SOMMAIRE
DEDICACE
B
REMERCIEMENTS
C
LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX
D
RESUME
D
INTRODUCTION GENERALE
I
PREMIERE PARTIE : FONDEMENTS
THEORIQUES SUR LA RELATION BANQUE-CLIENTS COMME ENTITÉ ENRICHIE PAR LES
SERVICES BANCAIRES SUR INTERNET
1
CHAPITRE I STRATEGIE BANCAIRE ET BESOINS DE
LA CLIENTELE : UN PRINCIPE DE VASES COMMUNICANTS
2
Section 1 La relation de
clientèle dans le milieu bancaire
2
Section 2 Les variantes
comportementales du client bancaire : entre satisfaction et
fidélisation
10
Section 3 La
sécurisation des opérations bancaires en ligne : une
réelle inquiétude de la clientèle
29
CHAPITRE II LA BANQUE EN LIGNE COMME
STRATEGIE DE REPONSE AUX BESOINS DE LA CLIENTELE ET VALORISATION
TECHNOLOGIQUE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE
44
Section 1 Services bancaires et
services web : « un mariage stratégique »
44
Section 2 Les clés de
succès et les obstacles à l'adoption de la banque en ligne
53
Section 3 Impact de la banque
en ligne sur la performance organisationnelle de la banque
67
CONCLUSION PARTIELLE
75
DEUXIEME PARTIE : LA BANQUE EN LIGNE
ET SES IMPLICATIONS A LA BICEC
76
CHAPITRE I APERÇU DES DETERMINANTS
FONCTIONNELS ET RELATIONNELS DU SERVICE « BICEC.COM »
77
Section 1 Présentation
de la BICEC
77
Section 2 Les
déterminants fonctionnels de « bicec.com »
84
Section 3 Les
déterminants relationnels de « bicec.com »
105
CHAPITRE II ANALYSE DES DONNEES,
INTERPRETATION ET RECOMMANDATIONS
115
Section 1 Etude des
éléments de scoring
115
Section 2 Le degré de
participation de « bicec.com » à la performance
commerciale
130
Section 3 La stratégie
d'optimisation du modèle relationnel banque - clients sur
« bicec.com »
134
CONCLUSION PARTIELLE
156
CONCLUSION GENERALE
156
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I
ANNEXES
X
TABLE DES MATIERES
A
DEDICACE
Les efforts et sacrifices consentis pour l'élaboration
de ce mémoire ont été stimulés par une
pensée empreinte de gratitude à l'endroit de ceux qui n'ont
reculé devant aucun obstacle pour assurer l'épanouissement et
l'édification de ma personne :
Mes parents.
REMERCIEMENTS
Je remercie le Seigneur pour la
persévérance, le courage, la santé, l'ouverture d'esprit
et l'inspiration dont il m'a gratifié. Aussi, le présent
mémoire n'aurait pas vu le jour sans l'aide bienveillante, la
compréhension et le dévouement d'un certain nombre de personnes
qui, par leur présence et leurs conseils, m'ont apporté leur
soutien. Je les en remercie et m'excuse de ne pouvoir toutes les citer.
J'aimerais témoigner ma gratitude principalement :
- au Dr Etienne EBOLO OBAMA, mon directeur de mémoire,
dont les apports méthodologiques m'ont permis de structurer un
cheminement de pensée ;
- à M. Sébastien OTETA ENONGA et Mme Marie
Thérèse ENONGA dont l'attention et le dévouement ont
été des leviers déterminants de motivation ;
- à Mademoiselle Renette KOUM qui a su se montrer
patiente et compréhensive en supportant mes périodes de doute et
d'enthousiasme ;
- à l'ensemble du corps professoral de l'UCAC /
ICY pour la richesse et la qualité de son enseignement ;
- à M. Jean pierre SCHIANO, directeur
général de la BICEC, pour sa bienveillante attention ;
- à M. Innocent ONDOA NKOU, directeur
général adjoint et directeur central informatique de la BICEC,
pour sa disponibilité et sa compréhension ;
- à M. Jean Claude BAYLE, coordinateur
général informatique, organisation et qualité, pour son
professionnalisme et sa bonne humeur ;
- à M. Emmanuel YOGO, responsable de la division de
production informatique pour les orientations, les contacts et l'aide qu'il a
su m'apporter ;
- à Madame Angèle EJENGELE MOUTOME,
Organisatrice à la BICEC, pour son attention et son soutien
permanent ;
- aux Organisateurs de la BICEC que sont Mme Christine
MBIAKOP, Messieurs YAYA SADOU, Louis DJEUKEUSSI, Désiré MOUANGUE,
Marcel PRISO et Francis NDJOM, de même qu'à Mme Hortense PENDA,
chargé de traitement, pour leur bonne humeur et leurs apports
technico-informationnels.
- à mes camarades de promotion qui, lors de
séances de travail, m'ont permis de m'améliorer.
LISTE
DES FIGURES ET DES TABLEAUX
FIGURES
FIGURE 1 : CADRE THÉORIQUE DE LA
RECHERCHE.
V
FIGURE 2: SCHÉMA COMPORTEMENTAL
GÉNÉRAL DE LA DÉCISION D'ACHAT OU DE TRANSACTION.
24
FIGURE 3: DÉTERMINANTS COMPORTEMENTAUX DU
CLIENT BANCAIRE EN MATIÈRE DE BANQUE EN LIGNE.
26
FIGURE 4: MODÉLISATION DE LA CONFIANCE SUR
LE CANAL INTERNET.
29
FIGURE 5: ILLUSTRATION DU PROCESSUS DE
CRYPTAGE.
41
FIGURE 6: DIAGRAMME CAUSAL RELATIF À
L'USAGE.
55
FIGURE 7: BANQUE EN LIGNE ET PERFORMANCE
ORGANISATIONNELLE.
68
FIGURE 8: SCHÉMA GÉNÉRAL
D'ÉVALUATION DE LA PERFORMANCE.
71
FIGURE 9: BANQUE EN LIGNE ET PERFORMANCE
COMMERCIALE BANCAIRE
72
FIGURE 10: NOMBRE D'ABONNÉS À
INTERNET VIA CAMNET.
85
FIGURE 11: EVOLUTION DU NOMBRE D'UTILISATEURS
D'INTERNET AU CAMEROUN.
85
TABLEAUX
TABLEAU 1: SCHÉMA DESCRIPTIF DU
PROCÉDÉ CRYPTOGRAPHIQUE.
35
TABLEAU 2: SCHÉMA DESCRIPTIF DE LA
CRYPTOGRAPHIE À CLÉS PUBLIQUE/PRIVÉE.
36
RESUME
Ce document présente les travaux et les recherches
réalisés dans le cadre de notre mémoire de fin
d'études en Option quantitative de la filière Economie de
Gestion. Le point central de ces travaux repose sur le concept de banque par
Internet qui est actuellement l'un des principaux axes stratégiques des
établissements bancaires au Cameroun.
Notre principale préoccupation réside dans la
conception et la mise en oeuvre d'un modèle de capture et surtout de
fidélisation de la clientèle par le biais du nouveau canal de
distribution des services bancaires qu'est Internet, afin de permettre une
rationalisation de certains coûts et de contribuer à une meilleure
performance bancaire.
Mots-clés : Banque en ligne (BEL),
banque par Internet, services en ligne, canal de distribution, paradigme,
relation banque-clients, facteur, capture, fidélisation et performance
bancaire.
INTRODUCTION GENERALE
Les innovations dans les technologies de l'information et de
la communication (TIC), adossées à la globalisation de
l'économie mondiale ont induit une accélération de
mouvements de capitaux telle qu'elle requiert des systèmes
transactionnels modernes et efficaces visant à sécuriser et
harmoniser ces importants flux financiers. Le développement des
instruments de paiement par voie électronique qui vient se substituer
progressivement à l'échange physique des moyens de paiement,
constitue une des réponses bancaires à cette logique visant
à plus de sécurité, plus d'efficacité , plus de
fluidité et de rapidité.
L'activité bancaire a effectivement connu une mutation
importante en matière de distribution des services. Aux
développements et perfectionnements des automates bancaires (AB) et
serveurs vocaux (SV) sont venus s'ajouter l'offre de services par Internet.
L'agence n'est plus, comme autrefois le canal de distribution exclusif de la
banque. Ainsi les distributeurs automatiques de billets (DAB), les guichets
automatiques de banque (GAB) et Internet ont fait successivement voler en
éclats l'unité de lieu, de temps et d'action, principe si cher
aux institutions bancaires. L'objectif étant d'ajouter le plus
d'éléments de satisfaction (niveau de confort ressenti par
l'utilisateur) possible en vue de fidéliser une clientèle par
ailleurs « volatile » du fait d'une concurrence farouche
entre établissements.
Le potentiel qui s'ouvre aux banques pour contacter leur
clientèle n'a jamais été aussi vaste ; et les enjeux
sont à la hauteur: forte fidélisation des clients et
réduction significative du coût des prestations à faible
valeur ajoutée. Par ailleurs, Internet réduit significativement
le coût d'entrée d'un nouvel arrivant qui peut viser des
créneaux spécifiques du marché bancaire; des services
nouveaux peuvent être proposés, mais encore convient-il de les
développer le plus tôt possible pour bénéficier d'un
appel d'air significatif au niveau d'une clientèle qui retrouve bien
vite son apathie aussitôt la généralisation de l'innovation
acquise au niveau de tout le système bancaire.
Nous allons vers une dilution de la relation
personnalisée entre la banque et ses clients, conséquence de la
recherche de la satisfaction de la clientèle qui pousse à une
généralisation des technologies les plus pointues comme
l'utilisation des services bancaires en ligne.
Il semble clair que « le comportement des clients
tendra à définir la banque du futur comme celle qui leur
apportera disponibilité, efficacité, sécurité et
fiabilité à travers un ensemble de canaux dont le plus en vue
actuellement est Internet ». La question du paradigme de la relation
banque - client dans le contexte camerounais se révèle donc
porteuse d'un intérêt certain qui mérite une
réflexion dont nous expliciterons la problématique.
I. CONTEXTE D'ETUDE
« Peu de technologies ont affecté les
sociétés modernes autant qu'Internet. La radio, la
télévision et les technologies les plus répandues au
XXème siècle ont pris plusieurs décennies pour
être adoptées alors qu'il a fallu moins de dix ans à
Internet pour s'affirmer chez des milliers d'opérateurs
économiques et des centaines de millions d'individus de part le
monde». Bien que tardive, la conquête des milieux d'affaires au
Cameroun par le médium Internet est désormais certaine ; et
les banques commerciales n'ont pas tardé à capitaliser cet
état des choses.
L'automatisation de la banque dans notre pays s'effectue
actuellement à un rythme soutenu. Par tous les moyens, les clients sont
emmenés à effectuer leurs paiements par cartes bancaires, leurs
retraits d'argent et d'extraits de compte aux automates et leurs virements en
ligne, soit à domicile ou à partir de tout autre point dans le
monde. C'est ainsi que depuis quelques années, les relations banque /
clients se font sur un mode presque impersonnel car les clients ont de plus en
plus des exigences claires : ils souhaitent réaliser leurs
opérations quand ils veulent, où ils veulent et comme ils
veulent. La banque leur a accordé ces facilités et ils entendent
les utiliser.
D'après certains banquiers, les services en ligne
mènent à une réduction du coût de rétention
des clients ; cela parce que le web est souvent le canal le moins
dispendieux pour communiquer et effectuer des transactions avec les clients.
Pour les interactions simples (demander un prix, le solde d'un compte, les
heures d'ouverture, un changement à son dossier, etc.), le web est
clairement profitable. Il est de trois à dix fois moins cher que le
téléphone1(*)
et jusqu'à dix sept fois moins dispendieux que la visite en
succursale2(*).
Cela peut expliquer pourquoi le concept de la banque par
Internet semble trouver un terrain fertile chez nous car le paysage bancaire
national voit la mise sur pied de stratégies de conversion de nombreuses
transactions vers le web. « Internet banking »,
« web banking », « e-banking »,
« banque par Internet » ou « banque en
ligne » : les appellations foisonnent pour un fond qui est,
à quelques exceptions près, le même. Cette dynamique
s'insère dans une approche globale du client tout en s'harmonisant avec
les autres canaux de distribution de services bancaires. Le défi majeur
semble alors résider dans la rentabilisation de ce nouveau canal de
distribution de services bancaires pour lequel l'investissement de la banque
est important
II. PROBLEMATIQUE
L'une des grandes interrogations qui animent le monde bancaire
aujourd'hui est de savoir comment s'adapter aux changements de
« style de vie » des clients de façon à
maximiser leur satisfaction sous la contrainte d'un profit important. La banque
en ligne est une réponse à des clients qui veulent pouvoir
réaliser leurs opérations de routine quand ils le désirent
et sans souci sécuritaire parce qu'ils savent que la banque l'a
levé à l'origine; en même temps, ils ont un besoin
grandissant de conseil car la diversité des placements, la
multiplication des produits et l'évolution erratique des marchés
financiers les déroutent. Il en naît une sorte de
« rupture enrichissante» dans la relation traditionnelle
qui lie le client à sa banque et l'inquiétude essentielle
tourne autour de la capitalisation par la banque de ce nouveau modèle
relationnel.
Rendu à ce stade de l'observation, la
préoccupation de ce mémoire vise à saisir comment
est-ce que le modèle relationnel entre la banque et le client sur le
canal Internet peut être un facteur de capture et de fidélisation
de la clientèle, et donc de performance.
III. CADRE THEORIQUE
Au terme de l'article 1 de la loi française du 13 juin
1941, sont considérés comme banques les entreprises ou
établissements qui font profession habituelle de recevoir du public,
sous forme de dépôts ou autrement, des fonds qu'ils emploient pour
leur propre compte, en opérations d'escompte3(*), de crédit4(*) ou en diverses
opérations financières.
La banque à distance peut être définie
comme toute activité bancaire destinée à un client ou
à un prospect, se déroulant à partir d'un point de service
électronique (téléphone, micro-ordinateur,
téléviseur, distributeur automatique de billets ou guichet
automatique de banque) et utilisant un système de
télécommunication tel que le réseau
téléphonique, la télévision par satellite, le
minitel ou Internet. La banque par Internet est donc une composante de la
banque à distance.
La banque en ligne (BEL) est un système basé sur
le réseau Internet qui permet aux clients d'une banque d'accéder
à leurs comptes et à des informations générales sur
les produits et services bancaires via un ordinateur ou tout autre outil
intelligent (AYADI et al., 2004). Elle ajoute un canal de distribution
supplémentaire aux canaux bancaires existants pour un coût
marginal modéré et permet de segmenter plus finement la
clientèle avec des produits adaptés. Selon l'Association
Française des Banques, la BEL correspond à l'utilisation
d'Internet par une institution financière pour offrir à ses
clients une gamme de services bancaires plus ou moins large, allant de la
simple vitrine commerciale à la gestion à distance de
transactions financières, en passant par la consultation des comptes.
Par paradigme, il faut entendre un modèle ou un
schéma. Dans notre recherche, le paradigme de la relation banque -
clients désigne le modèle ou le schéma relationnel qui
prévaut dans le cadre des services bancaires sur Internet. Ces derniers
sont un ensemble de prestations ou de services soutenus par l'interface
technologique qu'est le site web bancaire et destinés à une
clientèle qui en fait un usage contextuel. Le transport des
données sur le site web se fait avec les protocoles Internet : HTTP
(HyperText Transfert Protocol), HTTPS (HyperText Transfert Protocol
Sécurisé), TCP/IP (Transmission Control Protocol/Internet
Protocol), FTP (File Transfert Protocol) et SMTP (Simple Mail Transfert
Protocol).
Le client bancaire est une personne physique ou morale
agissant à titre privé ou professionnel : on parle alors de
particuliers et d'entreprises. La différence entre le prospect et le
client réside dans le fait que le premier est d'abord capturé par
la banque et ensuite fidélisé par satisfaction progressive ;
le second est déjà capturé par la banque et n'est plus que
sujet à des processus de fidélisation. Mais il peut arriver que
ce dernier soit sujet à un nouveau processus de capture, du fait des
coûts de substitutions sur lesquels nous ne nous attarderons pas. Par
capture, il faut donc entendre un ensemble de procédés
élaborés dans l'optique d'acquérir ou d'attirer une
population de prospects ou de consommateurs, et de bloquer des clients du fait
des coûts de substitutions dus au changement d'enseigne bancaire. Par
contre, la fidélisation est une panoplie de procédés
concourant à rendre une population de clients ou de consommateurs
attachés à un produit ou à un service, et consistant
à gérer et à faire fructifier le capital client.
S'agissant de la performance, la littérature recense,
entre autres, quatre grandes approches théoriques de l'efficacité
ou de la performance : une approche économique, une approche
sociale, une approche systémique et une approche politique. La dimension
économique repose sur la notion d'objectifs à atteindre. La
dimension sociale découle des apports de l'école des relations
humaines et met l'accent sur les dimensions humaines de l'organisation ;
le point central est la morale et la cohésion au sein de l'entité
considérée. La dimension systémique met en exergue les
capacités de l'organisation. La dimension politique consacre le
règne du relativisme où tout individu peut avoir ses propres
critères pour juger l'efficacité d'une organisation. Dans le
cadre de notre mémoire, nous nous attarderons presque entièrement
sur la performance commerciale car nous estimons que notre apport
s'insèrera dans le cadre du marketing bancaire.
Il ressort donc de toutes ces mises en lumières le
schéma suivant qui met en relief de façon illustrée le
cadre théorique de notre recherche sur le paradigme de la relation
banque-clients dans les services bancaires en ligne.
Figure
1 : Cadre théorique de la recherche.
IV. HYPOTHESES DE RECHERCHE ET CADRE OPERATOIRE
Il nous paraît judicieux de mettre en exergue ici un
certain nombre d'hypothèses de travail :
(1) La première dispose qu'en intégrant et
en optimisant les déterminants fonctionnels du site web de la banque,
l'approche relationnelle qui en découle sera un facteur de capture et de
fidélisation de la clientèle.
(2) La seconde expose qu'en intégrant des
déterminants relationnels au site Web de la banque, le sentiment de
confiance et d'assurance de la clientèle en ligne ira croissant et
l'approche relationnelle aura un effet positif sur les stratégies de
capture et de fidélisation.
(3) La dernière hypothèse affirme que
lorsque des déterminants fonctionnels et relationnels sont
intégrés et optimisés dans la plate-forme Internet de la
banque, le service de banque en ligne influence positivement la performance
commerciale de la banque.
Hypothèses
|
Variables / Indicateurs
|
Lien avec le modèle relationnel banque - clients en
ligne (+ / -)
|
H1.
Déterminants fonctionnels
|
H1.a
Performance du site web
|
Critères d'interactivité
|
+
|
Critères de contenu
|
+
|
Critères techniques de conception
|
+
|
Services d'information
|
+
|
Accès à l'e-banking
|
+
|
H1.b
Performance de la partie web banking
|
Consultations - Opérations
|
+
|
Editions - Affichage - Téléchargements
|
+
|
Communication
|
+
|
Ordres à exécuter
|
+
|
Opérations annexes
|
+
|
Sécurité transactionnelle
|
+
|
H1.c
Performance webmarketing
|
Page d'accueil
|
+
|
Ergonomie
|
+
|
Référencement
|
+
|
Partie juridique
|
+
|
Partie technique
|
+
|
H2.
Déterminants relationnels
|
Critères de confiance
|
+
|
Communauté virtuelle
|
+
|
Informations à valeur ajoutée
|
+
|
Degré de personnalisation
|
+
|
Qualité de service
|
+
|
Communication dite intelligente
|
+
|
Interactivité sociale
|
+
|
Effet d'apprentissage
|
+
|
|
|
Lien avec la performance de la banque (+ / -)
|
Variables / Indicateurs
|
Efficience organisationnelle et humaine
|
Elargissement de la gamme des services et des produits
|
Amélioration de la qualité des services et des
produits
|
Réduction des coûts
|
Conquête de nouveaux marchés
|
Renforcement de la relation avec les clients
|
H3.
Services bancaires en ligne intégrant les
déterminants fonctionnels et relationnels
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
Le cadre opératoire de notre travail distingue les
différentes variables et indicateurs ci-dessus mis en relief. Il est
important de noter que les données relatives auxdits indicateurs seront
pour la plupart recueillies en Entreprise.
V. METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
L'approche hypothético-déductive est le
modèle d'analyse que nous choisissons. Ici, La détermination
d'une théorie de portée générale
précède la vérification dans une situation
particulière qui dans notre cas se réfère au milieu
bancaire, et particulièrement à la BICEC. La première
partie de ce processus d'approche est composée de l'exposé de la
problématique de recherche, de l'élaboration du cadre
théorique et de l'énonciation des hypothèses auquel nous
avons associé la spécification du cadre opératoire.
En privilégiant l'approche
hypothético-déductive, nous estimons faire montre d'un souci
particulier de la mesure. En conséquence, la question de recherche
exprime une relation entre au moins deux variables (capture,
fidélisation et performance) et ces variables peuvent être
mesurables, de manière à ce qu'il soit possible de tester
empiriquement la relation exprimée. Par ailleurs, selon cette même
approche, nous ne faisons pas abstraction des théories et des
résultats des recherches antérieures concernant notre sujet
d'intérêt. Au contraire, les théories et les
résultats empiriques déjà connus forment la base à
partir de laquelle nous avons construit notre projet de recherche.
Par la suite, nous définissons chacune des variables
à étudier, spécifions les relations que nous anticipons
entre celles-ci et expliquons les fondements de notre raisonnement. Pour ce
faire, nous intégrons nos idées personnelles aux connaissances
mises en lumière dans la revue de la littérature. L'étape
de la conception du cadre théorique franchie, nous émettons des
hypothèses sur lesquelles repose notre travail de recherche ; la
formulation des hypothèses de recherche représentant
l'aboutissement de notre réflexion conceptuelle.
Une dernière étape est franchie avant que ne
débute la préparation de la méthodologie elle-même :
il s'agit de l'élaboration du cadre opératoire de la recherche.
Nos hypothèses de recherche précisent les relations qui seront
vérifiées entre les variables d'intérêt. Le cadre
opératoire a pour but de réduire le niveau d'abstraction de ces
variables; il spécifie ce que nous auront à observer pour
procéder à la vérification des hypothèses et
comment nous effectuerons nos observations.
Enfin, la méthodologie de recherche nous permet
d'établir de quelle manière nous nous prendrons pour trouver la
réponse aux questions soulevées dans la problématique de
recherche et ainsi, infirmer ou confirmer les hypothèses de notre
recherche. C'est ainsi que quatre méthodes essentielles nous ont permis
de conduire la démarche scientifique de notre travail de recherche. Il
s'agit des méthodes déductive, interactive, constructive et
descriptive.
L'approche déductive nous a permis de puiser dans la
littérature, les éléments d'analyse de la capture et de la
fidélisation de la clientèle bancaire (en ligne) ; ces
éléments ont été traduits en hypothèses
testables et vérifiables au niveau de la banque qui abrite le creuset
empirique de ce mémoire. Avec la méthode interactive, nous avons
eu des entretiens avec les gestionnaires des projets d'implémentation de
services bancaires en ligne pour recueillir des informations sur la
façon dont les objectifs stratégiques sont couplés aux
attentes de la clientèle pour une optimisation desdits services. Mais
cela est insuffisant pour comprendre le schéma de capture et de
fidélisation de la clientèle bancaire en ligne dans une
visée de performance commerciale. C'est dans cette optique que nous
avons procédé à trois évaluations sur la base de la
méthode des scores : le scoring. Nous avons fait recours aux
méthodes descriptive et constructive dans cette démarche.
En plus des méthodes ci-dessus
présentées, nous avons élaborés trois
enquêtes en ligne (destinées aux cadres et employés de la
banque, aux clients, aux clients-internautes et aux non utilisateurs
connaissant quand même ce type de services bancaires) portant sur
l'appréciation du niveau d'adoption des services bancaires en lignes,
sur l'évaluation de leur utilisation et de leur impact sur la
performance organisationnelle de la banque.
Dans les relations banque - clients, l'aspect psychologique
apparaît d'une importance capitale. C'est pourquoi la première
partie de ce travail s'attachera d'abord à décrire le principe de
vases communicants qui existe entre les stratégies bancaires et les
besoins de la clientèle. En second lieu, nous étudierons la
banque par Internet comme une innovation technologique au service de la
performance bancaire.
Par la suite, nous explorerons
l' « écosystème » qu'est la BICEC pour y
cerner les concepts et les implications de la banque en ligne. Nous observerons
et analyserons les pratiques tant du côté de la banque que du
client. La substance de ce travail de terrain, estimons-nous, permettra de
ressortir les éléments déterminants pour que l'approche
relationnelle avec le client, s'agissant du service en ligne
« bicec.com », soit un facteur réel de capture, de
fidélisation et de performance bancaire.
VI. OBJECTIFS
Nous nous attacherons à préciser
l'appréciation de la clientèle sur les services bancaires en
ligne. Nous mettrons en relief comment la clientèle bancaire souhaite
utiliser ces services et ressortirons dans quelle mesure il y a
corrélation entre les objectifs des banques vis-à-vis des
attentes de leurs clients. Enfin et seulement, pourrons-nous
« prédire » la place que prendra la banque par
Internet dans le paysage bancaire au Cameroun, et principalement dans le cas de
la BICEC et les conditions optimales de son déploiement
stratégique pour une meilleure participation à la performance
bancaire.
VII. INTERÊT
L'intérêt de ce travail est de mettre en
lumière les conditions contextuelles (propres au milieu socioculturel
camerounais) de développement optimal des services de banques en ligne
par les établissements bancaires, en adossant notre observation sur le
cas particulier de la BICEC.
PREMIERE PARTIE
FONDEMENTS THEORIQUES SUR LA RELATION BANQUE -
CLIENTS COMME ENTITE ENRICHIE PAR LES SERVICES BANCAIRES SUR
INTERNET
« Le consommateur choisit généralement
le meilleur complexe dans un ensemble de complexes qui sont à priori
possibles pour lui5(*) » ; cela est encore plus réel en
milieu bancaire où le fait que les offres soient, à une exception
près, semblables incite les clients à choisir sur la base de
subtils détails. Il semble donc clair que la stratégie de la
banque, en matière de création et de distribution de ses
services, doit intégrer ces « subtils
détails » pour enrichir la relation avec la clientèle.
Cette stratégie doit désormais et plus que jamais être en
phase avec les besoins de la clientèle, sinon anticiper sur ceux-ci pour
« modéliser » d'une certaine façon les
habitudes de consommation des services de la banque. D'où la
nécessité du chapitre premier mettant en relief le principe de
vases communicants entre la stratégie bancaire et les besoins de la
clientèle.
Par ailleurs, la banque en ligne, en tant qu'adaptation
à un nouveau modèle de consommation des services et en tant que
réponse à une innovation technologique, apparaît comme un
levier de capture et de fidélisation d'une clientèle dont les
déterminants comportementaux sont décisifs. La technologie
bancaire doit impérativement épouser le principe
précédemment évoqué dans une perspective de
croissance ; d'où le chapitre deuxième présentant la
banque en ligne comme une valorisation technologique au service de la
performance.
CHAPITRE I STRATEGIE BANCAIRE ET BESOINS DE LA
CLIENTELE : UN PRINCIPE DE VASES COMMUNICANTS
Le contexte bancaire a subi de nombreuses transformations
drainées par les multiples changements tant au niveau des habitudes de
consommation que de l'environnement socioéconomique. La relation qui
liait jadis le banquier à son client n'a pas été
épargnée ; d'où la naissance ou la modification des
stratégies bancaires en matière de fidélisation et de
distribution des services.
Dans ce chapitre, la question de la relation de
clientèle dans l'industrie bancaire sera abordée en premier
lieu ; en second lieu, il sera fait mention du statut du client bancaire
entre satisfaction et fidélisation ; en troisième lieu, sera
abordée l'importance de la sécurisation des opérations
bancaires en ligne.
Section 1 La relation de clientèle
dans le milieu bancaire
Une relation de clientèle permet non seulement
d'atténuer l'asymétrie d'information existant entre un client et
sa banque, mais elle procure également au créancier un avantage
comparatif informationnel appréciable sur ses concurrents potentiels
puisqu'il accumule au cours du temps un actif intangible, le
« capital connaissance » (Cf. annexe 1), qui s'ajoute
à ses ressources traditionnelles. Le risque pour le client est alors de
se trouver informationnellement capturée par sa banque (Sharpe, 1990).
Ce risque de capture est renforcé par le problème
d'anti-sélection rendant très difficile la possibilité
pour une banque d'attirer les meilleurs clients d'une banque concurrente sans
récupérer simultanément les clients les moins
désirables.
A. Relation de
clientèle et avantage comparatif informationnel
La théorie bancaire moderne considère
l'émergence des intermédiaires financiers comme une
réponse endogène aux imperfections et asymétries
d'information et à l'incomplétude des marchés financiers.
Elle repose sur une hypothèse plus ou moins implicite disposant que les
banques sont capables de développer des procédures
spécifiques d'acquisition d'informations sur les emprunteurs (clients)
susceptibles de leur procurer un avantage comparatif informationnel sur les
autres types de prêteurs.
1. La dimension informationnelle
Comme le résume Guille (1994), la
supériorité du savoir bancaire se justifie par la capacité
des banques à produire une information privée de nature à
la fois objective et subjective sur chaque emprunteur. La production d'un
savoir bancaire spécifique à chaque emprunteur est rendue
possible par la décentralisation des décisions de prêt,
pouvant aller jusqu'au chargé de clientèle lorsque le montant des
engagements n'est pas trop important. Pour fonder la décision d'octroi
de crédits, le chargé de clientèle collecte des
éléments d'information relatifs à chaque client. Ces
informations proviennent, en partie, des caractéristiques et des
perspectives du projet à financer que l'emprunteur se doit de
dévoiler au chargé de clientèle lors de la constitution de
son dossier bancaire. Cette révélation d'informations
privées se trouve facilitée par les services de
confidentialité et d'intégrité que les banques peuvent
garantir à leurs clients. La divulgation d'une telle information
rencontre, en effet, deux obstacles majeurs. Le premier tient au fait que
l'information privée peut devenir publique et être utilisée
par les concurrents.
Le service de confidentialité est alors important,
notamment lorsque l'information est de nature stratégique. Les
emprunteurs désireux de préserver la confidentialité de
leur information peuvent s'adresser aux banques qui ont tout
intérêt à préserver leur avantage comparatif
informationnel. Par ailleurs, le second problème soulevé par la
révélation d'informations privées réside dans le
risque pour le client de voir le financeur entreprendre lui-même le
projet. Casson (1991, p. 193) résume ce risque de la façon
suivante : « Le client a besoin du prêteur, mais une fois que
le prêteur dispose de l'information, il n'a plus besoin du
client ». Là encore, la banque établit une
réputation d'intégrité en s'engageant à ne pas
exploiter pour son propre compte les informations reçues de ses clients.
Les opérations de prêt sur les nouveaux clients que la banque peut
attirer en honorant ses engagements financiers ont une plus grande valeur
à long terme que les gains pouvant être réalisés
à court terme en ne les respectant pas.
Excepté ces services de confidentialité et
d'intégrité, l'avantage informationnel des banques est
pratiquement nul au moment de l'ouverture d'un dossier de crédit, et ce
d'autant plus que le passé du client en tant qu'emprunteur est
récent. Il est alors pratiquement impossible de tirer une information
fiable sur la capacité et la volonté du client à payer des
intérêts et à rembourser du capital à partir de
l'analyse de l'histoire de sa dette antérieure. La
supériorité du savoir bancaire repose donc presque exclusivement
sur l'information acquise une fois la relation de crédit engagée.
Une dimension importante d'une relation est sa durée. A
partir du moment où une banque monte un dossier de crédit, elle
sera d'autant plus incitée à classer le client dans la
catégorie des « bons » emprunteurs lorsque que le
nombre de crédits que celui-ci aura remboursés sans
problème sera élevé. En effet, Haubrich (1989) montre
comment une banque peut, à partir des relations passées avec ses
clients, construire un test statistique de dépistage des emprunteurs
honnêtes, annonçant le véritable résultat de leurs
investissements. Acquérir une telle réputation importe dans la
mesure où les banques et les autres institutions financières ont
tendance dans le temps à financer davantage des emprunteurs que des
projets (Diamond, 1991). Selon Guille (1994), le facteur temps donne
également la possibilité aux banques de développer une
connaissance plus subjective de leur clientèle. L'existence de relations
personnalisées durables permet au chargé de clientèle de
se forger une opinion sur la qualité des clients. Ce savoir bancaire de
nature subjective joue un rôle essentiel dans l'évaluation du
risque de crédit, dans la mesure où le succès d'un
investissement dépend de la qualité du projet et de celui qui le
met en oeuvre.
La qualité de l'information sur le risque de
crédit d'un emprunteur s'améliore, non seulement avec la
durée de la relation, mais aussi avec le nombre de services financiers
que la banque offre à son client. En outre, comme le souligne Fama
(1985), le rôle des banques ne se limite pas à l'octroi de
crédits ; la multiproduction / distribution est même un attribut
fondamental des banques. Ces services financiers complémentaires
(l'émission et le placement de titres, les études de
marché et notamment la tenue et le suivi des livres de comptes),
apportent des informations supplémentaires. D'autre part, la banque peut
répartir ses coûts de production d'informations concernant
l'emprunteur sur de multiples produits, diminuant le coût
d'intermédiation et contribuant ainsi à augmenter les fonds
prêtés au client (Devinney, 1986). De façon
générale, les relations de clientèle améliorent
l'efficience du rationnement de crédit.
2. La logique stratégique
Nous avons avancé que les banques développent,
par le biais des relations de clientèle, une information
spécifique à chaque emprunteur. Il convient tout de même de
s'interroger sur l'influence de la supériorité du savoir bancaire
quant à l'établissement des relations de clientèle.
Hodgman (1961) ainsi que Kane et Malkiel (1965) ont initialement insisté
sur l'aspect dynamique des relations de clientèle, en remarquant qu'une
banque qui prête à un client en apprend plus sur sa qualité
d'emprunteur que toutes les autres banques. Au lieu de considérer ce
type de relations comme une donnée, il convient de les analyser comme un
processus endogène. L'information internalisée,
générée par la multiplicité des interactions dans
le temps et entre les différents produits, est en effet au coeur des
relations banque - clients.
Dans le modèle de Sharpe, la banque qui octroie un
crédit à un client sait si le projet a réussi ou
échoué en recevant un signal parfait sur le revenu de
l'investissement du client. En revanche, les banques ne contractant pas avec un
client observent avec un risque d'erreur les résultats de son
activité. On retrouve ici l'idée selon laquelle la relation de
clientèle permet à la banque de développer un savoir
interne spécifique à l'emprunteur. La stabilité des
relations de clientèle est alors expliquée par le fait que les
clients de bonne qualité sont informationnellement capturés par
leurs banques.
Ce risque de capture est particulièrement
présent pour les clients de petite taille sans grande qualité
notoire. En effet, il paraît difficile d'envisager que pour les grandes
sociétés, l'information dont disposent la ou les banques
créancières soit substantiellement supérieure à
celle des autres banques. Par contre, il semble raisonnable de
considérer que l'information du marché financier sur la
qualité des petites et moyennes entreprises ne soit pas très
précise ni très fiable, la banque créancière
détenant certainement alors un avantage comparatif informationnel
significatif par rapport aux autres banques. De plus, si les différentes
banques peuvent observer les résultats des activités de
surveillance des autres banques, un aléa de comportement de type
« passager clandestin » peut apparaître car chaque
banque peut se baser sur la surveillance des autres banques pour évaluer
le risque de crédit de l'emprunteur sans avoir à réaliser
elles-mêmes une activité de surveillance. Ce problème
renforce l'incitation des banques à rendre exclusives les relations de
clientèle et, par conséquent, accroît le risque de capture
des clients.
Un courant théorique récent remet toutefois en
cause le caractère de monopole naturel du prêt bancaire, en
mettant l'accent sur le coût du financement bancaire. Au-delà des
coûts inhérents à l'intermédiation
financière, le crédit bancaire a un coût propre provenant
de manière endogène des fonctions de surveillance et de
contrôle exercées par la banque durant la relation de
clientèle. Le savoir privé spécifique à
l'emprunteur permet à la banque d'exproprier une partie des profits de
la clientèle. En effet, comme l'avancent Greenbaum, Kanatas et Venezia
(1989), Sharpe (1990) ou encore Rajan (1992), l'asymétrie d'information
du côté de l'offre de crédits bancaires permet à une
banque d'extraire une rente informationnelle sur ses anciens clients à
faible risque de défaillance dans la mesure où, contrairement aux
autres banques, elle sait que l'emprunteur est moins risqué que la
moyenne.
La rente informationnelle peut être définie comme
la différence entre le taux d'intérêt pratiqué par
la banque et le taux qui annulerait son profit. L'anticipation de rentes
informationnelles ex post provoque des distorsions ex ante dans le montant du
capital investi (Sharpe, 1990) ou de l'effort exercé par le client
(Rajan, 1992). La duplication des coûts de monitoring a alors ses
avantages. Rajan (1992) montre que les choix par le client de
différentes sources de financement et des priorités quant
à leur remboursement, peuvent circonscrire de manière optimale la
rente informationnelle de la banque.
Un autre élément vient renforcer le risque de
capture de la clientèle par la banque créancière. Il
s'agit des coûts de substitution (switching costs en anglais)
supportés par le client en cas de changement de banque. Ces coûts
sont multiples. Ce sont les coûts d'opportunité, en termes de
temps et de transmission d'informations, imputables à
l'établissement et au développement de la relation de
clientèle. Les coûts associés aux transferts de compte,
comme les frais de mise en place de prélèvements automatiques,
doivent également être pris en considération, ainsi que les
coûts inhérents à la rationalité limitée des
agents économiques. Vives (1991) est l'un des rares auteurs à
souligner l'importance de ces coûts de substitution dans la
fidélisation de la clientèle. Selon cet auteur, les coûts
de substitution rendent la demande moins élastique et expliquent
pourquoi les clients ne changent pas de banque aussi souvent que les
différences de prix le justifieraient.
Les relations de clientèle permettent aux banques de
diminuer le coût attendu des fonds prêtés aux clients. Mais
cette réduction de coût du crédit du côté de
la banque ne paraît pas se répercuter dans le taux
d'intérêt pratiqué au client. En effet, Petersen et Rajan
(1994) trouvent, pour un échantillon de clients américains de
petite taille, que les clients entretenant des relations durables avec des
banques n'obtiennent pas dans le temps des taux d'intérêt
significativement moins élevés que les autres. Toutefois, un
client peut tirer certains avantages à maintenir une relation stable et
privilégiée avec une banque. L'un d'eux est l'assurance d'un
financement à long terme.
L'asymétrie d'information que subit le client quant au
comportement de sa banque est rarement analysée dans la
littérature économique. En particulier, le client ne peut
prévoir avec certitude si sa banque renouvellera son crédit et
dans quelles conditions. La banque a bien sûr intérêt
à ne pas dévoiler ses intentions pour éviter tout
comportement opportuniste de la part de son débiteur. Devant ce risque
de rationnement et de taux, un client peut être incité à
s'engager dans une relation de long terme avec une banque. En effet, dans une
série d'articles, Hoshy, Kyashap et Scharfstein (1990) trouvent, pour un
échantillon de clients japonais, que ceux qui entretiennent des liens
étroits et durables avec une banque principale ont des contraintes de
liquidités plus souples que les autres. De plus, les clients du premier
groupe investissent plus en période de difficultés
financières que celles appartenant au second, suggérant là
encore que les relations de long terme avec les banques permettent aux clients
de surmonter, au moins en partie, les difficultés associées
à l'accès aux fonds prêtables.
L'autre avantage que peut retirer un client d'une relation
stable avec une banque est la création d'une réputation de
solvabilité. Comme le montre Diamond (1991), un client peut
développer un phénomène de réputation en
s'endettant auprès des banques dont l'activité de surveillance
permet de produire un savoir spécifique au client. On aboutit ainsi
à une théorie particulière de la demande de prêts
bancaires. Une clientèle sans grande qualité notoire s'adressera
à une banque pour être surveillée et évaluée.
Cette relation permettra au client de se constituer un « dossier
bancaire » et d'accéder à d'autres sources de
financement moins onéreuses, une fois sa réputation de
solvabilité établie.
B. Une relation bancaire
co-pilotée
Rappelons que la relation qui unit la banque à son
client a pour objet la fourniture d'une prestation de services bancaires. Pour
être de qualité, cette prestation suppose la mise en oeuvre d'un
co-pilotage entre le client et le banquier afin de définir objectifs,
moyens d'action et modalités de vérification. Cette collaboration
permet la personnalisation de la prestation délivrée par la
banque. La croissance des exigences de rentabilité et de maîtrise
du risque ont eu pour effet d'accentuer la place de la logique commerciale dans
l'activité des banquiers et de provoquer une « rationalisation
industrielle », depuis l'informatisation de l'aide à la
décision jusqu'au développement de la banque par Internet. La
relation bancaire est plus que jamais une relation de pouvoir dans laquelle
l'indispensable co-pilotage correspond à une négociation entre
deux parties qui entendent toutes deux voir leurs intérêts
satisfaits.
1. Cadre organisationnel de la prestation
La prestation de services bancaires met en présence un
client qui n'a le plus souvent qu'une connaissance sommaire des services que la
banque peut lui offrir, et un banquier, expert en matière bancaire.
Qu'il le soit véritablement ou non importe peu dans la mesure où
généralement le client n'a pas les compétences suffisantes
pour l'évaluer. De cette différence réelle ou
supposée d'expertise découle la première source de
dissymétrie inhérente aux prestations de service. Dans le
même ordre d'idée, la seconde est liée au cadre
organisationnel dans lequel s'inscrit la relation bancaire, dont la
centralisation s'est accentuée, accordant une place primordiale à
la rentabilité des opérations ainsi qu'à la maîtrise
du risque. La standardisation des produits, des techniques de vente, des
modalités d'évaluation du risque et autre segmentation de
clientèle sont autant de limites à l'autonomie des conseillers
bancaires qui menacent la prise en compte personnalisée des besoins et
demandes des clients, mais assurent une plus grande rentabilité aux
organisations.
L'encadrement technique de la relation bancaire ne constitue
pas la seule source de dissymétrie car les enjeux sociaux des
prestations bancaires en créent d'autres. La consommation bancaire des
particuliers est liée aux différentes sphères de leur vie
et ce d'autant plus dans les moments où ils rencontrent leur banquier
(pour le financement d'un projet, la valorisation de leur épargne,
etc.). Leur demande excède le seul univers économique. Ainsi, la
sollicitation d'un crédit immobilier échappe au strict registre
financier pour empiéter sur les questions liées aux enfants, au
statut social de propriétaire, à la retraite, etc. Il en va de
même en matière d'épargne, laquelle est le plus souvent
socialement marquée : ce sont les économies de toute une vie de
labeur, le fruit de la vente de la maison familiale, un héritage,
etc.
Le banquier réalise en revanche aisément cette
distanciation en triant les informations fournies par le client afin de
produire une analyse des projets soumis. L'inégale capacité
à isoler la sphère du calcul économique des autres
sphères liées aux services bancaires constitue une
considérable dissymétrie. Une posture de sociologie critique
consiste à dénoncer ce processus trompeur lors duquel, pour
obtenir les informations nécessaires à une évaluation
préalable à la mise en place d'une relation commerciale, le
banquier crée avec son client une relation de confiance, donnant
l'illusion d'une relation de personne à personne. La confusion entre les
informations personnelles et les informations utiles à la banque
achève de dissimuler au client le véritable déroulement de
l'entretien du point de vue du banquier.
Cependant, même si le banquier dirige le plus souvent le
déroulement de la relation et en a le dernier mot (décidant
d'octroyer ou non les services demandés), il a face à lui des
clients qui ne sont pas sans ressources pour inverser le rapport de force.
2. Diversité
des types de relations bancaires
La domination du banquier, assise sur un différentiel
d'expertise et de compréhension de la logique commerciale de la relation
établie, est progressivement remise en cause par l'acquisition de ces
éléments par une partie croissante de la population.
Détenues majoritairement par les clients ayant un niveau de capital
culturel, social ou économique élevé, ces «
compétences » permettent d'une part de faire jouer la concurrence
entre les enseignes en cas d'insatisfaction ou de difficultés à
se faire entendre et d'autre part, d'inverser potentiellement la
dissymétrie en utilisant la banque uniquement comme un prestataire de
services dépourvu de tout pouvoir de domination psychologique ou
culturel potentiel (par exemple, en couplant multibancarisation et utilisation
quasi-exclusive de la banque en ligne).
Toutefois, pour reprendre l'argumentation d'Hirschman (1982),
l'efficacité de ces prises de parole des clients est dépendante
de la crédibilité de leur menace de « défection
», et de l'importance qu'y accordent les banques car le départ des
clients aux ressources modestes ne provoque qu'un faible impact
économique. Cependant, eux non plus ne sont pas dépourvus de tout
pouvoir de négociation. Le corset organisationnel qui pèse sur
leur action, ainsi que la maîtrise croissante (bien que très
inégale) des nouvelles règles de l'univers bancaire
s'avèrent particulièrement déstabilisante pour les
banquiers.
À l'exception des relations dites de proximité
où les effets de la dissymétrie parviennent à être
maîtrisés, trois types de relations peuvent émerger et
nuire à l'établissement d'un copilotage de qualité : la
sujétion, l'instrumentalisation et le conflit (Guérin, 2000).
Dans le premier cas, le client dominé par le banquier
se soumet à son autorité à la fois parce qu'il ne peut la
contester, mais également par déférence devant une
institution redoutée. L'absence de confiance dans ce type de relation
peut induire des comportements inadaptés. Dans le deuxième cas,
le client renonce à utiliser les services qu'il estime risqués,
par exemple en retirant l'intégralité de ses ressources de son
compte bancaire dès leur versement, maîtrisant mieux la gestion en
espèce. Cette auto-exclusion peut ressembler en partie aux pratiques de
clients autonomes qui cherchent à se soustraire à l'imposition
des normes et autres jugements moraux issus du monde bancaire. Cependant, ces
derniers choisissent ce fonctionnement qu'ils maîtrisent, alors que les
précédents s'auto-excluent pour éviter des risques et
coûts plus grands encore. Enfin, le dernier type de relation
décrit des clients qui veulent se faire entendre par leur banque sans
nécessairement disposer des préalables nécessaires
à la réussite de leur démarche (principalement
l'intérêt commercial). Ces manques se traduiront le plus souvent
par l'inefficacité des démarches et leur transformation en
revendication agressive empêchant, si cela était encore possible,
tout dialogue.
La prestation de services bancaires, qui met en
présence un client et un expert est fondamentalement
dissymétrique. Cependant, la recherche accrue de rentabilité nuit
au copilotage lorsque les clients ont des profils peu recherchés par les
banques. Cela se traduit alors par des types de relation qui nuisent aux
intérêts de l'une ou l'autre des parties (plus souvent le client)
quand ce n'est pas aux deux. Ce sont précisément ces
difficultés qui alimentent le processus d'exclusion bancaire.
Section 2 Les variantes comportementales
du client bancaire : entre satisfaction et fidélisation
Le marketing stratégique bancaire apporte des solutions
dans le but d'éviter que des décisions opérationnelles
soient prises hâtivement sans réflexion préalable
suffisante concernant leur bien-fondé et les conséquences
qu'elles risquent d'avoir à court, moyen et long terme au niveau des
marchés. Il a pour objectif la fidélisation de la
clientèle par satisfaction progressive ; et pour cela, de nombreux
facteurs sont en jeux.
A. Le processus
comportemental du client bancaire
Le consommateur bancaire présente une
particularité : son comportement vis-à-vis de la banque
passe par des étapes importantes.
1. La
décision d'être bancarisé et le choix d'une banque
C'est une étape de préparation de l'acte
d'ouverture d'un compte ; elle obéit le plus souvent à un
besoin qui diffère d'une personne à une autre et du particulier
à l'entreprise. Ce besoin peut prendre plusieurs formes :
- La recherche de la sécurité : C'est le
cas pour un individu qui souhaite sécuriser son argent en le
transformant de l'espèce en monnaie scripturale.
- La recherche de l'estime de soi : En effet ouvrir un
compte bancaire et être détenteur d'une carte représente un
plus dans la perception des gens. C'est donc un besoin d'estime et
d'appartenance à un groupe restreint ; ce besoin peut
également résulter de la pression sociale des proches, de la
famille ou de l'entourage professionnel.
- Une nécessité : C'est un besoin qui
émane d'un stimulus individuel et social. En effet, l'ouverture d'un
compte bancaire est devenue une nécessité pour les citadins
détenteurs et non détenteurs de revenus. Cette
nécessité peut apparaître aussi chez le futur
acquéreur d'un logement, d'une voiture ou d'un simple crédit de
consommation en quête de financement.
- Une exigence : Pour les entreprises, c'est une exigence
d'avoir un compte courant, voir plusieurs, pour la bonne conduite des
opérations commerciales et le financement de l'activité.
L'ouverture d'un compte peut être également une exigence pour les
particuliers ; c'est le cas des demandeurs de visas pour l'étranger
par exemple.
- Un investissement : C'est le cas des clients,
particuliers ou entreprises, qui désirent faire fructifier leur capital
liquide en le déposant dans des comptes bloqués (épargne
ou dépôt à terme) en contrepartie d'un intérêt
après une durée déterminée.
Après la reconnaissance du besoin, le consommateur peut
s'engager dans la recherche d'informations sur les moyens de satisfaire ce
besoin. Cette recherche peut être interne et/ou externe :
- La recherche interne est activée en premier
lieu, juste après la reconnaissance du besoin. Cette recherche porte en
fait sur la mémoire à long terme dans laquelle le consommateur
tend à répertorier toutes les informations pertinentes pour le
sujet traité. Cette recherche de connaissance dépend des
qualités de l'individu et de son expérience. Elle s'articule sur
le cumul d'informations et d'expériences détenues en
matière de services bancaires, d'enseignes, de publicités,
d'image de marque des banques, etc. Cette recherche orientera souvent le
consommateur vers la banque la plus proche dans sa mémoire et vers
laquelle il dégage une sympathie spéciale ; et il
évitera les banques à scandales financiers ou beaucoup trop
prestigieuses ou encore dont l'avenir est incertain à son point de vue.
- La recherche externe est une recherche préalable
à l'achat ; elle résulte d'un désir d'effectuer les
meilleurs choix de consommation. Cette recherche est variable et
conditionnée par la personnalité du consommateur, la nature du
produit désiré, le coût de l'information, l'avantage
procuré et le risque encouru. Le consommateur a tendance à
vouloir profiter de l'expérience de son entourage voire des
spécialistes (des employés de banques). Le consommateur peut
aller même dans une agence pour une collecte d'informations
complémentaires et d'explications.
2. Le choix des
services à souscrire et les attentes
Pour préciser le cadre général de
définition des comportements des clients bancaires, surtout
particuliers, il faut introduire les différentes dimensions tenant
à l'acte d'achat ou aux multiples facettes du client bancaire. Lorsque
les intentions d'achat de services se concrétisent, il en apparaît
diverses formes :
- L'achat totalement programmé qui conduit à
définir à l'avance deux composantes majeures de l'acte : le
type de produit et le lieu d'achat ; par exemple l'ouverture d'un type de
compte défini dans une banque choisie.
- L'achat partiellement programmé qui consiste à
définir la banque ou le service souhaité et à choisir
ensuite l'autre composante. Par exemple, le touriste qui souhaite convertir ses
devises peut choisir une banque au hasard ou un client qui souhaite effectuer
un placement contacte sa banque et choisit avec son interlocuteur le type de
placement.
En effet, toutes les décisions d'achat ne comportent
pas les mêmes degrés de complexité. Leur diversité
peut aller d'une forte à une faible complexité. Et suivant cette
complexité, le client exprimera une période aléatoire
préparatoire de l'acte d'achat. Par exemple, un client accordera plus
d'intérêt et consacrera beaucoup de temps et d'énergie
à la préparation de son achat pour un produit qui présente
un grand risque d'erreur comme un crédit immobilier. Au contraire, il
considérera comme routinier la demande d'un prêt à court
terme comme un crédit de consommation.
