Le comportement du consommateur dans le point de
vente
Préparé par :
Elkhoutabi Adil
Fethi Ghizlane
Gati Kenza
Houbane Jihade
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1 Introduction
Le secteur de la distribution a connu de nombreux
bouleversements. En effet, du côté de la grande distribution, il y
a eu plusieurs mutations, à savoir : la stagnation, la
surcapacité, la concentration élevée ainsi que la pression
sur les prix.
A ces changements, il faut ajouter ceux relatifs aux
comportements d'achat des consommateurs. Ces nouveaux acheteurs se comportent
différemment aujourd'hui parce qu'ils sont devenus plus
expérimentés et plus professionnels dans leur comportement
d'achat. Bref, ils sont devenus plus avisés.
En réplique, les distributeurs ont commencé
à développer des techniques marketing pour se différencier
d'une part de leurs concurrents, et d'autre part, pour influencer au maximum le
comportement des ces acheteurs lorsqu'ils sont dans un point de vente, mais
aussi les fidéliser.
Nous allons aborder en premier temps, les motivations à
la fréquentation d'un commerce et le processus de sélection d'un
magasin. Puis on s'intéressera au comportement des clients à
l'intérieur des magasins comme réplique aux différents
leviers marketing sur lesquels les distributeurs peuvent jouer, à savoir
le merchandising, la force de vente, les promotions ainsi que
l'atmosphère du magasin.
2 Chapitre
préliminaire : les motifs de fréquentation et choix d'un
point de vente
Au niveau de ce chapitre, nous allons étudier en
premier lieu le magasin comme étant un concept multi-attributs, puis
nous aborderons les motivations qui poussent le consommateur à
fréquenter un point de vente, et en troisième lieu la question du
choix de ce dernier.
3 Le magasin vu
comme un concept multi-attributs
Vu sous l'angle du consommateur, un lieu de vente comporte au
moins six attributs distincts, dont l'importance peut varier selon les groupes
de consommateurs. Ces attributs sont pour le distributeur, autant de variables
d'action lui permettant de définir un concept de magasin, ces
attributs sont :
1. La proximité concerne
la définition de la zone de chalandise ou de l'espace territorial au
sein duquel le distributeur va nouer des relations commerciales avec ses
clts ;
2. L'assortiment, c'est à
dire la variété des produits offerts, décrits en terme
d'ampleur (variété des fonctions), de largeur
(variété des modèles au sein d'une même fonction) et
de profondeur (variété du nombre de
références par modèle au sein d'une même
fonction) ;
3. Le niveau de prix
pratiqué, y compris l'étendue de la gamme de prix, la pratique du
prix d'appel, la présence régulière de promotions, les
réductions de prix par quantité ;
4. Les services qui comprennent les
services de confort, les services techniques, les services financiers et les
services para commerciaux ;
5. Le temps qui doit être
consacré à un shopping trip est fonction de la
proximité, des facilités d'accès, de la facilité
d'identification des produits, de l'absence d'attente aux caisses. C'est toute
l'organisation du point de vente, vue sous l'angle du consommateur acheteur,
qui intervient ici ;
6. L'ambiance, le cadre, la
lumière l'ambiance musicale... sont autant de facteurs importants et qui
font partie des avantages recherchés par certains groupes de
consommateurs.
Ces caractéristiques sont utilisées par les
clients consommateurs comme des critères de comparaison entre les points
de vente. Il appartient donc au distributeur de déterminer le
concept de magasin qu'il entend créer en
définissant, de manière créative et innovatrice, le
panier d'attributs qui répond aux attentes du segment-cible des
clients et qui le différencie le mieux des offres des autres
distributeurs.
4 Les
motivations à la fréquentation d'un point de vente
Pourquoi les individus se rendent-ils dans les
magasins ? La réponse peut paraître
évidente : pour satisfaire un besoin. Mais ce n'est pas si simple,
du fait que de nombreuses personnes sont présentes dans les points de
vente sans, apparemment, de désir très précis à
satisfaire.
En effet, TAUBER1(*) distingue deux ensembles de raisons qui poussent les
consommateurs au magasinage : les mobiles d'ordre personnel et les
motivations plus sociales.
Les mobiles personnels
Cinq types de motivations peuvent pousser un individu à
sortir de chez lui pour fréquenter un point de vente :
û Chercher à rompre avec la routine
du quotidien. L'accès libre au magasin constitue une
récréation ludique gratuite ; les centres villes et les
centres commerciaux sont autant de lieux de visites agréables et
divertissantes.
û Se tenir au courant. Le
magasinage permet d'observer les modes vestimentaires, les nouveautés du
bricolage et de la décoration...
û L'espoir de réaliser de bonnes
affaires. La publicité pour les commerces annonce le plus
souvent des opérations spéciales destinées à
raviver l'intérêt des consommateurs. Ces derniers n'ont, en fait,
pas de besoin particulier, mais ils ont peur de passer à
côté d'affaires exceptionnelles, à ne pas manquer.
û Entreprendre une activité
physique. Magasiner, cela veut dire des kilomètres
à pied dans les rues, les galeries marchandes ou les allées des
grandes surfaces.
û Vouloir s'imprégner d'une
ambiance. Les cinq sens peuvent être mis en éveil
dans le magasinage : la vue grâce aux vitrines, aux
produits ou aux autres clients ; l'ouïe, par les bruits du
marché ou les musiques d'ambiance ; l'odorat, souvent
éveillé par des parfums et d'autres odeurs stimulantes ; le
toucher, lorsque le consommateur palpe les vêtements ou les
meubles ; le goût, par des aliments dégustés
sur un marché ou dans une grande surface.
Les motivations sociales
Ici aussi, on dénombre cinq stimuli pouvant expliquer
le magasinage :
û La recherche de contacts
sociaux. La rue commerçante, le supermarché ou la
place du marché constituent des lieux de rencontre des voisins et
relations.
û L'acquisition d'un statut.
Dans un magasin, le client est accueilli aimablement, servi « comme
un roi », bénéficie de la part de vendeurs,
d'attentions de plus en plus rares par ailleurs.
û Le désir d'assimilation à un
groupe. Le consommateur fréquentera d'autant plus
volontiers tel commerce qu'il aura le sentiment que clients et personnels y
partagent les mêmes centres d'intérêt que lui. Cela est
surtout vrai dans des domaines spécialisés comme le sport, la
librairie, les loisirs créatifs, l'informatique, l'automobile...
û Se changer les idées.
Dans les commerces, on voit du monde, on peut essayer ainsi de compenser sa
solitude et sa déprime ; à l'inverse, c'est une façon
de s'accorder une récompense lorsqu'on est content ou de se changer les
idées après une tension familiale ou un stress professionnel.
û Le désir de jouer un
rôle. De nombreuses consommatrices se perçoivent
comme chargées d'approvisionner régulièrement le foyer
familial en produits courants, articles à stocker ou bonne affaires
imprévues, afin de passer pour de bonnes ménagères.
L'ensemble des motivations ci-dessus implique pour le
commerçant la nécessité d'aménager son point de
vente afin de répondre de manière positive à la
diversité des motivations de ses clients.
5 Le processus
de sélection d'un magasin
Le magasin est le point de rencontre entre les offres de
produits et services, et les demandes des consommateurs. Mais ces derniers sont
plus attirés par certaines enseignes et points de vente que par
d'autres, et forcément dans leur processus de choix, les clients seront
sensible tant au contenant (localisation, architecture, agencement...)
qu'au contenu (assortiment, prix, services...). L'organisation
marchande (facilité à trouver, ruptures de stocks, attentes
aux caisses ou au rayons traditionnels...) jouera aussi un rôle important
dans le processus de choix. Pour comprendre ce processus, les chercheurs ont
utilisé des modèles sensés intégrer les divers
facteurs d'influence, parmi lesquels le rôle de l'image du magasin est
particulièrement important.
