Remerciements
Je voudrais remercier Monsieur Jean-Marie Verpoorten pour sa
disponibilité et son soutien constant au cours de l'élaboration
de ce mémoire, ainsi que Monsieur Russel Webb, éditeur de la
Buddhist Studies Review, le Vénérable Ñanatusita,
éditeur de la BPS (Buddhist Publication Society, Kandy, Sri Lanka), et
Monsieur William Pruitt de la PTS, qui m'ont aidé à retrouver mes
repères dans un domaine dont une parenthèse forcée m'avait
tenu éloigné pendant une quinzaine d'années.
Merci également au Docteur Christoph Cueppers, pour son
hospitalité et son aide logistique dans le cadre d'un séjour de
sept mois au LIRI (Lumbini International Research Institute), à Monsieur
Hubert Durt pour les encouragements qu'il a bien voulu me prodiguer ainsi
qu'à Michael Walter et son épouse Junko, bibliothécaires
du LIRI pour leur appui sans faille dans la recherche, éventuellement
l'achat, des ouvrages qui pouvaient m'être utiles.
Merci enfin à ma soeur, Marie-Claude Huynen,
également familière de cette région du monde--dont, me
laissant les « sages », en tant que primatologue, elle
étudie les singes (while I study monks, she studies monkeys)--
et qui m'a aidé à trouver et monter l'illustration de couverture
dont l'original se trouve au Wat Phra Keo 40(*)à Bangkok.
Jacques Huynen
29 mai 2007
I. LES
TEXTES
L'Aggañña Sutta
En accord avec les conceptions psychologiques et éthiques
du Bouddhisme, à la source de la violence on trouve la jalousie ou
l'envie, elles-mêmes s'enracinant dans le désir et
l'avidité. Au commencement, dit ce sutta (DN III, 80-98))les
êtres humains étaient asexués, « faits d'une
substance immatérielle, se nourrissant de joie, lumineux,
évoluant dans l'éther, demeurant dans la gloire ».
C'est le goût d'une nourriture nouvelle, subitement apparue à la
surface des eaux primordiales, qui précipita toute l'évolution
négative ultérieure, donnant naissance aux différences
d'apparence physique des êtres humains. L'appétit sexuel
s'ensuivit, puis afin d'y cacher leur honte, le besoin de résidences et
de propriété privées, donnant lieu à tous les
conflits dont l'enjeu est le contrôle de la terre par les particuliers.
Ces conflits menaçant de s'étendre, certains eurent l'idée
de choisir le plus beau et charismatique d'entre eux comme chef, de lui confier
la tâche d'exhorter ses congénères au respect des
règles, de juger les coupables d'infractions, de les punir et en
général de maintenir ordre et respect de la loi ou dhamma.
En échange, les humains lui laisseraient une part de leur
récolte, les premières taxes.
11. Il n'y avait41(*) en effet en ce temps-là que l'
élément aquatique Vâsettha, aveuglant d'une
obscurité confondante42(*). Ni la lune et le soleil, ni les constellations, ni
les formes des étoiles, ni les jours et les nuits, ni les quinzaines et
les mois, ni l'année et ses saisons; ni hommes ni femmes ne se
manifestaient. Les êtres étaient simplement comptés comme
« êtres. »
Et alors, Vasettha, à un certain moment après
une assez longue période de la vie de ces êtres43(*) dans l'eau partout
répandue une terre savoureuse apparut ; c'est-à-dire qu'elle
avança continûment à sa surface, la couvrant
complètement.
Elle apparut dotée de couleur, d'odeur et de goût
; elle avait la qualité du ghee ou du beurre frais pour la couleur, du
miel clair des petites abeilles pour le goût.
12. Et alors, Vasettha, un [de ces ]
« êtres », de nature avide, [s'exclama]
« Hé ! Qu'est ce que c'est que cela ? » Et du doigt
il goûta la terre savoureuse. Comme il la goûtait, le goût
[de cette terre savoureuse] le pénétra et le remplit. Mais les
autres êtres aussi Vasettha, suivant son exemple goûtèrent
du doigt à la terre savoureuse, et comme ils la goûtaient le
goût [de cette terre savoureuse] les pénétra et les
remplit.
