur l'étude du
système d'assurances dans la ville de Goma, nous vous prions de
répondre au questionnaire ci-présent. Vos réponses ne
serviront qu'à des fins scientifiques et nous permettrons d'analyse
objectivement la situation. Nous vous remercions d'avance et vous garantissons
l'anonymat.
CONSIGNES: vous avez ci-dessous des
questions ouvertes et des questions fermées. Aux questions ouvertes,
veuillez répondre à la place réservée pour la
réponse. Quant aux questions fermées hachurez la case
correspondante à la réponse de votre choix.
I. Identification de l'enquete
Nom
Age
Sexe Masculin, Féminin
Etat civil Célibataire, Marié,
Divorcé, Veuve
Profession
Revenu
II. Questions
01. quand quelqu'un souscrit une police d'assurance
auprès de la SONAS, que doit-il remplir comme exigence?
02. Qu'est ce que la SONAS doit au souscripteur de
l'assurance?
03. Comment avez-vous été informé des
services offerts par la SONAS?
Par un ami, la voie des ondes, Prospectus,
Autres à préciser
04. Quels sont, selon vous, les types de police d'assurances
organisés à la SONAS?
05. Avez-vous souscrit pour quelle police d'assurance?
06. Entre le moment de la déclaration des sinistres et le
moment d'intervention, pensez-vous
que la SONAS intervient: vite , lentement , pas du tout
07. considérant une échelle de 0 à 100
à quel niveau pouvez vous situer les interventions de la SONAS (combien
de % )
08. le paiement de prime pour la police que vous aviez souscrite
se fait à quelle échéance?
09. Comment trouvez-vous cette échéance?
Longue, moyenne, courte
10. comment jugez-vous, pour chaque cas, le tarif
appliqué pour chacune de police d'assurance suivante:
a. Assurance automobile
- une camionnette de marque Nissan fabriqué en 1998
capacité moteur 12 cv paye une assurance annuelle de 250 $ en janvier
2002.
Appréciation
- Une voiture de marque Toyota Corolla fabriqué en 2000,
capacité moteur 7 cv paye une assurance annuelle de 180 $ en janvier
2002.
Appréciation
b. Assurance vie
Monsieur X âgé de 42 ans souscrit une assurance vie
entière à prime viagère ( paiement du capital au
décès de l'assuré) capital assuré: 6000$
Prime annuelle payée 820$.
11. selon vous quels sont les avantages d'être
assuré
12. que pensez vous de l'implantation d'autres
sociétés d'assurances à Goma?
* 1BIALES, M., Economie
Générale, Tome 1, Foucher, Paris, 1995, P. 69.
* 2MANSILLON, C. & al.,
Mercatique action commerciale, Foucher, Paris, 1999, PP. 42.
* 3 MICHEL A., « Le
rôle économique et social des
assurances », in Encyclopédie de
l'assurance, Economica, Paris, 1998, P.3.
* 4 SAUZAY, D., « Les
assurances : « le continent reste à
conquérir »», in Jeune Afrique,
n°1913, 37ème année, 1997, 28
* 1 HERMAND U.J.,
Théories et pratiques des assurances terrestres et maritimes,
Paris, tomme I, P.42, 1997
* 2 LUKUICHI M.,
Théories mathématiques et pratiques des assurances,
cours inédit, première année de licence
Gestion et Administration,
2000-2001,U.L.P.G.L.
* 1 CHAFTON A. cité par
BOUT R., : Le droit des assurances, PUF, Paris, P.61, 1991
* 2 MANLINVAUD E., : Notion
des théories micro-économiques, 4ème
édition, Dunod, Paris,1982, P. 312
* 1YVONNE-LAMBERT F., :
Risques et assurances des entreprises, Dalloz, Paris, 1991, P.101
* 5 cité par
WALEFTE : Cours des assurances privées, éd.
Comptable, commerciale et financière, Bruxelles, 1969, P.19
* 6LUKUICHI M., op.cit
* 7 MARTINET A.C. et
SILEM A., : La gestion, éd. Dalloz, Paris, 1996, P.301
* 8 F.Knight cité par
MANLIVAUD E., op.cit. P.268
* 9 SILEM A. et ALBERTINI J.M.,
: Lexique économique, 4ème édition,
Dalloz, Paris, 1992, P. 201
*
10« Problèmes économiques » ,
in sciences économiques, n°2348, Novembre 1993, P.16
* 11SILEM A. et
ALBERTINI J.M., op.cit., P.492
* 12 MANLINVAUD E., op.cit.
P.316
* 13BOUREAU J et
MAILLOT R., : Commerce, tome II, Foucher, Paris, 1962, P.38
* 14 Encyclopédie
Larousse, Paris, 2001, P.368
* 15RAMAZANI B., :
« la petite histoire de l'assurance », in NGABU,
n°5, Sonas-Kinshasa, 1979, P.36
* 16 Encyclopédie
Larousse op.cit, P.458
* 17Encyclopédie
Larousse, op.cit, P. 460
* 18NICOLAS J., : La
gestion des risques accidentels de l'Entreprise, DALLOZ, Paris, 1996,
P.51
* 19BOUT R., : Le
droit des assurances, PUF, Paris, 1991, P. 54
* 20RAPIN A., :
Cours de commerce, DUNOD, Paris, 1974, P. 327
* 21BIZAGUET A., : Le
secteur public et les privatisations, 3e édition, PUF,
Paris, 1988, P.8
* 22SILEM A et ALBERTINI J.M.,
op.cit. P. 156
* 23BIZAGUET A., op.cit.
P. 13
* 24GUERRIEN B., :
Dictionnaire d'analyse économique, La découverte, Paris,
1996, P.350
* 25VARIAN Hal R., :
Introduction à la micro-économie, 4e
édition, Deboeck, Bruxelles, 2000, P.449
* 26GUERRIEN B., op.cit.
P.276
* 27BEKOLO C., in les facteurs
de performance de l'entreprise, éd. John libbey, Eurotext, 1993, P.30
* 28BIZAGUET A.,
Op.cit. P.72
* 29 Ordonnance-loi
n°66/622 du 23 novembre 1966
* 30 CHARPENTIER P.,
Organisation et gestion de l'entreprise, PUF, Paris, 1997, P. 156
* 31 LOUBET del BAYLE,
J.-L., : Initiation aux méthodes des sciences sociales,
L'Harmattan, Paris, 2000, p.113.
* 32 J.L. LOUBET del BAYLE,
Op.Cit., p. 59
* 33 Idem, p. 61
* 34KISANGANI E:
Initiation à la méthodologie de recherche en sciences
sociales, cours inédit G1 Gestion et
Ad m. ULPGL-Goma,
1996-1997.
* 35 Rapport du service
Véhicules/Direction Générale des Contributions Goma et
Rapport du service de cadastre/Mairie de Goma, 2002, Pp 22-68
* 36 Encyclopédie
Encarta, 2002
* 37BARREAU J et
DELAYE J: Gestion financière, 8e
édition, DUNOD, Paris 1999, P.319.
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