CHAPITRE I : CONTEXTE DE L'ETUDE
Ce chapitre présente les cadres géographique et
géologique de la zone d'étude.
I- Cadre géographique
I.1 Situation géographique
La zone d'étude se situe dans la sous-préfecture
de Tanda, près du village de Djani-Yao qu'elle jouxte.
Tanda est la troisième grande ville de la région du
Zanzan dont le chef lieu est Bondoukou, ville située
à 600 Km d'Abidjan, à l'extrême Est de la
Côte d'Ivoire (Afrique de l'ouest). La souspréfecture de
Tanda appartient au département de Tanda qui compte
quatre (4) autres souspréfectures (Kouassi datékro, Kounfao,
Transua et Amavie) et est situé dans le degré carré
d'Agnibilékrou Kouamé-Dari (carte topographique feuille
NB-30-XXI-XXII).
La parcelle définie par l'autorisation d'exploitation
artisanale et semi-industrielle N°02/MMEDGMG du 24 Septembre 2008,
constitue la zone de l'étude. Elle est limitée à l'ouest
par le village de Djani-Yao, au sud par la colline Bassa (culminante
à 554 mètres), et au nord-est par les plantations d'anacardes
(Bovou-nagaré). La parcelle de 50 ha est attribuée
à une PME dénommée « Entreprise Espérance Vie
» dont le gérant est M. Kouassi Kouamé Pascal. Les
coordonnées UTM de ses bornes telles que définies par
l'autorisation et bornées par la direction des mines du Zanzan sont :
A : 30N 486 551 mE ; B : 30N 486 820 mE ; C : 30N 487 580 mE; D :
30N 487 210 mE 872 420 mN 872 798 mN 872 120 mN 871 791mN. Les
coordonnées du centre de la parcelle sont O : 30N 487 035 mE
872 268mN
I.2 Accessibilité
L'accès au site se fait à partir d'Abidjan par
la route internationale Abidjan-Bondoukou-Sampa (Ghana),
bitumée jusqu'à Bondoukou. Sur cette route, se trouve,
à 9Km de Tanda, en direction de Bondoukou, le village
de Guindé., A un carrefour sur le coté gauche de la
route, une stèle matérialise la Mission Catholique du village. La
voie qui part de ce carrefour en direction de la Mission, bitumée sur
environ 150m et se poursuit en une piste praticable traversant ce village
conduit au village de Djani-Yao à 5km de Guindé
(Cf figure 2). Elle devient très peu praticable à
l'approche du village de Djani-Yao qui n'est accessible alors
qu'à pied, à moto ou en véhicule de type 4x4 en temps
ordinaire. En temps de pluies, elle devient très vite périlleuse
pour les engins à environ 1Km du village. L'accès se fait alors
à pied sur un terrain relativement plat et sur une colline à
l'entrée du village (pente avoisinant 25% sur environ 200m). Le village
se trouve sur le
Application de la metliode de krigeage ordinaire aux
epaisseurs de gravier en prospection mineralogique
versant opposé juste après le sommet de la colline.
Dans la continuité de cette piste qui traverse le village en direction
du village de Dabilayo, se trouve la parcelle à environ 150m de
Djani-Yao.
Echelle 1/200000
7°50'
I.3 Climat et
végétation
La région du Zanzan est dominée par le climat
soudanais (de type tropical humide) caractérisée par deux saisons
de pluies et deux saisons sèches. Au niveau local, on note d'importantes
variations et d'importantes précipitations au cours des mois de
Févier à Mars et Juillet à Août (saisons de pluies).
L'ensoleillement est rare pendant ces périodes et les
températures oscillent alors entre vingt sept degré (27°) le
jour et vingt deux degré (22°) la nuit.
La végétation locale, aux alentours du village de
Djani-Yao, tout comme dans la parcelle, est dominée par la
forêt, relativement claire et dégradée par endroit, par
l'activité humaine.
Application de la métliode de krigeage ordinaire
aux épaisseurs de gravier en prospection
minéralogique
I.4 Relief et hydrographie
La région du Zanzan est constituée par deux (2)
grands ensembles que sont les plaines et les plateaux. Les plaines constituent
la majeure partie du relief du département de Tanda avec des plaines
littorales (0 à 100m d'altitude) le long de la Comoé et de ses
principaux affluents (Bayakokoré et N'djoré) et
plus généralement des plaines intérieures (200 à
300m) et des hauts plateaux (500 à 700m) entre lesquels se trouvent des
pédiplaines notamment dans les départements de Bondoukou et de
Bouna.
Au niveau local, le village et la parcelle appartiennent
à un ensemble formant un bas plateau enclavé sur les versants
intérieurs de la colline Bassa (554m) qui se présente presque
qu'en forme de cercle sur près de deux (2) kilomètres avec une
ouverture vers le N-NW qui forme un exutoire naturel. Vers les collines
(amont), l'érosion a créé des ravins qui disparaissent
progressivement vers l'aval en faisant place à une plaine alluviale (370
m) relativement étendue. Plusieurs cours d'eau alimentés par les
précipitations, naissent dans la colline, se rejoignent et
s'écoulent en direction de l'exutoire naturel avant de rejoindre plus au
NW un affluent de la rivière Bayafoufoué,
elle-même affluent du Bayakokoré. Ce dernier à
l'ouest, forme avec le Babilé et le Ndjoré au
sud les principaux affluents du Comoé qui
draine la région du Zanzan et en constitue la frontière naturelle
à l'ouest de la région du Moyen-Comoé.