Les modèles généraux de choix d'un point
de vente ont pour objectif d'appréhender le choix d'un magasin, à
partir des attentes des consommateurs, de leurs attitudes et de leurs
orientations d'achat. Le modèle le plus complet est celui de MONORE et
GUILTINAN.
Caractéristiques du consommateur
(économiques, démographiques et sociales)
Stratégie du distributeur
(prix, publicité)
Attitude générale envers la fréquentation
des magasins
Importance accordée aux attributs des magasins
Planning des achats et des dépenses
Perception des attributs des magasins
Attitudes envers les magasins
Choix du magasin
Stimuli commerciaux en magasin
(promotion, PLV, ambiance, mise en avant)
Choix du produit et de la marque
Processus de sélection d'un magasin inspiré du
modèle simplifié de MONORE et GUILTINAN, 1975
Ce modèle suggère que le choix d'un point de
vente est le résultat de l'influence de deux types de variables.
D'une part les caractéristiques intrinsèques
aux consommateurs (localisation par apport aux commerces, moyens
de locomotion, âge, temps disponible, familiarité avec les
commerces, revenus, traits de personnalité, type de besoins à
satisfaire, importance perçue des marques et des enseignes). Plus
précisément, le modèle suggère que :
- Le client choisira un point de vente plutôt prêt
de chez lui ou en tout cas facilement accessible. Il semble donc important pour
le distributeur de multiplier ses points de vente et faire attention à
la localisation géographique de ces derniers.
- Les jeunes et les moins jeunes ne fréquenteront pas
les mêmes enseignes. Cela s'explique selon le modèle, par des
différences sur l'importance accordée aux attributs des
magasins.
- Le consommateur va souvent choisir la facilité et
achètera ses produits lors d'autres achats pour minimiser le temps
passé en magasin.
D'autre part, on distingue
les variables liées à la
stratégie du distributeur (nombre de commerces
disponibles, facilité d'accès, caractéristiques des
magasins, politique commerciale). Cela suppose que :
- Le client choisit son point de vente en fonction de la
stratégie de prix du distributeur. Dès lors, le magasin aura
intérêt à influencer le choix du client en adoptant une
stratégie de prix attractive.
- L'enseigne peut également attirer le consommateur en
communiquant sur les attributs recherchés par le client parmi lesquels
la largeur et la profondeur du choix sont particulièrement
importantes.
Le modèle ci-dessus insiste sur l'importance de
certains critères dans le choix du point de vente : le produit
recherché, l'image de l'enseigne, le positionnement prix du magasin...
û Le rôle du produit et de
l'enseigne
Le processus de sélection dépend des individus
et de leurs besoins. Certains consommateurs peuvent ne pas vouloir
fréquenter les magasins les plus proches ; d'autres sont
très routiniers et ne modifient pas leurs comportements lorsque l'offre
commerciale conduit un magasin à s'installer près de chez
eux : la proximité n'explique pas du tous les choix.
Par ailleurs, la sélection dépend du type de
besoin :
Pour des biens de consommation courante, à faible
implication, les clients connaissent assez bien les produits et les marques, et
ont des comportements de fréquentation routiniers, surtout en cas de
satisfaction antérieure.
Pour des achats groupés, la sélection du
magasin prime sur celle des produits et marques.
Pour des produits anormaux, à forte implication,
d'achat moins fréquent, deux cas peuvent se présenter :
Soit il s'agit de marques spécifiés et aux
marques connues, et les clients vont faire un effort important pour les
rechercher ;
Soit le client est beaucoup moins fixé, et il peut
visiter plusieurs magasins avant de choisir ; mais même pour des
meubles, tapis ou gros électroménager, l'achat survient souvent
après une seule visite dans un point de vente spécifique. Le
choix tient sans doute à d'autres éléments (image,
influence publicitaire...).
En fait, tout dépend de l'importance relative de la
marque du produit et de l'enseigne du magasin. LAMBREY2(*) a identifié quatre
situations :
1. si la marque est plus importante que l'enseigne, le client
choisit d'abord la marque, lui est fidèle, et recherche le point de
vente qui peut la lui vendre. Le rôle du merchandising et autres facteurs
d'ambiance est faible. Dès lors, il devient important pour le
distributeur de localiser les marques qui suscitent une très grande
fidélité et de les référencer en
priorité ;
2. si la marque est moins importante que l'enseigne, aux yeux
du client, ce dernier est fidèle à son magasin pour des raisons
matérielles ou affectives, et ce n'est qu'à l'intérieur du
point de vente que s'effectue la sélection des produits, sous influence
forte du merchandising et des facteurs d'ambiance. Ce cas de figure est typique
de l'alimentaire : les clients choisissent d'abord l'enseigne qui est la
plus prés de chez eux, puis réalisent le choix de
marques ;
3. si la marque et enseigne n'ont pas d'importance, on se
situe dans un processus de flânerie, sans objectif précis,
motivé par la curiosité consommateur, so désir de
découverte de nouveautés et son penchant pour rechercher la
variété des lieux d'achat et des produits ;
4. enfin, si une marque et enseigne sont perçues comme
importantes, le client aura une relation privilégiée avec son
point de vente où il saura pouvoir acheter sa marque
préférée. Cette situation est typique des produits de luxe
distribués selon un circuit sélectif. Dès lors, le magasin
peut avoir peut de points de ventes puisque le consommateur fera un effort pour
se déplacer.
Ces quatre situations montrent que le distributeur devra
s'interroger sur les marques capables de développer une
fidélité forte dans l'objectif les référencer en
priorité. S'il n'en existe pas, il devra alors faire attention à
la localisation de son point de vente qui sera l'élément de choix
prépondérant pour le consommateur. Il faudra privilégier
un lieu de passage très important sans quoi les clients ne se
déplaceront pas pour entrer dans son magasin.
û Le rôle du prix
Les consommateurs interrogés en magasin libre-service
citent les prix pratiqués comme la première raison de
fréquenter telle enseigne de grande distribution. Mais plusieurs
constatations doivent aussi être faites en la matière :
Les clients méconnaissent assez largement les prix
de la plupart des produits proposés, cela tient au
phénomène de la surcharge informationnelle, mais s'explique
aussi par la largeur et la profondeur de l'offre en magasin, par les
incessants changements de prix dus à l'activité concurrentielle
ou aux promotions et par le peu d'intérêt que trouvent les clients
à mémoriser les prix d'articles courants;
Le degré de sensibilité au prix varie
selon les individus ;
Les prix réels ont moins d'importance que l'image
de prix et les professionnels cherchent à modifier cette perception
par divers moyens.
û L'image du magasin
L'image du magasin est un élément très
important dans le choix du point de vente. Elle résulte de l'ensemble
des connaissances acquises par le consommateur sur l'enseigne. Ces
dernières proviennent de diverses sources telles que :
l'expérience propre du client, la communication publicitaire de
l'enseigne, le bouche à oreille... mais l'image d'un point de vente ne
se compose pas uniquement d'éléments cognitifs. Le lien affectif
que peut ressentir le consommateur vis-à-vis du magasin va en effet
contribuer à la formation de l'image de point de vente. On peut ainsi
savoir que le magasin vend des produits de qualité, à un prix
abordable, avec un service satisfaisant sans avoir envie de fréquenter
l'enseigne.
