Un langage poétique.
Prévert aime utiliser des métaphores pour
désigner ses personnages, habitudes des classes populaires qui aiment
inventer des surnoms aux gens qui leurs sont familiers en fonction de ce qu'ils
représentent.
Garance, de son vrai nom, Claire, n'a rien à cacher.
Comme elle le dit elle-même au commissaire : Garance, c'est le nom
d'une fleur. Elle est la fleur des jours et le tendre oiseau de son amant
Frédérick Lemaître qui la compare à un beau sphinx.
Sans doute, regrette-t'il qu'elle ne pas parle d'avantage, que ses mots
égalent sa beauté. Tandis que Lacenaire voit arriver son ange
gardien.
L'homme blanc qu'est Baptiste ne représente aucun
intérêt pour Lacenaire qui n'aime pas les courants d'air.
Jéricho aime s'attribuer à lui-même des
sobriquets. Nous ne savons pas son identité réelle. Ce dont on
est sûr c'est qu'il est marchand d'habits. Lorsqu'il se présente
la première fois, il dit aimer se faire appeler la Méduse en
référence au radeau de la méduse, le
Pleure-Misère, le
Lésineur ou le rat. Ce qui laisse
présager un individu peu recommandable. Lorsque nous le retrouvons, au
Rouge-Gorge, il s'attribue d'autre pseudonymes comme le Marchand de sable. Il
change de pseudonyme en fonction des circonstances, en fonction des personnes
à qui il s'adresse, comme un caméléon, il s'adapte
à l'environnement qui l'entoure. Il est moins heureux quand Lacenaire
s'amuse à lui rappeler d'autres surnoms comme Vend la Mèche.
Avril, le complice de Lacenaire, comme son nom l'indique
rappelle le printemps. Son caractère juvénile est celui d'un
homme qui n'a pas encore été durci par la dure expérience
de la vie. Il est en effet très impressionnable. Il est effrayé
par le regard de L'encaisseur au moment de l'agression. Aux Lionceaux du
Temple, il prend un chocolat avec de la crème et un verre
d'alcool.
Fil de soie, est un homme sympathique, au visage
émacié et au corps longiligne.
Madame Hermine, avec sa chevelure claire et ses formes
généreuses et charnelles, fait penser à l'animal couleur
neige, à la chaude fourrure. Frédérick Lemaître,
coureur de jupons ne s'y trompe pas.
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