Elevage bovin en Ituri( Télécharger le fichier original )par Aimé Byensi Université de Kinshasa - Licence 2005 |
1.2.2. Aperçu historique du mouvement coopératif en Afrique et en RDCLa coopération a existé traditionnellement chez les peuples sous forme d'entraide, de la solidarité et cela dans toutes les civilisations à travers les âges. En Afrique et notamment en RDC elle existe encore sous forme de " LIKELEMBA ", " MOZIKI " ou les tontines. La coopérative en tant que structure identifiable et organisée a vu le jour en Afrique avec l'avènement de la colonisation, celle-ci venait de mettre en place un système de production qui a affecté les ouvriers africains au même titre que les ouvriers en Europe et en Amérique du Nord. C'est en Ouganda que sera fondée, en 1948, par RIBIRIGE Emmanuel la première coopérative sous forme d'une caisse populaire d'épargne et de crédit avec l'argent récolté auprès des enseignants. A partir de l'Ouganda, le mouvement coopératif gagnera les autres colonies anglaises, ainsi que les colonies françaises et belges.19(*) Dans les colonies belges, c'est-à-dire au Congo Belge et au Rwanda Urundi, le mouvement coopératif s'était déjà manifesté à partir de 1921 pour la population européenne et à partir de 1949 pour les congolais, alors sujets belges.20(*) Il faut ajouter que le mouvement était lié à l'agriculture développée par l'administration coloniale dans cette partie de l'Afrique centrale. Au départ, c'était des initiatives privées, par la suite, le pouvoir en place interviendra dans la création de la caisse d'épargne. Les objectifs assignés à la caisse d'épargne du Congo belge était d'aider d'une part, les autochtones à se constituer des réserves afin d'améliorer leur situation socio-économique et d'autre part, de faire entrer dans le circuit économique et utiliser à des fins productives les sommes qui sans cela resteraient inactives.21(*) Après l'indépendance, le gouvernement Zaïrois créera aussi des coopératives pour les populations, notamment celles initiées par l'union nationale des travailleurs du Zaïre (UNTZA). Doté de moyens et de ressources appropriées, l'UNTZA va ouvrir des coopératives agricoles, industrielles et commerciales dont, à titre d'exemple : la Buanderie Coopérative de Marins, BUCOMA, à Matadi (1972), la coopérative de pêcheurs de TUNZOE à Kalemie, le centre d'élevage et agricole à Lubumbashi (Shaba), et la cantine de Mayumbe (Bas-Congo). Le gouvernement Zaïrois héritera de l'administration coloniale la caisse d'épargne du Zaïre, institutions de droit commun qui accorde également des crédits aux coopératives. Il faut signaler qu'aujourd'hui les activités des coopératives quelles que soient leurs formes ne sont plus florissantes. Plusieurs causes justifient ces échecs : l'individualisme servile de certains principes coopératifs, le manque de structures d'accueils, la mauvaise gestion, le manque de contrôle et de l'encadrement des coopératives, le manque de moyens financiers et d'infrastructures.22(*) * 19 KIMPIANA M., Les coopératives au Zaïre, Ed. Centre de Vulgarisation Agricole, 1992, P.75 * 20 KIMPIANA, op.cit., P8 * 21 KIMPIANA, op.cit., P76 * 22 LUBANA T., dans Quelle économie pour le Zaïre ?, Acte du IXe Séminaire scientifique de la FSTD, FCK, Kinshasa, 1996, PP309-310 |
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