Pour ce qui est des attributs des enseignes, il en existe
plusieurs. Les plus récurrents sont la qualité des
produits, les prix, le choix et le service. Il
est communément admis que certains attributs sont utilisés par
l'ensemble des consommateurs alors que d'autres font l'objet de moins
d'attention, mais aussi, que l'importance des attributs varie dans le temps.
Pour réduire la complexité du choix de
l'enseigne basé sur le modèle des attributs, et baisser la
durée du traitement des informations relative aux diverses enseignes, le
consommateur compare les offres à une enseigne de
référence qu'il juge être typique pour la catégorie
de produits. La « typicalité » résulte de
trois paramètres : l'ancienneté de la formule,
l'apparence externe du magasin et l'environnement physique
à l'intérieur.
Une fois le client a fait son choix et
pénétré dans le magasin, le commerçant peut
orienter son comportement d'achat au moyen de diverses outils marketing. On
peut ainsi distinguer quatre leviers marketing sur lesquels le distributeur
peut jouer pour influencer le comportement d'achat du consommateur.
Conclusion
Après un bref aperçu sur les motivations et le
choix d'un point de vente par le client, ainsi que sur les différents
leviers marketing sur lesquels le distributeur peut jouer pour influencer le
comportement d'achat du consommateur dans le magasin. Il est clair que les
distributeurs tentent au maximum de rendre l'expérience d'achat aussi
agréable et distrayante que possible plutôt
qu'une corvée qui doit être effectuée aussi efficacement
que possible en minimisant le temps et les efforts consentis.
Sauf qu'aujourd'hui, cet objectif a évolué
puisqu'il ne suffit plus de faire venir le client en magasin et de susciter
l'achat lors de la première visite ; mais il est devenu primordial
pour le commerçant d'arriver à le fidéliser. Pour ce
faire, les distributeurs s'intéressent de plus en plus au CRM «
Customer Relationship Management »,
à la satisfaction du client et à leur volonté de rendre
leurs magasins des lieux de vies.
6 Chapitre
I : Le Merchandising
Définition : le
merchandising englobe les aspects de la gestion commerciale relatifs à
la présentation des produits à l'acheteur potentiel, sur le lieu
de vente.
Une définition large de merchandising conduit
à y inclure des méthodes concernant :
· la conception des produits, de leur conditionnement et
de leur emballage par le Producteur ;
· l'implantation, la conception et l'aménagement
du point de vente par le Distributeur ;
· la constitution de l'assortiment du magasin par le
Distributeur ;
· le choix de la méthode (ou des méthodes)
de vente adoptée dans le point de vente ;
· l'aménagement et la gestion
des « rayons » et des
« linéaires » à l'intérieur du
magasin ;
· certains aspects de la communication et de la promotion
de vente développées par et dans le magasin.
Le fondement du merchandising est l'optimisation du contact
entre le produit (ou le service) et le consommateur dans le but de le conduire
à l'achat.
Pourtant, ce qu'il faut retenir, c'est que le merchandising
est une application du Marketing au point de vente, et il faut retenir
également les 5 règles de
Keppner :
· Bon Produit : adaptation
à la zone de chalandise (Right Product) ;
· Bon Endroit :
rapprochement des familles (Right Place) ;
· Bon Moment : respect des
saisonnalités (Right Time) ;
· Bon Prix : faire attention
au prix psychologique (Right Price) ;
· Bonne Quantité :
respect du stock minimum et des rotations (Right
Quantities).
Et bien évidemment, la
base de toute action de merchandising, est l'étude du comportement du
consommateur .
Types de Consommateurs qu sein des points de
vente
« les promeneurs »
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« les pragmatiques »
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Réceptivité au stimuli
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Ils se limitent aux produits prévus
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Un Merchandising de Séduction
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Un Merchandising d'Organisation et de
Gestion
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6.1 Les Niveaux de
Merchandising :
On distingue 3 niveaux du
Merchandising :
1- l'implantation ;
2- la conception d'un point de vente ;
3- la présentation et la gestion des produits aux points
de vente .
1- 1er niveau : c'est celui
de l'implantation du point de vente . Il peut être situé en
centre ville ou en périphérie, doté ou non d'un parking,
proche ou loin du domicile d'un consommateur donné, de grande taille ou
de surface très réduite, à proximité ou non d'un
concurrent.
Cette phase d'implantation conduit
à l'examen puis à l'adaptation ou au rejet du projet. Elle exige
une évaluation des perspectives commerciales et financières du
point de vente projeté, et comporte donc :
· La définition de la zone d'attraction (zone de
chalandise) du point de vente. Son choix se fera pour sa composition
sociodémographique et son attractivité.
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Concurrent n°2
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5
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Point de vente
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9
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Concurrent n°1
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Zone primaire: - 5mn, Zone secondaire :
5-15mn, Zone tertiaire : + 15mn
· l'estimation de la part de marché que le point
de vente projeté pourrait capter compte tenu de la concurrence et de ses
atouts propres.
· L'estimation des Chiffres d'Affaires et des
Résultats Prévisionnels.
2- 2ème niveau : c'est la
conception d'un point de vente. Des techniques de merchandising qui permettent
de déterminer l'aménagement du magasin, les services offerts, son
fonctionnement, dans le but de faciliter, d'accroître les achats du
consommateur et de le fidéliser.
Bien entendu, l'attractivité d'un point de
vente ne dépend pas que de son emplacement. D'autres
éléments, à prendre en compte, sont par exemple :
a- L'image du magasin :
- Ensemble de connaissances et/ou de sentiments ;
- Qui est inféré, soit d'un ensemble de perception
du moment et/ou d'inputs mémoriels s'attachant à un
phénomène ;
- Et qui représente ce que ce phénomène
signifie pou un individu.
Le Consommateur considère un certain nombre
d'informations qui lui parviennent sur le magasin. Ces informations sont
interprétées, évaluées, intégrées et
se réduisant à un certain nombre d'inférence de
1er niveau, puis de niveaux plus élevés. Il en
résulte une image globale du magasin.
b- l'aménagement intérieur et
extérieur du magasin :
Le terme que l'on utilise également très
fréquemment aujourd'hui pour parler de cela, c'est le terme de
« Design d'Environnement ».
Les premiers travaux sur la conception des magasins ont
porté principalement sur leurs dimensions
physiques : Comment aménager les
abords ? Comment répartir les surfaces de ventes,
tracer les allées et disposer les rayons ?
L'aménagement intérieur requiert en particulier
des choix concernant la disposition dans l'espace des pôles qui vont
déterminer à la fois l'aspect du point de vente et la circulation
du public entre les rayons.
L'objectif poursuivi consiste à faire circuler les
visiteurs de façon à leur présenter le plus de produits
possibles.
Des méthodes empiriques, fondées sur de
multiples observations, permettant d'influer sur des évolutions de la
clientèle en jouant sur la disposition des caisses, la distribution des
allées (leur largeur, leur réseau), la distribution des
rayons.
Ainsi les rayons sont disposés de façon à
attirer les visiteurs vers le fond du magasin en y implantant des produits
à forte demande.
c- les méthodes de vente et les services
rendus :
Le libre service est devenu une forme très largement
dominante de commercialisation des biens toutefois avec l'arrivée des
NTIC, de nouvelles façons de penser le marchand se
développent :
- C'est le passage du « brick and
mortar » au « click and
mortar ».
d- l'atmosphère :
Des études récentes mettent l'accent sur
l'atmosphère du magasin :
- la musique ;
- la foule ;
- les couleurs ;
- les odeurs.
De plus en plus, il y a une réflexion sur la stimulation
systématique des 5 sens.
Mais on parle aussi volontiers de
« théâtralisation de la
consommation » c'est-à-dire où la facette
« expérientielle »
joue un rôle essentiel.
