Taux de change réel et les parts de marché d'exportation du coton du Cameroun et du Nigeria( Télécharger le fichier original )par Calvain LEKEUFACK FONGOU Université de Yaoundé II (SOA) - DEA 2006 |
4-1-1-1- Détermination du degré de mésalignementContrairement à l'équilibre de court terme de TCR, le TCRE est une fonction des valeurs d'équilibres (steady-state), des variables prédéterminées et des composantes permanentes (ou durables), des variables exogènes et de contrôle ; au lieu des valeurs concrètes de ces variables (Montiel et Hinkle, 1999). Les variations dans les déterminants de TCR proviennent à la fois des chocs permanents (ou durables) et des chocs transitoires. Pour obtenir le TCRE, seuls les niveaux d'équilibre durable doivent être calculés. Le TCRE est donc obtenu : i) en ajustant les coefficients d'équilibre de court terme du TCR à leurs contreparties de long terme ; ii) Les composantes durables des déterminants du TCR sont séparées de leurs composantes non durables en estimant des moyennes mobiles centrées d'ordre trois des déterminants du TCR ; iii) Ces composantes permanentes (ou durables) sont utilisées avec les contreparties d'équilibre de long terme correspondant aux paramètres provenant de l'estimation de l'équation du TCR pour générer la trajectoire du TCRE.
Le mésalignement sera évalué à l'aide de l'expression suivante : (6) Où TCRM=le taux de mésalignement ou de distorsion du TCR. 4-1-1-2- Estimation du modèle à correction d'erreur du TCR La spécification sous forme de correction d'erreur du modèle suppose d'une part, l'existence d'une équation de long terme qui suit les considérations théoriques et d'autre part, l'existence d'un modèle d'ajustement dû à des effets de court terme. En effet, le modèle à correction d'erreur décrit un processus d'ajustement. Il combine deux types de variables : les variables en différence première (stationnaires) qui représentent les fluctuations de court terme et les variables en niveau, combinaison linéaire stationnaire des variables non stationnaires, qui assurent la prise en compte de long terme. Notre modèle de court terme du TCR résulte de la différenciation de l'équation de long terme. Il est formulé comme suit : (7) Où est le résidu issu de la relation de cointégration de long terme (équation 1), est le coefficient du terme de correction d'erreur ; il représente la force de rappel vers l'équilibre de long terme. Ce paramètre doit être significativement non nul et négatif si non la représentation sous forme de modèle à correction d'erreur n'est pas valide. 4-1-2- Modélisation de la fonction d'offre des exportations du coton Se basant sur le modèle élaboré par Khan et Baye (2005) pour spécifier la fonction de parts de marché du cacao au Cameroun et au Ghana, nous considérons la part de marché comme étant un Proxy de la compétitivité. Nous représenterons cette compétitivité par le ratio du coton exporté par un pays sur les exportations totales du coton dans le monde. La part de marché désirée des exportations du coton est explicitement spécifiée comme suit : (8) Où : PMCd= part de marché désirée TCRM= indice de mésalignement du TCR. TCRV= volatilité de TCR mesuré par l'écart type mobile centré d'ordre 3 du TCR Y = revenu par tête réel pondéré des principaux partenaires commerciaux de chaque pays.6(*) PAS : variable muette pour l'adoption des PAS au Cameroun (1988) et au Nigeria (1986). Elle prend la valeur 0 avant et 1 après. La fonction des parts de marché des exportations du coton de long terme est spécifiée dans la forme logarithmique de la manière suivante : (9) Les valeurs absolues de TCRM et TCRV sont transformées en logarithme. Les paramètres sont les élasticités de long terme des parts de marché des exportations par rapport à TCR, TCRM, TCRV, et Y respectivement. Par hypothèse on s'attend à ce que. Les exportations de coton sont supposées s'ajuster aux différences entre les parts de marché désiré dans la période t et la dotation réelle des parts de marché de la période t-1 . (10) Où ä compris entre 0 et 1 est le coefficient d'ajustement, est la variation courante et est la variation désirée. L'équation (10) suppose que les parts de marché des exportations du coton s'ajustent à des conditions de demande excédentaires dans les pays consommateurs. Si ä=0, la dotation réelle de la période t est égale à la dotation réelle de la période t-1. Si ä=1, la part de marché désirée dans la période t est égale à la dotation réelle de la même période. En remplaçant l'équation (9) dans l'équation (10), nous obtenons l'équation (11) qui est le flux réel des parts de marché des exportations du coton. (11) Avec L'équation (11) peut être définie comme une fonction de court terme des PMC. Nous estimons alors cette fonction de court terme et obtenons ainsi l'estimation du coefficient d'ajustement ä (à partir du coefficient de PMCt-1). En divisant les coefficients du côté droit de l'équation (11) par ä et en omettant la variable retardée de PMC, nous aboutissons a la fonction de long terme des Parts de marché du Coton ; ce qui nous donne l'équation (12). (12)
La représentation du modèle à correction d'erreur des fonctions des parts de marché est spécifiée comme suit : (13) représente la force de rappel vers l'équilibre, le résidu issu de la relation de cointégration estimé à partir de l'équation (9) de long terme des parts de marché en supposant . * 6 Partenaires commerciaux et leurs parts dans le commerce du coton (moyenne pour quelques années). Pour le Cameroun : France (9,5%) EU (3,5%) Italie (28,1%) Espagne (4,6%) Chine (49,4%) Belgique (5%) ; pour le Nigeria EU (2,8%) Inde (15%) Espagne (3,6%) Japon (19,2%) Chine (39,5%). |
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