Par ailleurs, les attentes du consommateur sont des croyances
relatives à un produit, avant l'achat, qui servent de standards ou de
points de référence auxquels les performances du produit sont
comparées. Le jugement de la qualité du produit résulte
d'une comparaison des attentes de service à la performance actuelle. Les
attentes à l'égard des banques prennent deux formes
essentielles et caractéristiques :
- Les attentes de
lancements de nouveaux produits financiers : Le lancement de tout nouveau
produit bancaire peut résulter de deux approches : technicienne ou
commerciale. Ces deux démarches doivent être associées. Une
conception uniquement commerciale peut conduire à ignorer les
contraintes de faisabilité. A l'inverse, une création
essentiellement technicienne n'aboutit qu'au lancement d'un nouveau produit pas
nécessairement adapté aux attentes du marché. Cette
attente en matière de nouveaux produits est motivée par la
concurrence qui oppose les différentes banques. Par exemple, un client
qui souhaite un crédit immobilier avec un taux d'intérêt
bas (ce qu'il peut trouver dans une autre banque) émettra le souhait que
sa banque lance un nouveau produit qui corresponde à ses attentes.
- Les attentes en
matière d'informations : Confrontés à la
multiplication des offres bancaires, les clients expriment une attente
considérable en matière d'informations économiques et
financières. La banque qui s'attellera à
régulièrement informé ses clients verra une plus grande
activité de ceux-ci et pourra « capitaliser » le
nouvel état des choses.
B. Une relation
combinant des variables comportementales
La banque s'est imposée au cours des siècles
jusqu'à devenir aujourd'hui omniprésente. Mais si ses clients
sont de mieux en mieux informés sur les opérations
financières, ils gardent toutefois une attitude réservée.
La qualité de la relation entre les clients et la banque devra donc
combiner un ensemble d'éléments dont les plus importants à
intégrer sont relatifs aux comportements.
1. Un comportement
dynamique du client
Le comportement d'achat d'un individu peut-être
décomposé selon plusieurs étapes déterminées
par l'individu lui-même, le produit et la situation d'achat. Plus
l'habitude de consommation sera faible, plus le risque perçu sera
fort6(*). Le comportement
d'achat du consommateur se compose de plusieurs étapes qui sont
« le déclenchement, la recherche d'information,
l'évaluation des choix offerts, la décision d'achat et le
comportement post-achat ». Cependant, les étapes et
l'importance accordée à chaque niveau de ce processus
décisionnel varient beaucoup selon un facteur qui est le risque
perçu. Ce dernier influence à des degrés
différents le comportement d'achat, pour chaque transaction et pour
chaque consommateur, selon l'implication personnelle, le type de produits, la
situation d'achat, etc. Le risque perçu est donc présent de part
l'individu lui-même, mais aussi de par l'environnement qui l'entoure (Cf.
glossaire en annexe 2).
Au niveau de l'individu, le risque perçu se crée
de part les facteurs d`attitude, d'habitude, d'innovativité et de
perception. Plus le consommateur sera confus, plus la nécessité
de transferts de connaissances et d'explications sera importante afin de
réduire sa crainte. Ce thème de risque perçu est donc
encore plus présent aujourd'hui, avec la naissance de nouveaux secteurs
et produits bancaires de plus en plus performants mais aussi de plus en plus
complexes.
Le risque peut être définit comme l'état
où le nombre d'événements possibles est supérieur
au nombre d'événements qui vont survenir réellement et
pour lequel quelques mesures de probabilités peuvent y être
rattachées. La performance quant à elle,
peut se voir comme une notion chiffrée liée à
l'efficacité d'un résultat, la qualité d'une production
observée ou d'un rendement. Par conséquent, Le client fait
toujours face au problème de l'adéquation
« risque-performance ». Dès qu'un nouveau produit ou
canal de vente est mis en place, un temps d'adaptation est nécessaire.
En effet, la nouveauté provoque, dans un premier temps plus ou moins
long, une assimilation plus importante à l'image de
risque qu'à l'image de performance. La banque en ligne, avec la
nouveauté qu'elle apporte mais aussi sa relative complexité, fait
face à cette adéquation risque perçu - performance
recherchée. Plusieurs chercheurs ont d'ailleurs montré que
l'utilisation d'Internet comme canal de distribution est perçue par les
consommateurs comme étant plus risquée que les autres canaux de
distribution traditionnels (Van den poel et Leunis, 1999).
Dans le domaine du comportement du
consommateur, l'innovativité est la tendance d'un individu à
l'innovation ou la prédisposition à s'informer sur les nouveaux
produits et à les adopter. L'adoption d'une innovation par un individu
dépend, entre autres, de son degré d'aversion à
l'égard du risque. Les individus adverses aux risques doivent multiplier
les répétitions d'expérience afin de diminuer les
émotions négatives. Ces expériences demandent parfois des
connaissances qui peuvent être difficiles à transférer
selon les secteurs ; le secteur de la banque en ligne fait partie de ces
domaines qui nécessitent un certain savoir. Ainsi, la capacité du
consommateur à maîtriser la technologie est un
élément fondamental qui influence l'adoption d'Internet comme
mode de transaction bancaire.
Les freins perçus par l'individu, à
l'utilisation d'Internet sont de deux types : psychocognitifs et
comportementaux. Les aspects psychocognitifs sont l'innovativité dans le
transactionnel, la confiance en soi dans la transaction, l'implication
vis-à-vis de l'informatique et de l'Internet, le niveau de connaissance
estimé et le niveau de familiarité ressenti. Les aspects
comportementaux sont l'utilisation de l'ordinateur et d'Internet, et
l'expérience dans la banque en ligne.
Nous retiendrons qu'il existe donc bien une différence
de risque perçu entre les niveaux d'implication durable des individus
vis-à-vis de l'informatique et d'Internet : les individus non
familiarisés avec ces outils éprouvent un risque perçu
plus important. Les individus ayant de l'expérience sur Internet ont une
sensibilité de risque perçu moindre. Ainsi, il est courant de
lire, dans les études publiées sur le sujet, que
l'expérience avec le médium « joue un
rôle déterminant dans le passage à l'acte
transactionnel », l'expérience avec l'informatique et Internet
empêcherait certains freins.
Ernest et Young ont défini treize
facteurs qui influencent les services bancaires en ligne. Se basant sur ces
treize facteurs, Paraschiv et Zaharia, en 2000, ont classé les risques
qui influencent le comportement du client bancaire sur Internet en sept
classes : risque de sécurité, risque d'intimité,
risque de perte de temps, risque de marque du site, risque lié au
produit, risque de prix et risque lié au contenu du site. L'étude de Paraschiv et Zaharia montre que le
premier risque perçu par les clients est le risque financier. Il s'agit
d'une des principales dimensions du risque sur Internet, avec un effet
fortement négatif sur la décision transactionnelle. Il
représente la principale crainte des internautes, mais aussi des
banquiers : interception des données, transmission de faux
numéros de cartes bancaires, etc.
Une étude de Jacques Nantel en 2001 présente des
méthodes de réduction du risque sur Internet. Tout d'abord, afin
de diminuer les risque de perte de temps et psychologique, le site doit
développer trois caractéristiques : identification du site
(raison sociale, adresse, etc.), identification de la clientèle
visée (consommateurs, entreprises, etc.) et distinction entre les
usagers (clients, employés, actionnaires, etc.). Il s'agit donc de
faciliter la recherche d'information caractérisant le site et la banque.
Par la suite, la recherche d'information et l'évaluation des
différents choix (moteurs de recherches, catalogue électronique,
interactions entre clients, etc.) permet de réduire le risque de perte
de temps et de performance. Au moment de la transaction, le risque de
sécurité peut être réduit grâce à une
procédure de guichet unique, simple et complète, offrant au
client toute la confidentialité nécessaire. Enfin, le site doit
proposer un service client adéquat (foire aux questions,
répertoire d'aide, etc.) pour aider le client et répondre au
comportement post-transactionnel. Des services annexes doivent être
proposés aux clients, comme la possibilité de configurer certains
aspects du site, afin de faciliter leur processus décisionnel, de
modifier leurs informations personnelles pour des opérations
ultérieures et enfin, de proposer le concept de communauté
permettant aux clients d `échanger sur les produits ou services.
Ces atouts peuvent augmenter l'implication du client et donc sa
fidélité.
Enfin, l'e-customization permet de « cibler la
communication pour aider le client dans ses décisions de transactions en
réduisant la surcharge d'information et rendant l'information hautement
appropriée pour le client » (Ansari et Mela, 2003). La
labellisation des sites permet de renforcer l'aspect sécuritaire
d'Internet, tout en offrant la garantie d'une certaine qualité. Le label
atteste de la conformité d'un site, des services ou produits qu'il
propose à des exigences prédéfinies correspondant aux
attentes des internautes. L'objectif poursuivi est de donner une meilleure
visibilité à un site et aux pratiques que ce dernier applique
dans ses relations avec ses clients.
2. La
nécessité de repenser la relation bancaire
Le client a des attentes nouvelles. Il recherche le gain de
temps et la commodité d'accès aux services de sa banque. Le
client a donc changé car il est devenu plus mûr et plus exigeant.
Il s'informe, compare, est sensible à la performance, au rapport
qualité-prix et est moins fidèle. Au-delà de la
sophistication et de la simplification des produits, l'essentiel est de bien
servir le client et de lui vendre des produits parfaitement adaptés
à ses besoins.
Les changements de comportement des individus et les nouveaux
modes de relation qu'apporte la technologie font évoluer le concept de
la banque. On enregistre une réelle accoutumance du consommateur
à l'utilisation de nouveaux supports et de nouvelles formes de
distribution. L'utilisation des cartes bancaires a déjà
engagé un mouvement de distanciation dans les relations entre les
banques et leurs clients.
La fréquentation des guichets a tendance à
baisser, mais les études et sondages montrent que les clients
considèrent toujours l'agence bancaire comme un point essentiel,
même s'il est occasionnel. La très grande majorité d'entre
eux n'acceptent pas pour le moment l'idée du « tout à
distance », y compris les internautes. En même temps, ils
attendent qu'on mette à leur disposition l'ensemble des moyens
permettant d'accéder à la banque à leur guise, selon le
besoin et le moment. Et les banques ont répondu à cette attente
en développant les divers canaux de banque à distance, moyennant
des investissements coûteux. L'enjeu désormais est de passer de
l'empilage des canaux de distribution à l'optimisation de leur
emploi.
La concurrence, la technologie et l'évolution des modes
de consommation incitent aujourd'hui les professionnels de la banque à
s'interroger sur les modalités de la relation avec le client ; et
beaucoup ont intégré aujourd'hui le canal Internet. Cependant, la
banque par Internet ne devrait pas seulement aider au reengineering7(*) des coûts de distribution
dans un paysage bancaire de plus en plus concentré, mais surtout forcer
l'ensemble des acteurs à contextualiser la relation client - banque et
à un système de distribution efficace.
Le réseau de distribution efficace conjugue un
traitement de masse d'opérations courantes vendues au détail avec
une approche personnalisée, voire sur mesure, des besoins financiers de
chaque client. C'est ainsi qu'on passe d'un marketing de masse à un
marketing « one to one ».
C. Les déploiements en
matière de satisfaction et de fidélisation du client
La satisfaction et la fidélisation des clients sont,
dans toute activité, assurées grâce à une offre bien
adaptée ; mais dans le domaine de la banque et des services en
général, la question de la prise en compte des attentes suscite
une attention spécifique. Il existe une relation entre la satisfaction
et la fidélité du client.
1. La satisfaction
de la clientèle : un véritable levier de
fidélisation
Les études menées par les banques ont
montré que la fidélité du client ne se déclenche
qu'au-delà d'un niveau très élevé de satisfaction.
Ce niveau de satisfaction est doublement intensifié lorsque qu'il
s'agit d'opérations à distance comme la banque en ligne. C'est
dans cette perspective qu'il faut donc capitaliser le nouveau marché
qu'offre Internet, gérer les risques nouveaux qu'il draine, valoriser le
profil de l'internaute et orienter la politique commerciale d'abord vers la
satisfaction, et non directement vers la rentabilité.
a. Internet conditionne un nouveau marché et de
nouveaux risques à considérer
En tant que canal de distribution, Internet conditionne une
offre élargie, complémentaire et personnalisée. Il donne
naissance à une sorte de « banque virtuelle, mais
réelle ». Il en découle un nouveau mode relationnel
(contact dématérialisé, transfrontalier et
automatisé) et un enjeu majeur de la politique CRM de la banque
(marketing one-to-one, etc.). Cependant, les menaces traditionnelles doivent
être couvertes par les exigences en matière de
sécurité des systèmes d'information (disponibilité,
intégrité, confidentialité et preuve).
Par ailleurs, les risques opérationnels
générés par Internet sont nombreux (juridique,
technologique, réputation, etc.) et menacent la sécurité
du client et de la banque ; chose qui dégrade le niveau de
satisfaction et les stratégies de fidélisation de la banque. Il
s'agit des risques de blanchiment (automatisation, éloignement et
identification), stratégiques (instabilité de la
clientèle, investissements et concurrence) et de contrepartie
(solvabilité du client). Les risques d'Internet pour la banque incitent
à assurer les transactions (authentification, confidentialité,
intégrité et non répudiation), la fiabilité des
systèmes (disponibilité, non intrusion et web spoofing), la
réactivité immédiate et proportionnelle, et des audits et
évaluations périodiques. Les éléments comme le
référentiel de sécurité, la labellisation et la
certification sont très importants dans cette perspective de diminution
du risque.
b. Exploiter le profil du client
internaute et affiner la politique commerciale
La structure des données transmises dans le cadre des
services bancaires sur Internet est déterminante dans la connaissance et
la détermination du profil du client internaute. Les fichiers de
données sont les cookies et les Log. Les cookies sont des documents
textes stockés sur le disque dur de l'internaute et sur lesquels se font
les chargements des profils enregistrés ; ils sont utilisables en
temps réels (profiling). Par contre, les Log sont des fichiers texte
stockés sur le serveur de la banque et qui permettent des analyses
statistiques sur la clientèle (webmining).
Il existe plusieurs formes de Log. Les Log CLF (Common Log
Format) contiennent les informations de base (adresse IP, utilisateur, URL,
protocole, méthode, réponse HTTP, taille de l'envoi). Les Log XLF
(Extended Log Format) contiennent les informations sur le support du client (OS
et navigateur). Les Log applicatives sont des applications
dédiées installées sur le serveur et qui permettent
d'inscrire dans la log toutes les variables utilisées par le site
(ordres passés en ligne, montants des virements, textes entrés
dans les champs input, etc.). Remarquons que les Log de sites
sécurisés avec identification permettent de reconnaître un
utilisateur avec la possibilité d'un recoupement des données web
avec des bases Marketing.
Revenons sur le Webmining pour dire qu'il offre des
possibilités croissantes en fonction de la richesse et de la
fiabilité des données (analyse des données, typologie,
profiling, extraction de règles d'association, étude des
transitions entre les pages du site et scoring des internautes). L'analyse des
données prend en compte des techniques classiques, des études de
corrélations entre des indicateurs, des croisements éventuels
avec des données marketing, l'établissement de typologies et des
classements d'internautes si possible, à l'aide de bases marketing. D'un
autre coté, le profiling permet de mieux connaître la demande des
clients en ligne afin de mieux y répondre ; ses objectifs sont de
proposer à l'internaute une ergonomie personnalisée, d'adapter
les liens à ses centres d'intérêt, de cibler la proposition
de produits et services, d'accroître la rentabilité du site via
les bandeaux publicitaires affichés. Le profiling permet la
création d'un vecteur de composantes enrichi à chaque page
visitée et à la connexion de l'individu, il y a chargement du
profil comportemental correspondant au vecteur de préférences de
l'internaute. Cependant, des limites existent car les cookies permettent
d'identifier une machine et non un utilisateur ; ils sont
périssables sauf quand ils sont permanents et il faut remarquer qu'un
utilisateur peut refuser les cookies ou les détruire.
Une politique commerciale menée sur l'accroissement de
la satisfaction du client peut garantir une augmentation, voire une
stabilité, du taux de rétention des clients bancaires. Cette
tendance est d'autant plus importante sur des marchés banalisés
comme celui de la banque car les clients ont à leur disposition une
offre relativement riche en matière de prestataires de services ;
ceux-ci présentant tous à peu près le même profil de
satisfaction. Par contre, il faut noter une caractéristique essentielle
mais décidément regrettable pour le banquier qui se manifeste par
l'enclin du client à raconter son expérience négative.
Ainsi, un client satisfait ne parlera pas ou très peu de son
expérience positive, mais un client mécontent racontera à
qui veut l'entendre les motifs de son insatisfaction. Cette tendance contribue
dès lors à diminuer en permanence l'image de la banque ;
cette dernière a donc intérêt à satisfaire le
maximum de ses clients, voire tous.
Si les banquiers peuvent compter, comme dans la plupart des
entreprises prestataires de services, sur le bouche à oreille pour faire
partager les expériences vécues, ils doivent absolument impliquer
toute la chaîne de prestation du service. Le phénomène du
bouche à oreille est la meilleure des publicités et en
conséquence, un objectif primordial de la politique commerciale est de
faire prendre conscience de l'importance du rôle de chacun dans toute la
chaîne au contact direct ou indirect du client, du guichetier au service
des réclamations, en passant également par les concepteurs de
l'automate bancaire ; tout ceci afin d'accroître la satisfaction des
clients qui si elle n'assure pas une hausse de la fidélité, n'en
permet pas moins de réduire l'envie de changement des clients.
2. La
fidélisation : une escale obligatoire vers la performance
Une des approches de la fidélisation consiste à
accroître la valeur relationnelle entre le client et sa banque, en
multipliant les points de contacts, la qualité de ceux-ci, et à
créer une véritable intimité qui va bien au delà du
simple principe de proximité. La diversification des supports
améliore l'interactivité et jouent un rôle
déterminant dans l'appréhension des avantages intangibles que les
clients associent aux produits et services de l'entreprise. Cela permet
d'intensifier la relation commerciale et in fine d'accroître le chiffre
d'affaire.
La fidélisation du client bancaire est (et a toujours
été) au coeur de la stratégie des banques. Il s'agit non
seulement d'analyser précisément les attentes et les
comportements des clients, mais aussi d'adapter les modes de distribution des
services dans un univers technologique concurrentiel. L'objectif final
étant d'établir des liens durables avec le client et de le rendre
captif par une meilleure exploitation des informations recueillies le
concernant.
Les stratégies marketing mises en oeuvre par les
établissements sont de trois ordres : Perfectionnement du ciblage des
particuliers (micro segments) et développement du marketing
relationnel ; développement et enrichissement d'une gamme de
produits et de services fidélisant; élargissement et
interconnexion en temps réel des canaux de distribution (agences,
centres d'appels, serveurs vocaux, Internet, télévision
interactive, WAP).
Produits ciblés, canaux de distribution adéquats
et rapport qualité/prix sont aujourd'hui des leviers de la
fidélisation à partir d'une segmentation préalable de la
clientèle. Les axes stratégiques demeurent les suivants :
a. Ciblage des
services et choix des meilleurs canaux de distribution
La banalisation des produits bancaires et la relative
uniformité des prix conduisent la banque à se différencier
autrement, couramment par la qualité de son service. Pour la grande
majorité des banques, il s'agit de proposer une offre adéquate
afin de répondre au mieux et au meilleur moment aux attentes des
clients. Il s'agira alors de mener une campagne de communication dont
l'objectif sera d'éclairer le client sur les procédures mises en
oeuvre afin de faciliter l'accomplissement de sa demande. La politique
commerciale engagée pourra rechercher l'augmentation de la
qualité et la rapidité du traitement des opérations.
L'accent sera mis sur les actions du client lui-même dans le processus de
réalisation de sa demande.
La façon dont les clients participent à la
réalisation des services (la servuction) change leur perception de la
qualité desdits services ; cette notion prenant toute son
importance avec l'installation de plus en plus fréquente d'automates
bancaires dans les agences. Le client doit donc être parfaitement au
courant des tâches qu'il aura à effectuer ; il doit
être en confiance tout au long de l'opération. La banque ne doit
pas laisser le client dans l'incertitude ; il faut qu'il ait la
possibilité de se renseigner auprès d'un personnel bancaire
compétent et disposé à lui fournir des renseignements.
Le service, pour rester de qualité, doit donc parvenir
à un équilibre entre les tâches que les clients doivent
réaliser et celles qui restent à la charge de la banque. Le
produit bancaire doit aussi s'inscrire dans cette logique et participer
à la réalisation des objectifs commerciaux. Si le produit en
lui-même est indifférentiable, il en est autrement sur ses
caractéristiques extérieures telles que le nom, l'habillage, la
présentation et la mise en valeur. La création et la gestion d'un
produit doivent répondre à une nécessité
formulée consciemment ou non par le client. Le produit doit donc
apparaître désirable dans tel établissement plutôt
que dans tel autre. C'est là toute la problématique de la
politique commerciale qui doit miser sur le bon produit au bon moment et de la
meilleure façon.
Par ailleurs, la diversification des canaux, en enrichissant
le maillage8(*) du
système de distribution, permet d'optimiser la réponse aux
différents segments de clientèle. Cependant, un constat demeure :
malgré une « désertion » progressive des
agences, la majeure partie de la clientèle reste attachée au
contact physique pour les opérations courantes comme pour le conseil.
Néanmoins, la relation à distance gagne du terrain, surtout
auprès de la génération post-baby boom, plus exigeante en
termes de commodité et de rapidité, et plus familière
aussi de la technologie dans les services.
b. Bonne
tarification de la qualité du service
La saturation du marché a entraîné un
phénomène de multibancarisation et a intensifié la
concurrence. Ces éléments ont contribué à
accroître l'importance des politiques de fidélisation dans les
banques. Des études ont en effet montré qu'il était cinq
fois moins coûteux pour la banque de mettre en oeuvre une
stratégie de fidélisation plutôt qu'une stratégie de
conquête.
La fidélisation permet, entre autres, d'amortir les
coûts d'acquisition sur la durée de vie de la relation avec le
client. Fidéliser un client permet de lui proposer plus de produits et
ainsi de contribuer à augmenter sa rentabilité pour la banque. La
banque bénéficie aussi d'une réduction de ses coûts
de prospection et elle peut mieux exploiter ses bases de données et
réaliser des gains de productivité en répondant
précisément aux attentes du client. Les moyens de communication
sont en effet mieux utilisés et à propos lorsqu'ils se destinent
à un client acquis.
Rendre un client fidèle répond au souci de le
rendre plus rentable ! A cette fin, la tarification des services doit lui
paraître claire car le client souhaite toujours savoir pourquoi et
pour quelles contreparties il doit payer. Le prix qu'il paye pour telle
prestation de services semblera justifié à un client et pas
à un autre. C'est donc vers un effort de communication et d'explication
que les banques doivent s'orienter afin de conserver leur clientèle.
L'activité bancaire résultant de cette politique de
fidélisation doit s'entendre comme étant une politique de long
terme. Dans cette optique, la banque peut se permettre de créer des
produits déficitaires ou peu profitables pour une certaine
catégorie de clients, comme les prêts étudiants, avec comme
objectif de fidéliser cette clientèle maintenant et de
rentabiliser cette relation à plus long terme.
La banque pourra aussi en fonction de la connaissance du
client qu'elle possédera faire varier ses prix. Les clients ne sont pas
forcément fidèles à un faible prix ; ils
préféreront sûrement payer un prix supérieur pour un
produit ou un service s'il correspond réellement à leurs attentes
ou à leurs besoins. C'est ce qui représente une
fidélité réelle ; un client préfèrera
un service personnalisé et sera prêt à payer plus cher que
pour un service standardisé qui essayera de satisfaire les besoins de
tout le monde. Mais comme les clients sont tous différents, ils n'ont
ni les mêmes besoins, ni les mêmes capacités
financières ; par exemple, lors d'un remboursement de prêt,
le montant des échéances à rembourser sera
différent ainsi que le nombre d'années sur lequel l'emprunt a
été contracté. En conséquence, la banque doit
parfaitement appréhender le potentiel de son client pour lui proposer
des offres adaptées à ses besoins et à ses
capacités.
Le prix peut être aussi plus avantageux pour le client
en fonction de son ancienneté, comme ce qui se pratique dans les
compagnies d'assurance où il y a une dégressivité des
frais dans le temps. Les banques pourraient également choisir de faire
varier les tarifs des cartes de crédits en fonction de la
fréquence d'utilisation qui en est faite, le client aurait donc tout
intérêt à rester fidèle et à utiliser
très souvent la carte. Cependant, « l'innovation est loin de
résoudre la question de la facturation des produits et services, pierre
d'achoppement de la relation banque - clients tant qu'elle demeure dans un
esprit d'échange - marchandises ». Mais si la banque
déplace la relation vers une proposition de services à valeur
ajoutée, le client peut être plus enclin à accepter le
principe de la facturation. Rentabilité et fidélisation ne
s'opposant plus, l'optimum résidera dans une recherche constante de la
valeur apportée au client.
D. Les facteurs
incitatifs relatifs à la banque en ligne
Le comportement de l'individu vis-à-vis de la
technologie a retenu l'attention de nombreux chercheurs en système
d'information et en marketing. Les cadres théoriques sont ceux
développés en psychologie sociale. Les théories les plus
utilisées sont celles de l'action raisonnée de Ajzen et Fishbein
(1980), la théorie du comportement planifié de Ajzen (1991) et la
théorie du comportement interpersonnel de Triandis (1980). D'une
façon générale, on a le schéma comportemental
suivant :
Figure 2: Schéma comportemental
général de la décision d'achat ou de transaction.
Les travaux de Fishbein et Ajzen ont pour but de comprendre et
de prédire le comportement des individus. La théorie de l'action
raisonnée part du principe que la plupart des actions sont sous le
contrôle de l'individu et que les intentions d'émettre ou non le
comportement constituent un déterminant direct de l'action. La
théorie de l'action raisonnée a été la base du
modèle développé par Davis pour expliquer l'acceptation de
la technologie dans les organisations. Ce modèle est connu sous
l'appellation TAM : Technology Acceptance Model (Davis, 1989).
Les intentions de l'individu d'émettre un comportement
donné constituent le facteur central de la théorie du
comportement planifié développée par Ajzen. Elles sont
supposées saisir les facteurs motivationnels qui influencent le
comportement. L'intention ne s'exprime en comportement effectif que si celui-ci
est sous le contrôle de l'individu. Les facteurs externes (temps, argent,
connaissance, coopération des autres, etc.) déterminent le
contrôle réel de l'individu sur le comportement.
Triandis reprend la théorie de l'action
raisonnée pour élaborer sa théorie des comportements
interpersonnels. Il intègre à son modèle la force de
l'habitude et introduit la notion de conditions extérieures à
l'individu, facilitant ou compliquant l'adoption du comportement
souhaité (Triandis, 1980). Le modèle de Triandis a
été utilisé pour expliquer l'adoption des ordinateurs
personnels (Thompson et al., 1991), l'adoption du WWW dans le travail (Chang et
Cheung, 2001) et l'achat sur Internet (Limayem et Frini, 2000).
Le modèle de l'acceptation de la technologie, TAM
(Davis, 1989) est un modèle spécifique développé
par Davis pour étudier et expliquer l'acceptation et l'usage des
technologies de l'information. Ce modèle a pour objectif de
déterminer l'impact des facteurs externes sur les croyances internes,
attitudes et comportements de l'individu. Davis a identifié un nombre de
variables fondamentales suggérées par les études
antérieures sur les déterminants cognitifs et affectifs de
l'acceptation de la technologie basée sur l'ordinateur. Il a ensuite
utilisé la théorie de l'action raisonnée comme base
théorique pour spécifier les relations de causalité entre
les variables identifiées. Le TAM se base sur l'utilité
perçue et la facilité d'utilisation perçue pour expliquer
l'attitude de l'utilisateur, ses intentions et son comportement d'adoption de
technologies basées sur l'ordinateur. Le TAM peut expliquer le
succès ou l'échec dans l'adoption des nouvelles technologies
(Straub et al., 1997). Pour Taylor et Todd (1995), le TAM peut prédire
les déterminants de l'acceptation d'un système et orienter les
changements nécessaires avant que les usagers n'aient
d'expérience avec le système étudié.
Nous considérons que les opérations bancaires
sur Internet sont déterminées par les intentions d'émettre
ce comportement (intentions d'opérations bancaires sur Internet). Ces
intentions sont elles-mêmes influencées par les attitudes à
l'égard du comportement (attitude à l'égard de
l'opération bancaire sur Internet) et par la pression sociale (facteurs
sociaux). L'attitude est à son tour influencée par trois
variables indépendantes : les avantages attendus et les risques
redoutés (conséquences perçues des opérations
bancaires sur Internet), les éléments de l'environnement
réels ou perçus et les ressources dont dispose ou pas l'individu
(conditions facilitatrices) et la fréquence d'utilisation et les
usages actuels d'Internet par les sujets considérés
(expérience dans l'utilisation d'Internet).
1. Les conséquences
perçues des opérations bancaires sur Internet
Selon Triandis (1980), l'individu se comporte selon le
degré de certitude avec lequel il perçoit les conséquences
éventuelles, négatives ou positives, de ses actes. Thompson et
al. (1991) parlent respectivement de conséquences attendues ou de
résultats attendus. Les conséquences perçues semblent
avoir une influence sur l'attitude envers l'acte bancaire sur Internet. Une
étude exploratoire menée en Tunisie9(*) a permis de faire une distinction entre les
conséquences positives attendues de l'acte d'achat10(*) sur Internet (qui seront
désignées par utilité perçue) et les
conséquences négatives relatives à la
sécurité des transactions, à savoir le paiement et la
protection de la vie privée (Bendana et Rowe, 2001). Sur la base de
cette étude, nous pouvons élaborer le modèle suivant dans
le cadre de la banque en ligne :
Figure 3: Déterminants comportementaux du
client bancaire en matière de banque en ligne.
a. L'utilité perçue
L'utilité perçue est la probabilité que
l'utilisation de la technologie augmente la performance de l'utilisateur dans
l'organisation (Davis, 1989). Ce construit constitue un substitut
théorique au concept d'avantage relatif développé dans la
théorie de l'adoption (Chiasson et Lovato, 2001). L'avantage relatif est
le degré jusqu'auquel une innovation est perçue comme offrant un
avantage supérieur à la pratique qu'elle supplante. Il peut
exprimer un bénéfice économique, un prestige social ou
autre bénéfice (Rogers, 1995). Ici, l'utilité
perçue désigne les avantages que l'individu pense tirer de
l'utilisation d'Internet pour ses opérations bancaires. Les avantages
anticipés dune telle utilisation d'Internet, tels que le gain de temps,
d'argent ou de tout autre bénéfice attendu, influencent
positivement l'attitude envers l'acte bancaire sur Internet.
b. La
sécurité des transactions
L'un des freins les plus cités dans les recherches
effectuées sur la banque en ligne est le problème de la
sécurité et de la protection de la vie privée (Aldridge,
1997). Il a été établi que la sécurité est
un facteur qui détermine si l'utilisateur va commencer ou continuer la
transaction en ligne (Yurcik et al., 2002). En s'engageant dans des
transactions via Internet, les consommateurs redoutent qu'on puisse
accéder à leur insu au numéro de leur carte bancaire ou
qu'on puisse intercepter et utiliser des informations personnelles les
concernant. Plus les consommateurs penseront que les transactions via Internet
sont sûres, plus ils développeront une attitude favorable envers
l'acte bancaire sur Internet.
2. Les conditions facilitatrices
Ce sont les conditions de l'environnement de l'individu qui
facilitent ou empêchent le comportement d'être effectué
(Triandis, 1980). Elles désignent aussi ce que Ajzen (1991) a
appelé contrôle perçu ou ce que Mathieson et al. (2001)
présentent en tant que ressources. Le contrôle fait
référence au fait que l'individu pense qu'il est dans son pouvoir
de contrôler le comportement qu'il va émettre. Les ressources
désignent le degré jusqu'auquel un individu croit qu'il a les
moyens nécessaires comme la connaissance, le matériel, les
ressources financières, la documentation, les informations, l'aide
humaine et le temps pour utiliser une technologie. Taylor et Todd (1995) font
une distinction entre les conditions facilitatrices liées à la
technologie, celles liées aux ressources et l'auto - efficacité
qui renvoie au savoir-faire perçu par rapport à l'utilisation de
la technologie. Les dimensions que nous retiendrons sont la difficulté
perçue ou la complexité, l'accès et les coûts. Ici,
deux liens sont distingués : les conditions facilitatrices ont
d'une part, un effet sur l'attitude de l'individu envers la banque en ligne et
d'autre part sur les opérations bancaires sur Internet.
a. La complexité
La complexité exprime le degré jusqu'auquel
l'innovation est perçue comme étant difficile à comprendre
ou à utiliser. Ce construit fait référence à la
facilité d'utilisation (Davis, 1989) qui traduit le degré de non
complexité, c'est-à-dire à quel point la banque en ligne
est perçu comme étant exempt de « tout
effort ». La difficulté perçue peut avoir un effet
direct sur l'attitude (Taylor et Todd, 1995). Plus les consommateurs penseront
que l'acte bancaire sur Internet est difficile, plus leur attitude envers
l'utilisation de ce canal de distribution sera défavorable.
b. L'accès et les coûts
L'accès fait partie des attributs du système
lui-même (Mathieson et al., 2001). Il fait référence
à la facilité et à la rapidité de la connexion et
de la navigation, ainsi qu'à l'aide disponible. L'incapacité
d'accéder à Internet pour cause de difficulté ou de
lenteur de connexion ou de navigation, peut conduire l'individu à
développer une attitude défavorable envers la banque en ligne et
parfois l'empêcher d'effectuer des transactions sur Internet même
s'il développe une attitude favorable.
D'un autre côté, les ressources
financières (Mathieson et al., 2001) que doit engager le client bancaire
pour accéder à Internet et ensuite à la navigation,
peuvent être perçues comme étant plus ou moins lourdes.
Ceci pourrait entraîner une attitude défavorable et constituer une
barrière à l'adoption de la banque en ligne.
3. L'expérience dans
l'utilisation d'Internet et l'attitude envers la banque en ligne
L'expérience, en termes d'usages et de temps
d'utilisation, confère à l'utilisateur une habilité et un
savoir-faire qui rend Internet plus productif et moins coûteux que
d'autres moyens de distribution des services bancaires (Ratchford et al.,
2001). Cette aisance dans la manipulation du médium va permettre
à l'individu d'évaluer les possibilités de la banque en
ligne avec plus de facilité. Selon Ajzen (1991), l'expérience
passée est la plus importante source de contrôle du comportement.
Des recherches ont aussi montré que plus le consommateur est familier
avec Internet, plus son intention de faire des transactions sur Internet est
grande (George, 2002).
D'un autre côté, l'attitude exprime
l'évaluation positive ou négative d'émettre le
comportement (Ajzen et Fishbein, 1980 ; Davis, 1989). Triandis (1980)
désigne l'attitude par le terme « affect » et la
définit comme la sensation de joie, de plaisir, de dégoût,
de mécontentement ou de haine qu'on associe à un certain
comportement. Les psychologues ont établi l'hypothèse selon
laquelle les attitudes « guident, influencent, dirigent et forment ou
prédisent les comportements réels ». L'intention
d'effectuer ses opérations bancaires sur Internet est positivement ou
négativement influencée par l'attitude envers les
opérations bancaires sur Internet.
4. Les facteurs sociaux et le sentiment
de confiance
Les comportements sont influencés par ce que Triandis a
initialement appelé normes sociales (Thompson et al., 1991). Les
facteurs sociaux dépendent des messages reçus des pairs et
reflètent ce que les individus croient devoir faire. Cette variable
correspond aussi aux normes subjectives de la théorie de l'action
raisonnée (Ajzen et Fishbein, 1980 ; Ajzen, 1991). Les facteurs sociaux
correspondent à la prédisposition de l'individu à se
conformer aux normes de son groupe de référence dans
l'utilisation d'Internet pour ses transactions bancaires.
Par ailleurs, dans les transactions en ligne, la confiance
prend toute sa signification. La nature virtuelle de la transaction pousse le
consommateur à compter grandement sur la confiance qu'il accorde
à sa banque. Certaines études ont montré que l'un des
facteurs inhibiteurs des transactions en ligne serait le manque de confiance
envers son partenaire (Gefen, 2002).
Figure 4: Modélisation de la
confiance sur le canal Internet.
Ayant une capacité cognitive limitée, le
consommateur va chercher à réduire l'incertitude et la
complexité de la transaction électronique en procédant
à des « raccourcis mentaux ». La confiance serait
donc un raccourci mental utilisé pour réduire la
complexité des conduites humaines dans des situations où
l'individu doit gérer le risque. Les recherches en Marketing ont mis en
évidence l'importance de la confiance dans les relations commerciales
(Crosby et al., 1990). L'effet de la confiance reste décisif au
début d'une relation commerciale pour la transformer en une relation de
long terme. Selon l'approche de Mayer et al. (1995), la confiance a trois
dimensions qui sont la compétence, l'intégrité et la
bienveillance.
Section 3 La sécurisation des opérations
bancaires en ligne : une réelle inquiétude de la
clientèle
De nombreuses études sur le comportement du client
bancaire en ligne ont prouvé que le détail sécuritaire est
un « catalyseur » des opérations à effectuer
en ligne ou non. L'objet de cette rubrique est d'en ressortir les principales
composantes mises en oeuvre.
A. Les dangers du
canal Internet
Internet a été conçu pour être
très ouvert, très souple et très robuste. Ces grandes
qualités deviennent de gros défauts quand il s'agit de
communiquer des choses sérieuses comme des données
financières. Tel qu'il se présente à l'heure actuelle,
Internet n'offre concrètement aucune garantie de fiabilité, ni de
confidentialité.
1. Absence de confidentialité et
d'identification
Sur Internet, circulent des paquets11(*) qui suivent des circuits de
routage de machines en machines. Chacune de ces machines effectue ce routage
avec des logiciels standards aux spécifications bien connues. Le chemin
varie en fonction de la disponibilité des machines et des connexions.
C'est ce qui fait la robustesse d'Internet. Il est impossible de garantir que
les paquets échangés entre deux correspondants quels qu'ils
soient ne sont pas interceptés ni altérés.
Internet ne comporte pas de méthode pour identifier des
correspondants (humains ou logiciels). La seule notion qui existe actuellement
dans certaines applications d'Internet est celle de nom d'usager d'une machine.
On risque toujours d'avoir affaire à un imposteur car non seulement les
noms d'usagers d'une machine ne sont validés que par cette machine,
généralement à l'aide d'un mot de passe qui transite
souvent sur un réseau; mais aussi, les adresses de machines sont des
données dynamiques, aisément contrefaites. On parle alors de
« bidonnage IP ou IP spoofing ».
2. Les menaces en ligne
Les attaques ou menaces consistent à trouver un point
d'entrée sur un système informatique, le plus souvent à
partir d'un accès distant, en découvrant une identité et
un mot de passe. Tous les systèmes informatiques connectés au
réseau Internet ont un ou plusieurs points faibles.
Il existe sur le canal Internet de nombreuses portes
d'accès aux pirates ; surtout si l'internaute ne dispose pas sur
son ordinateur de trois niveaux de protection contre les programmes
malveillants12(*)
(malware) qui infectent les réseaux : un logiciel antivirus (outil
passant au crible l'ensemble des composants de l'ordinateur, les fichiers
entrants ou sortants, etc.), un pare-feu13(*) (firewall) et un logiciel anti-espion (antispyware)
pour éradiquer les logiciels espions (spywares). Il ne faut
également pas négliger les filtres qui ont un rôle
important à jouer.
Les menaces sur Internet sont une réalité et les
techniques de piratages sont nombreuses. Par exemple, L'inondation ou flooding
est une technique de piratage qui consiste à inonder un serveur de
milliers de requêtes simultanées, dans le but de le saturer et
d'entraîner sa défaillance. C'est le cas d'un individu ou d'un
groupe d'individus qui envoie à un site distant (par exemple à un
grand fournisseur de comptes gratuits de courriel sur le Web) un nombre
considérable de requêtes simultanées, à intervalles
réguliers, afin d'empêcher l'accès au site ou de retarder
l'exécution des opérations. D'un autre coté, on a les
ordinateurs zombies qui sont des ordinateurs préalablement
infectés à l'insu de leur propriétaire par des programmes
malveillants (virus informatiques, vers, chevaux de Troie, bombes à
retardement) et regroupés en réseau (parfois jusqu'à 50
000 appareils). Contrôlés à distance, les ordinateurs
zombies peuvent accomplir une tâche commune illicite comme l'envoi abusif
de publicité (spamming) ou une tâche malveillante (saturation d'un
service de courriel dans le but de le paralyser).
Le but des fraudeurs informatiques est d'obtenir des
renseignements personnels d'internautes dupes et confiants pour ensuite les
utiliser à leur profit (numéro de carte de crédit,
Numéro d'Identification Personnel, etc.). L'hameçonnage ou
phishing consiste en un envoi massif d'un faux courriel, apparemment
authentique, utilisant l'identité d'une institution financière ou
d'un site commercial connu, dans lequel on demande aux destinataires, sous
différents prétextes, de mettre à jour leurs
coordonnées bancaires ou personnelles, en cliquant sur un lien menant
vers un faux site Web, copie conforme du site de l'institution ou de
l'entreprise, où le pirate récupère ces informations, dans
le but de les utiliser pour détourner des fonds à son avantage.
C'est la menace la plus sérieuse en matière de banque en
ligne.
La mystification ou web spoofing est une autre «
technique de violation de la sécurité informatique qui consiste
à emmener une entité autorisée à se livrer,
à son insu, à un acte préjudiciable pour elle-même
ou pour son organisation, en lui laissant croire, à tort, qu'elle est en
communication avec le système informatique.
Enfin, nous avons entre autres, L'usurpation d'adresse
IP14(*) ou IP spoofing qui
est une technique qui consiste à usurper l'identité d'un autre
utilisateur du réseau en utilisant son adresse IP ; ce qui permet
de faire croire que la connexion provient d'un compte d'utilisateur
autorisé.
B. La
nécessité de la sécurité des services
La sécurité recouvre l'ensemble de techniques
informatiques permettant de réduire au maximum les chances de fuites
d'information, de modification de données ou de
détérioration des services. Ceci recouvre donc notamment la
prévention des intrusions et des dénis de service. Il existe
déjà aujourd'hui un très grand nombre de méthodes,
de technologies, d'architectures permettant d'atteindre un certain niveau de
protection. Ainsi, gérer la sécurité des informations
transmises, c'est s'assurer que les informations transmises sont tenues
secrètes et ne peuvent être uniquement dévoilées
qu'aux parties habilitées : confidentialité. C'est aussi
s'assurer que les informations reçues sont identiques aux informations
transmises ; ce qui signifie qu'elles n'ont pas été
modifiées ou détruites de manière non
autorisée : intégrité. C'est par ailleurs
vérifier l'identité de l'expéditeur afin de s'assurer que
seules les personnes autorisées ont accès aux ressources :
authentification. C'est enfin être capable d'apporter la preuve de
l'origine ou de la livraison des informations afin de protéger
l'émetteur contre une fausse déclaration de non réception
par le destinataire et le destinataire contre une fausse déclaration de
non émission par l'émetteur : non répudiation.
1.
L'authentification et la confidentialité
L'authentification peut être mise en oeuvre en utilisant
un modèle de données contenant des informations
d'authentification des utilisateurs (compte et mot de passe). A ceci il peut
être ajouté niveaux d'autorisations en définissant des
rôles et des stratégies d'accès aux services qui vont
être gérés par la spécification XACML. La
spécification XACML permet aussi d'utiliser les certificats de
sécurité pour s'authentifier. Cette authentification peut
être incluse dans le mécanisme de signature électronique
qui permet aussi de gérer l'intégrité et la non
répudiation. Pour gérer l'authentification, le module de
sécurité doit connaître tous ceux qui peuvent
s'authentifier. Gérer l'authentification consiste alors à
retrouver les paramètres d'authentification présents dans le
message. Une fois en possession de ces paramètres, le module de
sécurité compare avec les informations d'authentification qu'il
détient. Par exemple, si l'authentification se fait par compte et mot de
passe, le module de sécurité vérifie de la manière
appropriée le compte et le mot de passe fournis par l'utilisateur. Si
l'authentification se fait par les certificats, le module de
sécurité doit contacter l'autorité de certificat du
service afin qu'il valide le certificat utilisé par l'application
cliente. Au sortir de ce processus, le module de sécurité rejette
la requête utilisateur si ces paramètres d'authentification n'ont
pas été validés.
Par ailleurs, la confidentialité est assurée par
la création d'un jeton de communication sécurisé. Le jeton
se charge de crypter les données nécessaires ou indiquées
en utilisant l'algorithme de cryptage qu'on lui a indiqué (XML
Encryption). Au niveau de l'implémentation, l'on peut s'arranger
à garder un jeton correctement identifié et correctement
sécurisé dès lors que la connexion est bien établie
et le perdre en fin de communication. Les certificats de sécurité
permettent aussi de gérer la confidentialité des messages en
cryptant les informations échangées à l'aide du
mécanisme de clés privées/clés publiques et de
l'algorithme RSA. Notons que RSA est l'un des algorithmes de cryptages fiables,
utilisés aujourd'hui.
2.
L'intégrité et la non répudiation
L'intégrité est gérée par le
mécanisme de signature électronique. Il consiste tout simplement
à appliquer un algorithme de hachage sur le message et à crypter
le résultat obtenu en utilisant la clé privée de
l'expéditeur. Les algorithmes de hachage sont des algorithmes
inversibles, cela signifie qu'on ne peut les utiliser que pour chiffrer les
données et jamais l'inverse. Le module de sécurité est
donc chargé ici d'appliquer l'algorithme de hachage correspondant sur le
message afin de vérifier que les résultats des deux algorithmes
de hachage sur le message sont identiques. Si tel n'est pas le cas, alors le
message a subi des modifications et ne peut donc être pris en compte.
D'un autre côté, la non répudiation est
administrée par le système de signature électronique. En
effet, elle va de paire avec l'intégrité. Pour créer une
signature électronique, le signataire crée un «hash»
(empreinte), condensé unique du message et utilise ensuite sa clé
privée pour chiffrer ce hash. Ce hash chiffré est la signature
électronique qui peut être obtenu en utilisant la clé
publique du signataire. Si le message est ensuite altéré, le hash
qui en résulterait serait différent. Si les deux
« hash » correspondent, trois choses ont été
vérifiées : d'abord, la signature électronique a
été créée en utilisant la clé privée
du signataire (assurance que la clé publique correspond à la
clé privée de l'expéditeur), donc personne ne se fait
passer pour le signataire ; ensuite, l'authenticité du signataire
est vérifiée et le signataire ne peut nier avoir envoyé le
message ; enfin, le message n'a pas été altéré
et l'intégrité du message est vérifiée. Le module
de sécurité se charge donc ici de suivre le processus de
signature électronique afin de valider l'intégrité et la
non répudiation à la fois.
C. L'apport de la
cryptographie
La cryptographie est la transformation de données dans
une forme illisible pour quelqu'un qui ne détient pas la méthode
de décryptage (souvent une clé de décryptage). Son but est
de garantir la confidentialité en cachant l'information à toute
personne qui n'est pas censée en avoir connaissance. Cependant,
l'établissement de méthodes permettant la transmission
d'informations d'une personne à une autre n'élimine pas
entièrement la problématique de la sécurité. En
effet, il faut aussi s'assurer de la bonne foi des opérateurs des
serveurs utilisés pour les transmissions sur Internet. De la même
façon, lorsque, par exemple, un client fournit son numéro de
carte de crédit à un commerçant, il doit avoir confiance
en ce commerçant. La cryptographie permet de protéger des
données en assurant la transmission d'un ordinateur à un autre.
En aucun cas cette technologie ne peut protéger un client contre les
possibilités de fraude du marchand ou peut-être du responsable du
serveur.
1. La cryptographie par clés
Dans un environnement multi usagers, le cryptage permet
d'augmenter la sécurité des communications entre utilisateurs sur
des lignes non protégées (par exemple Internet). Prenons par
exemple le cas populaire d'Alice et Bob qui désirent communiquer : Alice
décide d'envoyer un message à Bob et souhaite que personne
d'autre ne puisse le lire. Le processus est illustré ci-dessous:
Elle décide donc de le crypter avec une clé
spécifique de cryptage.
|
Puis Alice envoie le message crypté à Bob
|
Bob reçoit le message, le décrypte avec la
clé de décryptage et lit le message.
|
Supposons que Gilles intercepte le message : il ne pourra pas
le comprendre sans obtenir la clé de décryptage.
|
Tableau 1: Schéma
descriptif du procédé cryptographique.
Il existe deux types de cryptographie : celle à
clé secrète et celle à clés publique/privée.
Dans le cas de la cryptographie à clé secrète, le
récepteur utilise la même clé pour décoder le
message que celle que l'émetteur a utilisé pour l'encoder. Le
problème majeur posé par la cryptographie à clé
secrète est que les correspondants doivent se mettre d'accord sur la
clé à utiliser sans que personne d'autre ne le sache. Le
deuxième type, la cryptographie à clés
publique/privée, élimine ce dernier problème. Pour chaque
individu, il existe une clé publique et une clé privée. La
clé publique d'un individu est utilisée par les autres pour
crypter les messages qu'ils lui envoient. La clé privée est
personnelle et permet de déchiffrer les messages reçus. Les
personnes désirant communiquer ne doivent dorénavant plus
s'envoyer les clés dans le plus grand secret des dieux.
Ce qui fait la force de cette seconde méthode de
cryptographie, c'est qu'un message qui est crypté avec une clé
publique ne peut, en aucun cas, être déchiffré avec cette
même clé publique. En effet, aucun mécanisme n'est en
mesure de d'effectuer le processus inverse permettant de retrouver le message
original. La cryptographie à clés publique/privée est
illustrée ci-dessous avec nos correspondants Alice et Bob:
|
Alice veut envoyer un message chiffré à Bob en
utilisant la clé publique de Bob. Le message ne pouvant être
décrypté qu'à l'aide de la clé privée de
Bob, qui n'est, en principe, connue que de Bob.
|
|
De la même façon, Bob va répondre
à Alice en utilisant la clé publique d'Alice. Alice va
décoder le message grâce à sa clé privée
Alice, connue d'elle seule.
|
Tableau 2: Schéma
descriptif de la cryptographie à clés
publique/privée.
2. La gestion des clés et leur
distribution dans le cadre d'Internet
Dans le cadre d'Internet, l'usage particulier qui se fait de
la cryptographie à clés publique/privée est de plus en
plus répandu grâce à sa facilité d'implantation. Le
principe est maintenant intégré dans des fureteurs tels Netscape,
Mosaic et Microsoft Internet Explorer.
Un autre avantage de la technologie des clés
publique/privée réside dans la lecture des messages reçus.
En effet, avec cette méthode, le récepteur a besoin d'une seule
clé pour lire tous les messages qui lui parviennent (sa clé
privée). Dans le cas de la cryptographie à clé
secrète, le récepteur doit identifier l'émetteur du
message pour identifier la clé à utiliser. L'émetteur doit
également conserver le même nombre de clés que le nombre de
personnes avec qui il communique.
Par ailleurs, un des problèmes principaux en
matière de cryptographie est la distribution des clés,
c'est-à-dire comment faire pour qu'une clé ne soit connue que par
les personnes concernées. Il faut transmettre ces clés en toute
sécurité, même lorsque les individus sont
éloignés.
La cryptographie à clé secrète ne permet
pas une sécurité complète puisque la divulgation de la
clé doit se faire par un moyen traditionnel comme la poste ou le
téléphone. Pour ce qui est de la cryptographie à
clés publique/privée, les utilisateurs doivent pouvoir obtenir
leur clé privée de manière tout à fait sûre
et toutes les clés publiques doivent être accessibles à qui
de droit. L'entité qui s'occupe de la conservation et de la divulgation
des clés publiques est appelée le gestionnaire de clés. Le
gestionnaire peut être, par exemple, un serveur d'où les
clés publiques peuvent être consultées.
Le problème de distribution des clés a
donné naissance aux certificats. Un certificat est un document
numérique attestant de la propriété d'une clé
publique par une personne. Un tel certificat doit être émis par
une institution reconnue. Le certificat permet au titulaire de prouver à
tous que la clé publique associée à ce certificat lui
appartient et qu'il pourra décoder les messages que toute personne lui
enverra en utilisant cette clé publique.
D. La signature
électronique et les certificats de sécurité
Le concept de signature électronique a
été introduit par Diffie et Hellman en 1992. Si le
détenteur de clefs asymétriques15(*), publie une de ses clefs (la clef asymétrique
publique) et s'engage à garder l'autre secrète (la clef
asymétrique secrète), le cryptage d'un document
électronique réalisé par cette clef asymétrique
privée constitue une signature juridiquement acceptable de ce document.