Alors, Vasettha, ces êtres en ayant fait de leurs mains
des boulettes44(*) se
mirent à dévorer cette terre savoureuse. À partir de ce
moment ces êtres se mirent à faire des boulettes de cette terre
savoureuse pour la dévorer. En conséquence de quoi la
luminosité, qui émanait naturellement d'eux, disparut. Cette
luminosité émanant naturellement ayant disparu, le soleil et la
lune apparurent, le soleil et la lune étant apparus, les formes des
étoiles et des constellations apparurent. Les formes des étoiles
et des constellations étant apparues, les jours et les nuits apparurent.
Les jours et les nuits étant apparus, les quinzaines et les mois
apparurent. Les quinzaines et les mois étant apparus, les saisons et les
années apparurent. Et c'est ainsi, Vasettha, que ce monde est de nouveau
entré dans un cycle45(*).
13. Et alors, Vasettha, ces êtres continuèrent
tout au long d'une longue période à manger cette terre
savoureuse, en faisant leur nourriture, et s'en délectant. Mais,
Vasettha, les corps de ces êtres dans la mesure où ils
continuèrent tout au long d'une longue période à manger
cette terre savoureuse en faisant leur nourriture et s'en délectant,
devinrent grossiers et une différence dans leurs apparences se fit jour.
Parfois, ils prirent une belle couleur, parfois ils en prirent une vilaine.
Alors ceux qui avaient une belle couleur méprisèrent ceux qui en
avaient une vilaine. « C'est nous qui avons la plus belle couleur,
eux sont plus vilains que nous » dirent-ils. Pour les descendants de
ceux qui étaient devenus orgueilleux en raison de leur couleur la terre
savoureuse disparut. La terre savoureuse ayant disparu, ils se
rassemblèrent et s'étant rassemblés se lamentèrent
: « Hélas ! Ce goût ! Hélas Ce goût
! » De nos jour encore quand des humains ayant perçu un
goût agréable disent aussi « Quel goût ! Quel
goût ! », ils revivent ainsi un récit, ancien,
archétypal, mais n'en comprennent pas le sens.
[Les sections 14 et 15 répètent des
séquences semblables avec chaque fois la découverte d'une
nouvelle nourriture--successivement : champignon,
badâlatâ, riz --l'usage abusif ou exclusif qu'en font les
« créatures », les différenciations dans
leurs apparences et la vanité des plus beaux qui s'ensuivent, et enfin
la disparition de la miraculeuse ressource alimentaire.]
14. Et alors, Vasettha, la terre savoureuse ayant pour eux
disparu, une plante, un champignon plus précisément, apparut. Il
apparut doté de couleur, d'une odeur, et d'une saveur. Il avait la
qualité du ghee ou du beurre frais pour la couleur et celle du miel
clair des petites abeilles pour le goût.
Et alors, Vasettha, ces êtres se mirent à manger
ces champignons. Ils continuèrent tout au long d'une longue
période à manger ces champignons, en faisant leur nourriture, et
s'en délectant. Mais, Vasettha, les corps de ces êtres dans la
mesure où ils continuèrent tout au long d'une longue
période à manger ces champignons, en faisant leur nourriture et
s'en délectant, devinrent extrêmement grossiers et une
différence dans leurs apparences se fit jour.
Certains acquirent une belle couleur certains une vilaine
[...]
[L'histoire se répète, usant des
mêmes termes, jusqu'à la disparition du champignon suite à
la vanité des gens de « belle couleur », puis
apparaît une plante rampante (badâlatâ) d'une saveur
sucrée, également semblable au ghee ou au beurre frais pour la
couleur, au miel clair pour le goût. L'histoire se répète
encore jusqu'à ce qu'après la disparition de la
badâlatâ, les « êtres » se
lamentent :]
« Hélas, pauvres de nous ! Hélas, la
badâlatâ nous a abandonnés ! » C'est ce
que répétaient ces humains, touchés par ce pénible
événement : « Hélas, pauvres de nous !
Hélas, pauvres de nous, hélas elle nous a quittés
! »
[Puis apparaît le riz sali dont
l'excès de consommation rend leur corps « encore plus
grossiers » puisque elle les dote d'organes sexuels.]
