PREMIERE PARTIE
L'économie mondiale, les forêts et les changements climatiques
précoces ; quel avenir pour la planète ?
1.1 Le contexte historique et mondial : le
réchauffement climatique, sujet politique ou écologique ?
1.1.1 L'homme et le changement climatique
Les changements du climat
terrestre, même les plus insignifiants, ont toujours eu des
conséquences sur la vie humaine. En l'année 535 après J C,
après une éruption volcanique qui rendit le climat plus frais et
plus sec, il y eut des migrations, des famines, des fléaux, ainsi que
des changements dans l'agriculture, et peut être même la
disparition de civilisations, mais les modifications actuelles du climat sont
encore plus dévastatrices que toute autre transformation ayant eu lieu
dans l'histoire de l'humanité. Leur cause principale est l'augmentation
de la quantité de dioxyde de carbone présent dans
l'atmosphère. La teneur en dioxyde dans l'atmosphère ne doit ni
diminuer ni augmenter en grandes proportions. Néanmoins, durant les 150
ans derniers années et en particulier à partir de la
Deuxième Guerre Mondiale, l'activité industrielle a
libéré dans l'atmosphère de grandes quantités de ce
carbone. Avant le début de la révolution industrielle, 580
milliards de tonnes de carbone étaient stockées dans
l'atmosphère. Aujourd'hui, ce chiffre atteint 750 milliards de tonnes
et, par ailleurs, il augmente de 6 milliards de tonnes tous les ans. 90 % de
cet accroissement des émissions de CO2 et autres gaz à l'origine
du réchauffement global de la planète provient des pays
industrialisés. La décennie des années 1990 a
été la plus chaude des décennies observées, avec de
plus en plus de très fortes tempêtes dévastatrices. Les
moussons asiatiques sont à chaque fois plus imprévisibles ;
des sécheresses et des inondations extrêmement fortes et
inhabituelles sont enregistrées partout dans le monde. Le bouclier de
glace Larsen de l'Antarctique a été séparé du
continent.
Et la démocratie dans tout
cela ? Y a t-il compatibilité entre le développement durable
et la démocratie occidentale ? Comment ne pas se poser cette
question alors que l'écologisme radical se lance dans la critique
théorique du productivisme, la contestation des organismes
génétiquement modifiés, de la publicité, de la
société d'information, de la télévision, de
l'industrie nucléaire, de l'automobile, etc.
Le
débat trouve ses racines dans la pensée de Jonas HANS, philosophe
allemand disparu en 1993, dont la pensée est l'une des principales
inspiratrices de l'écologie. Face au danger auquel le
développement de la technique expose l'humanité, il notait dans
son livre que le principe de responsabilité est de prendre des
dispositions et des lois qui font que l'intérêt individuel ne
prime pas sur l'intérêt collectif et les générations
futures. Il s'agit d'une sorte de démocratie écologique futuriste
qui s'inscrit dans le processus démocratique. Et le développement
durable, ce passe-partout qu'on emploie dans toutes les situations et toutes
les institutions, prétendant concilier développement et
protection de l'environnement n'est pas qu'une nouvelle idéologie dont
on parle actuellement sans arrêt ! Le développement durable
ne serait qu'un faux-semblant, le manteau d'un libéralisme qui ne
voudrait rien changer.
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