On authentifie le document en le décryptant par la clef
asymétrique publique. Le détenteur d'une clef asymétrique
privée peut être tenu pour responsable de tout cryptage
réalisé avec elle: Soit il en est l'auteur, soit il a commis une
imprudence. Dans un cas comme dans l'autre, il en assume les
conséquences. C'est le principe du « non désaveu »
(non-repudiation en anglais). A contrario, un désaveu est toujours
possible quand la signature n'est pas secrète, comme c'est le cas avec
les numéros de cartes de crédit et même avec les signatures
manuscrites.
La signature électronique d'un document n'est
généralement pas le cryptage de tout le document (qui peut
être long), mais d'une forme abrégée du message, de taille
fixe, appelée empreinte électronique. Cette empreinte est
réalisée par une fonction de hachage à sens unique.
Plusieurs fonctions de hachage sont couramment employées. Les
qualités demandées à une fonction de hachage pour
réaliser des empreintes sont la dispersion (un petit écart entre
deux documents doit créer un grand écart entre deux messages),
l'absence de collisions (deux documents différents ne doivent avoir
qu'une chance infime de donner la même empreinte. Il doit être
impossible du point de vue informatique, de générer deux
documents ayant la même empreinte.) et l'inversion impossible (il ne faut
pas que l'on puisse recréer le document à partir de
l'empreinte)
Les algorithmes les plus en vue sont
MD5
pour Message Digest (Version 5), qui est un algorithme créé en
1991 par Ron Rivest des
RSA
Laboratories, disponible dans le domaine public et qui
produit une empreinte sur 128 bits ; et
SHA1
pour Secure Hash Algorithm (Revision 1), qui a été
développé en 1993 par le NIST et révisé en 1994. Ce
dernier réalise des empreintes sur 160 bits, ce qui le rend plus robuste
que MD5, mais également plus lent. Il est prévu pour travailler
sur des documents de 264 bits de longueur (ou moins).
S'agissant des certificats de sécurité, notons
qu'ils permettent d'associer une clé publique à une entité
(une personne, une machine) afin d'en assurer la validité. Le certificat
est en quelque sorte la carte d'identité de la clé publique,
délivré par un organisme appelé autorité de
certification (souvent notée CA pour Certification Authority). Les
certificats doivent être infalsifiables, pouvoir être obtenus en
toute sûreté et créés de telle façon que
personne d'autre que leur destinataire légitime ne puisse les utiliser.
Un certificat comprend les éléments suivants : la clé
publique, le nom du propriétaire, la date d'expiration de la clé,
le nom du responsable du certificat et le numéro de série du
certificat.
L'autorité de certification est chargée de
délivrer les certificats, de leur assigner une date de validité,
ainsi que de révoquer éventuellement des certificats avant cette
date en cas de compromission de la clé (ou du propriétaire). Une
autorité de certificats est donc une autorité à laquelle
le serveur et le client font entièrement confiance.
1. Structure et
fonctionnement d'un certificat
Les certificats sont des petits fichiers divisés en
deux parties : la partie contenant les informations et celle contenant la
signature de l'autorité de certification. La structure des certificats
est normalisée par le standard X.509v3 de l'UIT, qui définit les
informations contenues dans le certificat : la version de X.509 à
laquelle le certificat correspond, le numéro de
série du certificat, l'algorithme de chiffrement utilisé pour
signer le certificat, le nom (DN, pour Distinguished Name) de l'autorité
de certification émettrice, la date de début de validité
du certificat, la date de fin de validité du certificat, l'objet de
l'utilisation de la clé publique, la clé publique du
propriétaire du certificat et la signature de l'émetteur du
certificat.
L'ensemble de ces informations (informations + clé
publique du demandeur) est signé par l'autorité de
certification : cela signifie qu'une fonction de hachage crée une
empreinte de ces informations, puis ce condensé est chiffré
à l'aide de la clé privée de l'autorité de
certification; la clé publique ayant été
préalablement largement diffusée afin de permettre aux
utilisateurs de vérifier la signature avec la clé publique de
l'autorité de certification.
2. Buts et types
d'usages
Les certificats viennent résoudre un problème
général dans la cryptographie : la non
répudiation16(*).
En effet un pirate peut corrompre la clé publique présente dans
l'annuaire en la remplaçant par sa clé publique. Ainsi, le pirate
sera en mesure de déchiffrer tous les messages ayant été
chiffrés avec sa clé présente dans l'annuaire. Cette
solution se base sur une notion de confiance totale en l'autorité de
certificat.
Les certificats servent principalement dans trois types de
contextes :
- Le certificat client, stocké sur le poste de travail
de l'utilisateur ou embarqué dans un conteneur tel qu'une carte à
puce, permet d'identifier un utilisateur et de lui associer des droits. Dans la
plupart des scénarios, il est transmis au serveur lors d'une connexion,
qui affecte des droits en fonction de l'accréditation de l'utilisateur.
Il s'agit d'une véritable carte d'identité numérique
utilisant une paire de clé asymétrique d'une longueur de 512
à 1024 bits.
- Le certificat serveur installé sur un serveur Web
permet d'assurer le lien entre le service et le propriétaire du service.
Dans le cas d'un site Web, il permet de garantir que l'URL et en particulier le
domaine de la page Web appartiennent bien à telle ou telle entreprise.
Par ailleurs il permet de sécuriser les transactions avec les
utilisateurs grâce au protocole SSL. C'est le cas avec les services de
banque en ligne.
- Le certificat VPN est un type de certificat installé
dans les équipement réseaux, permettant de chiffrer les flux de
communication de bout en bout entre deux points (par exemple deux sites d'une
entreprise). Dans ce type de scénario, les utilisateurs possèdent
un certificat client ; les serveurs mettent en oeuvre un certificat
serveur et les équipements de communication utilisent un certificat
particulier.
E. Les protocoles
HTTPS et Secure Socket Layer
Le protocole HTTPS (hypertext transfer protocol
sécurisé) ou S-http qui est un
protocole17(*)
de
cryptage pour assurer l'authentification. Le protocole https a l'appui du
World Wide Web Consortium et est incorporé dans la technique de
cryptographie de la clé publique de
RSA Data
Security. Ce code a été implanté
commercialement par
Terisa
Systems (entreprise co-fondée par
EIT et
RSA Data
Security en 1994).
Le protocole
S-HTTP
est une extension sécurisée du protocole HTTP du Web. C'est un
protocole d'application qui est conçu pour offrir les garanties de
confidentialité, d'authenticité, d'intégrité et de
non désaveu. Il peut fonctionner avec différents algorithmes de
cryptage et différentes méthodes d'identification, grâce un
protocole de négociation des paramètres de cryptage entre client
et serveur. S-HTTP crypte un à un les messages échangés et
permet de leur adjoindre une signature. S-HTTP est conçu comme une
boîte à outil pour le Web, pouvant accueillir toutes les
applications qui puisse un jour s'inventer.
Le protocole S-HTTP peut employer différents
algorithmes
de cryptage. L'
identification
peut être réalisée par plusieurs méthodes
d'identité certifiée (dont
RSA).
Les
certificats
respectent la syntaxe X.509. Le code https a donc pour objectif de crypter la
communication entre le client et le serveur, d'authentifier le serveur et
d'authentifier la personne.
Notons par ailleurs que le but recherché par les
entreprises commerciales comme les banques, est un moyen permettant une
communication sûre avec leurs clients, et plus précisément,
une façon sûre d'effectuer des opérations. Dans un tel
cadre commercial, les données qui sont primordiales de protéger
lors de la transmission sont constituées d'informations
« précieuses ». Les transactions qui s'effectuent
sur Internet sont généralement ponctuelles. C'est-à-dire
qu'elles ne sont ni régulières, ni périodiques. Un
système de cryptographie permettant d'assurer ce type de communication
doit tenir compte de ces éléments.
1. Description du
processus et degrés de cryptage
Le protocole SSL (Secure Socket Layer)18(*) utilise la technologie de la
cryptographie des clés publique/privée et l'authentification
développée par RSA Data Security Inc19(*). Ce protocole effectue la
gestion des clés et l'authentification du serveur avant que les
informations ne soient échangées. Le processus est le suivant :
un utilisateur quelconque utilise le logiciel Netscape client et entre en
communication avec un logiciel serveur de type commercial. Le serveur
possède déjà sa paire de clés
publique/privée. C'est cette paire de clés qu'il utilise dans ses
communications avec tous les logiciels clients.
Figure
5: Illustration du processus de cryptage.
Le logiciel client, une fois reconnu par le logiciel serveur,
génère une paire de clés publique/privée. Le
logiciel client demande au logiciel serveur de lui fournir sa clé
publique (celle du serveur). La clé publique du client est
aussitôt cryptée avec la clé publique de serveur et
transmise au serveur. Le serveur décode le message avec sa clé
privée serveur et authentifie la clé publique de l'utilisateur.
Le serveur envoie ensuite au logiciel client une confirmation, cryptée,
du bon déroulement de l'opération.
Toutes les informations qui seront transmises entre
l'utilisateur et le serveur commercial seront désormais cryptées.
De plus, il n'y a que ce serveur qui est en mesure de communiquer avec cet
utilisateur puisqu'il n'y a que ce serveur qui connaît la clé
publique de cet utilisateur. L'utilisateur et le serveur commercial peuvent
maintenant échanger toutes les données voulues de façon
sûre. Avec ce protocole, une nouvelle paire de clés est
générée à chaque établissement de la
communication entre le logiciel client de l'utilisateur et le logiciel serveur.
La communication est donc entièrement sûre, mais en aucun cas le
serveur commercial ne peut s'assurer de l'identité de l'utilisateur
à l'autre extrémité. Une façon de résoudre
ce problème, est de joindre à ce processus un système de
validation, comme par exemple un numéro d'identification personnel (NIP)
qui s'obtient par une inscription préalable.
S'agissant du degré de cryptage, il s'effectue à
deux niveaux que nous appellerons cryptage bas niveau et haut niveau. Le
cryptage SSL bas niveau est crypté à 40 ou à 56 bits. Le
cryptage SSL haut niveau s'effectue à 128 ou 256 bits ; il s'agit du
cryptage SSL le plus élevé du marché, pour les serveurs
Web. Qu'une session SSL donnée s'effectue en cryptage bas ou haut niveau
dépend à la fois de la configuration du système client et
du type de certificat SSL appliqué au serveur Web. De nombreux
systèmes clients sont incapables de prendre en charge le cryptage 128
bits total, à moins qu'un certificat SGC ne soit utilisé.
La différence entre ces niveaux de cryptage est
énorme. Le cryptage 128 bits offre 28888 fois plus de combinaisons que
le cryptage 40 bits ; il est donc environ 300 septillions (300 000 000 000
000 000 000 000 000) fois plus puissant. La méthode la plus courante
pour pirater un cryptage est la « force brute », c'est-à-dire
la saisie de toutes les variables possibles, à l'invite, jusqu'à
obtenir la valeur correcte. En 1997, un cryptage SSL 40 bits a
été piraté en quatre heures environ par un
étudiant, à l'aide de cette méthode ; aujourd'hui, un
pirate possédant les compétences nécessaires et un
matériel sophistiqué peut y parvenir en moins d'une heure. Si le
même pirate devait s'attaquer à un cryptage SSL 128 bits, il lui
faudrait plus d'un trillion d'années pour réussir, en utilisant
la même méthode.
2. Facteurs
déterminant le niveau de cryptage
La prise en charge du cryptage SSL 128 bits par un
système client est déterminée non seulement par la version
de navigateur utilisée, mais également par le système
d'exploitation installé sur l'ordinateur concerné. Ces deux
facteurs peuvent entraîner une non-prise en charge du cryptage par le
système. Il est important de noter que ces problèmes de
configuration concernent uniquement l'ordinateur utilisé par le visiteur
du site ; la configuration matérielle et logicielle et le système
d'exploitation du serveur n'ont absolument aucune incidence sur la
capacité du visiteur à prendre ou non en charge le cryptage 128
bits.
Les navigateurs se classent en trois catégories. La
première inclut les navigateurs à partir desquels il est
impossible de se connecter en 128 bits. Ces navigateurs sont si anciens qu'ils
ont été conçus avant la création de la
fonctionnalité de cryptage et aucun certificat SSL ne peut s'y connecter
avec un cryptage 128 bits. Ces navigateurs incluent les versions d'Internet
Explorer antérieures à la version 3.02 et celles de Netscape
antérieures à la version 4.02. Les clients utilisant ces anciens
navigateurs sont les seuls ordinateurs à se connecter à un
certificat SSL SGC avec un cryptage inférieur à 128 bits. Ces
navigateurs obsolètes sont très rares aujourd'hui.
La seconde catégorie concerne des navigateurs plus
récents, mais pas de dernière génération. Ceux-ci
incluent les versions d'Internet Explorer situées entre la version 3.02
et la version 5.5 et celles de Netscape situées entre la version 4.02 et
la version 4.72. Ils peuvent utiliser le cryptage 128 bits lorsqu'ils se
connectent à des certificats SSL dotés de la technologie SGC,
mais ne le peuvent pas si les certificats ne possèdent pas la
technologie SGC. Ces navigateurs intermédiaires concernent un peu moins
de la moitié des systèmes utilisés aujourd'hui, mais ils
restent tout de même assez répandus sur le marché.
Enfin, la troisième catégorie inclut les
navigateurs dernière génération, à partir de la
version 5.5 d'Internet Explorer et de la version 4.72 de Netscape. Ces
navigateurs peuvent fournir des sessions cryptées en 128 bits pour les
deux types de certificat SSL, dans la mesure où le système
d'exploitation le permet. Certains de ces navigateurs peuvent également
fournir une connexion à un cryptage 256 bits si le serveur Web prend
aussi en charge ce niveau de cryptage. Beaucoup de gens, même ceux qui
sont familiarisés avec la question de la sécurité sur
Internet, ne réalisent pas que le système d'exploitation de
l'ordinateur client peut également être la raison d'une non-prise
en charge du cryptage 128 bits.
En particulier, de nombreux systèmes Windows® 2000
ne peuvent utiliser le cryptage 128 bits à moins que le certificat SSL
utilise la technologie SGC. Il est particulièrement important de bien
comprendre que cette faille de sécurité existe, même si une
version récente d'Internet Explorer est utilisée sur le
système client. Ainsi, certains ordinateurs ne prendront pas en charge
le cryptage 128 bits, même s'ils utilisent la toute dernière
version d'Internet Explorer.
CHAPITRE II LA BANQUE EN
LIGNE COMME STRATEGIE DE REPONSE AUX BESOINS DE LA CLIENTELE ET
VALORISATION TECHNOLOGIQUE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE
La banque par Internet s'inscrit parallèlement dans une
logique de fidélisation via le développement du marketing direct
couplée avec la nécessaire conquête de nouveaux clients.
Selon une étude conduite par Andersen Consulting en 1996, la cible se
compose essentiellement de jeunes adultes, actifs et urbains. Une cible
intéressante d'un point de vue commercial, mais extrêmement
volatile dans ses choix.
En premier lieu dans ce chapitre, il sera question de la mise
en relief du « mariage stratégique » entre services
bancaires et services web. Ensuite sera soulevée la question des
clés de succès et des obstacles à l'adoption de la banque
en ligne. Enfin, mettrons-nous en lumière un schéma
d'évaluation de l'impact de la banque en ligne sur la performance
organisationnelle bancaire.
Section 1 Services bancaires et services web :
« un mariage stratégique »
Le couplage des services bancaires au services web est plus
que d'actualité aujourd'hui dans l'univers bancaire. L'objet de cette
section est de présenter les facettes propres à chacune des deux
typologies de services.
A. Le marketing et
la demande des services bancaires
La préoccupation de fidélisation rapproche la
gestion des produits de la gestion des services. Dans le domaine bancaire,
l'exemple le plus courant est celui du prêt immobilier. Ainsi,
l'ouverture d'un prêt immobilier (le service) est souvent
accompagnée d'une hypothèque sur l'immeuble (le bien). Si le
banquier est ravi de conclure ce type d'affaire, il n'en demeure pas moins que
c'est l'établissement d'un lien supposé durable qui le satisfait
le plus. Le caractère essentiel de l'activité bancaire repose sur
la notion de service. Le banquier est un prestataire de services et à ce
titre, il convient de fournir une définition de cette notion.
1. Les
caractéristiques fondamentales des services
Selon Zollinger en 1999, les services, qu'ils soient bancaires
ou non, sont communément distingués par les quatre
caractéristiques fondamentales suivantes :
immatérialité, périssabilité,
indissociabilité et
hétérogénéité.
a. L'immatérialité et la
périssabilité
S'agissant de l'immatérialité, le service ne
peut pas être physiquement touché ; il n'a pas de
représentation matérielle et n'est pas tangible. Le service
bancaire ne répond pas à un processus industriel que l'on peut
protéger par un brevet ; il est donc imité par la
concurrence. Ajoutons que la nature des activités bancaires ne permet
pas d'offrir un délai d'exclusivité au-delà de quelques
semaines, voire quelques jours pour des services qui deviennent assez uniformes
dans le fond, d'un établissement à l'autre. Pour essayer de
mettre en confiance le client et pour qu'il ait envie de rester dans la
même banque parce qu'il y ressent tout un environnement particulier, les
établissements ont essayé de développer des signes qui
soient tangibles afin que le client ne s'imagine pas trouver un service
identique ailleurs. Il faut rendre le service bancaire concret et donc jouer
sur ses supports. Cela peut passer simplement par la décoration ou le
confort d'une agence ou encore par la qualité du personnel mis à
disposition.
La périssabilité est quelque peu liée
à l'immatérialité. A cause de leur caractère
immatériel, les services ne peuvent pas être stockés
à l'avance car il faut nécessairement un ajustement constant de
l'offre et de la demande. Pour éviter des variations rapides et donc des
déséquilibres susceptibles de mécontenter le client, les
banques peuvent agir en régulant la demande émanant des clients,
en planifiant au mieux la prise de rendez-vous avec le personnel bancaire, en
installant des automates bancaires qui accroissent la rapidité
d'exécution des opérations courantes ou en développant des
services en lignes. Les banques peuvent aussi agir sur l'offre en
déplaçant le personnel pendant les périodes d'intense
activité ou encore en impliquant davantage le client dans le processus
de prestation. C'est le principe de servuction qui suggère au client de
participer activement à la réalisation du service
demandé.
b.
L'indissociabilité et
l'hétérogénéité
Il est impossible de séparer la production du service
de sa consommation. Le service bancaire est d'abord vendu et ensuite, il est
produit et consommé simultanément. A l'inverse de la plupart des
biens, ici la vente est réalisée avant la production du service.
Cette chronologie peu habituelle engage la qualité du prestataire de
services. Il doit être fortement impliqué dans le programme de la
banque pour répondre rapidement et efficacement aux attentes du
client ; le service étant produit devant celui-ci, les erreurs et
difficultés sont peu dissimulables.
Par ailleurs, la prestation de service est forcément
localisée et c'est ce qui engendre cette
hétérogénéité qui peut provenir de la
demande ou de l'offre. Ainsi la qualité de la prestation de services
peut varier d'un individu à l'autre ou même d'un client à
l'autre. Pour remédier à cette difficulté, deux
idées s'opposent : valoriser les différences ou uniformiser
le plus possible le processus de prestation. Valoriser les différences
permet au client bancaire d'avoir un service personnalisé, mais cela
implique également de lui consacrer plus de temps et celui-ci peut
refuser de payer plus cher pour une offre personnalisée, s'il n'en
ressent pas le besoin. En revanche, si la banque décide de ne pas tenir
compte des spécificités de sa clientèle, elle peut choisir
d'uniformiser le processus de prestation en formant de la même
manière le personnel, ou encore en standardisant au maximum avec la mise
en place d'automates bancaires. Cette volonté d'unicité des
procédures permet alors une réduction appréciable des
délais d'attente pour le client et présente moins de
relationnel dans le contact bancaire.
2. Les
déterminants de la demande de services bancaires
Une fois la notion de service précisée, il
devient nécessaire d'effectuer un constat du marché et donc de
définir les caractéristiques principales de la demande
formulée par les clients bancaires selon Coussergues.
a.
L'hétérogénéité et l'atomicité
Les banquiers ont assimilé depuis longtemps le fait que
la demande de services bancaires est hétérogène,
c'est-à-dire que les clients expriment des besoins
différents ou bien ces besoins sont identiques, mais
exprimés à des moments différents ou dans des lieux
différents. Cette hétérogénéité
nécessite la mise en place de structures de réponses
adéquates afin que le client trouve une solution adaptée à
ses attentes et dans un délai qu'il jugera convenable.
Le caractère atomique de cette demande rappelle que les
clients sont dispersés et nombreux ; ce qui exige des moyens
d'échange importants. La banque doit donc avoir à disposition une
capacité à créer et à maintenir des liens avec tous
ses clients. C'est à ce niveau que la notion de proximité prend
tout son sens puisqu'il ne s'agit plus forcément d'être proche
géographiquement, mais d'être joignable au plus vite et au travers
d'outils performants et capables de satisfaire cette demande de services
bancaires.
b. L'irrationalité et la
stabilité
Les banquiers ont constaté que beaucoup de clients
s'expriment ou agissent de manière souvent inadaptée par rapport
à leurs attentes. Pour la grande majorité, ce ne sont pas des
professionnels du monde bancaire et en conséquence, ils ont du mal
à percevoir immédiatement les enjeux financiers de telle ou telle
décision. Par exemple, « certains vont souhaiter obtenir un
crédit dont l'ampleur des remboursements les contraindrait à
sacrifier une bonne partie de leurs dépenses courantes. D'autres encore
vont réclamer une carte bancaire internationale alors qu'ils se
déplacent rarement au-delà de leur
département ».
La stabilité de la demande de services bancaires est un
enjeu essentiel pour les banques car si la demande est stable, elle donne au
banquier une base solide sur laquelle il peut tenter de construire une relation
durable. Une demande stable est accompagnée généralement
d'une détention multiple de produits qui lient le client à la
banque. Ce concept de stabilité est primordial dans le contexte
concurrentiel actuel car il traduit une sorte de potentiel - client sur lequel
la banque doit pouvoir s'appuyer.
B. La question fondamentale de
l'évaluation du site Web de la banque
Selon Jean-Philippe Galan et Willam Sabadie qui ont
publié une étude sur l'évaluation des sites web,
chercheurs et managers cherchent à comprendre les facteurs clés
de succès d'un site Web commercial. Les mesures d'efficacité des
sites Web commerciaux se font selon deux perspectives : une perspective
comportementale où l'on mesure l'audience du site, le temps passé
par les visiteurs, le parcours suivi sur le site lors du comportement de
navigation, etc., et une perspective attitudinale où l'on tente de
mesurer l'efficacité du site par la satisfaction procurée,
l'attitude envers le site, l'intention de bouche à oreille positif,
l'intention transactionnelle, etc. Si dans un premier temps, ces études
se sont focalisées sur la dimension informationnelle du site, les
progrès en matière de développement technologiques
permettant l'utilisation d'images, d'animations, de bases de données ont
amené les études à prendre en considération des
dimensions de réponses liées à l'interactivité et
au caractère récréatif et esthétique du site.
Ainsi que le suggèrent Volle (1999) et Tomiuk (2000),
l'utilisation de la technologie peut ne pas créer d'avantage
compétitif à long terme car celle-ci est facilement imitable.
Ceci augmente donc a priori la crainte de voir apparaître une diminution
de la différenciation des enseignes ainsi qu'une concurrence pure et
parfaite. Comment dans ces conditions les marchands virtuels peuvent se
différencier et entretenir des relations durables avec leurs clients ?
Il semble qu'à mesure que le Web se développe, ses
caractéristiques multimédia permettent de fournir un niveau de
service bien plus élevé que celui des distributeurs traditionnels
(Volle, 1999). La qualité des services proposés par les
distributeurs est devenue le moyen principal de différenciation et de
positionnement.
1. Études
comportementales et attitudinales
Certains organismes comme le World Wide Web Consortium ou
certains chercheurs (King et al., 1998) présentent des normes de
conception graphique (couleur des liens, du fond d'écran) ou de
fonctionnalités pour faciliter la navigation (plan du site, moteur de
recherche). Toutefois de plus en plus d'études se focalisent sur les
divers éléments des sites afin d'évaluer leur
efficacité. Ces études se séparent en deux grandes
catégories complémentaires : les études comportementales
et les études attitudinales.
a. Etudes
comportementales
La première étape de ce type de mesure fut
d'abord une simple mesure d'audience. Les capacités de l'informatique et
les particularités du Web ont toutefois très vite amené
les auteurs à définir des mesures plus fines. L'avantage de la
mesure du comportement sur le site Web commercial réside dans le fait
qu'elle peut être réalisée dans des conditions
réalistes, à l'insu des utilisateurs. En effet, le site peut
être conçu de telle façon que chaque comportement
(mesurable à travers les clics de souris) soit enregistré dans un
fichier .log qu'il est possible d'analyser (Ferrandi et Boutin, 1999). De plus,
chaque navigateur envoie systématiquement au serveur des données
sur le matériel de l'utilisateur. A partir de cette capacité de
collecte d'information, des auteurs ont développé des mesures
d'efficacité. Berthon et al. (1996) ont défini un index global
d'efficacité du site basé sur la moyenne de cinq mesures :
conscience, attrait, contact, conversion et rétention. Pour Dreze et
Zufryden (1997), il est important d'observer le nombre de pages visitées
et le temps passé sur le site car elles traduisent l'attrait du site et
l'intérêt du visiteur.
D'abord critiqués du fait du manque de fiabilité
des mesures dû aux robots qui référencent les sites
existants ou du manque de données dû à l'utilisation de
proxies, ces travaux ont atteint des niveaux de sophistication assez
élevés en proposant des approches d'audience marginales. Par
exemple, Ferrandi et al. (2000) développent un modèle de mesure
de la répartition de l'audience entre les pages d'un site permettant
ainsi de mesurer l'impact de changements ergonomiques sur le flux de passage
entre les pages du site. Ce type de modèle permet également au
concepteur du site d'effectuer des simulations probabilistes de changement de
conception du site.
b. Etudes
attitudinales
Quoique les études comportementales permettent d'amener
une analyse de plus en plus fine et opérationnelle des réactions
des utilisateurs à l'ergonomie des sites, elles ne permettent pas
toujours d'expliquer les motivations à l'origine de certains
comportements tels que la transaction, la fidélité, le choix d'un
site par rapport à un autre, etc. Des auteurs ont
développé des construits multidimensionnels afin de comprendre
les comportements observés par les études du premier type. En
particulier, l'attitude envers le site, la satisfaction, l'intention de bouche
à oreille et l'engagement reviennent de manière récurrente
dans la littérature.
Le point commun de ces approches est que le site n'est pas
seulement un utilitaire permettant d'obtenir de l'information sur les attributs
des produits, de choisir et de passer commande. Ces études ont
progressivement pris en compte d'autres dimensions liées au plaisir de
la visite sur le site, à l'interaction qui existe entre l'utilisateur et
le site. Dans la littérature (Napoli et Ewing, 1998), quatre dimensions
principales émergent :
§ dimension informationnelle : Ce sont toutes les
informations commerciales, techniques, objectives ou subjectives qui vont
être communiquées à l'utilisateur. La plupart de ces
informations sont liées au service, à l'entreprise ou au contrat
de vente.
§ dimension récréative : Cette dimension
possède deux sous-dimensions. Une sous-dimension esthétique qui
concerne la mise en forme du texte, de la musique, des couleurs de
manière à rendre le site plus agréable. Une sous-dimension
ludique (Boulaire et Mathieu, 2000) qui est la propension du site à
proposer aux utilisateurs des moyens de détentes.
§ dimension interactive : Pour Ghose et Dou (1998),
l'interactivité est un facteur multidimensionnel qui, sur le site Web,
se trouve manifestée par des fonctions interactives. Toutefois il
apparaît principalement deux sous-dimensions. Une sous-dimension
d'interaction avec le site où l'interactivité est entendue comme
l'étendue avec laquelle l'utilisateur peut participer en modifiant la
forme et le contenu du site en temps réel. Et une sous-dimension sociale
qui correspond aux besoins définis par Hagel et Armstrong (1997)
d'intérêt, de relation, de fantaisie et de transaction et qui
permet de faire du site une véritable communauté virtuelle.
§ dimension d'efficacité : elle concerne
l'optimisation des scripts de programmation et la bonne compression des
fichiers afin d'améliorer l'accès à l'information. C'est
également l'ergonomie du site et la facilité de navigation que
l'on peut mesurer d'après le temps nécessaire à trouver
une information donnée sur le site.
L'ergonomie du site doit donc permettre un accès
rapide à l'information. Cependant, une partie de l'efficacité
échappe au concepteur car elle est directement liée à la
qualité de connexion et au matériel de chaque utilisateur.
2. Le site web
bancaire comme marché de services
Le site Web n'est pas seulement un média de
communication multimédia puissant permettant à la banque
d'atteindre des clients très ciblés et de vendre des services
directement en ligne. Le site par sa nature n'est pas seulement un objet
esthétique au sens d'Holbrook et Hirschman (1982) qui peut être
évalué sur des critères de forme et design. Toutes les
entreprises, quel que soit leur secteur d'activité, créent une
relation de service lorsqu'elles décident de mettre en ligne un site
Web. Les clients vivent une expérience de service qui est
médiatisée par le site Web de l'entreprise.
Corrélativement, la question qui se pose est de savoir si le concept de
marché de services permet de définir la nature de la relation
entre une banque et ses clients. Le marché de service est défini
comme le moment de l'interaction entre un client et une entreprise. Pour
certains auteurs, elle constitue le coeur du marketing des services (Eiglier et
Langeard, 1987). La rencontre de service constitue le « moment de
vérité » au cours duquel les clients et les employés
bancaires co-produisent le service.
Rayport et Svioka (1995) suggèrent que les
expériences de services traditionnelles pourraient se dérouler
dans un environnement virtuel dans lequel les produits et les services existent
comme des informations numériques. Sans aller jusqu'à remplacer
les interactions entre le personnel et les clients, les technologies et
notamment celles qui permettent le libre service, modifient la conception de la
rencontre de service. Toutefois, ainsi que le notent Walker et Craig-Lees
(1998), quand une relation interpersonnelle est normalement attendue, il faut
veiller à ce que la technologie ne crée pas une distance avec le
client.
Le potentiel relationnel d'Internet en général
et d'un site Web en particulier modifie fondamentalement la conception
traditionnelle de l'expérience de service. L'internaute participe plus
qu'avec tout autre média de distribution à la rencontre de
services. C'est lui qui entre en relation avec l'entreprise. Il décide
du moment et du lieu de la relation. De plus, il contrôle
l'expérience de service en organisant par lui-même sa navigation
selon ses attentes et son degré d'expertise. Le site Web est l'interface
qui permet de soutenir la coproduction du service : « le service
crée un système complexe de relations entre offre et demande : la
conception de la prestation et sa réalisation ne peuvent être
séparées et mobilisent à la fois le producteur et le
consommateur qui coopèrent étroitement ». Le rôle du
concepteur est d'utiliser le potentiel relationnel que lui offre la technologie
afin de permettre la participation du client en lui proposant une interface
facile à utiliser, efficace, conviviale et un contenu qui corresponde
à ses attentes. Le rôle du personnel chargé de l'interface
reste très important, mais il fait partie des coulisses et non plus de
l'avant scène.
a. La
qualité de service
Si la différenciation et le positionnement des services
de banque en ligne s'effectue sur la base de l'offre de services
délivrées via le site Web, il faut se poser la question de
l'évaluation de ces services et donc de l'efficacité du site du
point de vue de sa capacité à médiatiser
l'expérience de service vécue par les clients. La
littérature sur la mesure de la satisfaction et de la qualité
perçue des services est riche et il est possible d'en retenir quelques
fondements qui pourront a priori être utiles à l'évaluation
des services en ligne.
L'évaluation de la qualité des produits
industriels est plus aisée que celle des services. En effet,
rappelons-le, trois caractéristiques rendent la qualité des
services difficilement mesurable : ils sont hétérogènes
(chaque exécution de service est différente et dépendante
des acteurs de la servuction), ils sont intangibles (on ne peut pas les toucher
physiquement) et ils sont inséparables (le processus de production d'un
service est simultané à sa distribution et à sa
consommation ; on ne peut séparer leur production et leur
consommation). En l'absence de mesures objectives, il convient pour
évaluer la qualité de service de mesurer la perception de cette
qualité par ses consommateurs. La recherche en marketing des services
s'est naturellement focalisée sur les relations interpersonnelles entre
les clients et le personnel en contact. Par exemple, Bitner et al. (1990) ont
identifié trois sources de satisfaction ou d'insatisfaction des clients
vis-à-vis d'une relation de service : la capacité du personnel
à personnaliser le service, la résolution des problèmes et
les éléments inattendus qui surviennent durant
l'expérience. Parasuraman et al. (1985) soulignent l'importance de la
rencontre de service dans le jugement de la qualité de service
perçue par un client. La qualité de service perçue est
décrite comme une forme d'attitude, relative mais non équivalente
à la satisfaction, qui résulte de la comparaison entre attentes
et performances. Leurs travaux ont également permis de distinguer les
principales dimensions d'une expérience de service qui participent au
jugement d'un client : la fiabilité, la serviabilité, la
compétence, l'accessibilité, la courtoisie, la communication, la
crédibilité, la sécurité, la compréhension
du client et les éléments tangibles.
Selon Llosa (1996), les dimensions proposées ne
qualifient pas la qualité perçue mais plutôt
l'expérience de service en elle-même. On admet aujourd'hui
qu'elles constituent un squelette à partir duquel les chercheurs peuvent
construire un outil de mesure de la qualité de service adapté
à leur champ d'étude. Néanmoins, ces dimensions de la
qualité de service sont établis sur une conception traditionnelle
de l'expérience de service qui ne prend pas en compte le rôle
joué par la technologie. Elles soulignent notamment l'importance du
contact interpersonnel entre les clients et le personnel. C'est pourquoi, il
convient de préciser quelles sont les dimensions de l'expérience
de service sur Internet qui servent à former le jugement de
qualité ou de satisfaction d'un client vis-à-vis d'un site
Web.
b. L'aspect
self-service en ligne
Lovelock et Lapert (1996) notent que l'expérience du
client ne se limite pas au service de base et que la technologie permet
d'assurer huit catégories de services additionnels : information sur
l'offre, consultation, prise de commande, hospitalité, protection,
exceptions (reqûetes spéciales), facturation et paiement.
Considérant les effets positifs de la technologie dans les rencontres de
services, Bitner et al. (2000) expliquent que les trois sources de satisfaction
sont :
§ la personnalisation et la flexibilité qui sont
la capacité d'adapter en temps réel et de délivrer un
service individualisé. Une autre forme de personnalisation
apparaît également quand le consommateur utilise la technologie
dans le but de créer un service pour lui-même (selfservice).
§ la rectification de service car toutes les
expériences du client en ligne ne sont pas un succès et les
clients attendent une rectification efficace lorsqu'une défaillance
survient. Le caractère interactif de certaines technologies peut
permettre de traiter les plaintes des consommateurs et de réduire les
problèmes.
§ le plaisir spontané pare que le fait de procurer
un expérience plaisante et inattendue au client est un moyen de le
satisfaire.
Les particularités du Web font que le site commercial
fournit l'occasion au consommateur d'adapter l'environnement d'achat à
ses besoins et de créer son propre service. Meuter et al. (2000)
suggèrent sur la base d'entretiens qualitatifs qu'il existe sept
catégories de sources de satisfaction / insatisfaction par rapport aux
technologies de self-services. Ces catégories sont au nombre de trois
pour la satisfaction : la résolution de besoins intenses (requêtes
particulières ou urgentes) grâce à une grande
flexibilité, des avantages particuliers (facilité d'utilisation,
pas de contact interpersonnel, économie de temps, diminution des
barrières géographiques et temporelles) et une production
efficace du service. Elles sont quatre pour l'insatisfaction : erreur
technologique ou technique, erreur de procédure, mauvaise conception
(technique ou de service) et erreur due au consommateur (dans sa manipulation
de la technologie par exemple).
Section 2 Les clés de succès et les obstacles
à l'adoption de la banque en ligne
Selon Naoufel Daghfous et Elissar Toufaily, l'adoption de la
banque en ligne devient une nécessité pour la banque qui souhaite
maintenir sa part de marché, ainsi que retenir ses clients ou en
capturer. Toutefois, son adoption par la banque n'est pas souvent une chose
évidente. Alors que plusieurs facteurs peuvent favoriser l'adoption
rapide de la banque en ligne, d'autres peuvent constituer, au contraire un
frein à son adoption. L'objectif de cette rubrique est d'analyser les
facteurs organisationnels, structurels et stratégiques qui peuvent
accélérer ou au contraire, freiner l'adoption de ce mode de
distribution et de communication électronique par les banques, en
considérant le cas du marché camerounais.
A. Les atouts des services bancaires en
ligne
Les atouts des services de banque en ligne sont
nombreux ; ces derniers se caractérisent par leurs potentiels
auxquels s'ajoutent leur variété.
1. Les
potentiels
Les potentiels de la banque en ligne dans le secteur bancaire
sont multiples et parmi eux, nous pouvons citer :
§ une amélioration de la qualité des
services offerts avec deux atouts supplémentaires qui sont
l'interactivité et l'accessibilité du service sur le lieu du
travail ou à domicile ;
§ un effet de
« désintermédiation » avec un accès
plus direct entre producteur et consommateur et une diminution du nombre
d'intermédiaires dans les chaînes de la valeur
ajoutée ;
§ de nouveaux modes de promotion et de commercialisation
des produits ;
§ une réorganisation des activités internes
de l'entreprise, orientée vers une plus grande communication et une
meilleure coordination des tâches ;
§ une personnalisation et une amélioration des
relations avec la clientèle.
Le succès des technologies bancaires repose en grande
partie sur l'attrait qu'elles suscitent chez les utilisateurs (en termes de
services, de convivialité ou de rapidité) et sur les usages que
ces derniers sont capables de développer dès lors que ces
pratiques sont conformes aux stratégies des banques. Or, et c'est bien
là le paradoxe : l'instabilité de l'univers Internet
paraît être une contrainte pour la formation des usages car ces
technologies évoluent constamment, sans parler de l'offre des services,
des tarifications ou même des contenus. Le seul usage stabilisé
serait l'attitude de veille, de remise en cause et d'apprentissage constant
pour que l'usage puisse se former. L'offre technologique et les usagers se
trouvent dès lors dans un champ conflictuel. « La relation
d'usage est une sorte de négociation entre l'homme, porteur de son
projet, et le système technique, porteur de sa destinée
première ».
Les sites bancaires fournissent des moyens (en termes de
contenu, de fonctions ou de services) et des conditions (en termes de
facilité d'accès, de convivialité ou d'ergonomie) pour
permettre aux internautes de développer des usages conformes aux
attentes des banques. Ceci dit, les finalités réelles de ces
usages reviennent aux usagers qui se réapproprient la technologie selon
leur propre projet.
2. La
variété des services proposés
La variété des services bancaires en ligne n'est
plus à démontrer. La majorité des grands
établissements bancaires au Cameroun est désormais placée
sur le secteur de la banque par Internet et on retrouve en
général le même fond de services sur tous les sites. Une
distinction peut être néanmoins faite dans les services en ligne
qui peuvent être proposés aux particuliers ou aux professionnels.
Les produits « de base » pour le quotidien de la banque par Internet
sont en général de trois ordres : la consultation des
comptes, la gestion au quotidien et les informations sur les produits et les
services.
La consultation des comptes permet aux clients de consulter
leurs comptes professionnels et / ou privés. Ce type de service est
adapté aux moyens de communication utilisés par le client au
point où ce dernier peut être alerté par e-mail ou SMS
(short message service) si le solde de son compte franchit à la baisse
le seuil qu'il aura préalablement défini. Certains sites offrent
même la possibilité de charger ses propres relevés sur un
programme adéquat tel que Excel ou Money. D'un autre côté,
la gestion au quotidien renvoie à la réalisation des
opérations courantes telles que les virements internes ou externes, les
commandes diverses, la gestion de crédits, la possibilité de
commander un chéquier, d'imprimer un RIB (relevé
d'identité bancaire) ou d'envoyer un mail à son chargé de
clientèle. Et enfin l'information sur les produits et les services met
en relief un descriptif des différents services qui donne aussi les
tarifs des différentes prestations.
B. Les moyens, les conditions et les
finalités de l'usage
L'objectif d'usage des banques est de conduire l'internaute
à réaliser la quasi-totalité de ses opérations
bancaires sur leur site web.
Figure 6: Diagramme causal relatif
à l'usage.
1. Les moyens de
l'usage
Divers moyens d'usages sont ainsi proposés par les
banques :
§ des moyens de communication omniprésents
remplissent une fonction à la fois relationnelle (être toujours
à l'écoute et en relation avec le client) et marketing
(recueillir des données personnelles pour personnaliser la relation
clientèle). Ces moyens de communication (chat, email, liste de
diffusion, formulaire, etc.) visent à maintenir le contact avec la
clientèle et plus spécialement avec celle qui ne fréquente
régulièrement les agences.
§ des moyens techniques de personnalisation
(entrées par profils d'internaute -artisans, visiteurs, clients, etc.- ;
et adaptation dynamique de l'interface au client) sont proposés pour
guider le client durant l'utilisation du portail Internet. En effet, face
à l'offre pléthorique de services, la personnalisation du portail
place d'emblée l'internaute sur des rails pour l'accompagner vers des
offres commerciales ciblées.
§ des moyens de fidélisation avec des banques qui
profitent d'Internet pour s'inscrire dans une logique de diversification de
leur activité en combinant des produits bancaires classiques. L'objectif
est de proposer aux internautes un site intégré à partir
duquel ils pourront réaliser toutes leurs opérations, qu'elles
soient bancaires ou non. Tous les usages d'Internet deviennent dès lors
possibles à partir de ce seul portail. On maintient ainsi le client dans
le giron et sous l'influence de la banque. Cette dernière peut
déterminer précisément les besoins et conduites de
consommateur pour lui proposer des offres idoines.
§ des moyens d'actions car la banque cherche
également à développer des usages plus
opérationnels en délégant à l'internaute les
transactions élémentaires du guichetier. On trouve ainsi tout un
arsenal d'opérations (virements, consultation des comptes, etc.) qui
permettent aux utilisateurs d'intervenir en temps réel sur leurs
comptes. Cependant, on remarque aussi que les services de simulation et de
souscription des produits restent très peu développés par
rapport à la totalité des produits proposés.
Il s'agit sans doute d'éviter de donner toute
l'information au client pour limiter les comparaisons entre sites et aussi pour
le pousser à entrer en contact avec son conseiller afin d'obtenir les
données manquantes.
2. Les
conditions et les finalités de l'usage
Les conditions de l'usage tournent autour de la qualité
ergonomique et de l'utilisabilité20(*). L'évaluation ergonomique indique que les
banques accordent une très grande attention à la conception des
sites. Les sites n'offrent donc pas uniquement des fonctionnalités pour
orienter les usages, ils cherchent aussi à offrir un environnement
convivial et intuitif pour faciliter le déploiement de ces usages.
Concrètement, les critères ergonomiques témoignent du
souci :
§ d'assister et d'aider l'internaute dans la
résolution d'un problème ou d'une difficulté lors de son
dialogue avec le site;
§ de faciliter ses déambulations sur le site par
la mise à disposition de fonctions et autres liens interactifs,
intuitifs et homogènes;
§ de réduire le coût
généré par l'utilisation du site;
§ d'harmoniser le site aux caractéristiques et
à aux besoins des internautes ;
§ de donner la « totale »
maîtrise du système à l'utilisateur pour susciter une plus
grande confiance dans le système;
§ de rendre l'utilisateur plus performant dans sa
recherche d'informations;
§ de fournir enfin un environnement graphique, ludique et
convivial qui soit appréhendable par l'utilisateur.
Les conditions de l'usage permettent des usages variés
pour des applications diversifiées (finalités de l'usage). Les
principaux usages du site par les internautes portent sur tout un ensemble
d'opérations élémentaires (consultation du compte,
virements bancaires, etc.) qui témoignent du transfert de
compétences entre le conseiller bancaire et le client puisque c'est
dorénavant ce dernier qui réalise les différentes
transactions pour la gestion de ses comptes à partir de son propre
ordinateur. Ce portail est également utilisé comme une base
d'informations pour obtenir tant des données sur les produits bancaires
proposés que divers renseignements généraux sur les
pratiques de l'agence.
Ces différents usages du site vont servir les
intérêts de l'utilisateur qui cherche à optimiser la
gestion de son compte et à ne pas se déplacer vers sa banque.
Outre ces usages instrumentaux, des usages plus
« symboliques » sont également mis en oeuvre par les
internautes : informations collectées pour « un usage plus
personnel », c'est-à-dire pour développer leur
connaissance et leur culture bancaire sur les services financiers. Le site est
alors utilisé comme un environnement d'autoformation à partir
duquel les internautes vont chercher à comprendre le mode de calcul des
produits financiers (grâce aux simulations de prêts par exemple) ou
à mieux sérier les caractéristiques de ces produits
(informations sur les avantages/inconvénients de l'assurance vie par
exemple).
C. Une industrie de services en pleine
mutation
Parmi les industries les plus influencées par le
commerce électronique, le secteur bancaire apparaît comme un des
secteurs les plus affectés par cette révolution technologique. Le
secteur bancaire est un domaine basé sur les informations qui, à
leur tour, s'appuient fortement sur les technologies de l'information et de la
communication pour acquérir, analyser et délivrer les
données pour tous les utilisateurs pertinents.
1. Une
réelle capitalisation de la technologie
Les TIC ne sont pas seulement cruciaux dans l'analyse des
informations, mais elles permettent aussi aux banques de différencier
leur offre de services par rapport à leurs concurrents. Depuis notre
rentrée dans l'ère du post-moderne, les banques se trouvent
obligées d'innover et d'actualiser constamment leurs stratégies
marketing afin de répondre de la façon la plus adéquate
aux demandes et aux exigences de chaque client et de lui fournir les services
qui lui conviennent en toute sûreté et confiance. Ces institutions
se trouvent, désormais dans l'obligation d'une part, de se doter des
technologies les plus performantes pour se transformer et d'autre part,
d'asseoir une stratégie de marketing relationnel. Cela se traduit par la
mise en place d'une culture qui donne la primauté au client,
l'élaboration d'un climat de confiance et l'existence de
mécanismes favorisant une meilleure connaissance et une
fidélisation orientée vers chaque client ( Perrien et al., 1993).
Au-delà de satisfaire le client qui est à la base de la relation,
il s'agit pour la banque, de cibler la construction d'un véritable
partenariat (Lejeune, Préfontaine et Ricard, 2001).
2. Une innovation
technologique au service de la banque
Rappelons que la banque en ligne est un terme qui englobe le
processus par lequel un consommateur peut gérer ses transactions
bancaires par le canal Internet sans être obliger de visiter une
succursale. D'autres auteurs tels que Lemaître (1997) définissent
le « e-banking » comme une banque à distance qui recouvre non
seulement la circulation d'informations entre les lieux de vie (ex :
résidence, bureau, etc) des clients et les locaux de production de la
banque, mais aussi le démarchage, la vente, la distribution et
l'accès aux services ; sans présence physique simultanée
dans un même lieu, du consommateur d'un côté et d'un
représentant de l'institution financière de l'autre
côté. Notons toutefois que la banque en ligne du point de vue de
ses acteurs n'est ni une technologie, ni une finalité en soi mais bien
une pratique d'affaires et plus précisément une pratique
d'affaires innovante dont la pénétration ne peut être
évaluée de la même façon qu'une technologie
générique. Alors son adoption affecte bien plus que le quotidien
de l'institution de service : elle bouleverse son fonctionnement et
modifie en profondeur l'organisation générale de système
de servitude qui abrite et opérationnalise au quotidien l'offre globale
de service jusqu'à modifier dans l'esprit des clients et des
concurrents, son savoir - faire et son métier (Munos, 1999).
D. Un processus d'adoption
conditionné
Selon Rogers (1983), le processus d'adoption d'une innovation
est un processus mental à travers lequel une unité
décisionnelle, qu'elle soit un individu ou une organisation, passe par
la simple connaissance d'une innovation, à la formation d'une attitude
à l'égard de celle-ci, à la décision d'adoption ou
de rejet, et à la confirmation de cette décision.
1. Les conditions
organisationnelles
La taille de la banque, le type de prise de décision,
la différenciation fonctionnelle, la présence d'un personnel
technique, les ressources financières, l'infrastructure technique, la
maîtrise de l'innovation par les décideurs, l'expérience
internationale des décideurs et l'aversion au risque sont des facteurs
qui peuvent accélérer ou au contraire freiner l'adoption de la
banque en ligne par les banques.
Certains auteurs ont identifié que les grandes
entreprises étaient les mieux placées pour
bénéficier des innovations et les mieux
prédisposées à les adopter surtout en ce qui concerne les
technologies. Concernant le type de prise de décision, il fait
référence à la manière selon laquelle les
décisions sont prises au sein de l'organisation (orienté vers la
centralisation ou la décentralisation) et du nombre de personnes
impliquées dans celle-ci. Certains auteurs comme Rogers et Shoemaker
(1971) indiquent que la relation entre la centralisation et l'adoption des
innovations est négative. Dans une banque où la décision
est décentralisée, il y a plus d'opportunité de dialogue
et d'échange d'idées et d'informations entre les
différents membres, de même il y a plus de discussion et de
compréhension des besoins de l'organisation à l'égard de
l'adoption des nouveaux supports de communication et de distribution des
informations et des services. Par conséquent, le processus de prise de
décision à l'égard du changement technologique au sein de
l'institution sera moins complexe, plus facile et mieux harmonisé, et
donc, plus rapide parmi le personnel. Alors, la décentralisation du
processus décisionnel au sein de la banque a pour effet d'augmenter la
probabilité d'adoption des innovations de la banque en ligne.
La différenciation fonctionnelle est défini
comme le degré de division de la banque en sous unités. Dans ce
sens, plus la banque est formée de sous unités
spécialisées, capables d'évaluer l'importance de
l'intégration des innovations technologiques de la banque en ligne pour
simplifier la réalisation des tâches et faciliter la communication
interne et externe entre la banque et ses clients, ses partenaires et ses
fournisseurs, plus la probabilité d'adoption de la banque en ligne est
élevée.
Langley et Truax (1994) soulignent que la présence des
employés techniques qui ont une expertise appropriée en
matière de technologies de l'information et de communication, facilite
le choix de celles ci et accélère aussi le processus d'adoption
de ces innovations. Dixon et Nixon (2000) soulignent que puisque Internet est
un nouveau médium de distribution des services, les institutions
financières doivent posséder les ressources internes, les
compétences techniques et la maîtrise de cette technologie, pour
qu'elles puissent adopter ce nouveau support. Ainsi, dans le cadre de
l'adoption de la banque en ligne, plus la banque dispose d'un personnel
technique et scientifique compétent pour gérer les affaires
électroniques, plus elle aura la capacité à faire face aux
différents risques et incertitudes provenant de leur intégration,
ce qui augmente la probabilité de leur adoption.
L'infrastructure technique est définie comme
étant l'infrastructure électronique et technique qui existe dans
la banque. Dans le cadre de l'adoption de la banque en ligne,
l'intégration des nouveaux canaux électroniques au sein de la
banque nécessite la présence des infrastructures de
télécommunication, de multimédia et de réseaux, des
plates-forme électroniques, une interconnexion et des langages
informatiques développés.
La maîtrise de l'innovation par les décideurs est
définie par la capacité des décideurs à manipuler
et à maîtriser l'innovation en question. Dans le cadre de cette
recherche, nous pensons que plus les décideurs des banques ont une
expérience dans les TIC, c'est à dire plus ils sont capables de
maîtriser et d'utiliser eux même les canaux électroniques de
distribution, plus ils comprennent l'importance et la nécessité
de l'intégration de ces innovations au sein des activités de la
banque.
L'expérience internationale du décideur
revêt une importance considérable dans la réaction face aux
innovations. En effet, on s'attend à ce que le responsable dans une
institution qui a une expérience internationale, que ce soit dans le
cadre de sa formation, ou dans le cadre de ses activités
professionnelles, aurait une attitude plus favorable à l'égard de
l'adoption des innovations en général, et serait plus susceptible
de les adopter et de les intégrer dans les services de son institution.
Ceci est vrai, surtout, lorsque le décideur opère dans un pays
où le niveau technologique est moins développé. Dans ce
cas, l'expérience à l'étranger a permis au responsable
d'être exposé probablement aux différentes
nouveautés et d'en connaître leur impact positif sur
l'institution, avant même leur adoption dans le pays où la banque
opère.
