Plan :
INTRODUCTION
A. ANALYSE THEORIQUE DU RISQUE CREDIT :
a. Définitions et généralités :
b. Les composants du risque de crédit :
c. Modèles théoriques d'analyse de risque
crédit:
B. PRATIQUES D'ANALYSE DE RISQUE CREDIT : Les pratiques
classiques d'analyse du risque de crédit
a. L'analyse discriminante et le scoring
b. La notation : un score négocié
élargi à des variables qualitatives :
c. La relation entre La probabilité de défaut et
la prime de risque :
d. 4. L'estimation du taux marginal de mortalité :
e. 5. La méthode RAROC :
C. Nouvelle démarche d'analyse du risque crédit
:
a. Les contraintes règlementaires
b. Le système interne de notation des banques:
2.1. Objectifs de la notation :
2.2. Procédure de notation :
2.3. Méthodologie de la notation :
2.4. Mode de calcul de la notation :
CONCLUSION
L'amélioration de l'accès des PME aux
financements en général et au crédit bancaire en
particulier fait l'objet de nombreuses préoccupations qui touchent tant
les établissements de crédit que les instances
réglementaires. Dans un marché du crédit devenu
globalement offreur, les petites et moyennes entreprises rencontrent encore des
difficultés pour trouver les ressources financières dont elles
ont besoin pour mener à bien leur stratégie de croissance et
d'investissement. Mais la satisfaction du besoin de ressources à long
terme n'est pas le seul point qui pose problème à ces
entreprises. Le cycle d'exploitation est également soumis à une
contrainte de financement, les difficultés relatives au financement du
compte demeurant encore nombreuses et intenses pour bon nombre de PME.
De manière unanime, recherche académique et
rapports opérationnels s'accordent à considérer que la
résolution de ces difficultés passe par l'établissement
d'une relation de confiance durable entre les dirigeants d'entreprise et les
établissements de crédit, la constitution d'un tel capital
relationnel étant conditionnée par un repositionnement de
l'évaluation du risque au coeur de l'étude bancaire.
Malchance pour les emprunteurs ou nécessité pour
les créanciers ? Consubstantielle à la distribution de
crédit en nombre, cette situation ne peut pas être modifiée
par la disposition d'un nouvel outil d'évaluation dont useraient les
établissements de crédit pour fonder leur choix. L'utilisation
actuelle des grilles de scoring ou des modalités de notation montre que
l'établissement de critères quantitatifs homogène ne
permet pas d'apprécier correctement la qualité d'une entreprise.
De même, l'analyse financière standard fondée sur la
méthode des ratios et des soldes intermédiaires de gestion ne
suffit pas à donner une vision dynamique de l'entreprise qui est
pourtant la seule pertinente dès lors que l'augmentation des ressources
externes vise à produire une inflexion de sa trajectoire. Les
méthodes alternatives proposées (BDFI, AFDCC,...), ne semblent
pas avoir à ce jour satisfait les établissements de crédit
qui demeurent peu nombreux à y recourir.
Cette problématique s'inscrit dans le droit fil des
orientations du Comité de Bâle II sur le contrôle bancaire
qui a défini les trois piliers sur lesquels repose le nouveau dispositif
d'adéquation des fonds propres:
- des exigences minimales de fonds propres qui constituent
l'ossature fondamentale du dispositif, calculées selon une
méthode dite « standard », version aménagée et
modifiée des règles définies dans l'accord de 1988, mais
aussi selon une méthode dite «modèles partiels» qui
vise à proposer de nouvelles règles fondées sur les
systèmes de cotations internes des banques ;
- un processus de surveillance prudentielle de
l'adéquation des fonds propres des institutions et de leurs
procédures internes d'évaluation ;
- et l'utilisation efficace de la discipline de marché
pour améliorer la communication d'informations et encourager
l'application des pratiques bancaires saines et sûres.
Les systèmes de cotations internes des banques font
l'objet d'une attention privilégiée dans ce dispositif ce qui
soulève d'une part la question de la constitution des portefeuilles
d'actifs et d'autre part, l'évaluation du risque du portefeuille de
crédits. Dans la mesure où les PME constituent une
clientèle privilégiée des établissements bancaires,
la recherche de techniques d'appréciation des risques à court
terme et à long terme que leur financement fait encourir se
présente comme un point dur de la stratégie des banques.
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