3- 3ème niveau : la
présentation et la gestion des produits au point de vente.
1. Les assortiments :
« L'assortiment est
l'ensemble des produits présents dans le magasins et à
l'intérieur desquels le client effectuera son
choix ».
La constitution de l'assortiment contribue également
à l'aménagement du cadre de l'activité commerciale
puisqu'elle revient à définir la variété et le
nombre des articles présentés à la clientèle. Les
choix relatifs à l'assortiment concernent 3 caractéristiques
majeures de l'offre proposée par le point de vente :
* 1er choix concerne la
Largeur (nombre de types différents de
produits) ;
* 2ème choix porte sur la
Profondeur (nombre de variétés dans chaque
type de produits) ;
* 3ème choix concerne enfin
la Hauteur (différence entre le prix le plus
élevé et le prix le plus bas de l'assortiment).
La présentation des produits est
déterminée par les choix des producteurs en matière
d'emballage et de conditionnement. Mais elle relève surtout de la
responsabilité des Distributeurs, éventuellement
conseillés par les merchandisers des Producteurs.
La mise en place du produit en rayon exerce une influence
décisive sur ses performances commerciales :
- le choix de localisation (la
« tête de
gondole » ouvrant sur les allées
principales est particulièrement favorable) ;
- présentation verticale ou
horizontale ;
Famille 2
Segment 1
Marque1, Mq2
Segment 2
Segment 3
Famille 1
Disposition Verticale
Disposition Horizontale
- le choix de la hauteur ( au niveau des
yeux, les produits sont mieux mis en valeur qu'en hauteur ou au niveau du
sol), le facing (nombre d'articles placés au
1er plan sur les rayonnages pour un produit donné que l'on
voit de face) constituent les éléments majeurs qui
traduisent une présentation favorable ou défavorable du produit.
Du reste, les Distributeurs sont aussi particulièrement
sensibles à la valorisation optimale de l'espace de vente dont ils
disposent et se livrent donc à une évaluation attentive des
performances commerciales réalisées par chaque produit. Ils
s'attachent à l'analyse régulière des résultats
obtenus sur chaque rayon.
2. Les linéaires :
Selon la manière de présenter ou de
répartir l'assortiment sur les rayons, la perception et l'attitude du
Consommateur ne seront pas du tout les mêmes...
Le merchandising :
- Source de luttes ou de coopérations entre Producteurs
et Distributeurs ;
- Une fonction qui se sophistique ;
- Des techniques où l'on concilie travail de
stimulation des 5 sens (composante physiologique) avec construction du sens
(composante intellectuelle).
7 Chapitre
II : La force de vente et la promotion dans le point de vente.
A) La force de vente.
La force de vente est un des piliers sur lesquels repose la
commercialisation des biens et services d'une entreprise. La force de vente est
un acteur essentiel dans la relation du point de vente avec ses clients. Elle
est l'expression immédiate de la compétence commerciale du
magasin auprès du client. Sa mission est double :
· Vendre les produits de l'entreprise ;
· Communiquer auprès des clients des informations
sur l'entreprise et ses produits et en même temps collecter des
informations sur le marché, les clients, la concurrence.
Cette force de vente est constituée, en première
ligne par les vendeurs au sens général du terme et en soutien des
animateurs.
Pour le secteur de la grande distribution, le vendeur est
appelé promoteur ou merchandiser. Sa fonction principale est le conseil
et l'animation promotionnelle.
Cette force de vente recouvre des personnalités bien
différentes. Le vendeur doit être une personne de
caractère, de terrain, bon négociateur, alors que son chef de
vente doit posséder des qualités d'analyse et d'animation.
Une des fonctions du vendeur qu'il ne faut pas négliger
est celle de collecteur d'informations sur les besoins futurs du client ;
sur les prix et actions de la concurrence, sur les systèmes de
décision et d'organisation qui existe explicitement ou implicitement
dans chaque entreprise.
La vente personnelle est un moyen de communication efficace,
particulièrement lorsqu'il faut développer les
préférences et inciter à la décision d'achat. Le
rôle des vendeurs est actuellement en profonde transformation, en raison
notamment de l'évolution des technologies de communication et du
comportement du consommateur.
Les tâches susceptibles d'être exercées par
la force de vente peuvent être regroupées en trois types
d'activités :
· Les activités de vente proprement dites
· Les activités de service à la
clientèle
· Les activités de transmission d'informations
Ils existent différends types de vendeurs, mais sur le
lieu de vente on ne parle que du préposé à la vente, qui
est chargé de prendre les commandes, comme dans un grand magasin, mais
qui peut également conseiller l'acheteur et l'influencer dans son acte
ou choix d'achat.
Une force de vente ne sort pas du néant ; C'est
une équipe de personnes qui se construit, se bâtit au cours du
temps. Elle a ses heures de gloire, ses crises, ses réorganisations, ses
enthousiasmes et ses déceptions, comme tout groupe humain.
La fixation des objectifs de la force de
vente :
Les objectifs généraux de l'entreprise
Les objectifs marketing
Les objectifs de la force de vente
Les objectifs de chaque vendeur
Les
objectifs de la force de vente sont la traduction opérationnelle sur le
terrain des objectifs du distributeur et l'implémentation de sa
stratégie commerciale.
Ces objectifs s'expriment par des critères quantitatifs
et qualitatifs :
· Critères quantitatifs :
- volume de ventes ;
- chiffre d'affaires par produit, par type de client ;
- développement des ventes d'un produit
saisonnier ;
- progression de la marge commerciale d'un certain nombre de
produits.
· Critères qualitatifs :
- Respect des méthodes de travail (qualité de
négociation, satisfaction du client....) ;
- Fidélisation de la clientèle ;
- Vente de solutions ;
Ces objectifs contribuent à renforcer ou à
modifier l'image du magasin.
Suite à leurs missions et à la différence
du comportement des clients, on retrouve différends styles de
vendeur et d'acheteurs :3(*)
B) La promotion.
La promotion des ventes recouvre l'ensemble des
« dopants » commerciaux utilisés par les
distributeurs, à savoir des incitations matérielles,
financières, limités dans le temps, utilisant
éventuellement l'emballage du produit même ou son lieu de vente
comme support promotionnels, en vue de l'accroissement
« artificiel » et immédiat des ventes d'un
produit.
La promotion des ventes est une opération commerciale
qui va permettre la mise en avant d'un produit. Elle est
considérée comme une opération de communication produit
hors média (below the line).
Cette opération consiste à associer à un
produit un avantage temporaire destiné
à facilité ou à stimuler son utilisation, son achat et/ou
sa distribution.
La promotion des ventes a l'ambition d'agir sur le
comportement des consommateurs, c'est-à-dire sur l'ensemble de leurs
réactions objectivement mesurables. Elle vise à créer ou
à stimuler un changement de comportement chez le consommateur de
façon à « accélérer la circulation des
marchandises, augmenter la fidélisation, faire confirmer un essai par un
premier achat... »4(*)
Le consommateur constitue le public le plus important, et
toute la politique marketing va converger vers lui. La grande diversification
des promotions s'est opérée avec un seul souci : mieux
attirer et satisfaire le consommateur. Il est le public
privilégié car tous les autres ne sont que les
intermédiaires sur lesquels on agit pour mieux le toucher.
Les objectifs de la promotion des
ventes :
Les objectifs de la promotion sur le consommateur sont
généralement :
- Augmenter le nombre d'acheteurs ;
- Faire connaître le produit ;
- Développer la quantité achetée par le
même acheteur.
Les objectifs recherchés par la promotion varient en
fonction de la position du produit sur son cycle de vie ou, quand elle est
provoquée par le distributeur, en fonction de l'âge du magasin.
