Rapports entre Ceylan et l'Indochine après le
XIe siècle EC.
De tous les états de tradition theravada contemporains,
le plus ancien est donc Ceylan. Le bouddhisme theravada s'y implante dès
le IIIe avant EC quelque 300 ans après l'arrivée sur
l'île des premiers Indo-Aryens venus du Nord de l'Inde. Ainsi que
précisé ci-dessus cela ne signifie pas que les autres
états ont nécessairement tous reçu le theravada de Ceylan
car d'autres régions de l'Inde préservèrent cette
tradition jusqu'au.VII e-IXe siècles. La Birmanie, le Nord de
la Thaïlande (Lang Na), et dans une moindre mesure le Cambodge,
l'ont reçue en deux vagues, la première venant du Sud de l'Inde,
le deuxième de Ceylan. Le Siam par contre n'a connu la première
vague qu'indirectement, et tardivement (XIe EC), par
l'intermédiaire des Môns du Nord.
Nous avons suffisamment décrit le début des
rapports entre Ceylan et la Birmanie. Ils devaient se poursuivre au cours des
siècles suivant. Les relations entre ordres monastiques
(nikâya) particulièrement devaient être intenses
surtout après le XVe siècle. Nous aurons l'occasion
d'y revenir plus loin. Intéressons-nous à présent aux
modalités de l'influence singhalaise au Siam.
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