Le risque perçu est le niveau d'incertitude que
l'entreprise peut tolérer en introduisant des changements dans son
organisation à travers l'adoption des nouveaux canaux
électroniques de distribution et de communication. Pour plusieurs
spécialistes, le risque perçu est un facteur déterminant
dans le comportement face aux innovations. Ainsi, un taux d'adoption rapide
serait attribuable, entre autres, au faible risque perçu lié
à l'innovation (Gatignon et Robertson,1985). Plus
précisément, certains auteurs soulignent que les
défaillances dans les problèmes de sécurité et de
confidentialité reliés à Internet constituent un obstacle
très important devant l'adoption du commerce électronique
(Bhimani, 1996). Plus les dirigeants d'une banque sont averses au risque, plus
ils sont réticents face aux changements en général, et
à celui relié à l'adoption des nouveaux canaux
électroniques de distribution et de communication.
2. Les conditions
structurelles et stratégiques
Les variables structurelles reflètent les
caractéristiques économiques et sociales de l'innovation comme
concept, et du marché auquel elle est adressée (Rogers, 1962). La
plupart des auteurs en marketing se sont fortement intéressés
à la relation entre les facteurs structurels et l'adoption des
innovations. Ils indiquent que, d'une manière générale,
ces facteurs exercent une pression sur l'entreprise à tous les niveaux
de son activité. Cette pression devient particulièrement
importante lorsqu'il s'agit d'introduire des changements au sein de
l'organisation.
L'environnement technologique interne est relié
à l'état de la technologie dont dispose la firme. Selon Miller
(1985), plus la firme possède des technologies innovantes, plus la
probabilité d'adoption d'autres innovations est grande. Dans le cadre de
l'adoption de la banque en ligne, nous pensons que l'avancement technologique
qui caractérise la banque, et le degré d'automatisation de ses
services influent positivement sur son comportement face aux nouvelles
innovations reliées à la banque en ligne. La probabilité
d'adoption des nouveaux canaux de distribution sera donc, plus importante si la
banque est habituée à introduire les technologies de
l'information et de la communication dans son processus d'affaires.
Selon Rogers (1983), l'avantage relatif perçu de
l'innovation est positivement relié à son taux d'adoption. En
étudiant les facteurs influençant l'adoption de la banque en
ligne, Tan et Teo (2000) ont démontré que l'avantage relatif
perçu de cette innovation est positivement relié à son
taux d'adoption.
Les travaux antérieurs ont démontré que
les innovations caractérisées par une complexité
substantielle nécessitent des compétences plus techniques et des
efforts opérationnels et d'implantation importants pour augmenter leurs
chances d'être adoptées (Cooper et Zmud,1990). Ainsi, plus les
innovations reliées au concept de banque en ligne sont complexes au
niveau de leur implantation, et nécessitent des changements majeurs au
sein de la banque et des implications sérieuses sur ses méthodes
et ses processus de gestion des opérations, plus la probabilité
d'adopter un tel concept sera amoindri.
Notons par ailleurs que les facteurs stratégiques
touchent deux entités qui déterminent le profil international de
la banque et qui sont le mode de présence à l'étranger et
le nombre de marchés visés. Le mode de présence à
l'étranger reflète la manière selon laquelle l'institution
est présentée à l'étranger. Dans ce sens, la
classification proposée par Kotler, Dimaulo, McDougall et Armstrong
(1991) présente dans un ordre de pénétration croissant,
quatre stratégies principales de présence à
l'étranger, à savoir l'exportation (directe et indirecte), le
partenariat d'affaires, l'investissement direct à l'étranger et
l'alliance stratégique. Les auteurs indiquent que chaque
stratégie est liée à l'engagement, au risque et au
bénéfice potentiel que la firme peut en tirer.
En effet, l'environnement international auquel la banque se
trouve confrontée, d'une part, lui offre de plus grandes
opportunités de connaître et d'évaluer l'importance des
innovations technologiques, et d'autre part la stimule à adopter les
nouveaux media afin de suivre les tendances de son environnement concurrentiel,
mieux servir ses clients dispersés à travers la planète et
surtout d'être informée d'une manière continue.
Le nombre de marchés étrangers visés est
défini comme le nombre de marchés que la banque vise à
conquérir à l'étranger. Plus ce nombre est
élevé, plus la probabilité d'adoption des nouveaux canaux
électroniques de distribution et de communication est grande. En effet,
dans ces conditions le besoin d'une banque de servir les clients
dispersés à travers plusieurs pays nécessite l'adoption de
canaux moins coûteux et plus efficace. Ceci d'autant plus vrai lorsque
l'environnement concurrentiel est plus contraignant.
E. Bonnes pratiques et avantages de la
banque en ligne
Bien que déjà implicitement souligné dans
le travail, nous distinguerons dans cette rubrique un nombre non
négligeable d'avantages. Mais avant cela, nous mettrons en relief les
bonnes pratiques propres à l'utilisation des services bancaires en
ligne.
1. Les bonnes
pratiques
Les fondamentaux sont aussi importants pour l'institution
bancaire qui fournit des services en ligne que pour les utilisateurs desdits
services.
a. Les obligations
générales imputables à la banque
Ces engagements permettent à la banque de proposer un
service « irréprochable » à une
clientèle en ligne rentable, mais très exigeante. Elle doit
ainsi faciliter l'accès et les opérations
(offrir dans toute la mesure du possible un accès disponible
24h/24 ; permettre d'obtenir en ligne le détail de toute
opération affichée ; proposer un accusé de
réception pour toutes les opérations
exécutées ; demander confirmation avant enregistrement d'un
ordre), assurer un haut niveau de sécurité
(sécuriser l'accès au minimum par un identifiant et un mot de
passe ; offrir la possibilité au client de modifier lui-même
son mot de passe à tout moment ; donner la possibilité au
client de bloquer son accès au service ; offrir un système
de transmission sécurisé ; afficher la date et l'heure de la
dernière connexion ; conseiller, voire imposer, l'utilisation d'une
version du navigateur présentant un niveau de sécurité
suffisant ; afficher sur tous les écrans un bouton permettant de
quitter la banque en ligne ; déconnecter automatiquement en cas
d'absence de transaction) et informer sur les fonctions et les
utilisations (offrir une présentation en ligne des services de
banque en ligne ; indiquer les moyens et les conditions d'accès
à un service d'assistance à la banque en ligne ;
présenter la politique de sécurité du site ;
présenter les recours possibles et la marche à suivre en cas de
litige ; s'engager à rembourser après enquête toute
opération imputée indûment au compte du client).
b. Les obligations
générales du client
Il s'agit ici d'un certain nombre de prescriptions auxquels
doit se soumettre le client pour une utilisation sûre du service de
banque en ligne. Il doit donc protéger son code
confidentiel (conserver son code confidentiel en lieu
sûr ; ne pas l'enregistrer automatiquement sur l'ordinateur ;
ne pas l'inscrire en évidence ; ne le divulguer à
personne ; changer de code confidentiel dès réception de
celui-ci lors de la souscription au service et par la suite, changer
régulièrement son code confidentiel ; ne pas utiliser de
code confidentiel facile à identifier ; respecter les règles
de prudence ; utiliser les boutons de déconnexion manuelle
sitôt la consultation terminée plutôt que d'attendre la
déconnexion automatique ; être particulièrement
prudent pour tout usage d'un ordinateur en libre-service ; utiliser un
anti-virus régulièrement mis à jour et prendre des mesures
adaptées en cas de connexion permanente) et informer la banque
de toute anomalie (signaler immédiatement à la
banque la perte ou le vol des informations permettant d'accéder au
service de banque en ligne ; contrôler régulièrement
ses comptes ; signaler immédiatement toute anomalie à sa
banque).
Il faut noter, entre autres, qu'un ordinateur en libre-service
(cyber café, etc.) est susceptible de conserver des informations
concernant le client même après la fermeture de sa session. Il
doit particulièrement respecter certains détails:
vérifier l'environnement de travail ; ne pas mémoriser son
identifiant et son mot de passe, même si l'ordinateur le propose ;
être vigilant sur les documents envoyés à la
corbeille ; savoir que le navigateur peut conserver une trace des adresses
des sites visités sauf si le fichier est purgé avant de quitter
la session (fonction Option Internet, choix : supprimer les fichiers) ; en
cas de paiement, privilégier les sites « https » (ou
cadenas).
2. Des
avantages substantiels
Une banque dotée d'un réseau d'agences se lance
dans la banque par Internet pour des raisons précises destinées
à lui procurer un avantage concurrentiel. S'agissant de la banque en
ligne, il faut dire que c'est un investissement de base raisonnable et un
service financièrement rentable. En plus, il donne l'image valorisante
d'une banque qui innove, facilite le désengorgement des guichets, permet
un accès permanent aux comptes (vingt quatre heures sur vingt quatre et
sept jours sur sept) et garantit la sécurité (accès
contrôlé par code secret confidentiel, détection des
tentatives d'accès frauduleux, verrouillage des accès
après plusieurs échecs et base de données
protégée).
a. Fidélisation de la
clientèle et marketing one-to-one
La base de la relation entre la banque et son client est la
qualité fournie en terme de services. Le marché des comptes
bancaires est aujourd'hui saturé et les produits sont devenus
standardisés ; la différence ne peut donc se faire que par
le service. Il s'agit de développer une relation très
personnalisée avec le client (Cf. annexe 3).
L'objectif prioritaire est donc la fidélisation du
client en ligne en lui offrant une gamme complète de services par les
canaux de distribution les plus modernes. Mais l'objectif est aussi,
grâce aux services de banque en ligne, de capter la population jeune qui
s'intéresse et maîtrise les nouvelles technologies. Avec Internet,
les banques répondent à un impératif de relation client
qui est d'offrir des services accessibles à toute heure. Plus les
banques multiplient les moyens de contacts, mieux elles connaissent les clients
et plus elles pourront, grâce aux informations disponibles, affiner les
traitements des besoins de leur clientèle et par conséquent
optimiser le couple produit/canal.
Par ailleurs, la force d'Internet est de changer les
règles de distribution et d'être en prise directe avec un
marché mondial. Dans le monde réel, le client est assisté
par la banque ; dans le monde virtuel, il est complètement
autonome, se donne la possibilité de choisir et n'a plus de contraintes
liées aux déplacements. Nous passons ainsi d'un marketing de
masse à un marketing personnalisé, one to one, où
le défi est de proposer, de manière numérique et
automatisée, le bon produit au bon moment et à la bonne personne.
C'est ainsi que les banques multiplient sur le web différentes actions
de communication pour entrer en contact direct avec leur clientèle.
Elles mettent en place de nouvelles formes de marketing personnalisé
débouchant sur un meilleur dialogue entre le client et le conseiller.
L'avenir résidera dans la manière
d'acquérir, de stocker et d'interconnecter les connaissances sur les
clients bancaires. Ceci constitue le fondement du marketing relationnel one to
one et de la personnalisation des offres. D'un autre côté, le
« one to one » prend tout son sens dès lors
qu'on se situe dans une préoccupation de productivité d'une
exploitation de masse, tout en cherchant à respecter la contrainte du
besoin de personnalisation de la relation individuelle exprimée par le
client vis-à-vis de sa banque.
b. Une politique axée sur le prix
et une complémentarité utile des canaux de distribution des
services
En offrant aux clients de nouveaux services à plus
forte valeur ajoutée, l'un des intérêts peut être de
s'affranchir partiellement du principe de gratuité apparente, d'arriver
à une plus grande transparence des prix et des coûts et de faire
naître des services nouveaux permettant la facturation de services non
rémunérés. Les enjeux de l'intégration des nouveaux
canaux de distribution de services bancaires sont ainsi de sortir d'une logique
de prix et de coûts bas pour tenter de se différencier ; cela
en vue d'opérer une valorisation marchande des supports et d'instaurer
un lien plus direct entre le coût des prestations et leur prix de vente.
Aussi, les outils de la banque à distance sont
aujourd'hui bien acceptés dans les banques dans la mesure où ils
sont complémentaires aux agences. Lorsque les agences ferment le soir,
le week-end ou les jours fériés, c'est la banque par Internet qui
prend le relais. De plus, le contact humain étant un atout
indéniable de la banque de proximité, la banque par Internet peut
être complémentaire au réseau en proposant des services
spécifiques et une proximité nouvelle adaptés à des
cibles de clientèle réceptives et mieux informées. Le
constat semble claire et nous permet par ailleurs d'affirmer que le
développement des activités de banque à distance modifie
la donne, aussi bien d'un point de vue financier que technologique et
réglementaire. Les services de banque à distance augmentent les
recettes d'exploitation des services bancaires en raison de la baisse du
coût moyen de transaction (réduit de 50% par
téléphone et de 93% par Internet selon une étude d'Unisys
en 1997), de la délocalisation des activités de service qui
diminue les frais de structure et des produits cachés (frais de
connexion à Internet pour réaliser des opérations
traitées gratuitement au guichet).
Section 3 Impact de
la banque en ligne sur la performance organisationnelle de la banque
Selon Elissar Toufaily et Naoufel Daghfous, le concept de
performance occupe une place centrale dans le processus de gestion de toute
entreprise, puisque l'objectif principal de cette dernière est d'obtenir
des résultats compatibles avec sa mission et sa planification
stratégique et opérationnelle.
A. La performance
organisationnelle : un coeur de cible stratégique
La performance de l'entreprise est traditionnellement
évaluée sur la seule base de l'information financière. Or,
une mesure de performance orientée uniquement sur un indice quantitatif,
financier à court / moyen terme risque de biaiser le diagnostic de la
firme et peut par conséquent fausser l'orientation des décisions
qu'elle doit prendre. Dans le cadre de la mesure de la capacité de
l'entreprise à innover, Kaplan (1983) indique que les mesures
monétaires générées par les systèmes
traditionnels de comptabilité analytique constituent un
résumé inadéquat des opérations de production de
l'entreprise. L'auteur propose alors d'inclure des indicateurs non financiers
dans la tâche d'évaluation globale de la performance de
production. Fondamentalement, la performance peut être approchée
de deux façons : soit comme une conséquence des actions
entreprises (un résultat), soit comme une cause conduisant à des
choix stratégiques et opérationnels (un diagnostic). Dans cette
rubrique, la performance est abordée, selon la première approche,
comme une conséquence de l'adoption des technologies de l'information et
de la communication (TIC). En effet, la contribution des TIC à
l'amélioration de la performance organisationnelle est une
problématique réelle qui s'inscrit au coeur du marketing moderne.
1. Un
caractère multidimensionnel
Les conséquences organisationnelles de l'introduction
des TIC peuvent d'abord prendre la forme de changements stratégiques sur
la reformulation des processus de gestion, sur la restructuration du
réseau de gestion ou encore même sur la reformulation des
objectifs de l'entreprise et de son portefeuille d'activités.
Également, les TIC peuvent soutenir un partage d'information plus
productivement créateur de valeur ajoutée entre l'entreprise et
ses partenaires. Ces derniers pourraient, par exemple, participer activement au
processus de commercialisation de ses produits et services. Ainsi, l'impact des
TIC sur la performance est un impact multidimensionnel, qui fournit des
avantages compétitifs pour l'entreprise. Une évaluation de la
performance associée à l'adoption des TIC comprendrait alors des
mesures de réduction des coûts, d'innovation,
d'amélioration du pouvoir de négociation et celui d'anticipation
des dirigeants et enfin de développement de compétences
distinctives.
La figure ci-dessous montre le caractère
multidimensionnel de la performance organisationnelle résultante de
l'adoption de la banque en ligne.
Figure
7: Banque en ligne et performance organisationnelle.
2. Les effets
générés par la banque en ligne
Pour ce qui est de l'influence sur l'orientation
stratégique, les TIC demeurent un puissant outil de transformation de
l'organisation pour autant que leurs potentiels soient complétés
par des ressources et des capacités telles que la qualité de
processus et le rôle central des personnes ou d'une philosophie
orientée vers le client (Lejeune, Préfontaine et Ricard, 2001).
Leurs applications produisent durablement de la valeur quand elles sont
adoptées conjointement avec des ressources adéquates comme une
culture ouverte. Selon Badoc, Lavayssière et Copin (1994), les banques
doivent s'appuyer sur ces technologies pour développer de nouvelles
activités et aborder de nouveaux marchés et plus
spécifiquement ceux de services financiers virtuels.
Concernant son impact sur la gestion des opérations, la
banque en ligne apparaît comme une technologie perturbatrice, dans la
mesure où son adoption va avoir des implications sérieuses sur
les méthodes et les processus de production des services de la banque.
Dans la mesure où la banque en ligne est une pratique d'affaires
innovante, son adoption signifie une profonde remise en question des processus
d'affaires et de la structure interne de l'organisation, allant au-delà
d'une simple mise à niveau technologique. À titre d'exemple,
l'amélioration des canaux de distribution requière des
changements fondamentaux dans l'exécution des processus existants.
Ainsi, les nouveaux processus ne sont pas différents des anciens, mais
ils représentent une nouvelle façon de faire les choses. Negro
(2000) souligne qu'introduire les TIC au sein des institutions
financières signifie que l'on accepte de repenser fondamentalement la
gestion de relation avec les clients dans son ensemble. En pratique, cela va
réclamer des efforts importants de la part des personnels
concernés qui vont devoir exercer leurs métiers
différemment en passant d'une « logique produit » à une
« logique client ». Pour ce faire, ils doivent accepter de
repositionner de façon significative leurs savoirs et leurs savoir-faire
et ce, par l'acquisition, la transformation et l'exploitation de l'information
pour une meilleure gestion de la relation avec les clients. À ce titre,
une bonne agence bancaire, basée sur les nouvelles technologies, est une
agence apprenante, c'est-à-dire une agence organisée de telle
sorte que les compétences de tous et de chacun puissent évoluer
d'une façon individuelle et collective.
En ce qui concerne les conséquences commerciales de
l'adoption de la banque en ligne, il est clair que, pour mieux servir ses
clients et se démarquer de la concurrence, une institution
financière doit améliorer continuellement son mix marketing. En
acquérant des nouvelles technologies, l'entreprise de services peut
intégrer à son offre existante des services nouveaux liés
ou non à son activité de base (Munos, 1998). L'adoption des
affaires électroniques conduit à une diminution des frais de
transactions, des frais de promotion, une diminution des coûts de ventes
et une diminution des coûts consacrés aux tâches
répétitives (Riddle, 2001). À titre d'exemple, par rapport
à l'agence, une transaction coûte en moyenne deux fois moins
chère au guichet, trois fois moins chère par
téléphone et sept fois moins chère par Internet
(Lemaître, 1997).
Par ailleurs, la conquête de nouveaux marchés ou
l'accroissement de la part de marché est l'objectif visé par 52%
des banques qui introduisent les innovations technologiques au sein de leur
entreprise (Lamouline, 1998). L'adoption des technologies avancées
permet à la banque d'étendre ses activités vers de
nouveaux marchés et d'établir de nouveaux modes de rencontres
entre la banque et les clients. L'arrivée des canaux virtuels de
distribution présente pour les institutions financières des
possibilités de conquérir, de gérer et de fidéliser
de nouveaux marchés. Selon Munos (1999), l'entreprise de services, en
intégrant les technologies et les nouveaux canaux de distribution, doit
faire face à un défi supplémentaire : « parier
» et compter sur ses clients comme acteurs principaux du processus
d'innovation. Elle devra communiquer et « travailler » avec eux sur
deux registres différents mais indissociables l'un de l'autre : client
et coproducteur à la fois ; le client devient l'acteur prioritaire
de la réussite du processus d'innovation.
Concernant l'impact financier de l'adoption de la banque en
ligne, les auteurs en marketing ont des avis divergents. Riddle (2001), dans le
cadre d'analyse de rentabilisation pour l'adoption des affaires
électroniques dans les petites entreprises, souligne que les mesures
financières traditionnelles, notamment le rendement des investissements,
ne sont pas très utiles lorsqu'il s'agit d'évaluer les
coûts et les avantages de l'adoption des affaires électroniques.
Cela rejoint les résultats des Forrester Research (2001) qui ont
montré que les dépenses d'exploitation, pour la majorité
des cyber-entreprises, atteignent encore 170% des revenus en ligne moyens, et
qu'il ne faut pas considérer le rendement des investissements comme
indicateur de performance qu'avant la troisième année au moins.
Certains auteurs comme Bernstein (2000) mentionnent que la principale raison
pour laquelle il faut envisager les affaires électroniques n'est pas le
rendement des investissements mais la capacité d'atteindre les objectifs
stratégiques de l'entreprise et de devenir/demeurer un chef de file dans
sa catégorie. D'autres auteurs comme Limayem, Poisson et Dhrif (1998),
dans leur étude de l'impact de l'utilisation du réseau internet
sur les performances organisationnelles, ont démontré, au
contraire - et de manière très concluante - qu'Internet apporte
des gains financiers et une augmentation des ventes aux organisations qui
l'utilisent.
Nous pouvons dire que les bénéfices de
l'adoption des affaires électroniques sont énormes et incluent
une réduction des coûts totaux, une rapidité
d'exécution des opérations sur le marché, des coûts
plus bas pour les biens et les services et une amélioration de la
satisfaction des consommateurs. En fait, ces retombées positives ne se
transforment pas nécessairement en gains financiers, mais sont souvent
repassées aux consommateurs sous forme de réduction des prix Dans
ce qui suit, nous allons nous concentrer sur la performance commerciale, en
analysant l'impact de la Banque en ligne sur les dimensions reliées
à cette dernière.
B. Incidences de la banque en ligne sur
la performance commerciale
De façon générale, la banque à
distance qui est un ensemble de canaux comprenant la banque en ligne, n'est
mise en adoption par un établissement bancaire que si elle cadre avec un
certain nombre d'objectifs et permet d'atteindre à terme un certain
niveau de performance ramené le plus souvent à une augmentation
de la rentabilité financière. Il en découle le
système suivant d'évaluation de la performance :
Centre de profits, analyse des soldes de gestion, coefficients
d'exploitation, ratios de rentabilités, etc.
Figure
8: Schéma général d'évaluation de la
performance.
Dans un cadre plus précis, nous visons
particulièrement le lien entre l'adoption de la banque en ligne et la
performance commerciale. Cinq dimensions de la performance commerciale sont
retenues : la qualité des services, la réduction des coûts,
la variété de la gamme d'offres, la conquête des nouveaux
marchés et la relation avec les clients.
Rappelons que la banque en ligne est un concept qui englobe le
processus par lequel un consommateur peut gérer ses transactions
bancaires électroniquement sans être obligé de visiter une
succursale physique. La plupart des spécialistes en affaires
électroniques s'accordent pour affirmer que la banque en ligne
représente une accessibilité 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, par
tout moyen de système d'information performant pour faire tout type de
transaction financière qui varie selon les différents niveaux de
la mise en place des technologies d'information et de communication (Cronin,
1997).
Figure
9: Banque en ligne et performance commerciale bancaire
1.
Amélioration de la qualité des services et réduction des
coûts
Dans le cadre de notre recherche, nous définissons
l'amélioration de la qualité des services comme étant
l'augmentation de la valeur ajoutée du service offert aux consommateurs.
Dans le secteur financier, les institutions innovent principalement pour
améliorer la qualité de leurs services et élargir la gamme
de leur offre (Lamouline, 1998). Les bénéfices perçus de
la banque en ligne comme l'augmentation du libre service, le
développement de services de consultations à distance, la
détemporalisation de la prestation de service permise par divers
équipements et systèmes d'informations, la délocalisation,
le gain de temps, la ré-négociabilité, la
flexibilité, la facilitation du processus d'accès au service,
l'interaction en temps réel, la réponse rapide, l'échange
des informations fiables sûres, etc., peuvent être
considérés comme des améliorations de la qualité
des services de la banque. Ainsi, nous pensons que plus la banque adopte les
canaux électroniques de distribution et de communication, plus ses
clients présentent des spécifications, demandent des services
bancaires personnalisés et plus ils cherchent la meilleure
qualité des services; aussi, pour plus fidéliser ses clients, la
banque se trouve obligée d'améliorer la qualité des
services offerts. Nous pensons que plus la banque adopte donc les canaux de
E-banking, plus elle va bénéficier de la possibilité
d'offrir à sa clientèle des services d'une qualité plus
élevée et à une haute valeur ajoutée pour les
produits, les informations et les relations commerciales.
D'un autre côté, les auteurs en marketing
s'accordent tous pour affirmer que l'adoption des réseaux performants
conduit à une réduction des coûts et par la suite à
des économies d'échelle substantielles, en offrant la
possibilité de communiquer des informations à un coût
très bas et une clientèle très vaste. Selon Riddle
(2001), la réduction des coûts des intrants constitue un des
principaux avantages de l'introduction des affaires électroniques, de
même que la diminution des frais de transactions, des frais de promotion,
des coûts de ventes et des coûts consacrés aux tâches
répétitives. Lemaître (1997) souligne que la banque
électronique à distance permet de réduire les prix de
revient de l'acquisition d'un client, des connexions avec lui et des
opérations. Les institutions qui exercent leurs activités en
ligne ont constaté une baisse immédiate de leurs frais
d'exploitation (Bernstein, 2000). À partir de là, nous pensons
que l'adoption des canaux électroniques par la banque dans le but
d'acheminer ses services va lui permettre de réduire très
sensiblement le coût de traitement par client. De même, nous
pensons que l'adoption de la banque en ligne va simplifier les
procédures administratives, réduire le temps de travail, les
frais d'une transaction, les coûts d'exploitation et les frais de
promotion et de publicité pour commercialiser les produits et les
services afin de rejoindre de nouveaux marchés.
2. Conquête
de nouveaux marchés et élargissement de la gamme de services
Les auteurs en marketing soulignent que l'innovation dans les
établissements de crédit vise la conquête de nouveaux
marchés (locaux et étrangers) ainsi que l'accroissement de la
part de marché (Lamouline, 1998). Les nouveaux canaux de distribution
permettent de desservir des consommateurs à travers des zones
géographiques de plus en plus larges, ce qui permet de conquérir
des marchés géographiquement éloignés. Dans notre
étude, nous pensons que plus la banque adopte les canaux
électroniques de distribution et de communication, plus elle aura la
possibilité de contourner les barrières géographiques et
les fuseaux horaires. Elle aura donc la possibilité de conquérir,
de gérer et de fidéliser des nouveaux clients sur des
marchés étrangers et même d'accroître sa part de
marché dans son propre pays par le ciblage de nouveaux segments. Cela
nous emmène à avancer que le degré élevé de
l'adoption de la banque en ligne a un impact positif sur la conquête de
nouveaux marchés par la banque.
Dans le même ordre d'idée, selon notre revue de
la littérature, l'impact des technologies dépasse les simples
effets liés à l'amélioration de la capacité de
production pour offrir à l'organisation la possibilité
d'intégrer à son offre existante des services nouveaux
liés ou non à son activité de base. Munos (1998) indique
que pour mieux servir ses clients et se démarquer de la concurrence,
l'entreprise fait alors évoluer son système d'offre pour en faire
un ensemble plus globalisant, plus cohérent, plus riche, plus innovant
à la fois pour le client et pour elle-même. Nous pensons, en
effet, que l'adoption de la banque en ligne ouvre de nouvelles
potentialités à la banque pour élargir sa gamme de
produits et services offerte aux clients. L'élargissement pour la banque
de l'offre de produits et services qui répondent aux exigences et
besoins de la clientèle et qui se différentient de l'offre des
concurrents lui permet de se différencier par rapport à ses
principaux concurrents, de conserver sa part de marché, voire de
l'augmenter.
3. Le renforcement
de la relation avec les clients
Une étude réalisée par
PricewaterhouseCoopers en 2000 montre que 90% des entreprises sondées
implantent un processus d'affaires électroniques dans le but
d'améliorer les relations avec les clients. De plus, 58% de ces
entreprises précisent que l'accroissement de la satisfaction des clients
est une mesure de succès très importante. Dans le même
sens, la grande majorité des entreprises participantes au commerce
électronique utilisent le site pour rehausser leur
crédibilité auprès des clients potentiels ou pour
accroître la satisfaction de leurs clients actuels. Dans le cadre de
notre étude, nous pensons que l'adoption de la banque en ligne permet
à l'institution financière de renforcer la relation avec ses
clients. En utilisant des canaux de communication multiples,
intégrés et disponibles en tout temps, cette relation a tendance
à se renforcer avec le temps et devient donc plus personnalisée.
La personnalisation de la relation aura l'avantage de mieux répondre aux
besoins spécifiques de chaque client de la banque, ce qui va influencer
le niveau de satisfaction global.
CONCLUSION PARTIELLE
Somme toute, il semble que la banque en ligne offre des
services nouveaux et originaux par rapport à sa forme classique :
capacité de s'informer et de se former, mais aussi possibilité
d'agir et d'interagir en s'affranchissant des contraintes de temps (agir
à tout moment), d'espace (de chez soi ou de tout autre point dans le
monde) et d'expertise (agir seul sans l'aide d'un conseiller mais avec
l'assistance du dispositif). Si les services (en termes de
fonctionnalités, d'ergonomie et encore de contenu proposés)
témoignent de la volonté des banques de développer une
relation soutenue et privilégiée avec leurs clients (pour mieux
les séduire, les conserver et les gérer), les usages
identifiés montrent que les internautes profitent aussi des
consultations pour acquérir un « savoir » et un
« savoir faire » bancaire. En effet, employé surtout
comme une base d'informations et de connaissances, la banque en ligne permet
à l'utilisateur de développer des compétences dans les
domaines techniques (connaissance des produits, de leurs modes de calcul,
etc.), opérationnels (manipulation des comptes) et relationnels (obtenir
des données pour négocier un prêt). Par rapport au
dispositif bancaire traditionnel, les capacités d'action, d'information
et d'interaction de l'internaute se trouvent ainsi décuplées dans
un tel environnement. Ce qui ouvre la voie à des usages d'un nouveau
type basés sur une plus grande interactivité (avec la banque et
le conseiller via le site web et la messagerie), une meilleure
réactivité (par les informations dispensées et les
produits/offres proposés sur le site) et une pro-activité plus
forte (par la capacité de simuler et d'anticiper la gestion de ses
comptes). Pour autant, si le client n'a jamais été aussi
(virtuellement) proche de sa banque, les usages qu'il déploie au contact
de la banque en ligne lui permettent paradoxalement d'être plus autonome
et moins dépendant de son banquier.
En finitude, la validation de notre cadre conceptuel a
été effectuée à partir d'une méthode de
collecte de données basée sur une observation directe et sur la
base d'enquêtes réalisées auprès de quelques
responsables et employés de banques, des utilisateurs et non
utilisateurs de services bancaires en ligne. Elle a permis entre autres
l'évaluation de la performance commerciale reliée à
l'adoption de la banque en ligne et l'estimation du niveau de
réalisation des objectifs prévus par la banque, suite à
l'adoption de la banque en ligne.
DEUXIEME PARTIE
LA BANQUE EN LIGNE ET SES IMPLICATIONS A LA
BICEC
Le paysage bancaire camerounais comprend, au 24 mai 2007, dix
banques commerciales dont très peu dispose d'un site Internet à
caractères informationnel (vitrine) et transactionnel (banque en ligne).
L'investissement dans les canaux de distribution des services bancaires
à la Banque Internationale du Cameroun pour l'Epargne et le
Crédit (BICEC) est en place dans le cahier des charges. Cette recherche
d'innovation se matérialise par la croissance du nombre de Guichets
automatiques de banque (GAB) et par l'apparition d'une nouvelle offre
centrée sur la banque en ligne par l'intermédiaire de
« bicec.com ». Cette partie de la recherche
« décortiquera » le service de banque en ligne de la
BICEC et les conditions de son exploitation tant par les clients que par la
banque elle-même. Après cette évaluation
multicritère dudit service, nous mettrons en relief des
appréciations relatives aux constats que nos études auront
préalablement mis en lumière.
La seconde partie de ce mémoire présente, en
chapitre premier, la banque et les déterminants fonctionnels et
relationnels de son service de banque en ligne. L'analyse des données,
leur interprétation et des recommandations feront l'objet du chapitre
deuxième.
CHAPITRE I APERÇU DES DETERMINANTS FONCTIONNELS ET
RELATIONNELS DU SERVICE « bicec.com »
Selon une étude21(*) de Jean PERRIEN et d'ELISSAR Toufaily publiée
en Février 2006, les caractéristiques du site web sont de deux
ordres : fonctionnelles et relationnelles. Les aspects fonctionnels d'un
site web sont les dimensions techniques régissant leur architecture. Il
s'agit de la facilité d'utilisation ou ergonomie, du design ou de
l'aspect esthétique, de la qualité et de la quantité
d'informations proposées, de l'offre de produits et de services, de la
sécurité des données financières, du respect de la
vie privée, du degré d'interactivité ou de
personnalisation proposé, et de la fiabilité du site. Par
ailleurs, les dimensions relationnelles s'inscrivent dans une logique
basée sur le principe de causalité : modalités
d'interaction ? impact relationnel ; ces modalités d'action sont,
entre autres, les communautés virtuelles, les informations à
valeur ajoutée, les options de personnalisation ou la communication dite
intelligente. Les variables d'impact relationnel sont, quant à elles, la
confiance, l'interactivité sociale, la qualité de service et
l'apprentissage.
Après une présentation de la banque à
travers son historique, sa maison mère et ses activités, nous
analyserons son service de banque en ligne sous l'angle de la capture et de la
fidélisation de la clientèle en ligne, et suivant une
série de critères relatifs aux performances du site, de la partie
web banking, du niveau webmarketing et d'utilisation de la banque en ligne. Il
est important de préciser que les scoring des sites web bancaires et de
la partie transactionnelle seront mis en exergue dans le cadre d'une
étude comparative.
Section 1
Présentation de la BICEC
La Banque Internationale du Cameroun pour
L'Epargne et le Crédit est issue des nombreuses
restructurations qui ont touché le milieu bancaire camerounais. Elle
fait aujourd'hui partie des meilleurs enseignes bancaires, mais comme tous les
établissements du même secteur, elle doit subir la conjoncture et
s'adapter.
A. Un bref historique
L'« ancêtre » de la BICEC est la
Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie du Cameroun (BICIC) qui a
été créée en 1962. Cette dernière a connu le
retrait de l'appui technique de la Banque Nationale de Paris (BNP) en octobre
1994. A partir du 26 novembre 1996, elle reçoit l'appui technique du
Groupe Banque populaire, mais elle est fermée en mars 1997 et ses actifs
sont repris le 19 mars par l'actuelle BICEC. Dans le cadre de la privatisation,
le Groupe Banque Populaire en prend le contrôle en Janvier 2000. La BICEC
est donc née le 19 mars 1997. Au 31 décembre de la même
année, son capital est réparti entre l'Etat camerounais et le
Crédit foncier du Cameroun. Soulignons aussi qu'en 1994, ses parts de
marché étaient de 30,5% (en termes d'emplois) et de 25% (en
termes de ressources)22(*). Aussi, on a noté une croissance continue du
marché depuis 1999 et une stagnation des dépôts en
200323(*).
Cependant, après un gain continu de parts de
marché jusqu'en 2001, la BICEC cède du terrain en 2003, comme le
montre le graphique suivant :
Dans un marché des crédits et des
dépôts attaqué par les autres banques, la BICEC a mieux
résisté sur la période que ses concurrents directs.
Par ailleurs, le schéma de privatisation avait
prévu la répartition suivante du capital :
Groupe Banque Populaire (52,5 %), DZ bank (1,5 %), ICBPI (1,5 %), SFI
(7,25%), Proparco (7,25%), Intérêts privés (15 %),
État Camerounais (10%), Personnels et encadrements (4,5%).
D'un autre côté, dans un contexte de concurrence
vive entre les dix banques commerciales du pays, les trois premières
banques (dont la BICEC) représentent 74% des crédits et 78% des
dépôts24(*).
Les secteurs du commerce, des télécommunications, du
pétrole, du transport et de l'agriculture sont les principaux
déposants.
Ces dépôts sont majoritairement fournis par les
particuliers, tandis que les entreprises forment le principal consommateur de
crédits.
Il faut noter aussi que selon le rapport dont nous avons
précédemment fait mention, les régions contribuent de
manière inégale au PNB de la banque ; cette situation est
graphiquement illustrée dans ce qui suit.
Données 2003 sur la base du résultat provisoire
à début janvier ; PNB après impact du Taux de Cession
Interne.
La surliquidité de la banque a augmenté de 31%
en montant sur la période. Aujourd'hui, elle se situe au 1er
rang par la taille de son réseau (27 agences sur environ 77 dans le
pays), au 1er rang en terme de collecte de dépôts
(22,86%) et au 2eme rang en terme de crédits (21,68%).
GXAF ; encours fin de période.
Dirigeants
|
PCA : Jean Baptiste BOKAM
|
D.G : Jean Pierre SCHIANO
|
D.G.A : Innocent ONDOA NKOU
|
Actionnariat25(*)
|
Capital (en millions Fcfa)
|
3 000
|
FIBP
Etat du Cameroun
ICBP
SGZ
SGZ Bank
Autres
|
52,47%
44,5%
52,5%
1,5%
1,5%
0,03%
|
B. Le Groupe Banque Populaire : la
maison mère
Le groupe Banque populaire est un groupe
bancaire et
financier mutualiste dont
les secteurs d'activité sont la banque et l'assurance. Il est
composé des banques populaires régionales et de ses caisses
spécialisées, du
Crédit
coopératif (pour l'
économie
sociale), du
Crédit
maritime, de la
CASDEN (pour les personnels
de l'éducation), de l'
ACEF
(pour les fonctionnaires), d'
ASE
(pour les étudiants), ainsi que de la
Banque
Fédérale des Banques Populaires, organe central du groupe. Il
co-détient
Natixis (issu du
rapprochement de Ixis et de
Natexis
Banques Populaires) avec le groupe
caisse
d'épargne. Ce groupe
mutualiste est né
au début du
XXe siècle,
avec le souci de procurer aux entrepreneurs individuels (artisans,
commerçants,
professions
libérales, PME, etc.) l'offre de services bancaires que leur
refusaient, souvent, les grandes banques commerciales.
Les Banques Populaires sont restées très
implantées dans le secteur de l'entreprise, avec près d'une PME
sur trois, en France, cliente du groupe. Natixis complète cette
approche, avec une clientèle de grands groupes industriels et
commerciaux, en France comme à l'étranger. Le groupe Banque
populaire, au 31décembre 2006, est composé de 21 banques
populaires, de 76 sociétés de caution mutuelle, de 3 000 000 de
sociétaires, de 7 000 000 de clients, de 45 000 collaborateurs, de 2 856
agences en France et de 117 implantations internationales.
C. Les activités de la
banque : les offres de « bicec.com »
Les activités de la banque sont gérées
dans l'environnement progiciel DELTA BANK26(*) de la société DELTA INFORMATIQUE qui
est un fournisseur de technologie bancaire. La BICEC assure le financement du
besoin en fonds de roulement des entreprises, le financement
d'opérations du commerce extérieur et le financement de la
consommation. Elle peut s'appuyer sur un réseau dense au niveau
national, une informatisation performante et une avance considérable en
matière de monétique. En matière d'exploitation, il faut
noter qu'elle dispose de cinq directions régionales (Littoral,
Centre-Sud-Est, Ouest, Sud Ouest et Nord) et que l'ensemble de son
réseau d'agences fonctionne en temps réel grâce au
système de communication par satellite VSAT27(*). Ce réseau d'agences
est le plus important du Cameroun (environ 160 000 clients et 30 000 cartes
bancaires28(*), 30 GAB et
plus de 14 Guichets Western Union). Outre la BCI, implantation du groupe banque
populaire au Congo, à qui elle apporte un soutien
technico-administratif, la BICEC ne dispose d'aucune implantation
extérieure, mais offre l'accès à de nombreux services
à distance.
Même si la proportion des clients de la banque a eu une
tendance à la baisse entre Octobre 2006 et Février 2007, les
offres ne sont pas moins ciblées : la clientèle des
particuliers ne « mange pas à la même table »
que la clientèle Entreprises.
Pour la clientèle de particuliers, le service Allo
Bicec permet d'obtenir des informations sur son compte par
téléphone. Les GAB offrent un service 7j/7 et 24h/24 sur
l'étendue du réseau et à l'étranger avec la carte
VISA BICEC. L'offre sms permet de recevoir sur son
téléphone portable de nombreuses informations dont le solde de
son (ses) compte(s) ou les informations sur le virement de son salaire par
exemple.
Concernant la clientèle Entreprises, le service
Allo bicec fax permet d'obtenir des informations sur son (ses)
compte(s) par fax. Les terminaux de paiement électronique (TPE)
facilitent et sécurisent les paiements des clients d'entreprises.
Le service en ligne bicec.com est une vitrine de la
banque qui donne accès à la consultation et à la gestion
de son (ses) compte(s) sur le canal Internet. Il permet d'effectuer des
opérations (détail des écritures, affichage d'extraits,
téléchargements de relevés d'opérations) sur son
(ses) compte(s), l'édition par impression ou envoie par la poste des
relevés d'identité bancaire, l'édition de bordereau de
remise chèques, l'établissement et la consultation des virements,
les demandes de chéquiers et de chèques, les oppositions sur
chèques, la consultation des prêts en cours, des
dépôts à terme, des effets de commerce à encaisser,
des bons de caisse et des cours de devises. Il permet aussi d'effectuer des
opérations sur les effets de commerce à payer et sur les
domiciliations permanentes.
Section 2 Les
déterminants fonctionnels de « bicec.com »
Nous avons utilisé l'approche d'évaluation par
scoring, qui est très répandue dans les études relatives
à la banque en ligne dans les pays émergents. L'évaluation
est faite sur la base d'une grille d'analyse synthétisant les
principales caractéristiques des sites web bancaires. Le scoring est un
outil d'aide à la décision. Dans le milieu financier, c'est une
étude de la corrélation historique entre le
phénomène étudié (défaut,
attrition, achat ; etc.) et les caractéristiques des individus et
de l'opération.
Nous nous sommes donc inspirés des méthodes de
scoring, en les enchevêtrant, pour réaliser nos études. De
plus, l'analyse sera poursuivie autour des écarts de conception
(interactivité, offre de produits et de services, services à
valeur ajoutée, etc.) et des écarts de délivrance
(ergonomie, lenteurs de chargement du site29(*), etc.). Les scores sont 1 si l'entité mise en
lumière existe et 0 dans le cas contraire.
A. Scoring des sites web bancaires
Cette rubrique trouve sa justification dans le taux
d'augmentation de la population d'internautes au Cameroun. Notre pays
connaît une croissance assez soutenue du marché de l'Internet
depuis la libéralisation du secteur des télécommunications
en 1998 (Cf. annexe 4). Les connexions des utilisateurs s'effectuent par VSAT,
réseau téléphonique public commuté (RTPC), par
liaison spécialisée radioélectrique, filaire ou par
wireless. Les services Internet les plus courants sur le marché
sont : le web, l'hébergement des sites, la messagerie, le forum et
la téléphonie IP (bien qu'elle ne soit pas encore
réglementée). Tous ces services sont offerts au public
grâce à une vingtaine d'ISP (Internet Service Provider)
déclarés. Les statistiques montrent une augmentation importante
des internautes dans le pays; le graphique suivant présente la
proportion d'abonnés à Internet auprès de la Cameroon
Telecommunications, en abrégé CAMTEL :
Figure 10: Nombre d'abonnés à
Internet via CAMNET.
Il se dégage de ce graphique une hausse
régulière du nombre d'abonnés professionnels qui
s'évaluait à 144 au 1er trimestre 2003 et qui se
chiffre à 221 au 2e trimestre 2005. Le nombre
d'abonnés individuels a une tendance à la baisse ; il est
passé de 4 807 au 1er trimestre 2003 à 2 462
au 2e trimestre 2005. Cette baisse se traduit par l'entrée de
nouveaux opérateurs sur le segment Internet et l'utilisation très
prisée de la téléphonie IP offerte à prix abordable
par les nouveaux entrants dans le secteur.
D'un autre coté, les statistiques de la Banque mondiale
(2001 à 2005) et une estimation évolutive30(*) en fonction de la tendance
linéaire des précédentes données statistiques (2006
à 2011) montrent une augmentation de la population d'internautes au
Cameroun.
Figure
11: Evolution du nombre d'utilisateurs d'Internet au Cameroun.
Les précédents constats justifient quelque part
la ruée des banques commerciales vers le nouveau canal de distribution
des services qu'est Internet et donne quelque peu un sens à notre
analyse.
Par conséquent, le scoring des sites web bancaires que
nous avons effectué s'est inspiré des travaux de Comunale en 2001
sur l'évaluation de la banque en ligne en Suisse31(*) (Cf. annexe 5). Le graphique
qui suit relève les statistiques sur la fréquence d'utilisation
de la partie transactionnelle de « bicec.com ».
L'analyse comparative du service
« bicec.com » permettra d'avancer des observations sur les
critères d'interactivité, les critères de contenu, les
critères techniques et les critères de services.
Les sites web évalués32(*) le 10 mai 2007 sont ceux des
établissements bancaires disposant ou ayant en projet un site web
à caractères informationnel et transactionnel. Notre
échantillon est donc constitué de sept banques sur dix.
L'évaluation portant sur les éléments
d'interactivité des sites web bancaires au Cameroun nous permet de
remarquer que notre échantillon s'accorde sur les détails que
sont l'adresse courrier électronique et le numéro de
téléphone (100%). Ensuite viennent le moteur de recherche (86%),
les graphismes interactifs (71%), l'e-mail de contact (57%), les formulaires
(43%), les ouvertures de comptes en ligne (29%) et l'e-mail du webmaster (14%).
Nous remarquons qu'aucun site web bancaire au Cameroun n'intègre le
chat, les forums de discussion ou un calculateur.
Sur l'ensemble de l'échantillon étudié,
« bicec.com » intègre seulement trois des onze
critères d'interactivité retenus : moteur de recherche dans
la partie web banking, numéro de téléphone et adresse
courrier traditionnelle. Ledit service arrive donc en queue de peloton de
l'échantillon (27%).
L'évaluation portant sur les éléments de
contenu des sites web bancaires au Cameroun nous fait remarquer que notre
échantillon s'accorde sur les critères que sont les couleurs, le
logo ou l'image de la banque et la langue française (100%). Ensuite
viennent le plan du site et la langue anglaise (86%), la visité
guidée et la dernière mise à jour (71%), et l'option FAQ
(43%). Nous remarquons qu'aucun site web bancaire au Cameroun n'intègre
l'audio, la vidéo et les langues autres que le français et
l'anglais.
Sur l'ensemble de l'échantillon étudié,
« bicec.com » intègre seulement quatre des onze
critères de contenu mis en exergue : langue française,
visite guidée pour la partie web banking, logo ou image de la banque et
couleurs. Ledit service arrive donc en queue de peloton de l'échantillon
(36%).
L'évaluation portant sur les critères techniques
des sites web bancaires au Cameroun nous fait remarquer que notre
échantillon s'accorde sur les critères que sont java/java script
et les frames (100%). Ensuite viennent les plug-ins et les cookies (86%),
Acrobat reader files et FTP (57%), et les alertes SMS (14%). Nous remarquons
qu'aucun site web bancaire au Cameroun n'intègre une option WAP dans ses
fonctionnalités.
Sur l'ensemble de l'échantillon étudié,
« bicec.com » n'intègre que deux des huit
critères techniques soulignés dans l'étude : les
frames et java/ java script. Ledit service arrive donc en queue de peloton de
l'échantillon (25%).
L'évaluation portant sur les services d'information des
sites web bancaires au Cameroun nous fait remarquer que notre
échantillon s'accorde sur les éléments que sont la
présentation de la banque, des produits et des services (86%). Ensuite
viennent les canaux de distribution et les données sur le marché
de change (71%), les relations avec les investisseurs et les emplois offerts
(57%), et les prix et taux d'intérêts (43%). Nous notons ici que
tous les éléments sont intégrés dans au moins un
des sites de notre échantillon.
Sur l'ensemble de l'échantillon étudié,
« bicec.com » intègre seulement trois des sept
critères d'information mis en exergue : les marchés de
change, les canaux de distribution et les produits et services. Ledit service
arrive en avant dernière position avec 43%.
L'évaluation portant sur l'accès au e-banking
des sites web bancaires au Cameroun nous fait remarquer que notre
échantillon s'accorde sur les entités que sont l'accès au
compte, son solde, le paiement des tiers et les données du portefeuille
(86%). Ensuite vient le transfert des fonds avec 14%. Aucun site web bancaire
ne met en lumière les frais d'usages e-banking.
Sur l'ensemble de l'échantillon étudié,
« bicec.com » intègre quatre des six critères
d'accès au e-banking soulignés dans l'étude : la
paiement des tiers, l'accès au compte, les données du
portefeuille et le solde du compte. Ledit service arrive donc en
deuxième position dans l'échantillon (67%).
Sur l'ensemble du site Internet de la BICEC, nous constatons
que la partie transactionnelle (accès au e-banking) est prioritaire
(67%). Ensuite arrivent les services d'information (43%), les critères
de contenu (36%), les critères d'interactivité (27%) et les
critères techniques (25%).
Globalement, nous notons qu'en matière de performance
des sites web bancaires de notre échantillon,
« bicec.com » est très mal doté. Sur les
quarante trois critères de cette étude, ledit service n'en
intègre que 17, soit une performance de 40%. Il est donc globalement
classé en queue de peloton de notre échantillon avec 10% de
performance.
B. Le scoring sous l'angle de la banque
en ligne
Les sites web évalués33(*) le 18 mai 2007 (Cf. annexe 6)
sont ceux des établissements bancaires disposant d'un site web à
caractère transactionnel et pour lequel les informations
d'évaluation sont disponibles. Notre échantillon est donc
constitué de cinq banques sur dix. L'évaluation porte sur les
critères Consultations - Opérations, Editions - Affichage -
Téléchargements, Communication, Ordres à exécuter
et Opérations annexes. Cette seconde étude vient compléter
celle concernant la sous partie accès au e-banking de la première
étude.
L'évaluation des options « Consultations -
Opérations » bancaires en ligne au Cameroun nous permet de
remarquer que notre échantillon privilégie l'affichage des
comptes et leur listing (100%). Ensuite viennent le détail des produits
et services (80%), le cours des devises, les opérations sur bons de
caisse, sur les effets de commerce à encaisser et sur les
dépôts à terme (60%), les prêts en cours et les
virements (40%), le guide utilisateur, le cours de l'action de la maison
mère et la liste des bénéficiaires de virements (20%).
Nous remarquons qu'aucun site web bancaire au Cameroun n'intègre les
tarifs explicites relatifs à ces opérations.
Sur l'ensemble de l'échantillon étudié,
« bicec.com » intègre huit des douze critères
de consultations - opérations retenus : virements, prêts en
cours, dépôts à terme, effets de commerce à
encaisser, bon de caisse, cours des devises, types de comptes et détails
des produits et services. Ledit service arrive donc en première position
dans l'échantillon (67%).
L'évaluation des options « Editions -
Affichage - Téléchargements » des opérations
bancaires en ligne au Cameroun nous permet de remarquer que notre
échantillon privilégie l'historique et les extraits de compte
(80%). Ensuite viennent les RIB, les bordereaux de remise chèque et les
envoies de fichiers (40%). Nous notons qu'aucun site web bancaire au Cameroun
n'intègre les simulations de prêts en ligne.
Sur l'échantillon étudié,
« bicec.com » intègre quatre des six critères
d'éditions - affichage - téléchargements
considérés : extraits de compte, RIB, bordereau de remises
chèques et historique. Ledit service arrive donc en première
position dans l'échantillon (67%).
L'évaluation des critères de communication sur
les services bancaires en ligne au Cameroun nous fait remarquer que notre
échantillon privilégie la messagerie (100%), les infos sur la
banque (80%), les promotions en cours (60%) et les paramétrages
d'alertes sur les seuils d'opérations (40%).
Sur l'échantillon étudié,
« bicec.com » intègre deux des quatre
critères de communication : messagerie et paramétrages
alertes sur seuils d'opérations. Ledit service se positionne en queue de
peloton dans l'échantillon (50%).
L'évaluation des ordres bancaires à
exécuter en ligne au Cameroun nous permet de remarquer que notre
échantillon privilégie les commandes de chéquiers (100%).
Viennent ensuite les virements compte à compte (80%), les oppositions
sur chèques (60%), les abonnements en ligne et les commandes de
chèques de banques (40%), les historiques de demandes chéquiers,
les virements étrangers, les listes navettes pour virements
répétitifs, les signature d'ordre de virement, les accords de
paiement sur effets et les ordres de virements permanents (20%). Nous
remarquons qu'aucun site web bancaire au Cameroun n'intègre les
synthèses clients par rapport aux opérations
effectuées.
Sur l'échantillon étudié,
« bicec.com » intègre cinq des douze critères
concernant les ordres à exécuter : commande chéquier,
commande chèques de banque, virement compte à compte, abonnement
en ligne et oppositions sur chèques. Ledit service se positionne en
deuxième position dans l'échantillon (42%).
