2-4- Conclusion
Nous avons essayé tout au long de ce chapitre, de
présenter l'évolution de la situation économique du
Cameroun et du Nigeria. Nous avons aussi présenté la politique
de taux de change mise en oeuvre pour faciliter l'amélioration du
secteur agricole et en particulier de la filière coton.
Au Cameroun, l'agriculture était le pilier de
l'économie pendant la période 1965-1978. Après la
découverte du pétrole en 1978, le taux de croissance du PIB
progressait fortement, se maintenant à un taux moyen de 8,2 %
jusqu'à la fin du boom pétrolier en 1986. Période à
laquelle le Cameroun plonge dans un marasme économique à la suite
d'une combinaison de facteurs externes et internes. En 1988, le Cameroun adopte
les politiques d'ajustement structurel sous l'indication de la Banque Mondiale
(BM) et du Fonds Monétaire international (FMI) pour résorber les
causes internes et externes de la crise économique.
Le Nigeria n'échappe pas à la loi de la crise
économique qui marque la fin d'une époque et par là
l'émergence de nouvelles règles de jeu. La situation est
caractérisée entre 1970 et 1980 par une période de
croissance fondée sur le boom pétrolier. Ensuite la chute des
cours de pétrole à partir de 1982 a entraîné le pays
dans une grave récession.
Le rôle du taux de change est d'assurer
l'équilibre extérieur en isolant l'économie des chocs
d'origine extérieurs potentiels, tandis que les autres instruments de
politique économique, de ce fait plus autonomes, permettent d'assurer
l'équilibre interne. Il apparaît clairement que des conclusions
générales quant au bien fondé de chaque régime de
taux de change n'ont pas encore été établies. Elles
alimentent la controverse entre le régime de taux de change fixe et le
régime de taux de change flottant à travers le temps. C'est ainsi
que l'impossibilité d'établir la supériorité dans
l'absolu d'un régime particulier sur un autre, ni sur le plan
théorique avec le perfectionnement croissant des outils d'analyse, ni
sur le plan empirique à la lumière des expériences de
l'économie mondiale en matière de taux de change, a fait
naître des compromis entre fixité et flexibilité pures. Le
choix d'un régime de taux de change adéquat reste très
complexe.
Pour ce qui est du coton, nous constatons qu'il revêt
une importance économique et sociale considérable pour l'Afrique
qui possède un avantage comparatif à produire. Ainsi, 33 des 53
pays Africains produisent du coton et 32 d'entre eux en sont exportateurs. Le
coton brut se situe au troisième rang en valeur des produits agricoles
d'exportation du continent, après le cacao et le café. Cependant
les Etats-Unis et l'Union Européenne, qui entraînent des
excédents énormes et une baisse inexorable des prix ont des
conséquences désastreuses sur le revenu des producteurs et leurs
conditions de vie. Cette situation bien que contraire aux règles de
l'OMC, perdure malgré les plaintes des Etats affectés.
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