Développement d'une application de webmapping MapServer/PostGIS( Télécharger le fichier original )par Julien Berron Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse - Master 2 Géomatique et Conduite de Projets 2006 |
2.3. Notions de Webmapping et Open SourceLe terme webmapping désigne la diffusion de cartes dynamiques ou statiques2(*) ainsi que des données attributaires pouvant être associées sur un réseau (intranet/extranet/internet). Il s'agit d'un domaine en pleine expansion grâce au développement de solutions open source arrivées à maturité. Les informations cartographiques brutes ou les données géoréférencées sont ainsi consultables à partir de postes clients. Elles sont en général stockées dans un système de gestion de base de données (SGBD) sur un ou plusieurs serveurs et administrables de façon centralisée. Les SIG « en ligne » se distinguent donc des SIG bureautiques classiques (MapInfo, ArcGIS, Geoconcept ou produit bureautique open source) nécessitant une installation logicielle sur chaque poste nécessaire (ou au minimum un viewer) ainsi que parfois, une copie des données si celles-ci ne sont pas accessibles par le réseau local. Evoluant rapidement, le webmapping est souvent présenté comme étant l'avenir des SIG. La plupart des solutions ne nécessitent pas d'installation lourde côté client. L'échange d'information se fait par le navigateur internet (Internet Explorer, Firefox,...) via les requêtes HTTP envoyées par le poste client et les pages HTML que le serveur lui envoie en réponse (Fig. 3.). La progressive généralisation de ces technologies au sein des collectivités et organismes gestionnaires du territoire notamment, est accélérée par le recours à des technologies Open Source éprouvées. Ce développement est encouragé par l'Etat3(*). Ces solutions permettent en effet de faire l'économie d'une offre éditeur tout en permettant d'envisager des développements ultérieurs afin de répondre aux besoins spécifiques et constatés des utilisateurs. Ces développements peuvent être effectués en interne par le personnel ou par un prestataire externe (Consultant, SSL - Société de Services en Logiciels Libres ou SSII - Société de Services en Ingénierie Informatique). Le caractère open source d'une application implique non seulement la libre diffusion en totalité ou en partie de son code source mais aussi, sa libre redistribution (gratuite ou non) et la possibilité de développer librement des applications dérivées ou des fonctionnalités complémentaires. Elle ne doit pas non plus impliquer de discrimination ni entre personnes ou groupes de personnes ni entre domaines d'application. La licence GNU (licence publique générale - General Public License « GNU GPL ») est la licence open source la plus répandue. Elle prévoit la liberté d'usage, d'étude, de modification et de distribution de tout ou partie des applications couvertes. La clause « copyleft » est une de ses caractéristiques. Elle consiste à octroyer à l'utilisateur un droit total de redistribution conditionné par la mise à disposition du code source de la version modifiée. L'OGC (Open Geospatial Consortium - anciennement OpenGIS Consortium) est l'organisation à but non lucratif consacrée au développement des solutions libres en géomatique et à l'interopérabilité des systèmes. Elle regroupe plusieurs centaines d'organismes commerciaux, gouvernementaux et de recherche dans le monde afin de promouvoir les systèmes ouverts, définir des normes et des standards en matière de technologies et services géospatiaux. * 2 Une carte statique consiste en une simple image (jpg, png, gif) insérée dans une page html. Elle peut-être cliquable c'est-à-dire pourvue de zones cliquables définies entre les balises <map> et </map> dans le bloc `body' de la page html. Ces zones peuvent pointer vers un lien (ou zoom prédéfini) ou afficher l'information attributaire au passage de la souris. Une carte dynamique permet une navigation poussée incluant le zoom, les déplacements voir un affichage sélectif des données, des outils de mesure et de recherche notamment. * 3 En 2006, 81% des collectivités locales avaient recours à des produits open source. La part des dépenses liées au libre dans leur budget informatique est passée de 4 à 7% entre 2005 et 2006. Les administrations centrales dépendantes de l'Etat sont en avance (part de 10% en 2005 et 14% en 2006). Pour mutualiser les expériences, l'ADULLACT (Association des Développeurs et Utilisateurs de Logiciels Libres pour l'Administration et les Collectivités Territoriales) a été mise en place ainsi qu'une plateforme de développement collaboratif (Gforge Adullact). Les administrations centrales dépendantes de l'Etat sont en avance (10% en 2005 et 14% en 2006). Chiffres Enquête Markess International 2006. |
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