I-2-1 Les risques d'accident
? Les chutes
Les sols encombrés (pièce de machine) ou
glissants (huile, graisse, eau) peuvent provoquer des chutes, car un grand
nombre de travailleurs passent la plus grande partie de leur journée
à parcourir leur lieu de travail en gardant plutôt les yeux
fixés sur les opérations en cours.
? Les machines
Certaines parties sont protégées (transmissions,
point de pincements), d'autres non (harnais, ros, lieu d'intervention du
travail) et sont sources d'accidents majeurs ou mineurs.
? Les manutentions
Elles concernent le soulèvement, le déplacement,
la dépose de lourds cylindres, d'ensoufles (enroulement,
déroulement), de chariots à bras.
? Les incendies et combustions
Le textile génère une quantité
considérable de peluche, poussière, fibres de coton en suspension
pouvant présenter des risques d'incendie, si les fibres sont
combustibles.
I-2-2 Les risques de maladies professionnelles
L'objectif de notre travail étant l'étude des
nuisances physiques présentes dans notre environnement industriel, nous
insisterons d'avantage sur le bruit, la chaleur, et l'éclairage.
I-2-2-1 LE BRUIT
I-2-2-1-1 Définitions
a) Définition du son
Le son est une sensation auditive engendrée par une
vibration acoustique d'un corps solide, liquide ou gazeux
Le son est pur quand la vibration acoustique correspondante est
une fonction sinusoïdale du temps.
Il se caractérise par sa fréquence et son niveau
sonore.
b) Définition du bruit
Sur le plan psychosensoriel, le bruit est
défini comme un son dépourvu de caractère musical, plus
précisément comme un son gênant, indésirable.
Pour l'Organisation Internationale de
Normalisation (ISO), le bruit est un phénomène
acoustique produisant une sensation auditive considérée comme
gênante et désagréable.
L'Association Française de Normalisation
(AFNOR) qualifie de bruit toute
sensation auditive désagréable et gênante,
tout phénomène acoustique produisant cette sensation.
Cette notion de gêne ou de désagrément est
très subjective. Ainsi, une musique
agréable pour ceux qui ont choisi de l'écouter,
sera vécue comme insupportable par les
voisins. En matière de bruit, les sons que nous subissons
paraissent toujours plus détestables
que ceux que nous choisissons de notre plein gré.
Le bruit peut être toléré de façon
très différente selon les individus, les sociétés,
les cultures et les civilisations.
Sur le plan physique, Il s'agit d'un ensemble
de vibrations sonores complexes e désordonnées ayant un
caractère aléatoire, sans composantes bien définies.
c). Définition de la fréquence
La fréquence caractérise la hauteur du son et
est exprimée en Hertz (Hz).
Elle correspond au nombre de périodes par seconde,
c'est à dire au nombre de vibrations complètes qui se produisent
en 1 seconde.
Les sons de basse fréquence (vibrations
inférieures à quelques centaines de Hz) sont perçus comme
des sons graves, ceux de fréquence élevée sont
perçus comme aigus
Le champ auditif ou le domaine des fréquences audibles
s'étend de 20 Hz à 20 000 Hz (20 KHz). Les fréquences
conversationnelles s'étendent de 500 à 2000 Hz. La
sensibilité maximale de l'oreille est comprise entre 1 000 et 6000
Hz.
d) Le niveau sonore
L'intensité d'un bruit correspond
à l'amplitude de la vibration acoustique. Le décibel (dB)
unité relative, exprime le niveau sonore d'une source bruyante.
Le décibel correspond au pouvoir
sélectif de l'oreille permettant d'apprécier une variation
d'intensité. Il constitue une bonne unité relative pour
caractériser physiquement et physiologiquement les sons.
Le seuil de l'audition situe le niveau
minimal d'intensité audible à une puissance liminaire de
10-12 W/m2, pour un sujet normal, ce qui correspond à une
pression de 2.10-5 Pascals (20 micro pascals).
Le décibel A ou dB (A) permet de reproduire la
sensibilité de l'oreille.
En effet l'oreille humaine est plus sensible aux moyennes
fréquences qu'aux basses et hautes fréquences. Pour tenir compte
de ce comportement physiologique de l'oreille, les instruments de mesure
(sonomètre, dosimètre) sont équipés d'un filtre dit
« de pondération A » dont la réponse en
fréquence est la même que celle de l'oreille. L'unité de
mesure s'appelle alors le décibel pondéré A ou dB (A).
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