Schéma de promotion des ventes
|
Promotion d'attaque
|
Promotion de soutien et d'entretien
|
Objectifs
|
Augmenter le CA
Gagner des parts de marché
|
Conserver des parts de marché/concurrence
Augmenter la marge
|
Tactique
|
Augmenter le nombre d'acheteurs
Augmenter la fidélité aux produits
|
Fidéliser les acheteurs
Augmenter la rotation des stocks
Promouvoir l'image du distributeur
Promouvoir l'image du produit
|
Moyens
|
Techniques de jeux
Réduction de prix
Echantillonnage, essai
Ventes avec primes
|
Mise en avant du produit
Techniques de jeux
Réduction de prix
Organisation de l'anniversaire du magasin
|
Contrôle
|
Quantités vendues, le nombre d'acheteurs, le CA, la
marge/type de produit- marque- type de promotion -période
|
Une opération de promotion doit obéir à
la règle des 5 R (the right merchandise in the right place, at the right
time, in the right quantities, at the right price) et donc préciser la
date et la durée de cette promotion, et mettre en avant les
caractéristiques du produit consommables, stockables), l'image de
marque, les avantages.
Les campagnes de promotion des ventes peuvent se combiner avec
des concours de motivation de la force de vente et des opérations de
stimulation du réseau de distribution afin de maximiser les chances de
succès de lancement ou de développement des ventes d'un
produit.
La promotion des ventes est un dopant efficace, mais à
effet limité dans le temps, des ventes d'un produit, et peut parfois
masquer des périls commerciaux importants (désaffection
progressive de la clientèle, lente
« désinadaptation » du produit au besoin...).
L'offre promotionnelle est accessoire : elle n'a plus
pour but de convaincre comme l'offre de base, mais de faire agir
immédiatement en modifiant la réalité ou la perception de
l'échange proposé.
La promotion des ventes comprend l'ensemble des stimulants
qui, d'une façon non permanente et souvent locale, viennent renforcer
l'action de la publicité et de la force de vente afin de stimuler les
achats. La promotion des ventes s'insère dans la stratégie
marketing d'ensemble, comme le suggère la définition
suivante :
« La promotion des ventes est une démarche
associant un ensemble de techniques et de moyens de communication, mis en
oeuvre dans le cadre du plan d'action commerciale de l'entreprise, afin de
susciter auprès des cibles visées, la création ou le
changement d'un comportement d'achat ou de consommation à court ou long
terme. » 5(*)
Les objectifs de la promotion des ventes dépendent du
type de promotion, mais on ne va retenir que ce qui intéresse le
consommateur au point de vente :
· La promotion commerciale qui comprend les
opérations commerciales organisées par le distributeur et utilise
les moyens financiers mis à leur disposition par les fabricants.
Ses objectifs :
- Découverte de points de vente,
- fidélisation de la clientèle,
- augmentation de la fréquence de visite,
- premier achat,
- achat dans de nouveaux rayons ;
- augmentation du panier moyen.
7.1.1 Les techniques de promotion :
Les différentes techniques promotionnelles sont
nombreuses et très diversifiés. Selon la typologie
proposée par LSA (1982), on peut les regrouper en quatre grandes
familles :
· Les réductions de prix (ex : bons de
réduction, offre spéciale, 3 pour 2, ....)
· Les ventes avec primes ou les cadeaux (ex : prime
directe, prime à échantillon,...)
· Les essais et les échantillons (ex : essai
gratuit, démonstration,.....)
· Les jeux et les concours (ex : loteries, tirage au
sort,....)
De nouvelles techniques promotionnelles, apparues au cours des
dernières années, s'appuient sur les nouvelles informations
fournies par les codes barres. Parmi celles-ci figurent les cartes de
fidélité et le couponnage électronique. Le principe du
couponnage électronique consiste à offrir aux clients des coupons
de manière ciblée c'est-à-dire selon les achats qu'ils ont
effectués, grâce à la lecture optique en sortie de caisse
(ex : Eco-bons en France).
Les effets de la promotion sur les ventes :
Les effets de la promotion, complexes, dépassent le
seul résultat sur les ventes même si celui-ci est le premier effet
recherché. On peut établir une distinction entre les effets sur
les clients et sur la distribution. A ces effets immédiats il faut
ajouter les effets à long terme qui peuvent être négatifs
pour une marque.
· Les effets de la promotion sur les
consommateurs :
Ces effets assez complexes, sont illustrés ci-dessous
empruntée à Inglod.6(*)
Ces effets peuvent se manifester avant pendant et après
la promotion.
- Les effets de transfert interne : clients qui vont
profiter de la promotion mais qui auraient acheter la marque sans la
promotion.
- Les effets d'anticipation : Les clients qui
réduisent leur niveau de stock dans l'attente de la promotion.
- Les effets de dépression : Il s'agit de la
baisse des achats comme conséquence du stockage réalisé
par le consommateur sur la base des conditions de la promotion.
- Les effets de cannibalisation de gamme : Transfert
d'achat entre formats ou variétés d'une même gamme à
l'occasion d'une action promotionnelle.
- Les effets de substitution d'une gamme : c'est l'effet
recherché.
- Les effets d'essai : Il s'agit d'achat d'essai
- Les effets de rémanence : Ce sont les effets
positifs qui subsistent après la promotion.
7.1.2 Les effets pervers de la promotion :
Le recours fréquent aux actions promotionnelles risque
d'avoir des effets pervers sur les comportements d'achat et sur l'image de
marque. On peut identifier 4 types :
- La surenchère promotionnelle
- La banalisation de l'image de marque
- Développement de comportements spéculatifs
- Difficulté de comparaison des prix
7.1.3 Exemple : La promotion sur le lieu de vente aux
Etats-Unis
1 - Commençons par fixer le contexte en quelques
chiffres : (Sondage 1999 réalisé par Quality Demontrations
Inc)
Environ 66 % des décisions d'achats des consommateurs
sont réalisées lors de leur visite en magasin, 53 % de ces
décisions ne sont pas planifiées.
Un peu moins de 86 % des consommateurs qui ont acheté
un produit pour la première fois, l'ont fait après l'avoir
testé. Les consommateurs consacrent en moyenne 26 minutes dans le
magasin et 12 secondes pour chaque section / catégories.
Le test produit est d'autant plus important que le produit est
un produit dit de bouche.
La promotion sur le lieu de vente apparaît comme un
excellent moyen de le faire essayer et acheter et ré-acheter.
Même si l'on observe un certain tassement depuis 1996,
plus de 80 % des consommateurs américains déclarent que les
promotions sont utiles. 7(*)
Actuellement, on assiste à une volonté de
l'enseigne d'aller vers une stratégie promotionnelle plus axée
sur la création d'événements en magasin et aussi sur
l'apport de fonctions plus relationnelles à une carte, jusqu'à
maintenant cantonnée à un rôle de "canotage".
Au Maroc, La distribution se modernise très rapidement
et propose aujourd'hui des formats de distribution comparables aux standards
européens, au moins dans les grandes villes.
Il s'agit du lancement d'un nouveau système de
diffusion de BR en linéaire, (largement inspiré, semble-t-il, par
l'ActiRayon de Média performances) par Publiticket.
(Société Marocaine spécialisée dans la diffusion et
la gestion des bons de réduction). Ce système est disponible chez
Acima. (La principale enseigne de supermarchés marocains).
Il existe donc des opportunités réelles de
développement d'outils promotionnels déjà existants sur le
marché français.
Publiticket a eu le mérite de ne pas hésiter
à anticiper les mouvements du marché et répondre ainsi aux
besoins des grands groupes en termes d'outils de développement
marketing.