16. Et alors, Vasettha, la badâlatâ
étant disparue, le riz apparut, déjà mûr, dans les
friches déboisées, sans écorce ni son, parfumé,
prêt à la cuisson. Ils le consommaient au dîner, tard le
soir, et tôt le matin il avait déjà repoussé et
mûri. Ils le consommaient tôt le matin au petit déjeuner et
le soir il avait déjà repoussé et mûri sans laisser
trace de la tige [coupée]46(*). Et alors Vasettha, ces êtres
continuèrent à manger tout au long d'une longue période
faisant leur nourriture de ce riz apparu mûr dans les friches
déboisées, et s'en délectant. Mais Vasettha, les corps de
ces êtres dans la mesure où ils continuèrent tout au long
d'une longue période à manger ce riz apparu mûr, en faisant
leur nourriture et s'en délectant, devinrent encore plus grossiers et
une différence dans leurs apparences se fit jour. Chez la femme
apparurent les caractères féminins, chez l'homme, les
caractères masculins. Longtemps la femme considéra l'homme et
l'homme, la femme. Après s'être longtemps considérés
l'un l'autre, la passion apparut et une fièvre pénétra
leur corps. À cause de cette fièvre ils pratiquèrent
l'acte sexuel. Mais Vasettha, leurs contemporains les virent pratiquer l'acte
sexuel, et leur lancèrent, qui de la terre, qui des cendres, qui de la
bouse de vache [disant] « Disparaissez malpropres ! Disparaissez !
Comment un être peut-il faire de telles choses à un autre
être ? » De nos jours encore les humains dans certaines
régions lancent à la promise lorsqu'elle est emmenée, qui
de la terre, qui des cendres, qui de la bouse de vache. Ce faisant ils revivent
un récit ancien, archétypal, mais n'en comprennent pas le
sens.
17. Ce qui à cette époque était
considéré comme immoral Vasettha, est maintenant
considéré comme moral. À cette époque les
êtres qui s'adonnaient à l'activité sexuelle
n'étaient pas autorisés à entrer dans les villages et les
bourgades pendant un mois ou même deux.
De là [vient], Vasettha qu'à cette époque
les êtres qui cédaient à la méconduite pendant de
longues périodes, commencèrent à construire des
habitations afin de l'y cacher.
Alors, Vasettha, l'idée [suivante] vint à
l'esprit d'un de ces êtres, de la variété des oisifs :
« Dis ! Pourquoi est-ce que je me complique la vie ainsi, en coupant
le riz, le soir pour le repas du soir, le matin pour le repas du matin ? Et si
je ramenais en une fois seulement le riz pour le repas du soir et du matin
? » Et cet être, Vasettha, coupa le riz en une fois pour le
repas du soir et du matin. Alors, Vasettha, un autre être l'approcha et
lui dit :
-Viens-donc l'Ami ! Si nous allions à la cueillette du
riz.
-J'ai coupé en une fois assez de riz pour le repas du
soir et du matin l'Ami, répondit-il.
Alors, Vasettha, cet être se mettant à imiter le
premier, coupa en une fois seulement le riz pour deux jours, se disant, dit-on
« Cela devrait suffire ainsi ! » Et alors, Vasettha, un
être s'approcha de ce [deuxième] être et lui dit
-Viens donc l'Ami et allons à la cueillette du riz.
-J'ai coupé assez de riz en une fois pour deux jours,
répondit-il.
Alors, Vasettha, cet être se mettant à imiter le
second coupa en une fois seulement le riz pour quatre jours, se disant, dit-on
« Cela devrait suffire ainsi ! »
[La même histoire se répète avec
l'être suivant qui récoltera en une fois suffisamment de riz pour
huit jours.]
A partir de là Vasettha, les êtres
commencèrent à stocker le riz pour leur consommation,
l'écorce enveloppa le riz, le son enveloppa le riz ; après avoir
été fauché il ne repoussa plus [immédiatement] et
l'endroit où il avait été coupé se remarquait ;
[partout] il y avait les faisceaux [du regain]des souches de riz.