L'évaluation des opérations annexes
exécutables en ligne au Cameroun nous permet de remarquer que notre
échantillon privilégie les modifications de mot de passe (100%).
Viennent ensuite les opérations sur effets de commerce à payer
(60%), sur la domiciliation permanente des effets, la personnalisation du
service et la gestion des droits (40%), et la signature digipass concernant
l'authentification et la signature électronique (20%).
Sur l'échantillon étudié,
« bicec.com » intègre cinq des six critères
concernant les opérations annexes : effets de commerce à
payer, domiciliation permanente d'effets, personnalisation du service, gestion
des droits et opérations sur mots de passe. Ledit service se positionne
en première position dans l'échantillon (83%).
Sur l'ensemble du service « bicec.com »,
les opérations annexes recensées viennent en tête
(83%) ; ensuite arrivent les consultations - opérations et
éditions - affichage - téléchargements (67%), la
communication (50%) et les ordres à exécuter (42%).
De façon générale, nous notons qu'en
matière de performance web banking, « bicec.com »
est plutôt bien doté. Sur les quarante critères de cette
étude, ledit service en intègre 24, soit une performance de 60%.
Il est donc classé en deuxième position dans notre
échantillon avec 25%.
C. Scoring webmarketing : la
méthode scopéo34(*)
Le marketing en ligne ou webmarketing regroupe l'ensemble des
moyens visant à promouvoir une offre de produits et/ou de services
grâce aux technologies Internet. Les stratégies de marketing en
ligne peuvent inclure les études de marché en ligne, le
référencement, le positionnement par optimisation, le
positionnement payant (pay-per-clic), les communiqués de presse, les
campagnes de bannières publicitaires, les campagnes d'échanges de
liens, le courriel et les communiqués (Newsletter), les Blogs ou les
forums de discussion.
Dans ce contexte, un benchmark rassemble un certain nombre de
critères d'analyse selon le secteur d'activité et le degré
de précision voulu. Il consiste à mesurer la performance Internet
du site dans tous ou certains des domaines suivants : architecture du
site, ergonomie, charte graphique, présentation de l'entreprise,
transparence de la relation client, clarté de l'offre commerciale,
qualité du marketing, référencement dans les outils de
recherche, mesure de l'audience, mesure du retour sur investissement, principes
techniques mis en place, conformité juridique, retour sur
investissement, etc.
Notre analyse porte sur le service en ligne
« bicec.com » et a été réalisée
le 25 mai 2007 (Cf. annexe 7). Elle met en exergue les performances concernant
la page d'accueil, l'ergonomie35(*), le référencement36(*), l'aspect juridique et la
façade technique dudit service en ligne.
L'évaluation concernant la page d'accueil nous
présente une performance plutôt négative compte tenu du non
respect d'un certain nombre de critères. Si le logo de la banque est
visible et qu'un lien vers le compte du client ou un accès
réservé existe, il n'existe cependant aucun lien vers les
produits et/ou services, aucun e-mail de contact, aucun descriptif court de la
fonction du site ou un lien vers la stratégie/profil de la
société, aucun didacticiel pour comprendre l'activité de
la banque, aucun lien vers les partenaires, aucun lien vers le plan du site ou
vers une rubrique mentions légales et la page d'accueil se charge
très difficilement en moins de cinq secondes. Ce qui nous donne un
niveau de performance positive de seulement 20% sur la page d'accueil de
« bicec.com ».
L'analyse de l'ergonomie fait également ressortir une
performance négative, eu égard à un certain nombre
d'absences d'éléments significatifs. Bien que toutes les images
s'affichent, qu'un numéro de hotline apparaisse, qu'un bouton de retour
à la page d'accueil existe, que les menus de navigation existent sur
toutes les pages du site, que les liens morts n'existent pas, que les liens
sont singularisés du reste du texte et que la charte graphique est quand
même cohérente sur l'ensemble du site, il faut noter un grand
nombre de défaillances. Il n'y a pas plus de trois niveaux
d'arborescence ; il n'existe aucune indication de la position de la page
visitée par rapport aux niveaux supérieurs de l'arborescence,
aucune catégorie FAQ, aucun système de bulles d'aide, aucune
thématique produits/services, aucune couleur spécifique à
chaque thématique, aucune hiérarchisation des thématiques
et aucune page d'erreur aménagée permettant de reprendre la
navigation. Le plan du site n'est pas accessible depuis toutes les pages, les
hyperliens déjà consultés ne sont pas distingués
des autres et les pop-ups ne sont ni déclenchés automatiquement,
ni déclenchés par les utilisateurs du site. On aboutit alors
à un niveau de performance positive de 35% concernant l'ergonomie de
« bicec.com ».
L'évaluation du référencement nous
présente une performance plutôt positive compte tenu du respect
d'un certain nombre de critères. Même si la mise à jour
n'est pas régulière, même s'il n'est mené aucune
politique d'échanges de liens avec d'autres sites et même s'il
n'est utilisé aucun outil de suivi de positionnement, on note de
nombreux aspects favorables. Le nom de domaine est évocateur de
l'activité du site et est déposé en .com ; le titre
des pages est représentatif de leur contenu ; le site est
principalement construit en HTML et a été soumis aux principaux
moteurs de recherche; le référencement semble avoir
été confié à un prestataire
spécialisé. Ce qui nous donne un niveau de performance positive
de 70% sur le référencement de
« bicec.com ».
On ne note cependant aucun indicateur relatif à un
quelconque déploiement d'éléments à
caractère juridique sur « bicec.com ». Les mentions
légales ne sont pas accessibles, les conditions d'utilisation du site
par l'internaute ne sont pas détaillées, le traitement des
données à caractère personnel n'est pas expliqué et
le respect de la propriété intellectuelle n'est pas
abordé. On a un niveau de performance négative évident de
100% concernant la partie juridique de « bicec.com ».
L'évaluation de la partie technique de
« bicec.com » met en relief une performance
négative. Le site n'offre aucun hyperlien vers un site tiers pour le
téléchargement des plug-ins nécessaires ; il ne
mentionne aucune optimisation technique ; aucune rubrique support
technique n'est présente sur le site et il n'existe aucune image ou
animation d'attente pendant le chargement de la page d'accueil. Il faut
malgré tout noter que le site est sécurisé quand
nécessaire (accès au compte). On aboutit à un niveau de
performance technique positive de 20% sur « bicec.com ».
Nous remarquons donc que le référencement de
« bicec.com » est très privilégié
(70%) par rapport à l'ergonomie du site (35%), la page d'accueil et la
partie technique (20%), et la partie juridique (0%).
D'une manière générale, en utilisant la
méthode scopéo d'évaluation webmarketing des sites web
bancaires, nous constatons que « bicec.com »
présente un taux de performance positive de 29% et un niveau de
performance négative de 71%.
D. Le niveau de sécurité
transactionnelle sur « bicec.com »
La partie banque en ligne de « bicec.com »
est gérée par le progiciel DELTA BANK. Elle est
caractérisée par un code https:// figurant devant l'adresse du
site et par un cadenas jaune dans le bas de l'écran à droite. Ces
éléments témoignent du cryptage des informations
personnelles du client et de la sécurisation des transactions.
En double-cliquant sur le cadenas jaune, on a accès aux
informations sur le certificat de sécurité garantissant
l'identité de l'ordinateur distant qui est celui de la BICEC. Ce
certificat est délivré au site de la banque par l'autorité
de certification VeriSign37(*). Au 25 mai 2007, la validité du certificat
s'étend du jeudi 15 juin 2006 à 02h au mercredi 1er
août 2007 à 01h59mn59s. La date limite n'est donc pas
dépassée. Ces informations garantissent que le client se connecte
au service de banque en ligne de la BICEC et non à un autre
système.
Le certificat de sécurité de
« bicec.com » est de version V3 avec pour numéro de
série 35FC 4C6C B703 A517 0F25 90ED 007B C7E9. L'empreinte
numérique est DA17 490E 5D3A 5702 6909 1952 7681 97C4 41A0 35B7.
L'algorithme de signature est sha1RSA et la clé publique est de type RSA
avec un échange à 1024 bits : 3081 8902 8181 00B9 8735 1DCB
F848 4DF6 7AFB 3471 C1C1 59FF 9440 FC40 8730 9ED0 3C03 0521 8F19 6E05 6D9D FF96
0B14 FEDE 2D6A D3A4 7E5C 95A5 B58D 6055 A250 3D34 FB82 3DD9 6D8A 34CA 97D5 4932
57A2 87D8 B2D9 778E 5172 45C3 69E3 4686 0E5F 764F 0FD5 C0D8 CAFC 407D 939A 4776
891D A917 4E3B F4D9 3028 3DAC 8459 16B9 E822 8EFC C0C8 9743 8367 D702 0301
0001.
En cliquant à l'aide du bouton droit (pas sur un objet
graphique) sur la page
https://www.bicec.com/bank/index.htm
et en sélectionnant « Propriétés »
dans le menu contextuel qui apparaît, nous avons les informations qui
indiquent une connexion avec SSL 3.0, RC4 avec cryptage 128 bits (Haute); RSA
avec échange 1024 bits.
L'identification au service de banque en ligne de la BICEC se
fait par le biais d'un code abonné unique et inchangeable qui est le nom
qui identifie le client lorsqu'il accède au service, et d'un code secret
qui est un mot de passe modifiable à gré.
En considérant l'évidence de l'utilisation d'un
antivirus régulièrement mis à jour, il est
nécessaire de souligner que le client doit s'assurer du respect d'un
certain nombre de configurations relatives à son navigateur Internet
Explorer avant d'accéder au site de banque en ligne de la BICEC car des
paramètres incorrects peuvent être à l'origine de
nombreuses failles concernant la sécurité. La première
vérification38(*)
concerne le niveau de cryptage supporté : menu
« aide » de Internet Explorer > A propos de Internet
Explorer, et vérifier qu'un cryptage à 128 bits est
supporté par le navigateur39(*). La seconde vérification a trait à la
suppression des fichiers Internet temporaires sous le menu Outils > Options
Internet > Supprimer les fichiers... > Supprimer tout le contenu hors
connexion > OK. La troisième vérification concerne le
caractère récent des pages stockées sous le menu Outils
> Options Internet > Paramètres > A chaque visite de la page
> OK. La quatrième vérification concerne le niveau de
sécurité sous le menu Outils > Options Internet >
Sécurité > Internet > Niveau par défaut > choisir
le niveau de sécurité > Appliquer > OK. Le cinquième
niveau de vérification concerne la désactivation de la fonction
de saisie automatique car il suffit, quand elle est activée, que
quelqu'un saisisse les premiers caractères de l'identifiant d'un client
pour que celui-ci s'affiche au complet ; pour la désactiver, il
faut passer par le menu Outils > Options Internet > Contenu > Saisie
semi-automatique > Effacer les mots de passe > OK. Ces
vérifications ne sont pas les seules, mais se veulent les plus
importantes pour garantir un certain degré de sécurité du
navigateur de l'internaute client de la banque.
Section 3 Les
déterminants relationnels de « bicec.com »
Les déterminants relationnels de
« bicec.com » ont été jaugés par
l'intermédiaire d'un « scoring relationnel » et
d'une enquête administrée selon deux modes : en face à
face et en ligne.
A. Mise en relief des données du
scoring relationnel
Il faut avant toute chose noter que nous reconnaissons
à certaines caractéristiques fonctionnelles comme la
qualité et la quantité d'informations, ou la
sécurité, des atouts relationnels. Cependant, d'autres variables
d'impact relationnel existent (Cf. annexe 8).
S'agissant des déterminants de la confiance au service
de banque en ligne de la BICEC, le premier élément réside
dans la « réputation de l'institution qui n'est plus à
démontrer », malgré le fait qu'elle soit née
d'une des nombreuses restructurations qui ont affecté le paysage
bancaire camerounais. Nous notons néanmoins qu'il n'existe sur le site
aucune charte de confidentialité ; il n'y a aucune indication de la
fréquence des visites du site ; il n'y a aucun support virtuel en
ligne ; l'interface de contact est très peu conviviale et aucune
labellisation du site par des tiers de confiance n'existe (logos, etc.). Il est
cependant possible de dialoguer avec un conseiller en ligne par le biais d'un
numéro de hotline affiché sur le site (343 60 00). Il est
perçu par ailleurs dans la partie transactionnelle des
éléments de sécurité financière et de
protection des informations privées40(*). D'une manière générale,
« bicec.com » est plus perçu comme un canal de
distribution des services et de livraison des informations aux clients qu'un
médium de construction de la confiance au service en ligne.
Il n'existe pas de communauté virtuelle sur le service
de banque en ligne de la BICEC. Il n'y a aucun forum de discussion et les
clients n'ont pas la possibilité d'échanger des informations et
leurs expériences. Nous notons donc l'absence d'un réseau de
relations en ligne pour les clients.
Sur « bicec.com », il apparaît
clairement une très faible valeur ajoutée des informations mises
à la disposition du client. Celles-ci ne sont pas finement
actualisées et détaillées. Elles sont peu pertinentes et
faiblement personnalisées aux besoins de la clientèle.
L'information n'est pas constamment disponible et on ne note aucune
spécification des produits et/ou services ou des prix
afférents.
Une évaluation du niveau de personnalisation du service
en ligne nous fait remarquer qu'il n'existe aucun système de
recommandations à la clientèle, que l'offre de produits et/ou
services n'est pas fonction des critères du client, de son profil ou de
ses besoins, qu'il n'existe pas de courriels promotionnels et que le design du
portail en ligne de la BICEC n'est pas complexe, mais est surtout trop
simple.
Bien que la qualité de service soit très
liée à l'aspect fonctionnel du site, on ne note pas de
possibilité de rectification d'opérations dans la partie
transactionnelle et mis à part https:// et SSL, rien ne met en relief
l'effectivité des opérations accomplies (short messages service
ou e-mails de confirmation par exemple). A travers le menu
« Contactez-nous » du portail BICEC, il est possible
d'émettre des plaintes, des avis ou des besoins d'adaptation des offres
aux processus décisionnels des clients ; rien ne garantit cependant
une réponse rapide et contextuelle de la banque à ces
préoccupations (accusés de réception des messages des
clients émis par fax, e-mails ou short messages service).
S'agissant des éléments de communication dite
intelligente, il n'y en presque pas sur « bicec.com ». Il y
a qu'une seule possibilité de relation interactive : la hotline. Il
n'y a qu'un seul bandeau publicitaire, vu le caractère non dynamique du
site. On ne peut donc pas parler de publicité particularisée par
la pertinence des messages adressés aux clients sur
« bicec.com ».
Dans le cadre de l'interactivité sociale du site, la
communication avec les gestionnaires de clientèle est possible dans la
partie transactionnelle par messagerie et comme nous l'avons déjà
mentionné, il existe une hotline. Cependant, il n'y aucune
possibilité de lire ou d'émettre des commentaires en ligne sur
les produits et/ou services. En résumé, mis en part la hotline,
aucun autre élément (Messenger, vidéo ou audio en ligne)
ne garantit un échange d'informations en temps réel.
« bicec.com » ne garantit aucun effet
d'apprentissage pour le client qui se connecte sur le site. Mis à part
la version démo de la partie transactionnelle, Il n'existe aucun support
virtuel éducatif ou informationnel en ligne, aucun guide utilisateur,
aucun glossaire en ligne et aucun élément qui puisse garantir la
réduction du temps dans le processus d'apprentissage.
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Critères de confiance
Communauté virtuelle
Informations à valeur ajoutée
Degré de personnalisation
Qualité de service
Communication dite intelligente
Interactivité sociale
Effet d'apprentissage
Dimension relationnelle du service bicec.com
Performance positive
Performance negative
Somme toute, sur trente huit critères de variables
d'impact relationnel recensés, le service en ligne
« bicec.com » en intègre seulement dix
(réputation de l'institution ; dialogue avec un conseiller en
ligne ; sécurité financière ; protection des
informations privées ; simplicité du design du portail de la
banque ; émission de plaintes, d'avis ou de besoins d'adaptation
des offres aux processus décisionnels des clients ; relation
interactive par hotline ; bandeau publicitaire ; communication avec
les gestionnaires de clientèle ; démonstration en ligne),
soit un ratio de 26%. Et sur l'ensemble du portail Internet de l'institution,
les critères de confiance que nous avons définis sont
prioritaires (44% en performance positive et 56% en négative) ;
ensuite viennent les éléments de communication dite intelligente
(40% en performance positive et 60% en négative), d'interactivité
sociale (33% en performance positive et 67% en négative), de
qualité de service et de degré de personnalisation (25% en
performance positive et 75% en négative) et d'effet d'apprentissage (20%
en performance positive et 80% en négative). On ne recense aucun indice
d'information à valeur ajoutée ou de communauté virtuelle
sur « bicec.com » (100% de performance négative).
B. Exposé
des résultats de l'enquête sur l'utilisation des services
bancaires en ligne
Notons avant tout que les enquêtés constituaient
un échantillon de 150 individus dont seulement 103, majoritairement de
sexe masculin (87,5% contre 12,5% pour le sexe féminin), ont bien voulu
répondre à nos préoccupations (Cf. questionnaire en annexe
9).
Les répondants étaient équitablement
répartis entre les moins de 25 ans et les individus entre 46 et 60 ans
(25%) ; les individus entre 25 et 45 ans ont représenté
à eux seuls 50% des répondants. Nous n'avons eu affaire à
aucun individu âgé de plus de 60 ans.
S'agissant de la catégorie socioprofessionnelle, 37,5%
des répondants sont des cadres, 25% sont respectivement des
employés et des étudiants, et 12,5% sont sans emplois. Et
concernant la situation matrimoniale, 62,5% des répondants sont
célibataires alors que 37,5% d'entre eux ont déjà franchis
le cap du mariage.
Le niveau de revenu est pour la plupart des répondants
(57,1%) en dessous de 1200 euros, soit environ FCFA 786 000. 28,6% des
répondants se situent à plus de 4000 euros, soit environ FCFA 2
624 000, et le dernier groupe (14,3%) se situe entre 2000 et 4000 euros, soit
entre FCFA 1 312 000 et 2 624 000 environ.
Concernant la fréquence d'utilisation des services
bancaires en ligne, 37,5% des répondants utilisent une fois ou plus par
jour lesdits services ; 25% le font moins d'une fois par mois et 12,5%
utilisent ces services respectivement entre une et six fois par semaine, entre
une et quatre fois par mois, et le dernier groupe n'a jamais utilisé
cette catégorie de services.
Les fonctionnalités utilisées en ligne sont
majoritairement les consultations de comptes (87,5%), les virements (62,5%),
les extraits de comptes (50%) et les impressions de relevés
d'identité bancaire (37,5%). Les commandes de chéquiers, les
consultations de prêts en cours, des cours de devises et de l'historique
représentent 25% des fonctionnalités exploitées en ligne.
La consultation du guide d'utilisateur des services en ligne, du détail
des produits et des services, les oppositions sur chèques, l'abonnement
en ligne au service et la domiciliation des effets sont fonctionnels à
12,5%. Les clients internautes n'utilisent donc pas les éléments
de personnalisation des services en ligne, les listes navettes, les options de
commande de chèques de banque, les informations synthétiques sur
le client, les simulations de prêts, et d'autres éléments
que met en relief le questionnaire y afférent en annexe.
S'agissant des risques que les clients-internautes estiment
courir, 62,5% des répondants mentionnent une utilisation frauduleuse des
informations les concernant, 50% soulèvent respectivement les
détails de confidentialité et d'opérations non
autorisées et 37,5% redoutent le vidage de leur compte par des
usurpateurs. Le précédent constat est renforcé par le fait
que les clients-internautes déplorent pour la plupart (87,5%) que la
banque ne leur communique pas des informations sur la sécurité
des transactions en ligne. Pour la minorité des répondants ayant
affirmé « oui » (12,5%), ces informations sont
préalablement précédées par une demande
émanant d'eux.
Quand à savoir si les utilisateurs de services
bancaires en ligne vont moins souvent à leur agence, 75% des
interrogés répondent par l'affirmative contre 25% qui disent
non.
Les notes de confiance aux services bancaires en ligne, sur
une échelle croissante allant de 0 à 7, sont concentrées
dans l'intervalle allant de 4 à 7 avec un pic sur la note 5 qui a
été choisi par 37,5% des répondants.
Par ailleurs, le constat relatif à la
sécurité est qu'une proportion très importante des
répondants (87,5%) la considère comme déterminante en
attribuant la note 10 sur la même échelle que
précédemment. 12,5% ont plutôt donné la note 7.
Sur une échelle d'importance croissante de 1 à
10, les avis des répondants sont disparates par rapport à la
rapidité des services bancaires en ligne car 12,5% donnent
respectivement les notes 4, 5, 8 et 9 ; et 25% donnent respectivement 7
et 10.
S'agissant de l'ergonomie desdits services, sur la même
échelle que précédemment, les notations relatives à
l'importance sont concentrées dans l'intervalle allant de 6 à 10
avec un pic sur la note 8 donnée par 37,5% des répondants. 25%
d'entre eux ont attribué la note 7.
D'un autre côté, 62,5% des répondants
trouvent les services bancaires en ligne pratiques, 25% les trouvent riches et
12,5% les trouvent passables.
Par ailleurs, 50% des répondants trouvent le
critère de convivialité des services bancaires en ligne
important, 37,5% le trouve très important et 12,5% le trouvent peu
significatif. 50% des individus de l'échantillon trouvent le
critère de simplicité desdits services important et l'autre
moitié le trouvent très important. Le critère de
rapidité des services en ligne est à 62,5% qualifié de
très important et à 37,5% qualifié d'important.
Toujours dans la même logique, 75% des répondants
jugent importante l'autonomie créée en ligne et 25% la jugent
très importante. 62,5% des enquêtés jugent très
importante la fiabilité des services bancaires en ligne et 37,5% la
jugent importante tout simplement. 75% des interrogés trouvent la
sécurité desdits services très importante contre 25% qui
la jugent simplement importante. Concernant la performance des services
bancaires en ligne, 87,5% des enquêtés la jugent importante alors
que 12,5% la considèrent peu importante. Enfin, 50% des
interrogés estiment que la qualité des services bancaires en
ligne est très importante et l'autre moitié la jugent simplement
importante.
C.
Présentation des résultats de l'enquête sur la
participation du service « bicec.com » à la
performance
Cette enquête à l'endroit du personnel bancaire a
visé la mise en lumière de l'incidence du service en ligne de la
BICEC sur la performance organisationnelle. Elle a concerné 50 individus
travaillant dans la banque. 72,7% des interrogés sont de sexe masculin
et 27,3% sont de sexe féminin. 54,5% des enquêtés ont entre
25 et 45 ans, 27,3% ont moins de 25 ans et 18,2% ont entre 46 et 60 ans. Au
sujet de la situation matrimoniale, 63,6% des répondants sont
célibataires, 27,3% sont mariés et 9,1% sont
séparés. Précisons que notre référentiel est
une échelle de notation d'importance croissante allant de 1 à 7
(Cf. annexe 10).
Concernant l'influence
de « bicec.com » sur la qualité des services
proposés par la banque, 27,3% des répondants attribuent
respectivement les notes 4 et 5, 18,2% attribuent les notes 3 et 6, et 9,1%
attribuent la note 7.
S'agissant de l'influence du service de BEL sur les
coûts de traitement par client, 36,4% des interrogés attribuent la
note 5, 27,3% donnent la note 6, 18,2% attribuent la note 3, et 9,1% attribuent
respectivement les notes 1 et 7.
Quant à l'impact sur les frais de la transaction, 54,5%
des répondants attribuent la note 4, 18,2% donnent la note 5 et 9,1%
donnent respectivement les notes 3, 6 et 7.
Concernant l'incidence de la banque en ligne sur les frais
d'administration de la BICEC, 36,4% des enquêtés octroient
respectivement les notes 3 et 4. par contre, 18,2% attribuent la note 5 et 9,1%
attribuent la note 1.
Au sujet de l'incidence des services en ligne sur la
conquête de nouveaux marchés par la banque, 27,3% des
répondants donnent respectivement les notes 3 et 6. Par contre, 18,2%
attribuent la note 5 et 9,1% octroient respectivement les notes 2, 4 et 7.
Dans le cadre de l'influence desdits services sur la part de
marché de la banque, 36,4% des répondants attribuent la note 3,
27,3% attribuent la note 5 et 9,1% attribuent respectivement les notes 2, 4, 6
et 7.
S'agissant de l'influence sur la gamme des produits et
services offerts, 36,4% des répondants attribuent respectivement les
notes 5 et 6. Par ailleurs, 18,2% des répondants attribuent le note 3 et
9,1% attribuent la note 7.
Au sujet de l'influence des services bancaires en ligne sur la
force de la relation qui lie la banque à ses clients, 27,3% des
enquêtés donnent la note 6 et 18,2% donnent respectivement les
notes 3, 4 et 5. Cependant, 9,1% des interrogés attribuent
respectivement les notes 1 et 7.
Dans le cadre de l'incidence desdits services sur les frais de
promotion des produits, 27,3% des interrogés attribuent respectivement
les notes 5 et 7. 18,2% donnent la note 2 et 9,1% des enquêtés
attribuent respectivement les notes 3, 4 et 6.
La question de la satisfaction relative à
l'implémentation du service de banque en ligne de la BICEC est
globalement positive car 70% des interrogés s'estiment assez satisfaits
contre 10% qui s'estiment respectivement très satisfaits, insatisfaits
et très insatisfaits.
CHAPITRE II ANALYSE DES DONNEES,
INTERPRETATION ET RECOMMANDATIONS
La création de valeur est une fonction du site web
bancaire qui peut être un facteur de compétitivité et de
fidélité important. Le principe général est
d'utiliser le site pour augmenter la valeur d'usage ou perçue des
services bancaires. L'objet de ce chapitre est d'analyser les constats
soulevés dans le chapitre précédent dans l'optique
d'apprécier le degré de création de valeur de la
plate-forme Internet de la BICEC d'une part et de suggérer des
éléments d'optimisation du service de banque en ligne de la
banque dans une visée de valorisation du modèle relationnel
banque - clients sur Internet. Par conséquent, la section
première appréciera les éléments de scoring ;
la seconde mettra en relief le degré de participation du service
« bicec.com » à la performance commerciale. La
troisième section exposera des critiques et recommandations relatives
aux constats soulevés dans le travail.
Section 1 Etude des
éléments de scoring
Il est interprété dans cette partie les
éléments issus des différents scoring effectués.
A. Analyse de l'aspect
« vitrine en ligne » de bicec.com
Le scoring des sites web bancaires que nous avons
effectué a révélé un certain nombres
d'éléments dont la prise en compte pourrait avoir de positives
incidences sur la performance du site web de la banque. Le scoring a
porté, pour des raisons déjà soulignées, sur un
échantillon de sept banques sur une population de dix et sur les
éléments fonctionnels de premier ordre que sont
l'interactivité, le contenu, l'aspect technique, la qualité
informationnelle et le portail web banking. Un codage disjonctif complet a
été utilisé pour les modalités des variables ;
Ce codage consiste à transformer une variable qualitative à r
modalités en r variables binaires indicatrices de chaque
modalité.
Du point de vue de l'Entreprise, selon Liu et al. (2000), cinq
dimensions mesurent le succès d'un site web: la qualité de
l'information (précise, pertinente, complète et
personnalisée), la rapidité de réponse, le design du site
web, l'assurance et la sécurité, l'empathie et le suivi,
l'intimité et le contrôle de la transaction [...] et
l'interactivité perçue par les clients. Palmer et Jonathan (2002)
affirment, dans le même ordre d'idée, que le succès d'un
site web est associé au délai et à la rapidité de
téléchargement, à qualité de la navigation, au
contenu, au degré d'interactivité et aux temps de réponse
aux requêtes des clients. Yang, Peterson et Huang mettent quant à
eux en relief six dimensions de la qualité de service perçue en
ligne : la facilité d'utilisation, le contenu du site web, l'exactitude
de l'information, la rapidité de réponse, l'esthétique du
site et le respect de l'intimité.
Du point de vue client, Wan et Hakman (2000) estiment que les
attributs de la qualité d'un site web sont divisés en quatre
catégories que sont l'information, la convivialité, la
réactivité et la fiabilité. Selon Aladwani et al.(2002),
la mesure de la perception des clients relative à la qualité des
sites web est formée de quatre dimensions : un contenu
spécifique, une qualité de contenu, l'apparence et les
adéquations techniques.
De façon générale, Nantel et al. (2005)
concluent que les principales dimensions d'un site web sont la facilité
d'utilisation du site ou ergonomie, le design ou l'aspect esthétique du
site, la qualité et la quantité des informations
proposées, l'offre, la sécurité des données
financières, le respect de la vie privée, le degré
d'interactivité, le niveau de personnalisation proposée par le
site et enfin la fiabilité.
Une analyse statistique des caractéristiques des
variables mises en relief dans le cadre du scoring des sites web bancaires nous
donne le tableau suivant :
|
Interactivité
|
Contenu
|
Technique
|
Information
|
e-banking
|
Mean
|
0,45
|
0,60
|
0,64
|
0,67
|
0,60
|
S.E.M.
|
0,05
|
0,05
|
0,07
|
0,09
|
0,10
|
S.D.
|
0,12
|
0,13
|
0,18
|
0,23
|
0,27
|
Variance
|
0,01
|
0,02
|
0,03
|
0,05
|
0,07
|
Coef. Var.
|
0,27
|
0,21
|
0,28
|
0,34
|
0,45
|
Minimum
|
0,27
|
0,36
|
0,38
|
0,29
|
0,00
|
Maximum
|
0,64
|
0,73
|
0,88
|
0,86
|
0,83
|
Sum
|
3,17
|
4,20
|
4,51
|
4,72
|
4,18
|
N
|
7,00
|
7,00
|
7,00
|
7,00
|
7,00
|
Skewness
|
0,06
|
-0,80
|
-0,23
|
-0,78
|
-1,81
|
Mean Deviation
|
0,09
|
0,11
|
0,18
|
0,21
|
0,20
|
SS
|
0,09
|
0,10
|
0,20
|
0,31
|
0,44
|
Bartlett's Test for Homogeneity of Variance
|
Df
|
Test Statistic
|
P
|
4,00
|
5,31
|
N.S. (P>0.05)
|
0,26
|
Errors Estimates
|
|
|
|
|
SS(E)
|
1,14
|
|
|
Df(E)
|
30,00
|
|
|
|
|
Var(E)
|
0,04
|
|
|
SE(E)
|
0,19
|
|
|
|
|
Avec un effectif identique de sept banques comme
précisé plus haut, la plus forte moyenne est détenue par
le critère « Information » avec 0,674. Ce qui
signifie que les banques de notre échantillon donnent une importance non
négligeable aux services d'informations de leurs sites web. Cependant,
le service « bicec.com » arrive sixième sur sept
concernant le critère informationnel ; d'où la
nécessité, convenons-nous avec Nantel et al. (2005), d'une
réelle intégration d'informations actualisées à
valeur ajoutée pour valoriser la dimension informationnelle dudit
service.
D'un autre côté, les distributions des
critères sur l'échantillon ne sont pas normales et seul
« Interactivité » présente une
dissymétrie positive dévoilant beaucoup de petites valeurs et peu
de grandes valeurs du critère sur la population (queue à
droite) ; seulement, les critères « Contenu »,
« Technique », « Information » et
« E-banking » présentent une asymétrie
négative dévoilant beaucoup de grandes valeurs et peu de petites
valeurs pour lesdites variables (queue à gauche). Par ailleurs, le
critère « e-banking » détient la plus forte
variance avec 0,073 et la plus forte dispersion avec un écart-type de
0,27. Sur ce critère, le service « bicec.com » est
bien placé et cela traduit une envie de rapprocher la banque du client.
Le test de Tukey consiste à comparer chaque paire de
moyennes comme si ces deux moyennes pouvaient être la plus grande et la
plus petite dans l'ensemble des r moyennes à comparer. Il est
présenté ci-dessous le tableau de toutes les comparaisons par
paires :
t-Table
|
Upper Right: tij; Lower Left: Upper Probability (Studentized
Range Distribution)
|
|
Interactivité
|
Contenu
|
Technique
|
Information
|
e-banking
|
Interactivité
|
|
1,41
|
N.S. (P>0.05)
|
1,84
|
N.S. (P>0.05)
|
2,13
|
N.S. (P>0.05)
|
1,39
|
N.S. (P>0.05)
|
Contenu
|
0,62
|
|
0,43
|
N.S. (P>0.05)
|
0,71
|
N.S. (P>0.05)
|
-0,03
|
N.S. (P>0.05)
|
Technique
|
0,37
|
0,99
|
|
0,29
|
N.S. (P>0.05)
|
-0,45
|
N.S. (P>0.05)
|
Information
|
0,24
|
0,95
|
1,00
|
|
-0,74
|
N.S. (P>0.05)
|
e-banking
|
0,64
|
1,00
|
0,99
|
0,94
|
|
Il en découle que les éléments suivis de
N.S. ne sont significatif qu'à 5% ; contrairement aux
modalités homogènes suivantes : E-banking Information
Technique Contenu Interactivité, les modalités
Interactivité Contenu Technique Information
E-banking diffèrent donc significativement. Cependant, en analysant
les coefficients de variation des variables, nous constatons qu'ils suivent la
tendance suivante : CV E-banking > CV Information > CV Technique
> CV Interactivité > CV Contenu. Nous décelons donc le
même classement d'homogénéité que le test de Tukey,
sauf que la variable contenu est plus homogène que la variable
interactivité.
Une étude des corrélations bivariées
entre les variables nous permet d'obtenir le tableau ci-dessous :
COVARIANCES
|
|
Interactivité
|
Contenu
|
Technique
|
Information
|
e-banking
|
Interactivité
Contenu
Technique
Information
E-banking
|
0,05
0,05
0,10
-0,12
|
0,14
0,12
-0,02
|
0,12
-0,02
|
-0,05
|
|
COEFFICIENTS DE CORRELATION DE PEARSON
|
e-banking Information Technique Contenu Interactivité
e-banking 1,000
Information -0,258 1,000
Technique -0,167 0,645 1,000
Contenu -0,167 0,645 1,000 1,000
Interactivité -0,645 0,400 0,258 0,258 1,000
|
RESUME DU MODELE
|
R Multiple 0,645
R-deux Multiple 0,417
R-deux Ajusté -0,750
Erreur std. résiduelle 0,500
|
ANALYSE DE LA VARIANCE
|
ddl SCE SCE Moy F Signif F
Régression 4 0,357 0,089 0,357 0,826
Résidu 2 0,500 0,250
Total 6 0,857
|
Nous en déduisons que les couples [Contenu,
Interactivité], [Technique, Interactivité], [Information,
Interactivité], [Technique, Contenu], [Information, Contenu] et
[Information, Technique] diffèrent de leurs moyennes respectives dans le
même sens. Cela signifie que l'optimisation d'un des critères
suivants : Information Technique Contenu Interactivité doit
nécessairement induire l'optimisation dans le même sens des autres
critères. Par contre, les couples [E-banking, Interactivité],
[E-banking, Contenu], [E-banking, Technique] et [E-banking, Information]
diffèrent de leur moyenne dans le sens opposé. L'optimisation du
critère E-banking n'induit donc pas forcément l'optimisation des
autres critères.
Par ailleurs, le tableau précédent met en
relief, entre autres, les corrélations entre les variables selon
PEARSON. On note une forte corrélation linéaire positive entre
les variables « Technique » et
« Contenu ». On note aussi une corrélation
linéaire positive entre les couples [Information, Contenu] et
[Information, Technique]. Cependant, nous notons une très faible
corrélation linéaire positive entre [Information,
Interactivité], [Technique, Interactivité] et [Contenu,
Interactivité]. Par ailleurs, nous observons une corrélation
linéaire négative entre [E-banking, Interactivité],
[E-banking, Contenu], [E-banking, Technique] et [E-banking, Information]. Nous
notons à la suite de ce qui précède que la variance
expliquée par le modèle R² est 0.42, traduction d'un faible
niveau d'adéquation entre le modèle et les données. 42%
seulement des variations de la variable E-banking sont expliqués par le
modèle de régression et 58% restent par conséquent
inexpliqués. Mentionnons enfin que la part de la variance de la variable
E-banking expliquée par le modèle est 0.36 fois plus important
que la part de la variance de ladite variable qui reste
inexpliquée ; et il y a 83 chances sur 100 que l'on observe sur
l'échantillon un F supérieur ou égal au F
calculé.
V de Cramer
Coefficient Phi
Coefficient de contingence
|
0,310
0,620
0,527
|
L'analyse des mesures d'association nous donne des indicateurs
dont les valeurs appartiennent à l'intervalle [0.3 ; 0.7],
traduction d'une association positive (mais faible) entre les variables.
e-banking x Interactivité
|
e-banking x Contenu
|
V de Cramer 1,000
Coefficient Phi 1,414
Coefficient de contingence 0,816
|
V de Cramer 0,632
Coefficient Phi 0,894
Coefficient de contingence 0,667
|
e-banking x Information
|
e-banking x Technique
|
V de Cramer 0,548
Coefficient Phi 0,775
Coefficient de contingence 0,612
|
V de Cramer 0,516
Coefficient Phi 0,730
Coefficient de contingence 0,590
|
Dans le tableau qui précède, nous analysons les
associations entre la variable « E-banking » et les autres
variables. Nous notons que les valeurs des mesures d'association traduisent
toutes une association positive entre cette variable et les autres. Cependant,
il est remarqué une association positive forte entre
« E-banking » et
« Interactivité ». Il apparaît donc que
l'option « E-banking » d'un site web bancaire est
très associé à l'aspect interactif de ce dernier ;
ensuite viennent respectivement le contenu du site, la qualité et la
quantité d'information, et le développement technique (qui est
à considérer comme une évidence).
Classement des variables
|
Selon étude
|
Situation sur « bicec.com »
|
|
E-banking
|
E-banking
|
|
Interactivité
|
Information
|
|
Contenu
|
Contenu
|
|
Information
|
Interactivité
|
|
Technique
|
Technique
|
Nous notons dans le cadre de « bicec.com »
qu'il n'y a phase avec le classement résultant de l'étude qu'au
niveau de « e-banking » (position ) ,
« contenu » (position ) et
« technique » (position ). En termes d'optimisation du
service, l'idéal pour « bicec.com » serait de
positionner le critère « interactivité »
(position) en position et de positionner le critère
« information » (position) en position.
Chau et al. (2002) confirme le classement de l'étude
en affirmant que les éléments d'interactivité (l'interface
du site web qui est reliée positivement à l'utilité
perçue et la facilité d'utilisation [...]) influence les
motivations d'utilisation et de réutilisation du service en ligne.
B. Appréciation de la partie
transactionnelle du site web
L'analyse des résultats relatifs au caractère
transactionnel des sites bancaires est porteuse d'intérêt dans la
mesure où elle peut contribuer à optimiser le service de banque
en ligne de la BICEC. D'après notre étude, le taux d'adoption de
la BEL par la banque est de 62% : ce qui révèle une bonne
position dans le secteur. Le scoring a porté ici sur un
échantillon de cinq banques sur dix et sur les éléments
fonctionnels de second ordre que sont les consultations - opérations,
les éditions - affichages - téléchargements, la
communication, les ordres à exécuter et les opérations
annexes. Un codage disjonctif complet a aussi été utilisé
pour les modalités des variables.
Une analyse statistique des caractéristiques des
variables mises en relief dans le cadre du scoring de la partie
transactionnelle des sites web bancaires nous donne le tableau
suivant :
|
C - O
|
E - A - T
|
COM
|
O A E
|
O A
|
Mean
|
0,47
|
0,47
|
0,70
|
0,37
|
0,50
|
S.E.M.
|
0,09
|
0,10
|
0,09
|
0,04
|
0,14
|
S.D.
|
0,21
|
0,22
|
0,21
|
0,10
|
0,31
|
Variance
|
0,04
|
0,05
|
0,04
|
0,01
|
0,10
|
Coef. Var.
|
0,45
|
0,47
|
0,30
|
0,26
|
0,62
|
Minimum
|
0,25
|
0,17
|
0,50
|
0,25
|
0,17
|
Maximum
|
0,67
|
0,67
|
1,00
|
0,50
|
0,83
|
Sum
|
2,34
|
2,34
|
3,50
|
1,83
|
2,49
|
N
|
5,00
|
5,00
|
5,00
|
5,00
|
5,00
|
Skewness
|
-0,13
|
-0,34
|
0,34
|
0,29
|
0,27
|
Mean Deviation
|
0,22
|
0,22
|
0,20
|
0,09
|
0,33
|
SS
|
0,18
|
0,19
|
0,18
|
0,04
|
0,38
|
|
Bartlett's Test for Homogeneity of Variance
|
|
Errors Estimates
|
SS(E)
|
0,96
|
Df
|
Test Statistic
|
P
|
|
Df(E)
|
20,00
|
4,00
|
4,20
|
N.S. (P>0.05)
|
0,38
|
|
Var(E)
|
0,05
|
|
|
|
|
|
SE(E)
|
0,22
|
Avec un effectif identique de cinq banques comme
précisé plus haut, la plus forte moyenne est détenue par
le critère « Communication » avec 0,7. Ce qui
signifie que les banques de notre échantillon donnent une importance non
négligeable à la communication sur leurs sites web. Cependant, le
service « bicec.com » arrive quatrième sur cinq
concernant le critère communicationnel ; d'où la
nécessité d'optimiser la partie communicationnelle du service de
BEL pour informer et discuter avec la clientèle tout en s'informant sur
leurs attentes.
D'un autre côté, les distributions des
critères sur l'échantillon ne sont pas normales et seuls
« Communication », « Ordres à
exécuter » et « Opérations
Annexes » présente une dissymétrie positive
dévoilant beaucoup de petites valeurs et peu de grandes valeurs des
critères sur la population (queue à droite) ; seulement, les
critères « Consultations - Opérations » et
« Editions - Affichages - Téléchargements »
présentent une asymétrie négative dévoilant
beaucoup de grandes valeurs et peu de petites valeurs pour lesdites variables
(queue à gauche). Par ailleurs, le critère
« Opérations annexes » détient la plus forte
variance avec 0,1 et la plus forte dispersion avec un écart-type de
0,31. Sur ce critère, le service « bicec.com » est
bien placé et cela traduit une fois de plus l'envie de rapprocher la
banque du client.
Le test de Tukey présente dans le tableau ci-dessous
toutes les comparaisons par paires :
t-Table
|
Upper Right: tij; Lower Left: Upper Probability (Studentized
Range Distribution)
|
|
C - O
|
E - A - T
|
COM
|
O A E
|
O A
|
C - O
|
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
1,67
|
N.S. (P>0.05)
|
-0,73
|
N.S. (P>0.05)
|
0,22
|
N.S. (P>0.05)
|
E - A - T
|
1,00
|
|
1,67
|
N.S. (P>0.05)
|
-0,73
|
N.S. (P>0.05)
|
0,22
|
N.S. (P>0.05)
|
COM
|
0,47
|
0,47
|
|
-2,40
|
N.S. (P>0.05)
|
-1,45
|
N.S. (P>0.05)
|
O A E
|
0,95
|
0,95
|
0,15
|
|
0,95
|
N.S. (P>0.05)
|
O A
|
1,00
|
1,00
|
0,60
|
0,87
|
|
|
Il en découle que les éléments suivi de
N.S. ne sont significatif qu'à 5% ; contrairement aux
modalités homogènes suivantes : (Opérations Annexes)
(Ordres A Exécuter) (Communication) (Editions - Affichages -
Téléchargements) (Consultations - Opérations), les
modalités (Consultations - Opérations) (Editions - Affichages -
Téléchargements) (Communication) (Ordres A Exécuter)
(Opérations Annexes) diffèrent donc significativement. Cependant,
en analysant les coefficients de variation des variables, nous notons qu'ils
suivent la tendance suivante : CV OAE > CV COM > CV CO > CV EAT
> CV OA. Nous décelons un classement
d'homogénéité différent de celui du test de Tukey,
à savoir OAE COM CO EAT OA.
Une étude des corrélations bivariées
entre les variables nous permet d'obtenir le tableau ci-dessous :
COVARIANCE
|
|
C - O
|
E - A - T
|
COM
|
O A E
|
O A
|
C - O
E - A - T
COM
O A E
O A
|
0,05
0,00
-0,15
0,20
|
0,00
0,10
0,20
|
0,00
0,00
|
0,10
|
|
COEFFICIENTS DE CORRELATION DE PEARSON
C - OE - A - TCOMO A E
C - O
E - A - T
COM
O A E
O A
0,17
-0,61
0,67
0,41
0,67
-0,41
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nous en déduisons que les couples [E A T, C O], [COM, C
O], [COM, E A T], [O A E, E A T], [O A E, COM], [O A, C O], [O A, E A T], [O A,
COM] et [O A, O A E] diffèrent de leurs moyennes respectives dans le
même sens. Cela signifie que l'optimisation d'un des critères
constituant les couples doit nécessairement induire l'optimisation au
même degré des autres. Par contre, le couple [O A E, C O]
diffère de sa moyenne dans le sens opposé ; l'optimisation
du critère OAE n'induit pas absolument l'optimisation dans la même
proportion du critère CO.
Le tableau ci-dessus met en relief les corrélations
entre les variables selon PEARSON. On note une corrélation
linéaire positive entre les couples [O A, C O] et [O A, E A T]. Nous
notons une très faible corrélation linéaire positive entre
[E A T, C O] et [O A E, E A T]. Par ailleurs, nous observons une
corrélation linéaire négative entre [O A E, CO] et [O A,
COM].
C. Perception du déploiement
webmarketing
La banque doit faire de son site un outil de support efficace.
Avec les espaces de gestion de comptes en ligne, le descriptif des services et
les simulations, le canal Internet permet la création de services
bancaires innovants et adaptés aux logiques de rentabilité et de
fidélisation. C'est également au travers de ces services que la
banque peut affiner sa différenciation par rapport à ses
concurrents.
Nous constatons que le niveau de performance webmarketing du
service de banque en ligne de la BICEC est seulement de 29%. Ce constat traduit
une faible mobilisation marketing en ligne de la banque.
La performance relative à la page d'accueil très
faible et est de seulement 20%. La page d'accueil de
« bicec.com » nécessite par conséquent une
optimisation car celle-ci a un rôle clé dans la stratégie
de fidélisation de la clientèle en ligne. Une home page
réussie incitera rapidement les clients à poursuivre leur visite
plus profondément dans le site. Elle jouera également un
rôle d'aiguillage et de repérage essentiel pour les clients comme
pour les non clients. Elle se fera enfin le relais de l'image de la banque. La
page d'accueil du site web de la banque doit s'afficher dans les limites du
« temps perçu ». La banque doit donner une
identité à son site (couleur, design ou messages),
répondre aux logiques de parcours visuels, faciliter la
compréhension et la mémorisation des contenus et services par le
client-internaute.
Par ailleurs, la performance relative à l'ergonomie du
site web de la BICEC n'est que de 35%, traduction d'efforts
supplémentaires à faire dans l'optimisation du niveau ergonomique
de la vitrine bancaire en ligne. Concevoir un site utile et performant demande
non seulement des contenus et services répondant aux besoins des
utilisateurs, mais surtout d'en penser l'ergonomie et la navigation de sorte
qu'ils soient facilement accessibles aux utilisateurs finaux qui sont les
clients de la banque. Il nécessaire de toujours avoir à l'esprit
que c'est la satisfaction des utilisateurs qui est au coeur de la question de
la performance des sites Web bancaire. Le site de la banque doit
dépasser la présentation statique des services disponibles pour
devenir une véritable agence interactive en ligne.
Notons entre autres qu'il est important pour la banque de
réaliser des pages attractives pour le site web. Le processus de
navigation doit pouvoir s'appuyer sur des pages attractives construites de
façon cohérente et lisible. La banque a besoin d'un site
homogène et agréable pour les utilisateurs ; par
conséquent, il est important de soigner la lisibilité à
l'écran, le style rédactionnel, la combinaison des espaces utiles
(outils de navigation, contenus, espaces vierges), la rationalisation de la
longueur des pages, la cohérence du design et les illustrations et les
animations. Aussi, il est important que la banque facilite l'accès
à l'information via son site web. Une fois l'internaute entré
dans le site de la banque, il faut qu'il puisse évoluer le plus
simplement possible vers ce qui l'intéresse, sans se perdre et tout en
privilégiant la logique de parcours vers laquelle la banque souhaite
l'entraîner. De nombreuses composantes entrent alors en jeu: faciliter la
circulation descendante, ascendante et transversale (menu
général, contextuel ou liens), se repérer au cours d'une
navigation (titres, barres de navigation progressive), simplifier les logiques
de parcours (liens intégrés, structuraux et associatifs), bien
combiner les modes d'accès (liens textuels, icônes, images ou
moteur de recherche), faciliter l'identification des liens et travailler
la pertinence des intitulés affichés sur le site.
D'un autre côté, nous constatons que le site web
de la banque est très bien référencé (performance
de 70%) sur les principaux moteurs de recherche qui existent. Le client n'a
donc pas de souci à se faire quant à la connexion au site web de
la banque dans une optique informationnelle ou transactionnelle.
Les éléments juridiques sont inexistants sur le
site web de la BICEC. Cela n'est pas à l'avantage de la banque car
cette situation accroît le risque perçu en ligne par le
consommateur. Enfin le niveau d'optimisation de la partie technique est
à améliorer car la performance y afférent est seulement de
20%.
D. Evaluation de la dimension
relationnelle en ligne
Les recherches fonctionnelles sur l'efficacité de site
web sont indispensables, mais comme dans bien des secteurs économiques,
les sites web des banques se ressemblent d'une certaine façon. Les
dimensions fonctionnelles, techniques ou technologiques sont souvent les
mêmes et peuvent facilement être imitées.
L'intégration des aspects relationnels d'un site bancaire peut donc
fournir une source potentielle d'avantage concurrentiel, afin de créer
une interaction sociale et humaine avec la « machine » et non pas
juste une transaction courante entre une machine et un client. Cela passe par
une meilleure qualité de service livrée, une meilleure
communication et interaction, qui aboutissent à une création de
valeur pour le client et par la suite une perception positive de la banque et
de ses services en ligne, qui conduit en fin du compte, à une forte
intention transactionnelle. Pour Chaston et al. (2001), le relationnel en ligne
implique que le site doit offrir de l'information personnalisée et
constante, de la communication intelligente, de l'interaction sociale et une
meilleure qualité de livraison.
La gestion de l'information, et tout particulièrement
l'information récoltée lors des différentes phases
d'interaction entre le client et le fournisseur, peut créer des
avantages concurrentiels indéniables de par la personnalisation de
l'interaction qu'elle induit. Cette information permet d'adapter et de
personnaliser l'offre. Selon Zineldin M. (2000), Cette personnalisation, ainsi
que l'efficacité des interactions et l'échange social qui en
résulte sont les éléments les plus importants du marketing
relationnel.
Le critère de confiance du service de BEL de la BICEC
est seulement de 44% d'après notre scoring relationnel. Cette
performance est relativement faible et est susceptible d'avoir une incidence
négative sur la fidélisation en ligne de la clientèle
bancaire. Or comme Reicheheld et Schefter (2000) le soulignent « Trust
rules the web ». Ainsi lorsque les clients font confiance à un
service bancaire en ligne, ils seront plus susceptibles d'y concentrer toutes
leurs transactions. D'après Lohse et al. (2000), les problèmes de
confidentialité et le manque de confiance en ligne sont parmi les
facteurs les plus importants qui conduisent les clients à abandonner les
transactions bancaires en ligne. La clé vitale pour retenir les clients
serait de maintenir leur confiance face à la BEL et cela passe par
l'interface du contact créé par le site web qui doit incorporer
des dimensions et des caractéristiques qui renforcent la confiance
envers le site comme la sécurité financière, la protection
des informations privées ou la confidentialité, ainsi que le
support virtuel.
La confiance à la BEL est significativement
affectée par les croyances et les valeurs partagées sur les
comportements, les objectifs et les politiques de fidélisation. Sur
Internet, cela passe en créant sur le site web un sens
d'intégrité, de bienveillance et de compétence de la part
de la banque. La BICEC doit considérer son site web comme un
médium de construction de la confiance et de fidélité
plutôt que juste un canal de livraison de l'information aux clients. Et
pour y arriver, les signaux que sont la labellisation et les témoignages
peuvent y contribuer. Même si nous positionnons la confiance comme une
caractéristique relationnelle d'un site marchand, il faut souligner que
certaines caractéristiques fonctionnelles contribuent directement
à la création de la confiance en ligne telles la qualité
et la quantité d'information ainsi que la sécurité. Ainsi
des conseillers financiers virtuels ou des assistants et des supports virtuels
sont nécessaires pour promouvoir la confiance en ligne et augmenter
l'engagement des clients envers la banque.