La promotion des ventes est devenu un domaine clé du
marketing. Les promotions centrées sur le prix représentent des
budgets supérieurs à ceux de la publicité, une composante
essentielle de l'attractivité des points de vente, un
élément central des négociations stratégiques entre
fabricants et distributeurs. Les autres promotions offrent une riche gamme
d'actions quantitatives et qualitatives. Et la promotion peut encore jouer
d'autres rôles que le manque de place nous empêche de
développer, comme dans la communication ou dans le marketing direct.
Pour ce, Promo Research organise le 5 avril les
quatrièmes assises de la promotion avec le soutien de L'union des
Annonceurs et la magazine Stratégies. C'est l'occasion pour tous les
acteurs, fabricants, enseignes, agences, opérateurs, prestataires de
services, de faire le point sur les évolutions de la discipline et
d'ouvrir des perspectives.
Cette année, la manifestation étudiera les
moyens de redonner à la promotion des ventes son rôle de
stimulation de demande dans le cadre des stratégies de marque.
8 Chapitre
III : Le rôle de l'atmosphère du magasin dans l'influence sur
le consommateur.
La politique marketing des distributeurs était
jusqu'à récemment centrée autour de quelques
éléments clés : la politique de prix, le merchandising, la
gestion de l'assortiment et la mise en place de campagnes de communication
efficaces. Or, du fait de l'évolution récente de l'environnement,
ces éléments ne suffisent plus. En effet, le cycle de vie des
magasins s'est raccourci étant donné l'évolution rapide
des formes de distribution et des techniques de vente. Il est devenu de plus en
plus ardu de fidéliser sa clientèle. L'intensification de la
concurrence et les exigences croissantes des consommateurs ont donc
progressivement obligé les distributeurs à tenir compte de
nouveaux éléments, notamment du marketing sensoriel, pour rester
performants et répondre au mieux aux attentes du client.
Ce concept a pour champ l'utilisation des facteurs d'ambiance
dans les points de vente. Il consiste à faire appel aux sens du
consommateur et à susciter chez lui des réponses conatives,
affectives et cognitives qui permettraient aux gestionnaires de points de vente
d'atteindre au mieux leurs objectifs8(*).
Les atmosphères sont des environnements conçus
pour susciter des réactions positives de la part de l'audience à
l'égard d'une entreprise ou d'un produit9(*).
Dans la distribution, l'atmosphère se compose de tous
les éléments intangibles du magasin qui mettent en valeur le
produit. De manière plus concrète, l'atmosphère concerne
des éléments liés à l'environnement physique
(musique, odeurs, couleurs, lumières) et social (style vestimentaire des
vendeurs et des clients, gestion de la foule) du magasin.
On peut ce pendant s'interroger sur la capacité
réel de l'atmosphère du magasin à remplir l'ensemble de
ces objectifs. Le chapitre suivant répond à cette interrogation
en se basant sur les résultats des recherches récentes
menées sur la musique d'ambiance, les aspects visuels et la diffusion
d'odeurs.
L'influence de l'ambiance du magasin sur le comportement du
consommateur a été abordée par plusieurs chercheurs.
L'approche la plus utilisée par les chercheurs est l'approche
atomisée qui ne considère qu'un seul facteur d'ambiance à
la fois (la musique, le parfum...).
Ainsi Plusieurs auteurs se sont intéressés
à l'ambiance olfactive (Knasko, 1989, Hirsh, 1995, Spangenberg et
alii, 1996, Leenders et alii, 1999, Daucé, 2000, Maille,
2001) qui aurait une influence sur le temps passé en magasin. Ainsi, la
diffusion d'un parfum plaisant permettrait d'accroître le temps
passé en magasin (Knasko, 1989, 1993), de réduire le stress
(Lorig, 1992), d'augmenter les dépenses (Hirsh et Gay, 1992) et
d'influencer l'évaluation des produits (Spangenberg et alii,
1996). D'autres auteurs se sont intéressés à l'influence
des couleurs (Bellizi et alii, 1983, Crowley, 1993, Divard et Urien,
2001), de l'éclairage (Areni et Kim, 1993) ou encore de l'affluence dans
le magasin (Harrell et Hutt, 1976, Hui et Bateson, 1991, Dion, 1999).
Les premières recherches qui ont tenté de
modéliser l'influence de l'atmosphère sur le comportement du
consommateur ont été menées dans le cadre de la
psychologie environnementale (Mehrabian et Russel, 1974). En marketing, les
premiers travaux portant sur la question datent de 1974 avec la tentative de
modélisation de l'influence de l'atmosphère sur le consommateur
de Kotler qui a inspiré dans une large mesure les recherches futures.
Selon ce modèle, l'ambiance du magasin peut susciter
plusieurs types de réactions chez le consommateur. En effet,
l'atmosphère peut influencer non seulement les réactions
conatives du consommateur (augmenter ses achats, ses dépenses, ses
achats impulsifs, son désir de rester plus longtemps), mais elle peut
aussi avoir un impact sur les réactions affectives (son plaisir, son
humeur, son émotion) et cognitives (son évaluation de la
qualité du service et des valeurs de l'enseigne). Selon Kotler (1974),
l'ambiance du point de vente semble donc influencer le comportement des
consommateurs aux niveaux conatif, affectif et cognitif.
A- La diffusion de musique
d'ambiance
La musique a depuis longtemps constitué un instrument
largement intégré dans les pratiques et les politiques marketing,
plus particulièrement au niveau de la publicité et de la
distribution. Il est donc intéressant de mieux connaître cet outil
pour le maîtriser et savoir quelle musique diffuser pour chaque type de
situation.
Les résultats des recherches montrent qu'un magasin
sans musique intimide le client qui diminue son temps de visite et discute
moins avec les vendeurs. La musique d'ambiance est donc un stimulus largement
utilisé par les responsables de magasin.
Cependant, face à la diversité des ambiances
sonores possibles, le choix devra se faire en terme de :
- Style de musique (classique,
opéra, variété internationale, pop, rock, jazz,...) :
Les recherches ont montré que la musique d'ambiance contribue à
la formation de l'image de point de vente. Ainsi, certaines musiques connotent
le haut de gamme (musique classique) alors que d'autres connotent un
positionnement prix bas (musique populaire). De même, certaines musiques
traduisent un positionnement jeune alors que d'autres se font le reflet d'une
cible plus âgée.
- Tempo (rapide, moyen ou lent) :
Le choix du tempo de la musique doit être guidé par l'image que
l'on souhaite donner au point de vente (dynamique pour le tempo rapide,
confortable pour le tempo lent.
- Notoriété (musique
connue ou inconnue) : Le distributeur devra choisir le degré de
notoriété des musiques diffusées sur son point de vente.
La musique connue dénote une certaine familiarité qui fait que le
client se sentira plus à l'aise et plus en confiance. Dans un tel
contexte, le consommateur achète plus d'articles, dépense plus et
fait plus d'achats imprévus. La musique connue semble augmenter la
confiance qui existe entre le distributeur et le client étant
donné que le taux de familiarité est important.
La synthèse des différentes recherches ayant
porté sur les réactions conatives, affectives et cognitives
provoquées par la musique l'influence de la musique sur le comportement
du consommateur dans le lieu de vente, nous renseigne sur ce qui suit :
· Influence de la musique sur les réactions
conatives
- Le temps passé en magasin :
La diffusion d'une musique avec un volume faible ou une musique qui soit
congruente avec les goûts des clients augmente le temps passé dans
un supermarché (North et Hargreaves, 1996). La diffusion d'une musique
avec un tempo lent influence positivement le temps passé dans un
restaurant ou dans un magasin de vêtements (Milliman, 1986, Caldwell et
Hibbert, 1999, Rieunier, 2000). De même, lorsque la musique
diffusée est familière, le client passe plus de temps en magasin
(Yalch et Spangenberg, 2000).