18. Et alors, Vasettha, ces êtres se réunirent et
se lamentèrent : « Hélas, des coutumes
répréhensibles sont apparues parmi les êtres ; auparavant
nous étions de purs esprits, nous nourrissant de joie, lumineux,
évoluant dans l'éther, demeurant dans la gloire ; longtemps nous
sommes restés ainsi. À un certain moment, après une assez
longue période de nos vies [il y eut] dans l'eau partout répandue
une terre savoureuse. Elle était dotée de couleur
[...] »
[Suit une récapitulation complète des
conséquences de cette première « faiblesse »
reprenant à la 1er personne du pluriel dans quasiment partout les
mêmes termes et phrases que leur premier récit : disparition de la
luminosité spontanée de leurs corps, apparition du soleil et de
la lune, des constellations, du jour et de la nuit, des mois et des saisons
puis suite à leur immoralité disparition de la terre savoureuse,
apparition et disparition successive des champignons, des plantes rampantes au
goût sucré, avant celle du riz d'abord prêt à la
consommation puis entouré de son et d'une écorce, ce qui les
mène à partager le riz.]
[... ] « Et si nous partagions le riz en fixant
des limites [aux champs] ? » Alors Vasettha, ces êtres
partagèrent le riz et fixèrent des limites [aux champs].
19. Alors, Vasettha, un de ces êtres, du type avide, en
clôturant son propre lot, s'étant approprié un autre qui
ne lui avait pas été donné, en fit usage. S'étant
emparé de lui on lui dit :
-Par malheur, l'Ami tu as commis un délit ; à
savoir en clôturant ton lot tu t'en es approprié un autre qui ne
t'avait pas été donné et tu en as fait usage. N'agis plus
de la sorte !.
-Bien, Amis, leur répondit cet
être. »
Une deuxième et une troisième fois, Vasettha,
cet être, en clôturant son lot s'appropria un autre et en fit
usage. [Il est à nouveau réprimandé dans les
mêmes termes que ci-dessus.] Certains le frappèrent de la
main, d'autres lui lancèrent des mottes de terre, et d'autres encore
usèrent du bâton. Ainsi à partir de là, Vasettha, le
vol, les reproches, la tromperie et [le châtiment par] le bâton
apparurent.
20. Et alors, Vasettha, ces êtres se
rassemblèrent et se lamentèrent : « Hélas!
l'immoralité est apparue parmi les êtres suite à laquelle
se manifesteront, à savoir, vol, reproche, tromperie et châtiment
par le bâton. Et si nous élisions un être qui lorsqu'il faut
en toute justice47(*) nous
dénoncer, nous dénonce, lorsqu'il faut nous semoncer, nous
semonce, et lorsqu'il faut nous bannir, nous bannisse. Et nous lui laisserions
une part du riz. »
Et alors, Vasettha, ces êtres ayant approché
celui d'entre eux qui était le plus fort, le plus beau, le plus aimable
et le plus charismatique dirent à cet être: « Viens,
l'Ami, lorsque qu'en toute justice il faut dénoncer, dénonce,
lorsqu'il faut semoncer, semonce, lorsqu'il faut bannir, bannis ! Et nous
te laisserons une part du riz. » À ces êtres, Vasettha,
ayant répondu « Bien, mes Amis » cet
être [le plus fort, le plus beau, etc.]dénonça ce qu'il
fallait justement dénoncer, semonça lorsqu'il fallait semoncer et
bannit lorsque pour être juste, il fallait bannir. Et ils lui
laissèrent une part du riz.
21. Que le roi est choisi par le peuple, Vasettha, c'est ce
que signifie « Grand Élu ». Mais
« Grand-Élu » n'est que la première
expression employée48(*). Khattiya, Vasettha, signifie
« maître des champs » mais khattiya n'est que la
deuxième expression employée. Et le roi réjouit49(*) les autres par la loi. Mais
« roi » n'est que la troisième expression
employée.
Ainsi donc Vasettha, d'après le récit ancien,
archétypal, il[le roi] provient de ce milieu des khattiya et [son
comportement est régi] par leur loi égalitaire et aucune autre,
non par une loi supérieure, ou par l'absence de loi. Car la Loi,
Vasettha, est ce qu'il y a de mieux pour le peuple en ce monde et dans celui
qui vient.