Par ailleurs il n'existe pas de communauté virtuelle
sur le site web de la BICEC. Même si nous estimons que ce n'est pas
capital comme détail, il faut noter que c'est tout de même
nécessaire. Une communauté virtuelle est décrite comme une
entité sociale en ligne qui englobe des clients existants et potentiels,
organisée et maintenue en ligne dans le but de faciliter
l'échange des opinions et des informations sur les produits et services
offerts. Une des caractéristiques clé des services en ligne, est
de pouvoir regrouper les visiteurs partageant la même expérience
et les même intérêts en leur fournissant un large
réseau assurant une forte crédibilité, en reproduisant et
en discutant à travers des forums de leurs expériences
accessibles aux clients potentiels. Les sites web efficaces peuvent et doivent
apporter une telle dimension relationnelle afin d'augmenter la valeur
perçue de l'interaction en ligne et par la suite la satisfaction face au
service en ligne proposé.
Le réseau de relations développées entre
les clients et la banque doit être vu comme un processus de
développement de la relation, non seulement d'une façon dyadique,
mais aussi à travers un réseau et une communauté de
relations et d'interactions. Car à travers le Web, les clients peuvent
facilement communiquer entre eux et partager leurs expériences et
apprentissages, et par la suite former une base de données qui les aide
à établir leur propre réseau de relations.
Dans cette logique, il est démontré que
l'habilité des clients à échanger de l'information et
à comparer les expériences en ligne avec d'autres clients peut
augmenter le niveau de fidélité. Une interaction avec une
communauté culturelle virtuelle améliorera la perception de la
relation bancaire en ligne. Le site web sera considéré dans ce
cas comme une famille d'échange avec d'autres membres qui partagent les
mêmes intérêts et valeurs, plus qu'un interface de
communication d'affaires.
Le constat précédemment fait sur le
critère de communauté virtuelle vaut également pour celui
relatif aux informations à valeur ajoutée. Or c'est un
élément fondamental de fidélisation des clients de la
BICEC en ligne. Un élément puissant qui assure le retour d'un
client sur un site web est l'offre d'information à valeur
ajoutée, une information dont le client a besoin avant de
procéder à la transaction. La valeur ajoutée de
l'information doit être pertinente, exacte, fiable, personnalisée
aux besoins du client. La valeur ajoutée de l'information n'assure pas
seulement le retour du client, mais offre aussi des opportunités au
service de BEL d'augmenter son taux d'utilisation par la clientèle.
La disponibilité constante de l'information sur le site
web a un effet positif sur la confiance et l'engagement que le client
développe dans sa relation avec la banque. Berthon et al. (1996)
décrivent que les sites web qui facilitent le flux rapide des
informations actualisées et des réponses seront visités
plus régulièrement et pour une longue période. Alors le
site web qui cherche à établir une confiance chez le client et
à l'amener sur le site pour plusieurs fois, doit fournir en premier lieu
toutes les informations nécessaires qui permettent de faciliter le
processus de décision transactionnel comme les spécifications des
services et d'autres.
D'un autre côté, avec un degré de
personnalisation du service « bicec.com » à
seulement 25%, la banque doit mettre en oeuvre des moyens précis.
Souvent mentionnée comme une caractéristique majeure d'une
relation efficace, la personnalisation permet une certaine forme
d'intimité avec le client. La personnalisation selon Srinivasan et
al.(2002) est opérationnellement définie comme
l'étendue selon laquelle le site web de la banque peut identifier le
client et par la suite lui offrir les produits, les services et
l'expérience transactionnelle qui répondent à ses
critères.
La personnalisation doit impliquer des systèmes de
recommandation, des courriels promotionnels, des pages du site web, des liens,
des assortiments des produits et services, ainsi que le design du portail. Par
conséquent, les clients seront capables de compléter leurs
transactions d'une façon plus efficace quand le site est
personnalisé. Alors le site web de l'entreprise doit fournir d'une
façon précise des choix limités pour chaque client, selon
son profil et ses besoins, ce qui pourra augmenter la possibilité de
visiter le site de nouveau. Avec l'analyse des données log de
navigation, les entreprises peuvent contribuer à une meilleure
compréhension du comportement des choix des internautes et par le fait
même à la personnalisation de leur site. Les clients sont
très sensibles à l'intimité et la confidentialité
de leurs informations en ligne.
En poursuivant l'appréciation des déterminants
du service de BEL de la BICEC, nous notons que l'évaluation du
critère « qualité de service » nous donne une
performance de seulement 25%. Et cela peut être considéré
comme une alarme au niveau de la banque. Rappelons que Zeithaml et al. (2002)
définissent la qualité de service en ligne comme la façon
dont un site web facilite l'efficacité et l'efficience des transactions
relatives aux services proposés. Dans cette définition, le
service inclut les aspects de service avant et après la transaction. La
qualité de service a été démontrée comme
ayant une influence sur la rétention des clients. Dans le domaine
bancaire, le lien est très direct. La qualité du service en ligne
conditionne la capacité de la BEL de pouvoir évaluer chaque
client et d'adapter l' offre de services à la valeur du client. Elle
passe par un suivi des plaintes et de feedback, par la qualité de la
prestation ou par la fiabilité de l'accomplissement de la tâche de
la banque en ligne.
Nous pensons que la qualité de service en ligne est un
conducteur des transactions répétées sur un site web. La
qualité d'une offre commerciale virtuelle est avant tout fonction de sa
capacité à s'adapter aux processus décisionnels des
consommateurs à qui elle est destinée. Sans surprise la
qualité du service est donc une variable explicative de la
fidélisation. Et la BICEC devrait capitaliser ce détail
fondamental au niveau de son service de BEL.
L'appréciation du degré de communication
intelligente est relativement apprécié au niveau de
« bicec.com ». La communication est au coeur de toute
relation. Par son partage de l'information, la collecte de feedback,
l'écoute et les réponses aux clients et aux autres partenaires,
elle devient de plus en plus importante avec les affaires électroniques.
Plus la banque virtuelle se base sur des relations interactives, plus cela
affecte positivement la rétention des clients en ligne (Duncan et
Moriarty, 1998). La banque peut convertir les visiteurs en clients en
s'assurant qu'il est facile pour eux d'établir un dialogue avec les
gestionnaires de clientèle par exemple et en mettant à jour
fréquemment le site web.
La différence entre une communication intelligente
à travers le site web et la publicité se situe dans la pertinence
des messages pour le client. Si quinze ou vingt courriels émanant d'une
banque captent l'intérêt du client, en s'adressant
réellement à ses besoins, il attendra probablement avec
intérêt le prochain message. Une communication intelligente doit
se baser sur un dialogue d'informations sur les besoins, les
intérêts et les préférences du client. Mais afin que
le site web de la banque gagne en crédibilité et retienne les
clients, la banque doit se baser sur la communication en ligne et off ligne. La
communication off ligne réfère à la communication avec le
client quand ce dernier n'est pas sur le site. L'objectif de cette
communication off ligne est d'amener le client sur le site web de la banque.
La banque doit donc surveiller et contrôler la
satisfaction des clients en ligne. Collecter et répondre aux feedback du
client sont des activités de communication critiques quand la banque
essaie de convertir un internaute en client fidèle, en
établissant une relation en ligne avec lui (Berthon et al., 1996).
L'utilisation du canal Internet par la banque améliore la qualité
de la communication et augmente la quantité de l'information
partagée entre les différentes parties prenantes. McKenna (1991)
va jusqu'à souligner que Internet améliore le soutien et le
support des techniques du marketing relationnel, de par son habilité
à maintenir une communication active, instantanée entre la banque
et le client par exemple.
D'autre part, notre étude révèle un
faible niveau d'interactivité sociale de
« bicec.com ». Cela est un frein à l'optimisation de
l'aspect relationnel en ligne entre la BICEC et ses clients.
Toute relation a une dimension sociale, sinon
émotionnelle. Cette caractéristique se doit d'être
incorporée dans le site de la banque. L'interaction sociale est un
déterminant important de la rétention des clients en
réduisant l'incertitude. Celle-ci se définit comme la
façon dont les utilisateurs d'un site bancaire peuvent ommuniquer avec
d'autres personnes sur le site, chercher de l'information et mener des
transactions sur le site web (Luciacono et al., 2000).
L'interactivité peut également passer par
l'envoi et l'échange de courriels ainsi que rendre accessible les
commentaires, tant positifs que négatifs des clients du site de la
banque. Il est évident que la nature même du support Internet
implique une certaine forme d'interactivité sociale.
L'Interactivité sociale d'un site web se concrétise par la
disponibilité et l'efficacité de l'échange d'information
en temps réel, du feedback du client, ainsi que de la nature dynamique
des supports en ligne.
Enfin, l'effet d'apprentissage du service de BEL de la BICEC
a été évalué à un taux de 20%. Ce seuil est
critique dans la mesure où il dévalorise à terme les
services proposés par la banque en ligne. L'objectif ultime est de
faciliter l'apprentissage du client internaute afin de le rendre moins
dépendant des conseillers lorsqu'il veut effectuer une transaction sur
le site web de la banque.
Rendre fidèle une clientèle sur la base de son
apprentissage peut offrir à la BEL un avantage concurrentiel à
long terme. La banque doit concevoir un parcours d'apprentissage efficace sur
son site, en contrôlant l'ordre dans lequel les consommateurs
expérimentent les caractéristiques d'un produit ou service en
ligne, en gérant le jeu des caractéristiques à essayer ou
la terminologie nécessaire liée au produit ou service. Pour
améliorer la qualité d'apprentissage, le site web doit en outre
s'efforcer d'assurer une certaine cohérence entre le nouveau vocabulaire
du site et le vocabulaire existant des clients, afin de réduire le
besoin de formation et par la suite réduire le temps dans le processus
d'apprentissage. La banque doit ainsi encourager l'investissement en capital
apprentissage sur son site afin de maintenir la fidélisation de ses
clients.
Section 2 Le
degré de participation de « bicec.com » à la
performance commerciale
L'analyse des résultats relatifs à
l'enquête sur la participation de la BEL à la performance
commerciale est également digne de beaucoup d'intérêt. Elle
est à même de déclencher chez les décideurs de la
banque un plus grand intérêt relatif à un véritable
déploiement stratégique du service de banque en ligne.
A. Mise en relief du comportement des
variables influencées
Le taux d'adoption de la BEL par la BICEC étant de
62% (avec la possibilité de mieux faire), nous avons ressortis les
variables influencées suivantes: la qualité de service, le
coût de traitement par client, les frais de transaction, les frais
d'administration de la banque, les frais de promotion des produits et services,
la conquête de nouveaux marchés, la part de marché de la
banque, la gamme de produits et services, et la force de la relation entre la
banque et le client. Une analyse statistique des caractéristiques des
variables mises en relief nous donne le tableau suivant :
|
Q.D.S
|
C.T.C
|
F.D.T
|
F.A.B
|
F.P.P.S
|
C.N.M
|
P.M.B
|
G.P.S
|
F.R.B.C
|
Mean
|
0,14
|
0,14
|
0,14
|
0,14
|
0,14
|
0,14
|
0,14
|
0,14
|
0,14
|
S.E.M.
|
0,04
|
0,05
|
0,07
|
0,06
|
0,04
|
0,04
|
0,05
|
0,06
|
0,03
|
S.D.
|
0,11
|
0,14
|
0,19
|
0,16
|
0,10
|
0,10
|
0,13
|
0,16
|
0,09
|
Variance
|
0,01
|
0,02
|
0,04
|
0,03
|
0,01
|
0,01
|
0,02
|
0,03
|
0,01
|
Coef. Var.
|
0,81
|
0,96
|
1,33
|
1,15
|
0,72
|
0,72
|
0,89
|
1,15
|
0,62
|
SS
|
0,08
|
0,11
|
0,22
|
0,16
|
0,06
|
0,06
|
0,09
|
0,16
|
0,05
|
|
|
|
Bartlett's Test for Homogeneity of Variance
|
|
Errors Estimates
|
Df
|
Test Statistic
|
P
|
|
SS(E)
|
0,99
|
8,00
|
6,01
|
N.S. (P>0.05)
|
0,65
|
|
Df(E)
|
54,00
|
|
|
Var(E)
|
0,02
|
|
SE(E)
|
0,14
|
Sur une population de cinquante individus travaillant à
la BICEC, tous les critères ont la même moyenne. Par ailleurs, le
critère « FDT » détient la plus forte
variance avec 0,04 et la plus forte dispersion avec un écart-type de
0,19. Par ailleurs, le test de Tukey présente dans les tableaux
ci-dessous toutes les comparaisons par paires :
|
Q.D.S
|
C.T.C
|
F.D.T
|
F.A.B
|
F.P.P.S
|
Q.D.S
|
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,02
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
C.T.C
|
1,00
|
|
0,02
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
F.D.T
|
1,00
|
1,00
|
|
-0,02
|
N.S. (P>0.05)
|
-0,02
|
N.S. (P>0.05)
|
F.A.B
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
F.P.P.S
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
|
C.N.M
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
P.M.B
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
G.P.S
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
F.R.B.C
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
|
C.N.M
|
P.M.B
|
G.P.S
|
F.R.B.C
|
Q.D.S
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
C.T.C
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
F.D.T
|
-0,02
|
N.S. (P>0.05)
|
-0,02
|
N.S. (P>0.05)
|
-0,02
|
N.S. (P>0.05)
|
-0,02
|
N.S. (P>0.05)
|
F.A.B
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
F.P.P.S
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
C.N.M
|
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
P.M.B
|
1,00
|
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
G.P.S
|
1,00
|
1,00
|
|
0,00
|
N.S. (P>0.05)
|
F.R.B.C
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
|
Il en découle que les éléments suivi de
N.S. ne sont significatif qu'à 5% ; contrairement aux
modalités homogènes suivantes : (F.R.B.C) (G.P.S) (P.M.B)
(C.N.M) (F.P.P.S) (F.A.B) (F.D.T) (C.T.C) (Q.D.S), les modalités (Q.D.S)
(C.T.C) (F.D.T) (F.A.B) (F.P.P.S) (C.N.M) (P.M.B) (G.P.S) (F.R.B.C)
diffèrent donc significativement. Cependant, en analysant les
coefficients de variation des variables, nous décelons un classement
d'homogénéité différent de celui du test de
Tukey : FRBC CNM FPPS QDS PMB CTC GPS FAB FDT.
Correlation Matrix
|
|
|
Q.D.S
|
C.T.C
|
F.D.T
|
F.A.B
|
F.P.P.S
|
C.N.M
|
P.M.B
|
G.P.S
|
F.R.B.C
|
Q.D.S
|
1,00
|
|
C.T.C
|
0,50
|
1,00
|
|
F.D.T
|
0,74
|
-0,18
|
1,00
|
|
F.A.B
|
0,63
|
-0,02
|
0,65
|
1,00
|
|
F.P.P.S
|
0,20
|
0,26
|
-0,02
|
-0,27
|
1,00
|
|
C.N.M
|
0,54
|
0,65
|
-0,02
|
0,22
|
0,09
|
1,00
|
|
P.M.B
|
0,54
|
0,53
|
0,04
|
0,57
|
0,29
|
0,71
|
1,00
|
|
G.P.S
|
0,56
|
0,96
|
-0,11
|
-0,07
|
0,30
|
0,79
|
0,51
|
1,00
|
|
F.R.B.C
|
0,77
|
0,65
|
0,39
|
0,35
|
-0,19
|
0,71
|
0,33
|
0,73
|
1,00
|
Nous remarquons une corrélation linéaire
négative (association négative) entre les coûts de
traitement par client et respectivement les frais de transaction et les frais
d'administration de la banque. Le même constat est fait entre les frais
de transaction et respectivement les frais de promotion des produits et
services, la conquête de nouveaux marchés et la gamme de produits
et services. il en est de même entre les frais d'administration de la
banque et respectivement les frais de promotion des produits et services et la
gamme des produits et services. un constat identique est fait entre les frais
de promotion des produits et services et la force de la relation entre la
banque et les clients.
Nous remarquons une association positive faible entre la
qualité de service et respectivement le coût de traitement par
client, les frais d'administration de la banque, les frais de promotion des
produits et services, la conquête de nouveaux marchés, la part de
marché bancaire et la gamme de produits et services. Le même
constat est fait entre le coût de traitement par client et respectivement
les frais de promotion des produits et services, la conquête de nouveaux
marchés, la part de marché bancaire et la force de la relation
entre la banque et le client. Il en est de même entre les frais de
transaction et respectivement les frais d'administration de la banque, la part
de marché bancaire et la force de la relation entre la banque et le
client. cela vaut également entre les frais d'administration de la
banque et respectivement la conquête de nouveaux marchés, la part
de marché bancaire et la force de la relation entre la banque et le
client. Le même constat est fait entre les frais de promotion des
produits et services et la conquête de nouveaux marchés, la part
de marché bancaire et la gamme de produits et services. Enfin nous
observons un type identique d'association entre la part de marché
bancaire et respectivement la gamme de produits et services et la force de la
relation entre la banque et le client.
Il est enfin constaté une association positive forte
entre la qualité de service et respectivement les frais de transaction
et la force de la relation entre la banque et le client. Le même constat
est fait entre le coût de traitement par client et la gamme de produits
et services. La conquête de nouveaux marchés est fortement
corrélée à la part de marché bancaire, à la
gamme de produits et services et à la force de la relation entre la
banque et le client. La gamme de produits et services est aussi fortement
associée à la force de la relation entre la banque et le
client.
B. Mise au clair des effets sur la
performance de la banque
Dans cette rubrique, nous avons cherché à faire
ressortir les bénéfices commerciaux que la banque recherche dans
l'adoption des services de banque en ligne. Les bénéfices retenus
touchent à des objets tels que la qualité des services, la
conquête des marchés, la gamme des services offerts, la relation
avec les clients, les frais de traitement par client, de transaction, de
promotion et d'administration.
Rappelons que sur le marché bancaire camerounais, le
concept de banque en ligne comme innovation se trouve dans sa phase de
croissance dans la mesure où la pénétration d'un tel
concept demeure moyenne. Dans le cadre de la BICEC, Il est perçu que
l'adoption de la BEL contribue à augmenter la valeur
ajoutée des services offerts à la clientèle. Les
bénéfices comme l'augmentation du libre service, la
délocalisation, le gain du temps, l'accès au service sont
considérés comme une amélioration de la qualité de
l'offre de services.
Les services de banque en ligne conduisent par ailleurs
à certaines réductions de coûts comme les coûts de
promotion et les coûts administratifs. Les promotions pour des nouveaux
produits bancaires coûtent moins cher à travers un médium
de communication électronique comme Internet car il permet à la
banque de réaliser des économies d'échelle substantielles,
en lui offrant la possibilité de communiquer des informations à
un coût très bas et à une communauté plus vaste.
Pour les frais administratifs, les services bancaires en ligne affectent le
processus de livraison de la prestation ; cela induit par
conséquent une relative baisse des frais d'exploitation ainsi que des
frais administratifs car la BEL permet un accroissement de la
productivité des employés grâce à des gains de
temps. Notons toutefois que cela est fonction du nombre d'utilisateurs et de
l'importance du transfert de tâches aux clients.
Des études ont montré que la virtualité
de la banque en ligne permet d'économiser jusqu'à 80% des
coûts de structure traditionnellement imputables aux agences. Cependant,
il faut prendre en considération le caractère relativement
nouveau de ce mode de distribution des services bancaires dans notre pays, les
conséquences encore mal connues de sa « réelle41(*) » capitalisation et
la confiance encore vacillante de la clientèle en ce nouveau
modèle d'affaire.
L'impact de la BEL sur l'accroissement de la part du
marché de la banque et la conquête de nouveaux marchés est
globalement significatif. Son influence sur l'accroissement de la gamme de
services offerts est surtout significatif si la banque est innovante et
dynamique dans son processus de création de la valeur ajoutée
tant pour le client que pour elle-même.
Comme nous l'avons déjà souligné,
l'adoption d'un modèle d'affaires en ligne fait partie des objectifs
stratégiques globaux de la banque. L'une des principales raisons est de
rehausser sa crédibilité auprès de ses clients actuels et
potentiels. Une autre raison est de montrer que la banque est innovatrice, suit
le développement technologique, vise l'augmentation de la satisfaction
des clients et recherche un avantage compétitif.
Cependant, il est nécessaire de préciser que la
pénétration des services bancaires en ligne a un impact plus
important sur l'amélioration de la relation avec les clients dans un
marché émergeant en phase de croissance. Cela se fait dans le
cadre d'une interaction plus rapide, de la personnalisation de la relation et
d'un échange plus prompt et efficace de l'information. La banque peut
encore se démarquer sur ce plan. De même, la qualité des
services et produits offerts par l'intermédiaire d'Internet est
améliorée et les coûts de promotion et administratifs ont
une tendance à la réduction.
Section 3 Lla
stratégie d'optimisation du modèle relationnel banque - clients
sur « bicec.com »
Des constats multiples ont été drainés
par les différentes études réalisées dans le cadre
de ce travail de recherche. Certains d'entre eux sont à apprécier
positivement et d'autres nécessitent de notre part des propositions
d'amélioration.
A. Evaluer régulièrement
le site web pour l'adapter aux changements d'usages
Nous convenons avec Robert REIX42(*) que de nombreuses
études ont montré l'intérêt évident qu'il y a
à intégrer les deux perspectives (utilisation d'une technologie
et action de consommation) pour mieux cerner les déterminants de
l'efficacité. « La conception d'un site Web bancaire se situe
à l'intersection des activités de marketing et de celles de
gestion de technologies de l'information » et elle reflète des
arbitrages relevant des deux types de perspectives.
Pour mieux situer les enjeux de l'évaluation et
prétendre améliorer ses méthodes, il nous semble
nécessaire de revenir sur les caractéristiques fondamentales de
l'objet à évaluer : le site Web bancaire. Pour nous, un site Web
doit être « un instrument d'interaction
médiatée, conçu pour traduire une stratégie
marketing, utilisé par un acteur motivé et intelligent dans son
processus transactionnel ». Le fait de retenir cette
définition nous conduit tout d'abord à placer la logique de
l'évaluation dans le cadre d'analyse de la stratégie ; elle nous
conduit ensuite à concentrer notre attention sur le processus
d'interaction que représente l'usage du site et donc d'adopter une
perspective interactionniste où sera mis en évidence le
rôle de l'acteur consommateur-utilisateur. Bien évidemment, les
deux aspects sont étroitement liés car « la valeur de
l'investissement en technologie de l'information se réalise quand le
système d'information est utilisé par ses utilisateurs
présumés d'une manière qui contribue aux objectifs
stratégiques et opérationnels de la firme ».
1. Situer l'évaluation du site
web dans le cadre stratégique
Le champ de la compétition économique a
évolué avec l'élargissement aux marchés
électroniques. Cet élargissement accroît la richesse en
information de l'environnement relationnel et transactionnel, abaisse les
coûts de recherche d'information pour les clients, introduit une
proximité spatiale entre les parties et modifie considérablement
des déterminants essentiels de la stratégie commerciale pour la
banque. La conception du site Web traduit des choix stratégiques : elle
représente une offre nouvelle ou l'adaptation d'une offre ancienne, elle
correspond à un positionnement dans une filière ou elle affiche
une politique de prix. La banque doit combler le fossé entre les
métriques relatives à son site et ses objectifs d'exploitation.
a. Une évaluation
nécessairement contingente
La définition d'une stratégie obéit
à de très nombreux déterminants : environnement
général (politique, social, technologique, etc.),
caractéristiques du produit (caractère tangible ou non, structure
de coût, etc.), caractéristiques des clients et de l'environnement
transactionnel (Entreprises ou particuliers, asymétrie d'information,
coût de recherche d'information, etc.), structure de l'industrie bancaire
(nombre et taille des compétiteurs, barrières à
l'entrée, etc.), compétences et ressources
maîtrisées par la banque ( contrôle des canaux de
distribution, maîtrise des technologies de l'information, etc.).
L'ensemble de ces déterminants doit être intégré
dans la construction des choix stratégiques puis décliné
dans une politique commerciale et traduit dans la conception du site web
bancaire.
b. Des implications
méthodologiques
Reconnaître le caractère contingent à la
stratégie de l'évaluation du site de la banque soulève
deux séries de questions : l'une relative à l'élaboration
des indicateurs de performance et l'autre relative à l'utilisation de
ces indicateurs. Pour ce qui concerne le premier point, l'examen des travaux
récents des chercheurs en systèmes d'information
révèle une attitude paradoxale. Alors que l'évolution de
la littérature a mis l'accent depuis plus de dix ans sur
l'intérêt de situer la gestion des technologies de l'information
dans le cadre de l'alignement stratégique, la majorité des
articles publiés concernant l'évaluation des sites Web ne se
situe pas dans cette perspective et retient des perspectives plus anciennes
comme les paradigmes de l'adoption ou de l'utilisateur.
Lorsque l'on s'interroge sur le non succès d'un site
Web bancaire, il est clair que différents facteurs imputables à
la banque peuvent être invoqués. La banque doit constamment
surveiller l'écart global entre ce qu'attend le client et ce qu'apporte
le site web bancaire. Cet écart global peut être
décomposé en plusieurs écarts composants traduisant :
- une différence entre les attentes du client et la
perception de ces attentes par les responsables de la stratégie au
niveau de la banque (écart d'analyse) ;
- une différence entre les perceptions des managers et
les spécifications du site (écart de
spécification) ;
- une différence entre ce qui est
spécifié par les managers et ce qui est construit lors de la
réalisation du site (écart de conception) ;
- une différence entre ce que le site propose
effectivement et ce qui a été communiqué aux utilisateurs
potentiels lors de la promotion du site (écart de communication).
2. Adopter une perspective
interactionniste
Le recours à Internet s'inscrit dans un processus
transactionnel caractérisé par plusieurs étapes
(reconnaissance d'un besoin, recherche d'information, évaluation
d'alternatives, choix et évaluation des résultats). Ce processus
exige des interactions entre la banque et ses clients, donc ici des
interactions homme-machine. Internet est un media interactif ; cette
propriété particulière se révèle
fondamentale pour l'approche du problème de l'évaluation.
Dans un contexte interactif, le client a une influence active
sur le processus d'information et sur la dynamique de l'interaction.
L'interactivité autorisée par l'outil Internet permet au client
de définir et de modeler lui-même l'offre la plus adaptée
à ses besoins, d'avoir une relation privilégiée avec la
marque, de modifier le contenu et la forme de l'environnement
médiatisé en temps réel. Dans un tel contexte, le
déroulement du processus d'interaction cristallise l'ensemble des
problèmes et l'interaction se révèle être
l'unité d'analyse la plus pertinente. En admettant explicitement le
rôle des acteurs, la perspective interactionniste conduit non seulement
à reconnaître que la technologie est un support de l'action des
individus, mais qu'elle en est aussi le produit et qu'il est nécessaire
de s'interroger sur les conditions et sur les conséquences
institutionnelles de cette interaction avec la technologie.
a. Caractériser le rôle des
acteurs
En évoquant ci-dessus la cohérence entre la
conception du site et les choix stratégiques de la banque, nous avons en
fait explicité les buts et les actions de l'offreur. Le souci
d'efficacité impose que les choix de la banque soient fondés sur
des hypothèses réalistes du comportement du client : ce dernier
doit être considéré comme un acteur
« motivé et intelligent ».
b. Caractériser le contexte
structurel de l'interaction
L'évaluation du site web bancaire doit intégrer
le contexte structurel de l'interaction. Ce contexte inclut :
- le portefeuille d'actions de substitution ou de
compléments disponibles pour le client qui traduit les effets de
domination possibles ; non seulement les clients utilisent les ressources de
plusieurs sites, mais ils combinent les ressources offertes par la transaction
en ligne et celles offertes par les canaux traditionnels. La technologie n'est
qu'un moyen et rarement une fin.
- L'histoire de l'interaction : l'interaction a des effets sur
la signification du média et sur la perception de ses capacités
futures. L'interactivité n'est pas réduite à une seule
interaction car elle n'est pas indépendante des interactions
précédentes. Le consommateur expert a sans doute un comportement
transactionnel distinct de celui du consommateur novice.
- Les propriétés structurelles du media
lui-même : les mesures classiques (nombre de clics, coût du clic,
temps passé sur le site, etc.) ne capturent pas l'interactivité.
Il semble utile de rechercher des dimensions significatives de
l'interactivité : vitesse d'interaction, caractère naturel et
intuitif de l'interaction, étendue de l'interaction,
malléabilité de la forme et du contenu de l'environnement
médiaté. Cependant, étant donné qu'un media
interactif est adopté puis adapté, ses propriétés
structurelles ne peuvent être considérées comme stables
dans le temps ni définies de manière générale.
B. Améliorer le site web de la banque et optimiser le
contenu des pages
La conception du site web est le premier élément
stratégique sur lequel la banque doit miser pour mettre en valeur le
modèle relationnel. Après l'évaluation du site web, cela
passe par une amélioration de celui-ci et une optimisation du contenu de
ses pages.
1. Perfectionner le site web
bancaire
Il est nécessaire que le site web bancaire soit rapide.
Personne ne niera qu'aujourd'hui les clients sont pressés. La banque
dispose d'environ 10 à 30 secondes pour attirer l'attention du prospect.
Pour réduire au minimum le temps de chargement des pages du site, il est
important d'utiliser des images de faible poids et de les optimiser au maximum.
Il n'est pas obligatoire d'employer des technologies trop lourdes (JavaScript,
Flash, Audio, Vidéo), mais la banque peut en faire usage si c'est
impératif pour la présentation du site web.
Par ailleurs, il est capital pour la banque de bien cibler son
marché, de l'analyser et de s'assurer que le site correspond aux besoins
des types de clients. Il est vital que le site reflète les valeurs des
clients potentiels. Si le site s'adresse à une clientèle
Entreprise, il doit être propre, clair et professionnel. La clé de
la réussite réside dans la connaissance des cibles et le site
doit correspondre à leurs attentes.
Ensuite, c'est important de déterminer un but au site
de la banque. Il faut donc s'assurer que le site est uniquement consacré
à vendre les services de la banque. Si la banque propose beaucoup de
produits, elle doit consacrer une page unique pour chacun d'eux au lieu de les
présenter tous sur une même page. Cela peut facilement être
mis en place grâce à l'utilisation de sous-domaines.
Aussi, il est nécessaire d'être crédible.
Même si le site bancaire est conçu de manière
professionnelle, la souscription aux services sera insignifiante si les
prospects ne croient pas en la notoriété de la banque. Cette
dernière doit devenir un acteur incontournable du segment de
marché sur lequel elle intervient. Les clients utilisent Internet pour
trouver de l'information financière. Le fait de fournir des
éléments clairs sur le sujet du site fait de la banque un expert
dans son domaine. Le fait de fournir également une
charte
de confidentialité rassure les clients internautes et accroît
la crédibilité bancaire. Il faut entre autres
systématiquement faire un lien vers cette charte sur chaque page
demandant des informations personnelles aux clients internautes. Il est, dans
le même ordre d'idées, important de fournir toutes les
informations qui permettent d'identifier la banque dans une page
mentions
légales par exemple.
A ce qui précède s'ajoute la
nécessité d'une navigation simple sur le site de la banque. La
banque doit rendre la navigation de son site fluide, facile et intuitive. Le
fait d'intégrer des dispositifs de recherche et de catalogue est porteur
d'intérêt car beaucoup de clients n'ont pas la patience de surfer
sur le site entier pour trouver l'information qu'ils souhaitent.
Il faut par ailleurs préserver la cohérence du
site web de la banque. Cette dernière doit s'assurer que son site est
cohérent dans son apparence, le ton qu'il dégage et son design.
Rien n'est plus dérangeant que d'avoir l'impression d'avoir
quitté un site sans s'en rendre compte. La charte graphique doit donc
rester cohérente tout au long du site. D'un autre côté, le
site web bancaire doit être suffisamment interactif et personnalisable.
Opter
pour les formulaires43(*)
qui permettent aux clients de poser toutes les questions qu'ils pourraient
avoir concernant un produit est une option louable. La personnalisation du
site par la banque est un autre élément qui peut permettre aux
clients internautes de se sentir considérés et ainsi augmenter
les transactions en ligne. La technologie de personnalisation fournit à
la banque les outils analytiques pour faciliter ses études marketing.
Cependant, le contenu reste la règle essentielle car un
bon contenu vend un service. La banque doit donc se demander si son site
délivre le message qu'elle souhaite adresser aux clients, si son site
web est contraignant et s'il mène au processus transactionnel en
ligne.
2. Mettre en valeur le contenu
des pages
Dans l'optique d'optimiser le contenu des pagres du site, il
faut noter tout d'abord que l'être humain est habitué à
lire sur papier depuis son plus jeune âge et par ce fait, la lecture
à l'écran se révèle plus pénible. Selon
l'étude de Jakob Nielsen (How Users Read on the Web, 1997), la
vitesse de lecture d'un texte à l'écran est 25% plus lente que le
même texte sur papier. La banque doit donc intégrer ce
paramètre lors de la conception des pages web afin de faciliter les
efforts des internautes qui ont déjà fait celui de venir sur son
site. Il serait donc bête de les perdre uniquement parce que leur lecture
et leur compréhension sont rendues difficiles par un manque de
lisibilité.
On parle de lisibilité web pour définir
l'ensemble des caractéristiques visant à faciliter et rendre plus
rapide la compréhension d'un texte par un internaute. Deux types de
lisibilité composent la lisibilité web : la lisibilité
visuelle (la perception du texte à l'écran) et la
lisibilité cognitive (représente l'effort intellectuel
exigé pour la lecture d'un contenu de page web). En considérant
et en agissant sur les éléments qui composent la
lisibilité web, la banque sera à même d'optimiser le
contenu de chaque page de son site.
L'une des premières étapes est
d'améliorer la vitesse de perception du texte. Il s'agit là de
favoriser les contrastes dits « positifs », c'est-à-dire
favoriser les différences de luminescence entre l'objet (texte ou image)
et l'ambiance (fond sur lequel se trouve l'objet) en optant pour la formule
texte sombre + fond clair. En effet, au-delà des considérations
physiologiques de l'être humain, le contraste positif s'avère
moins fatiguant pour la vision que le contraste négatif (texte clair sur
fond sombre). La banque évitera aussi
les
couleurs dites « complémentaires » qui seront
difficiles à différencier au fil de la lecture.
La lisibilité visuelle dépend également
des paramètres des caractères employés dans la page web.
En effet, si les caractères sont trop petits, la lisibilité est
diminuée. On préfèrera donc employer (selon la typographie
choisie) en moyenne une taille de 11-12 pixels (pour le contenu textuel et non
pour les titres ou sous-titres qui bien évidemment auront une taille
plus élevée). Le choix de la typographie est important car
certaines polices de caractères ont un espacement de lettres
différent. Il est donc judicieux de choisir une police dont les lettres
ont un espacement plus grand. Par exemple, la police « Verdana »
remplit mieux cette condition comparée à la police « Arial
». C'est la police de caractères la plus répandue sur le
Web.
Etant donné que plus des trois quarts
des internautes (79%) ne lisent pas le contenu d'une page web (ils la
parcourent ou la « scannent ») et seulement 16% lisent mot à
mot, il convient donc de mettre en exergue des informations importantes. Pour
cela, l'optimisation du contenu d'une page web doit s'inspirer du travail des
journalistes. Ce travail journalistique consiste à commencer un article
par les informations les plus importantes et à continuer avec les
informations de moindre importance. C'est la règle de la pyramide
inversée où on part du général pour aller vers le
détail, avec un chapeau (introduction) qui développe le titre et
un article qui développe le chapeau. Par conséquent, les
informations les plus importantes de la page doivent impérativement
être situées en haut de page. Afin de rendre le texte lisible
(pour les internautes comme pour les moteurs de recherche), on trouvera donc le
plus haut possible le titre général de l'information, puis une
introduction (le chapeau) et ensuite un découpage efficace de l'ensemble
de l'information : sous-titres et paragraphes toujours par ordre d'importance.
Pour encore améliorer la lisibilité, il est
nécessaire de mettre en exergue les informations capitales et les
mots-clés qui aident à la compréhension du texte. Il
existe des usages sur le Web que la plupart des internautes ont assimilé
et qu'il convient de capitaliser afin de ne pas perturber le lecteur : les
caractères en gras pour les informations capitales, l'italique pour les
citations et les termes soulignés ou les changements de couleur du texte
caractérisent principalement des liens
Il se peut que le contenu des pages du site web de la banque
soit un peu long. Par convention, le seuil pour lequel on détermine
qu'un texte est long équivaut au maximum à trois écrans en
hauteur. A partir de ce seuil, il est de bon ton de fournir un sommaire du
contenu de la page. De même, le site de la banque doit donner la
possibilité aux internautes d'accéder au format imprimable de ce
contenu. Imaginons qu'à 23h un client internaute trouve une information
sur les conditions d'ouverture d'un type de compte sur le site de la banque. Si
le texte est trop long, il y a un doute que malgré toute sa bonne
volonté, il lise entièrement la page web. En revanche, si le site
lui donne la possibilité de l'imprimer, il pourra lire cette information
le lendemain, à tête reposée et de manière beaucoup
plus efficace puisqu'elle sera sur un support papier. Si le contenu de la page
fait référence à d'autres ressources sur le même
thème (informations BEAC par exemple), il est nécessaire de
placer les liens de manière évidente: changement de couleur et/ou
texte souligné.
Il est important de rappeler qu'il faut écrire en
minuscule plutôt qu'en majuscules. En effet, il est prouvé que la
lecture de caractères en minuscules est plus facile que celle des
caractères en lettres capitales. En revanche, afin de mieux mettre en
exergue les titres et sous-titres des paragraphes, la banque peut opter pour
les majuscules, mais seulement si ces titres sont courts et tiennent sur deux
lignes maximum. Les titres et les sous-titres doivent contenir l'idée
générale du paragraphe, ainsi que des mots-clés. Il ne
faut surtout pas faire des paragraphes trop longs car il est important
d'aérez le contenu du site de la banque. Le développement d'une
seule idée par paragraphe et l'alternance des phrases longues avec des
phrases courtes permet de relancer l'attention du client internaute. Il faut
mettre les idées importantes en début de paragraphes pour ensuite
les développer.
Par ailleurs, il est utile de rédiger les textes de
manière grammaticalement simple afin de favoriser une lecture rapide.
Cependant, cette simplicité ne doit pas nuire à la qualité
textuelle. Il est nécessaire d'employer toujours la forme active car la
lecture des formes négatives et surtout interronégatives
défavorise la compréhension et réduit nettement la vitesse
de lecture. Il faut donc éviter les mots trop complexes et trop longs,
ainsi que les conjonctions (qui, que, etc.).
Le site de la banque doit surtout intégrer des visuels.
En effet, les chercheurs estiment que plus de 50% de la population adulte
assimile mieux une information illustrée. Il faut donc agrémenter
dans la mesure du possible les textes avec des tableaux, des images ou des
graphiques. En optimisant les pages du site web bancaire pour en
faciliter la lecture et la compréhension auprès des internautes,
la banque facilite du même coup le travail d'optimisation pour les
moteurs de recherche.
C. Améliorer la connaissance de
la clientèle en ligne et établir une crédibilité
autour du site web
Le contenu du site web de la banque doit être en aval et
en amont des objectifs de connaissance des habitudes de la clientèle.
C'est en intégrant, entres autres, des éléments
correspondant à ses besoins et visant sa satisfaction que le site web
bancaire construit sa crédibilité.
1. Bien connaître les
agissements du client en ligne
Si elle prend la peine de recueillir les informations à
sa portée, la banque sera en mesure de connaître la
réaction des visiteurs face aux contenus proposés ou de
savoir
quels bandeaux publicitaires sont les plus efficaces.
La première étape est l'étude de la
fréquentation du site web de la banque. Une des premières choses
à laquelle on songe, après avoir ouvert un site Web, concerne le
trafic généré par le site. Très souvent, les
banques ont recours à un compteur, placé sur la première
page du site. Le problème, c'est qu'en plus de ne pas forcément
être représentatif, il indique aux visiteurs que
l'entreprise ne dispose pas de moyens plus évolués pour
évaluer le trafic. De surcroît, si le nombre affiché est
peu élevé,
il
présente aux internautes l'impopularité du site. Or, le
réflexe du cyberconsommateur sera d'attendre que d'autres tentent
l'expérience avant lui. Un nombre très élevé, quant
à lui, pourrait paraître suspect. Cela dit, le compteur n'est pas
à proscrire complètement car on peut le considérer comme
un indicateur, bien qu'imprécis, de la circulation sur un site.
Cependant si la banque doit en utiliser un, il est important qu'elle le masque
afin d'être la seul à le voir (Markenet, décembre 1997).
Lorsque le site de la banque enregistrent tout ce qui s'y
passe, les responsables marketing ont l'opportunité de recueillir des
données qui décrivent de façon exacte le comportement des
consommateurs. En effet, chaque action effectuée entre
un navigateur et le serveur est enregistrée dans un fichier
spécifique ou log file. Ce fichier contient une mémoire
détaillée de tout ce qui se passe sur le site web de la banque.
Cependant, le nombre de hits (qui composent le log file) ne permet pas de
savoir combien de personnes ont visité le site ou combien de pages ont
été chargées. Il convient, grâce à des
technologies développées à cet effet, d'extraire d'un log
file les informations présentant une utilité pour les
responsables marketing.
Il est donc important de doter le site web de la banque de
fonctions statistiques qui permettront de mieux se renseigner sur les
allées et venues des clients en ligne. Par exemple, il est possible
d'obtenir la liste quotidienne des visites, le rapport des
activités transactionnelles, les statistiques par requête (par
page et par élément), les statistiques globales
(visites totales, moyenne de visites par jour), etc. L'étude de ces
statistiques permettra notamment de savoir qui visite le site, quelles sont les
pages les plus populaires, avec quels navigateurs optimiser les pages, quels
sont
les
moteurs de recherche les plus utiles pour la banque, quels bandeaux
publicitaires attirent le plus de visiteurs, etc. Ainsi est-il possible
d'obtenir le parcours effectué par chaque visiteur ; ce qui permet
de tirer des conclusions très importantes. Par exemple, savoir combien
de fois les visiteurs du site demandent certaines pages en particulier aidera
la banque à savoir ce qui les intéresse et donc à
déterminer les contenus susceptibles de présenter le plus
d'intérêt pour les clients potentiels. Elle pourra étoffer
certains contenus et en abandonner d'autres, en fonction de
l'intérêt suscité.
Bien que de nombreuses informations soient disponibles
à travers l'exploitation des log file, il est nécessaire de les
compléter avec les données relatives aux caractéristiques
mêmes des visiteurs. En d'autres termes, on sait combien ils sont et
combien de temps ils passent sur le site ; mais on ne connaît pas
leur âge, leur profession, etc. Pour obtenir davantage d'informations, il
est possible d'utiliser des cookies ou de demander au visiteur d'enregistrer
son profil personnel. Cela requiert toutefois beaucoup de prudence car les
prospects doivent accepter d'être
« épiés » et la demande d'informations
personnelles ne doit pas les faire fuir. Améliorer la connaissance du
client en ligne pose avant tout une question d'éthique.
La seconde étape est l'étude du niveau de
satisfaction. Le Web donne à la banque l'occasion de repenser le
processus du sondage. Celui-ci peut prendre toutes sortes de formes.
L'énorme avantage est que l'on peut sonder l'internaute sans l'ennuyer.
C'est un bon moyen d'évaluer, entre autres, le niveau
de satisfaction des consommateurs. Les commentaires reçus en ligne
aideront également la banque à améliorer l'offre et les
contenus proposés. Notons que la participation des clients, si elle
permet de progresser, indique dans le même temps leur
attachement au site de la banque. Le niveau d'interactivité
généré par le site est le reflet de
l'état de la relation.
La banque doit exploiter toutes les informations qu'elle est
en mesure de se procurer. Les ajustements qu'elle sera amenée à
effectuer devront notamment affirmer son positionnement. C'est pourquoi la
position définie, c'est-à-dire l'image que les clients potentiels
se font de la banque, doit être considérée. La banque doit
chercher à savoir comment elle est perçue par ses clients. Plus
précisément, elle doit évaluer l'écart entre la
définition de positionnement et la position définie. Cette
étude est importante car elle va influencer les résultats des
diverses stratégies qui à leur tour vont avoir un impact sur le
positionnement.
Les décisions prises par la banque devront logiquement
favoriser l'affirmation du positionnement. Mais si l'écart entre l'image
que la banque souhaite communiquer et la perception des clients est très
important, il est préférable d'essayer de tirer profit de cette
image plutôt que de chercher à réduire l'écart.
Notons que c'est justement l'un des rôles de la planification que de
minimiser cet écart en assurant la cohérence des
stratégies mises en oeuvre. Leur efficacité dépend ensuite
en grande partie de la stratégie de fine tuning (ajustement progressif).
Le caractère dynamique est une règle d'or sur Internet et
l'amélioration de la connaissance du client rend la banque capable de
procéder aux bons ajustements.
2. Etablir à tout prix la
crédibilité du site web
Il est nécessaire de faciliter la vérification
de la véracité de l'information fournie sur le site web bancaire.
Cela peut passer par la fourniture d'une preuve pour l'information qui est
présentée, surtout s'il est fait un lien vers cette preuve.
Même si les utilisateurs ne suivent pas les liens, vous leur aurez
prouvé qu'ils peuvent vous faire confiance. Ensuite, il faut
prouver aux utilisateurs de la BEL que la banque est de bonne
notoriété. Montrer que le site web est la façade d'une
entreprise sérieuse améliorera la
crédibilité de la banque. La manière la plus simple de le
prouver est de fournir une adresse postale aisément vérifiable.
D'autres caractéristiques peuvent aider dans ce sens (photos, etc.).
Il ne faut surtout pas que la banque manque de mettre en
évidence son expertise dans le contenu du site et les services
proposés. Il est important de prouver que derrière le site de la
banque, il y a des gens dignes de confiance. Dans le même ordre
d'idée, la facilitation du contact est à intégrer et une
manière simple de renforcer la crédibilité de la banque
est de proposer des informations de contact claires : numéro de
téléphone, adresse physique, email, etc.
La banque doit aussi s'assurer que son site a un design
professionnel ou au moins approprier à son activité. Des
études ont démontré que la plupart des internautes
évaluent rapidement un site web à la qualité visuelle du
design ; d'où le soin à accorder à son ergonomie, sa
typographie, ses images ou la navigation. Bien entendu, le design du site doit
être adapté à l'objet de la banque.
Par ailleurs, il faut optimiser les détails
d'utilisabilité et d'utilité du site web bancaire. Le site web
gagne en crédibilité en étant à la fois utile et
facile à utiliser. Beaucoup d'éditeurs de sites Internet oublient
les utilisateurs et ne font créer un site web que pour flatter leur
propre égo, en montrant des choses éblouissantes
réalisées avec des technologies comme Flash, mais trop souvent
futiles. La mise à jour du site de la banque doit être prise
également au sérieux car cela donne davantage de
crédibilité.
Si possible, la banque doit rationaliser les publicités
sur son site web. Si elle doit en avoir, elle doit les mettre en exergue de
manière à ne pas induire l'utilisateur en erreur. Elle gagnerait
à bannir les publicités en popups. Pour ce qui est du style
d'écriture sur le site, il doit être clair, direct et
sincère. Les fautes d'orthographe et grammaticales, ainsi que les liens
brisés sont néfastes pour la crédibilité. Il est
également important que le site web de la banque reste accessible
à tout moment ; il faut donc faire attention au choix de
l'hébergeur et aux effets de mises à jour.
D. Instaurer un climat de confiance en
ligne et favoriser l'exploration approfondie du site web
Lorsque la crédibilité du site web est
établie, le processus de confiance en ligne peut être
déclenchée et ce n'est que lorsqu'il est validé que
l'exploration approfondie du site web de la banque peut être
favorisée.
1. Développer le degré de
confiance du client en ligne
Il serait dommage que des consommateurs refusent des
transactions bancaires en ligne seulement parce qu'ils n'ont pas la sensation
d'être en sécurité. C'est pourquoi il est si important de
leur faire comprendre que tout se passera bien et qu'ils pourront toujours
trouver de l'aide de la part de la banque.
Cela passe d'abord par la transparence et la
qualité de l'accueil. Il est nécessaire de faire connaître
spontanément toutes les informations importantes et de s'assurer que le
client dispose de plusieurs outils de communication au cas où l'on ne
réponde pas à toutes ses interrogations. Si un internaute pose
une question par courrier électronique, il faut savoir qu'un message
électronique ne passe pas comme une lettre à la poste. En fait,
un message électronique doit être considéré comme un
appel téléphonique en deux temps. Aussi, il convient de
répondre au plus tard dans les 24 heures. La rapidité des
réponses reflète la qualité du service à la
clientèle. Le fait de répondre sans délai n'empêche
pas que l'on doive accorder à la rédaction du message autant
d'attention que s'il s'agissait d'un autre moyen de communication.
Répondre aux questions des clients en ligne exige des
efforts de la part de la banque, qui doit fournir la meilleure réponse
possible dans de brefs délais. Afin d'économiser du temps, il
convient d'anticiper les questions qui seront fréquemment posées
à travers une Foire Aux Questions. L'instauration d'une foire aux
questions permet de fournir aux internautes les réponses et les
solutions qu'ils recherchent au moment où ils en ont besoin. Il s'agit
donc d'une ressource très utile car les questions les plus
fréquentes et leurs réponses sont réunies et disponibles
par recherche électronique. A toute heure du jour ou de la nuit,
où que ce soit dans le monde, les clients et les prospects peuvent
trouver instantanément la solution à leur problème.
Le travail consiste à trouver les questions que les
visiteurs sont susceptibles de se poser, ainsi que les difficultés
qu'ils peuvent être emmenés à rencontrer. Ensuite, les
questions doivent être reformulées de telle sorte que les
visiteurs les trouveront avec leurs mots. Bien entendu, les réponses
doivent être claires, pertinentes et complètes. Dans le cas
où la question d'un client n'apparaît pas dans la liste, celui-ci
doit avoir la possibilité de la communiquer, par exemple par courrier
électronique. Les visiteurs doivent pouvoir obtenir rapidement une
réponse à une question spécifique. Cela permettra à
la banque de montrer qu'elle est réellement à l'écoute de
ses clients et qu'ils peuvent compter sur elle en cas de problème.
La banque doit changer la perception des internautes qui
jugent les transactions en ligne risquées. Cela ne consiste pas à
simplement affirmer que les transactions sont sécurisées. Il
convient de présenter les systèmes de protection utilisés
et, si l'internaute le demande, d'expliquer pourquoi avoir choisi ces
systèmes en particulier. Les renseignements d'ordre privé
suscitent également de vives inquiétudes. Il faut donc que la
banque explique à ses clients potentiels ce qu'elle compte faire des
informations recueillies et qu'elle s'engage à ne pas les communiquer,
sauf accord, à une tierce partie.
On peut encore citer beaucoup d'autres moyens de
rassurer les consommateurs.
Le recours aux témoignages des meilleurs clients en fait partie. Les
prospects feront davantage confiance à la banque s'ils savent que
d'autres personnes lui font confiance. Et s'il s'agit d'une institution ou
d'une personne qu'ils connaissent, ils feront encore plus confiance à la
banque.
Notons que le meilleur moyen de rassurer les consommateurs
reste l'image de marque. Mais avant de parvenir à bâtir celle-ci,
la banque devra notamment faire en sorte que le site tienne
toujours ses promesses et ne pas oublier de le faire savoir ; car avec
Vauvenargues, nous estimons que rien n'est si utile que la réputation et
rien ne donne la réputation si sûrement que le mérite.
Seulement sur Internet, les seuls mérites des services de la banque ne
suffiront vraisemblablement pas car il faut aussi s'attacher à
construire progressivement une véritable relation avec le client.
Après l'avoir attiré, intéressé puis
rassuré, il est important de lui donner envie de revenir
régulièrement et
de
mieux le connaître afin de déclencher l'intention de
transaction en ligne.
2. Emmener le client à
approfondir sa visite du site web
Il est très utile de favoriser l'exploration
approfondie du site web de la banque. Il est important que le client potentiel
visite les différentes parties du site web de la banque. Dans le cas
contraire, il pourrait passer à côté d'informations
importantes que la banque voulait lui communiquer et qui auraient pu
l'intéresser. Il est possible que la banque développe des
contenus très intéressants sur son site, mais si le prospect ne
les trouve pas ou s'il n'a pas le courage de les chercher, cela ne sert pas
à grand chose.
Le premier élément à optimiser ici est la
facilité de navigation.
