Problèmes du
marché monétaire Congolais
Au regard de la présentation du fonctionnement du
marché monétaire Congolais opérée ci - dessus, nous
avons relevé quelques problèmes dont souffre le marché
monétaire congolais, à savoir :
- La sous bancarisation de l'économie congolaise qui a
pour conséquence : le manque d'un nombre important des banques
privées participant au marché monétaire, et pouvant
financer l'économie Congolaise ; l'inefficacité de la
politique monétaire menées par les autorités
monétaires ;
- Utilisation d'un seul titre de créance
négociable sur le marché des effets publics, à savoir le
billet de trésorerie, qui ne possède pas toutes les
caractéristiques répondant aux normes internationales de son
utilisation ;
- La non utilisation de l'open market au sein du marché
monétaire qui a pourtant l'avantage, d'assurer une plus grande souplesse
et flexibilité aux instruments de la Banque Centrale du Congo sur le
marché monétaire. Et il faut signaler que le lancement de ce
mécanisme, pour une grande efficacité, suggérait la mise
en place dans l'entre temps, d'un marché des titres d'états. Ce
dernier, servirait à se couvrir de la liquidité de la Banque
Centrale ;
- Les insuffisances liées au dysfonctionnement du
système monétaire telles que, l'instabilité
monétaire, l'existence de plusieurs espèces monétaires, le
refinancement abusif de l'état sans prendre en compte les besoins de
l'économie.
Quelques pistes de
solution
Nous formulons quelques pistes de solution :
- La restructuration profonde et efficace des compartiments du
marché monétaire congolais, notamment en ce qui concerne le
marché des titres de créance négociable ;
- Le perfectionnement du billet de trésorerie qui, sous
d'autres cieux, est émis par les grandes entreprises. De ce fait, les
autorités monétaires doivent songer à l'utiliser
pleinement comme un véritable titre de créance, et non pas comme
un simple instrument de contrôle de liquidité. Son éclosion
permettrait aux différents agents d'y effectuer des placements, ce qui
provoquera un relèvement des opérations et des titres ;
- La facilité de la création et de
l'implantation bancaire en provinces, afin de réduire de manière
remarquable le niveau de sous bancarisation dans le pays ;
- La forte implication de l'Etat dans l'assainissement du
secteur bancaire, ainsi que l'élaboration et la mise en application des
réformes tant au niveau de la structure qu'au niveau de l'organisation
du marché monétaire.
|