N'djoré et Bayakokoré s'écoulent
à l'instar du Comoé du nord vers le sud tandis que le Ba
s'écoule d'est en ouest.
I.5 Géographie humaine
La région du Zanzan est peuplée par les
autochtones Agni à la pointe sud (Kounfao), Abron
(Tanda), Koulango (Tanda et Bondoukou) et Lobi (Bouna).
Il existe un fort brassage entre les peuples Agni, Koulango et
Abron avec les peuples frontaliers du Ghana et entre les Lobi et
les peuples frontaliers du Burkina Faso. On note la présence de quelques
allochtones Mossi arrivés au temps de l'ancienne boucle du
cacao, faire fortune.
Au niveau local, le village de Djani-Yao compte
environs cinq cent (500) habitants. En majorité autochtones
Abron dont le roi demeure à Tanda. Du fait de la mixité,
la majeure partie de la population du village s'exprime en Koulango
plus qu'en Abron, à l'exception des plus âgés qui
manient habillement les deux dialectes. On y trouve deux familles d'origine
burkinabé. Les populations sont en majorité musulmanes, cependant
on trouve aussi des chrétiens évangéliques et
catholiques.
Application de la métliode de krigeage ordinaire
aux épaisseurs de gravier en prospection
minéralogique
I.6 Activité
économique
L'activité principale locale est l'agriculture. Les
cultures vivrières telles que le maïs, l'igname, le manioc, le
tarot, la tomate, l'aubergine, le gombo, le piment quelques fois
commercialisées, sont surtout destinées à la consommation.
L'anacarde constitue la principale culture de rente avec les plantations de
Bovou-nagaré au nord est du village. A coté de cette
culture, subsistent ça et là quelques plantations de café
et de cacao notamment au bord de la piste Guiendé-Djani-Yao et
aux alentours du village.
Enfin, on peut noter des devises sont crées par la
vente occasionnelle d'or dont des pépites sont ramassées dans le
village après chaque forte pluie. On trouve également une
boutique où sont commercialisés des produits de première
nécessité.
II- Cadre géologique
La Côte d'Ivoire appartient au craton ouest africain,
plus précisement à la dorsale de Man. Elle se subdivise en trois
(3) domaines : le domaine Kénéma-Man séparé par la
faille du Sassandra à l'est, du domaine Baoulé Mossi et le
domainse SASCA à l'ouest qui est une sorte de
transition entre les deux domaines précedents. Au Sud, existe un bassin
sédimebtaire qui couvre 2,5% du territore.
Figure 2 : Carte géologique de la
Côte d'Ivoire
Application de la metliode de krigeage ordinaire aux
epaisseurs de gravier en prospection mineralogique
La zone d'étude appartient au nord-est du domaine
Baoulé-Mossi plus précisement à la feuille
géologique d'Agnibilékrou Kouamé Dari. Elle regroupe des
roches du birimien, de l'éburnéen et de l'antébirimien,
toutes appartenant au domaine protérozoïque. (in Géomines,
Agnibilékrou Kouamé Dari 1982). Les entités lithologiques
sont résumées dans le tableau ci-après.
Tableau I : Distribution des
unités géologiques de la feuille Agnibilékro
Kouamé-Dari (extrait de Géomines Agnibilékro
Kouamé-Dari, 1982)
Groupes
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|
Unités
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Superficie
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·
|
Migmatites
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·
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4%
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·
·
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granodiorites granites à biotite
|
·
|
4%
|
Granitoïdes éburnéens
|
|
|
|
|
|
·
·
|
granites à 2 micas granites intrusifs
|
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1%
|
|
|
|
|
9%
|
|
·
|
Grès, arkose, métasédiments
|
·
|
5%
|
Birimien
|
·
|
Schistes, grauwackes
|
·
|
71%
|
|
·
|
Métasédiments, métavulcanites
|
·
|
13%
|
|
·
|
Métavulcanites
|
·
|
1%
|
|
|
|
|
90%
|
Antébirimien
|
·
|
Migmatites
|
·
|
1%
|
Les formations du birimien sont les plus abondantes dans le
département de Tanda. Au niveau local, plusieurs affleurements
et éboulis ont été observés. Les roches vertes
(plutons tardifs), les plus abondantes, forment l'ossature de la colline en
forme de ceinture. Elles sont en contact avec des granodiorites. On y trouve de
nombreux filons de quartz (blanc, rose et enfumé).
III- Cadre géomorphologique de la zone de Tanda
Selon J. M. AVENARD (in Aspects de la géomorphologie), les
traits dominants de la géomorphologie de la zone de Tanda sont
les suivants :
- trois surfaces d'aplanissement distinctes ;
- les relations complexes entre ces surfaces ;
- la morphologie actuelle dérivant de l'inclinaison et du
démantèlement.
Application de la metliode de krigeage ordinaire aux
epaisseurs de gravier en prospection mineralogique
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