Présenter
de belles images et des graphiques peut être très important
selon la finalité du site ; mais il importe avant tout de faciliter
la navigation. Il faut se mettre dans la peau de ses clients et se poser des
questions relatives à la facilité de circulation entre les pages.
La banque doit penser à ceux qui visitent son site pour la
première fois et les aider à s'y retrouver sans pour autant
oublier les internautes qui reviendront continuellement. Il convient, entre
autres, d'
offrir
à ces derniers des raccourcis vers les contenus qu'ils recherchent.
Selon Sterne en 1996, Il est important de bien réfléchir aux
moyens d'aider les clients à s'orienter sur le site car si les
internautes ont de la difficulté à trouver des informations
intéressantes ou s'ils se perdent dans le site, ils s'en
désintéresseront à terme.
Par ailleurs, il faut faire attention à la taille des
pages car les écrans des internautes sont souvent beaucoup plus petits
que ceux des concepteurs de site Web. Le site web bancaire doit offrir
une
sorte de carte électronique permettant aux visiteurs de toujours savoir
où ils se trouvent (plan de site) et présenter de nombreux
indices visuels tout en veillant à ne pas « noyer »
l'internaute.
La facilité de navigation passe aussi par la
clarté des options proposées et la vitesse des connexions.
L'aspect technique n'est sans doute pas le plus difficile à
résoudre ; il faut intégrer aussi que le fait de
réaliser un site techniquement au point, ce n'est pas ce qui donne au
client l'envie d'explorer le site : c'est plutôt ce qui permet de ne pas
couper cette envie. Il faut donc regarder du côté de la
qualité des contenus, mais aussi la manière dont ils sont
répartis dans le site bancaire.
Le second élément est la répartition et
la présentation de l'information sur le site web de la banque. Pour
inciter le prospect à explorer toutes les parties du site, il est
nécessaire que chaque page ait une finalité et présente un
intérêt pour le consommateur. Autrement dit, chaque page doit
inciter à aller plus loin. Pour ce faire, il est conseillé de
mettre une forte densité d'informations par page en gardant à
l'esprit que fournir instantanément toute l'information
désirée a pour effet de diminuer la valeur de l'information. De
plus, un écran étant beaucoup moins grand qu'une vitrine de
magasin, le prospect risque donc vite d'avoir l'impression d'une certaine
pauvreté de l'offre et la stratégie pour la banque peut consister
à proposer au client de chercher, grâce à un mot
clé, un modèle d'aspirateur parmi 350 références
plutôt que de montrer trois modèles à
l'écran44(*).
E. Intégrer des services à
valeur ajoutée au site web et mener avec souplesse la stratégie
tarifaire
Si le consommateur est conditionné par la banque
à explorer en profondeur le site web, cela dénote une certaine
capture en ligne et un réel intérêt du client. Il est
à ce moment important pour la banque de mettre en oeuvre le processus de
fidélisation en intégrant des services à valeur
ajoutée au site web, de même qu'une souplesse dans la
stratégie tarifaire.
1. Une nécessaire
intégration de services à valeur ajoutée
Selon Sterne en 1996, le
marketing
à valeur ajoutée permet de gagner l'attention du consommateur en
échangeant quelque chose de valeur contre une ressource inestimable et
non renouvelable : son temps. En plus de leur donner une raison
supplémentaire de venir sur le site de la banque, offrir des services
gratuits aux clients potentiels permet de leur montrer que l'on se soucie de
leurs besoins. Offrir de la valeur ajoutée est, en effet, un des moyens
les plus efficaces de montrer le dévouement de la banque envers le
consommateur. La banque lui fait comprendre que sa satisfaction est l'une de
ses priorités. Si elle réussit à proposer un service qui
incitera les consommateurs à revenir souvent sur le site, elle
crée ainsi des opportunités d'enrichir son rapport avec la
clientèle. Il est cependant essentiel que l'objet de l'offre
présente une réelle valeur car dans le cas contraire, ils
pourraient croire que l'on se moque d'eux. Par ailleurs, il est
recommandé d'offrir des services en rapport avec l'activité de
l'entreprise, sous peine de ne pas attirer sur le site la clientèle
cible.
Les services proposés gratuitement peuvent concourir
à rendre le site agréable ou utile. Quelle que soit l'option
retenue, il faut garder à l'esprit que ce qui est divertissant ou utile
pour certaines catégories de personnes ne l'est pas pour d'autres.
Certains sites proposent des jeux et des essais gratuits. D'autres misent sur
l'information ou des conseils pratiques pour attirer les visiteurs. On peut
tout imaginer pourvu que l'objectif soit atteint. Il est même
envisageable d'annoncer un concours, surtout s'il permet de faire participer
activement les clients, de les mettre en valeur et de mieux les
connaître. L'essentiel est de parvenir à faire en
sorte que les visiteurs s'attachent au site. Il faudra également les
inciter à contribuer à rendre le site très interactif,
afin de fournir encore plus de valeur ajoutée. Cela nécessite de
faire participer les visiteurs et de les impliquer. D'une façon
générale, la qualité des contenus aura des
répercussions sur le degré d'interactivité engendré
par le site.
La banque a tout intérêt à faire
participer le visiteur. Par exemple, il est possible, voire conseillé,
de laisser les clients créer les contenus d'une partie
déterminée du site. Ce faisant, ils offrent de nouveaux contenus
à l'ensemble des internautes et ils reviendront probablement voir
comment cette partie du site évolue. La question est de savoir comment
inciter les visiteurs à participer. Ceux-ci doivent être
récompensés. Or, la reconnaissance constitue une
récompense précieuse et économique. Le client peut
éprouver beaucoup de satisfaction lorsqu'il crée du contenu parce
qu'il a l'occasion de montrer sa compétence dans un domaine
déterminé. Ceux qui auront créé les meilleurs
contenus apprécieront de voir leur nom mis en valeur. Quoi qu'il en
soit, il est utile de les encourager d'une manière ou d'une autre
(réduction de taux, etc.).
Par ailleurs, le fait de cibler très
précisément les contenus favorise la participation dans le site
dans la mesure où la clientèle cible connaît bien le sujet
traité et se sentira concernée. De nombreux clients ne
résisteront probablement pas à la tentation de partager (et
d'étaler) leurs connaissances renouvelant automatiquement une partie du
contenu. Cependant, il est important de ne pas laisser le site croître
démesurément. Il doit être taillé dans un seul bloc
et toutes les pages qui le composent doivent former un tout cohérent.
Un visiteur qui participe manifeste son intérêt
pour le site. Il s'agit désormais de son site et il doit pouvoir
exprimer librement ses opinions, grâce aux moyens de communication que
lui propose le site. Cela s'inscrit dans la volonté de tisser une
véritable relation avec chaque prospect, c'est-à-dire stimuler
une communication bidirectionnelle relativement équilibrée.
Une autre chose essentielle est le développement
d'une communication interactive sur le site de la banque. Internet met à
disposition de formidables outils de communication comme le courrier
électronique, les systèmes de bavardage ou les groupes de
discussion. Tous ne présentent pas la même finalité pour la
banque. Certains seront particulièrement utiles pour promouvoir l'image
ou étudier le marché. D'autres permettent au client
d'échanger des informations sur le site même de l'entreprise. Cela
est notamment possible grâce au courrier électronique et au forum
de discussions.
Mais certains considèrent hâtivement que
présenter une boîte aux lettres électroniques rendra le
site plus interactif. Or, on ne peut réellement parler de site
interactif que si les clients adressent effectivement des messages. Dans le
même ordre d'idée, présenter un forum de discussions
n'assure pas davantage d'interactivité. Et ce n'est pas une
décision à prendre à la légère. Car s'il est
vide, ce qui est très souvent le cas, il donnera une très
mauvaise impression. D'ailleurs, il conviendrait sans doute de n'offrir un
forum de discussions qu'après avoir réussi à
acquérir un premier groupe de « fidèles »
capable d' « alimenter » le forum.
Ce n'est pas parce que les clients ont la possibilité
d'interagir avec le personnel de la banque qu'ils le feront. Il faut donc les
inciter à le faire, ce qui constitue l'un des rôles de la
stratégie de fidélisation. En attendant, on peut remarquer qu'un
bon moyen d'augmenter l'intérêt de poser des questions consiste
à se positionner en expert d'un domaine précis. Ainsi, les
clients savent qu'en posant une question à la banque, celle-ci pourra
leur fournir un avis éclairé. Il aura donc tort de s'en
priver.
2. L'importance d'une
« souplesse » tarifaire
Il est judicieux pour la banque d'élaborer avec
souplesse la stratégie de prix. Selon Christophe Da Silva45(*),
toutes
les règles du marketing peuvent s'adapter au Web. Il n'y a donc
aucune raison pour que les techniques de stratégie de prix classiques du
marketing ne puissent pas s'y adapter également.
La première chose consiste à attaquer la
concurrence. Cette technique de dissuasion de la concurrence relative à
la commercialisation du même service en ligne est une politique
d'intimidation qui consiste à mettre sur le marché un service de
grande diffusion à un prix bas. Il en résulte deux options :
la concurrence est obligée de s'aligner sur ce prix ou elle doit
renoncer à ce service ou à ce marché. En
général, seules les banques suffisamment puissantes peuvent se
permettre d'appliquer cette stratégie pour supporter le coût d'une
telle opération pendant tout le temps nécessaire pour s'implanter
sur ce marché.
La seconde chose consiste à riposter à
l'offensive d'une banque concurrente cherchant à son tour à
conquérir un marché par une politique de bas prix ou au contraire
une politique de prix très élevé pour un service VIP.
Cette stratégie a deux conséquences : la banque est en
position moins favorable qu'en stratégie d'attaque car
elle n'a plus l'initiative ou elle doit adapter sa stratégie
à celle de ses concurrents.
La troisième chose consiste à
pénétrer le marché par la base. Il s'agit de fixer un prix
suffisamment bas pour toucher la clientèle le plus largement possible,
avec des produits de grande consommation pour lesquels la concurrence est
importante et susceptible de s'adapter facilement aux variations du
marché. Cette stratégie conduit à une stratégie de
volume46(*) et seule une
entreprise solide et confirmée peut adopter cette stratégie car
l'opération, dissuasive au début, peut devenir incitative en cas
de succès.
Evidemment, quelque soit la technique mise en oeuvre, la
détermination des prix des services bancaires dépend de la
connaissance des contraintes relatives à la
législation, à la capacité de production, aux prix du
marché, à la conjoncture économique, au coût du
service, au type de marché, au type de concurrence, à la phase
dans laquelle se trouve le produit, à la demande et aux facteurs
psychologiques.
F. Faire prospérer le service de
BEL et rationaliser la fidélisation du consommateur
A ce stade, le client est déjà capturé et
fidélisé en ligne. Cependant, cela est loin de suffire car les
processus de capture et de fidélisation forment une sorte de boucle qui,
si elle est coupée, invalide les efforts de rétention et de
rentabilisation de la clientèle déjà
déployés par la banque. C'est la raison pour laquelle la banque
doit faire prospérer son service de BEL et rationnaliser son
système de fidélisation du consommateur.
1. Une réelle exigence de faire
prospérer les services en ligne
Le succès d'une banque n'est plus seulement lié
au fait d'avoir la meilleure technologie, d'être plus futé ou
même de fournir le meilleur service à une clientèle. Plus
que jamais, le succès est maintenant mesuré en
termes de vitesse. Aujourd'hui, le client bancaire veut tout tout de suite et
désire la perfection et un service impeccable.
La stratégie de lancement des services en ligne par la
banque doit être réactive. C'est un nouveau
phénomène appelé « le temps
d'Internet ». Aujourd'hui, nous vivons dans un monde du type 24h/24
et 7j/7. Si sur le canal Internet, la banque n'applique pas ce système,
alors la performance de la BEL s'en ressentira. Le temps d'Internet signifie
non seulement de faire des affaires rapidement, mais de les faire lorsque le
client veut les faire et tant qu'il veut les faire. C'est ce que chaque banque
doit être capable de faire avec la BEL. Le résultat final est un
business en fonctionnement constant.
Par ailleurs, l'image de marque de la banque sur Internet est
capitale. Pour que la BEL réussisse, la banque doit non seulement
capturer une part de marché de ses concurrents, mais aussi travailler
à améliorer les rapports avec les clients. Améliorer
l'image de marque de la banque en ligne nécessite de découvrir le
moyen de se différencier des concurrents. La
communication prend alors une place prépondérante.
Il est important de capitaliser la puissance du feedback
(enquête de satisfaction) demandé aux clients de la banque. Ces
demandes peuvent être faites par Emails, appels
téléphoniques, formulaires de contact en ligne, études de
cas ou par courriers postaux.
2. Une évidente
finalité de « fidélisation à terme »
du client en ligne
La banque doit toujours intégrer la fidélisation
à terme du consommateur. Dans le contexte concurrentiel actuel, les
banques songent davantage à défendre leur portefeuille de
clientèle plutôt qu'à conquérir de nouveaux clients.
Etant donné que fidéliser un client coûte jusqu'à
dix fois moins cher que d'en acquérir un, l'investissement dans un
programme de fidélisation semble judicieux. On estime par ailleurs que
1% de taux de fidélisation gagné génère une
augmentation de 7 à 20% de la rentabilité47(*).
Si l'on veut fidéliser un client, il faut faire le
maximum pour le satisfaire. Mais lorsqu'un client achète un produit ou
un service, il espère forcément être satisfait. C'est le
minimum que la banque puisse faire. Il est rare que les prestations soient
supérieures aux attentes ; mais lorsque cela se produit, la banque
peut bénéficier d'une publicité gratuite et très
efficace. Il s'agit peut-être d'un raisonnement simpliste, mais l'optique
est d'essayer de surprendre agréablement le client.
L'ennemie de la fidélisation est l'indifférence.
Un client normalement satisfait n'a pas de raison particulière de
s'adresser à une banque concurrente, mais il n'a pas non plus de raison
de s'obstiner à rester fidèle. La seule raison qui pourrait
l'inciter à fréquenter la même banque réside dans la
peur de ne pas être satisfait. Cependant, une offre concurrente
rassurante ou très innovante pourrait le convaincre à prendre ce
risque. Et c'est justement une des raisons pour lesquelles les banques doivent
fidéliser leurs clients satisfaits.
Fidéliser, c'est traiter tous ses clients
différemment. C'est leur accorder de l'importance et les
récompenser autant que possible. La fidélisation de la
clientèle repose sur un travail d'identification, de reconnaissance et
de remerciement des clients. La base de données informatique est donc le
moyen indispensable à toute politique de fidélisation. Une base
de données est nécessaire dans la mesure où
l'efficacité de la politique de fidélisation
repose sur la personnalisation et la programmation des contacts. Cela implique
d'organiser
la connaissance de la clientèle. Les critères de
fidélisation déterminés par la banque doivent être
intégrés dans la base de données ainsi que l'historique de
la relation que chaque client entretient avec la banque. Giulio Cesare Pacenti
conseille de construire une base de données clientèle en deux
temps : une première phase de mise en relief des informations sur les
clients les plus rentables et ceux qui présentent le plus grand
potentiel, et une seconde phase relative à la mise à jour des
informations sur les clients de la première phase et à
l'enregistrement progressif d'autres clients.
Il convient également de mesurer la satisfaction de la
clientèle, ce que font seulement 60% des banques48(*). Les enquêtes de
satisfaction ne doivent pas être considérées comme une
sorte de gadget. La banque doit éviter d'avoir des systèmes
d'évaluation trop vagues et ne doit pas élaborer de
questionnaires si elle n'est pas certaine de pouvoir interpréter les
réponses correctement. Le seul moyen de donner l'impression au client
que l'on fait de sa situation un cas spécifique, c'est de personnaliser
le rapport. Il est bon de rappeler qu'Internet constitue un outil formidable
dans ce domaine. Cela implique de connaître et de reconnaître le
client.
En synthèse, la fidélisation de la
clientèle ne s'improvise pas. Il est nécessaire de
détailler le programme de fidélisation, ne serait-ce que pour
savoir comment seront exploitées les informations recueillies. Un
programme de fidélisation qui a porté ses fruits ne doit pas
empêcher la banque de rester très vigilante car elle devra sans
cesse évoluer. Et ce d'autant plus rapidement qu'elle est
concernée par le commerce électronique.
CONCLUSION PARTIELLE
Il ressort de cette étude empirique que les trois
hypothèses de travail préalablement présentées ont
été affirmées. Les indicateurs constituant celles-ci ont
tous un lien positif avec la valorisation du modèle relationnel
banque-clients sur Internet. Il est nécessaire pour la banque d'affiner
la conception de sa vitrine commerciale sur Internet. L'optimisation de cette
dernière influence positivement le taux d'utilisation de la partie web
banking. Mais seulement, il n'y a qu'un réel déploiement web
marketing qui soit à même de conditionner le succès d'un
tel modèle d'affaires en ligne. Cela n'exclut pas cependant l'attention
particulière à accorder à la dimension relationnelle,
creuset de la fidélisation en ligne du client-internaute.
Même si peu d'études ont mis en relief les
impacts réels du degré d'adoption des canaux électroniques
sur la performance de la banque, nous avons dans le cadre de notre recherche,
analysé ces impacts en insistant sur la dimension commerciale de la
performance. Il est clair que d'un point de vue conceptuel, cette
dernière est plus large dans la mesure où elle englobe d'autres
dimensions importantes (opérationnelles, stratégiques et
financières). Par conséquent, une première limite a trait
au nombre de variables utilisées afin d'en mesurer les dimensions.
Aussi, pour ce qui est de la dimension commerciale, les mesures retenues
auraient pu être élargies à d'autres critères
d'évaluation de la performance (la notoriété, l'image et
la fidélité, etc.).
Somme toute, la BICEC doit nécessairement mettre
à jour les informations (Contacts téléphoniques par
exemple) présentes sur son site web et s'assurer que les clients
téléchargeant des données (formats QIF, CSV et BC) dans la
partie web banking du site disposent des logiciels adéquats (Microsoft
Money, Excel, Grisbi, GnuCash, ETEBAC 3 ou EasyBank2000) pour les lire. Il
s'avère aussi nécessaire d'évaluer
régulièrement le site web pour l'adapter aux changements
d'usages, de l'améliorer et d'en optimiser le contenu des pages. Il
faudrait également améliorer la connaissance de la
clientèle en ligne dans la visée d'établir une
crédibilité autour du site web, d'instaurer un climat de
confiance en ligne et de favoriser une exploitation approfondie du site. Enfin,
l'intégration au site web de services à valeur ajoutée et
la souplesse dans la stratégie tarifaire peuvent être d'un apport
important dans la rentabilisation du canal Internet.
CONCLUSION GENERALE
En accord avec CHATAIGNIER E. (2000), les canaux de banque
à distance ou électronique sont des enjeux de cohérence
globale car ils se multiplient et le client peut en utiliser n'importe quel. Il
faut donc tous les intégrer dans l'organisation et cette dernière
ne peut être qualifiée d'efficiente que si elle est à
mesure de gérer toutes les interactions entre ces canaux. La
révolution technologique en matière d'information et de
communication a entraîné l'apparition de la banque par Internet et
a poussé certaines banques camerounaises à la multi canalisation
de la distribution de leurs services. Cependant, beaucoup d'individus estiment
que le principal inconvénient de cette « banque sans
guichet » est le manque de contact humain ; et dans notre
« société », le
« relationnel » a une importance particulière. C'est
pourquoi tous les éléments permettant de rassurer le client
tiennent un rôle majeur dans la « nouvelle » relation
bancaire qui prend naissance.
Notre recherche eu pour fil d'Ariane la préoccupation
de savoir comment est ce que le modèle relationnel entre la banque et le
client sur le canal Internet peut être un facteur de capture et de
fidélisation de la clientèle, et donc de performance. Pour
aborder cette problématique, nous élaborâmes trois
hypothèses :
(1) La première disposa qu'en intégrant et
en optimisant les déterminants fonctionnels du site web de la banque,
l'approche relationnelle qui en découle sera un facteur de capture et de
fidélisation de la clientèle.
(2) La seconde exposa qu'en intégrant des
déterminants relationnels au site web de la banque, le sentiment de
confiance et d'assurance de la clientèle en ligne ira croissant et
l'approche relationnelle aura un effet positif sur les stratégies de
capture et de fidélisation.
(3) La dernière hypothèse affirma que
lorsque des déterminants fonctionnels et relationnels sont
intégrés et optimisés dans la plate-forme Internet de la
banque, le service de banque en ligne influence positivement la performance
commerciale de la banque.
Nous avons par la suite structuré notre travail de
recherche en deux parties de deux chapitres chacune. La première partie
mit en exergue les fondements théoriques sur la relation banque -
clients comme entité enrichie par les services bancaires sur Internet.
Le premier chapitre présenta le principe de vases communicants qui
régit la stratégie bancaire et les besoins de la
clientèle. Il y a été présenté les enjeux de
la relation de clientèle dans le milieu bancaire, les différents
aspects comportementaux du client qui oscillent entre satisfaction et
fidélisation, et la sécurisation des opérations bancaires
sur Internet qui demeure une réelle inquiétude de la
clientèle en ligne. Dans le même ordre d'idée, le second
chapitre porta sur la banque en ligne comme stratégie de réponse
aux besoins de la clientèle et valorisation technologique au
bénéfice de la performance. Il y a été
soulevé le « mariage stratégique » entre les
services bancaires et les services web ; ensuite, il y a été
exposé les clés de succès et les obstacles à
l'adoption de la banque en ligne et enfin la question de l'impact des services
de banque en ligne sur la performance organisationnelle bancaire y a
été traitée.
La seconde partie de ce mémoire concerna la banque en
ligne et ses implications à la Banque International du Cameroun pour
l'Epargne et le Crédit (BICEC). Le premier chapitre de cette partie a
donné un aperçu des déterminants fonctionnels et
relationnels du service de banque par Internet de la BICEC :
www.bicec.com. La banque faisant l'objet de
notre recherche y a préalablement été
présentée, ensuite les caractéristiques fonctionnelles et
relationnelles de son service de banque en ligne y furent
étudiées. Le second chapitre concerna l'analyse des
données recueillies par l'intermédiaire des enquêtes
menées, leur interprétation et la formulation de quelques
recommandations. Les éléments de scoring mis en place y ont
été analysés, de même que le degré de
participation du service de banque en ligne de la BICEC à la
performance ; la question de la stratégie d'optimisation du
modèle relationnel en ligne entre la BICEC et ses clients y a
également été traitée. Tout au long de cette phase,
des appréciations et des suggestions ont été mises en
relief.
Au terme de cette recherche sur le paradigme de la relation
banque - clients dans les services bancaires sur Internet, nous notons que la
banque par Internet gagne du terrain au Cameroun. De plus en plus, les
établissements bancaires se dotent de sites Web où les clients
peuvent non seulement s'informer sur le solde de leurs comptes et les taux
d'intérêt et de change, mais aussi effectuer diverses
opérations. Vu le contexte socioéconomique, ces
établissements combinent les services de banque en ligne avec les
agences traditionnelles. Il faut cependant noter que le recours aux
technologies fait de la sécurité et de la disponibilité du
système d'information bancaire le principal risque opérationnel
de la banque en ligne. La sécurité peut être menacée
de l'intérieur ou de l'extérieur dudit système; les
autorités de la banque doivent alors veiller à garantir la
confidentialité et l'intégrité du système et des
données. Dans la planification des besoins pour faire face à
l'accroissement du volume des opérations et aux innovations
technologiques, la banque doit tenir compte de l'impact budgétaire des
nouveaux investissements, de la capacité à recruter des experts
et de la dépendance envers des prestataires de services externes (Delta
Informatique par exemple en ce qui concerne la BICEC). Il est utile
d'intégrer le fait que les atteintes à la sécurité
et l'indisponibilité du système d'information bancaire peuvent
nuire à la réputation de la banque car plus elle s'appuie sur des
circuits de distribution électroniques, plus le risque de
réputation est élevé.
Notre passage à la BICEC nous a permis de comprendre
(et de recommander) que le modèle relationnel développé en
ligne par la banque avec le client n'a de valeur ajoutée que s'il est
conditionné par la performance du site web
(http://www.bicec.com), la performance de la
partie web banking (
https://www.bicec.com/bank/index.htm),
la performance webmarketing et des déterminants relationnels. Les
hypothèses élaborées se sont révélées
toutes fondées. Nous pouvons dire que ce n'est que lorsqu'il
intègre toutes les conditions précédemment citées
que le paradigme de la relation banque - clients dans les services bancaires
sur Internet peut être un facteur de capture et de fidélisation de
la clientèle, et donc de performance. En d'autres termes, ce n'est que
lorsque le service bancaire en ligne intègre judicieusement les
déterminants fonctionnels et relationnels qu'il participe positivement
à l'efficience organisationnelle et humaine, à
l'élargissement de la gamme des services, à l'amélioration
de la qualité des services, à la réduction des
coûts, à la conquête de nouveaux marchés et au
renforcement de la relation avec les clients.
D'un autre côté, l'étude sur la
performance fut effectuée dans un micro-contexte qui est celui de la
BICEC et qui ignore l'influence d'autres variables de type « macro »
reliées à des dimensions économiques, politiques,
légales ou culturelles. L'analyse des coûts de
télécommunication, du taux d'informatisation des agents
économiques, des législations et des réglementations des
affaires électroniques existantes dans le pays et du niveau de
développement des infrastructures technologiques comporte quelques
facteurs dont un intérêt particulier nous aurait beaucoup appris.
Toutefois, l'interrogation portant sur la performance de la banque en ligne
aurait pu être abordée, non pas du coté de l'offre (c'est
à dire la BICEC), mais du coté des utilisateurs de cette
technologie (c'est-à-dire les clients). On aurait pu alors
« profondément » évaluer les perceptions, les
intérêts et les opinions des consommateurs face à la banque
en ligne, en prenant en considération les différentes phases du
processus individuel d'adoption de ce modèle d'affaires.
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http://
www.arraydev.com/ commerce/jibc
http://www.bibliotheque.refer.org
http://www.bicec.com
http://www.fbf.fr
http://www.google.fr
ANNEXES
ANNEXE 1 (hiérarchisation des informations sur le
client détenues par la banque )
La banque détient sur chacun de ses clients, par
nécessité légale ou technique, de nombreuses informations.
Ces informations sont couvertes par le secret bancaire.
La banque enregistre d'abord des informations d'identification
(nom, prénom, date de naissance, adresse, numéro de
téléphone, etc.) indispensables pour nous distinguer des autres
clients, pour pouvoir communiquer avec nous et nous faire des propositions
commerciales adaptées. Elle mémorise également, s'il y a
lieu, des informations qui lui permettent d'évaluer son risque en cas de
crédit. Elle peut aussi recueillir des informations en provenance de
fichiers extérieurs.
Elle conserve d'autre part des informations techniques
correspondant aux produits et services que nous souscrivons (par exemple, le
montant, l'échéance, le versement mensuel, etc.). Ces
données permettent aux programmes informatiques d'effectuer les calculs
avec les paramètres qui nous concernent personnellement.
La banque archive également des données
historiques concernant toutes les opérations effectuées sur nos
différents comptes. Ce sont ces informations qui permettent par exemple
d'éditer des relevés de compte ou de faire des recherches en cas
de besoin.
Enfin, elle garde souvent en mémoire des informations
factuelles d'ordre commercial comme, par exemple, le résumé de
nos entretiens avec notre chargé de compte. Celui-ci peut ainsi s'y
référer lors du prochain contact. En revanche, en dehors de
quelques exceptions prévues par la loi, la banque ne peut pas conserver
d'informations ayant trait à nos origines raciales, ethniques, à
nos opinions politiques, philosophiques ou religieuses, à notre
appartenance syndicale ou encore à notre santé ou à notre
vie sexuelle.
Notre banque étant tenue au secret bancaire, elle ne
communiquera pas à un tiers des informations personnelles nous
concernant, sauf dans les cas particuliers prévus par la loi (une
réquisition judiciaire par exemple).
ANNEXE 2 (glossaire)
Adresse IP : Pour faciliter et permettre
l'arrivée à bon port de l'information, les adresses des
ordinateurs et serveurs connectés à Internet respectent une forme
codifiée. Ce sont les adresses IP (de l'anglais Internet
Protocol). Elles sont constituées de nombres séparés
par des points. L'adresse de Yahoo! France, par exemple, est
195.67.49.44. Mais comme les êtres
humains ont une mémoire des chiffres moins fiable que les ordinateurs,
on a imaginé un équivalent textuel de chacune de ces adresses.
Ainsi,
http://195.67.49.44/, entre autres, est
né. L'adresse réelle est l'adresse chiffrée et
l'équivalent textuel, plus compréhensible et facile à
retenir, est appelé nom de
domaine.
Adresse : L'adresse est l'identifiant
dont a besoin pour se rendre sur une page d'un site Web ou pour envoyer un
courrier électronique. Les adresses de sites sont aussi appelées
URL. Quant
aux adresses de courrier électronique, elles se présentent sous
la forme nom@serveur.fr et sont uniques.
Attitude envers le risque : Il s'agit de la
prédisposition générale du consommateur au risque avec son
interprétation et son degré d'appréciation.
Bande passante : La bande passante est
la quantité de données qu'une ligne (téléphone,
câble, etc.) peut véhiculer en un temps donné. En gros,
c'est le débit d'une connexion. Il existe plusieurs types de lignes,
à petit ou haut débit, selon les besoins. Si on se sert de notre
ligne pour envoyer des courriers électroniques, des textes ou des images
fixes, on n'aura pas besoin de l'énorme ligne nécessitée
pour envoyer des vidéos en plein écran par exemple.
Dimensions du risque : Il s'agit de
l'ensemble des différents aspects du risque.
Domaine : Un domaine peut être
comparé à l'extension du nom d'un fichier qui fournit des
indications sur le type du fichier (exemple :
« .doc » pour un document Word) ; le domaine quant
à lui indique l'origine ou le type du site. Par exemple
« .fr » à la fin de l'adresse d'un site indique
qu'il est basé en France. On rencontre aussi beaucoup de sites en
« .com » qui, souvent américains, indiquent un site
à caractère commercial. Deux types de domaines existent, selon
qu'on se trouve dans ou hors des États-Unis. À l'intérieur
des États-Unis, des domaines thématiques tels que
« .edu » (pour les universités, les écoles et
tout ce qui touche plus généralement à
l'éducation), « .org » pour les organismes à
but non commercial, etc. Hors des États-Unis, les domaines sont
géographiques et indiquent l'origine du site. Pour le Cameroun, c'est
« .cm », etc.
En ligne : Être en ligne, c'est
être connecté à un autre ordinateur, le plus souvent par la
ligne téléphonique. Dès l'instant où on se connecte
sur le
serveur de
notre
fournisseur
d'accès Internet, on est en ligne. En gros, « en
ligne » est un synonyme de
« connecté ».
Ergonomie : L'ergonomie d'un site Internet
est la commodité de ce site Internet au travers de la navigation,
recherche d'informations...
Forums de discussion : Service
d'Internet qui permet à un groupe de personnes d'échanger
opinions ou idées autour d'une thématique, en direct ou en
différé. Chaque internaute peut lire les messages des autres
membres et apporter sa contribution. Les forums de discussion sont accessibles
via un logiciel de messagerie ou via le web.
Html : Imaginer le Web sans images ou
sans liens entre ses pages n'est pas très amusant. Et cela n'existe pas
grâce au HTML, qui est le langage permettant de créer des pages
sur le Web. Toutes les pages du Web sont faites en HTML. Il utilise
différentes balises qui commandent la mise en forme du texte (tel mot en
gras, tel autre en italique, une image ici, un tableau là) et indiquent
au navigateur comment afficher la page. Pour afficher le code HTML d'une page
dont on souhaite par exemple s'inspirer pour créer la nôtre, il
suffit de le demander à notre navigateur. Dans son menu
Affichage, choisir Source ou Source de la page. HTML
vient de l'anglais Hypertext Markup Language.
Hypertexte : Terme inventé par
Ted Nelson dans les années 1960 pour décrire sa vision de
l'information représentée et accessible à partir de liens
actifs intégrés dans les documents. Le Web repose
entièrement sur cette technologie. C'est un moyen très simple de
navigation dans un ensemble d'informations qui sont reliées les
unes aux autres par l'intermédiaire de
liens
appelés hyperliens. Quand on clique sur un de ces liens dans un
document, on aboutit directement au point correspondant dans un autre document,
et ainsi de suite. Les hyperliens sont souvent mis en relief (gras, italique,
souligné, couleur, etc.).
Incertitudes
perçues : L'incertitude est basée sur la
subjectivité dans la probabilité d'effectuer un mauvais choix.
Innovativité : Dans le domaine du
comportement du consommateur, l'innovativité est la tendance d'un
individu à l'innovation ou la prédisposition à s'informer
sur les nouveaux produits et à les adopter.
Internet : Internet, avec un grand I,
est le plus grand de tous les réseaux (Réseau des
réseaux). Il est tout simplement constitué de petits
réseaux d'ordinateurs interconnectés les uns aux autres, afin
d'échanger entre eux des informations. Pour ces échanges, ils
respectent des protocoles comme
FTP,
http, etc.
Labels : Le label atteste de la
conformité d'un site Internet, des services ou produits qu'il propose,
à des exigences prédéfinies correspondant aux attentes des
internautes. L'objectif est de donner une meilleure visibilité à
un site et aux pratiques que ce dernier applique dans ses relations avec ses
clients.
Lien : Les liens sont l'essence de l'
hypertexte.
Ce sont les éléments qui relient les pages entre elles sur le Web
(mais le Web n'est pas la seule application de l'hypertexte, c'est juste la
plus populaire de nos jours). Quand le pointeur de la souris se transforme en
main, nous nous trouvons sur un lien ; et si nous cliquons, ce lien nous
renverra vers une autre partie de la page ou sur une autre page du même
site ou même sur un tout autre site. Sans liens, pas de Web. Et pas de
surf.
Métamoteur : Outil de recherche
qui, lors d'une requête, interroge simultanément plusieurs moteurs
de recherche et annuaires (répertoires), classe les résultats par
pertinence et en élimine les doublons.. Certains métamoteurs
catégorisent les résultats par technique en regroupant les
réponses par dossiers thématiques (
Vivisimo). Les
métamoteurs sont disponibles en ligne sur le web (
Debriefing, Ixquick,
Surfwax) ou sous forme de logiciels (
Copernic).
Modem : La plupart des
internautes utilisent un modem pour se connecter à Internet, via leur
fournisseur d'accès. Un modem est un périphérique de notre
ordinateur, se présentant sous la forme d'un boîtier externe ou
d'une carte interne, qui se branche sur la prise téléphonique et
transforme les signaux électriques émis par notre ordinateur (des
signaux numériques) en signaux capables de passer par les fils du
téléphone (des signaux analogiques). Le modem est aussi
responsable de l'établissement des connexions entre notre ordinateur et
les serveurs distants auxquels nous désirons nous connecter. Le terme
modem veut dire modulateur - démodulateur.
Moteur de recherche :
Système d'interrogation de bases de données. Un robot
(spider) parcourt les documents présents sur le web pour les indexer
(mettre en mémoire) sur des serveurs. Lors d'une recherche sur un
moteur, l'internaute lance une requête sur les bases de données de
ces serveurs qui contiennent des millions de pages web. Les principaux moteurs
sont Google, Altavista, Voila ou AllTheWeb.
Navigateur : Un navigateur, c'est un
logiciel permettant d'afficher des pages Web sur l'écran de notre
ordinateur. Le plus célèbre est sans doute Netscape Navigator,
suivi de près par Internet Explorer. Le premier navigateur (en anglais,
browser) permettant d'afficher des images (Mosaic) est encore
parfois utilisé sur certains ordinateurs. Avant c'était la
préhistoire avec Lynx, par exemple, qui ne permettait d'afficher que du
texte. Le navigateur est donc un logiciel qui permet de surfer ou naviguer sur
le web et de l'explorer. Via une interface ergonomique, l'internaute peut
parcourir les pages qui compose le web.
P2P (Peer-to-peer) :
(poste à poste, « d'égal à
égal »). Avec ce type d'architecture de poste à poste,
les ordinateurs sont connectés les uns aux autres sans avoir besoin
d'être reliés à un serveur central pour échanger des
données. Les utilisateurs vont pouvoir échanger ainsi des
fichiers mis à disponibilité sur les disques durs de chaque
internaute du réseau. Le P2P permet de partager de nombreux types de
fichiers (texte, vidéo, musique, image). Les applications P2P les plus
connues sont les programmes de "file sharing" (partage de fichiers) musicaux
qui utilisent différentes variantes de ces protocoles P2P (
Kazaa,
eMule, Morpheus,
Gnutella).
Réducteurs de risque : Il s'agit
de toute action, à l'initiative de l'acheteur ou du vendeur,
utilisée en tant que stratégie de résolution de risque.
Réseau : Un réseau, en
informatique, c'est tout simplement un ensemble d'au moins deux ordinateurs
connectés entre eux pour échanger tous types d'information.
Internet est le Réseau des réseaux, c'est-à-dire
la résultante de l'interconnexion de millions de mini réseaux
d'ordinateurs entre eux.
Risque de marque du site (Brand risk
perception) : Absence de confiance dans l'enseigne du site Internet.
Risque de perte de temps (Time risk
perception) : Perte de temps dans la navigation sur Internet ou le site du
vendeur (difficulté de trouver le produit recherché,
difficultés de chercher sur le site du vendeur...).
Risque de prix (Price risk perception) :
Absence de confiance sur le prix total du produit par rapport au fait de
trouver moins cher ailleurs.
Risque de
sécurité (Security risk perception) : Craintes
concernant le paiement en ligne (vol des informations rapportées
à la CB...).
Risque d'intimité (Privacy risk
perception) : observation ou enregistrement des informations concernant
les habitudes de consommation de l'acheteur ou du visiteur (vente
d'informations concernant l'acheteur par le vendeur...).
Risque global : Incertitude
subjectivement perçue par un individu quant à l'ensemble des
pertes potentielles relatives aux attributs déterminants du choix d'un
produit dans une situation d'achat ou de consommation donnée.
Risque lié au contenu du site (Site
risk perception) : manque ou mauvaise description de produits sur le site
(visualisation du produit, présence d'information relevante pour l'achat
sur, nombre et variété des produits, mauvaise description des
produits et de leur utilisation...).
Risque lié au produit (Product risk
perception) : problèmes liés au produit (manque de
tangibilité, nature...).
Risque objectif ou réel : Nombre
d'états qu'une situation peut prendre, selon la probabilité
objective d'apparition de chaque état et la perte ou le gain qui y est
associé
Risque perçu : En marketing, le risque
perçu est une composante, non mesurable, du comportement d'achat, dont
l'amplitude est définie par l'individu, la situation et le produit. Ce
facteur subjectif est basé sur les incertitudes de pertes, leur
importance et leurs conséquences multidimensionnelles.
Risque : Etat où le nombre
d'événements possibles est supérieur au nombre
d'événements qui vont survenir réellement et pour lequel
quelques mesures de probabilités peuvent y être
rattachées.
Serveur : Dans un réseau, le
serveur est l'ordinateur (ou le logiciel qui fait travailler cet ordinateur)
qui distribue les fichiers aux « clients ». Notre
ordinateur est un client que le serveur du fournisseur d'accès gave de
données qu'il récolte lui-même en interrogeant les serveurs
du monde entier connectés à Internet.
Web : World Wild Web ou Toile
d'araignée est une composante de l'Internet. C'est une structure de
navigation sur un réseau de pages via des liens hypertextes, mots sur
lesquels il suffit de cliquer pour accéder à un autre document.
C'est la partie grand public et multimédia d'Internet. On les confond
parfois, mais c'est une erreur. Il propose des pages au contenu attrayant
grâce à l'adjonction aux textes d'images, de sons et d'animations,
et à l'utilisation des
liens
hypertextes permettant de naviguer aisément d'une page à une
autre grâce à un logiciel bien particulier appelé
navigateur
Web.
XML (eXtensible Markup Language) : langage
qui permet à un créateur de pages HTML de définir ses
propres marqueurs (tags) et donc de personnaliser la structure et
l'organisation des données qu'il présente. Cela permet une
meilleure définition, transmission, validation et interprétation
des données entre applications et organisations. Les
weblogs sont
développés en XML.
ANNEXE 3 (les dimensions de la
fidélisation de la clientèle en ligne)
ANNEXE 4 (Internet : un canal de distribution
particulier)
La fonction économique d'Internet
habituellement avancée est la réduction des multiples coûts
de transaction associés à la production et la distribution de
biens et services. En transmettant rapidement, de façon souple et
à un coût très faible de grandes quantités
d'informations, les technologies liées à Internet (applications
sur le Web, Intranets, etc.) promettent une réduction drastique du coup
de nombreuses transactions routinières (paiement, facturation,
archivage, commande d'achat, communication d'informations, etc.).
1. Aperçu
général du médium Internet
En théorie, Internet peut élargir et
améliorer l'accès à l'information puisqu'il offre un
service relativement peu onéreux, très souple et techniquement
efficace, qui complète parfaitement la téléphonie
classique. Par ailleurs, Internet permet aux entreprises des pays en
développement de "prendre en marche" le train de l'expansion
économique, car le commerce électronique va leur donner la
possibilité de vendre leurs produits et leurs services directement aux
consommateurs. Internet est un facteur d'égalisation qui réduit
l'incidence financière des handicaps classiques du monde en
développement - éloignement des marchés, investissements
insuffisants dans les infrastructures de base, sous-utilisation des
capacités, etc.
Alors que, dans le secteur de la téléphonie
traditionnelle, il a fallu près de 75 années pour franchir la
barre des cinquante millions d'utilisateurs, avec le World Wide Web (WWW), ce
chiffre a été atteint en quatre ans à peine. En ce qui
concerne l'offre, on dénombrait plus de 1 500 exploitants internationaux
en 1999, mais ce chiffre est encore très inférieur au total
estimatif des très nombreux fournisseurs de services Internet que le
monde compte déjà à ce jour.
Au niveau mondial, la croissance du réseau Internet a
été pour ainsi dire phénoménale. Alors qu'on
dénombrait 213 serveurs et quelque milliers d'utilisateurs seulement en
août 1981, plus de 56 millions de serveurs Internet étaient en
service en juillet 1999 pour, selon estimation, 190 millions d'utilisateurs.
Les obstacles au développement d'Internet
diffèrent selon le niveau de développement social et
économique, mais tous les utilisateurs s'accordent à dire que
l'un des principaux problèmes est le prix de l'accès à
l'Internet. Pour les utilisateurs finals, ce prix peut être
subdivisé en trois composantes: matériel/logiciel, fourniture de
l'accès et taxes téléphoniques applicables. En valeurs
relatives, le coût du raccordement est nettement plus élevé
dans les pays en développement et il existe de profondes
disparités entre pays à revenus élevés et pays
à faible revenu lorsque l'on compare les coûts au revenu par
habitant.
La confidentialité sur Internet semble
préoccuper beaucoup plus les pays développés que les pays
en voie de développement. Les carences de l'infrastructure, les
performances médiocres du réseau et le coût des services
semblent l'emporter sur les questions de confidentialité dans de
nombreux pays en développement. Aussi, le problème de la
juridiction revient régulièrement dans toute discussion sur la
réglementation d'Internet. Face à ce phénomène
mondial, les procédures qui permettent d'éviter les
différends concernant la portée des lois nationales, prennent une
nouvelle dimension et remettent en question l'efficacité potentielle de
la législation relative à Internet.
2. Le
développement d'Internet en question
Internet est le produit d'une longue histoire de Recherche -
Développement sur les réseaux d'ordinateurs. L'idée
d'associer informatique et télécommunications est née avec
l'ordinateur dans les années soixante. Plusieurs normes d'échange
de données se développent en même temps et celle qui permet
de résister à des ruptures des réseaux de
télécommunications, et donc à une attaque
nucléaire, inventée en 1964 en Californie par Paul Baran, prend
le dessus, avec le soutien des centres de recherche militaires
américains. L'adoption du protocole TCP/IP par la Fondation Nationale de
la Recherche pour constituer un réseau national à haut
débit donne un coup de fouet à la recherche et Internet
s'étend. Le world wide web, synthèse des protocoles existants,
qui permet l'accès à des bases de données
hétérogènes, est inventé au Centre de recherche
nucléaire, le CERN, à Genève. En Amérique du Sud,
les grandes universités ont été reliées d'abord,
mais ce sont des ONG, en particulier l'Alliance for progressive communication
(APC) qui ont développé le courrier électronique. En
Afrique francophone, le réseau RIO de l'ORSTOM puis celui de l'AUPELF
ont été précurseurs.
Dès le début des années soixante - dix,
les grandes entreprises et notamment les banques développent des
réseaux de terminaux dont certains traversent l'Atlantique. Ces
réseaux sont centralisés. Des terminaux alphanumériques
permettent d'interroger des bases de données et plus rarement d'envoyer
des messages électroniques vers l'utilisateur d'un autre terminal. Le
« réseau » est composé d'un ordinateur et de
terminaux. L'interconnexion non plus de terminaux mais d'ordinateurs,
c'est-à-dire de calculateurs fonctionnant chacun de manière
autonome, rend nécessaire la définition d'un standard de
communication appelé « protocole ». Les premiers
protocoles de réseaux sont propriétaires, c'est à dire mis
au point par et pour une marque et un type de machine. Le premier standard non
propriétaire qui va permettre de relier de très nombreux
ordinateurs est appelé « réseau à commutation de
paquets » (norme X 25). Il est mis en service en France à la
fin des années soixante - dix avec le Réseau Transpac, puis
généralisé à de nombreux pays, notamment
européens. Le réseau Minitel synthétise le savoir de
l'époque en plaçant sur un même réseau des
ordinateurs hétérogènes (serveurs) et des terminaux. Il
s'appuie sur Transpac. L'utilisateur dispose d'un terminal bon marché,
très simple à utiliser et choisit un service, sans avoir à
se soucier de la liaison et du type d'ordinateur avec lequel il est en contact.
Le réseau Minitel lui apparaît comme un ensemble homogène.
Au début des années quatre - vingt, plusieurs millions de
Minitels sont en service. Le premier réseau télématique
grand public est né. Il faudra attendre 15 ans pour qu'il soit
détrôné, définitivement, par Internet.
Dès le début des années soixante - dix,
les chercheurs en physique et informatique s'intéressent à la
« téléinformatique ». Ils ont besoin
d'accéder à des bases de données éloignées
(notamment de la Côte Ouest à la Côte Est des Etats-Unis, et
réciproquement) et d'effectuer leurs calculs sur les ordinateurs les
plus puissants. De multiples techniques, plus ou moins bricolées sont
utilisées. Deux grands réseaux émergent : Bitnet et UUCP,
BitNet et EARN.
Les ordinateurs de l'époque étaient
d'énormes machines occupant plusieurs dizaines de mètres
carrés et coûtant plusieurs millions. En échange du choix
d'IBM49(*), la compagnie
offrait, dans le cadre de son programme d'aide aux universités, une
ligne spécialisée pour relier le site à un autre du
même type. BitNet a ainsi constitué un réseau maillé
de tous les grands centres de calcul. Cela a aidé la firme à
marginaliser ses concurrents dans ce secteur et à mettre au point des
protocoles réseau de plus en plus fiables. Le programme à
été étendu à l'Europe occidentale et s'est
appelé EARN (European Academic Research Network). Ce réseau a
incontestablement été le plus important des précurseurs.
BitNet et EARN comptaient plus de 3000 noeuds dans 40 pays et des dizaines de
milliers d'utilisateurs à la fin des années quatre - vingt.
Aujourd'hui, les réseaux Bitnet et EARN se sont "convertis" à
Internet dans lequel ils ont réinvesti une bonne part de leur
expérience.
UUCP est le nom d'un protocole (Unix to Unix Copy Program) qui
permet à deux machines d'échanger des données à
travers le réseau téléphonique. Il désigne aussi un
réseau basé sur cette technique. Lorsque BitNet et EARN faisaient
communiquer les grands centres de calcul équipés de "main frame",
UUCP reliait les petites équipes disposant d'ordinateurs plus modestes
(mini-ordinateurs). En 1990, UUCP comprenait plusieurs dizaines de milliers de
noeuds. Mais le réseau était moins fiable que celui d'IBM. Ce
réseau s'est entièrement fondu dans l'Internet aujourd'hui. Le
protocole UUCP est encore utilisé pour accéder au
« e-mail50(*) » avec un modem lent ou une ligne
téléphonique bruyante. Il reste très
apprécié des associations qui peuvent développer des
services réseau pour un coût minimum.
En 1964, Paul Baran, chercheur de la Rand Corporation,
définit un réseau de communication sans concentrateur, ni
commutateur central, supportant des liens redondants et capables de
résister à des ruptures de liaisons Télécom et donc
à une attaque nucléaire. En 1969, une première
expérimentation de cette technologie est testée à l'UCLA
(Université de Californie à Los Angeles) puis étendue au
début des années soixante - dix entre les ordinateurs des centres
de recherche militaires américains (ARPA). En 1972, le réseau
ARPAnet relie 37 noeuds. Afin d'améliorer le protocole NCP (Network
Control Protocol), un groupe de travail est constitué par l'ARPA. C'est
au sein du « InterNetwork Working Group » que vont se
retrouver Vint Cerf et Bob Kahn pour mettre au point « IP »
(Internet Protocole), puis « TCP » (Transfert Control
Protocol), c'est à dire la base technique fondamentale de l'Internet.
En 1983, l'Université de Berkeley travaille à
l'intégration de TCP/IP dans le système d'exploitation UNIX.
Cette nouvelle version, appelée « UNIX BSD » va
être adoptée par les jeunes industriels de la « Silicon
Valley » qui préparent une nouvelle génération
d'ordinateurs : les stations de travail. Ces machines vont connaître un
succès étonnant dans les milieux scientifiques. D'une puissance
très supérieure aux micro-ordinateurs individuels, elles offrent
des possibilités nouvelles en matière de graphisme et d'images
comme de réseau. Intégrant sur une même plate-forme, toutes
les fonctionnalités nécessaires aux travaux scientifiques, elles
vont être diffusées dans toutes les universités
américaines puis européennes. La station Sun en est la
réalisation la plus caractéristique.
En 1984, la National Science Foundation (NSF) aux Etats-Unis
lance un programme d'équipement en
« super-ordinateurs ». Ces calculateurs
« vectoriels » de grande puissance et d'un coût
élevé, doivent être partagés par plusieurs
universités. La NSF décide de constituer un réseau
national à haut débit (56 Kbs) reliant les supers ordinateurs et
d'installer des dessertes régionales vers les universités. La
norme TCP/IP est choisie pour l'ensemble du réseau.
« NSFnet » va ainsi devenir l'épine dorsale de ce
qui s'appelle aujourd'hui Internet. Très vite, le réseau est
exploité bien au delà des objectifs fixés. Le judicieux
choix technologique des dirigeants de la NSF lui confère des
possibilités très étendues. Au lieu du simple partage d'un
super calculateur, il permet l'interconnexion deux à deux de tous les
ordinateurs du réseau. Son succès va être tel que,
dès 1987, le débit des lignes principales sera multiplié
par 20 (1,5 Mbs) et puis à nouveau par 30 (45 Mbs) en 1992.
L'accès aux bases de données et le courrier électronique
deviennent les principales applications du réseau. Chaque station de
travail du réseau constitue un serveur d'informations en même
temps qu'un poste d'accès aux autres serveurs. Les universités
développent des banques de logiciels et des bibliothèques
électroniques ; elles les mettent à la disposition de la
communauté scientifique. Ces informations peuvent être
copiées sans droit d'auteur. La libre circulation des produits de la
recherche à travers Internet va donner un coup de fouet à la
production scientifique et créer aux Etats-Unis une « culture
informatique » dont on n'a pas encore tiré tous les
enseignements. Très vite, l'expérience de NSFnet fait
école. Internet s'étend plus ou moins rapidement à tous
les pays développés. La croissance de Internet est
impressionnante, de 200 machines reliées en 1981, on atteint 200 000 en
1990 et plus de deux millions actuellement.
Il est indéniable que le caractère ouvert -
publicité des standards et des méthodes, gratuité et
accès aux sources des logiciels - a considérablement
favorisé l'imagination et l'innovation. Aux services de base de TCP/IP,
que sont le courrier électronique (SMTP pour Simple Mail Transfert
Protocol), le transfert de fichier (FTP pour File Transfert Protocol) et
l'accès à distance (Telnet pour Terminal Network), vont
très vite s'ajouter de nouveaux services. Le système
d'information (NNTP) est repris des réseaux UUCP et le système de
liste est hérité de BitNet. Puis Wais va permettre d'indexer des
bases de données documentaires et d'effectuer des recherches sur un
réseau mondial de ces bases. Gopher, en 1991, est le premier navigateur
multimédia. Il sera vite détrôné par le Word Wide
Web qui réussit la synthèse des expériences et protocoles
pré-existants dans une interface unique. Inventé au CERN à
Genève (par Tim Berners-Lee en 1991), il est destiné, au
départ à faciliter l'accès à des bases de
données hétérogènes et dispersées à
travers les laboratoires de physique du monde entier. C'est l'interface
« Mosaïc » développée par le NCSA
(National Center for Supercomputing Applications - University of Illinois) qui
le fait découvrir au delà de la communauté des physiciens.