- La vitesse de circulation : Le
consommateur aurait tendance à adapter sa manière de marcher au
tempo de la musique diffusée dans un supermarché (Smith et
Curnow, 1966, Milliman, 1982).
- La vitesse de consommation : Les
clients d'un restaurant consommeraient plus vite quand le tempo de la musique
diffusée est rapide (Roballey et alii, 1985, McElrea et Standing,
1992).
- Les achats et les dépenses :
Les clients des supermarchés achèteraient plus d'articles et
dépenseraient plus avec de la musique de variété
(Sibéril, 1994), alors que dans une cave à vin, ils
dépenseraient plus avec de la musique classique (Areni et Kim, 1993). La
musique classique et pop permet d'augmenter les ventes d'un magasin
comparé à une musique « easy listening » ou à du
silence (North et Hargreaves, 1998). Dans un magasin de vêtements,
lorsque la musique diffusée est inconnue les clients achètent et
dépensent plus (Rieunier, 2000).
- La composition du panier : Dans un
supermarché, la diffusion d'une musique congruente avec l'origine
géographiques des produits influence la composition du panier et la
nationalité des vins choisis par le client (North et alii, 1999).
· Influence de la musique sur les réactions
affectives
- Le plaisir : L'ambiance musicale
aurait une influence sur le sentiment de plaisir ressenti par les clients d'un
supermarché (Sibéril, 1994).
- L'humeur : Le fait de diffuser une
musique gaie pourrait égayer l'humeur des consommateurs (Alpert et
Alpert, 1988). La musique peut affecter les réponses
émotionnelles des clients (Hui et Tse, 1996).
· Influence de la musique sur les réactions
cognitives
- La perception du magasin : Un
magasin de vêtements serait perçu comme vendant des produits bas
de gamme lorsque la musique diffusée est une musique de
variété (Yalch et Spangenberg, 1990).
- La perception du temps d'attente :
Une musique plaisante permet d'améliorer la perception des clients du
temps d'attente ou de réduire le temps passé (Stratton, 1992, Hui
et alii, 1997). Un volume élevé augmente le temps d'attente
perçu (Cameron, 1996).
- Le temps passé perçu :
Lorsque la musique est familière, le temps semble moins long (Yalch et
Spangenberg, 2000).
B- Les aspects visuels du magasin
Les aspects visuels et spatiaux du magasin ne doivent pas
être négligés par le distributeur dans la mesure où
ils peuvent largement orienter le parcours de visite du consommateur et l'image
de point de vente. Aujourd'hui, les distributeurs utilisent de plus en plus des
techniques de design issues de la muséographie ou du
théâtre pour mettre en scène les produits vendus.
En effet, le design devient un nouvel outil auquel
l'entreprise de distribution a de plus en plus recours dans ces
stratégies pour se différencier de ses concurrents.
Une recherche menée fin 1999 par le CREDOC10(*) confirme que toutes les
composantes de la société partagent cette vision plus
hédoniste de la consommation. Aujourd'hui, le plaisir devient une
composante à part entière non seulement de la consommation, mais
plus largement d'un acte d'achat.
Certains distributeurs ont bien compris l'importance de
l'enjeu en se focalisant sur le magasin, lequel est érigé en
véritable « lieu de vie » afin de retenir
le consommateur le plus longtemps possible : l'enseigne propose
différents services et animations (garde d'enfant, restaurants,...) et
fait de son point de vente un espace esthétique et convivial où
le consommateur peut vivre des expériences sensorielles.
Le design, comme concept, peu cependant être
défini plus précisément comme étant la
« combinaison optimale de trois éléments : le
langage formel, les matériaux et technologies employés, et enfin,
la capacité de distinguer et de prendre en considération besoins
fonctionnels et immatériels des utilisateurs ».
Il nous faut cependant, présenter les composantes du
design :
- Le design produit : permet
d'intégrer les tendances du marché, les comportements du
consommateur, les idées nouvelles et s'inscrit dans la stratégie
de l'entreprise.
- Le design graphique :
correspond à la conception des signes et des images de l'enseigne tels
que le logo, la charte graphique, les modes d'emploi, l'identité
d'entreprise, la signalétique...autant de signes qui visent à
favoriser la reconnaissance et la cohérence de la marque
d'entreprise.
- Le design d'environnement :
englobe l'aménagement des lieux de l'entreprise, tout ce qui la
représente physiquement à l'intérieur :
l'architecture d'intérieur de ses différents sites, les aires de
travail, les espaces communs (cafétéria, zones de repos,...),
l'aménagement de ses lieux de vente (boutique, kiosques,...) et de ses
structures d'exposition et stands. Le design d'environnement extérieur
intègrera dans le cas d'une entreprise, les éléments
externes tels que le parking, la signalétique, le paysage, la
façade extérieure...
- Le design conditionnement ou design
packaging : lié au fonction élémentaires
de protection, transport, etc...joue en fait un rôle stratégique
plus large ; en effet, le packaging doit attirer l'attention et
séduire le consommateur, mettre en valeur l'originalité du point
de vente, souligner le fameux « plus » du produit ; il
doit aussi véhiculer les valeurs de marque, affirmer et servir ses
objectifs.
Selon Audrain et Evrard (2001), s'appuyant sur les travaux de
Plichon (1998), la satisfaction, du consommateur dans le lieu de vente, aurait
deux origines, l'une de nature cognitive liée à la perception de
l'offre en magasin au regard des attentes, et l'autre de nature affective,
« conséquence de l'état émotionnel ressenti
par le client au contact de l'atmosphère du point de
vente » (Filser, 2000).
La notion de confiance peut être facilement
transposée à l'étude des relations
inter-organisationnelles et consommateur-enseigne (Abbes - Salhi, 2001). Cet
auteur identifie et développe 4 stades dans la confiance :
l'interaction au moindre risque, le déclenchement de la confiance, la
confiance conditionnelle et la confiance complète.
Pour que le consommateur évolue sur l'échelle de
la confiance, l'enseigne devra montrer (entre autres) l'intérêt
qu'elle porte au bien-être du consommateur en développant les
facteurs d'atmosphère et la pratique du
« retailtainement ». Ainsi, l'enseigne dépasse sa
fonction traditionnelle et, par la dimension expérientielle
développée, crée un potentiel de différenciation.
« En incitant le consommateur à revisiter son magasin et donc
à nouer une relation solide et durable avec l'enseigne, celle-ci devient
plus familière et plus proche au consommateur, et progressivement digne
de confiance ».
Enfin, les recherches ont pu identifier six rôles, pour
la fonction différenciation du design : fonctionnel, informationnel
et cognitif, social, affectif et comportemental.
C- La diffusion de senteurs d'ambiance
Après avoir explorés la gestion de variables
comme la musique, la lumière ou la température, les
professionnels accordent désormais de plus en plus
d'intérêt à la composante olfactive de leurs magasins. S'il
y a encore quelques années, on s'interrogeait dans la presse
professionnelle sur la capacité des odeurs à faire vendre (Puget,
1996), aujourd'hui les affirmations sont plus péremptoires et l'on va
jusqu'à promettre « 20 % d'augmentation du chiffre
d'affaires » (Pierrot, 1999). Pourtant, aucune découverte
récente ne vient justifier cet engouement des professionnels. Si la
recherche marketing s'intéresse depuis bientôt 30 ans à
l'atmosphère des lieux de services, très peu de travaux ont
été consacrés à cette variable dans une perspective
marketing, ce qui rend impossible la caution de telles affirmations. En effet,
rares sont les recherches menées sur ce sujet dans un environnement
commercial réel. Celles qui l'ont été n'ont
généralement donné lieu qu'à des abstracts
(Teerling, Nixdorf et Köster, 1992 ; Knasko, 1993 ; Knasko,
1989) ou à un work-in-progress (Leenders, Smidts et Langeveld, 1999).
