3.1. Contexte général : progression du taux
d'équipement des collectivités locales
Les avantages qu'apporte l'outil SIG dans la gestion et le
développement des collectivités locales poussent celles-ci
à s'équiper. On assiste d'ailleurs à une
accélération du rythme d'équipement depuis quelques
années parallèlement à la diversification de l'offre et
des solutions techniques propriétaires ou open source disponibles.
Il s'agit d'un mouvement qui touche particulièrement
les communes démographiquement comparables à Crest soit
rassemblant une population comprise entre 5 000 et 10 000 habitants
(Fig. 4.).
Il faut cependant souligner qu'en dehors des grandes
collectivités, la mise en place d'un SIG ne s'accompagne pas toujours de
celle d'un poste ou d'un service dédié. Le SIG peut alors se
résumer à une licence monoposte d'une solution bureautique
éditeur, aux couches réseaux et cadastrales couplées
éventuellement à des viewers sur des postes tiers.
C'est le cas de Crest où le SIG communal consistait
avant le déploiement du serveur cartographique, en une licence monoposte
MapInfo ainsi qu'à des postes disposant du viewer MapInfo.
3.2. Utilité et image du webmapping
La tendance est à la mutualisation de l'information par
le biais de serveurs déployés en intranet ou accessible à
tous à partir d'un internet. Ce mouvement concerne aussi les
données géoréférencées.
Comme on l'a vu, le développement du webmapping
constitue probablement une étape dans la généralisation du
recours à l'outil SIG par les collectivités. Mais aujourd'hui ce
sont avant tout les plus grandes d'entre elles ainsi que les organismes
gestionnaires du territoire et certaines administrations centrales qui sont
équipées d'un portail cartographique en ligne.
Cependant certaines collectivités de taille plus
réduite et parfois même modeste, se dotent de ce type d'outil dans
une démarche motivée par la recherche d'un nouveau vecteur de
promotion et de communication en ligne, d'un outil facilitant l'exploitation en
interne des données disponibles et peut-être aussi par un esprit
pionnier.
Dans le cas de Crest, il s'agit en outre de s'inscrire dans un
projet plus large de dématérialisation des informations et des
procédures. Un portail cartographique permet en effet à toute
personne résidante de consulter à partir de n'importe quel
ordinateur ayant accès à internet, par exemple des données
(non nominatives) relatives au cadastre et ainsi soulager le service urbanisme
lorsqu'il s'agit de simples consultations.
A ce souci de rationalisation et de meilleur accès
à l'information s'ajoute la nécessité pour la Mairie de
faciliter l'exploitation des données
géoréférencées par des services
éloignés physiquement (Fig. 2.).
La mise en place d'une application cartographique en ligne est
facilitée on l'a vu, par l'existence de solutions libres
éprouvées. Si dans ce type de projet, des compétences en
développement doivent pouvoir être mobilisées,
l'économie réalisée par rapport aux solutions
éditeurs permet potentiellement à tout organisme
intéressé de se doter d'un outil de webmapping adapté
à ses besoins.
Il faut enfin noter que le fait de mettre en place et
d'exploiter un serveur cartographique open source permet une sensibilisation
des services au monde du libre profitable à terme puisque comme on l'a
vu, le recours à des applications métiers ou bureautiques libres
progresse.
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