[...] 32. Les strophes suivantes, Vasettha, ont
été prononcées par Brahmâ, l'éternel
jouvenceau :
« Le khattiya est ce qu'il y a de mieux [en terme de
caste50(*)] pour les gens
qui se fient au clan et à la caste. Mais celui qui est doté de
sagesse et de moralité, il est ce qu'il y a de mieux parmi les hommes et
les dieux. »
Ces strophes, Vasettha, par Brahmâ, l'éternel
jouvenceau, bien chantées, bien prononcées, bien composées
et non mal chantées, mal prononcées et mal composées, je
les reprends à mon compte :
« Le khattiya est ce qu'il y a de mieux pour les
gens qui se fient au clan et à la caste. Mais celui qui est
doté de sagesse et de moralité, il est ce qu'il y a de mieux
parmi les hommes et les dieux. »
Ainsi parla le Bienheureux. Par Vasettha et
Bhâradvâjâ, enthousiasmés, son discours fut
apprécié. Fin du Sutta sur les Origines.
Mis à part le caractère spécifiquement
bouddhiste de l'étiologie psychologique de la violence,
l'Aggañña Sutta, relativement à l'origine de
l'état et/ou de la monarchie, reflète des conceptions qui ne
diffèrent pas beaucoup de celles du brahmanisme. Leur fonction et leur
justification y sont aussi de mettre fin à la guerre de tous contre
tous, au cycle sans fin des vendetta, et au règne de la force
pure (mâtsyanyâya) permettant que les plus faibles soient
dévorés par les plus forts ( Cf. Manusmrti 7.20-1
The Law Code of Manu, Patrick Olivelle, trans., Oxford World Classics,
Oxford, New York, Oxford University Press, 2004) : en l'absence d'état
« the stronger would grill the weak like fish on a spit;
crows would devour the sacrificial cakes; dogs would lap the sacrificial
offerings; no one would have any right of ownership; and everything would turn
topsy-turvy ». On retrouve aussi ce type de justification de
l'état dans le Sântiparvan du
Mahâbhârata (M. ZIMMERMANN, op. Cit, p. 215).
Pour Gombrich (How Buddhism Began, chap. III
Metaphor, Allegory, Satire, p. 81-82), l' Aggañña Sutta
« is a parody of brahmanical texts, especially the Rig Vedic
`Hymn of Creation' (RV X, 129) ... a parodistic re-working of brahmanical
speculation, and at the same time an allegory of the malign workings of desire.
[...] Strictly speaking, the Aggañña Sutta is not a cosmogony,
since for Buddhists an absolute beginning is inconceivable (SN II, 178ff.); but
it explains how the world came into being this time round ». [Still]
« Buddhists have since the earliest times taken it seriously as an
account of the origins of society and kingship, and even traced the Buddha's
own royal origins back to Mahâ-sammata, the person chosen to be the first
king [...] ».
* 40 Temple abritant le Bouddha
d'émeraude ou l'on peut voir cette fresque représentant une
scène de bataille inspirée du Ramayana.
* 41 Les présents historiques sont
nombreux dans cette section et celles qui suivent. Cf WARDER, pp 12 et 235. Je
les traduis suivant les contextes par un présent, ou un temps du
passé. J'ai préférer traduire ici hoti par
l'imparfait.
* 42 andhakâra: darkness :
bewilderment (Dic. Buddhadatta)
* 43 samatâni/K:
samantâni, « all;entire, even ».
* 44 âlumpa (morceau,
bouchée) kârakam (invar., à sens absolutif au lieu
de karitvâ < KAR; cf. Dict. M.CONE).
* 45 viva??a : «devolution of
rebirth».
* 46 apâda: adj : sans pied
? apâdâna, nt., coupure? apadâna, nt,
légende.
* 47 sammâ: proprement,
correctement.
* 48 Littéral.
« produite »
* 49 Jeu de mots sur
râjâ et rañjeti (donner de la couleur, du
plaisir) tous deux < RAJ a ti, être clair, avoir des
couleurs, briller.
* 50 Faut-il voir dans cette
appréciation attribuée au Bouddha un indice permettant d'estimer
qu'à l'époque de sa formulation la concurrence entre khattiya
et brahmines n'avait pas encore, dans le milieu gangétique, connu
l'issue qu'elle connaîtrait par la suite ?
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