Conclusion deuxième partie
Tout au long de cette deuxième partie nous avons
essayé de présenter les principaux enjeux pratiques de
l'évaluation à la juste valeur des instruments financiers selon
les directives de l'IAS 39. A cet effet, nous avons étudié dans
un premier chapitre les principales implications de l'IAS 39 sur la gestion des
principaux risques financiers.
On a démontré, de prime abord, que cette norme
avait rendu la gestion des risques financiers plus rigoureuse en introduisant
des règles de couverture plus strictes et contraignantes qu'auparavant,
notamment, l'obligation pour l'entreprise de décrire exhaustivement ses
objectifs et sa politique de gestion des risques financiers et de fournir les
informations les plus pertinentes sur son exposition aux différents
risques ainsi que leurs concentrations éventuelles.
Ensuite, et à travers le retraitement effectué
sur les états financiers de la société TUNISAIR, et de
l'institution financière ATTIJARI BANK, nous avons constaté une
volatilité des capitaux propres et de la situation nette comptable des
deux entités. Ceci est de nature à créer chez les
actionnaires une incertitude quand à la véritable valeur des
fonds qui sont définitivement acquis par eux.
En outre, en étudiant l'impact de l'IAS 39 sur les
ratios financiers des deux entités, nous avons constaté que
l'impact a été nettement apparent au niveau du ratio de
rentabilité financière, qui a enregistré une augmentation
remarquable. Cependant cette augmentation est contestable du fait qu'elle peut
être due à une volatilité du marché intervenue
à la date de clôture et non plus à une gestion efficace des
capitaux propres mis à leurs dispositions par les actionnaires.
Ensuite, nous avons procédé à
étudier les implications de l'IAS 39 sur la valeur de l'entreprise en se
référant au PER. Nous avons enregistré un accroissement de
ce dernier suite à la prise en compte des variations de la juste valeur
des titres de participation au niveau des capitaux propres.
Finalement, et en étudiant l'impact sur le ratio de
solvabilité d'ATTIJARI BANK, nous avons constaté que l'imputation
aux fonds propres des variations de la juste valeur des instruments financiers
disponibles à la vente engendre une volatilité du ratio de
solvabilité de la banque. Ce qui va à l'encontre des objectifs de
la réglementation prudentielle.
PARTIE EMPIRIQUE
QUESTIONNAIRE SUR LA PERTINENCE DE
L'INFORMATION FINANCIÈRE À LA JUSTE VALEUR DANS LE CONTEXTE
TUNISIEN
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