Le « Web » est aujourd'hui confondu avec
Internet. C'est cette technologie qui a fait du réseau Internet un grand
réseau de télématique grand public, détrônant
tous les systèmes antérieurs et notamment le Minitel. Depuis
1993, des fournisseurs d'accès proposent Internet par
téléphone et dans le même temps, les modems se sont
perfectionnés passant de 9600 bits par seconde en 1992 (soit environ
1000 caractères) à 56 000 bps (6000 caractères) en 1997.
La progression du réseau continue autour de 90 ou 100 % par an tant en
terme d'abonnés qu'en termes de services d'information. Chaque
entreprise a son site et les particuliers s'y mettent. La croissance de la
demande de « bande passante » est telle que le
système reste au bord de la saturation malgré de constantes
améliorations des réseaux. Le son haute fidélité et
l'image animée sont exigés par les l'internautes. L'accès
par téléphone a maintenant donné son maximum.
L'Amérique latine a été le premier
« continent du Sud » a être relié. Les grandes
universités de Sao Paolo et Rio de Janeiro étaient dans le
réseau Bitnet dès la fin des années 1990. Mais c'est la
technologie UUCP portée par des ONG qui a initié le plus grand
nombre de pays au « courrier électronique ». Les
principaux acteurs ont été l'APC (Alliance for Progressive
Communication, http://www.acp.org) en Amérique latine et l'ORSTOM
(devenue IRD, Institut de recherche pour le développement) avec le
projet RIO en Afrique. Ces réseaux, reliés entre eux et
connectés tant à Internet naissant qu'à BitNet et EARN,
assuraient essentiellement des services de messagerie et de conférence
électronique. En 1992, au Sommet de la Terre (Conférence de l'ONU
sur l'Environnement et le Développement) à Rio de Janeiro, les
réseaux de l'APC et de l'ORSTOM ont assuré un service de
communication entre les délégations et leurs bases.
En Afrique francophone, l'aventure de l'Internet a
commencé à Dakar, en 1989 avec l'installation d'un serveur Sun
Microsystemes au Centre de Recherche océanographique. L'ORSTOM avait
décidé d'associer ses partenaires africains à la
construction des « réseaux de la recherche »,
l'acronyme Internet n'était pas encore en vogue. Ce réseau
baptisé « RIOnet » s'est très rapidement
étendu aux autres pays francophones. En 1993, il reliait une centaine
d'établissements dans les pays suivants : Sénégal, Mali,
Niger, Burkina-Faso, Côte d'Ivoire, Cameroun, Congo, Madagascar et
Guinée-Conakry. Basé sur une association des technologies TCP/IP
(grappes locales) et UUCP (liaisons de moyenne et longue distance), il est
relié aux autres réseaux européens et américains
à travers une passerelle située à Montpellier et une autre
à Rocquencourt (INRIA). A partir de 1992, le projet RIO de l'ORSTOM veut
accélérer la prise en main du réseau par les
établissements et structures africaines. Il encourage la création
de centres d'enregistrement des noms de domaine, les Network Information Center
(NIC) afin de créer les bases des domaines nationaux. C'est ainsi qu'on
été ouvert le domaine « sn » par l'ENSP
(aujourd'hui école polytechnique) de Dakar, « bf »
par l'ESI à Ouagadougou (aujourd'hui à Bobo-Dioulasso),
« mg » par l'ESPA à Antananarivo,
« ci » par l'INSET de Yamoussouko,
« ml » par le CNRST de Bamako, « cm »
avec l'Ecole Polytechnique de Yaoundé. D'importantes opérations
de formation sont engagées afin de renforcer les capacités
nationales dans chacun de ces pays. Le programme « Internet en
Afrique » est lancé en collaboration avec l'Institut de
formation de l'ONU, l'UNITAR (United Nations Institute for Training and
Research). En fin 1995, on pouvait considérer que le dispositif mis en
place par les ingénieurs de l'ORSTOM était totalement
géré par les structures universitaires africaines.
Parallèlement, en 1994, l'AUPELF (Association des
universités partiellement ou totalement de langue française)
lance le projet REFER (Réseau Francophone de l'Education et de la
Recherche) afin de développer les contenus francophones. En cinq ans,
REFER aura permis le développement d'une centaine de sites Web
africains. Dès 1996, avec l'Initiative Leland de l'USAID, Internet va
sortir du cadre universitaire. Ce programme de la Coopération
américaine propose à certains pays africains (une vingtaine)
l'installation de liaisons spécialisées à haut
débit (64 à 128 Kbs) entre l'Internet américain et
l'opérateur national de télécommunications. Il inclut
l'installation des infrastructures et la formation de quelques techniciens. En
échange l'USAID exige que le pays s'engage dans une politique de
libéralisation du marché des
télécommunications51(*). Ce programme aura des effets directs comme au Mali
ou au Sénégal, mais aussi des effets indirects. Le Burkina-Faso
et le Cameroun, non éligibles à l'Initiative Leland, ont choisi
de s'équiper, dans le même temps sur leurs fonds propres. En 1998,
on constate que tous les pays d'Afrique sont reliés, à
l'exclusion des pays en crise profonde dans la zone des Grands Lacs.
Les pays en développement sont donc loin d'être
totalement à l'écart du phénomène Internet. Tous ou
presque sont connectés. Cependant, ces liaisons ont des débits
limités (128 Kbs à 256 Kbs) pour la plupart des pays d'Afrique
francophone en 1998. Les centraux téléphoniques sont souvent
vétustes et imposent généralement de limiter la vitesse du
modem à 9 600 bps. « La situation est donc très
différente du Sud au Nord, mais Internet est là ; même
timidement, il est disponible ».
3. Internet au
Cameroun
En 1992, le réseau intertropical d'ordinateurs (RIO)
est mis sur pied. C'est un projet de création de réseau national
pour la recherche et l'éducation connectées à Internet et
lancé par l'Institut français pour la recherche et le
développement et l'Office de la recherche scientifique dans les
territoires d'outre - mer. Au cours de cette même année, le
satellite Cambridge a connecté le Cameroun à son réseau
mondial destiné au personnel de la santé Healthnet. Deux
années plus tard, le noeud Camfido52(*) est établi à
Yaoundé avec pour but de fournir la possibilité d'échanger
des données. Les transmissions se font par le réseau Greenwet de
Londres pour les fax et les données pendant que les e-mails sont
transmis deux fois par jour par des lignes de téléphones
reliées à Intelcam53(*).
En 1995, l'ENSP (Ecole nationale supérieure
polytechnique) et l'Orstom signent un accord qui autorise l'Ensp à
s'occuper de la maintenance du réseau qui fonctionne alors douze heures
par jour et cinq jours par semaine avec des connexions via Montpellier. De 1995
à 1997, les Polytechniciens du Cameroun prennent en main la gestion du
domaine du Cameroun, le cm54(*). Il faudra attendre mars 1997
pour voir installer à Yaoundé le premier noeud par Intelcam. Plus
tard, ce sera à Douala et progressivement dans les grandes villes du
pays. Dès l'expérimentation de ces noeuds, de nombreux
fournisseurs d'accès ouvriront leurs portes proposant ainsi des services
tels que les consultations virtuelles ou la conception des sites Internet. Avec
la popularisation d'Internet au Cameroun, leur pic d'activités est
aujourd'hui la connexion au réseau Internet de nombreuses entreprises et
aussi des particuliers. Selon Camtel, le Cameroun compte
8000 abonnés en 2006. Mais la moyenne des utilisateurs dépasse
largement ce chiffre car tous les consommateurs du net ne sont pas
abonnés. Les cybercafés, lieux de connexion foisonnant dans les
grandes et même les petites villes du pays, attirent de plus en plus
d'utilisateurs. La Camtel propose plusieurs services Internet. Les prix
dépendent du service et du débit proposé:
Le RTC (Réseau Téléphonique
Commuté) utilisé par les particuliers. C'est une connexion via la
ligne téléphonique qui ne nécessite pas un investissement
important. Il suffit d'un ordinateur muni d'un modem. Un des avantages de
ce mode de connexion est sa mobilité : Quel que soit le lieu où
vous vous trouvez au Cameroun, vous avez la possibilité de vous
connecter à Internet en utilisant les coordonnées de votre
compte. La concurrence qui s'est développée après
l'ouverture du secteur aux opérateurs privés a poussé
à la fluidité des services. Aujourd'hui, il existe donc des
cartes prépayées. Cela facilite la connexion et surtout la
mobilité des utilisateurs.
La Liaison Spécialisée filaire utilisée
pour connecter les entreprises, les cybercafés, les administrations
grâce à la capacité de sa bande passante. Après les
frais d'abonnement payés une seule fois, la redevance mensuelle qui est
un taux fixe est fonction du débit sollicité.
Le Wireless (sans fil) est une forme de connexion haut
débit dont la particularité est l'utilisation des ondes radio
pour la liaison à Internet. Le wireless Local Loop (WLL) ou Boucle
Locale Radio (BLR) en français est essentiellement utilisé par
les cybercafés, les entreprises et les administrations.
L'ADSL (Asymetric Digital Subscriber Line) est une solution
d'accès à l'Internet haut débit utilisant la ligne
téléphonique classique. Elle permet une connexion permanente
à Internet tout en gardant la possibilité d'émettre ou de
recevoir des appels téléphoniques. Il peut être
utilisé aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. Selon
les zones, tout propriétaire d'une ligne téléphonique peut
demander ce produit. Un boîtier ADSL est alors installé au bout de
la ligne permettant ainsi la connexion simultanée d'un ordinateur et
d'un poste téléphonique. La facturation qui tient compte du
débit sollicité est mensuelle.
En dehors de Camtel, nous avons de nombreux autres
fournisseurs d'accès à Internet dont ORANGE cameroun et MTN
Cameroun qui offrent de nombreuses solutions parmi lesquelles l'accès
via le GPRS (Général Paquet Radio Service) permettant par le
biais d'un téléphone portable compatible d'être
connecté à la « toile ».
4. Les
stratégies de sécurisation sur le canal Internet
Internet élargit l'offre de services bancaires aux
clients du monde entier ; ce qui n'est pas sans poser des
problèmes. En effet, les problèmes de cryptage et de
sécurité se posant au niveau des échanges et des
transactions, deviennent une exigence essentielle pour la protection des
consommateurs. La sécurité est un élément
fondamental de la relation banque - clients en matière
d' « Internet banking » et de valeur ajoutée
bancaire. Notons que nous pouvons distinguer trois principaux types de
protocoles de sécurisation qui sont SSL (le plus utilisé), SET et
C-SET, suivant que la sécurisation s'appuie ou non sur l'utilisation du
microprocesseur de la carte à puce :
a. SSL (Secure
Socket Layer)
C'est le protocole le plus courant de sécurisation. Il
n'utilise pas la puce de la carte bancaire, mais il crypte son numéro.
Ce système a toutefois plusieurs faiblesses, notamment au niveau du
stockage des informations car si le site n'est pas correctement
protégé (par des « firewalls »), rien
n'empêche un pirate d'aller y chercher les numéros des cartes qui
sont stockées et de s'en servir. Certaine banques utilisent l'algorithme
RSA (Secure Server Certification Authority) pour sécuriser leurs
sessions, au travers du protocole SSL développé par Netscape. Ce
protocole est aujourd'hui utilisé par la plupart des sites
sécurisés, du fait de sa souplesse et de sa compatibilité
avec la plupart des navigateurs Web. Il fait aujourd'hui appel à une
clé de cryptage de 40 bits pour les transactions et 128 bits pour le
cryptage du certificat ; ce qui correspond à un niveau de
sécurité suffisant compte tenu des informations qui transitent
sur le réseau.
b. SET (Secure
Electronic Transaction)
Le standard SET se veut la synthèse des protocoles STT
et SEPP respectivement développés par Visa et Mastercard, et
abandonnés au profit de SET. Ce dernier offre actuellement une
protection logicielle (il n'utilise pas non plus la puce de la carte). C'est un
protocole qui unit trois parties, dont un tiers certificateur qui crypte et
détient les informations confidentielles. Il permet la
confidentialité de la transmission et la conservation de
l'intégrité des instructions par signature
électronique.
c. C-SET
(Chip-Secure Electronic Transaction)
Le GIE Cartes Bancaires a développé le standard
C-SET qui a pour objectif d'assurer les paiements sur Internet en s'appuyant
sur le standard SET et sur la carte bancaire à puce : le consommateur
doit donc être équipé d'un lecteur de carte. C-SET se veut
une solution beaucoup plus sûre que SET, mais elle nécessite que
le client ait un lecteur de carte sécurisé.
Les banques, conscientes de l'enjeu, sont de plus en plus
nombreuses à travailler tant sur la sécurisation
« réelle » des transactions que sur la
sécurisation « psychologique » car il s'avère
nécessaire d'adopter des technologies qui donnent confiance aux
clients.
ANNEXE 5 (scoring relatif
à la performance des sites web bancaires)
Notes attribuées et scores par critères et
par banques (0 = service non existant ; 1 = service existant)
Etude réalisée le 10 mai 2007
|
|
SGBC
|
BICEC
|
CA-SCB
|
AFB
|
SCB
|
ECOBANK
|
CBC
|
|
I/ Critères d'interactivitè
|
|
|
|
|
|
|
|
%
|
moteur de recherche
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
86%
|
calculateur
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
graphismes interactifs
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
71%
|
formulaires
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
43%
|
forum de discussion
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
chat
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
e-mail du webmaster
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
14%
|
e-mail de contact
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
57%
|
n°de téléphone
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
100%
|
Adresse courrier traditionnelle
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
100%
|
Ouverture compte on-line
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
29%
|
%
|
45%
|
27%
|
45%
|
55%
|
45%
|
64%
|
36%
|
45%
|
II/ Critéres de Contenu
|
|
|
|
|
|
|
|
%
|
Langue Française
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
100%
|
Langue Anglaise
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
86%
|
Autres langues
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
Derniére mise à jour
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
71%
|
FAQ
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
43%
|
Plan du site
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
86%
|
Visite guidée
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
71%
|
Vidéo
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
Audio (sans vidéo)
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
Logo, image de la banque
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
100%
|
couleurs
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
100%
|
%
|
73%
|
36%
|
64%
|
55%
|
73%
|
64%
|
55%
|
60%
|
III/ Critéres Techniques
|
|
|
|
|
|
|
|
%
|
Frames
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
100%
|
Cookies
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
86%
|
FTP
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
57%
|
Java/Javascript
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
100%
|
Plug-ins
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
86%
|
Acrobat Reader File
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
57%
|
Alertes SMS
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
14%
|
WAP
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
%
|
88%
|
25%
|
50%
|
75%
|
75%
|
75%
|
50%
|
63%
|
IV/ Critéres de service (%)
|
|
|
|
|
|
|
|
%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1) Services d'information (%)
|
71%
|
43%
|
29%
|
71%
|
86%
|
86%
|
86%
|
67%
|
Les marchés de change
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
71%
|
Les canaux de distribution
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
71%
|
Produits et services
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
86%
|
Prix et taux d'intérêts
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
43%
|
Relations avec les investisseurs
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
57%
|
Présentation de la banque
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
86%
|
Emplois offerts
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
57%
|
2) Accès au e-banking (%)
|
67%
|
67%
|
67%
|
0%
|
67%
|
83%
|
67%
|
60%
|
Transferts de fonds
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
14%
|
Paiements (tiers)
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
86%
|
Accès au compte
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
86%
|
Profits et données du Portefeuille
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
86%
|
Les frais d'usages e-banking
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
Solde du compte
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
86%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
%
|
69%
|
55%
|
48%
|
36%
|
76%
|
85%
|
76%
|
63%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
69%
|
40%
|
51%
|
51%
|
69%
|
74%
|
59%
|
|
ANNEXE 6 ( scoring relatif
à la partie transactionnelle des sites web bancaires)
Notes attribuées et scores par critères et
par banques (0 = service non existant ; 1 = service existant)
Etude réalisée le 18 mai 2007
|
|
SGBC
|
BICEC
|
CA-SCB
|
ECOBANK
|
CBC
|
|
I/ Consultations - Opérations
|
|
|
|
|
|
%
|
virements
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
40%
|
liste bénéficiaires virements
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
20%
|
prêts en cours
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
40%
|
dépôts à terme
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
60%
|
effets de commerce à encaisser
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
60%
|
bon de caisse
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
60%
|
cours des devises
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
60%
|
comptes (types de comptes, écritures)
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
100%
|
tarifs
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
cours de l'action de la maison mère
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
20%
|
guide utilisateur
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
20%
|
détails des produits et services
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
80%
|
%
|
50%
|
67%
|
25%
|
25%
|
67%
|
47%
|
II/ Editions - Affichage -
Téléchargements
|
|
|
|
|
|
%
|
extraits de comptes
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
80%
|
RIB
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
40%
|
bordereau de remise chèque
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
40%
|
historique
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
80%
|
simulation de prêts
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
envoie de fichiers (paie, etc.,)
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
40%
|
%
|
33%
|
67%
|
50%
|
17%
|
67%
|
47%
|
III/ Communication
|
|
|
|
|
|
%
|
messagerie
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
100%
|
promotions en cours
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
60%
|
infos sur la banque
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
80%
|
paramétrages alertes sur seuils Opérations
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
40%
|
%
|
75%
|
50%
|
50%
|
75%
|
100%
|
70%
|
IV/ Ordres à exécuter
|
|
|
|
|
|
%
|
commande chéquier
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
100%
|
historique demande chéquier
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
20%
|
commande chèques de banque (national)
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
40%
|
virement national (compte à compte)
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
80%
|
virement étranger (étranger)
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
20%
|
liste navette (virements répétitifs)
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
20%
|
abonnement on line
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
40%
|
opposition sur chèques
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
60%
|
synthèse client (synthèses comptes, détails
des engagements, produits BICEC détenus)
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
signature ordre de virement
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
20%
|
accord de paiement (effets)
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
20%
|
ordre de virement permanent
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
20%
|
%
|
33%
|
42%
|
50%
|
25%
|
33%
|
37%
|
V/ Opérations annexes
|
|
|
|
|
|
%
|
effets de commerce à payer
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
60%
|
domiciliation permanente d'effets
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
40%
|
personnalisation du service
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
40%
|
gestion des droits
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
40%
|
identification (mot de passe, etc.)
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
100%
|
signature digipass (authentification et signature
électronique)
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
20%
|
%
|
33%
|
83%
|
33%
|
17%
|
83%
|
50%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
45%
|
62%
|
42%
|
32%
|
70%
|
|
les données issues des "démos" n'ont pu
être consultées en ce qui concerne ECOBANK et SCB !
|
ANNEXE 7 ( scoring relatif
à la performance webmarketing de «
bicec.com »)
SCORING WEBMARKETING SCOPEO [www.bicec.com]
|
0 = non ; 1 = oui
|
Benchmark _ performances concernant la page
d'accueil
|
Les questions
|
Réponses
|
1 - le logo ou la marque ?
|
oui
|
1
|
2 - un lien vers vos Produits et/ou Services ?
|
non
|
0
|
3 - votre adresse email de contact ?
|
non
|
0
|
4 - un descriptif court de la fonction du site ou un lien vers
Stratégie/Profil de la société ?
|
non
|
0
|
5 - un didacticiel pour comprendre
l'activité/profession/métier
|
non
|
0
|
6 - un lien vers Partenaires ?
|
non
|
0
|
7 - un lien vers le compte client ou un accès
réservé ?
|
oui
|
1
|
8 - un lien vers le plan du site ?
|
non
|
0
|
9 - un lien vers une rubrique mentions légales ?
|
non
|
0
|
10 - La page d'accueil se charge-t-elle en moins de 5
secondes?
|
non
|
0
|
Total Performances : Accueil
|
|
20%
|
Benchmark _ performances concernant
l'Ergonomie
|
Les questions
|
Réponses
|
1 - Toutes les images s'affichent-elles ?
|
oui
|
1
|
2 - Des liens morts existent-ils ?
|
non
|
0
|
3 - Un numéro de hot line est-il affiché sur le
site ?
|
oui
|
1
|
4 - Y a t-il plus de 3 niveaux d'arborescence ?
|
non
|
0
|
5 - Un bouton de retour à la page d'accueil existe-t-il
?
|
oui
|
1
|
6 - Une indication de la position de la page visitée par
rapport aux niveaux supérieurs de l'arborescence existe-t-elle ?
|
non
|
0
|
7 - Une catégorie FAQ existe-t-elle ?
|
non
|
0
|
8 - Un système de bulles d'aide existe-t-il ?
|
non
|
0
|
9 - Des thématiques produits/services existent-elles ?
|
non
|
0
|
10 - Des couleurs spécifiques à chaque
thématique sont-elles utilisées ?
|
non
|
0
|
11 - Les thématiques sont-elles
hiérarchisées ?
|
non
|
0
|
12 - Faut-il utiliser systématiquement la barre de
défilement (ascenseur) à droite du navigateur pour voir tout le
contenu ?
|
oui
|
1
|
13 - Les menus de navigation sont-ils affichés sur toutes
les pages du site ?
|
oui
|
1
|
14 - Le plan du site est-il accessible depuis toutes les pages
?
|
non
|
0
|
15 - Une page d'erreur aménagée qui permet de
reprendre la navigation existe-t-elle ?
|
non
|
0
|
16 - Les hyperliens déjà consultés sont-ils
distingués des autres (ex. affiché dans un couleur moins vive)
?
|
non
|
0
|
17 - Les liens sont-ils singularisés du reste du texte?
|
oui
|
1
|
18 - Des pop-ups déclenchées automatiquement
sont-elles utilisées par le site ?
|
non
|
0
|
19 - Des pop-ups déclenchées uniquement par les
utilisateurs sont-elles utilisées par le site ?
|
non
|
0
|
20 - La charte graphique est-elle cohérente sur l'ensemble
du site?
|
oui
|
1
|
Total Performances : Ergonomie
|
|
35%
|
Benchmark _ performances concernant le
référencement
|
Les questions
|
Réponses
|
1 - Le nom de domaine est-il évocateur de
l'activité du site ?
|
oui
|
1
|
2 - Le nom de domaine est-il déposé en .com ou en
.pays (dans son extension géographique nationale) ?
|
oui
|
1
|
3 - Le titre des pages est-il représentatif de leur
contenu (dans la barre supérieure du navigateur) ?
|
oui
|
1
|
4 - Existe-t-il du texte en HTML sur les pages du site ?
|
oui
|
1
|
5 - Le site est-il construit principalement en HTML ?
|
oui
|
1
|
6 - La mise à jour est-elle régulière (au
mois une fois par mois) ?
|
non
|
0
|
7 - Une politique d'échanges de liens est-elle
menée avec d'autres sites ?
|
non
|
0
|
8 - Le site a-t-il été soumis sur les cinq
principaux outils de recherche (Google, Yahoo, Voilà, MSN, AOL)?
|
oui
|
1
|
9 - Votre référencement est-il confié
à un prestataire spécialisé ?
|
oui
|
1
|
10 - Un outil de suivi de positionnement est-il utilisé
?
|
non
|
0
|
Total Performances : Référencement
|
|
70%
|
Benchmark _ performances concernant la Partie
Juridique
|
Les questions
|
Réponses
|
1 - Les mentions légales du site sont-elles accessibles
depuis toutes les pages du site ?
|
non
|
0
|
2 - Le nom du directeur de publication est-il mentionné
?
|
non
|
0
|
3 - Les conditions d'utilisation du site par l'internaute
sont-elles détaillées ?
|
non
|
0
|
4 - Le traitement des données à caractère
personnel est-il expliqué ?
|
non
|
0
|
5 - Le respect de la propriété intellectuelle
est-il abordé ?
|
non
|
0
|
Total Performances : Juridique
|
|
0%
|
Benchmark _ performances concernant la Partie
Technique
|
Les questions
|
Réponses
|
1 - Le site offre-t-il un hyperlien vers un site tiers pour
télécharger les plug-ins nécessaires ?
|
non
|
0
|
2 - Les optimisations techniques sont-elles mentionnées
(ex1.site optimisé pour IE 5.0 ou ex2. système d'affichage
compatible avec la résolution 800x600) ?
|
non
|
0
|
3 - Une rubrique Support Technique est-elle présente sur
le site ?
|
non
|
0
|
4 - Le site est il sécurisé quand nécessaire
?
|
oui
|
1
|
5 - Si la page d'accueil met plus de 5 secondes à
s'afficher, existe-t-il une image ou une animation pendant le chargement de la
page d'accueil ?
|
non
|
0
|
Total Performances : Technique
|
|
20%
|
ANNEXE 8 ( scoring relatif
à la dimension relationnelle de «
bicec.com »)
Scoring relationnel (0 = service non existant ; 1 = service
existant)
Etude réalisée le 25 mai 2007 sur
les caractéristiques relationnelles du service bicec.com
|
|
Résultats
|
I/ Critères de confiance
|
|
réputation de l'institution
|
1
|
charte de confidentialité
|
0
|
indication de la fréquence des visites
|
0
|
support virtuel en ligne
|
0
|
convivialité de l'interface de contact
|
0
|
labellisation du site par des tiers de confiance
|
0
|
dialogue avec un conseiller en ligne
|
1
|
sécurité financière
|
1
|
protection des informations privées
|
1
|
%
|
44%
|
II/ Communauté virtuelle
|
|
forum de discussion
|
0
|
échanges d'informations et d'expériences entre
clients
|
0
|
réseau de relations en ligne pour les clients
|
0
|
%
|
0%
|
III/ Informations à valeur
ajoutée
|
|
informations finement actualisées et
détaillées
|
0
|
informations pertinentes et personnalisées
|
0
|
spécification des produits et/ou services
|
0
|
spécification des prix correspondant aux produits et/ou
services
|
0
|
disponibilité constante de l'information
|
0
|
%
|
0%
|
IV/ Degré de personnalisation
|
|
système de recommandations à la clientèle
|
0
|
l'offre de produits et/ou services est fonction des
critères du client, de son profil ou de ses besoins
|
0
|
courriels promotionnels
|
0
|
simplicité du design du portail de la banque
|
1
|
%
|
25%
|
V/ Qualité de service
|
|
possibilité de rectification d'opérations dans la
partie transactionnelle
|
0
|
la fiabilité des opérations accomplies (short
messages service, e-mails, etc.)
|
0
|
émission de plaintes, d'avis ou de besoins d'adaptation
des offres aux processus décisionnels des clients
|
1
|
garanties d'une réponse rapide et contextuelle de la
banque (accusés de réception des messages des clients par fax,
sms ou e-mail)
|
0
|
%
|
25%
|
VI/ Communication dite intelligente
|
|
relation interactive par hotline
|
1
|
relation interactive par d'autres canaux
|
0
|
bandeau publicitaire
|
1
|
site dynamique
|
0
|
publicité particularisée par la pertinence des
messages adressés aux clients
|
0
|
%
|
40%
|
VII/ Interactivité sociale
|
|
communication avec les gestionnaires de clientèle
|
1
|
possibilité de lire ou d'émettre des commentaires
en ligne sur les produits et/ou services
|
0
|
autre élément d'échange d'informations en
temps réel (Messenger, vidéo ou audio en ligne)
|
0
|
%
|
33%
|
VIII/ Effet d'apprentissage
|
|
démonstration en ligne
|
1
|
autre support virtuel éducatif ou informationnel en
ligne
|
0
|
glossaire en ligne
|
0
|
guide utilisateur
|
0
|
garanties de réduction du temps dans le processus
d'apprentissage
|
0
|
%
|
20%
|
TOTAL PERFORMANCE GLOBALE
|
23%
|
ANNEXE 9 ( utilisation des
services de BEL)
ANNEXE 10 ( participation des
services de BEL à la performance)
ANNEXE 11 ( appréciation
du niveau d'adoption des services de BEL)
ANNEXE 12 ( procédure de
mise à jour quotidienne du service de BEL de la BICEC)
REGLES DE GESTION ET
INSTRUCTIONS
La webbank est un service de consultation sur Internet des
opérations saisies sur les comptes des clients de la banque. La mise
à jour consiste à transférer quotidiennement de Delta vers
le serveur WEB les écritures générées la veille
concernant les comptes des clients abonnés au service.
Tous les jours, a l'issue du TFJ de DeltaBank, le fichier
contenant les opérations des abonnés est
généré dans le répertoire de sortie de la machine
hébergeant l'application Delta.
Le transfert se fait ensuite en deux temps : d'une part,
une copie du fichier est faite sur un poste de travail et d'autre part, le
fichier proprement dit est déplacé et enregistré sur la
machine hébergeant le serveur Webbank. L'actualisation des informations
est faite. Celles-ci sont consultables sur le site Internet de la banque.
Il appartient à la Division des Nouvelles Technologies
d'effectuer quotidiennement la mise à jour de Webbank.
CONTROLES ET SECURISATION
Niveau 1
L'agent de traitement des nouvelles technologies doit d'une
part, s'assurer que le transfert du fichier s'est déroulé sans
incidents et d'autre part s'assurer de la présence du fichier sur le
poste de travail et dans le répertoire du serveur WEB.
Niveau 2
Le responsable du Département des Nouvelles Technologie
doit s'assurer obligatoirement de la bonne application des contrôles
niveau 1.
Niveau 3
L'inspection générale a pour mission de
vérifier que les contrôles niveau 1 et de niveau 2 sont
systématiquement et correctement appliqués. En cas de non
application des instructions établies, l'Inspection prend les mesures
appropriées pour faire respecter les consignes.
CIRCUIT DE TRAITEMENT
N°
|
CHARGE DE TRAITEMENT NLLES TECH. OU PUPITREUR
|
RESPONSABLE DNT
|
Transfert Delta-bank=> Poste de travail
- Ouverture logiciel FTP
- Identification du fichier à transférer
- Copie dans répertoire du Poste de travail
Transfert Poste de travail => Serveur Webbank
- Connexion au site Internet
- Identification
- Export fichier du Poste de travail
- Import du fichier dans Webbank
- Classement
- Tableau de bord
- Réception,
- Contrôle
- Observations
DESCRIPTIF DE TRAITEMENT
1 - TRANSFERTS DE FICHIERS
Transfert Delta vers poste de
travail
L'agent de traitement des Nlles Tech. ou le pupitreur, à
l'aide d'un logiciel de FTP qu'il ouvre, identifie le dernier fichier expaammjj
(aa= pour année mm= pour mois et jj= jour) en date du répertoire
echange/web/sortie/ du serveur BICECPROD2 et le copie vers le répertoire
C:\WEBBANK\VERS WEB du Poste de travail.
Transfert poste de travail vers
Serveur Webbank
Ensuite, il se connecte au site Internet
www.bicec.com , s'identifie pour avoir
accès à la zone réservée à l'administration
du site, exporte le fichier expaammjj du Poste de travail et l'importe enfin
dans webbank.
2 - SUIVI DE MISE A JOUR
Le chargé de traitement des nouvelles technologies
renseigne le tableau de bord des mises à jour quotidiennes et le
transmet au responsable de la DNT qui le contrôle, y apporte ses
observations si nécessaire et le valide.
Le responsable de la DNT retourne le tableau de bord au
chargé de traitement des nouvelles technologies pour classement.
ANNEXE 13 (guide d'entretien)
o Informations sur la banque
Activités
Nationalité et appartenance
Nombre d'agences locales et à l'international
Date de création
Date de création du site web
Effectifs
o Distribution des services de banque en ligne et
stratégie multicanal
Les grandes évolutions à la BICEC
Les principaux problèmes
o Les compétences requises
En matière de Technologies
En matière de Ressources humaines
En matière d'Organisation
En matière de Capture de clientèle
En matière de Fidélisation
o Année et conditions de mise en place du service de
banque sur Internet « bicec.com »
Objectifs de « bicec.com »
Avantages et inconvénients
Etapes de développement du service
Pratiques et stratégie de segmentation de la
clientèle
Cibles actuelles et cibles à terme
Supports et stratégies de sécurisation (standard
de sécurité)
Résultats intermédiaires (rentabilité)
Fonctions et Clients actuels
Avenir des guichets (disparition ou
complémentarité)
Implications en terme de métiers et d'infrastructures.
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE
A
DEDICACE
B
REMERCIEMENTS
C
LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX
D
FIGURES
D
TABLEAUX
D
RESUME
D
INTRODUCTION GENERALE
I
I. CONTEXTE D'ETUDE
II
II. PROBLEMATIQUE
III
III. CADRE THEORIQUE
III
IV. HYPOTHESES DE RECHERCHE ET CADRE
OPERATOIRE
VI
V. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
VII
VI. OBJECTIFS
IX
VII. INTERÊT
IX
PREMIERE PARTIE : FONDEMENTS
THEORIQUES SUR LA RELATION BANQUE-CLIENTS COMME ENTITÉ ENRICHIE PAR LES
SERVICES BANCAIRES SUR INTERNET
1
CHAPITRE I STRATEGIE BANCAIRE ET BESOINS DE
LA CLIENTELE : UN PRINCIPE DE VASES COMMUNICANTS
2
Section 1 La relation de
clientèle dans le milieu bancaire
2
A. Relation de clientèle et
avantage comparatif informationnel
2
1. La dimension informationnelle
3
2. La logique stratégique
4
B. Une relation bancaire
co-pilotée
7
1. Cadre organisationnel de la
prestation
8
2. Diversité des types de relations
bancaires
9
Section 2 Les variantes
comportementales du client bancaire : entre satisfaction et
fidélisation
10
A. Le processus comportemental du client
bancaire
10
1. La décision d'être
bancarisé et le choix d'une banque
10
2. Le choix des services à souscrire
et les attentes
12
B. Une relation combinant des variables
comportementales
13
1. Un comportement dynamique du client
13
2. La nécessité de repenser la
relation bancaire
16
C. Les déploiements en
matière de satisfaction et de fidélisation du client
17
1. La satisfaction de la
clientèle : un véritable levier de fidélisation
17
a. Internet conditionne un nouveau
marché et de nouveaux risques à considérer
18
b. Exploiter le profil du client internaute
et affiner la politique commerciale
18
2. La fidélisation : une escale
obligatoire vers la performance
20
a. Ciblage des services et choix des
meilleurs canaux de distribution
21
b. Bonne tarification de la qualité
du service
22
D. Les facteurs incitatifs relatifs
à la banque en ligne
23
1. Les conséquences perçues
des opérations bancaires sur Internet
25
a. L'utilité perçue
26
b. La sécurité des
transactions
26
2. Les conditions facilitatrices
27
a. La complexité
27
b. L'accès et les coûts
27
3. L'expérience dans l'utilisation
d'Internet et l'attitude envers la banque en ligne
28
4. Les facteurs sociaux et le sentiment de
confiance
28
Section 3 La
sécurisation des opérations bancaires en ligne : une
réelle inquiétude de la clientèle
29
A. Les dangers du canal
Internet
30
1. Absence de confidentialité et
d'identification
30
2. Les menaces en ligne
30
B. La nécessité de la
sécurité des services
32
1. L'authentification et la
confidentialité
32
2. L'intégrité et la non
répudiation
33
C. L'apport de la cryptographie
34
1. La cryptographie par clés
34
2. La gestion des clés et leur
distribution dans le cadre d'Internet
36
D. La signature électronique et
les certificats de sécurité
37
1. Structure et fonctionnement d'un
certificat
38
2. Buts et types d'usages
39
E. Les protocoles HTTPS et Secure Socket
Layer
40
1. Description du processus et degrés
de cryptage
41
2. Facteurs déterminant le niveau de
cryptage
42
CHAPITRE II LA BANQUE EN LIGNE COMME
STRATEGIE DE REPONSE AUX BESOINS DE LA CLIENTELE ET VALORISATION
TECHNOLOGIQUE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE
44
Section 1 Services bancaires et
services web : « un mariage stratégique »
44
A. Le marketing et la demande des
services bancaires
44
1. Les caractéristiques fondamentales
des services
45
a. L'immatérialité et la
périssabilité
45
b. L'indissociabilité et
l'hétérogénéité
46
2. Les déterminants de la demande de
services bancaires
46
a.
L'hétérogénéité et l'atomicité
46
b. L'irrationalité et la
stabilité
47
B. La question fondamentale de
l'évaluation du site Web de la banque
47
1. Études comportementales et
attitudinales
48
a. Etudes comportementales
48
b. Etudes attitudinales
49
2. Le site web bancaire comme marché
de services
50
a. La qualité de service
51
b. L'aspect self-service en ligne
52
Section 2 Les clés de
succès et les obstacles à l'adoption de la banque en ligne
53
A. Les atouts des services bancaires en
ligne
54
1. Les potentiels
54
2. La variété des services
proposés
55
B. Les moyens, les conditions et les
finalités de l'usage
55
1. Les moyens de l'usage
56
2. Les conditions et les finalités de
l'usage
57
C. Une industrie de services en pleine
mutation
58
1. Une réelle capitalisation de la
technologie
58
2. Une innovation technologique au service
de la banque
58
D. Un processus d'adoption
conditionné
59
1. Les conditions organisationnelles
59
2. Les conditions structurelles et
stratégiques
61
E. Bonnes pratiques et avantages de la
banque en ligne
63
1. Les bonnes pratiques
63
a. Les obligations générales
imputables à la banque
63
b. Les obligations générales
du client
64
2. Des avantages substantiels
65
a. Fidélisation de la
clientèle et marketing one-to-one
65
b. Une politique axée sur le prix et
une complémentarité utile des canaux de distribution des
services
66
Section 3 Impact de la banque
en ligne sur la performance organisationnelle de la banque
67
A. La performance
organisationnelle : un coeur de cible stratégique
67
1. Un caractère multidimensionnel
67
2. Les effets générés
par la banque en ligne
68
B. Incidences de la banque en ligne sur
la performance commerciale
71
1. Amélioration de la qualité
des services et réduction des coûts
72
2. Conquête de nouveaux marchés
et élargissement de la gamme de services
73
3. Le renforcement de la relation avec les
clients
74
CONCLUSION PARTIELLE
75
DEUXIEME PARTIE: LA BANQUE EN LIGNE ET SES
IMPLICATIONS A LA BICEC
76
CHAPITRE I APERÇU DES DETERMINANTS
FONCTIONNELS ET RELATIONNELS DU SERVICE « BICEC.COM »
77
Section 1 Présentation
de la BICEC
77
A. Un bref historique
77
B. Le Groupe Banque Populaire : la
maison mère
82
C. Les activités de la
banque : les offres de « bicec.com »
82
Section 2 Les
déterminants fonctionnels de « bicec.com »
84
A. Scoring des sites web
bancaires
84
B. Le scoring sous l'angle de la banque
en ligne
93
C. Scoring webmarketing : la
méthode scopéo
99
D. Le niveau de sécurité
transactionnelle sur « bicec.com »
103
Section 3 Les
déterminants relationnels de « bicec.com »
105
A. Mise en relief des données du
scoring relationnel
105
B. Exposé des résultats de
l'enquête sur l'utilisation des services bancaires en ligne
108
C. Présentation des
résultats de l'enquête sur la participation du service
« bicec.com » à la performance
112
CHAPITRE II ANALYSE DES DONNEES,
INTERPRETATION ET RECOMMANDATIONS
115
Section 1 Etude des
éléments de scoring
115
A. Analyse de l'aspect
« vitrine en ligne » de bicec.com
115
COVARIANCES
118
B. Appréciation de la partie
transactionnelle du site web
120
C. Perception du déploiement
webmarketing
122
D. Evaluation de la dimension
relationnelle en ligne
124
Section 2 Le degré de
participation de « bicec.com » à la performance
commerciale
130
A. Mise en relief du comportement des
variables influencées
130
B. Mise au clair des effets sur la
performance de la banque
132
Section 3 Lla stratégie
d'optimisation du modèle relationnel banque - clients sur
« bicec.com »
134
A. Evaluer régulièrement
le site web pour l'adapter aux changements d'usages
134
1. Situer l'évaluation du site web
dans le cadre stratégique
135
a. Une évaluation
nécessairement contingente
135
b. Des implications
méthodologiques
136
2. Adopter une perspective
interactionniste
136
a. Caractériser le rôle des
acteurs
137
b. Caractériser le contexte
structurel de l'interaction
137
B. Améliorer le site web de la
banque et optimiser le contenu des pages
138
1. Perfectionner le site web bancaire
138
2. Mettre en valeur le contenu des pages
140
C. Améliorer la connaissance de
la clientèle en ligne et établir une crédibilité
autour du site web
142
1. Bien connaître les agissements du
client en ligne
143
2. Etablir à tout prix la
crédibilité du site web
145
D. Instaurer un climat de confiance en
ligne et favoriser l'exploration approfondie du site web
146
1. Développer le degré de
confiance du client en ligne
146
2. Emmener le client à approfondir sa
visite du site web
148
E. Intégrer des services à
valeur ajoutée au site web et mener avec souplesse la stratégie
tarifaire
149
1. Une nécessaire intégration
de services à valeur ajoutée
149
2. L'importance d'une
« souplesse » tarifaire
152
F. Faire prospérer le service de
BEL et rationaliser la fidélisation du consommateur
153
1. Une réelle exigence de faire
prospérer les services en ligne
153
2. Une évidente finalité de
« fidélisation à terme » du client en
ligne
154
CONCLUSION PARTIELLE
156
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I
I. OUVRAGES
I
II. REVUES ET ARTICLES
II
III. MEMOIRES ET TRAVAUX DE RECHERCHE
UNIVERSITAIRES
VIII
IV. RESSOURCES INTERNET
IX
ANNEXES
X
ANNEXE 1 (HIÉRARCHISATION DES INFORMATIONS
SUR LE CLIENT DÉTENUES PAR LA BANQUE )
X
ANNEXE 2 (GLOSSAIRE)
X
ANNEXE 3 (LES DIMENSIONS DE LA FIDÉLISATION
DE LA CLIENTÈLE EN LIGNE)
XV
ANNEXE 4 (INTERNET : UN CANAL DE DISTRIBUTION
PARTICULIER)
XV
1. Aperçu général du
médium Internet
XVI
2. Le développement d'Internet en
question
XVI
3. Internet au Cameroun
XX
4. Les stratégies de
sécurisation sur le canal Internet
XXII
a. SSL (Secure Socket Layer)
XXII
b. SET (Secure Electronic Transaction)
XXII
c. C-SET (Chip-Secure Electronic
Transaction)
XXII
ANNEXE 5 (SCORING RELATIF À LA PERFORMANCE
DES SITES WEB BANCAIRES)
XXIII
ANNEXE 6 ( SCORING RELATIF À LA PARTIE
TRANSACTIONNELLE DES SITES WEB BANCAIRES)
XXIV
ANNEXE 7 ( SCORING RELATIF À LA PERFORMANCE
WEBMARKETING DE « BICEC.COM »)
XXV
ANNEXE 8 ( SCORING RELATIF À LA DIMENSION
RELATIONNELLE DE « BICEC.COM »)
XXVII
ANNEXE 9 ( UTILISATION DES SERVICES DE BEL)
XXVIII
ANNEXE 10 ( PARTICIPATION DES SERVICES DE BEL
À LA PERFORMANCE)
XXXII
ANNEXE 11 ( APPRÉCIATION DU NIVEAU
D'ADOPTION DES SERVICES DE BEL)
XXXV
ANNEXE 12 ( PROCÉDURE DE MISE À JOUR
QUOTIDIENNE DU SERVICE DE BEL DE LA BICEC)
XXXVII
ANNEXE 13 (GUIDE D'ENTRETIEN)
XXXIX
TABLE DES MATIERES
A
* 1 Gartner (2003),
Estimated Cost per customer service interaction by channel.
* 2 Radio Canada (Septembre
2003), Coût d'une transaction pour une institution bancaire selon le
canal de distribution utilisé.
* 3 Forme de prêt
consentie par un banquier à son client par la mise à disposition
immédiate du montant d'un effet de commerce sous déduction de
l'agio sans attendre l'échéance
* 4 Délai qu'un
créancier accorde à son débiteur pour le règlement
d'une dette.
* 5 MALINVAUD, E.
(1982), Leçons de théories microéconomiques,
4ème éd., Dunod, Paris, p. 12.
* 6 Guillaume Challouatte,
Universités de Lille I et de Swinburne, Melbourne (Australie)
* 7 Par rapport au contexte,
nous entendons par là un traitement dans une optique de rationalisation.
* 8 Le maillage est une
technique d'interconnexion de l'ensemble des canaux de distribution des
services afin de répondre aux comportements
«caméléon» du consommateur.
* 9 Ishraf ZAOUI et
Assâad EL AKREMI, L'intention d'achat du consommateur tunisien sur
Internet : déterminant et rôle modérateur de la
confiance. Cas du site marchand du magasin général.
* 10 Dans notre cas, l'achat
correspond à la transaction bancaire effectuée par le client
d'une banque ou à l'achat d'offres bancaires.
* 11 Forme sous laquelle les
données sont transportées à travers Internet, de longueur
prédéterminée.
* 12 Virus informatiques,
vers, chevaux de Troie, bombes logique, etc.
* 13 Composant logiciel ou
matériel permettant de protéger du piratage informatique un
ordinateur connecté à Internet, en filtrant les échanges
de données transitant à travers les différents ports de
communication de d'ordinateur.
* 14 Numéro
constitué de quatre nombres entiers séparés par des
points, qui identifie de façon unique un ordinateur connecté au
réseau Internet et en permet la localisation.
* 15 Un cryptage
asymétrique est un algorithme pour lequel, cryptage et
décryptages sont des fonctions différentes. Le plus souvent, il
s'agit de la même opération, qui fait intervenir deux clefs
différentes.
* 16 C'est la
caractéristique de tout message (ou bloc d'informations) dont
l'émetteur ne peut renier en être l'auteur.
* 17 Norme
définissant les règles de communication (interprétation
des données) entre les ordinateurs d'un même réseau.
* 18 C'est un
protocole
développé initialement par la firme Netscape Communication pour
le cryptage des données, pour vérifier l'intégrité
des messages et pour l'authentification des serveurs.
* 19 RSA pour Rivest, Shamir
et Adleman, les trois concepteurs de ce standard de cryptage avec la clé
publique. Cet algorithme est utilisé tant pour le cryptage de
données que pour la signature de message électronique. Il est
considéré comme sûr lorsque la clé utilisée
est de 1024 bits ou plus.
* 20 La norme ISO 9241 la
définit comme « le degré selon lequel un produit peut
être utilisé, par des utilisateurs identifiés, pour
atteindre des buts définis avec efficacité, efficience et
satisfaction, dans un contexte d'utilisation spécifié ».
* 21
http://www.chaire-msf.uqam.ca/pages/pdf/msf02-06.pdf
* 22 Les pourcentages ont
été calculés en prenant en compte la part de marché
des emplois et des ressources en 1994 de la Banque Méridien - Banque
Internationale pour l'Afrique Occidentale au Cameroun ( respectivement 9% et
16%) et du Crédit Agricole du Cameroun (7% dans les deux cas). Par
conséquent, le total n'est pas égal à 100%.
* 23 Se
référer au rapport de la mission d'inspection de la banque
fédérale des banques populaires, réalisée le 04
mars 2004 à la BICEC.
* 24 Source :
www.izf.net
* 25 Source BEAC non
actualisée.
* 26 Delta-Bank est un
système bancaire complet, intégrant les processus de gestion
Front Office et Back Office. Les fonctionnalités du système
couvrent tous les aspects de la gestion bancaire, du Grand Livre aux canaux de
diffusion. Ce système offre un large éventail de
fonctionnalités commerciales pour tous les domaines bancaires, notamment
les services aux particuliers et aux entreprises, transactions interbancaires,
titres et placements.
* 27 Virtually Stopping Any
Traffic en détaillé, c'est un ensemble de services de
télécommunications par satellite utilisant une partie
étroite de la capacité totale du satellite grâce à
un terminal d'émission - réception de petite dimension permettant
l'échange d'informations à bas ou moyen débit.
* 28 Source : BICEC,
décembre 2002.
* 29 Cela traduit
l'inadaptation de l'infrastructure et l'incapacité du système
d'information bancaire à traiter d'importants flux d'information
* 30 L'utilisation de la
fonction PREVISION d'Excel a été faite pour prévoir
l'évolution du nombre d'internautes de 2006 à 2011. Il est donc
important de retenir que les valeurs sur cette période sont
estimées et non réelles.
* 31
http://ibo.unige.ch/sibes2001.htm
* 32 Dans cette
première étude, à partir des pourcentages, on peut
retrouver le nombre d'établissements qui est concerné par le
constat qui est établit : n = [pourcentage * 7] *
0.01.
* 33 Dans cette seconde
étude, à partir des pourcentages, on peut retrouver le nombre
d'établissements qui est concerné par le constat qui est
établit : n = [pourcentage * 5] * 0.01.
* 34 Scopeo est un cabinet
de conseil en stratégie Internet. Il apporte son expertise dans la
définition des priorités dans le domaine de la communication en
ligne. Il audite le site Internet grâce aux outils Benchmark &
Sondage pour définir ensuite les besoins des internautes ou des
clients.
* 35 Commodité du
site au travers de la navigation, de la recherche d'informations, etc.
* 36 Phase de mise en
relation entre un site web et un outil de recherche : audit, recherche des mots
clés, soumission, vérification, inscription, positionnement,
suivi. Il caractérise la phase d'inscription d'un site web dans les
bases de données des outils de recherche (annuaires, moteurs et
métamoteurs).
* 37
www.verisign.com/ CPS Incorp.by Ref.
LIABILITY LTD.(c)97VeriSign. VeriSign Inc. exploite des infrastructures
numériques qui permettent la réalisation quotidienne
d'interactions sécurisées à travers l'ensemble des
réseaux téléphoniques et de transmission de données
du monde.
* 38 Nous précisions
que toutes les indications concernent uniquement le navigateur web Internet
Explorer.
* 39 Si ce n'est pas le cas,
il faut télécharger une version approprié de navigateur IE
sur
www.microsoft.com et le composant
plug-in (sun) java qui correspond (www.java.com).
* 40 Se
référer à la partie traitant de la sécurité
du service « bicec.com ».
* 41 Il est triste de
souligner que le service de BEL est souvent mis en place sans réel
objectif d'exploitation et d'incitation (communication externe) des clients
à les utiliser.
* 42 Professeur
émérite de l'IAE-CREGO, Université Montpellier II. Il est
auteur de nombreux travaux de recherche dont un portant sur l'Evaluation
des sites web : nouvelles pratiques, anciennes théories.
* 43 Il est important de
bien définir les spécifications d'un formulaire avant d'attaquer
son développement. La banque doit garder à l'esprit que des
formulaires (ou des étapes) bien réfléchis ont un impact
concret sur le nombre de clients qui vont réagir. Elle ne doit surtout
pas oublier de tester le processus de prise en charge des messages venant
d'Internet en interne, afin que les efforts de développement ne soient
pas réalisés dans le vide parce que personne n'a suivi la demande
en interne.
* 44 L'Essentiel du
Management, octobre 1998.
* 45 Consultant en
stratégie web marketing.
* 46 C'est le nombre
élevé de produits vendus avec une faible marge qui procure
à l'entreprise son profit.
* 47 Source : Arthur
Andersen Management.
* 48 Source: AACC :
Association des agences conseils en communication.
* 49 International Business
Machines.
* 50 Electronic mail ou
adresse électronique en français.
* 51 Déclaration du
chef de la délégation américaine à la
conférence du G7 « Information Society and
dévelopment » en mai 1996 à Midrand, Afrique du Sud.
* 52 Projet établi
avec l'assistance du projet CABECA (Capacity Building for Electronic
Communication in Africa) de la Commission des Nations Unies pour l'Afrique,
depuis l'Ethiopie. Ce réseau fonctionne depuis 1994 grâce à
l'accord et aux efforts combinés de la CABECA et du CHT (Centre of
Health Technology).
* 53 International
Telecommunication of Cameroon. Aujourd'hui, ce service est devenu Cameroon
telecommunications qui faisait suite à la loi N°98 / 198 du 8
septembre 1998 dans le cadre de la restructuration du secteur des
télécommunaications qui faisait suite à la loi N° 98
/ 014 du 1er juillet 1998 portant libéralisation dudit
secteur.
* 54 Aujourd'hui, c'est la
Camtel, sur la demande du gouvernement camerounais qui a été
délégué par l'ICANN (Internet Corporation for Assignement
Name and Number) pour l'administration et la gestion du domaine national.
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