Pourtant, on peut trouver dans les spécificités attribuées
à la mémoire des odeurs des raisons de penser que cette variable
présente un intérêt particulier par rapport aux autres
modalités sensorielles (Daucé, 2000).
En matière de comportement du consommateur, les
recherches menées sur les senteurs d'ambiance montrent globalement un
impact positif sur le temps de présence dans le cas où
l'environnement est parfumé (Spangenberg, Crowley et Henderson, 1996).
Ainsi, il apparaît que le temps écoulé est affecté
par la présence ou la non-présence d'une senteur d'ambiance
(Mitchell, Khan et Knasko, 1995 ; Knasko, 1995). Par ailleurs, Spangenberg,
Crowley et Henderson (1996) ont constaté que des individus placés
dans un lieu parfumé avaient l'impression de passer moins de temps
à faire leurs achats comparativement à ceux placés dans un
lieu non parfumé. Si certaines recherches ont noté une incidence
de la diffusion de senteurs d'ambiance sur le chiffre d'affaires, leurs
résultats n'apparaissent pas comme déterminant étant
donné le peu d'éléments disponibles sur ces
études.
La diffusion de senteurs d'ambiance est une pratique
émergente dans la distribution. Si assez peu de commerçants
utilisent cette variable, il n'en reste pas moins qu'elle les intéresse
de plus en plus. Cet intérêt accru peut s'expliquer par le pouvoir
évocateur des odeurs. En effet, l'odeur permet de plonger le
consommateur dans un univers de consommation très précis. En
dehors de son pouvoir évocateur, un environnement odorisé semble
pouvoir prolonger la visite du consommateur en magasin et rendre son
atmosphère plus agréable mais ne permet pas d'accroître le
montant dépenser par les clients. Par ailleurs, il semblerait qu'il
existe des effets d'interaction entre les senteurs d'ambiance diffusées
et la perception des couleurs du magasin. En effet, Daucé11(*) a montré que les
consommateurs percevaient le décors du magasin d'une couleur lavande
plus soutenue lors de la diffusion d'odeur de lavande que lors de la diffusion
d'odeur de thé. Il semblerait donc que la cohérence entre l'odeur
diffusée et le reste du décor puisse renforcer l'image de point
de vente.
Les recherches effectuées sur l'impact de
l'atmosphère sur le comportement des clients concluent pour la plupart
que cette variable est capable d'influencer l'agrément au point de
vente, l'image du magasin ainsi que le temps passé. En revanche, les
chercheurs ont du mal à mettre en évidence une influence directe
des variables d'atmosphère sur le montant dépensé par les
clients.
La variation de la musique ou d'une odeur, si elle reste dans
les limites de l'acceptable, ne suffit donc pas à pousser, le client
à l'acte d'achat. Néanmoins, on peut penser que
l'atmosphère influence l'achat sur le long terme : le client
deviendra plus facilement fidèle à l'enseigne qui lui est
agréable.
« dans une boutique, le client ne fait pas forcement
attention à la musique, au design ou à l'architecture
intérieure, mais à l'ensemble... » M. Boumendil.
8.1 Etude de cas : Les
supermarchés Casino
Les supermarchés Casino se positionnent depuis 2002 en
tant que « facilitateurs de vie quotidienne » et visent ainsi
à atténuer la corvée des courses.
Casino met un accent particulier sur le confort d'achat.
L'assortiment de produits, assez large, est présenté dans un
cadre lumineux et spacieux. Les familles de produits sont regroupées
sous forme d'univers de consommation. S'appuyant sur la qualité et la
diversité des produits Casino, les supermarchés opèrent
également une fine sélection de produits, intégrant aussi
les spécialités de la région dans laquelle ils sont
implantés.
Trois zones représentatives de l'achat plaisir sont
particulièrement mises en avant : l'espace marché, la parfumerie
et la cave. Ces trois espaces sont valorisés par un mobilier et un
éclairage spécifiques.
Les supermarchés Casino souhaitent également
donner une image de convivialité à travers l'accueil et les
services associés, tels que la livraison à domicile. Des
distributeurs automatiques de billets sont installés dans les magasins,
ainsi que des fontaines à eau, un service de développement photos
et des espaces bureautiques.
L'enseigne a particulièrement concentré ses
efforts en menant une politique tarifaire visant à baisser les prix des
produits Casino et des marques nationales. Il s'agit de casser le mythe du bon
magasin un peu cher. En outre, une gamme « 1er prix » est
présentée dans l'intégralité des
supermarchés Casino.
Véritable allégorie de l'enseigne, la marguerite
est sensée porter symboliquement les valeurs des supermarchés
Casino, à savoir la fraîcheur, la qualité,
l'esthétique et la convivialité.
9
Bibliographie :
l A. Cliquet, A. Fady, G. Basset, Management de la
Distribution, 2002, Paris, Dunod. p.55-90
l J.J Lambin, R. Chumpitaz et C. Moerloose, Marketing
Stratégique et Opérationnel, 2005, Paris, Dunod, 6ème
édition p. 538-539
l Kotler et Dubois, Marketing Management;
11ème édition .
l Elie Cohen, Dictionnaire de Gestion, 2001, La
Découverte.
l C.Thomas-Dakka, mercatique et force de vente, Dunod.
l Lindon, Mercator, 2003, DALLOZ.
Webographie :
l
http://www.distrijob.fr/enseignes.asp
l www.lineaires.com
l www.afm-marketing.org
l www.univ-lr.fr
l http://www.credoc.fr/
l www.ipsos.fr
l www.FNEGE.fr
l www.emulsion.fr
l www.publitiket.ma
l
http://www.cles-promo.com/dossiers/vie_metiers.html
l
http://www.cles-promo.com/pic/assises.htm
l www.objectifs.net
* 1 TAUBER E.M. (1972), why do
people shop?, Journal of Marketing, 36, 4, 46-59.
* 2 LAMBREY B., l'importance
de l'enseigne dans le processus d'achat de vêtements et le comportement
de fréquentation des points de vente, Actes du congrès de
l'Association Française du Marketing, Reims.
* 3 Sources : Robert R.
Blake et Jane S. Mouton, Les deux dimensions de la vente (Paris : Editions
d'Organisation, 1984) ; voir également Franklin B. Evans,
« Selling as a Dyadic Relationship : a New Approach »,
the American Behavioral Scientist, mai 1963, pp.76-79 ; et Harry L.Davis
et Alvin J. Silk, « Interaction and Influence Process in Personal
Selling », Sloan Management Review, hiver 1972, pp.59-76.
* 4 (P.Desmet, 1991)
* 5 (Ingold,1995 , p.25)
* 6 (1995, p 54)
* 7 (Etude
réalisée par TBJ marketing auprès de 26 chaînes de
grande surface et 19 distributeurs (avril 2000). Source : FNEGE
* 8 N. Ben Dahmane Mouelhi, M.
Touzani, Les réactions des acheteurs aux modalités de la musique
d'ambiance : cas de la notoriété et du style - Revue
française du marketing, septembre 2003.
* 9 Kotler & Dubois,
Management et Marketing, 10ème édition, p.564
* 10 CREDOC : centre de
recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie
* 11 Daucé Bruno, la
diffusion de senteur d'ambiance au sein d'un lieu commercial, 2000
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