2- Cadre et contexte de
l'étude
Nous présenterons d'abord le cadre de
l'étude puis après le contexte de l'étude.
2.1- Cadre de
l'étude
A son origine, notre étude devait couvrir toutes les
localités béninoises où le phénomène des
NTIC, spécifiquement de l'internet est perceptible dans
le vécu des populations. Par la suite, cette ambition est revue et notre
champ de l'étude se limite uniquement à la Commune de Porto-Novo
afin de mieux cerner le problème. D'autres raisons non moins importantes
expliquent cette restriction : les moyens financiers et matériels
très limités d'une part et le temps assez court dont nous devrons
disposer pour réaliser ladite étude.
Le choix de cette Commune n'est pas fait au hasard. Une des
principales villes et capitale du Bénin, Porto-Novo, en ce moment
où nous menons cette étude, est la ville la mieux pourvue en
NTIC et couverte par elles, bien sûr après celle
de Cotonou.
Les cybercentres ou cybercafés sont sans cesse en
augmentation. Au nombre de deux (02) seulement en 1999 à en croire
Ken Lohento (2000), nous en avons recensés environ deux
dizaines dans la première quinzaine du mois d'Août 2004 -le
comptage n'a pas pris en considération tous les quartiers-. Le
coût de la navigation baisse de plus en plus et devient abordable.
Enfin, Porto-Novo est notre ville hôte. Nous y avons
passé quatre (04) ans pour effectuer nos études universitaires.
Mais où se trouve cette ville ?
2.1.1 - Situation
géographique et données démographiques
La Commune de Porto-Novo est située au sud du
Bénin. Elle a pour limites, au nord la Commune
d'Akpro-Missérété, au sud la Commune d'Avrankou, à
l'est celle de Sèmè-Kpodji, à l'ouest les Communes des
Aguégués et d'Adjarra. Porto-Novo compte quatorze (14) quartiers
répartis dans cinq (05) arrondissements qui couvrent une superficie de
50 km2.
D'après les résultats du troisième
Recensement Général de la Population et de l'Habitation -
RGPH3 - de février 2002, sa population est de 223.552 dont
106.097 hommes et 117.455 femmes. Selon la même source et pour tout le
département de l'Ouémé, la population de 0-19 ans
représente 53,7 % de la population générale estimée
à 730.772.
2.1.2 - Caractéristiques
sociologiques et socio-éducatives
Le tissu humain est assez bigarré. La Commune de
Porto-Novo est peuplée par les Goun, les Yoruba, les Weme, les Tofin,
les Mina et autres. Goun et Yoruba sont les plus nombreux avec respectivement
46 % et 33 %. Les Fon-Weme et les Tori-Tofin représentent 13 % alors que
les Mina, les Créoles, les Dendi etc sont estimés à 8 %.
Malgré cette diversité ethnique, cette population si composite a
su forger au cours de son histoire une identité culturelle propre
à cette commune. Cette identité repose sur le triptyque des
croyances ancestrales et le syncrétisme religieux. Les uns croient en un
Dieu Suprême, créateur de l'Univers ; les autres
adhèrent au culte des ancêtres. La dernière partie est
constituée des adeptes du culte `'Vodoun'' (en Fon) ou `'orisha'' (en
Yoruba).
47,3 % de la population est catholique alors que 5,6 est
protestant contre 24,4 % de Musulmans et 9,4 pour les religions traditionnelles
et 2,2 pour les autres religions.
L'environnement socio-éducatif n'est pas
différent de celui des grandes villes béninoises. C'est un
contexte socio-éducatif extraverti. On note un rejet, surtout par la
couche juvénile, des valeurs, symboles et modèles des
sociétés pré-coloniales du Bénin. Selon A.
Attolou (1996, 79), il y a une situation de rupture
caractérisée par « un malaise entre parents et enfants,
adultes éducateurs et jeunes à éduquer ». Les
premiers disent `'de notre temps...'' et les seconds répliquent `'c'est
dépassé...''. La population de Porto-Novo est ouverte à la
culture étrangère, notamment occidentale.
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